Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

La contrainte psychologique

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Cabinets Médicaux
Aller en bas

Invité
Invité

Mar 18 Avr - 17:43

avatar
Chronologie : 04 février 2017

Elle était contrainte d’aller voir un psychologue. Franchement, ce protocole était archaïque pour Pedge même s'il se voulait être une évolution moderne et bénéfique pour les soldats. Sauf que voilà, on ne leur laissait pas le choix pour reprendre du service actif, et ce n'était pas normal. Cependant, la vie d’un militaire était régulièrement ponctuée de décisions qui ne leur appartenaient pas. Celle ci en faisait partie et même si la texane jugeait que imposer une thérapie était contre productif, elle allait s’y plier, de mauvaise grâce, mais elle allait s'y plier quand même, parce que c'était les ordres. Et si Pedge respectait bien quelque chose, c'était les ordres.

Elle frappa à la porte du docteur Stanford, à l'heure prévue du rendez-vous qui avait été fixé par mail suite à la demande de Sheppard.

« Madame. Sergent Maitre Pedge Allen. », se présenta-t-elle en restant debout.

La psy devait savoir pourquoi elle était là. Tout ça parce qu'un connard l’avait prise en otage, déshabillée, et limite violée, même si elle ne s'était pas laissée faire, sur une fichue planète de cowboys misogynes. Alors, le protocole voulait qu’en cas d’agression d’ordre sexuel, il fallait rencontrer un psychologue, et elle se retrouvait ici dans ce bureau pour parler d’un traumatisme qu’elle estimait ne pas avoir. Qui plus est, en Janvier, elle avait été agressée par deux loubards qui en voulaient au cul de l’infirmière Deltour, et elle avait dû les neutraliser. Le combat avait était âpre et elle s’en était tirée avec plusieurs commotions corporelles, et une estafilade à l’arcade sourcilière assez conséquente. Tout était guéri désormais, sauf son psyché, apparemment. Sauf qu’elle sentait qu’elle allait parfaitement bien.

Pedge avait un passif. Elle avait suivi une psychothérapie en prévention d’un syndrome de stress post traumatique qui était au final installé. Une année complète l’avait tiré de là, ainsi que différents facteurs environnementaux jugés bienfaisants. Depuis, elle était classée dans les personnels à risque d’un point psychologique, et pour la moindre broutille, un suivi était déclenché.

L’américaine était impeccable dans sa tenue militaire basique. L’uniforme était noir, avec des bandes grises, classique des personnels de l’armée. Son béret vert était plié soigneusement sous les épaulettes identifiant ses galons et donc son grade, côté droit. Ses rangers étaient impeccablement cirées, et tout dans son allure et son port indiquait qu’elle était limite maniaque et dans le contrôle d’un peu tout ce qui transparaissait de son non verbal et de son allure en général.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mer 26 Avr - 18:05

avatar


La contrainte psychologique
Pedge & Evelyn

Une nouvelle journée débute, autant chargée que les précédentes. Les nuits sont courtes, les journées sont longues. Je préfère passer le plus de temps possible dans mon bureau pour me mettre à jour, surtout avec les derniers événements vécus par la cité. De temps en temps Matt vient me sortir de toute cette paperasse mais je suis une boulimique du travail. J'ai envie de faire tout rapidement pour éviter que je sois débordée. Les lunettes sur le nez, je suis en train de mettre à jour le dossier d'une personne vue la veille lorsqu'on frappe à la porte. Je n'ai pas vu l'heure et lorsque je lève enfin le nez de mes papiers, je me rend compte que c'est effectivement déjà l'heure de mon premier rendez-vous. Je me lève du fauteuil et je vais ouvrir la porte, laissant apparaître une femme en uniforme qui me fait une présentation des plus formelle. Je lui souris et je lui tend la main pour qu'elle la serre.

- Bonjour Sergent. Je vous en prie, appelez moi Evelyn... Il n'y a pas de gradés par ici.

