Surprise my darling !

La journée était vraiment tranquille, ce qui était rare. Après tout ce qui s'était passé ces dernières semaines, du calme faisait beaucoup de bien, il fallait donc en profiter. Peu de visites dans la matinée, j'en avais profité pour compléter quelques dossiers médicaux en retard. J'étais peut être médecin de garde, mais je laissai les infirmières s'occuper des petits bobos. Je n'eus que deux patients avant ma pause déjeuner. Un militaire qui avait joué au gros dur pendant un entrainement, et qui avait perdu. Et un scientifique revenu d'une mission blessé à la jambe. Sinon, c'était le calme plat. Peut être le calme avant la tempête, non ?

Après m'être restaurée, je retournai à l'infirmerie, puis je m'installai derrière mon bureau. Heureusement, aucun événement dramatique n'avait eu lieu en mon absence. Cependant, le calme fut de courte durée, au moment où une infirmière frappa à ma porte, me faisant lever les yeux de mon ordinateur.

"Docteur, excusez moi de vous déranger. J'ai un patient pour vous" dit-elle en me tendant un dossier médical.

Je pris le dossier, et je fus surprise du peu d'information qui se trouvait à l'intérieur.

"Ce dossier est quasiment vide".

"C'est normal, il appartient à l'un des deux Pégasiens qui sont arrivés sur Atlantis il y a peu de temps. Il n'est pas passé souvent à l'infirmerie. Mais là, il vient pour une blessure par balle au bras".

Je compris alors pour quelle raison le dossier était si peu fourni.

"Très bien, je vais aller m'occuper de lui. Merci, Jody".

"De rien Docteur. Je l'ai placé au fond de la salle, sur le dernier lit d'auscultation, et j'ai stabilisé sa blessure".

Alors que l'infirmière retournait à ses occupations, je regardai à nouveau le dossier pour en apprendre davantage, avec les quelques informations que j'avais à ma disposition. Mon patient était un certain Naalem Lays. Effectivement, il s'agissait de l'un des Pégasiens arrivés récemment, car ce nom ne me disait rien. Je me levai de ma chaise, enfilai ma blouse, avant de quitter mon bureau, dossier en main. Je parcourus l'infirmerie, avançant en direction de la zone désignée par l'infirmière. Cependant, je m'arrêtai en voyant un homme assis sur le lit. Non, impossible. Il s'agissait de Blaze. Déjà, que faisait-il sur la cité ? La seule fois que je l'avais rencontré, c'était sur une planète peuplée de nains psychopathes et de serpents géants en pierre, il y avait de cela plusieurs mois. Et puis, où se trouvait mon patient ? Sans comprendre, je retournai voir l'infirmière.

"Jody, rappelez moi où vous avez installé mon patient ?"

"Au fond, Docteur. C'est l'homme assis sur le lit, là bas".

Non, quelque chose n'allait pas. Je fronçai les sourcils en secouant la tête.

"Quoi, vous voulez dire que c'est lui, ce Naalem Lays ? Vous êtes sûre ?"

"Oh que oui, je suis sûre. Comment oublié un type aussi craquant que lui ?"

Jody semblait littéralement dévorer Naalem du regard, puis elle repartit s'occuper de quelqu'un, me laissant là, tandis que je dévisageai le Loupias au loin. Non, je n'y croyais, c'était impossible. Certes, il était séduisant, ça je ne pouvais pas le reprocher. Mais, pourquoi m'avoir donné un autre nom ? Il m'avait donc menti sur son identité, mais pourquoi ? Pour se moquer de moi ? Pour me tromper ? Peut être pour m'approcher et en apprendre plus sur moi et sur les Atlantes, comme un espion le ferait ? A cette idée, la joie que j'aurais pu ressentir en voyant à nouveau cet homme avait été complètement balayée par une bouffée de colère à son égard. Il m'avait trompé, c'était tout ce que je voyais. Bon, je devais rester professionnelle, mais cela allait être dur de m'occuper d'un homme qui m'avait raconté des mensonges pour me duper.

Les sourcils froncés, le regard noir, je m'avançai vers Naalem. Aucune expression ne se lut sur mon visage impassible, et une fois arrivée près du lit, je saluai froidement l'homme blessé.

"Bonjour Blaze".

On pouvait facilement entendre dans le ton de ma voix que je n'étais pas ravie de le revoir, mais plutôt en colère. Je fermai le rideau pour me permettre d'ausculter mon patient en toute intimité, avant de regarder à nouveau le Loupias.

"Ou plutôt, devrais je dire Naalem Lays ?"

Certains m'avaient dit par le passé que me voir furieuse me donnait un certain charme, mais j'avais des doutes sur ce fait. Posant le dossier sur le lit, j'enfilai une paire de gants stériles, tout en continuant de fusiller Naalem du regard.

"Tu m'as menti. Tu m'as trompé".

