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Un entrainement d'haut vol

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Sam 15 Sep - 17:58

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.
On pouvait dire de Ravix qu'elle semblait peu expressive et certains pensaient même qu'elle ne ressentait pas grand-chose, tellement elle était impassible devant les événements. Peut-être que dans un sens, ils auraient parfaitement raison. Mais au fond ? Elle n'était pas diagnostiquée comme étant instable mentalement ou avec des moins. Non, elle était juste moins expressive et surtout elle ne pouvait pas expliquer pourquoi, elle ne ressentait pas aussi fort certain sentiment. Peut-être qu'à force de vouloir les enterrer au plus profond de soit on devient moins sensible ? Elle se demandait souvent le pourquoi, mais vu son éducation et le tempérament d'une mère dragon, elle ne pouvait qu'être comme elle et elle avait appris à l'être aussi.

La mort d'Eric l'avait rendu folle, elle se souvenait très bien de ce jour et ses cauchemars tournaient toujours autour de son frère d'arme et de la manière dont il était mort. Elle savait qu'avec cette expérience, qu'elle était en vie et non un mort vivant qui évolue au milieu des mortels. Elle se sentait vivante et elle ne voulait plus ressentir ce genre de folie et pourtant… en restant avec les autres et en sympathisant, elle savait qu'elle serait amenée un jour à souffrir. Et cette souffrance allait de pair avec le sentiment de bonheur, elle devait avoir les deux pour continuer à vivre et le bonheur n'était pas que dans le travail mais avec les relations avec les autres. Elle est bien trop sociable pour ne pas avoir besoin d'une meute. L'armée était ce choix-là, le choix d'une carrière unies et en commun avec d‘autre pour d'autre.

Enfin bon, depuis qu'elle était arrivée sur la cité, elle en vivait des éléments perturbants et rageants ! Le premier point était le capitaine Calahan ! Alors, quand elle avait vu par mail l'intitulé « entrainement », elle pensait qu'elle allait se retaper une surprise de la part du capitaine, au moins elle serait avec son équipe de winneur… avec qui elle avait vécu beaucoup de choses et qu'elle adorait. Alors, quand elle ouvrit le mail de convocation, son cœur oscillait entre le stress et l'excitation. Puis finalement se fut une forme de soulagement. Ce n'était pas du cru du grand sadique d'Atlantis, mais une convocation faite par un autre officier : Lorne. Celui-ci désirait faire des entraînements combinant des jumpers et des parachutistes. En gros pour des missions de débarquement en milieu hostile. Il avait six équipes composées d'un pilote et d'un soldat de terrain. Elle ferait équipe avec une certaine Chenoa Penikett sous-lieutenant ! Elle se retrouvait avec une huile, ne fallait pas déconner ! Par contre, ça devait être une nouvelle, car elle ne lui disait absolument rien du tout cette Chenoa.

Enfin bon, elle finit par fermer son ordinateur et se leva pour courir sur les digues, elle avait hâte d'être le lendemain, cela faisait longtemps, qu'elle n'avait pas sauté ! Et rien que d'y penser un large sourire se dessina sur ses lèvres ! Outre son corps d'armée de base, elle avait choisi les paras pour le coté exaltant et le shoot d'adrénaline de la chute en parachute ! Elle en était folle ! D'un pas assez léger pour une fois, elle se rendis sur les digues pour courir avec un pilote ami : Banks. Quand elle revenue, elle trouva une boite de chewing-gum à la menthe devant ses quartiers… Et un chewing gum coller contre sa porte. Sur le coup elle vit rouge ! Et elle attrapa la boite d'un mouvement rapide, pour pénétrer dans ses quartiers et saisir son couteau de combat. Elle ressortit d'un pas violent et rapide, pour atterrir devant la porte d'un certain infirmier amateur de gomme à mâcher et elle planta la boite dans la porte avec son arme blanche et se barra aussitôt. Non mais ! Qu'il aille se faire outre avec ses putains de gommes à la menthe cette vache canadienne !

Bon dans les faits, ce n'était pas Liam le responsable de cette mauvaise blague, mais un autre militaire, qui lui avait proposée à plusieurs reprises des chewings gum et qu'elle avait envoyé chier sans aucun ménagement. La femme s'était vexée et elle avait du trouver amusant de lui coller un gros pâton de gomme avec la boite à côté. Elle était tellement sans importance pour Ravix qu'elle avait pensée directement à la seule personne qui mange ce genre de choses et qui l'agace en faisant ça. Elle ne savait pas pourquoi, il avait fait ça, mais qu'importe ! Elle ne voulait surtout pas l'entendre se justifier ! De toute manière il finirait par lui rendre son arme, il était gravé sur la lame son nom de famille. Et quand il lui rendra, il allait avait intérêt à pas mâcher comme le bovin qu’il ait !
Bref, sur ce, elle partit dans sa chambre pour se doucher et se pieuter dans son lit. Demain il avait une grande journée qui l'attendait.

Bref, sur ceux elle partie dans sa chambre pour se doucher et se pieuter dans son lit. Demain il avait une grande journée qui l’attendait.

Et en effet le réveil sonnait à 5heures du matin pour un rendez-vous à 5h40 à la baie des jumpers. Elle se préparer vite, se tira une queue de cheval sur la tête avec juste une paire de boucle d'oreille courte : deux petites opales rondes. Pour le petit déjeuner… elle prit un paquet de chips qu'elle enfila à vitesse grand V avant de se rendre au point de rendez-vous après un tour à l'armurerie pour prendre son arme : un fusil d'assaut. Elle adorait se presser, elle avait la sensation d'être déjà en mission de cette manière. Alors, quand elle arriva il était pile l'heure et son regard balaya l'assistance… il avait quelques soldats mais tout le monde n'était pas encore arrivé. En tout cas, Calahan n'était pas venu l'emmerder ni maintenant ni hier, une bonne chose, elle en avait ras le cul de ses interventions musclé pour lui gueuler dessus.

Elle décida de se rapprocher du groupe, pour les saluer. Le major Lorne n’était pas encore arrivé, mais quatre soldats oui.
« Bonjour, Caporal Ravix ».




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Mer 26 Sep - 19:36

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.
« Manœuvre conjointe entre le personnel du Dédale et le personnel d’Atlantis. » C’était là les quelques mots jetés sur l’encart en papier que la pilote tenait dans la main et qu’elle venait de répéter à haute voix. Les détails étaient succincts, mais suffisamment explicite pour qu’elle comprenne qu’elle devait se présenter à la téléportation à une heure précise du lendemain pour rejoindre le continent de Lantia. C’était un endroit qu’elle avait découvert bien malgré elle alors qu’elle avait crashé un Jumper lors de son initiation au pilotage.

D’ailleurs, elle apprit ensuite qu’elle allait remettre le couvert. Un exercice de parachutage était organisé sur ce même continent, et elle était en charge de piloter un engin ancien. La journée serait rythmée par différente phase, et rien ne garantissait que cela ne durerait pas jusqu’à la nuit. Dans le doute, Chenoa prévoyait toujours plus, faisant trop confiance aux officiers militaires pour leur préparer un exercice susceptible de les bousculer dans leur quotidien. Sur Terre, les manœuvres sur une semaine n’étaient pas rares, ici, elles ne semblaient pas être une norme, mais on était à l’abri de rien.

Comme toujours, quand elle savait qu’elle allait avoir un exercice le lendemain, elle ne se couchait pas tard, surtout qu’elle serait envoyée sur Atlantis à 5h30. Autant être fraiche et dispo. La petite séance masturbatoire et coutumière effectuée, la jeune femme sombra dans un sommeil de plomb où elle fit tout pour faire chier Scott malgré elle, en accompagnant chaque respiration d’un ronflement discret mais bien présent. C’était suffisant pour lui faire passer une nuit de merde, mais elle reconnaissait volontiers qu’elle n’y était pour rien, démentant avec véhémence qu’elle ne ronflait pas. Elle était plus distinguée que ça !

5h30.

Elle venait d’être téléportée dans la baie d’embarquement. Engoncée dans son uniforme de pilote de F-302 dépouillé de la majeure partie de son équipement standard (à savoir la combinaison anti-g et le casque avec HUB intégré et respirateur), Chenoa patientait près de son appareil, tapant la discut avec d’autres personnes déjà présentes. Elle portait les cheveux en queue de cheval, coiffure standard quand elle sortait en opération, dévoilant une paire de boucle d’oreilles tombantes, dorées et évoquant de longues plumes d’aigle. Elle était très légèrement maquillée, rien d’extravagant ni de très visible. Sa veste d’uniforme portait l’inscription « Timber » dans le dos et arborait les épaulettes de sous-lieutenant comme de juste.

Apparemment, elle apprenait de la discussion qu’elle serait seule avec un chuteur. C’était assez restreint comme entrainement, mais au moins ça permettrait de reproduire pas mal de saut. D’ailleurs, pas mal de sac de parachute était acheminé par des équipes de la logistique et chargée dans le Jumper, rejoignant le sac que Chenoa avait déposé au préalable après sa téléportation et avant de discuter avec les gens. Dedans, il y avait tout le nécessaire indispensable à tout bon soldat qui se respecte.

« Ouais d’habitude, je pilote plutôt un F-302. Je dois dire que c’est différent, dans le sens où il n’y a pas grand-chose qui vient vous assister physiquement. Un jumper, on a la sensation de vitesse qui est sympa, et je suis certaine qu’ils vont plus vite que nos joujoux à nous, mais sinon c’est plat. Ça fait tout ce qu’on demande, tout est compensé par des générateurs d’inerties, y a pas de sensations. Limite je prends plus mon pied dans mon avion à réaction où je sens mon sang s’en aller d’un côté ou de l’autre de mon corps quand je prends un virage trop serré. J’adore faire dégueuler mon copilote ou le faire tomber dans les vapes en tapant dans les « g ». ».

Le salut des quelques personnes déjà présentes vint du caporal Ravix qui interrompit la pipelette dans son monologue. Oui, Chenoa pouvait être lourde.

« Caporal, Sous-lieutenant Penikett. », se présenta-t-elle après le tour de « table ». Ravix, ça lui disait quelque chose ça tient. C’était avec elle qu’elle allait passer du temps, si sa mémoire était bonne. Elle la toisa de pied en cap pour commencer à se faire une idée de la personne. Elle avait la mine assez fermée, assez raide. Son visage semblait atone et parfaitement platonique, et ses paupières lourdes n’arrangeaient pas vraiment les choses ; elle ne savait pas si elle devait avoir peur de ce regard assez transcendant, ou bien être admirative, toujours est-il qu’il attirait le regard. En tout cas elle était équipée, et c’était une bonne chose. Chenoa ne portait qu’un holster de torse avec un Beretta M9 fourré dedans, une arme régulière de l’USAF sur laquelle elle était formée.

Le Major Lorne arriva sur ces entrefaites, et tout le monde prit une attitude plus réglementaire, au garde à vous. Quand il donna l’ordre de repos, il leur annonça le programme de la matinée :
« Vous allez effectuer une série de saut tactique à différente hauteur, et à différente vitesse sur différents objectifs. Vous allez tourner. N’hésitez pas à inventer des stratégies gagnantes entre pilote et chuteur. Ça composera l’essentiel de votre matinée. Dans l’après-midi, des exercices différents vous serons confiés au cas par cas. Des questions ? »




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Dim 7 Oct - 14:22

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.