J'essaye de détendre l'atmosphère. D'après ce que j'ai compris, Allen, comme la plupart des personnes ici présentes, ne comprend pas l'utilité de venir me voir. Seulement voilà, avec tout ce qu'elle a traversé, il est nécessaire pour elle de venir en parler. Je ne sais pas si elle le fait avec des amis ou proches collègues mais c'est important. Je m'efface pour la laisser entrer dans le bureau avant de refermer la porte derrière elle. Elle jette un coup d'oeil un peu partout, ce qui est tout à fait normal puisque c'est la première fois qu'elle met les pieds dans mon bureau. Je reste sans bouger, silencieuse pendant quelques secondes et je finis par la dépasser pour aller rejoindre mon bureau. Je m’assois à mon fauteuil et je lui fais signe de s'installer où elle le souhaite.

- Avant que nous commencions, souhaitez vous boire quelque chose ? Café, thé ?

Suivant sa réponse, je lui sers à boire, ou non, avant de poser ma toute première question, qui marque le début de l'entretien.

- Question qui va sûrement vous sembler bateau, mais je me dois de vous la poser. Comment allez vous depuis ce qu'il s'est passé ?

Mon ton est doux, ma voix calme et posée. Je ne veux pas qu'elle se braque, je veux juste qu'elle comprenne que je ne lui veux pas de mal.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Sam 29 Avr - 18:38

avatar
Pedge tiqua quand la civile lui tendit sa main. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre de formalité, surtout depuis qu’elle était dans l’armée, mais elle ne se fit pas prier pour lui serrer avec une certaine poigne. Qu’est-ce qu’elle détestait les mains « molles » et moites. Elle lui demandait de l’appeler par son prénom. Impossible pour Pedge en l’état actuel des choses. Ce serait contraire à sa façon d’être, et à sa façon de s’adresser aux gens. Mais c’était normal de proposer, même si la militaire y voyait là une façon de gagner sa confiance en paraissant « sympathique ». Enfin, il fallait qu’elle lâcha prise et qu’elle arrête de voir le mal partout dès qu’elle foutait les pieds chez un psychologue. A croire qu’elle était analysée directement depuis qu’elle avait franchi cette porte, alors que ça ne devait pas vraiment être le cas. Toujours est-il qu'elle ne lui retourna pas la possibilité de l'appeler « Pedge », et elle n'aimerait pas qu'elle prenne la liberté de le faire.

« Je me contenterai de « Docteur » alors, si ça ne vous dérange pas. »

Et même si ça la dérangeait pour de bon, ce serait ça et pas autrement. Pourquoi pas l’appeler Evelyne par la suite, Pedge n’y était pas fermée, mais pas pour le moment. Ce serait familier trop vite, trop rapidement. La thérapeute s’effaça et la soldate pénétra un peu plus dans le bureau, tout en jetant un œil ici et là pour se familiariser avec les lieux. Il y avait au centre la pièce un divan pour s’allonger, avec une chaise à côté, certainement pour la psychologue. Ensuite, un bureau, avec des chaises devant, colorées. Avec le tapis sous le divan, c’étaient les deux seules touches de couleurs dans la pièce, plutôt grise, si l’on mettait de côté l’immense baie vitrée offrant une vue à couper le souffle sur l’océan. Le temps de sa petite observation, qui se concluait par le mobilier de rangement et de décoration, Evelyne était revenue vers son bureau où elle prit place, indiquant à Pedge, qui restait debout, de s’installer. Par pure provocation, elle aurait pu vouloir rester tel que, plantée au milieu de la pièce comme-ci elle était face à un gradé à qui elle faisait son rapport. Mais bon, c’était puéril, et c’était emmerder la professionnelle de santé pour rien, sachant qu’elle était étrangère à sa présence ici puisque c’était sur requête de l’état-major.

« Rien de tout cela, ça ira, je vous remercie », répondit-elle laconiquement en prenant place sur une des chaises bordeaux face au bureau. Hors de question de s’allonger. Ce serait une position un peu trop… ouverte. Elle se sentirait aussitôt vulnérable et elle savait qu’elle serait sur la défensive jusqu’à ce qu’elle sorte d’ici. Autant ne pas en rajouter.