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Visiblement, Naalem ne remarqua pas mon agacement, vu le petit surnom qu'il me donna en me voyant, souvenir de notre rencontre. Ou du moins, il ne comprenait pas pourquoi je réagissais aussi froidement avec lui. Lorsque je lui expliquais qu'il m'avait trompé et menti, le jeune homme réagit aussitôt par de l'humour. Et si d'ordinaire, cette petite plaisanterie verbale aurait déclencher un sourire sur mon visage, cette fois ci, je le fusillai du regard, afin de lui montrer que je n'étais pas d'humeur à rigoler. Des questions me vinrent en tête, comme par exemple qui était-il vraiment ? Que me cachait-il d'autre ? Naalem reprit alors un peu son air sérieux, non sans continuer de plaisanter, en m'expliquant le pourquoi du comment il s'était présenté à moi avec un autre nom. Je levai les yeux au ciel, tout en préparant le matériel médical dont j'aurais besoin.

"Je n'aime pas qu'on se moque de moi. Tu aurais du me dire la vérité dès le début, même si tu utilisais un simple pseudonyme. Tu aurais pu me l'expliquer quand on s'est rencontré. Les mensonges, c'est destructeur".

Je préparai une poche d'anti douleur en intraveineuse, ainsi qu'une seringue d’anesthésiant, et divers outils chirurgicaux.

"Ne recommence jamais ça, s'il te plait. Sinon je ne pourrais jamais avoir confiance en toi. Tu me cache encore quelque chose sur toi ?" demandai je doucement, sur un ton un peu plus calme.

Il était vrai que je n'allais pas me mettre dans tous mes états pour un simple surnom utilisé, aussi je me calmais assez rapidement, même si je n'avais pas aimé apprendre cette nouvelle de cette façon. J'avais bien apprécié Naalem à notre rencontre, et comme je venais de le dire, un petit mensonge pouvait avoir de grandes conséquences sur la relation de deux personnes. J'en savais quelque chose.

Je revins vers Naalem, et relevai la manche de son bras blessé. Puis, je retirai doucement la compresse, afin de voir un peu l'état de cette blessure. Professionnelle, je parvins à mettre rapidement mes sentiments de côté pour m'occuper de mon patient. En y regardant de plus près, je pus constater que par chance, la blessure était superficielle.

"Tu as eu de la chance, la balle n'a pas causé beaucoup de dégâts. La douleur est forte, mais tu t'en sortiras rapidement. Allonge toi".

Naalem pouvait voir que j'avais perdu l'agressivité dans mon attitude et ma voix que j'avais en venant ici. J'étais redevenue la demoiselle qu'il avait rencontré sur cette planète, et qui s'occupait d'un blessé. J'attendis que le jeune homme s'allonge pour me diriger vers son bras valide, afin de mettre en place doucement le cathéter, y introduisant un fin tube médical relié à la poche d'anti douleur que j'accrochai au dessus du lit. Revenant me placer à côté de son bras blessé, je pris la seringue, désinfectai une zone sur l'épaule du jeune homme, avant de le piquer et de lui administrer le produit contenu dans la seringue.

"La poche contient un anti douleur, ça va te faire du bien. Et je t'ai administré un anesthésiant local par seringue. D'ici quelques minutes, tu ne sentiras plus ton épaule, ton bras et ta main pour une durée limitée. Ca va me permettre de procéder à une petite chirurgie pour retirer la balle sans que tu ressentes de douleur. Tu as des questions ?"

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Les paroles de Naalem furent comme un choc, alors que je le dévisageai de mon regard noir. J'aurais pu lui répondre, mais était ce utile ? Un dialogue de sourd ne menait jamais à rien, et pouvait durer très longtemps. N'en pensant pas moi, je préférais garder le silence en soupirant, levant les yeux au ciel. Au moins, cet homme avait du répondant, et ne se laissait pas faire. Je me concentrai donc sur mes soins, et cela eut au moins le mérite de me calmer un peu. J'expliquai à mon patient ce que j'allais lui faire, une technique apprise pendant mes études. La plupart des gens détestent tout ce qui touche de près ou de loin au domaine médical, et ils ont peur de ce qui pourrait leur arriver. Un bon médecin se doit de rassurer ses patients en leur expliquant la marche à suivre, ce qui permet aux dits patients de comprendre et de visualiser les choses. Ce qui permettait généralement de les tranquilliser. Un réflexe que j'avais gardé de cette époque, et qui continuait de me suivre même dans une autre galaxie. Cette technique me permettait au moins d'être classée dans la catégorie des médecins sympas et bienveillants avec les gens qui souffraient, et non des psychopathes armés d'une aiguille qui prenaient leur pieds en causant de la souffrance.