Elana releva son regard vers le sous-lieutenant qui était donc la personne avec qui elle allait être en binôme. Cette femme semblait avenante et assez bavarde, puisqu'elle l'avait coupé dans un long monologue. Tant mieux, Ravix était friande des personnalités qui ont beaucoup à raconter, cela compense quelque chose elle, comme son mutisme fréquent et sa non, capacité à communiquer pendant des heures sur divers sujet. Et puis elle adorait écouter des personnes, pour le peu que les sujets soient intéressants bien entendu. Enfin bon, elle espérait simplement, qu'elle soit bavarde que dans les temps « off » et non pour donner des ordres. Car avoir des ordres de plus de deux lignes généralement il y a confusion. Il faut savoir commander de manière claire.

Elle regarda autour d'elle les autres binômes se regroupait et il avait une majorité d'équipe mixte ou masculine. Exceptionnellement elles étaient les deux seules à être des nanas à 100%. Enfin, elle n'était pas allée vérifier si cet homme-là, baraqué comme un foot truck belge et aux yeux bleu qui parlait fort était véritablement un homme au sens de son orientation. Quoique en le toisant véritablement « cette » première classe était de la jaquette. Elle toisa vite fait son nom « Hirsh » et elle sourit intérieurement, se disant qu'il devait avoir une pancarte « J'aime les queues » car il se repérait à trois kilomètres. Et il était clairement en train de traumatiser son pilote qui se sentait nettement moins confiant.

« On va défendre l'honneur féminin apparemment » conclut Ravix sans lâcher du regard Hirsh qui faisait des blagues et dont plusieurs personnes se marraient de bon cœur. L'extravagance de cet homme était peu commune et renforçait un esprit d'équipe. Chez Calahan il serait brisé en deux et laissé pour mort, le grand maitre de l'élite ne tolérait aucun comportement excentrique. Elana savait que dès qu'elle reviendrait de son entrainement, le capitaine allait lui demander des comptes et s'assurait de lui-même de sa bonne maîtrise de cette formation en lui imposant à elle et son équipe un entrainement encore plus hard comprenant un largage en parachute et d'autres joyeusetés de son cru. Elle n'eut pas le temps de continuer à observer cet homme immense, que le major Lorne apparut et tout le monde prit une posture militaire. Il était grand temps de partir à l'aventure.

Le programme plaisait bien à Elana surtout quand Lorne leur parlait de récupérer des « items », en gros une plaque de métal comprenant des plaques de métal avec une lanière en tissu de couleur fluo. Plus les équipes en récupéraient plus ils avaient un bon score.

« Bien décollage dans dix minutes, équiper vous. Les pilotes vous aurez la carte tactique avec les emplacements des sauts. Tacher de faire en sorte que votre para tombe dans le cercle de votre écran, sinon vous aurez des pénalités. Je décolle avec vous. ». Dans les faits les jumpers avaient tous une boite collée à leur boite à cristaux, pour dérégler ceux-ci. Rien de bien méchant mais de quoi entraîner tout le monde a des cas particuliers de pane ou de dysfonctionnements.

La soldate se tourna vers sa pilote, la suivant jusqu’au jumper avant de s’équiper de son parachute dans l’arrière main de vaisseau.
« Une idée de stratégie ? Ou on tâte le terrain sur place et on avisera ? »


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Mar 16 Oct - 4:48

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EXORDIUM.
« On dirait bien oui. », fit Chenoa en parvenant à la même conclusion que son binôme de la journée, alors qu’elle parcourait du regard les environs. Elle suivit néanmoins le regard du capo et ses yeux se posèrent sur un type vraiment baraqué, assez grand, et blond comme le sable du désert quand les rayons du soleil viennent le frapper obliquement. Il respirait la bonne humeur, la déconnade et la franchise. Ça devait être un type assez cool, bien que sûrement fatiguant, même si pour ce dernier point, Chenoa en tenait une couche elle aussi quand elle s’y mettait.

Sur ces entrefaites, le Major Lorne pointa le bout de son nez. C’était une figure du programme, un ancien parmi la ribambelles de bleusailles que composait l’expédition aujourd’hui. C’était un des premiers à être venus sans savoir s’il allait revenir et sans savoir comment ça allait se passer. Un pionner des temps modernes, comme tous les précurseurs de cette expédition. L’amérindienne avait du respect pour ça, même si de temps en temps, elle se faisait la remarque que c’était comme ça que la colonisation des Etats-Unis et plus largement des Amériques, avait commencé. Son peuple avait pris le tarif et aujourd’hui, il était cantonné dans des réserves de quelques milliers d’hectares alors qu’avant, il était libre de parcourir la terre sous le ciel n’importe où.

L’officier annonça donc la couleur et le déroulement de l’exercice de la matinée. La jeune femme avait la pression. Elle n’était pas formée depuis longtemps sur Jumper, et elle espérait qu’elle n’allait pas merder. Elle détestait être un boulet, et elle préférait souvent être la meilleure que l’inverse. Et puis, elle n’était pas toute seule dans l’histoire et ce serait quand même sacrément dégueulasse de pénaliser sa camarade d’aventure qui semblait très compétente.

Les groupes se séparèrent vers leurs Jumpers respectif, et Lorne accompagna l’ensemble de la procession tout en restant à l’écart, répondant aux éventuelles questions. Elles pouvaient donc l’apercevoir par l’arrière de l’appareil encore ouvert.

« Difficile de se projeter pour le moment. Je propose qu’on y aille et on ajuste en allant selon comment ça va se passer. Là pour le coup, je trouve que c’est trop simpliste comme explication, ça ne peut pas être que ça, ou alors nos officiers se sont biens ramollis avec le temps. Et il n’a pas l’air du tout ramolli celui-là, Pégase ça entretient manifestement. ».

Réponse courte ? Seulement en pilotage et en situation d’urgence. Sinon Chenoa était une pipelette et elle avait tendance à raconter ce qui lui passait par la tête quand elle causait. Elle coula un regard appréciateur sur Lorne avant de se détourner vers son siège de pilote. D’une simple demande implicite formulée par la pensée, la carte tactique s’afficha sur la verrière. L’amérindienne se laissa tomber dans son siège, calant ses longues jambes devant elle pour se mettre confort. Elle tournait une mèche de cheveux entre ses doigts tout en observant la carte. Déjà, c’était bien plus visuel.

« Ok, je crois que je comprends le principe même si je ne vois pas vraiment ce que sont ces cercles. Je suppose que le Jumper va me les afficher quand on sera sur zone. Ici semble être le premier spot pour sauter. », dit-elle alors que la carte zoomait sur le premier checkpoint.

La voix de Lorne résonna dans les radios :

// Dernière information à tous les équipages. Sur chaque point de chute, vous trouverez un indice sous la forme d’un chiffre. Pris dans l’ordre, cela vous donnera les coordonnées GPS du dernier saut. La première équipe à passer dans le cercle de ce dernier saut remporte le round. Plus vos pilotes vous feront sauter dans le cercle, plus vous tomberez proche de l’indice, si vous tenez votre cap avec vos parachutes. Bonne chance à tous. //

Là, ça devenait encore plus intéressant. Une course d’orientation spéciale saut en parachute et pilotage !

« Ok Caporal Femme Volante, je vous emmène sur zone ! », lança-t-elle d’un ton enjoué en terminant de s’harnacher sur le siège du paddle jumper. L’ordre de décoller fut donné, et la pilote le fit en douceur, avant de pousser l’engin à fond les ballons comme une grosse bourrine vers le premier point de la carte. Déjà, elles prenaient toutes les deux la tête de la course, frôlant l’onde à un mètre ou deux au-dessus des vagues de l’océan qui séparait la cité des anciens à son continent. La vitesse semblait folle, et le reflet de l’onde colorée par le soleil se reflétait dans les lunettes noires de Chenoa.

« J’vous ai pas dit, mais là haut, y m’ont surnommé « Timber », rapport à mon style de pilotage. ». L’américaine n’avait pas fait attention aux origines de Ravix, et cette dernière ne comprendrait peut-être pas la référence au cri des bucherons aux Etats-Unis. Peut-être pourrait-elle la déduire en « appréciant » le style de conduite de la jeune femme, qui pour le moment, outre la vitesse et le raz-motte, n’était pas déconnant. Mais ils étaient les seuls à faire une approche à aussi basse altitude, et comme bientôt il faudrait sauter, le premier point se trouvant près des plages, il était certain qu’elle allait remonter brutalement pour atteindre l’altitude de saut.




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Dim 21 Oct - 17:24

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Oui, cela l'étonnerait aussi que les anciens officiers deviennent des chife molle au contraire pégase semblait bien plus dangereux que la voie lactée avec les vermisseaux. Et vu les entraînements que dispensait Calahan, elle serait étonnée que Lorne ou les autres soient des caramels mous. Et elle n'avait rien entendu de mal concernant cet officier, bien au contraire, Lorne était plutôt discret et faisait moins parler de lui. Il devait avoir une raison au manque d'informations. En conséquence elle était d'accord avec la suite des propos de son binôme du jour.

« Je suis d'accord » Alors Chenoa ne semblait pas faire des réponses courtes, mais Ravix, elle en était la spécialiste. Elana vérifia machinalement son parachute et ajusta les bretelles du sac, puis rejoignit la sous-lieutenante pour visualiser avec elle la carte. On aurait dit une sorte de jeu vidéo.

« Des zones, si on atterrit au-delà du cercle on échoue je suppose » Fit Elana en contribuant maigrement aux interrogations de Chenoa. Mais Lorne en bon officier bien entretenu qu'il soit, venait déjà leur donner plus ample information sur la suite du programme. Elana eut un rictus assez satisfait, cela était très intéressant ! Son esprit de compétition était en train de s'allier avec son esprit d'élite pour qu'elles soient toutes deux les premières ! Hors de questions de finir à la queue du peloton ! Cela n'est même pas envisageable. Le seul problème étaient qu'elles devaient compter l'une sur l'autre pour remporter la victoire. Et Elana ne savait pas son niveau de pilotage par rapport aux autres.

« Parfait sous-lieutenant pilote. Il faut tanner le cul aux mecs qui sont surement en train de jouer des mécaniques ! » dit-elle pour voir si Chenoa allait répliquer un truc et jauger son esprit de gagnante ou non. Cela l'énerverait ou même la décevrait d'avoir une personne perdante en face d'elle. En tout cas, elle avait de l'humour. Elana gagna la banquette arrière pour s'y attacher mettant son sac de parachute entre ses jambes. Pas besoin de se mettre sur le siège du co-pilote, cela serait une perte de temps et elle entendait bien le sous-lieutenant qui déjà faisait démarrer la carlingue volante.