La première question véritablement orientée tomba aussitôt, dispensée sur un ton doux. Pedge restait toujours aussi fermé d’un point de vue visuel, son visage étant affreusement neutre. Mais c’était une constante chez elle, accrue par ses yeux aux paupières légèrement tombantes, ce qui n’arrangeait pas les choses. Droite comme un « i », les mains à plat sur ses cuisses, la jeune femme répondit, de façon neutre : « Très bien, merci. »

Oui, cela n’allait pas être simple. La texane était quelqu’un de laconique, elle détestait parler pour ne rien dire, même si elle pouvait s’enflammer et se lancer dans des explications à rallonge, au besoin. Ce n’était pas de la timidité ni rien, simplement une forme d’économie qui collait bien avec son caractère. Si Evelyne s’attendait à une réponse plus fournie, elle allait en avoir pour son argent. Mais bon, ce ne devait pas être le premier cas qu’elle traite de ce genre là, sinon elle ne serait pas ici. Pedge semblait attendre la prochaine question, ne faisant aucun effort pour compléter. Et si silence il devait y avoir, alors il n’y aurait plus qu’à entendre les mouches voler.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mer 10 Mai - 15:31

avatar


La contrainte psychologique
Pedge & Evelyn

Va pour "Docteur" alors. Le Sergent me fait clairement comprendre qu'elle n'est pas là pour faire amie amie, ce que je conçois très bien. C'est juste que je n'aime pas me faire appeler Docteur, ce qui est le comble puisque j'en suis un. J'observe le Sergent alors qu'elle semble faire le tour de la pièce du regard. Moi, assise derrière mon bureau, j'attend. J'attend patiemment qu'elle trouve une place où se mettre tout en espérant qu'elle se sentira à l'aise et qu'elle ne va pas se fermer comme une huître. Finalement, le Sergent répond par la négative lorsque je lui demande si elle veut boire quelque chose. Tant pis. La militaire finit par prendre place sur une des chaises de l'autre côté de mon bureau, face à moi.

Je lui demande comment elle va, je m'intéresse à elle, je veux qu'elle me dise si tout va bien de son côté. La jeune femme est assise, droite sur la chaise, les mains posées sur ses cuisses et le visage fermé. Comme la plupart des gens, elle n'a pas envie d'être ici, pas besoin d'être psy pour s'en rendre compte. Rares sont les gens qui acceptent de me laisser entrer dans leur tête. La plupart du temps, ils sont réfractaires et je les comprend. Je reste silencieuse, je me contente seulement de la regarder sans pour autant la fixer avec trop d'insistance. Elle prend une nouvelle fois la parole pour me répondre et me faire savoir qu'elle va très bien. Je griffonne un truc rapidement sur mon carnet avant de lever les yeux de nouveau vers elle. Je laisse quelques secondes s'écouler avant de prendre la parole une nouvelle fois.

- Si quoi que ce soit vous passe dans la tête pendant l'entretien, n'hésitez pas à m'en parler... Je sais que vous n'avez pas envie d'être ici, que, comme la plupart des gens, vous vous demandez ce que vous faites là. Vous êtes persuadée que tout va bien... J'ai aussi été de ce côté là du bureau et je sais que ce n'est pas simple de devoir se confier...

Nouvelle pause, je m'arrête de parler. Je jette un coup d'oeil sur le dossier, la raison de sa présence ici est presque la même que toutes les personnes qui viennent me voir en ce moment. Je fais claquer ma langue sur mon palais avant de relever les yeux vers elle.

- Des soucis pour dormir ? Des cauchemars ?