Alors que Naalem retirait son tee shirt tâché de sang, je restai quelques secondes à l'observer. Il n'y avait pas à dire, ce gars avait vraiment un corps parfait, et très agréable à regarder. Commençant à me sentir gênée de le contempler de cette manière, je me raclai aussitôt la gorge, en détournant les yeux sur les outils médicaux qui me seraient utiles.

"On a des tee shirts en réserve, au cas où quelqu'un en ai besoin après un séjour à l'infirmerie. Je pourrais t'en trouver un, si tu veux".

Une fois que Naalem fut allongé sur le lit, je commençai à m'occuper de lui. D'abord en lui administrant un anti douleur par intraveineuse. Puis, en anesthésiant son bras pour de la chirurgie. Je fronçai les sourcils à ses paroles incompréhensibles pour moi.

"Un "gueulard" ? Comment ça ? Qu'est ce qui s'est passé ?"

Une fois que l’anesthésiant agit dans le bras de Naalem, je ramenai un tabouret pour m'asseoir près du lit, afin d'être confortablement installée pour la chirurgie. Je plaçai une serviette sous le jeune homme, sous la blessure, pour le sang qui coulerait. A ce moment là, Naalem me fit une blague un peu graveleuse. Une blague de mec. Sauf que je n'étais nullement choquée, j'en avais entendu d'autre. Je secouai la tête, un petit sourire taquin du coin des lèvres.

"Oh, alors si c'est ton bras préféré, je vais y faire très attention. Je m'en voudrais énormément de te priver d'un tel divertissement. Et je me sentirais très mal si je t'obligeais à faire appel à une personne extérieure pour te faire du bien".

Naalem me lança une dernière pique par rapport à mes précédentes paroles, et je le fixais du regard. Mais, je ne répondis pas. Je désinfectai la blessure, puis j'attrapai un scalpel, avant de commencer à cisailler légèrement l'entaille pour l'agrandir un peu, afin de dévoiler la balle. De mon autre main, armée d'un coton stérile, j'essuyai le sang qui coulait.

"Comment ça se fait que tu te retrouves sur Atlantis ? Il n'y a pas vraiment de cristaux à étudier, ici" demandai je, intriguée.

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Naalem refusa que je lui donne un tee shirt disponible à l'infirmerie, affirmant qu'il irait en chercher un dans ses quartiers. Je levai un sourcil en le regardant, intriguée. Et ben, il allait faire tourner des têtes sur son passage, et ça ne le gênait même pas. Cependant, il n'y avait rien de choquant, il n'était que torse nu. Ce n'était pas comme s'il allait se promener entièrement nu. Mes yeux se posèrent brièvement sur son corps, avant de détourner le regard. Je commençai mes soins sur son bras, tout en lui demandant ce qui s'était passé pour qu'il en arrive là. Une balle dans la peau, sur Atlantis, cela pouvait être soit un accident lors d'un entrainement au tir, ce qui pouvait arriver. Ou alors un règlement de compte, mais là, c'était une solution extrême. Le Loupias m'expliqua alors sa mésaventure, et je le fixai les yeux ronds, inquiète par ce qui aurait pu se passer.

"Tu t'es pris une balle par ce truc ... à cause d'un mec ? Tu as eu beaucoup de chance, tu aurais pu te faire tuer. J'espère que ce gars s'est excusé pour ce qui s'est passé".

La description de la personne en question ne me disait rien, et sans nom, c'était encore pire. Quoi qu'il en soit, ce type devait être un vrai emmerdeur, et complètement inconscient. Il avait failli avoir la mort d'un homme sur la conscience. Naalem venait de m'expliquer le projet sur lequel il travaillait, pendant que je terminai de cisailler légèrement la blessure sur son bras. Je voyais bien dans son regard qu'il était passionné par ce qu'il faisait. Je ne connaissait rien à son travail, mais j'étais assez curieuse.

"Tu étais entrain de créer un robot tueur intelligent ? Attention, Skynet est sur le point d'arriver" lançai je avec un petit sourire amusé, sans me rendre compte que Naalem ne comprendrait pas la référence.

Une fois la blessure plus ouverte, je lâchai le scalpel, et pris une pince, tout en vérifiant si la balle était suffisamment visible. Ce qui était le cas. Ecartant les bord de la plaie, je commençai à insérer la pince à l'intérieur pour essayer d'attraper le morceau de métal. Naalem en profita pour me faire une plaisanterie graveleuse, à laquelle je répondis du tac o tac avec humour. Un sourire apparut sur mon visage en l'entendant parler des petites annonces.

"Dommage, ça aurait été drôle de te voir écrire une annonce dans ce genre. Je serais curieuse de savoir comment tu t'y prendrais . J'imagine un truc comme "jeune homme charmant cherche main baladeuse, volontaire et pleine d'attention pour lui apporter satisfaction". A mon avis, ton annonce serait probablement la plus lue, et avec le plus de propositions".