Timber ? Comme le cliché des bucherons du Canada ? Oula Ravix sentait qu'elle n'allait pas aimer ce sobriquet.
« Timber, parceque que vous faites tomber vos appareils ? Ou parceuqe vous êtes une indienne et qu’ils ont oublié qu’ils avaient des indiens en Amérique ? » demanda t'elle. Cela pouvait être effronté de lui demander son origine, mais elle portait le drapeau américain et non canadien. Après bon a l’armée il n’avait pas que des lumières… et qui sait ce qui passe par la tête des gens quand ils voient des indiens, surtout aux USA où ce n’est pas la joie chez eux. Au Canada non plus remarque. En tout cas, Elana était du genre franche comme personne et ne portait aucun jugement. Au contraire, elle trouvait ça intéressant. Et puis Timber c’est mieux que pemmican non ? Enfin si elle était aussi mauvaise, elle ne serait pas ici, mais bon, quand on sait qu'on a dans l'armée des déceptions qui portes le nom d'Eversman… plus rien ne peut surprendre.

« Mon équipe me surnomme la Gauloise ».


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Mar 30 Oct - 18:24

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Chenoa pensait qu’elle supposait bien. En effet, les cercles étaient larges et il était probable qu’il fallait atterrir à l’intérieur, et surtout, proche du centre. Elle allait donc devoir tenir compte du vent pour larguer sa chuteuse afin qu’elle soit entrainée du bon côté. Elle ne connaissait pas vraiment le type de parachute qu’Elana employait, fournit gracieusement par le contribuable, mais dans l’armée, généralement, il n’y avait pas de manette pour les diriger. Elle espérait que pour des parachutistes solo comme Ravix et les autres, les moyens techniques engagés seraient un peu plus sophistiqués.
Chenoa ne se trompait pas, car en effet, ces parachutes là étaient agrémentés de manettes pour diriger la chute. Ce n’était pas le même modèle que ceux employés par les troupes régulières qui sautaient en masse sur un point donné. D’ailleurs, c’était toujours assez impressionnant et particulièrement beau de voir un largage par un C-17A Globemaster III comme la sous-lieutenant avait pu le voir. L’avion passait dans le ciel à haute altitude et dans son sillage, une floppée de parachutes en lignes se déployaient rapidement avant de tomber au gré du vent vers le sol. Vue d’en bas, c’était super. N’empêche, ces gars et ces femmes étaient de vrais tarés.

Les coordonnées GPS étaient sous la forme de 00°00’00.000“ normalement. Chenoa estimait que l’exercice avait du être simplifié car normalement, avant les chiffres, il y avait un point cardinal à déterminer : Nord, Est, Ouest, ou Sud. Le Nord et le Sud allant ensemble, et l’Est et l’Ouest de concert. Il y avait donc deux coordonnées de ce type à trouver. NS 00°00’00.000“ et EW 00°00’00.000“, soit douze chiffres si on enlevait ceux après le point. Cependant, ces chiffres pouvaient être simple, comme par exemple : NS 0°0’00.000“ et cela devait être probablement le cas dans leur exercice du jour, sinon ce ne serait pas possible d’avoir des coordonnées complètes pour se rendre à l’objectif final.

Bref, elles verraient bien en allant ! Chenoa n’était pas inquiète, et elle ne fit pas part de ces observations à Elana, qui de toute façon, devait savoir manipuler des coordonnées GPS en bonne militaire qu’elle était, surtout si elle était une para. Ce n’était pas le tout de se retrouver larguée quelque part, il fallait savoir ensuite où aller, et généralement, les relevés topographiques, une carte et une boussole étaient les meilleurs alliés des mecs au sol.

« Si ce sont des pilotes de l’USAF, ils ne jouent pas des mécaniques car ils en imposent naturellement ! », lança la jeune femme avec amusement. Il fallait toujours que les « astiqueurs de manches » se la racontent un peu. Mais Chenoa avait placé ses lunettes noires sur son nez (en réalité le verre était teinté en vert-gris, une nuance qu’elle préférait largement au marron, ou plus classique noir) et elle comptait bien en découdre pour baiser tout le monde.

Histoire de la prévenir, la jeune femme, de vingt-six à peine, lui indiqua son sobriquet histoire de la mette dans l’ambiance de son style de conduite. La question qui lui vint en retour lui arracha un petit rire doublé d’un sourire franc qu’Elana ne pouvait voir puisqu’elle était à l’arrière, même s’il y avait quelques relents ethniques dedans. Mais bon, elle était habituée à ce que ses origines soient mises rapidement sur le tapis, comme si faire parti d’une minorité était une tare ou quelque chose d’unique finalement.

« Ni l’un ni l’autre. Timber c’est le cri du bucheron aux Etats-Unis, ou le cri que le bois fait quand il subit la hache. Ça vient d’un dessin animé, faut pas chercher à comprendre. Mais du coup c’est associé à un bucheron ouais. Parait que je pilote comme une bucheronne… », dit-elle naturellement en haussant des épaules, comme si cela n’était finalement pas un problème, ou qu’elle ne voyait pas où était le problème.

Il était vrai qu’elle aimait bien taper dans les « G » pour ainsi dire et ils étaient peu à supporter ce qu’elle s’envoyait. Mais elle adorait ça, même si ça donnait une tête de merde et qu’on avait l’impression de chier ou de se décoller les cheveux, selon le sens de la courbe. Elle aimait bien prendre serrer et vite, imposant à la mécanique des contraintes supplémentaires, et forcément, à son corps aussi. Son copilote en faisait souvent les frais. Néanmoins, dans un Jumper, le système d’inertie était tellement bien fait qu’on ne ressentait plus cela, ou de manière nettement amoindrie par rapport à un F-302.
Bon après, elle avait amoché deux fois sont appareils depuis qu’elle était en service, mais ce n’était jamais vraiment sa faute au final…

« La gauloise ? Vous êtes française alors ? Ou vous aimez le sanglier ? », comme tout à chacun, Chenoa avait déjà lu une BD d’Astérix.

Elles arrivaient bientôt sur zone.

« Attention je vais remonter brutalement dans dix secondes. ».

Le Jumper filait à toute berzingue au dessus de l’onde. Elle décompta pour Elana afin qu’elle s’accroche, et arrivé à zéro, elle imposa une courbe presque à angle droit vers le haut. Elles prirent deux kilomètres de hauteur en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire et soudainement, elle commanda l’ouverture de la trappe. Manifestement ce serait un saut à haute altitude pour la première de la journée. Les cercles l’indiquaient clairement. Contrairement au F-302, le Jumper pouvait voler en vol stationnaire et Chenoa ne se fit pas prier pour le faire, restant bien dans le centre.

« C’est votre heure de gloire Caporale. Je vous rejoins ensuite au sol au point d’extraction signalé en bas. Profitez du spectacle, on a presque dix secondes d’avance encore sur les suivants. ».


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Dim 11 Nov - 18:41

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.
Sans surprise Chenoa répliqua par une boutade qui fit hocher la tête de la caporale en voilà un bel égo sur les pilotes de l’USAF dont elle faisait partie

« Bien entendu, ils ont les rouages naturellement huilés eux » était-elle égocentrique ? Elana ne dirait pas cela, non, elle possède une haute estime de ses capacités et de l'armée en général, mais pas au point de parler d'égo même si la fierté fait partie au final de trait de caractère enfin bon, elle ne devait pas en avoir autant que ça, puisqu'elle ne se pavanait pas comme un cerf en plein mois d'automne. Mais elle n'allait pas nier que sa fierté et sa force de vaincre lui permet d'être encore là. D'être encore debout dans ce jumper. Avec ce qu'elle avait vécu le mois de son arrivée, il aurait été logique qu'elle reparte sur terre. En y repensant elle avait bien fait de rendre visite à la psychologue après sa mission chez les barbares, sinon elle n'aurait peut-être pas tenue durant l'horrible et effroyable entrainement made in Calahan. Elle avait été torturée et manqué d'être violé par sodomie chez les barbares et sans cette force incroyable de vaincre, elle serait en morceau, elle s'était débattue comme une louve, elle ne regrettait aucune de ses paroles ou de ses gestes non… Là était peut-être le problème, elle avait joué et elle avait manqué de perdre. Mais bon, elle n'était pas le genre de femme à avoir des remords, rien ne reste sur elle, tout coule comme l'eau sur les plumes d'un canard. Les seuls résiduels étaient des cauchemars de temps à autres et une carapace plus dure et plus ferme. Avec aussi, une révulsion un peu plus forte à faire du sexe. Cela allait passer puisque cela ne l'empêchait pas de se démerder seule pour se mener au paroxysme d'un plaisir qu'elle était seule à maîtriser. Enfaite, elle avait du mal à se laisser aller pour cela qu'elle n'avait pas mis sa minette à disposition pour évacuer un quelconque stresse ou envie primaire. Enfin qu'importe, elle n'avait pas le temps à ça et en toute franchise elle s'en foutait royalement à cet instant.

La sous-lieutenante enfila ses lunettes, des lunettes typiques des pilotes. À croire qu'être pilote prédisposait à avoir la classe avec ce genre de lunettes. Pour sa part elle en avait essayé des Ray ban, mais elle n'avait pas la tête pour. Déjà qu'elle avait un faciès peu expressif avec ce genre de lunettes caractérielles cela lui donnait l'air d'une poupée sans personnalité. Enfin bon, la conversation était sur les sobriquets et l'indienne ne s'offusqua pas de sa référence à ses origines. Dans un sens, ce n'est pas un peuple qui s'offusque de ça.

« Ils ont donc mis deux bourrines ensemble… » conclut Elana à la description. Timber en y regardant bien ce n'est pas si mal. Ça fait force et danger. Par équité ou simplement pas esprit d'équipe, elle lui indiqua à son tour son sobriquet fraichement reçut en entrainement. « C'est surtout parce que je me suis battue à mains nues avec un sanglier du contient en plus d'être une bonne Française » dit-elle. En y repensant cela était débile mais bon sur le coup elle n'avait pas réfléchi avec son cerveau d'humain, mais avec l'instinct. Un danger dans un buisson alors que Rita était sur une mine… le danger aurait pu la charger alors Elana avait sauté sur l'animal comme une sauvageonne, se disant qu'au pire ils auraient en bonus du sanglier. Enfin à la place ils avaient du loup.

Elana vérifia une seconde fois ses deux parachutes avant de resserrer les bretelles de ceux-ci et de les ajuster parfaitement à son corps. Elle était prodigieusement excitée par ce premier saut, cela lui manquait d'être dans les airs. En vitesse elle mit quelques éléments lourds dans la gaine qui pendrait par une corde durant la chute. Elle sera larguée au sol avant elle. Cette gaine allait lui permettre de se soulager d'élément dit encombrant comme les munitions et sa seconde arme. Il serait dommage qu'elle soit en mauvaise posture à cause d'un poids trop difficile à égarer. Déjà qu'elle était un petit gabarit.

Elle s'approcha aux lanières du jumper quand l'officier la prévenue, elle avait fini son paquet et elle était prête à sauter avec la joie qui va avec. Et en effet la sous-lieutenante était une bourrine et méritait bien son surnom de « timber ». Cela fit sourire Elana qui adorait les sensations certes diminuées par la technologie l'antienne, de cette violence aérienne. Quand la trappe s'ouvrit, le vent s'engouffrait dans l'habitacle fouettant le visage de la française, quelques mèches s'échappaient de son casque.