Je sais déjà à quel genre de réponse je vais avoir droit, sûrement un non, mais je sais d'avance que si c'est la réponse qu'elle me donne, elle me ment. On ne peut pas avoir vécu tout ça sans avoir ne serait-ce qu'une seule petite trace. A moins qu'elle soit en acier trempé et que rien ne l'atteint mais ça, j'en doute fortement.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Ven 19 Mai - 15:35

avatar
La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure en voyant que le docteur Stanford prenait des notes, surtout sur une réponse aussi laconique que ce qu'elle venait de lui servir. Invariablement, ses yeux allèrent vers le papier, et elle se demanda l'espace d’un instant si elle aurait la possibilité de pouvoir lire ce qui était écrit ensuite. Après tout, ça la concernait non ? Elle releva les yeux en même temps que sa vis à vis, attendant patiemment la prochaine question. Qui ne vint pas. Au lieu de ça, elle lui demanda d'exprimer ce qu'elle pensait, tout en la confortant sur le fait que ce n'était pas une place évidente. Elle savait également que la texane n’avait pas envie d'être là. Comme Pedge le pressentait, elle n'était pas la première à tirer la gueule de se retrouver devant cette chaise.

« D’accord. Je n'hésiterai pas », répondit elle de façon un peu mécanique. Est-ce qu’elle n'hésiterait vraiment pas ? Rien n'était moins sûr parce qu’elle n'avait pas que des pensées amènes. « Je sais pourquoi je suis là. Sur demande de l'état major. Mais je ne comprends pas pourquoi. Donc je le vis comme une sanction. » Autant être claire sur son ressenti. Après tout, il y avait trois séances de programmées, et si la première ne servait qu'à parler de sa place dans cette pièce et pas du fond du problème qui poussait Sheppard à l’obliger à suivre ces trois même séances, ce n'était pas bien grave.

Au fond d’elle même, elle savait très bien que les officiers en charge de la cité n'avaient pas le choix. Peut-être que si ça ne tenait qu'à eux, ils ne l'enverraient pas voir le psy, mais le protocole l’imposait suite aux différentes situations qu’elle avait vécues et subies.

Nouvelle question, cette fois, sur son sommeil. Elle n'était pas une grosse dormeuse mais on ne pouvait pas dire qu'elle dormait bien. Des cauchemars oui, et parfois des insomnies. Elle bougea dans sa chaise, mal à l’aise. Qu'est ce qu’elle détestait parler d’elle.

« Je suis militaire madame, et j'ai déjà tué des personnes. Ça m’arrive effectivement de revoir leurs visages la nuit. Mon sommeil s’en trouve perturbé. »

Oh, il n’y avait pas que ça. Pedge vivait plutôt bien le fait d’avoir liquidé les personnes qu’elle avait dû tuer. Par devoir et parce que la situation l’exigeait. Cependant, ce n'était jamais anodin de prendre la vie d’un être humain. Jamais. Et elle ne mentait pas en affirmant qu'elle les revoyait de temps en temps. Cela dit, ses cauchemars en ce moment tournaient plutôt autour d’un cowboy nommé Naldo, et même si l’homme qui la contraignait n’avait pas de visage défini, elle savait que tout partait de là. Des fois, c'était dans le couloir où elle avait neutralisé les deux buffles qui avaient tentés de faire du mal à l'infirmière Deltour, et des fois, c'était dans cette maison miteuse dans laquelle Eversman l’avait sortie.

D’ailleurs, en parlant de lui, bien souvent, il tentait de l’aider et bien souvent, il mourrait salement. Elle ne pouvait rien faire et elle finissait par se faire violer. Ce n'était pas fréquent comme rêves, et ils avaient eut tendance à s'estomper, mais de temps en temps quand elle écrasait vraiment après une journée harassante, son cerveau baissait sa garde et elle se réveillait en sueur au milieu de la nuit. Mais bon, tout ça était ancré dans sa conscience et elle pensait pouvoir gérer cet aspect là de sa vie et de sa psyché. Sans l'aide de personne.