Par la suite, alors que je lui demandais comment il était arrivé sur Atlantis, Naalem m'expliqua sa mésaventure avec sa soeur et quelques Atlantes lors d'une mission. Alors qu'il mentionna le terme "morphéa", un frisson parcourut mon corps. Je me rappelai de ce qui s'était passé sur Atlantis, alors que je me trouvais sur une autre planète, à combattre les wraiths. Le rapport avait signalé la présence de ces morphéas sur la cité, des créatures capables de prendre la forme de n'importe qui. Avant cette mission, je n'avais jamais entendu parlé d'eux. Mais Naalem si, visiblement. Certaines missions étaient restées confidentielles, comme notre mission d'assaut restée secrète jusqu'au dernier moment.

"Je comprends mieux comment tu es arrivé ici. J'avais entendu dire que deux Pégasiens avaient débarqué sur Atlantis il y a peu de temps, mais j'étais loin de me douter que c'était toi. Des morphéas ? Ces trucs qui étaient sur Atlantis, pendant qu'on était entrain de livrer une guerre sur une autre planète, c'est ça ?"

Retirer la balle s'avérait être un peu plus difficile que prévu, car le morceau de métal était assez profondément enfoui dans la chair. Alors que je poursuivais ma tâche, le jeune homme me demanda si je connaissais sa soeur. Je réfléchis quelques instants en interrompant mon geste. Le nom de Teshara me disait vaguement quelque chose, j'avais du entendre quelqu'un le prononcer. Mais, je ne l'avais pas encore croisé. Lentement, je secouai la tête, essuyant à nouveau le sang qui coulait.

"Non, je ne pense pas l'avoir déjà rencontré. Je ne sais pas à quoi elle ressemble. Et je n'ai pas trop entendu parlé d'elle. Elle est comment ? A part qu'elle a un caractère de merde, d'après tes dires".

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Décidément, les armes étaient quelque chose de vraiment dangereux. Sur Terre, il n'était hélas pas rare de soigner quelqu'un, ou de voir une personne mourir à cause d'une arme à feu. Même suite à un banal accident. Comme ce qui était le cas pour Naalem en ce moment. Un idiot qui arrive en trombe, un objet laissé tomber, et hop, le coup part tout seul, manquant de tuer quelqu'un. Je n'aimais pas les armes, c'était beaucoup trop dangereux, et rien que de penser à ce que Naalem avait risqué si la balle n'avait pas atteint son bras, mais autre chose à quelques centimètres sur le côté me fit frissonner. Tout ça à cause d'une erreur. Par la suite, alors que le Loupias était entrain de m'expliquer le projet sur lequel il travaillait, je fis la comparaison de son robot à une référence du cinéma, Skynet. Et bien entendu, Naalem ne savait pas de quoi je voulais parler. Je décidai donc de lui expliquer.

"Pas de soucis, je pourrais te montrer ça. C'est un film en fait, ça s'appelle "Terminator". Une histoire inventée sur ma planète pour divertir les gens. Dans ce film, les humains ont créé une intelligence artificielle pour gérer la riposte d'une attaque nucléaire à leur place. Sauf que cette entité est devenue complètement autonome et dangereuse, elle considérait les humains comme des ennemis, et elle a lancé elle même des bombes nucléaires sur la Terre, éradiquant presque les humains. Elle a aussi créé plein de robots pour tuer les survivants".

Tout en parlant, je m'occupai de la blessure de Naalem. Ce n'était pas cette balle qui allait me résister.

"C'est une film très connu sur ma planète, beaucoup l'ont sur la cité. Il y a même eu des suites".

Naalem m'expliqua alors le but de sa conception. Et bien que je sois contre l'utilisation des armes, je dus bien admettre, même à contre coeur, qu'envoyer un robot se battre plutôt qu'un humain n'était pas une si mauvaise idée que ça.

"Je dois reconnaître que je préfère qu'un simple robot risque la destruction plutôt qu'un humain risque sa vie. Je vois suffisamment de blessés pour admettre ça".

La réponse de Naalem à ma proposition loufoque de petite annonce étrange me fit sourire, et je rentrai tout de suite dans sa plaisanterie.

"J'ai hâte de voir une telle annonce, ça serait très amusant. Mais fais attention, je pourrais peut être y répondre à ton annonce" lui dis je en le taquinant.

Je ne parvins pas à retirer la balle aussi rapidement que je l'aurais voulu, car cette dernière était profondément logée. Naalem ne s'était pas raté. Ce n'était pas grave, il me faudrait juste un peu plus de temps et de persévérance, mais j'allais finir par y parvenir. J'ouvris un peu plus la plaie en faisant attention, puis y plonger à nouveau la pince pour saisir le morceau de métal que je voyais à peine. Je fronçai les sourcils aux paroles du jeune homme, curieuse par ses révélations.

"Des morphéas naturels ? Ca existe vraiment ? Je pensais que c'était une invention de toute pièce de cette cinglée de reine".

Ainsi donc, la reine wraith avait manipulé une espèce déjà existante pour en faire un monstre redoutable. Etrangement, cela me surprit à peine, vu tout ce qu'on avait découvert sur elle. Par la suite, Naalem me parla de sa soeur, et non, je ne l'avais encore jamais rencontré.

"Je suppose qu'elle te ressemble physiquement, je la reconnaîtrais rapidement alors. Qu'a-t-elle comme spécialité ?"

Je sentis la pince se refermer autour de l'éclat de métal, et avec douceur, je retirai l'objet lentement. Une fois ce travail fait, je posai la balle et la pince sur la tablette, puis je pris un détecteur pour m'assurer qu'aucun fragment ne se trouvait encore dans la chair. Heureusement, la balle n'avait pas éclaté en plusieurs morceaux. Sans attendre, je désinfectai complètement la blessure, avant de prendre du fil de couture et une aiguille, refermant soigneusement la plaie. J'appliquai par la suite une crème cicatrisante, puis une compresse stérile, avant d'enrouler cette partie du bras dans un bandage.

"Voilà, c'est fini. Evite de rompre les points de suture, et tout se passera bien. Il faudra juste changer la compresse quand elle sera trop gorgée de sang. Si ça te fait mal, je peux te prescrire quelques anti douleurs".

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Voilà que Naalem me proposait de regarder les films Terminator avec moi. Ou plutôt de s'inviter pour les regarder en me demandant si j'étais libre à la fin de mon service. Serait-ce une invitation ? Bon, juste un moment entre amis pour regarder des films, mais quand même. Naalem était très plaisant à regarder, et j'apprécierai sûrement sa compagnie après une journée de travail. Je lui souris en hochant la tête pour acquiescer.

"Bien sûr, je n'ai rien de prévu. Une petite soirée cinéma serait sympa. Je finis à 21h00".

Par la suite, alors que je continuais de soigner sa blessure, Naalem me parla de sa soeur. Intriguée à son sujet, vu que je ne l'avais pas encore rencontrée alors qu'elle se trouvait généralement à l'infirmerie, je posai des questions au Loupias à son sujet. Notamment sa spécialité. Il y avait beaucoup de personnes différentes sur Atlantis, avec des spécialités bien différentes. Mais la réponse de Naalem me surprit beaucoup. Drogue et poison ? Quelle curieuse spécialité. Un peu effrayante, d'ailleurs.

"Sérieux ? Les poisons et les drogues ? Elle fait des études en laboratoire ?"

Pas aussi baraquée que lui ? Encore heureux pour sa soeur. Je n'osai même pas me représenter une femme avec la carrure de quelqu'un comme Naalem, je ne tenais pas à avoir des cauchemars cette nuit.

"Si elle a ton charme, elle doit faire tourner la tête à pas mal d'hommes alors".

Je lui lançai un petit sourire, avant de terminer les soins concernant son bras. Après avoir posé un bandage autour du bras de Naalem, je lui expliquai qu'il devrait faire changer le pansement, ainsi que prendre des anti douleurs s'il avait trop mal. Je le laissai se redresser, pendant que je jetai tout ce qui était devenu inutile, ainsi que mes gants. Puis, je m'emparai d'un stylo dans ma poche, et notai quelques lignes dans le dossier de mon patient concernant les soins du jour et la prescription à suivre. Naalem en profita pour me demander de venir m'occuper moi même du changement de la compresse. Je le regardai se lever, rougissant légèrement à sa proposition malgré moi. Non pas que cette idée me déplaisait. Etant toujours préoccupée du bien être de mes patients, cette tâche n'était donc pas une corvée pour moi. Loin de là même, surtout avec quelqu'un comme Naalem. Je lui souris en fermant son dossier.

"Si tu veux, ça ne me dérange pas. C'est mon rôle de médecin de m'assurer que mes patients se remettent correctement de leurs blessures. Je prendrais le matériel nécessaire pour ce soir".

Les joues toujours rosies, je lançai un clin d'oeil taquin à Naalem, avant de m'éloigner vers une armoire. L'ouvrant avec une clé que je possédais, je pris un flacon, et revint vers le Loupias en le lui donnant.

"Tiens, ce sont les anti douleurs. Si tu as mal, prends deux comprimés toutes les quatre heures avec un verre d'eau".

Naalem fut prêt à partir, et mon regard se posa à nouveau sur son torse nu. Il avait beau m'avoir dit ne pas vouloir de vêtement de rechange pour arpenter les couloirs, je ne pus m'empêcher de le lui proposer à nouveau. Sans compter que, du coin de l'oeil, je vis certaines personnes un peu plus loin, des femmes pour la plupart, patientes ou appartenant au corps médical, qui détaillaient déjà le jeune homme d'un regard gourmand. Je les comprenais parfaitement, Naalem était agréable à regarder.

"Tu es sûr que tu ne veux pas de tee shirt propre ? Histoire de ... ne pas attraper froid ?" lançai je avec une excuse à deux balles.

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L'heure du rendez vous était prise, et je ne me doutais pas que Naalem puisse encore avoir des soucis avec les heures terriennes. Il était vrai que le temps était compté différemment dans cette galaxie, et que jusqu'à maintenant, aucun Pégasien ne portait de montre, même si les peuples avancés avaient une notion du temps. Concernant Naalem, j'ignorais beaucoup de choses concernant son soit disant peuple, les Loupias, ainsi que son niveau de technologie. Et même si le jeune homme avait une notion de temps, celle ci était différente de la notre, elle ne comportait pas d'heure, de minute et de seconde. J'acquiesçai d'un hochement de tête en souriant, ravie de passer une bonne soirée avec quelqu'un que j'appréciai et qui pouvait devenir un ami. Même sa petite réplique au sujet de ma chambre me fit légèrement rire.

"Heureusement que tu ne sais pas où est ma chambre, j'aurais l'impression que tu es un pervers qui m'aurais suivi à mon insu si tu l'avais su" dis je pour le taquiner gentillement.

"Ok pour ici, ça me convient".

Naalem me parla un peu de sa soeur, et surtout de cette étrange fascination qu'il avait pour elle. Ce qui était très étrange à entendre, un frère qui aimait autant sa soeur à ce point, et qui lui faisait des compliments extrêmes sur son physique, pouvait avoir un côté malsain. Cependant, j'ignorais ce que pouvaient ressentir des jumeaux, peut être que cet amour fraternel était plus important que les autres familles. Il me confirma que Teshara touchait un peu à tout dans son domaine.

"D'accord. Elle est en quelque sorte une toxicologiste alors".

Après avoir soigné le bras de Naalem, je lui proposai des anti douleurs, mais il les refusa, prétextant que sa soeur pouvait lui procurer ce dont il avait besoin s'il le fallait. Je n'insistai pas et reposai le flacon. Puis, je lui soulignai encore une fois qu'il devait mettre un tee shirt, dissimulant maladroitement un léger sentiment de jalousie qui n'avait pourtant pas lieu d'être. La réponse de Naalem, et surtout sa taquinerie, me fit légèrement perdre mes moyens, et je secouai la tête.

"Non ... mais non, je ne vais pas faire ... un malaise. C'est juste que ..."

Je me mordis la lèvre, bon sang ce Naalem avait l'art de me mettre dans tous mes états, sans que je comprenne pour quelle raison c'était si facile pour lui. Je finis par soupirer, reprenant le contrôle de moi même, les joues légèrement rosies.

"Oublie ce que je viens de dire. Je ne fais que me préoccuper de l'état de santé et du bien être de mes patients. Rien de plus".

Je cherchai un tee shirt propre dans une armoire, et le tendis à Naalem.

"Et voilà, tu es libre. Je te vois ce soir alors" lui dis je en reprenant ma contenance.

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Je souris devant l'air vexé de Naalem lorsque celui ci affirmait que le prochain compliment serait de le traiter d'obsédé sexuel. Cela se voyait qu'il jouait la comédie, et qu'il n'était pas vexé du tout. Cela m'amusait de le voir agir ainsi. Au moins, cet homme ne faisait pas parti des gens qui prenaient tout mal au moindre mot prononcé quand il s'agissait d'une plaisanterie. Par la suite, Naalem m'expliqua ce que faisait sa soeur comme métier. Vu la description, je penchais donc pour la toxicologie, je n'avais pas d'autre idée en tête, et je pensais que c'était la bonne solution. Je n'avais encore jamais rencontré Teshara. Que penserait-elle si elle me voyait entrain de soigner son frère en ce moment, à sa place ? Très bonne question, et je n'avais pas vraiment envie d'avoir la réponse. Surtout avec une Pégasienne inconnue qui manipulait les poisons.

Le rendez vous était fixé pour après ma journée de travail, et alors que je tendais un tee shirt propre à Naalem, celui ci parvint sans grande difficulté à me faire perdre mes moyens. Ce qui n'était pas normal du tout, à vrai dire. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie ainsi, d'autant que le Pégasien n'avait rien fait de particulier. En même temps, rien que son regard et son sourire charmeur auraient sans doute fait perdre leurs moyens à toutes les femmes qu'il devait rencontrer. Alors une de plus, ce n'était pas surprenant. Au lieu de passer à autre chose comme je le lui demandais, Naalem prit un malin plaisir à essayer de savoir la fin de ma phrase inachevée. Mes joues s'empourprèrent encore un peu, et je finis pas secouer la tête, refusant de craquer devant son air charmant qui ferait craquer n'importe qui.

"Rien du tout, je ne t'en dirais pas plus".

Naalem commença même à se moquer de moi, et ce fut à moi tour de prendre un air faussement vexé.

"Ah tiens, c'est une bonne idée, la bouillotte. Et si tu es malade, je viendrais avec le thermomètre et un bol de soupe" dis je pour le taquiner.

Oh là là, le tee shirt moulant eut un effet dingue sur moi. Et pas que sur moi, vu les regards d'autres femmes dans l'infirmerie sur Naalem. Décidément, un rien lui allait. Ce mec était toujours aussi sexy, même avec des fringues trop petits. Mon dieu, ces muscles qui se dessinaient sous le tissu. Je finis par me racler la gorge, et détournai les yeux pour éviter d'avoir des pensées salaces à son sujet. Dommage d'ailleurs. Le Pégasien se leva, prêt à partir. Il finit par me saluer, et s'éclipsa. Je ne pus m'empêcher de le regarder partir, non sans contempler son ravissant derrière, comme d'autres d'ailleurs, jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champs de vision. Ah, si tous les hommes de la cité pouvaient être comme lui, le tableau de chasse qui se trouvait dans mes quartiers ne serait pas assez grand. Une amie doctoresse, qui avait également vu Naalem partir, me regarda en passant près de moi.

"Craquant, ton nouveau patient. J'en ferais bien mon quatre heure".

"J'avoue que moi aussi" lui lançai je avec un sourire amusé.

Après avoir ri toutes les deux, je repris mon sérieux, et retournai à mon travail. Le reste de la journée se passa tranquillement, il n'y avait pas beaucoup de boulot, et je pus donc m'éclipser dans la petite salle de bain attribuée aux médecins de garde qui devaient enchaîner plusieurs plages horaires. J'avais toujours un nécessaire de toilette et des vêtements propres à disposition pour les grosses journées de boulot et les urgences. Je pris une douche rapide, avant de me sécher et de m'habiller d'un simple jean et d'un débardeur. Les cheveux détachés, pendant le long de mon dos et de mes épaules, un peu de parfum, et je fus prête à l'heure. Mais Naalem n'était pas encore arrivé, il avait un peu de retard. En l'attendant, je m'installai dans mon bureau, triant quelques dossiers. Puis, le Pégasien arriva enfin, et je lui lançai un petit sourire. Cinq minutes retard, ce n'était pas grave. Je finis par me lever, et me dirigeai vers lui, voyant qu'il avait apporté du pop corn pour la soirée cinéma. Très bonne idée.

"Chouette, du pop corn. J'ai de la bière dans mes quartiers".

En compagnie de Naalem, je quittai l'infirmerie, et nous nous rendîmes jusqu'à mes quartiers. J'ouvris la porte, et l'invitai à entrer. A l'intérieur, une véritable chambre de femme célibataire. Quelques affaires qui traînaient, mais la pièce était relativement bien rangée. Dans un coin, se trouvait mon lit, tandis qu'à l'opposé, il y avait un canapé faisant face à une télévision accrochée sur le mur. Je retirai mon oreillette et la posai sur la table.

"Je t'en prie, mets toi à l'aise" dis je, tout en allant donner à manger à Bubulle, mon poisson rouge.

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Rare étaient les hommes qui avaient pénétré dans mes quartiers depuis ma venue sur Atlantis. Il fallait dire que le travail prenait une place importante de mon temps, et que je n'avais pas autant de disponibilité pour m'envoyer en l'air que sur Terre. Cela n'était plus ma priorité, même si de temps en temps, cela faisait beaucoup de bien. Mais si je tombai sur un super coup, nul doute que du temps, j'allais en trouver, quitte à faire ça en moins de 10 minutes dans un placard si j'étais trop en manque. Que voulez vous, quand on devenait accroc à ce genre de chose, rien ne vous barrait la route. Mais cette fois ci, pas d'arrière pensée en faisant entrer Naalem chez moi. Enfin, pas volontairement. Bien sûr que oui, s'il me demandait une partie de jambes en l'air, nul doute que j'accepterais la proposition. Mais nous nous voyons pour une simple séance de cinéma, je n'étais donc pas partie pour une soirée sportive.

Après avoir nourri Bubulle, je commençai à retirer les quelques vêtements qui traînaient sur mon canapé, avant de les ranger en boule dans le tiroir de ma commode. Super, j'allais avoir du repassage à faire après ça. Pendant ce temps, le Pégasien fut intrigué par mon poisson rouge. Il pensait qu'il s'agissait d'une expérience. Je secouai la tête en souriant, comprenant que pour les habitants de cette Galaxie, avoir une bestiole comme simple animal de compagnie était sans doute étrange. En particulier quand l'animal en question ne servait à rien du tout.

"Une fonction ? Non, c'est juste Bubulle, mon animal de compagnie. Il ne fait rien de spécial, c'est simplement un poisson dans un bocal. Il ne fait rien, il nage, tourne en rond, dort et mange. C'est tout".

Et oui, une définition du poisson probablement difficile à comprendre pour Naalem. Je me mordis la lèvre, et me dirigeai vers le bocal, me plaçant à côté du Loupias. Doucement, je mis mon doigt sur la paroi du bocal, avant de le bouger, pendant que le poisson rouge, semblant me reconnaître, le suivait en nageant.

"Chez nous, il existe différentes sortes d'animaux de compagnie. Comme les chiens par exemple, tu en as probablement vu sur la cité. Certaines personnes possèdent des aquariums dans lesquels nagent des poissons comme Bubulle, mais d'autres de plusieurs espèces et couleurs différentes. Les gens disent que regarder un aquarium plein de vie a des vertus apaisantes, et que ça réduit le stress. Regarder ce poisson m'aide à me détendre, je ne saurais expliquer pourquoi".

Une fois le cours sur les poissons terminé, je retournai vers le canapé avec Naalem. Pendant que ce dernier s'installait et sortait le pop corn, j'allumai la télévision accrochée au mur. Je souris à la proposition du Pégasien, trouvant l'idée des pizzas bien sympa. Soirée télé, pizzas et bières, un bon moment en perspective.

"Pourquoi pas, c'est une bonne idée. Il y a plusieurs films Terminator, si on en regarde plusieurs, la séance cinéma va se terminer très tard. Je mourrais sûrement de faim à un moment".

Une fois la télévision allumée, j'en fis de même avec le lecteur DVD, avant de chercher le dit DVD dans le placard situé juste en dessous. Je me penchai en avant, offrant involontairement et sans faire attention, une vue bien sympathique sur mon postérieur à Naalem. Puis, lorsque je trouvai le boitier, je me redressai et insérai le disque dans le lecteur. Beaucoup de personnes sur la cité étaient des partisans des clés USB pour tout ce qui étaient films, musiques, etc. Moi, j'avais une nostalgie des boîtiers DVD pour certains grands classiques et chef d'oeuvres du cinéma. Alors que le film se lançait, je partis rapidement jusqu'au petit réfrigérateur que je possédais, pris deux bières bien fraîches et un décapsuleur, avant de venir m'asseoir sur le canapé à côté de Naalem, où je lui tendis une bière.

"Ca va, tu es bien installé ? Tu as besoin de quelque chose ? Si tu veux d'autres bières, elles sont dans le frigo, n'hésite pas à te servir".

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"Je n'allais pas le laisser mourir sur Terre, personne n'aurait pu s'occuper de lui. Et puis, je n'ai pas le temps de m'occuper d'un chien ou d'un chat. Un poisson rouge, ça demande peu d'entretien comparé à un autre animal".
Naalem avait l'air très surpris de voir un poisson. Il ne comprenait pas pour quelle raison les terriens en possédaient. Après cet échange animalier, nous finîmes dans la zone qui me servait de salon pour notre soirée cinéma. Le Pégasien en profita pour commander à manger par le biais de ma tablette. Il n'y avait rien de personnel dessus, je n'avais pas de raison de le lui refuser. Pendant ce temps, je préparais le film, avant de venir m'installer à ses côtés, lançant le DVD. Sa réponse à ma question me fit sourire.

"Alors, c'est OK pour le chocolat, la couverture et le coussin. Mais pour le reste, demandez à quelqu'un d'autre".

Le film se lança, la soirée démarrait. Et avec elle, pizza et bière à volonté. De temps à autre, Naalem me posa quelques questions sur le film, et je lui répondis comme je le pouvais. Les heures passèrent, nous regardâmes les trois films. Je passais une bonne soirée détente, cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. La compagnie de Naalem était très agréable. L'alcool aidant, ce qui devait arriver finit par arriver.

A la fin du dernier film, le Pégasien ne repartit pas dans ses quartiers. Autant s'amuser et en profiter jusqu'au bout. Nous finîmes dans les bras l'un de l'autre, et je me retrouvai rapidement nue devant lui. Les baisers et les caresses étaient passionnés, et Naalem se montrait particulièrement bestial. Ce qui me plaisait, il fallait bien l'avouer. Il me montrait mes meubles sous un angle différent, notamment mon canapé et ma table, avant que notre étreinte torride ne se termine dans mon lit. Je me mordais souvent la lèvre pour étouffer mes cris de plaisir, et enivrée par son côté animal, il m'arrivait de griffer et de mordre mon compagnon d'un soir. Et j'en redemandais. Naalem était vraiment un coup d'enfer, et je prenais mon pied comme jamais.

Après un moment qui me parut être une éternité, je fus envahit par la jouissance, plusieurs fois en fait, avant de finir allongée sur le matelas, les yeux fermés, la respiration rapide. Naalem venait de m'épuiser. Malgré cet état de fatigue, j'avais le sourire aux lèvres. Je finis par m'endormir tout contre lui.

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