« Bien. » dix secondes d'avance ! Mais c'était parfait ! Sans se faire prier, elle se redressa et s'élança dans le vite avec un petit cri de joie qui ressemblait fortement à un fameux « Jeronimo » que disait beaucoup de gens et même les militaires. Cela lui rappelait ses sauts avec Éric et s'était un peu leur délire à eux deux. Le crier avec autant de conviction lui donnait l'impression qu'il sautait avec elle.

La sensation du vent qui lui fouette le visage, cette sensation de vitesse était grisante peut-être un peu trop. Mais c'est bien là, où elle se sentait parfaitement vivante et heureuse. Comme tout parachute militaire il était hémisphérique c'est à dire qu'il ressemble à une belle méduse et non rectangulaire comme les sportifs de haut niveau ont. Cette forme était la meilleure pour éviter les collisions entre les sauteurs. Elle finit par ouvrir ses deux parachutes pour guider au mieux sa trajectoire, commençant à voir autour d'elle d'autres parachutistes bien moins avancées ! Elana prit un risque, en tournant sur un courant ascendant puissant, qui la fit filer à toute vitesse avant qu'elle ne percute le sol. Elle désirait prendre encore quelques secondes d'avance pour devancer un parachutiste qui commençait à lui souffler dans les voiles ! Expression, pour dire qu'il était déjà bien trop prêt d'elle. Sa gaine était à 1mètre d'elle et pour une fois, elle avait bien visée. Généralement, quand elle prenait ce genre d'initiative sa gaine tombait à 3 mètres. Elle n'aurait donc pas à courir. Au vu de la vitesse et de l'angle qu'avait offert Chenoa elle n'était pas si mal du cercle et ce premier saut était encourageant. Dès que ses rangers touchèrent le sol, il fallait courir pour amortir la force du vent et simplement du mouvement. Elle décrocha ses sacs et continua sa course vers l'objectif sou plutôt l'indice qui trônait fièrement avec un drapeau bleu. Prenant au passage sa gaine. D'habitude elle aurait commencé à fouiller dedans pour équiper sa seconde arme, mais déjà elle était talonnée par d'autre soldat, des hommes et il ne fallait pas se leurrer, il est courant qu'ils courent pus vite qu'une femme. Alors, elle pressa le pas, arrachant de justesse le drapeau et la petite gaine en forme de tube de l'indice.

« Prem’s » gueula t’elle alors que le grand blond Allemand manquait de lui rentrer dedans.
« Bien joué ! »
« Merci, c’est tout dans le pilote ça ! »
« J’ai Banks il est délicieux ce mec ! »

Elle ignorait si cela était un sous-entendu ou non. Banks était un homme au physique agréable, mais pas non plus dingue. Il était loin d‘être banal avec son regard vert et ses cheveux bruns qui lui donnait des airs méditerranéens alors qu'il était un bon américain. Mais bon Elana n'était pas le genre de femme à regarder si le physique était agréable. Enfin bref, elle ne porta pas attention à ce sous-entendu ou non. De toute façon elle était bien pote avec Banks, donc oui c'était un homme sympa et compétent. Elle cloua le drapeau au sol, pour mettre dans sa veste le tube, et commencer à se rééquiper prestement. L'allemand fit de même et les deux parachutistes attendaient leurs pilotes. Apparemment, les autres avaient atterrit bien loin du cercle et couraient dans leur direction. Elana ne comptait pas regarder l'indice maintenant, chacun sa merde. De toute façon, elle avait le plus précis avec elle, le grand blond avait ramassé un autre partiellement enfouis et vu sa tête le second indice n'était pas fameux. Le troisième d'une couleur noire était le dernier et les autres devaient se la partager comme il était indiqué dessus. La première épreuve n’était pas difficile, juste une histoire de courant et de culot. Mais cela allait devenir de plus en plus corsé. Elle s’attendait à une attaque à tout moment, cela était surement du a ses classes avec Calahan.

En tout cas, dès que le premier jumper atterrissait dans la zone de cercle, il eut des explosions… Elana roula a terre, avant de s’éloigner le drapeau était en train de voler dans les airs et du plâtre jaillissait… bon, on commence l’évacuation d’urgence !



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Lun 26 Nov - 17:05

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.
« Naturellement oui. », répliqua Chenoa dans le même temps. C’était toujours agréable de se la péter un peu, surtout quand on ne se prenait pas au sérieux, ce qui était clairement son cas. Elle savait qu’elle avait des compétences, et pas des moindres, mais elle ne se targuait jamais à leurs propos, préférant les actes aux belles paroles… Et pourtant, c’était une putain de bavarde la Penikett qu’on pourrait penser qu’elle n’en manquerait pas une pour se la raconter. Mais non, elle causait de tout et de rien, préférant largement disserter de toute autre chose que d’elle-même. D’ailleurs, le fait qu’elle n’ajoute rien de plus voulait tout dire quant au sérieux qu’elle prêtait à ces déclarations pro pilote de l’USAF.

Chenoa opina du chef. On dirait bien oui, qu’ils avaient mis deux bourrines ensemble. Cela ne la dérangeait pas le moins du monde de se retrouver avec une femme qui n’hésitait pas à taper dedans pour avancer, bien au contraire. Le fait qu’elles soient la seule team féminine de la compétition interalliée donnait un petit côté pimenté qu’elle appréciait, une odeur de défi à relever qu’elle respirait pleinement. Elle voulait gagner à tout prix maintenant.

« Vous vous êtes battues avec un sanglier du continent ?? », répliqua aussitôt Chenoa, qui releva aussi le fait qu’elle avait à faire à une française. Mais c’était qui cette nana ? Terminator ? Elle avait vraiment essayé de se faire un sanglier à mains nues ? D’un côté, Chenoa ne savait pas à quoi ressemblait réellement un cochon sauvage sur le continent. Peut-être que ça avait la taille d’un petit chien et que ça grognait juste comme un sanglier. « Et alors, qui a gagné ? », demanda-t-elle, la surprise passée. Autant savoir le fin mot de l’histoire. Si on la surnommait la gauloise, c’était parce qu’elle avait terminé la bagarre autour d’un banquet avec le cochon en train de griller au-dessus des flammes. Bienvenue dans le stéréotype du gaulois made in Asterix.

En tout cas, c’était chouette. Elle allait avoir pas mal de sujet de conversation à développer avec la militaire. Ce n’était pas tous les jours qu’elle se transportait avec quelqu’un issu d’un autre corps d’armée, et l’indienne était naturellement curieuse de savoir ce qu’il se faisait d’autre dans le monde, comparé à l’USAF ou l’US Army. Du coup, elles pourraient discuter le temps des phases de pilotage de chose et d’autres.

Une fois sur zone, Chenoa annonça la couleur. Dix secondes d’avance grâce à sa stratégie. Non seulement elles prenaient la tête, mais en plus, elles l’avaient fait avec classe et en se faisant plaisir, du moins en ce qui concernait l’américaine. La caporale ne perdit pas une seconde. A peine la barge arrière déployée qu’elle sauta dans le vide. Elle avait certainement profité du voyage pour faire ses réglages et ses vérifications pour être parée le moment venu. Chenoa avait déjà sauté en parachute. C’était obligatoire pendant la formation, mais elle reconnaissait volontiers que ce n’était pas le truc qu’elle préférait, et elle était bien contente de laisser sa place à sa coéquipière du jour. Là, aux manettes de cet appareil lantien, elle se sentait dans son élément. Un peu moins il est vrai qu’aux commandes d’un F-302, mais le plaisir était là quand même.

Une fois son colis expédié dans les airs, Chenoa commanda la fermeture de la porte arrière et elle remit les gaz pour se rendre au pas d’atterrissage et récupérer sa chuteuse. Elle tirait la bourre avec le second Jumper qui venait de larguer son para lui aussi. Elle ne connaissait pas le pilote, étant la seule du Dédale dans l’opération, à moins que ce soit des membres de l’escadrille bâbord du croiseur qui participaient. Bref, connu ou pas, elle ne comptait pas se faire doubler, et comme elle avait largué en premier, elle était en premier en bas, suivant les données topologiques qui s’affichaient sur la verrière du Jumper. Il y avait les ordres de mission et les repères, et elle s’orientait à merveille. Cet engin était une vraie force de la nature, et la commande par la pensée était vraiment magnifique, faisait gagner un temps fou, surtout quand on était bien concentré sur les objectifs.

Elle actionna l’ouverture du sas tandis que le second jumper venait se poser pile devant elle ; Elle ne pourrait donc pas repartir en marche avant, et Chenoa suspectait une manœuvre de ce genre pour lui faire perdre du temps. C’était sans compter sur les capacités d’extractions d’un appareil de ce genre. Elle restait concentrée, froide, et imperturbable, même si l’envie d’insulter ce connard était bien présente. En situation de stress, elle sortait le meilleur d’elle-même et de sa condition de pilote. Elle toisa le type en face d’elle, et elle lui fit même un sourire, bientôt chassé par un grand retentissement.
Une explosion se fit entendre, laquelle secoua le drapeau duquel revenait Ravix. Elle la voyait courir vers elle par la barge arrière ouverte. Elle n’attendit pas qu’elle soit dedans pour commencer à décoller. A dire vrai, elle fit partir le vaisseau en marche arrière, porte ouverte, à une altitude de cinquante centimètres. Elana n’aurait qu’à sauter dans l’engin en route, et elles gagneraient encore quelques secondes. L’autre en face, qui avait pensé lui faire perdre du temps, se retrouvait comme un con, en étant posé dans le mauvais sens. Son parachutiste serait obligé de faire le tour de son appareil pour remonter dedans, contrairement aux deux femmes. Chenoa ne résista pas à l’envie de lui faire un doigt pour la forme, et quand Elana fut dans la carlingue, elle enclencha la fermeture du sas avant d’effectuer une rotation à 180 degré pour repartir dans le bon sens, comme un pilote de film d’action. Ca secoua dans tous les sens, mais les voilà repartis de plus belle vers les cieux.

Le tracé s’affichait sur son HUB tête haute. Chenoa le suivait à toute allure, passant en rase-motte au-dessus de la cime des arbres. Alors qu’un piaf qui venait de décoller desdits arbres venait s’écraser sur la verrière avec un bruit mate et une explosion de plume et de fluide, l’amérindienne voulut prendre des nouvelles auprès de Ravix :

« Alors ? Comment c’était ? », dit-elle en restant imperturbable face à la colision qui venait de se produire. Malheureusement, dans sa carrière de pilote, elle allait en shooter des piafs sur ses verrières. C’était le problème, et elle n’y pouvait rien. A cette vitesse, même un Jedi se payerait un oiseau qui décolle ou arrive au dernier moment ; Ils étaient bien souvent trop petits pour les radars embarqués.

Chenoa consulta son plan de vol qu’elle découvrait au fur et à mesure. Cette fois, elles allaient devoir monter très très haut. Elle se tourna vers l’arrière pour donner les précisions :

« Le prochain saut est un saut HALO. Va falloir vous équiper en conséquence. J’ai vu le masque à oxygène dans le coin là bas. », fit-elle pour aider un peu. Néanmoins, elle avait fort à faire avec le pilotage déjà. Elle était en train de prendre de l’altitude.