Elle précisa, toujours d’un calme olympien et maîtresse d’elle même :

« Mais je ne souhaite pas être médicamentée, je dors quand même suffisamment pour être reposée la plupart du temps. »

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 1 Juin - 10:30

avatar


La contrainte psychologique
Pedge & Evelyn

Alors que je prend note de ses réponses, je sens le regard de la jeune femme se poser sur le papier. Je sais que ça peut être, que c'est perturbant, de voir quelqu'un prendre des notes alors qu'on déballe sa vie, surtout quand on donne des réponses floues, qui n'apportent pas vraiment quelque chose à la question posée. Je ne dis rien, je reste silencieuse, je me contente de faire ce que j'ai à faire. Je grimace lorsqu'elle me fait savoir qu'elle voit cet entretien avec moi plus comme une sanction qu'autre chose. Je pose mon carnet sur le bureau et je repose mon visage sur mes mains, juste le temps de l'observer quelques secondes, avant de lui répondre.

- Il ne faut pas que vous voyez ça comme une sanction Sergent. Vos supérieurs se font du soucis et ils ont besoin de s'assurer que vous ne refoulez rien depuis votre agression pour que vous soyez complètement opérationnelle sur le terrain...

Ils sont, surtout, obligés de faire ça, par simple prévention. Avoir un soldat qui péte un plomb après ce genre de traumatisme n'est pas forcément beau à voir, donc autant prendre des précautions. Vient ensuite ma question sur son sommeil. Allen semble mal à l'aise puisque je la vois se tortiller dans sa chaise. Sans la quitter des yeux, je note ce petit détail sur mon carnet. Elle prend finalement la parole pour me dire qu'elle sait ce que c'est de tuer des gens, qu'elle a par conséquent un sommeil perturbé de base.

- Sergent, ce n'est pas de ça que je parle... Est-ce que vous repensez à votre agression ? Est-ce que cela vous empêche de dormir ?

Je met mes mains à plat sur le bureau et je rajoute, sans la quitter des yeux.

- Je sais que ça peut paraître froid comme question, vous avez sûrement la sensation que je vous sonde et je comprend. Mais il faut que vous me disiez franchement ce qui vous passe par la tête en y repensant... Je n'ai pas envie que vous gardiez tout ça pour vous, ce n'est pas bon pour vous et puis je n'ai pas non plus envie que vous pétiez un plomb... Je marque une pause, mon regard toujours plongé dans le sien. - Vous comprenez ?

Ma voix est douce, calme, je ne veux pas la braquer. Elle en vient à me préciser qu'elle ne veut pas de médicament pour faciliter son sommeil. Je lui souris avant de lui répondre.

- Vous avez de la chance, je ne suis pas le genre de psy qui est friand de ce genre de traitement. Avec moi vous n'aurez pas de médicaments. On va travailler ensemble pour trouver une solution à votre difficulté à dormir... Si vous le voulez bien.

Je retire mes lunettes et les pose sur mon bureau avant de lui demander sur un ton un peu plus solennel.

-Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Dim 11 Juin - 11:19

avatar
Pedge opina du chef. Elle s’attendait à ce genre de réponse. Elle se sentait bien, alors pourquoi est-ce qu’elle devait effectuer un suivi psychologique ? C’était aberrant selon son point de vue. On n’allait pas chez le médecin quand on était en pleine forme, si ? Elle n’avait pas pété les plombs face aux deux soudards qui avaient agressé l’infirmière Deltour. Si elle refoulait vraiment le pseudo viol qu’elle avait subi chez les cowboy en se retrouvant nue contre son grès dans les bras d’un homme qui n’avait eu le temps de ne rien faire d’autre que de la reluquer, voire de la palper quand il s’en était servie de bouclier face à Eversman et au lieutenant qui les accompagnaient, elle aurait certainement décompensé en s’acharnant sur les violeurs en puissance qui s’en étaient pris à Deltour, non ? Là, ça aurait été un pétage de plomb.

Bon manifestement, on ne la lui faisait pas à l’envers à cette psy. La réponse bateau ne sembla pas faire mouche et elle replaça plus ou moins la soldate dans le contexte du pourquoi de la séance. Le docteur lui expliqua les tenants et les aboutissants, essayant de se montrer conciliante tout en lui expliquant clairement les objectifs. Ce n’était pas une mauvaise stratégie, puisque cela permettait à Pedge de faire la part des choses.

« Je comprends. », répondit-elle simplement.

Concernant la question des médicaments, elles étaient sur la même longueur d’onde, et cela inclina Pedge à se détendre un peu.

« Je suis d’accord oui. »

Elle lui demandait d’adhérer d’elle-même à ce qu’elle proposait, et ça aussi, ce n’avait pas pour vocation à faire peur, mais plutôt à mettre en confiance. Néanmoins, elle ne pouvait pas se contenter d’acquiescer. Il fallait qu’elle donne de la matière à la psychologue.

« Je veux bien en parler mais, je n’ai vraiment pas le sentiment que ça impacte ma vie plus que ça. Mais soit. » Elle croisa ses mains au niveau de son bassin. « J’y repense bien entendu, ce n’était pas une situation anodine, et cela diffère également des engagements armés que nous pouvons avoir. C’était plus… personnel cette fois-ci. »

En temps normal, tirer sur des gens qui répliquent avait un côté impersonnel. Ils essayaient de se tuer mutuellement pour une cause, et ce n’était pas spécialement de la haine envers la femme ou l’homme qu’ils visaient, ça allait au-delà. Mais là, Naldo l’avait choisie parce qu’elle était une femme, et potentiellement à son goût. C’était devenu personnel. Il en voulait à son corps, à son genre, et pas spécialement à une cause qu’il pouvait atteindre par devers elle.

« Je fais des cauchemars, mais qui n’en feraient pas ? Mais je gère, et je ne suis pas épuisée en temps normal. »

Bon, elle s’ouvrait un peu, c’était déjà un bon point. C'était laborieux quand même, mais au moins, elle ne cherchait pas à se défiler.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Lun 26 Juin - 11:48

avatar


La contrainte psychologique
Pedge & Evelyn

Visiblement, le fait que je ne sois pas une adepte des médicaments semble détendre légèrement le Sergent. Elle me montre qu'elle a envie qu'on trouve une solution à son problème et je suis ravie de voir qu'elle est prête à m'écouter et à me faire confiance. Je sais que cette confiance va être fragile, mais je vais tout faire pour qu'elle comprenne que je peux l'aider à faire les premiers pas dans la résolutions de ses problèmes. Après m'avoir dit qu'elle est d'accord pour qu'on travaille ensemble à trouver une solution, Allen rajoute quelques mots. Je l'écoute avec intérêt et je prend note de tout ce qu'elle me dit.

Elle me confie qu'elle n'a pas l'impression que tout ça affecte sa vie. C'est étrange mais j'ai la curieuse impression de me voir il y a quelques années en arrière. Moi aussi j'avais l'impression que j'étais plus forte que tout, que j'étais invincible... Seulement, sans que je m'en rende vraiment compte, tout est remonté petit à petit à la surface et les dégâts ont été plus importants, plus longs à gérer et réparer. Je le garde pour moi, je n'ai pas envie qu'elle croit que je cherche à l'amadouer et tout comme elle, je n'ai pas envie de la pitié des gens.

- Peut être que ça n'en a pas maintenant.... Il vaut mieux prévenir que guérir non ? vous n'êtes pas d'accord ?

Je sais parfaitement qu'elle a déjà dû vivre des choses pas toutes rose avec son travail mais là c'est différent, c'est le plan personnel qui a été touché. Quelqu'un a essayé de violer son intimité, chose précieuse... Elle m'avoue faire des cauchemars et rajoute aussi que c'est quelque chose de normal pour elle. Je ne dis rien, je ne relève pas, je prend juste des notes. Dés qu'elle a fini de parler, je prend la parole pour lui proposer quelque chose.

- Ce que je vais vous proposer n'est pas quelque chose de très courant chez un psy mais tant pis. J'ai envie de voir si ça peut fonctionner comme ça avant d'envisager toute autre option...

Je me lève et je vais chercher quelque chose dans un placard. J'attrape un petit sachet transparent qui contient des plantes médicinales. Je retourne vers le Sergent et lui tend le petit sachet.