Elana Ravix devait savoir ce qu’était un saut HALO, pour High Altitude Low Oppening. Chenoa connaissait le jargon car elle était pilote. Elle aurait très bien pu se retrouver sur un avion largueur de troupes, par conséquent, elle maitrisait les termes. Peut-être qu’en français ce n’était pas exactement le même acronyme, mais maintenant, avec les missions internationales, l’anglais était souvent préféré et usité. En tout cas, Ravix aura besoin de vêtement chaud prévu pour la chute à haute altitude ainsi que de son masque à oxygène.

« Altitude de largage, onze mille mètres. Nous serons sur zone dans dix minutes. Quand vous êtes équipées, venez voir la zone de chute. ».

Comme elle partait de plus haut, il fallait bien déterminer l’endroit où elle allait devoir atterrir. Le jumper lui donna de nouvelles indications qu’elle s’empressa de transmettre à sa vis-à-vis :

« Altitude revue à dix mille cinq cent mètres. Nous serons au-dessus de la portée d’un missile sol air. Il y a un contrôle radar mais votre signature sera faible et normalement, ils ne vous verront pas. Par contre, je dois rester aussi haut, je ne peux pas tricher, sinon on sera considéré comme abattu. »

Enfin, tout cela Ravix devait le savoir. C’était une pro normalement des parachutages. En tout cas, Chenoa était certaine que le prochain saut, ou un des prochains sauts, seraient l’inverse de celui-là. Ce serait un saut HAHO, pour haute altitude high opening, permettant au chuteur de dériver longtemps. Si les officiers en charge de l’exercice n’étaient pas trop sadiques, ils placeraient ce saut dans la foulée de celui-là, car les pax seraient déjà équipés et prêt à renouveler un saut à haute altitude, leur évitant de se changer plusieurs fois.


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Mer 5 Déc - 17:52

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.


« Oui » répondit Elana sans état d'âme sur son combat avec un sanglier. Cela était complètement dingue, mais bon sur le coup, elle était plus intéressée d'éloigner la bête de ses deux camarades de galères qui étaient accessoirement sur une mine, que de penser si cela était censée ou non. « Lui, il s'est enfui comme un lâche » Dit-elle avec un rictus amusé avant d'être à nouveau implacable « J'étais en manœuvre, une de mes coéquipiers était sur une mine d'entraînement et l'autre la désamorçait, il avait du bruit dans le buisson, j'ai plongée et je me suis battue avec le sanglier qui s'est enfui avant de se prendre une mine au plâtre. Voilà pas de repas pour le soir. » sur la dernière phrase elle avait fait une blague, cela s'entendait à la nuance un peu moins robotique de la jeune femme.

En tout cas, le feeling semblait plutôt bien passer avec la sous-lieutenant. Elana se fit la remarque qu'elles feraient une bonne team si toutes les deux, possèdent l'envie de gagner et de se donner à 100%. Au moins, cet entraînement, allait lui changer de celui de Calahan.

Quand la zone fut annoncée, Elana fit ce qu'elle avait à faire et elle n'avait pas eu le temps de récupérer son indice que déjà ils se faisaient canarder par des explosions violentes. Les jumpers ne tardèrent pas à se radiner et l'un, surement voulant jouer les plus malins coupa la route de Chenoa. Elana eut une petite moue, mais elle s'élançant quand même, resté fixe alors que le tonnerre arrive serait stupide. Au moins, sa pilote avait déjà actionné la soute et elle était en position parfaite, la militaire augmenta son allure, en étant gênée aussi par sa besace qui pendouillait. Et elle dut se faire violence pour ne pas changer sa position, alors que le paquet lui était inconfortable, le jumper partait sans elle et il allait falloir sauter. Un sourire de challenge se fit sur son visage et elle trouva l'idée folle et excitante à la fois.

* Ah ouai ? Une petite course contre la montre ! Ok *

Comme une bonne bourrine elle atterrit sur la plateforme du jumper, lourdement, se traquant au plus vite.
« Présente ! » Gueula t'elle, alors qu'elle entendait les jurons en Allemand de l'autre militaire et certain autres en anglais. Cela la fit marrer intérieurement. * Bien fait le petit malin ! Elles étaient les seules à décoller aussi vite. Elana eut grand mal à se mettre debout vu la conduite pas du tout raisonnable de Chenoa. Cela la fit rire, alors qu'elle s'agrippait à la banquette pour se mettre dessus et se débarrasser des éléments gênants et de refaire un sac correctement. « Bien joué Timber ! » Dit-elle enthousiaste en reprenant son souffle.

Le « BOUM » de l'oiseau fit sursauter Elana, qui se leva pour venir voir ce qu'il avait. Ça manquait d'essuies glaces pour virer le sang. Elle grimaça un peu, se disant que ça ressemblait décidément à un gros moustique, mais rouge.

« Une drôle de manière de chasser… il y a les tentes aussi pour le bivouac ? » demanda t'elle ironiquement, avant de prendre place sur le siège co pilote et voir l'objectif suivant. Et elle savait qu'il avait le nécessaire pour passer la nuit si besoin dans le jumper.

« Au top. Un petit saut de mise en bouche qui montre qui sont les reines. Et les 10 secondes d'avances n'était pas du luxe, l'allemand était sur mes talons ». Elle ouvrit le tube contenant le prochain objectif, lui donnant le code pour recevoir la suite. Et le prochain saut était un HALO, dit chute opérationnelle en haute attitude, ouverture basse en Français. Étant dans les forces spéciales, elle en avait bouffé du Halo et du Haho.
Typiquement, elle allait être balancé d'une très haute altitude, pour faire un temps de chute libre assez long et d'ouvrir sa voile en basse attitude. Cela éviterait d'être repéré par les radars. C'était technique et risqué, puisqu'il fallait savoir ouvrira sa voile au bon moment. Elle en était fan à cause du risque et de la difficulté de ne pas se laisser déconnecté durant ce saut. Et surtout, il était technique ce saut et elle a toujours aimé ce genre de choses. Elle préférait cette technique à l'autre, puisqu'il avait une chute libre plus grande.

« Parfait » Dit-elle simplement, en se levant, pour se changer et mettre des vêtements prévus à cet effet. N'étant pas pudique, elle se fouta en sous vêtement, avant d'enfiler le leggings et le sou pull en polaire et mettre un uniforme prévu pour ce genre de manœuvre, il était doublé de matière bi composite pour prévoir les frottements et garder la chaleur. Elle allait crever de chaud une fois en bas, mais qu'importe. Elle ajusta en conséquence son sac pour qu'il soit intégré à la combinaison qu'elle enfilait. Par chance, elle n'avait pas de matériel lourd à parachuter avant. Elle se souciait que d'elle. Elle due tirer la caisse sous la banquette pour prendre un parachute prévu pour ce type de saut aussi. La toile était moins maniable et plus résistante.
Elle remercia Chenoa des informations et de sa communication très naturelle. Et elle revenue dans l'habitacle pour voir la zone. Il avait une zone de lac sous eux…

« Il me semble voir une zone à sec au milieu du lac, je pense que le drapeau est là… vous pourrez dériver de 10 degrés pour le largage, les vents semblent plus favorables à cet endroit » demanda t'elle en entourant de son doigt la zone. Elle voulait choper un courant, elle était la reine pour ça.

Une fois à destination, Elana s'empressa de se rendre dans la soute, pour que la porte du pilote soit fermée et qu'elle soit larguée comme prévu. L'attitude était élevée et elle sentait son cœur battre de cette appréhension logique et à la fois légitime. Elle avait déjà mis son masque intégral et elle s'élança dès que la porte s'ouvrit, se laissant chuté en position droite avant de se coucher sur le ventre et encaisser la chute, tout du long, elle déglutissait pour protéger ses tympans. Mais… soudainement, elle entendit un bruit étrange, mais cela devait être un mirage… et puis plus rien. Le trou noir. Elle en chutait plus.

Chenoa vit sur son écran des darts avec un message radio // Pilotes vos parachutistes, ont été pris par des darts d'entraînement. Ils vont être largués au hasard sur votre carte. Il faudra les récupérer au plus vite en évidant les crashs. Ceux qui seront à terre devront se débrouiller et marcher jusqu'au point indiqué sur la carte se trouvant dans un des drapeaux. Ils vous indiqueront l'emplacement des jumpers de secours //

Des balises s'affichèrent pendant une minute avant de disparaître sur la carte, le rose foncé était Elana qui avait atterrit dans le lac. Elle avait poussé un cri de surprise, quand le Dart l'avait téléporté dans les airs pour qu'elle chute deux mètres après dans l'eau avec son équipement … elle était à une centaine de mètres de la mini îles et déjà son équipement la pesait lourdement. Et puis bonjour la fraîcheur du lac où elle n'avait pas pied. Elle râle en français, essayant de se maintenir en nage et sans quitter son masque, elle se mit à avancer. Première fois, qu'elle se fait happé par un rayon Wraith et elle était déconcertée de ne rien sentir de « changeant… juste une forme de mal de tête sans plus. La chute dans l'eau l'avait réveillée soudainement. C'était lourd et fastidieux et elle rampa sur la plage de l'île en soufflant fort, son masque était plein de buée. Elle le retira en soufflant… elle était autant mouillée à l'extérieur qu'à l'intérieur dans cette étuve.

Les cheveux plaqués, elle se redressa difficilement, avant de prendre le tube sur le drapeau qui était plus gros. Elle essaya de faire marcher sa radio. Tout en ouvrant la combinaison qui était encombrante et lourde.

// Timber, je suis sur l’île //

Elle soupira, attendant le jumper ou une réponse… Mais dès qu’un jumper arriva près de la zone, un dart vif comme ‘l’éclair l’abattit avec une munition inventive, qui coupa toute l’énergie de l’appareil, qui s’écroula sur l’herbe. Elana ignorait si s’était Chenoa ou un autre pilote, car sur l’autre rive il avait un militaire.



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Dim 6 Jan - 11:18

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EXORDIUM.
« Dommage, c’est bon le sanglier à la broche. Quoiqu’un peu fort. Ca ne vaut pas un mouton bien fait de son âge cela dit. Mon père était éleveur, alors j’en connais un rayon sur le goût du mouton. », confia Chenoa à qui il ne fallait pas grand chose pour qu’elle expose sa vie. « En plus les nôtres n’avaient pas trop de quoi manger, ça donnait de la chaire dure et bien rance, c’était une horreur. Mais quand il tournait sur la broche en méchoui, ça donnait une bonne odeur de viande grillée qu’on salivait tellement tout autour. C’était pour les fêtes tout ça. Enfin bref. Tout ça pour dire : dommage que vous n’ayez pas réussi à chopper la bestiole, même si je doute qu’une nana gaulée comme vous ait pu avoir une seule seconde le dessus sur un sanglier sauvage. », ajouta-t-elle en lui adressant un sourire avant de reporter son attention sur le pilotage de son engin. Elle ne cherchait pas à la vexer, elle soulignait simplement une évidence. Mais elle comprenait parfaitement sa réaction, surtout si elle avait protégé un collègue, ce qu’elle ne tarda pas à faire valoir en complétant sa tirade : « Enfin bon, dans l’action on fait ce qu’on peut et vous avez sans doute détournée l’attention du cochon. Votre collègue a pu désamorcer la mine ? »

Chenao était soulagée de voir que son binôme n’était pas incommodée par sa façon de piloter. C’était qu’elle en avait fait dégueuler des bonhommes depuis qu’elle était dans le métier ! Ça l’aurait foutu mal de rendre malade la parachutiste pendant un exercice où elle était au centre de leur réussite, non ?
Bref, l’action menée, Chenoa redécollée à toute vitesse pour continuer à gagner du temps et pour bien la mettre à l’autre connard qui essayait de la jouer vicieux en lui coupant la route. Le doigt d’honneur qu’elle lui colla par la visière n’était que plus mérité. Entre pilotes, la compétition était féroce ; une question d’égo tout simplement.
L’amérindienne qui n’avait pas l’habitude de transporter des troupes, ou une personne tout simplement, ne pilotait pas pour le confort de ses passagers, et elle n’avait pas vraiment pris conscience qu’il était compliqué de se mouvoir à l’arrière d’un Jumper aussi malmené. Elle avait l’habitude d’être avec son copilote qui était harnaché dans son siège comme elle, du coup, elle n’avait pas la conduite souple.

« Ouais ! Bien joué à vous aussi la gauloise ! On est toujours en tête !! », fit-elle en levant une main en un signe victorieux. Elle était plutôt démonstrative, et ce n’était pas le “wouhouuuu” qui suivi alors qu’elle fonçait plein gaz au dessus de la forêt qui vint la contredire.

Le BOUM de l’oiseau ne fit pas sursauter Chenoa. La force de l’habitude. Mais elle comprenait que ce soit un peu délicat pour des personnes qui n’étaient pas habituées. Elle haussa des épaules.
« Certainement quelque part dans le Jumper… Je préférerai que ce soit pour la chasse ouais, au moins cet oiseau ne serait pas mort pour rien… Bon en purée pour le coup. », plaisanta-t-elle. Elle espérait que les restes de l’animal qui seraient retombés sur le continent après son envolée macabre serviraient de repas à d’autres bestioles, au moins l’oiseau aurait quand même une vocation nutritive dans la chaîne alimentaire. C’était typiquement quelque chose qui pouvait arriver à Coyote ça d’ailleurs. Le bon Totem qui ferait un sale coup à des humains et en voulant s’échapper avec des ailes imaginaires se payerait un avion. L’ironie la plus totale et l’attrapeur attrapé. De toute façon, il lui arrivait toujours que des merdes à celui-là, un peu comme pour elle. C’était sans doute pour ça qu’elle avait eu la prétention de prendre cette figure emblématique de sa mythologie comme Totem, ce qui était certainement très présomptueux chez les siens.

« L’allemand à un pilote agressif, va falloir que je le gère, mais ça ne me dérange pas, j’aime bien la compétition ! », répliqua Chenoa. Elle n’avait pas peur de tirer la bourre. Si elle n’était pas dans le top trois d’une compétition, elle tirait clairement la gueule. Bien entendu, la première place était celle visée dès le départ, et c’était ce qui lui donnait la niak d’avancer et de se battre.

Le Jumper filait vers le prochain objectif. Chenoa avait mis le code de côté dans la poche ventrale de sa veste, car il servirait pour la séquence finale pour l’ultime largage, celui que tout le monde voulait faire en premier. Les codes qu’ils récupéraient sur les précédents sauts leurs permettaient de créer une adresse GPS. Il ne fallait donc pas les pommer.
N’empêche, sauter à cette hauteur (quoiqu’à la hauteur précédente c’était déjà quelque chose), ça devait être sacrément grisant. La jeune femme voyait le danger d’un pareil saut, mais elle voyait surtout le shoot d’adrénaline qui devait en résulter, et soyons clair, Chenoa fonctionnait à ça la plupart du temps, ce qui expliquait sa place actuelle.

Un jour elle essayerait.

« Je dérive de 10 dégré. », confirma la pilote en effectuant dans le même temps l’action. Si la chuteuse avait des envies particulières quant au vent, elle ne pouvait que les lui proposer sur un plateau d’argent. Elle savait mieux ce qu’elle faisait qu’elle qui n’avait jamais chuté en parachute.

Sur zone, Elana sauta directement dans le vide. Chenoa se demandait ce qu’il y avait dans sa tête à ce moment là, si elle pensait aux risques, aux “et si”, et tous les problèmes qu’il pouvait y avoir pendant une chute libre. Néanmoins, cela devait se passer comme elle. La force de l’entrainement prenait le dessus et on faisait l’exercice pour lequel on était formé sans trop se poser de question, l’habitude aidant.

Soudainement, une alerte se matérialisa sur son écran tactique. Des DARTS ! Suivi du message radio.

« Ah les putes ! », gueula-t-elle pour elle-même. Elle piqua aussitôt du nez pour descendre le plus vite possible vers la terre. Elle ne pouvait pas rester à si haute altitude, surtout qu’elle devait récupérer Elana quelque part. Son binôme apparut sur son écran, en rose foncée. Elle était dans le lac. Le Jumper tombait en piqué en ligne droite vers le lac. Dans l’intervalle, elle reçut le message radio de la gauloise.

// Reçu, essayez de trouver le drapeau je passe vous récupérer. //

Au moment où Elana voyait un Jumper se faire intercepter par un Dart, un énorme “plouf” suivi d’une vague importante fit basculer la française sur le sable. Chenoa venait de plonger dans le lac avec son engin, sans ralentir. La coque grinça et sur le coup elle se demanda si la verrière allait tenir le choc d’une rentrée aussi directe dans un mur d’eau, mais le bouclier absorba une partie de l’énergie cinétique si bien que ça passa tranquillement. C’était à peine si elle avait senti le choc grâce aux différents générateurs d'inerties. Néanmoins, elle maltraitait quand même le Jumper. Une fois sous l’eau, elle n’avait plus trop à se soucier des darts. Elle passa sur l’armement de son propre vaisseau et constata que les drones étaient là aussi des drones d'entraînements pour la manoeuvre. Les capteurs du vaisseau atlante captèrent le dart qui avait abattu le Jumper d’un concurrent à Elana et aussitôt, elle lui balança un drone. L’engin parti comme une torpille sous la surface de l’eau et en sortit à 90 degré en dessous de la trajectoire du vaisseau wraith, le touchant de plein fouet avant que son pilote ne se rende compte de la merde qui lui tombait dessus.

Il était certainement temps de récupérer Elana au point d’extraction du drapeau. Ça n’allait pas être simple car déjà, d’autres darts venaient dans cette direction, matérialisé sur son écran tactique. Leurs vecteurs d’approches étaient clairs. Ils venaient aider celui qui venait de se faire descendre. Ça jouait collectif !

Chenoa émergea vers la plage en ayant activé la dissimulation. Normalement, elle n’était plus visible de quiconque, même des darts. Elle utilisait toutes les ressources mise à sa disposition pour éviter de se faire descendre, et elle mettait un point d’honneur à finir la mission avec l’engin qu’elle avait eu au début de l’exercice. N’empêche, c’était un sacré bordel.

Le drapeau repéré, elle se dirigea vers celui-ci en adoptant une allure modérée pour ne pas percuter un humain sur le chemin, comme elle ne volait pas très haut. L’île n’était pas grande et elle ne tarda pas à rejoindre le point de rendez-vous. Elle vit Elana sur sa droite, et elle tenta de la guider :

// Caporal, je suis sur votre gauche, camouflée. Dirigez vous vers moi, je vais sortir de l’occultation brièvement pour que vous puissiez monter. Faudra faire vite car la cavalerie rapplique et on fera une cible de choix ! //

Le déchargement et le chargement de troupe par un engin volant, que ce soit un hélicoptère ou là un vaisseau, était le moment le plus critique d’une manoeuvre, car l’opération se faisait en vol stationnaire, ce qui permettait à n’importe quel ennemi d’ajuster son tir. La cible était immobile, c’était donc parfait.

// Ok, dans 3… 2 …. 1…. je suis là !! //, fit-elle avec enthousiasme dans sa radio alors que l’appareil apparaissait devant Ravix, à quelques mètres.

Aussitôt, Chenoa vit les Darts converger vers elle.

// Nous sommes repérés, nous sommes repérés !!! //.

Dans le dos d’Elana, un rayon se matérialisa. Le même que celui qui l’avait capté en plein vol. Chenoa ne paniquait pas pour le moment. Elle gardait son sang froid, attendant de remettre les gazs une fois sa comparse dans l’habitacle. Au lieu de cela, elle lança un nouveau drone vers un des darts qui convergeait vers elle. Malheureusement, elle ne pouvait rien contre celui qui visait Elana. Si cette dernière poussait de toutes ses forces, elle serait dans le Jumper avant de se faire happer.

Le dart visé par la pilote tenta une manoeuvre d’évitement du drone. Il l’esquiva habillement, démontrant une aptitude à piloter assez sympa. Mais Chenoa le suivait sur son écran et elle guidait le drone par la pensée. C’était la cible, et donc, peut importe le nombre d’évitement, l’ogive lantienne finirait par l’atteindre. Elle s’épuiserait moins vite que les capacités à esquiver du Dart. En réalité, le pilote ennemi jouait la montre. Il profitait de la concentration du pilote sur lui pour laisser le temps aux autres de la prendre pour cible.

Un rayon s’écrasa à quelques mètres de son Jumper, soulevant une motte de terre énorme.

« Merde… Faut redécoller ! ».

Elle laissa le drone se focalsier sur sa cible, reprenant les commandes Jumper. Il fallait vraiment partir sans quoi elles allaient être touchées ! Et alors qu’Elana parvenait dans l’habitacle, deux rayons neutralisant touchèrent la terre juste devant la visière. Déjà, Chenoa amorçait un décollage rapide en rase motte, passant au travers des gerbes de terre soulevaient par les tirs. Deux autres tirs tapèrent à l’endroit même où elles se trouvaient. Déjà, le Jumper filait au dessus de l’eau à toute vitesse, et la rampe s’était repliée pour le fermer. Des tirs tapaient tout autour d'elles. Chenoa n'était pas confiante quant à l'issu de ce combat, surtout qu'ils étaient plusieurs sur elle et qu'elle n'avait pas masse de solution pour se tirer de là. D'ailleurs, un tir venu d’elle ne savait où la toucha. Le système grésilla, le courant se coupa, et l’appareil plongea dans l’eau sans que Chenoa ne puisse rien y faire. Elles étaient presque arrivée de l’autre côté du lac, vers le continent. Mais maintenant, elles étaient échouées sous l’eau. Les fonctions de vol étaient HS, par contre, tous les autres systèmes étaient encore en fonction, si bien qu’elles ne mourraient pas d’asphyxies si elles décidaient de rester dans l’habitacle pour se faire secourir.


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Dim 7 Juil - 13:44

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Un entrainement d'haut vol
EXORDIUM.


C’est bête encore une fois, mais elle ne voyait pas des « peaux rouges » éleveur de mouton comme de simple berger. Elle avait l’idée encore un peu trop fausse des indiens du temps de cow-boy à voyager sur leurs plaines libres comme le vent avec leurs croyances d’animaux esprit et des quelques bisons encore sauvage. Mais cela devait être révolue et elle ne s’était jamais intéressée à mettre à jour son idée. Peut-être bien parce qu’elle ne voulait pas briser son rêve d’enfance avec Yakari et petit tonnerre. Oui surement, mais aussi parce qu’elle n’était pas la femme la plus curieuse du monde, bien au contraire.

« Ah ? Vous faisiez partie de quelle tribue ? » Elle appréciait le mouton comme viande surtout à Pâques. Rien que d’y penser elle sentit son estomac gargouiller de bon souvenir, son père s’en sortait bien niveau cuisine surtout pour les grands plats familiaux trop gras et trop lourd pour ne pas rouler sous la table après. En tout cas, elle imaginait sans mal le goût super fort de ses moutons by “Chenoa familly”. Elle avait déjà dévoré du vieux laineux … et cela était incroyable, comment cela vous prenait la bouche.
En tout cas, elle allait répondre à l’indienne, que celle-ci répondit à sa place, elle comptait lui dire un peu près la même chose. Sous l’action, la peur pour les autres elle avait agi point. Elle n’était pas là pour réfléchir mais pour agir point. Et cela avait été très con. En tout cas, elle se sentait assez à l’aise avec cette femme qui était officier. Elle avait l’impression de papoter et blaguer avec un soldat du même rang qu’elle et cela était déroutant et plaisant.
« Oui, heureusement, mais il est très bon, rien ne semble lui résister… sauf les femmes. » dit-elle par humour même si son air morne n’avait pas cette nuance ironique.

« Je suis une Navajo. Notre réserve s’étend essentiellement en Arizona. », répondit-elle à la question de sa vis-à-vis. Elle était persuadée que cela ne lui dirait rien, étant donnée qu’elle n’était pas américaine, mais qu’importe. Elle ne s’en offusquerait pas le moins du monde. Chenoa rigola un peu quand elle parla de son collègue qui savait s’y prendre avec tout sauf les femmes. C’était amusant. Elle en connaissait des comme ça. « Peut-être que ce sont les femmes qui ne savent pas s’y prendre avec lui. », fit-elle remarquer, histoire de prendre le problème par un autre bout. Elle savait que c’était une façon de faire de l’humour de la part de la militaire, même si elle ne semblait pas y goûter. D’un autre côté, Chenoa étant focalisée sur le pilotage de l’appareil, elle ne pouvait pas voir la trogne platonique de son interlocutrice, si bien qu’elle ne se basait que sur ce qu’elle entendait. Certes, c’était un peu traînant comme phrasé, mais ça passait.

Ah Yakarai était un Sioux… donc adieu petit rêve d’enfance. Enfin, cela n’était pas très important et elle ne voyait pas demander à cet officier si le Pemmican était une infection ou bien quelque chose de véritablement bon. Enfin ceci-dit elle serait curieuse d’en goûter. Même avec les moutons corsé de sa tribue. « Vous élevez aussi des cailloux alors ! » dit-elle avec un peu d’humour, même si cela ne transparaissait pas vraiment. En tout cas, les condition climatique devait être difficile dans cette région et encore une fois, la culture de la française, s'arrêtait au Lucky Luke.
« Peut-être bien, en tout cas lui il aimerait être pris. » Affirma Elana avant de pouffer un peu, pauvre Will il devait avoir les oreilles qui chantes de bien douces mélodies.

Chenoa s’amusa de cette remarque, et d’ajouter : « Les meilleurs de tout l’ouest américain oui ! ». Cela la fit rire un peu, imaginant les autochtones de sa tribue faire fortune en vendant du cailloux made in Navajo. Certains vendaient effectivement les cailloux pour s’en mettre plein les fouilles, mais c’était en vendant le terrain à des compagnies pétrolières qui exploitaient alors les gisements qui se trouvaient en dessous. Son oncle avait touché le jackpot comme ça, et même si ça dérangeait un peu la jeune femme d’un point de vue écologique, elle ne pouvait pas cracher sur la manne financière que ça représentait, surtout qu’elle en avait profité un maximum. Elana ricana aussi à cette remarque pleine d'enthousiasme.
« Ah oui ? Il n’arrête pas de parler de ça ? », voulu savoir la pilote, adepte de cancans en tout genre, même si elle ne connaissait pas la personne en question.
« Non, il fait des blagounette. » affirma la française, repensant à Will. Apparemment il aurait un faible pour elle, mais elle n’y croyait pas un traite mot, elle n’avait rien à lui donner mise à part son amitié.


Le premier objectif avait été réussi avec brio et tout comme la pilote Elana était euphorique mais ne le montrait pas vraiment. Ce n’est pas très important, Chenoa était largement démonstrative ou deux ou même une quinzaine de personne. Par contre niveau « meurtre » à la volé elles n’étaient pas bonnes, le pauvre oiseau n’était plus que de la bouillie, faut dire qu’il n’était pas bon non plus en pilotage cet imbécile.
« Il fera le bonheur d’une bestiole en bas. » conclut d’un air pragmatique Elana. Elle n’aimait pas gâcher des vies aussi, mais bon, elles ne pouvaient pas faire en sorte d’éviter toute les créatures stupides qui voulait se manger du pare-brise.

« En effet. », ajouta l’amérindienne en opinant du chef.

« L’allemand est féroce aussi, ils se sont bien trouvés » sous ses airs de gay sensible, il était une montagne de muscle, elle n’aimerait pas faire un bras de fer avec cet homme il la briserait comme une brindille, pourtant elle n’était pas en reste pour castagner. Elle trompait son monde avec sa petite taille et sa silhouette fine, mais ce n’est que du muscle tout ça et c’est solide comme une cathédrale.
« Un peu comme nous quoi. », balança Chenoa du tac au tac. Elle trouvait qu’elles fonctionnaient bien ensemble pour le coup. Elle avait un gabarit similaire, et elles semblaient partager le même goût pour la compétition. Elana était bien d’accord et elle affirma son accord avec un hochement de tête audible, avec un “hum” ne laissant aucun doute. Oui, elles semblaient s’être bien trouvés à voir si cela continuait à rouler sur des roulettes ou non.

En tout cas, il était temps de sauter et de vaincre une seconde fois et c’est dans cette optique qu’elle se jeta dans le vide, appréciant le début de sensation avant de finir dans la flotte…bien entendu elle ragea intérieurement et surtout l’idée farfelu d’une attaque Wraith lui avait traversé l’esprit avant que le message radio lui indique que c’était un coup de l’incrusteur. Au moins, il les préparait à se faire happer en pleins vol de la pire des manières, même si c’est dans un vaisseau ruche qu’ils pourraient se retrouver et non dans l’eau froide d’un lac.

Enfin bon, une fois sur la terre ferme et débarrasser de tout ce qui pouvait l’alourdir c’est-à-dire sa putain de combinaison de merde… elle entreprit sous l’ordre de sa coéquipière de trouver le drapeau… il était dans l’eau sérieusement…Il fallait replonger dans cette maudite flotte, quand elle fut envoyé en l’air le cul dans le sable… elle n’avait pas vu le second jumper faire trempette…Mais cette vague emmena sur la plage la boue et le drapeau et elle ne perdit pas de temps, pour se relever et courir le récupérer. Franchement, elle avait du cul aujourd’hui. Les drones filaient au-dessus d’elle et les vaisseaux tombaient comme des mouches, il avait des chasseurs chassés et l’inverse cela devait un sacré bordel… le cœur battant, elle arracha sans plus de formation la capsule et la fourra dans son gilet, essayant de voir un jumper ami…et elle dû se jeter à l’eau, pour éviter un Dart qui avait eu envie de lui faire peur ou de la voir courir au choix. Le pilote était humain, il avait bien qu’un primate pour faire ce genre de blague.
Ce fût quand elle remonta de la flotte qu’elle reçut le message radio de Chenoa…elle était en invisible bien joué pensa t’elle.

// Reçu //

La jeune femme eut un mouvement de recul quand le jumper arriva et un sourire carnassier sur les lèvres elle se précipiter dedans… alors qu’un flux lumineux lui chassait le cul ! Elle accéléra comme une malade ses foulés pour sauter à plat ventre contre le plancher du jumper atterrissant lourdement ! Et cela n’était pas trop tôt, déjà des dart arrivaient sur elles… la merde sérieux ! Ils en avaient volé combien de ses vaisseaux ?

« Je suis là ! » râla t’elle à bout de souffle pour se laisser couler sur le dos et remonter sur ses jambes. Cela secouait au point que l’inévitable arriva, le jumper fut neutralisé !

La para s’était accroché aux sièges pour rejoindre sa pilote et les yeux grands ouverts, elle voyait le bal des darts qui semblait attendre de voir la suite. Ah non ! ce n’était pas la fin pour elle ! Hors de question de se laisser abattre dans tous les sens du terme ! « Le jumper peut naviguer en sous-marin ? Ou tout est mort ? »

Chenoa était en train d’afficher plusieurs graphiques et tableaux sur la verrière du Jumper. Plusieurs signaux d’alarmes apparaissaient selon les écrans qu’elle faisait défiler. Elle n’avait plus l’habitude de faire cela dans le F-302 comme elle avait un copilote, mais elle était plutôt satisfaite de voir qu’elle n’était pas trop rouillée quand même. Qui plus est, dans le Jumper, les choses étaient plus intuitives puisqu’elles se faisaient par la pensée. Du coup, cela allait vite.
Elle essayait également de manipuler les différentes commandes manuelles disponibles, mais c’était peine perdue. L’appareil ne repartirait pas de si-tôt. « Négatif, le vaisseau est out pour le moment. Il va falloir en trouver un autre.». Elle actionna les systèmes d’urgences, et aussitôt, l’appareil remonta à la surface et la trappe arrière s’actionna. Les Darts semblaient s’être désintéressés d’eux. Mauvaise nouvelle, la pauvre idée de la française, tombait à l’eau et c’était le bon mot pour décrire cet échec. Pour une fois, qu’elle en avait une.

Soudainement, un message radio s’activa, et le Major Lorne se matérialisa sur la verrière :

// Caporal Ravix, votre moyen de locomotion a été abattu. Votre pilote est blessée, et vous devez l’extraire vers le point de repli DC34. De nouvelles instructions vous attendent là-bas. Lieutenant Penikett, vous êtes blessées, vous ne devez donc pas vous servir de vos deux bras. Vos jambes peuvent vous porter. Caporal, passez un serflex aux poignets du lieutenant. Les poignets dans le dos. Lorne, terminé. //

La communication se coupa. Chenoa tirait la gueule maintenant, mais il fallait se plier aux exigences du gradé, et aux aléas de l’exercice. Cela pimentait un peu les choses, mais elle aurait préféré ne pas être entravé, surtout que la rive n’était pas toute proche. Nager comme ça ne serait pas une partie de plaisir, heureusement qu’elle portait un gilet de pilote, lequel pouvait se gonfler en cas d’urgence, pour une éjection au dessus de l’eau par exemple. Cela aiderait largement à la tenir hors de l’eau, mais Ravix allait devoir la tracter. Elle l’aiderait bien entendu en pataugeant avec ses pieds, mais ce ne serait pas très efficace, surtout avec sa paire de groles réglementaires. Qui plus est, n’ayant jamais connu la mer, elle était une très mauvaise nageuse. Les piscines n’étaient pas légion dans sa réserve, et ils n’allaient pas souvent au bord des étendues d’eau, si tant est si bien qu’elles étaient en eau… Normal pour un milieu désertique. Du coup, Chenoa avait appris à nager à l’armée. Qu’est-ce qu’ils s’étaient foutus de sa gueule d’ailleurs. A cause de ça, elle n’était pas bien rassurée de devoir s’en remettre à quelqu’un pour aller dans l’eau. Mais elle ne voulait pas ralentir le caporal et ne pas faire foirer l’exercice.

« Pfff ça se corse. », râla-t-elle en se tournant pour mettre ses mains dans le dos et le présenter à Ravix. « Il y a une carte de la zone dans la pochette derrière le siège, le point de repli DC34 devrait y être indiqué. N’oubliez pas les indices que vous avez déjà trouvé. » Elle observa l’onde qui léchait la rampe d’accès abaissée du Jumper. « Il y a une manette sous la poche de poitrine droite de mon gilet, en tirant dessus il va se gonfler, je devrai flotter un peu mieux. »

C'est la merde là ! Déjà qu'elles s'enfonçaient dans les profondeurs du lac et maintenant, il fallait ajouter plus de piments dans le plat. Cela n'était pas si dérangeant, en fait elle n'éprouva pas vraiment d'agacement mais une vive excitation de cette manœuvre où elle pourrait en tirer une nouvelle expérience pour ses prochaines missions.

« Oui et ce n'est pas plus mal. » dit-elle, alors qu'elle allait chercher la fameuse pochette, pour voir où était ce fameux point de replis. A cinq kilomètre du lac vers le nord. Cela devait être un camp. Elle fourra dans cette pochette étanche, les deux indices pour ne pas qu'ils prennent l'eau, laissant les tubes dans le jumper. Puis, comme il n'avait pas grand-chose dans l'habitacle, elle sortit des serflexes pour entraver l'indienne. Elle était restée silencieuse, durant les temps des paroles de Chenoa, mais elle hochait de la tête signe qu'elle réceptionnait tout en agissant. Elle était encore trempée et elle enfila le second gilet pilote pour avoir un flotteur en plus. Une fois prête, elle alla vers la porte…

« L'eau est froide… prête pour le bain de la semaine ? » dit-elle avec humour malgré son air morne et la porte s'ouvrir dans le sas arrière.
« Pas vraiment non…. », maugréa la jeune femme. Elle n’avait rien contre l’eau froide, quoiqu’un peu quand même, c’était l’eau tout cours qui avait tendance à être un problème. Le fait est qu’elle avait appris à nager sur le tard, et qu’elle n’avait jamais vu la mer avant d’arriver à Atlantis, c’était pour dire. Mais quand on était coincé au beau milieu des USA, l’océan était très loin. Ils ne l’avaient même pas survolé pendant l’instruction d’ailleurs, ne poussant pas jusque là. Mais bon, elle prit sur elle, et se laissa entraîner. C’était l’exercice, et elle en avait fait d’autre jusque là. Ce n’était pas une peur viscérale, ou phobique, non, c’était plutôt une appréhension à la con. La présence de son gilet gonflable était rassurante, et tout irait bien.

Prête ou non, elle n'avait pas le choix. Elana lui donna une tape sur l’épaule pour le “courage” avant de tirer sur les manettes pour qu'elles puissent remonter plus facilement. La surface fut une délivrance et l'eau s'était insinuée dans ses narines elle toussa un peu, avant de chercher la sous-lieutenant et de nager vers elle. Elles avaient un côté amusant, avec leur gilet tout dur et gonflé à bloc qui maintenant les épaules hors de l'eau et encore… plutôt la tête.

Elana chopa le gilet de Chenoa et passa un bras sous ses bras et poitrine, pour nager en la tirant. Son corps, était positionné, dans le dos de la jeune femme pour qu'elle puisse faire un crawl avec un bras et battre des pieds sans trop être gênée si la pilote se mettait en planche. Bien entendu, n'avaient pas fait quelques mètres de nages, qu'il eut un « accident »… un débris de vaisseau, tomba à 100 mètres de Chenoa, provoquant une vague qui enveloppa les deux femmes.

« CECI ! Sont des pilotes de l’air Force qui ne prennent pas soins de leur carlingue ! » grogna Elana, pour trouver quand même un côté amusant à ce qui se passait autour d'eux. Des jumpers qui se faisaient mitrailler par des Darts ou même l'inverse… il allait falloir prier les « dieux » si Chenoa est croyantes pour que rien ne leur tombe dessus.

« C’est la guerre ma ptite dame. C’est pour ça qu’on a quand même besoin des fantassins pour venir nous chercher ! », enchérit Chenoa en tentant d’aider Ravix en battant des pieds pour qu’elles puissent avancer vers la berge. Elle n’aimait pas l’eau, c’était acté. Heureusement, elle avait réussi à garder sa respiration assez longtemps pour ne pas boire la tasse car sinon elle aurait paniqué, surtout avec les mains liées dans le dos. La française lui assurait un bon support, ce qui était rassurant, car Chenoa crevait d’envie de se servir de ses bras pour se maintenir à flot.

« Et faire les maître nageurs aussi... » Heureusement qu’elles y mettent toute les deux de la bonne volonté, car vraiment c’est un peu la merde de nager ainsi. Après Elana, n’avait pas trop à se plaindre, elle avait eu des entraînements de ce type dans les marais de l’hexagone… nager dans de la bouillasse avec son équipement complet et enchaîner sur de la course à pied à vous foutre des ampoules ! L'armée française aime l’humour et surtout vos larmes !


C’était vraiment frustrant. L’amérindienne ne se faisait pas trop de soucis sur les débris qui tombaient. Bien sûr elle avait fait les gros yeux en entendant le plouf, mais elle le trouva bien assez loin comme ça. Le centre de commande des opérations de la manoeuvre devait avoir signalé qu’elles nageaient dans ce secteur et normalement, les pilotes et instructeurs devraient éviter la zone pour qu’il n’y ait pas de blessés graves liés à un choc avec un débris.

Même si elle ne fournissait, au final, qu’un effort relatif en battant des pieds, Chenoa était essoufflée au delà du raisonnable, la faute à sa crispation dans l’onde, onde qui était froide et qui n’aidait en rien à se détendre. Mais déjà, le rivage était là. En même temps, elles n’avaient pas amerie très loin de ce dernier, et bientôt, elle put sentir que Ravix trouvait des appuis sur le sol sableux, et elle se redressa légèrement pour faire de même, plus qu’heureuse de pouvoir marcher sur ses deux jambes. Garder les mains dans le dos allait être compliqué, surtout que le point suivant était à cinq kilomètres, à vol d’oiseau, c’est à dire en ligne droite. Et la ligne droite, actuellement, traversait la jungle du continent. Bonjour la galère.

Délavée, détrempée, elle sentait qu’elle était farcie d’eau dans chaque recoin de sa combinaison de pilote. De fines rigoles s’écoulaient des replis de son vêtement, et ses cheveux s’étaient plaqués dans sa nuque et sur son visage. Chenoa s’ébroua un peu et elle se frotta les joues sur ses épaules qu’elle pouvait relevait un peu sans que ça ne tire de trop sur ses poignets. Ravix n’avait pas serré les serflexs comme un boeuf et le sang circulait plus ou moins normalement, ce qui était déjà pas mal.

« Bon, on va où doc ? », blagua-t-elle, puisque Elana était son évacsan comme elle était soi disant blessée.

Elana n'était pas mécontente d'arriver enfin vers la berge. Quelques fois, elle avait bu un peu d'eau, sous l'effort ou quand il avait une sympathique vague d’un débri près d’elles… et l'eau du lac n'avait pas franchement un bon goût. Elle aida Chenoa à se remettre debout, tout en montant la berge… elle se résigna à retirer sa veste pour la tordre dans tous les sens, espérant qu'elle se vide un peu de son eau. Elle pressa par la suite, son uniforme de toute part, finisant par retirer ses rangers dans le but de virer l'eau superflue. Il y a bien un truc qu'elle détestait, c'était de faire « floc floc » dans ses godasses… les remettre étaient tout aussi désagréable, les chaussettes mouillées étaient pas très conciliantes…
La marche allait être longue, autant prendre quelques minutes pour se mettre dans des conditions un peu plus favorables… même s’il cela était peine perdue. Elle proposa ainsi son aide à l'indienne avant de sortir une boussole de sa veste et la carte plastifiée. Le chemin était tout tracé a qui sait se servir du nord et du sud et qui avait chopé les bons indice !… ainsi, elle montra la direction Nord-ouest pour une folle aventure dans la forêt.
« Par là chef ! » dit-elle avec un petite sourire, elle avait compris son hallucination. « Parfois je me dis que j’aurais dû faire des études juste pour qu’on m’appelle Docteur Ravix. » dit-elle en blaguant, avant de se mettre en marche. Avec ce genre de crash, elle venait à se demander si elles n’avaient pas perdues des points dans la notation, ou si cela n’avait pas d'importance… enfin pour un stage pilote/parachutiste cela se fini à pied ! Bref, elles verrons bien.

Devant-elles il avait une forêt, type continentale avec son lot de conifères et de résineux. Comme pour rappeler aux filles de ne pas prendre trop de bon temps à la balade, un Dart venu les chatouiller avec son faisceau lumineux. La française eu tout juste le temps de pousser avec force (la délicatesse, elle ne connaît pas) l'indienne dans un fourré, sans quoi le Dart les reprenait…pour les remettre à l’eau ? Qui sait…
Mais, car il y a toujours des mais… derrière ce chaleureux buisson très touffue et un peu trop épineux, il avait une pente, que les deux corps dévalèrent avant de s'arrêter brusquement, surtout pour Elana quand elle percuta une souche d'arbre… elle remercia son casque d'être solide… mais, pas son gilet trempé, qui était maintenant pleins de feuille. Le souffle coupé par la bûche, elle toussa tout son saoul se mettant sur le dos, pour faire passer la douleur… Elle avait encore eu une idée brillante !
« Putain de merde ! *en français dans le texte*»

Et la galère ou la mauvaise chance finit par les rattraper. Une silhouette marcha dans leur direction, le major Lorne venait d‘être déposé par un dart. Il avait un sourire amusé en voyant les deux jeunes femmes à terre.
« Debout les filles… vos petits camarades ont été bien braves mais ils ont mal géré leur atterrissage forcé. En conséquence ils ont été happés facilement. Vous êtes les deux seules survivantes Atlantes » faut dire que la simulation de Lorne était très réaliste et surtout ils avaient mis le paquet pour rendre l’accomplissement de la mission presque impossible. Cela était le but, il voulait pousser chaque personne à donner le maximum en pilotage et en saut en parachute pour qu’ils apprennent. Il avait prévu une série de cinq manœuvre courte. « Une nouvelle manœuvre sera effectuée dans deux jours. Vous serez à nouveau ensemble. »

END 07/07/2019

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