- Ce sont des plantes athosiennes qui facilitent le sommeil et aident à la détente... Essayer, si vous le souhaitez, de faire une petite heure de méditation avant d'aller au lit...

Je marque une pause avant de rajouter.

- Je préfère vous prévenir, mais ces plantes ont tendance à faire tout remonter tout ce que vous refoulez... Je sais que c'est un peut étonnant comme traitement et si ça ne vous plaît pas on peut trouver quelque chose d'autre, mais comme je vous les dis, je préfère commencer par là avant tout autre chose...


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Dim 2 Juil - 17:52

avatar
Il valait mieux prévenir que guérir oui. Pedge était d’accord avec cette maxime. Qui ne le serait pas de toute façon ? Mais dans son cas, la soldate avait l’habitude de tout cloisonner, de tout contrôler, et elle avait déjà l’impression d’avoir prévenu. Elle s’était arrangée avec ça, elle avait composé avec tout cela, et elle estimait que ce n’était pas quatre mois après qu’il fallait intervenir. Mais bon, le commandement avait décidé de l’envoyer maintenant, renforcé par l’idée qu’il fallait vraiment faire effectuer les suivis psychologiques, surtout depuis les évènements de janvier et les multiples agressions physiques.

« Je suis d’accord, mais je ne pense pas que ce soir nécessaire. » Elle se répétait parce qu’elle ne voulait pas comprendre qu’elle allait bien. Si Pedge était dans son bureau, cela voulait dire que quelque chose clochait. La militaire ne comprenait pas pourquoi une séance de contrôle ne pouvait pas déboucher sur un diagnostic du genre « RAS, tout va bien, soldat apte et capable, aucune séquelles, merci au revoir. » Non, il y avait forcément quelque chose à exploiter, forcément quelque chose à soigner, forcément quelque chose qui n’allait pas.

Mais bon, Pedge fait un effort, elle s’ouvre un peu, lui parle du fait que cette fois-ci, c’était plutôt personnel, sans trop en dire, par pudeur surement. Mais oui, elle avait détesté se sentir impuissante dans les bras de ce type. D’un autre côté, elle avait également tenté sa chance, en essayant de l’assommer, et son seul regret tenait dans le fait que quand elle avait réussi à prendre le dessus, elle aurait dû capitaliser et le tuer, plutôt que d’essayer de prendre la fuite. Elle avait l’avantage, et elle s’est sauvée comme une proie. Ce n’était pas de chance d’être tombée sur son acolyte mais si elle avait fait marcher son cerveau plutôt que de se laisser envahir par la peur, elle aurait pu le tuer et il ne l’aurait pas prise en otage. Bref, c’était le passé, et avoir de l’amertume n’y changerait rien. Elle avait appris de cette erreur. C’était l’essentiel.

Pedge prit le sachet de plante. Elle le considéra puis considéra la femme qui se trouvait en face d’elle.

« C’est une blague docteur ? Je vous dis expressément que je ne veux pas de médicament et le premier truc de psy que vous me sortez de votre chapeau, ce sont des plantes alors que vous me dites que vous fonctionnez autrement ? »

Pedge arqua un sourcil. Elle était toujours très directe quand ça ne lui plaisait pas. Plantes ou médicaments, c’était le même combat. Après tout, à la base, avant la chimie, les médicaments n’étaient rien d’autres que des plantes.

« Je suis désolée, mais c’est non. Vous allez me dire que ce ne sont que des plantes, furent-t-elles athosiennes, mais manifestement, l’effet est important. »

Elle reposa le sachet sur la table. Elle avait vraiment envie de se barrer de cette séance. Elle ne comprenait pas bien la démarche de la psychologue. Voulait-elle l’amadouer dans un premier temps pour la forcer à adopter le traitement ensuite ? C’était raté pour le coup. Pedge aimait contrôler son existence, et prendre quelque chose qui la ferait perdre le contrôle de son corps, ou de son esprit était inconcevable. La maitrise était à la base même de son identité.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 1

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum