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La normalité ? Une douce illusion

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Dim 12 Mar - 15:25

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER lendemain D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien



La journée d’hier avait été assez mouvement entre les conneries de John, Nathalie, la réunion et les diverses actions avec Erin… tout était parfaitement normal en somme. Oui, il est certain que de se faire plaquer sur le mur par le colonel, avant d'avoir été embrassé par sa compagne c'est parfaitement normal. Comme arriver en retard à une réunion. Bon au moins, cela a au moins le mérite d'être dynamique comme journée. L'anglais espérait qu’aujourd’hui personne ne viendrait l’embêter pour le déranger. Il fallait rattraper le temps perdu hier, même si ce fut pour un ami. Du moins, il l'espérait. Manquerait plus que John revienne le voir et que ça reparte en cacahuète. C'est sympa de temps à autre mais bon, il avait du travail. Beaucoup de travail d'ailleurs… même si cela se calmait de temps à autre.

Concentré sur la planification de l'année, il relisait son travail pour voir s'il n'avait pas quelques coquilles. Finalement, la personne qui venu le déranger fut nulle autre que Richard Woolsey, les bras chargés de dossiers et de rapports. Naturellement, l'anglais alla l'aider à décharger tout son fardeau important pour discuter de boulot avec le nouveau dirigeant de la cité. Ils travaillèrent jusqu'à 17h30 avant de mettre fin et de juger qu'il était bon de finir cette journée, surtout si le lendemain, ils retrouvaient à 08h pétante pour passer la journée à bosser. Au moins avec Woolsey ça avançait bien. Alexander l'appréciait et cela était réciproque.


L'anglais ferma son bureau, allant jusqu'à l'infirmerie, dans le fin espoir de récupérer ce qu'il avait demandé à Isia. Elle travaillait depuis quelque mois sur un projet de Nanite avec un technicien allemand. Celui-ci avait développé des lentilles spécifiques pour s'adapter à toute luminosité même dans le noir total. L'utilisation était pour alpha avant tout, évitant d'avoir encore et encore ces foutues lunettes infrarouges. L'anglais, avait profité de ce genre de recherche pour glisser un cas particulier, sa propre vision saturée. Puisqu'il se rendait régulièrement sur alpha, autant mettre dans le lot de ses propres lentilles une correction des couleurs. Même s'il n'y croyait pas beaucoup.

Il arriva dans le hall, trouvant les secrétaires dans leur petit îlot en train de discuter entre elles, ou tapoter énergiquement sur leur clavier.
« Bonjour, le Dr Taylor Laurence est là ? »
« Bonjour Mr Hoffman, oui, je vais vous l’appeler, c’est pour rendez-vous médicale ou pour autre chose ? »
« Autre chose par rapport au projet sur lequel elle travail »
« Bien, je vais la contacter »

La demoiselle prit son téléphone. Elle avait les cheveux blonds dans un chignon épais, des petits yeux bleus et un visage ressemblant à une lune. Loin d'être jolie, elle était cependant gentille et compétente. Éléments de base qu'on demande ici. L'étiquette sur sa chemise médicale était un surnom « Beky », cela lui allait plutôt bien. L'anglais, essaya de ne pas trop l'observer voyant que cela la faisait rougir.
« Navré elle ne répond pas »
« Ce n’est rien, Je vais attendre »

À peine eu t'il le temps de finir sa phrase pour demander où il pouvait patenter, que Beky ouvrit de grand yeux stupéfait et il sentit quelqu'un lui sauter sur le dos. Machinalement, il se penchant en avant.

« Bonjour Fox !! Entrée honteuse check ! » Roucoula la doctoresse qui était juchée sur le dos de l'anglais, les bras enroulés autour de son cou et son visage près du sien. Elle était très fière d'avoir réussi son petit manège. Alexander, leva les yeux au ciel, elle était pire que lui niveau connerie et en avait rien à faire de se faire afficher devant tous ses subordonnées. De toute manière personne n'oserait se moquer d'elle, de peur de se prendre le revers d'un coup de patte griffue de la tigresse. Il n’était toujours pas très contact, mais bon il devait s’habituer avec une Isia qui se contre fichait de ce genre de gêne et qui était par-dessus le marché tactile.
« Bonjour Harley …honteuse pour toi ou moi ? »
« Toi, moi je n’ai jamais honte »
« L’avantage d’être une sociopathe »
« Exactement mon biquet. »
« Tu descends ou je t’aide ? Tu vas finir par amplifier ma scoliose avec ton poids ! »
« Au moins ! Ça te fait les muscles de porter une vache ! » Elle se laissa glisser, pour atterrir sur ses pieds chaussés d’escarpins beige. Elle lui fit un petit rictus charmant et le prit par le bras, pour qu’il fasse demi-tour et se mette en marche. Beky retenait des rires dans sa gorges et fit un regard d’encouragement au pauvre chef de projet.

« Tu es pressée … » dit-il en se laissant emporter, y mettant un peu de résistance juste pour l’embêter.
« Toujours quand je te vois, je ne veux pas perdre mon temps dans les préliminaires… » elle tira son bras plus fort tout en lui donnant un coup de coude pour qu’il arrête de faire l’enfant.
« Je vais faire comme si je n’avais rien entendu »
« Oui tu es sourd » Isia ouvrir la porte de son bureau, poussant l’anglais dedans.

« Sheppard t’as transmis mon message ou tu t’ennuyais de moi ? »
« Les deux voyons » répondit l’homme d’un ton nonchalant, marchant vers le bureau de la jeune femme. Celle-ci lui montra la table d’osculation, pour qu’il pose son popotin dessus. Elle prit une petite boite, se mettant devant els cuisse de l’anglais qui avait pris place.
« C’est un bon pigeon voyageur »
« Faut bien qu’il serve à quelque chose »
« Tu es horrible »
« Je sais » dit’il d’un ton amusé face à sa petite blague. Elle lui tendit la boîte qui contenait des lentilles et lui colla un miroir devant le nez.

« Le produit est dedans, tu n’en mets qu’une pour comparer s’il te plait. Je ne sais pas si ça marche pour la saturation. Mais pour le reste ça marche bien. Marius parlait même de faire du rayon X »
« Ça commence à devenir complexe »
« C’est un passionné, bientôt les lentilles feront le café ! »
Ils pouffèrent. Une fois fait, il lui signala, elle le toisant, commençant à vérifier si tout était correcte et les yeux réactifs.
« Tu vois une différence ? »
« Tu as un objet rose fluo ? » il plissa les yeux chacun leur tour pour vérifier, mais la pièce était assez neutre, il voyait une petite différence, mais la question était surtout face à de vraies couleurs bien vives.
« Mes sous vêtement »
L’anglais leva les yeux au ciel.
« Quelle horreur … mais au moins c’est pratique »
« Tu n’es pas épileptiques donc c’est bon, il faut bien se sacrifier pour le bien de ces patients »
« Quelle conscience professionnelle … »
« Tu as vu … » Elle commença à mettre ses mains sur les boutons de son corsage par pure provocation et le faire chier. L’anglais la toisa étrangement.
« Tu es sérieuse ? »
« Oui » elle lui fit un rictus carnassier. Elle pourrait le faire, mais par respect pour sa copine Erin elle ne le tenterait jamais.
« Tatatata garde tes horreurs pour toi, je ne veux pas que mes yeux innocents soient traumatisé »
« Ohh pauvre petite vierge effarouchée »
« Parfaitement, déjà faire des bisous sur la bouche c’est trop »
« Pauvre Erin... »
« Il faut bien que la frustre pour qu’elle cède à tes avances »
« Bien entendu…tu es diaboliques »
« Ce n’est pas mon genre… en tout cas, c’est la journée du rentre dedans aujourd’hui »
« Qui d’autre ta draguer ? »
« Tu ne veux pas savoir »
« Ah si je veux savoir, je suis en manque de potin ! Dis-moi que tu en as !!! »
« Je ne suis pas très potin tu sais bien »
« Tu parles, tu es une commère ! Allez accouche ! »

Il lui raconta l'épisode de John/Nathalie, élément qui fit beaucoup rire Isia. Elle ne connaissait pas trop l'assistante de direction, mais elle aimait bien son style. Bien entendu, elle ignorait que la rouquine incendiaire était une grande jalouse et que son comportement en avait sidéré plus d'un, donc son compagnon. Bien entendu, Isia tacla Alexander qui lui rendit bien. Pendant, qu'il narrait un peu l'histoire, elle fouillait dans ses tiroirs pour trouver un éventail de pantone coloré. Une fois, fais, elle lui montra un rose flash… il ne réagit pas avec l'œil ouvert contenant la lentille.
« Il est fade ton rose »
« Change d’œil »
Il s’exécuta et eu un sursaut détournant la tête.
« Bon ça marche bien ! Je vais tuer la lumière »
« Éteindre non ? Tu as du mal à parler … faut arrêter de fantasmer Isia » il y a de forte chance, qu’elle n’avait rien oubliée de son anglais mais juste pour faire un peu d’esprit, elle avait trouvé une formulation originale.
« Je ne savais plus comment ont le disait en anglais, tu me perturbes trop avec tes histoires de baiser endiablés » elle ne se démontait jamais
« Il t’en faut peu… »

La doctoresse, tourna le bouton du réglage de la luminosité, pour que son patient puisse voir la différence selon l’intensité de la lumière… elle finit par éteindre complètement.
« Alors ? Tu y vois quelques choses ? »
« C’est en effet sympa la dentelle florale » il fallait bien qui la charrie par rapport à ses sous vêtement et à la perche sur les rayons X.
« Oui très, ça te plait ? »
« Toujours »
« Ça explique pourquoi Marius avait le regard fuyant quand il les a testées »
« Il a de bonnes raisons »
« d'arguments oui ! Tu as de la chance que je ne sois pas à coté de toi, tu t’en prendras une pour le principe »
« Oh quel dommage, j’aime tellement ça »
Elle pouffa « T’es con ! Mais plus sérieusement ? »
« Je vois très bien, comme en pleins jour, une luminosité plus faible pour signifier qu’il fait « nuit » mais c’est un super travail, ça va être salvateur pour les membres d’alpha »
« Surtout qu’il n’y a plus la vision verte dégelasse »
« Les couleurs sont fade et ternes, mais ça c’est peut-être dû à moi »
« Non, c’est le cas »
« D’accord »

Elle ralluma. L’anglais retira la lentille pour mettre dans la boite en lui tendant.
« Non garde les. Elles ont été faites pour toi. Tu me tiens au courant si tu ressens une irritation ou si avec l’usage tu as des désagréments »
Il hocha la tête parlant de quelques éléments techniques avec la docteure.
« Coralie travail aujourd’hui ? »
« Oui. Elle finit son, service dans 10 minutes. »
« Parfait »
« Tu veux lui jouer la sérénade ? Ford est déjà sur le coup »
« Que c’est mignon … c’est bien que Ford ait une chérie »
« Tu aurais dû les voir en octobre sur la mission citadelle, avec leur petits déclarations … des paillettes et des licornes de partout »
« Jalouse »
« Tellement … »

Ils se firent un rictus amusé. L’anglais descendit de la table, pour marcher vers la porte saluant Isia. Celle-ci avait encore deux patients à voir avant de finir sa journée. Après quelques pics, le Britannique quitta enfin le bureau de la doctoresse, glissant dans sa poche intérieure de costard la petite boite de lentille. Il devait être l’heure de la débauche, puisque plusieurs infirmières passèrent devant lui pour se diriger vers la sortie. Toutes vêtues en civils, après avoir pris une douche dans les vestiaires. Il chercha dans le petit groupe Coralie, mais elle n’y était pas. Il espérait qu’il ne l’avait pas raté.


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Lun 13 Mar - 10:43

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Coralie regrettait parfois la « promotion » que lui avait valu les évènements de janvier. Depuis qu'elle avait été nommée chef des infirmière du pole médical, elle passait moins de temps à soigner les patients qu'à ce casser la tête sur les plannings du personnel soignant. Même si ce n'était pas sa principale activité, elle avait l'impression qu'elle passait plus de temps dans son bureau que dans les box des urgences ou dans les chambres.

Avec un soupir de satisfaction, elle valida le planning des quinzes jours suivants, tout en sachant très bien qu'il lui faudrait forcément le reprendre à cause d'une maladie ou d'une absence quelconque. Encore que, sur Atlantis, ce n'était pas aussi difficile que sur terre. Toutes les personnes recrutées avait un contrat horaire maximum, et comme tout le monde vivait sur la cité, les disponibilités étaient quand même plus souples. Elle n'avait pas à tenir compte des horaires scolaires, des problèmes de gardes d'enfants, des vacances des conjoints ou des cours d'aqua-poney.

En fait, Coralie se prenait la tête uniquement parce qu'elle partait du principe que le personnel soignant ne pouvait pas enchainer plus de 10 heures d'affilés. Elle voulait que ses « filles » soient performantes et efficaces, et elle était bien placé pour savoir qu'on ne pouvait pas l'être quand on était épuisée par une double garde.

En parlant d'horaire, un coup d'oeil à sa montre lui indiqua que son service était fini depuis quelques minutes. Elle mit son ordinateur en veille, éteignit la lumière et ferma son bureau avant de rejoindre le vestiaire pour se changer rapidement. Elle y était seule, les infirmière prenant leur service y était déjà passé quelques minutes avant, celle qui finissaient aussi. Elle n'avait rien de spécial de prévu pour la soirée, si ce n'est peut être une petite balade sur la digue, vu que le temps était assez clément, ou une soirée cocooning avec sa tablette et un des livres qu'il contenait.

En sortant du vestiaire, vêtu d'un pantalon fluide et confortable et d'un sweat douillet, les cheveux encores humides de sa douche, elle aperçut une haute silhouette élégante au bout du couloir. Même à cette distance, elle pouvait dire qu'il s'agissait de Mr Hoffman. Elle sourit. Il ne lui avait jamais reparlé de son « cadeau ». Bien sûr les circonstances ne s'étaient pas prêtées à ce genre de futilités, mais elle se demandait s'il avait l'intention d'en profiter.

Elle s'approcha dans son dos, silencieusement.

- « Votre maître vous laisse sortir seul ? » le taquina-t-elle, faisant référence à Harry, qui ne quittait que rarement le jeune homme.

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Lun 13 Mar - 20:43

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 20 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien



L'homme observait encore le groupe d'infirmière ne trouvant pas celle qui cherchait. Il se voyait mal demander aux secrétaires si elles avaient vu Coralie passée. Enfin, s'il ne l'aperçoit pas tant pis, il reviendrait plus tard... La question sera quand ? Il avait l'impression que le temps lui manquait et c'est peut-être le seul jour de la semaine, enfin soirée où il serait libre où pas trop exténué pour avoir une conversation digne de ce nom. Et puis bon, vu comment s'est passée cette journée signe de folie et d'amusement, autant la clôturer avec quelqu'un d'agréable et de drôle. Et puis, il ne faut pas se leurrer, pour une fois qu'il s'est décidé… sinon il allait encore reporter et classer ça dans le secondaire voir tertiaire et le bon ne sera pas utilisé avant Noël prochain. Même si dans ce cas-là, il comptait plutôt modifier celui-ci. Au pire, si elle est déjà partie, il lui enverrait un mail, même si bon il préféra l'échange de visu que par ce moyen informel pour ce type de situation. Il va finir par devenir aussi inaccessible que le 1er ministre anglais, si ça continue.

Machinalement, son regard alla sur le bureau d'Isia, si elle le trouve là, planté comme un séquoia elle allait en profiter pour le charrier. Cela allait repartir et bonjour la réputation après, déjà qu'elle lui avait sauté dessus comme une gamine. Il y a de forte chance, que dès demain, des nouvelles rumeurs vont les associer au plus grand plaisir de la blonde qui s'en amusait grandement. Elle était intenable elle aussi, aujourd'hui. Après vu sa journée peu intéressante, elle semblait « sauter » suer toute source d'amusement. Et en toute franchise, les rumeurs et autres ragots, Alexander s'en fichait grandement. Il faut bien, que la cité se réanime doucement après l'enquête. Celle-ci avait laissée des plaies tellement ouvertes qui allaient certes les recoudre mais panser les blessures et attendre que tout reparte. La légèreté était signe que la vie reprenait.

Il allait se mettre en route, quand une voix le surprit dans son dos. Il se tourna avec un petit sourire aimable sur son visage, reconnaissant la propriétaire du son taquin. Bon finalement, ce fut elle qui le trouve et non l'inverse. Coralie, lui fit une petite référence à son chat, qui pour une fois n'était pas avec lui. Faut dire, qu'il ne pouvait guère lutter contre les rousses incendiaires… Parfois, il se disait qu'heureusement qu'Harry n'était pas un humain, sinon il attirait les foudres de tous les maris jaloux et les grâces de ses dames. Il l'imaginait bien en bel homme charmant, affectueux et profondément séducteur qui ne pouvait se passer de caresses féminines dans son existence douce et confortable. Un amoureux des femmes mais un aimant aussi. En somme, le stéréotype même qui font rager et fantasmer les hommes qui aimeraient avoir ne serait qu'un peu de sa « magie » pour séduire l'autre sexe.

« Il m’a octroyé la permission de minuit » répondit du tac o tac l’anglais amusé. Elle avait les cheveux encore trempés signe qu’elle sortait de la douche. D’ailleurs, elle n’avait sûrement pas prévu de sortir au vu de sa tenue. Et lui, qui débarque pour ça, au pire si elle le souhaite elle ira se changer. Ce n’est pas bien grave qu’il attende.

« Je vous cherchais justement … et … » il se décala soudainement sur le côté, pour éviter une balle rouge rebondissante qui s’échoua par terre non loin des deux personnes. Il se tourna… Isia sortait de son bureau avec un militaire le bras bandé dans une écharpe blanche. Elle lui fit les gros yeux.
« Arrête de draguer ! »
« Quand tu arrêteras de fatiguer ton entourage ! »
« Tu vas avoir un problème avec Ford … »
« Travail donc au lieu de brasser de l’air, sinon je te mets un second blâme »
Elle lui fit une petite moue faussement choquée, avant de ricaner « Bien MONSIEUR le directeur » et elle partit dans la salle d’attente. L’anglais leva les yeux au ciel, il n’allait pas lui répondre sinon cela n’allait jamais finir. Elle était fatigante parfois. Travailler avec elle, devait être une torture par moment et il en venait à plaindre Coralie qui devait la supporter régulièrement. Surtout si elle la charriait sur sa pseudos relation imaginaire avec le Lieutenant. Il reporta son regard vers l’infirmière.

« Excusez-moi » Bon il disait quoi déjà ? Ah oui… non mais vraiment, elle à la chique pour lui couper ces belles phrases. « Vous avez prévue quelque chose ce soir ? »


©Pando

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Lun 20 Mar - 19:14

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- « Et bien, je m'assurerais de vous ramener à l'heure alors. » répondit-elle en riant « Je ne voudrais pas que vous soyez puni. »

Elle fut un peu surprise lorsqu'il lui expliqua que c'était elle qu'il cherchait. Ce serait-il décidé à profiter de son cadeau de Noël ? Déjà elle l'observait pour détecter les tensions dans son maintient, déterminer les gestes qui pourraient les faire céder. Toute à son examen, elle n'avait pas vu Isia sortir se son bureau et lancer quelque chose. Elle sursauta quand une chose rouge atterrit dans leur jambes. Elle rit en reconnaissant une baballe, visiblement la doctoresse avait décidé de taquiner un peu l'anglais.

L'infirmière rit de leur conversation. Depuis leur retour de l'expédition sur la planète des Tarks, Isia taquinait souvent Coralie sur ses relations avec le jeune Ford. Il faut dire que lors de cette expédition, l'infirmière s'était laissé aller à quelques expression d'affection envers lui. C'était vrai qu'elle s'était pris d'affection pour Aiden. Elle trouvait son histoire particulièrement atroce.

- « Ne vous inquiétez pas pour Ford, Docteur, j'en fais mon affaire ! Je me permet simplement de vous rappeler que ce petit ange pourrait être mon fils, et qu'il me semble que vous me prêtez des intentions bien déplacées à son égard. » rigola-t-elle.

Après ce cours échange, Isia reprit ses visites à ses patients et Coralie reporta son attention sur son interlocuteur.

- « Hmm, et bien, j'avais rendez vous avec mon lit, une bonne bouteille et un charmant Gentleman cambrioleur qui a l'habitude d'offrir des fleurs aux dames qu'il détrousse... » elle poussa un soupir faussement déçu, « J'en regretterais presque de ne pas avoir de diamants ! Quoi qu'il en soit, je pense que ni mon lit, ni ma bouteille, ni Arsène ne prendront ombrage de ma défection si vous me kidnappez pour la soirée ! » répondit-elle avec un clin d’œil espiègle.

L'infirmière se porta à ses coté et passa son bras sous celui de l'anglais.

- « Alors ? Quel programme me proposez vous en échange ? Êtes-vous venu m'inviter à diner, ou votre dos est-il si douloureux qu'il exige l'utilisation de votre cadeau de Noël ? » le taquina-t-elle.

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Lun 20 Mar - 21:11

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 20 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien



Elle n’avait pas perdue son humour, dans un sens pourquoi l’aurait-elle soudainement égaré ? Il ne l’avait pas beaucoup vu depuis janvier, entre deux évènements et échange radio pour l’informer d’événements ou dans le cas contraire pour qu’elle le tienne au courant de l’état de santé d’Elia. Et à chaque fois, il avait apprécié son ironie assez plaisante et de bonne facture. L’anglais allait ricaner, quand Coralie mentionna le fait qu’elle n’allait pas le ramener trop tard pour éviter une punition du grand et intolérant « Harry ». Mais, cela fut coupé par l’interruption d’une balle rouge, signé Taylor Laurence.

Cette blonde, était incroyablement pénible quand elle s’y mettait, mais il l’aimait bien comme ça. Heureusement, sinon il pèterait un câble avec la chirurgienne. S’en suit un échange entre les deux jeunes gens et Coralie mit son grain de sel. Bien entendu la doctoresse répliqua avec toute son élégance naturelle.

« Oh cela n'est pas honteux d'aimer la fraîcheur Coralie » elle lui fit un clin d'œil avant de partir continuer ses visites, qui semblait la motiver. L'anglais, la regarda quelques instants avant de donner sa plus totale et exclusive attention à l'infirmière. Ford était régulièrement au cœur de quelques moqueries plus ou moins sympathique. Souvent injustifié ou bien base sur son physique déformé par sa mutation. Le jeune homme était pourtant quelqu'un d'agréable, bon certes il fallait le suivre avec son cheminement de penser fatiguant et son excès de zèle. Hors, Ford reste un homme dévoué et bon. Mais bon, ce type de personne un peu excentrique et gentille font souvent les commérages d'autrui.

Coralie répondit, ainsi donc une soirée riche en événements l'attendait quel dommage qu'il l'arrache à une autre proposition. Surtout à ce cher Arsène qui devait regretter de ne pas détrousser le cou si chastement vêtue de la belle. « S'il faut avoir des diamants pour obtenir de fleurs, la majorité des femmes seraient bien malheureuses. Ce détail peut se régler facilement, apparemment les plantes en pot des botanistes ont des surprises » répondit-il d'un air tout aussi ironique et agréable. « Allons donc sur un Kidnapping alors »

Un rictus taquin se dessina sur les lèvres alors qu'elle glissa son bras dans celui de l'homme. Il ne se raidit pas au contact, acceptant celui-ci naturellement. Faut dire que juste avant, il avait eu le droit à la séance tactile par plusieurs personnes donc une de plus ou une de moins. Et puis, Coralie n'allait pas le plaquer avec violence contre un mur, elle. Il est amusant de constater qu'elle avait deviné les deux potentielles raisons de sa venue. Bon faut dire, qu'elle avait offert un bon, qui était promesse de retrouvaille.

« Oh non, j'ai tendance à me battre et on m'a demandé d'être en compagnie d'une infirmière compétente pour soigner les pots cassés » ce fut dit sur un ton nonchalant, alors qui commençait à l'emporter hors de l'infirmerie. Par chance, il ne portait plus les blessures de son combat de janvier contre Pète. Il finit quand même par lui dire la raison

« En réalité ce fut pour mon cadeau adapté en diner, si vous le voulez bien ». Il n'y avait aucune avance là-dedans, juste un moment avec une personne intéressante qu'il appréciait et voulait mieux connaitre. Enfin, cette idée ne traversa même pas la tête de l'anglais. Après bon, ils avaient filtré gentiment à santa et cela risquait de continuer en tout bien et tout honneur. Ils étaient dans le couloirs, lui laissant le choix d’accepter ou autres actions de la part de la demoiselle, avant de la conduire au restaurant.


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Mar 21 Mar - 2:31

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« Mais bien des femmes le sont ! » répondit-elle en riant de sa remarque sur les diamants et les fleurs « Oui, je connais le côté "paquet surprise" des plantes des botanistes." Elle était bien placée pour savoir qu'on pouvait y trouver tout et n'importe quoi, y compris de petits serpents à plumes bleus. "Je préfère les fleurs plus simples, et je m'en voudrais que vous vous attiriez les foudres des « mains-vertes » pour satisfaire un caprice, mais sachez que j'apprécie l'intention.» ajouta-t-elle en lui offrant un franc sourire. « Soit alors, je me laisse kidnapper avec plaisir. » confirma-t-elle, en le saisissant par le bras.

Contrairement à la fois précédente, il ne se contracta pas quand elle lui prit le bras. Soit il avait comprit qu'elle n'allait pas le mordre, soit il commençait à s'habituer aux gestes spontanés de la française, même s'ils étaient totalement aux antipodes de son propre comportement. Elle en fut heureuse. Elle appréciait la compagnie de cet anglais faussement guindé tout en étant d'une excentricité qui faisait honneur à sa nationalité. Elle appréciait tout à la fois de savoir que c'était quelqu'un sur qui on pouvait compter dans les situations de crises, mais avec qui était aussi capable badiner et de plaisanter d'un ton pince sans rire quand les circonstances s'y prêtaient.

Alors qu'ils commençaient à s'éloigner de l'infirmerie, il ne put se retenir de la taquiner, repoussant le moment de répondre à sa question, prétextant le besoin de la compagnie d'une infirmière capable de prendre soin de lui en cas de rixe. La jeune femme prit un air désolée.

« Comme c'est dommage, je viens juste de finir mon service. Mais si ce n'est que ça, je peux vous attacher les services d'une de mes collègues. Je suis sûre que les volontaires pour veiller sur vous et soigner vos blessures seront légions. Je suis même sûre que vous en trouverez une ou deux prête à sacrifier son jupon pour vous faire un bandage en cas de besoin... oh...»... Elle prit un air faussement navré « C'est vrai que nous ne portons plus de jupons, et je crains que le bandage fait à base de sous vêtements soit aussi peu seyant qu'hygiénique. »

Quand il se décida enfin a lui faire part de projets qu'il avait pour eux pour la soirée, elle le regarda un peu dubitative.

« Laissez-moi reformuler... je crois que mes capacités intellectuelles ne sont plus ce qu'elles étaient. Êtes-vous en train de me dire que vous voulez transformer le massage que je vous ai proposé par un diner auquel vous m'invitez ? » Elle rit « Vous m'offrez un cadeau pour replacer le cadeau que je vous avais offert ? Et bien, vous n'êtes pas anglais pour rien. Voilà une situation d'une excentricité toute britannique ! »

Coralie devait bien avouer qu'elle était un peu surprise de le voir ainsi décliner son offre, elle avait pourtant eut l'impression qu'il était tenté par l'expérience lorsqu'il avait déplié son origami le soir de Noël. Elle réfléchit un instant. Elle n'était pas vraiment dans une tenu adéquate pour un diner avec cet homme tiré à quatre épingles, mais elle n'avait pas prévu de massages pour ce soir et n'avait rien de prêt pour honorer sa promesse.

- « Bon, et bien, nous pouvons faire ça pour ce soir. Je vous rajouterais une séance de massage en remerciement de cette merveilleuse soirée. Mais, il faudrait que nous fassions un détour par mes quartiers. » lâchant son bras, elle fit quelques pas pour prendre un peu d'avance et faire une pirouette « Comme vous le constatez, ma tenue n'est pas très en phase avec la votre, Cendrillon. »

Comme elle s'en était douté, il n'y vit pas d'objection. Entrés dans ses quartiers, elle lui indiqua le sofa ainsi qu'un plateau contenant une bouteille de whisky et des verres.

- « Installez-vous, j'en ai pour quelques minutes. »
dit-elle en faisant passer son t-shirt par dessus sa tête en se dirigeant vers sa penderie, sans même penser que commencer à ce dévêtir ainsi pourrait heurter la pudeur de l'anglais.

Coralie avait longtemps perdu sa pudeur. De part son métier, et les conditions dans lesquelles elle l'avait longtemps exercé, le corps humain que ce soit le sien ou celui des autres n'avait pas pour elle le même caractère « sacré » que pour bien des gens. Elle avait trop souvent eut à partager une tente avec plusieurs autres femmes, et trop souvent du faire une toilette de chat, en petite tenu dans des points d'eaux en plein air pour avoir encore la moindre gène à être vue en sous vêtements.

Laissant Alexander se débrouiller avec la bouteille et les verres, elle ouvrit sa penderie et en observant le contenu en ôtant son pantalon pour arrêter son choix sur une élégante robe noire à fine bretelle lui arrivant juste au dessus du genou, qu'elle enfila rapidement avant de passer à la salle de bain pour un rapide et léger maquillage. Enfin, elle releva ses cheveux bouclés à l'aide de quelques épingles avant de rejoindre le jeune homme. Elle s'assit à coté de lui le temps d'enfiler des chaussures à talons.

- « J'espère ne pas avoir été trop longue. » Lui dit-elle en prenant le verre qu'il lui tendait.

La réticence qu'il semblait éprouver à l'idée de bénéficier d'un massage qui ne pourrait que lui faire du bien continuait à turlupiner la jeune femme. Tout en sirotant son verre, elle l'observait, songeuse. Elle se rappela qu'il avait fait montre d'une réticence tout aussi marqué à retirer sa chemise pour lui permettre d'examiner ses blessures après sa bagarre avec l'agresseur de sa petite assistante. Ce pouvait-il que cet homme au physique avantageux souffre d'un quelconque complexe ? Elle ne voyait pas ce qui pourrait justifier une telle chose, mais si elle même en était dépourvue, elle savait que ce genre de chose était bien souvent infondé.

- "Si ce qui vous fait hésiter à bénéficier de mes mains expertes est l'obligation de devoir enlever votre chemise pour cet exercice, je vous rappelle qu'en tant qu'infirmière ayant déjà été amenée à vous examiner, votre plastique n'a plus vraiment de secret pour moi." dit-elle doucement "Mais vous aurez tout le temps d'y penser. Pour ce soir, j'ai prévu un diner avec quelqu'un de bonne compagnie." conclut-elle en riant.

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Sam 25 Mar - 0:56

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien


Il eut un petit rictus amusé, quand elle ria sur les diamants et la frustration des femmes. Cela ne le dérangea pas de lui ôter celle-ci bien entendu.

Cette histoire de pot surprise, allait rester, faut dire qu'outre les plantes étranges de base en forme de lézard/pétale et le joli Yaya, il avait de quoi marquer les esprits. Et même les envies. Après le nouvel animal de compagnie d'Elia était assez discret et peu de personne était au courant mine de rien. Enfin cela était bien qu'elle ait un petit animal aussi agréable et dynamique pour lui tenir compagnie. Il faudrait qu'il passe la voir, mais déjà qu'il avait du mal à se caller une soirée pour voir Coralie… bon demain ou dans la semaine avant de partir sur terre. Les journées sont trop courtes vraiment …

« Un bouquet de marguerite ne les pénaliserons pas dans leurs recherches » il lui fit un rictus. L'entrainant hors de l'infirmerie. C'est étrange, mais l'odeur de désinfectant typique des hôpitaux était à la longue irritant. Faut dire, que comme beaucoup de monde ici, il était habitué à finir dans ses murs et à sentir cette odeur si caractéristique sans l'apprécier.

Bêtement, il s'était dit qu'avec son nouveau rôle sur cette cité, il aurait moins de raison de finir sur un lit d'hôpital… et finalement, il avait été régulièrement blessé. Rien de bien grave, griffure de Wizzard sur alpha, combat avec Pete sur le continent, second combat avec Pete… il commençait doucement à accumuler. Sans parler des quelques fois, lors d'entrainement personnel qui avait dégénéré avec Fernandez cet imbécile. Maintenant, il s'entraînait avec Ford, donc quelques bleus sur son corps était encore présent, mais rien de bien handicapant. Il avait choisi après tout. Pour un bureaucrate, il mettait un peu trop la main à la patte.

Enfin bon, cette pensée entraîna une réponse un peu décalée de l'anglais sur son besoin d'avoir une infirmière à domicile. Et le plus amusant était que Coralie continuait dans sa propre lancée, lui arrachant un rire. Elle exagérait sûrement en disant cela, il n'était pas Sheppard avec le fan club qui va avec. Il finit par ricaner, elle était incroyable. Il avait parfaitement imaginé un bandage avec un soutien-gorge… le truc parfaitement inutile et peu efficace. Sans parler du bandage « string » aussi redoutable qu'un garrot. « Oh mais j'ai négocié votre répartition horaire, avec une hausse des heures supplémentaires, payable en marguerite ou en zirconium naturel » Son regard alla quelques secondes vers elle « Je vais en faire des envieux avec pareil bandage ».

Finalement, il lui avoua qu'il avait changé la donne de son présent, cela surpris l'infirmière. Faut dire que dans un sens, il venait de lui refuser son don pour le transformer en autre chose. Mais, il ne voyait rien d'autre, pour ne pas dire « non » sans la vexer alors que là n'était pas le but. Surtout, qu'il ne désirait point s'expliquer sur les raisons de son refus, alors qu'il adorait littéralement cette pratique. Il se trouvait con, avec ses complexes stupides et ce don qu'il avait d'avoir du mal à se laisser toucher. Dans un sens, il était bel et bien coincé de quoi l'agacer encore plus. Coralie prit cela comme un cadeau, elle semblait ne pas mal le prendre. Bon c'est déjà ça. Pour confirmer, il hocha simplement la tête, il allait tourner vers un couloir, quand elle renchérissait. Il se stoppa, les quartiers sont de l'autre côté, donc demi-tour droite. Cependant, elle renchérissait sur le massage, hum non il avait déjà eu du mal à se décider… « Vous en n'êtes pas obligé Coralie » elle lui lâche le bras, marchant un peu plus rapidement. Bon il est vrai qu'elle n'avait pas une tenue des plus distinguer, cela détonnait avec lui et sur le coup il s'en fichait un peu. Il savait bien qu'ne l'invitant à la sortie de son travail, qu'elle ne serait pas dans une tenue de princesse. Et il comprenait qu'elle désire se changer, il aurait fait pareil à sa place. Sauf que lui, il est déjà bien habillé en toute circonstance. Sauf le matin, où il n'a rien du tout.
« Je vous ramènerais avec les 12 coups de minuit » dit-il amusé en la suivant.

L'anglais comptait l'attendre dehors, mais elle l'invita à entrer dans son petit chez elle. Naturellement, le regard de l'homme se perdit sur l'environnement inconnu qui lui faisait face. Grand observateur, il ne pouvait pas s'empêcher de mirer chaque détail d'un nouveau lieu pour l'assimiler. Elle lui indiqua le sofa ainsi qu'une bouteille de whisky… tiens donc elle aimait ce breuvage ? Il en fut surpris.
« Vous aimez le whisky ? » il avait dit cela en tournant la tête dans sa direction… la jeune femme, venait de retirer son haut. Ah d'accord bon, par politesse il détourna le regard se tournant. Elle n'avait pas beaucoup de pudeur, mais cela n'avait pas d'importance, elle avait un métier qui faisait que ce genre de considération ne devait plus entrer en compte depuis longtemps. Il reporta donc l'acier de ses yeux sur l'opposé de la pièce, restant debout. Il n'avait pas vraiment soif, même si inconsciemment, il avait regardé quel type d'alcool elle avait en sa possession, par simple curiosité sur ses goûts. Finalement, à force de marcher un peu, observant la décoration de l'infirmière, il alla s'asseoir sagement sur le canapé, pour l'attendre. Il servit deux verres de liquide ambré quand elle pointa son nez hors de la salle de bain. Poliment, il lui tendit son verre, se doutant que la bouteille était restée sur la table pour une raison et qu'elle désirait sûrement s'en prendre une gorgée à la fin de son travail. Lui, même faisait ça après une journée fatigante et longue. Il se tourna vers elle, les jambes croisées comme à son habitude.

« Non, vous venez de battre le record de la mise en plis la plus rapide pour une femme » dit- il d'un ton ironique. Et quand bien même, elle aurait été longue, il ne lui aurait pas fait l'affront de lui faire remarquer. Il but une gorgée puis toisa Coralie, qui était élégante avec sa robe noire avec des bretelles fines qui laissait voir ses épaules. Elle était d'abord assez simple, mais le rendu était distingué. La jeune femme, avait des goûts sophistiqués niveau robe, santa en avait été la preuve. En tout cas, elle lui allait bien et renforçait l'ébène de ses cheveux remontés dans une coiffure originale qui n'était ni un simple chignon ni une couette. On aurait dit que tout l'ensemble de son épaisse crinière tenait toute seule. L'anglais, allait lui proposer de cheminer dès qu'elle eut finit son breuvage (et lui aussi) qu'elle parla, mais revenant sur le sujet de massage… cela la turlupinait vraiment ou bien ? Il leva le bleu de ses yeux vers les prunelles sombres de son interlocutrice. Escompte-elle vraiment à ce qu'il lui dise, qu'il n'aimait pas les cicatrices de son corps et qu'il ne voulait limiter son effleurage vestimentaire en conséquence ?

Elle ne lui laissa pas répondre qu’elle lui fit une boutade qui le fit rire. Il avait fini son verre, ne s’était servi qu’un fond pour l’accompagner. Il se leva d’un geste élégant, en lui tendant la main pour la relever « Il doit attendre sa charmante compagnie lui aussi, il ne faudrait pas le faire attendre » Il n’avait pas réagi, restant calme avec son flegme habituel sur le côté chemise et massage. Enfin, si un simple rictus sur les lèvres.

Une fois Coralie sur ses deux escarpins, ils sortir de la chambre, pour cheminer dans le couloir, quand soudainement, l’anglais se plaqua contre le mur. Ils allaient arriver vers l’allée centrale des quartiers et deux silhouettes connues marchaient horizontalement a eu. John et Nathalie. La rousse avait dans les bras Harry, qui redressa les oreille en sentant l’odeur de son maître dans le petit couloir adjacent.

Coralie sursauta un peu quand l'anglais se plaqua contre le mur comme s'il avait vu arriver en face de lui une armée de Wraiths. Elle lui lança un regard surprit et suspicieux. Il lui fit un chut des lèvres. Avec un peu de chance, les deux amoureux passeront sans les voir et cela éviterait un long dialogue. Les deux hommes étaient e forme par cette journée, voir même un peu trop. Et autant que la compagnie de John lui était agréable, il préférait ne pas le croiser pour épargner Coralie des mêmes maux de têtes que la belle rousse.

« Tu es allé voir dans son bureau ? Même celui d’Erin ? Bof s’il n’est pas en train de bosser, il doit faire une connerie quelque part hin. Bon ce n’est pas grave Coquelicot, s’il voulait son chat il serait venu te le récupérer »
« Oui, je l'ai cherché partout. Je sais bien que ce n'est pas bien grave, mais j'en fais quoi d'Harry ? On le garde avec nous cette nuit ? »
« Pourquoi pas ? En plus s’il vient, j’aurais l’occasion de lui rappeler un ou deux trucs d’ailleurs… tu sais ce qu’il a fichu dans mon bureau ? »
« Non, qu'est-ce qu'il a fait ? » demanda la jeune femme en souriant par avance. John allait répondre quand soudainement, ils furent interrompus par un :
« Alors les amoureux ? Comment vous allez ? »

Alexander, roula des yeux en voyant Coralie s’avancer pour héler les deux personnes. Bon, eh bien il ne lui restait qu’à croiser le chemin des deux tourtereaux et récupérer son chat par la même occasion. Mais il ne fit rien, se disant que si John le voit, ça allait barder.
Le colonel, sourit amicalement à l’infirmière. « Bien et vous Coralie ? » Il la regarda vêtue ainsi de sa belle robe noire « Vous êtes bien élégante, un amoureux ? » dit ’il amusé.

L'infirmière se demanda pourquoi l'anglais ne se joignait pas à eux pour saluer le couple, mais il avait probablement ses raisons. « Je vais bien, je vous remercie. » Elle sourit devant le commentaire flatteur du Colonel. « Oh, plusieurs même ! » répondit-elle en riant,
« Mais il semblerait que mon cavalier de la soirée ne soit pas disposé à vous saluer. Je ne sais pas ce que vous lui avait fait. » ajouta-t-elle avec un clin d'œil en gratifiant le greffier d'une caresse.

John sourit amusé « Eh bien qu’elle tombeuse notre infirmière en cheffe » il toisa sa compagne avant de relever les yeux soudainement. Il se décala, pour voir dans le couloir
« Ah vraiment ? » il se racla la gorge « Alex sort de là ! » Pas de réponse… John leva les yeux au ciel en soupirant.
« Sors, ou je viens te chercher ! espèce d’anglais impoli ! ». Il fit un pas, allant dans le couloir de lui-même, sachant que l’anglais n’allait pas sortir de lui-même juste pour l’emmerder. Il explora un peu le couloir…il n’y avait personne… il revenu d’un air penaud vers les deux jeunes femmes, se remettant à sa place. « C’est bien Alexander Hoffman qui votre cavalier ? »

« Et bien, c'est ce qui était prévu, mais visiblement, à cause de vous il vient de prendre la fuite. » répondit l'infirmière en faisant les gros yeux au Colonel « Pour une fois que j'avais mis la main sur bel homme galant, il faut que vous me cassiez mon coup ! » ajouta-t-elle d'un ton faussement sévère.

John ne savait plus trop ou se mettre, il était étonné que l’anglais ait fuit, ce n’est pas son genre…
« Navré Coralie… mais c’est étrange qu’il fasse ça quand même… » Il posa sa main dans le dos de Nathalie, la frottant doucement, marquant son incrédulité. Il était tout penaud.

John eut le bon goût de paraître gêné, sous le regard moqueur de Nathalie et de l'infirmière.
« Je suis sure qu'il n'est pas bien loin. » répliqua Nathalie en regardant son amie « Et si jamais il était assez bête pour t'avoir abandonnée, je suis sûre que si tu vas dîner dans cette tenue, les chevaliers servants vont se disputer l'honneur de te tenir compagnie. »

Coralie rit, tant de la réflexion de la jolie rouquine que parce qu'elle venait de voir Alexander apparaître derrière John au moment où ce dernier passait une main tendre dans le dos de sa compagne. En effet, l’anglais avait juste prit le petit couloir de gauche, pour se trouver derrière eux.
« Ne fait pas cette tête déjà que tu n’es pas bien ravissant en ce moment … » John sursauta assez fortement, poussant sans le vouloir Nathalie et Harry qui sauta à terre en ronchonnant. Il se tourna. « Putain Alex ! ça ne va pas de faire ça ! »
« Oh ton petit cœur est encore trop faible ? » ce fut de l’ironie un peu cynique
« Tu sais ce qu’il te dit mon petit cœur tout faible ? »
« Boum ? »
« Comment ça boum ? »
« Ce que me dit ton petit cœur tout fragile » il lui fit un rictus, alors que le militaire roulait des yeux. « Tu voulais me voir ? »
« Oui, mais apparemment pas toi »
« Oh mais non, qu’est-ce qui te fait dire ça ma petite chouquette ? » nouvel air cynique
« Le fait que tu as fui ? »
« Non, j’ai pris un chemin différent »
« C’est la même chose »
« Si ça te fait plaisir d’y croire. Faut dire que j’ai un peu de mal à gérer mes groupies et comme tu as une forte tendance à me harceler »
« Tu veux qu’on en parle du harcèlement ? »
« Fait toi plaisir »
« Moi je ne tapisse pas ton bureau de pense bête »
« C’est vrai. Tu me tapisses au mur à la place…mes problèmes de cervicales vienne de toi »
« Eh bien c’est pour cela que Coralie t’a offert un super bon »
« Tu les a faites au moins ? »
« Non je ne l’ai pas encore fait. »
« Les listes… »
« Ah d’accord, je pensais que tu parais d’autre chose. Tu fuis encore … »
« Et donc ? »
« Et donc oui…Tu sais comment ça se nomme ce que tu fais ? »
« Oui de l’esclavage moderne et consentant de mes deux esclaves favoris. Tu l’as pas trouvée n’est-ce pas ? »
« Ton humanité ? Non désolé je crois que tu l’as oublié sur terre »
« Mais non, ça je ne l’ai jamais eu, comme la modestie… je parle de la boîte de bonbon »
« Tu es sérieux ? Elle était vide ! »
« C’est parce que tu n’as pas déplié toutes les listes ! Oh que c’est vilain de mentir … »
« Sérieusement ? Tu as trouvé le temps de faire ça quand ? »
« Si tu allais dans ton bureau aussi… Mais tu m’excuseras je suis en charmante compagnie comme tu l’as si bien souligné mes problèmes de cervicales ne vont pas se régler tout seul surtout si ta passion me fait atterrit dans un lit blanc »

Comme à chaque fois qu'elle était témoin d'une discussion entre les deux hommes, la jeune femme eut l'impression d'avoir atterri dans la quatrième dimension. Visiblement, il était question d'une plaisanterie de l'anglais dans le bureau de John, d'une boite de bonbon et de diverses listes. Elle regarda Nathalie d'un air un peu ahuri.
« Ils sont toujours comme ça ? Et tu arrives à suivre ? »
La rouquine rit « Et bien, maintenant que tu en parles, je me demande ce que vous donnez à John comme médicament, parce qu'il me semble que c'est de pire en pire. »

Les deux hommes reportèrent leurs attentions vers les deux jeunes femmes. Le militaire lança une œillade amusée à l’anglais qui resta aussi impassible que d’habitude.
« Je crains, qu’il ne vaut mieux pas que vous le sachiez mademoiselle Dumond. »
« Je suis pire que d’habitude ? » dit l’homme en tournant la tête vers son ami.
« Usant même … » fit l’anglais en roulant des yeux.
« Je manque d’exercice »
« Bien demain, je te mets ta laisse et on ira marcher sur le continent » l’anglais avait dit cela d’un ton parfaitement naturel. Après tout John était un homme de terrain et il devait se languir d’un peu d’action.
John ricana « Et c’est moi qui prend des trucs étranges ? Bah voyons »

Nathalie regarda l’anglais « Je vous la ferai parvenir, par contre, vous veillerez à ce qu’il ne vous échappe pas » dit-elle d’un ton pince sans rire en glissant son bras sous celui du Colonel. “Maintenant qu’il est remis sur pied, j’aimerais bien pouvoir en profiter un peu.”
Elle regarda John avant de reprendre d’un ton plus coquin « D’ailleurs, si tu veux que je te laisse sortir demain, il est temps d’aller se coucher. »

Coralie secoua la tête d’un air vaguement incrédule… Ces deux hommes aux si hautes responsabilités dans la cité se comportaient comme des gamins turbulents

L’anglais souris à Nathalie « Vous pouvez me faire confiance. Bonne soirée »
John roula des yeux « Je verrais donc demain l’étendu des tâches que tu m’as attribuées »
« Trois fois rien »
« Je suis certain que tu as mis des conneries dedans »

L’anglais, lui fit un petit rictus énigmatique, John soupira. « Bonne soirée Coralie. Et bon courage, vous n’avez pas choisie le meilleur prétendant. Celui-ci n’est pas très saint d’esprit »
L’anglais ne broncha pas toujours avec le même flegme. Son chat se frottait à ces jambes.
L’infirmière rit en glissant son bras sous celui de l’anglais :
« Que voulez-vous colonel, au moins, il est décoratif, et j’aime bien faire baver les autres femmes de la cité ! »

Le colonel ricana ravit de cette phrase qui clachait l’anglais « Oh oui une belle plante »
Alexander ne dit rien de plus, il toisa Coralie amusé, elle avait le don pour trouver des phrases pertinentes et quand les deux amoureux furent plus loin, il l'entraîna vers le couloir. Le chat était resté dans les jambes de son maître les suivant. « Si madame veut bien suivre la potiche, nous allons dîner » dit-il d’un air pompeux.

La jeune femme rit. « Allons allons, mon cher, je ne vous pensais pas aussi susceptible… Je ne me permettrais pas de vous traiter de vulgaire “potiche”, vous, vous êtes plus du genre “vase Ming” ! »
« Voilà maintenant que vous me comparer à un élégant vase chinois, je vais finir par me vexer si en plus vous me changer mon identité nationale » Il avait repris son air nonchalant et calme. « Navré pour cet aparté, je crains que la présence du colonel, déclenche toujours ce même type d’échange ubuesque. Cela semble lui faire du bien cependant, il a une tête moins fantomatique qu’avant. Il serait bon qu’il passe entre vos mains »

Ils arrivèrent aux restaurant de la cité, un lieu très chic et à l’ambiance relaxante, l’anglais avait réserver déjà, présageant qu’elle allait accepter. Ils furent conduits à leur table, entourée de bambou, une décoration refaite entièrement par la chef cuistot d’origine japonaise. Tout était épuré et une petite orchidée rose trônait au milieu de la table. C’est la première fois qu’il s’y rendait et déjà il aimait bien l’ambiance. Il avait un immense aquarium derrière la chaise que comptait prendre l’anglais, avec des poissons du la planète. Peut colorer mais originaux. Par galanterie il tira la chaise de Coralie, puis alla s’asseoir.



©Pando

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Lun 3 Avr - 21:47

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Coralie rit de bon cœur lorsque l'anglais précisa qu'il avait déjà pris les dispositions nécessaire pour que les heures supplémentaires que pourraient causer ce nouveau poste soient payées en nature.

« Des diamants et des fleurs des champs, vous êtes un homme qui sait parler à une femme ! »
répondit-elle. « Mais je pense que Mlle Steele pourraient se trouver quelque peu agacé de savoir qu'une autre qu'elle bénéficie de ce genre de traitement. » Ajouta-t-elle avec un petit clin d’œil moqueur « Je m'en voudrais d'être la cause d'une scène de ménage. »

Après le court détour par les quartiers de la jeune femme pour qu'elle puisse se pomponner un peu, et la discussion surréaliste avec John et sa compagne dans le couloir, l'anglais et la française reprirent leur chemin vers le restaurant. Coralie rit en entendant le jeune homme lui dire qu'il allait finir par se vexer si en plus de le traiter de bibelot, elle lui donnait une nationalité étrangères. Elle reprit son bras.

- « Je suis sure qu'il en faut beaucoup plus que ça pour vous vexer... ou tout au moins, il aurait fallu que vous pensiez que je cherchais à vous insulter, et je vous crois assez intelligent pour faire la part des choses » lui répondit-elle.

Elle chassa ses excuses d'un revers de la main. « Je sais de quoi John et vous êtes capable. Je vous rappelle que j'étais avec vous le soir de Noël. » Elle resta un instant silencieuse, vaguement songeuse avant d'ajouter « Par contre, je ne suis pas sure d'être d'accord avec vous quand vous dites que vos petits délires lui font du bien. Oui, il semble avoir reprit un peu du poil de la bête et retrouvé son sourire. Toutefois, je trouve qu'il multiplie un peu trop les situations où il peut justement se comporter comme un gamin turbulent. Je crains que ce qui pour vous n'est qu'un jeu innocent ne soit devenu une échappatoire pour lui, et j'ai peur qu'un de ses quatre, cette tendance ne le mette dans un situation compliqué. »

Tout en papotant, ils entrèrent dans la salle de restaurant. Coralie ressentit une certaine fierté à voir les regards envieux qui lui lancèrent les femmes présentes dans la pièce. Tout en traversant la salle jusqu'à la table qui leur avait été réservée, la jeune femme se pencha un peu vers son cavalier.

- « Quand je vous disais que vous étiez une accessoire très à la mode ! Je n'aurais pas fais plus sensation auprès des mes semblables si j'avais arboré un collier de diamant... ou de marguerites »
dit-elle avec un clin d’œil espiègle. « D'ailleurs vous ne m'en voudrez pas si pendant quelques jours je ne déments pas les rumeurs qui ne manqueront pas d'être colportée par « Radio couloir » ? S'il y a quelque chose qui m'amuse encore plus que de voir mes semblables baver de jalousie, c'est de voir naitre et grandir une rumeur. » Elle rit. « Je sais, je sais, j'ai des plaisirs bien peu charitables. »

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Lun 17 Avr - 20:41

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien

Coralie lui avait fait une remarque sur une potentielle scène de ménage entre lui et Erin. Il est vrai qu'ils n'avaient point cacher leur union a tout le monde. Après, étant récent, peu de personne étaient au courant. Que cela se sache ou non, indifférait l'anglais. Lui et l'américaine était discrets dans leurs lieux de travail, gardant des signes tendres dans des endroits plus intime. Après, étant fourré régulièrement ensemble, cela ne surprenait personne de constater qu'il avait un rapprochement entre les deux hauts cadres.

« Toujours » fit'il au fait qu'il savait parler aux femmes et même aux félins vu l'attrait qu'avait Vilma pour lui. « Ne vous inquiétez pas pour la scène de ménage, j'ai la chance de ne pas être avec quelqu'un de jaloux » et heureusement, il avait du mal avec ce genre d'élément. Étant d'un naturel conciliant et serviable, il se retrouvait régulièrement dans des situations qui demandaient à ne pas éprouver de quelconque possession. Et puis, il est homme fidèle et Erin le savait parfaitement en lui faisant entièrement confiance.

Enfin après cela ils se retrouvèrent dans les quartiers de la demoiselle pour finir de rencontrer John et Nathalie. La veille avait été sacrément mouvementée, entre les folies des deux hommes et la crise d'angoisse de Nathalie…Alexander, avait soutenu son ami du mieux qu'il put, pour lui faire prendre conscience de son mal être et de remonter la pente. Le voir, bras dessous avec la belle rouquine, était agréable, signe que les deux tourtereaux remontent la pente. En espérant que cela dure. Après, l'anglais, vigilait si le militaire se rendait bien à ses rendez-vous avec Evelyn et ça, s'il fallait qu'il le fasse pour les 50 séances allouées par la psychologue, il le fera, quitte à prendre par le caleçon John et le jeter dans le bureau de la jeune femme. Non seulement par amitié mais aussi parce qu'il avait besoin d'un responsable militaire d'aplomb pour la cité. Déjà que la seconde était au vert sur alpha. Autant que les deux soient ressourcés à fond pour commencer la suite de l'aventure. Et l'année allait être difficile avec ce début de janvier incroyable ! Il fallait éviter qu'Atlantis ne sombre avec les traumatismes des hommes et des femmes qui l'habitaient.

En tout cas, la conclusion fut une Coralie taquine qui reprenait le bras de l'anglais pour continuer sur la lancer du vase et autre potiche. Elle avait raison, il en fallait énormément pour le vexé. Quoique Erin avait bien réussi en décembre, quand sous la peur elle avait quittée au petit matin ses quartiers après leur nuit passionnelle. Mais le contexte était tout différent. Il ricana simplement. Avant de présenter des excuses polies de son échange avec John. Même s'il ne regrettait rien, cela n'était qu'une forme de politesse exacerbé de l'homme. Elle mentionna Santa, cela n'avait pas été très fantasque, juste des paroles, de deux hommes, qui se rendaient comptes qu'ils pouvaient s'entende à merveille. Pensant, le sujet clos, elle reprit quelques minutes d'un air songeur. Il n'était pas du tout en accord avec elle. La fuite du militaire dans ce genre de moment agréable et ironique était évidente et comme ils en avaient parlé, Alexander lui laissait volontiers cette porte de sortie pour soulager les maux de son ami.

« Il n'y a rien de mal. » Il ne chercha pas à la convaincre du contraire, elle avait exprimé son avis et lui le siens. Étant pas forcément en adéquation, il ne désirait pas renchérir ni la rallier à sa cause. Il prit cependant en note son impression, celle d'une personne extérieure à tout cela. Et puis, parler des problèmes de quelqu'un d'autre et surtout d'un ami a une personne étrangère à leur duo, n'était pas à l'ordre du jour. La discrétion et la pudeur de l'anglais allait aussi sur ce terrain-là. C'est pour cela, qu'on ignorait beaucoup de choses de lui et de son passé, même Erin avait du mal à obtenir satisfaction. Il la toisa quelques secondes « Vous semblez être bien au courant, vous êtes une amie proche du couple ? » Il savait que pour John cela n'était pas le cas, mais ignorait les liens d'amitié qu'avait Nathalie.

Ils arrivèrent au restaurant, le regard de l'anglais, ne s'attarda pas forcément sur les personnes présentes aux tables au contraire de Coralie. Mais plutôt sur la décoration, son attrait pour l'art était plus fort. Elle prit place sur sa chaise et il se mit en face, avant qu'elle se penche pour lui faire remarquer qu'il était un accessoire très convoité par la gente féminine. Il eut un petit rictus, toisant d'un regard intrigué la salle. En effet, des femmes, les toisaient et relevait leurs yeux quand il croisait leur regard. La « jalousie » féminine était quand même impressionnante.
« Vous êtes certaine que c'est votre goût pour assortir vos accessoires ou bien le fait que vous êtes plus élégante qu'elles ? » Elle n'avait pas à s'en plaindre vêtue de sa robe moulante qui laissait sous-entendre un beau corps. Toutes les femmes ne pouvaient pas se vanter de pareil attribue et vêtement dans leurs armoires.
Il pouffa fortement amusé, par sa demande.
« Non, cela ne me dérange pas. Faite vous plaisir dans vos passetemps peu recommandables » dit-il avec un rictus ironique. « Par contre, je désire avoir un retour des rumeurs. Il est toujours plus drôle de faire partager ses hobbies » Il est certain qu’il aurait un appel ou bien un mail d’Isia qui était la reine des commères. « Et puis cela m’amuse aussi ». Même si la bêtise humaine, l’agaçait, il trouvait toujours cela divertissant d’écouter les rumeurs fantasques d’autrui.

Un serveur arriva, leur donnant la carte du jour qui avait tendance à changer régulièrement, avec quelques plats fards. Grand amateur de poisson il choisit en entrée le tartare de saumon et en plat une sole à la crème et cèpes accompagné de légumes. Aucun dessert pour sa part. Pour la boisson, il proposa à Coralie de l'accompagner sur une bouteille de vin français et rouge. Le serveur prit leur commande et repartie en cuisine. À peine eut-il reporter son regard qu'il vit à l'entrée du restaurant une silhouette baraquée, engoncé dans un costard noir… Hanz Hirsh, il avait l'air d'un videur de boîte de nuit. Mais, avait fait l'effort de se faire tout beau, pour inviter…Alexander fit surprit de voir Perrine Carrier, l'ingénieur du site alpha, elle aussi dans une petite robe bleue qui connaissait bien pour l'avoir vu dedans en septembre, quand elle avait croisée les deux sorciers pourpres. Il bloqua quelque instant sur ce duo improbable puisque les deux jeunes gens, ne s'aimait pas. Une autre personne était avec eux, le militaire qui semblait bien aimé Hanz et qui avait remplacé Ford quand Karola l'avait virée de sa fonction de garde du corps en janvier : le Sergent Stéphane Harding. À croire que Perrine avait perdu un pari ou autre élément pour accepter d'être un fait valoir pour que les deux militaires sortent au restaurant ? C'est quand même gros.

D'ailleurs Stéphane, tourna la tête en cherchant une table et vis Alexander, son regard s'assombrit légèrement signe de jalousie évidente. Et comme pour ne que ses deux compères remarquent la présence du cadre, leur indiqua une table assez loin, évitant que Hanz remarque la présence de son fanatisme. Perrine, quant à elle semblait ravie (ironie) et soupirait. Alexander esquissa un rictus taquin, reportant son regard vers Coralie. Cette scène méritait une photo, surtout de voir deux armoires à glaces dans des costards foncés et une Perrine au milieu, qui certes attrait les regards, puisque entouré de deux mâles emplis de testerons. La petite jeune femme brune semblait fragile et enfantine à côté d'eux. Surtout avec sa paire de lunette ronde. Hors, elle n'avait rien d‘une enfant, elle avait le langage aussi chartier qu'un camionneur.

L'anglais, espérait de tout cœur, qu'aucun des protagonistes ne le remarque, ne voulant pas imposer leur présence à Coralie et surtout gâcher la soirée. Décidément, il use de malchance en ce moment. Pas moyen d'être tranquille, mais bon l’anecdote ferait rire Erin.



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Mer 26 Avr - 11:15

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- « Disons que quelques origines géographiques communes, ainsi qu'un age et un sexe similaire, ça aide parfois à faire connaissance. » répondit-elle au jeune homme lorsqu'il s'étonna de sa connaissance des problèmes de couple de John et Nathalie. « Avec le temps, j'avoue que j'ai noué quelques liens amicaux avec Nathalie. Je connais moins John, je dirais que nous avons des relations cordiales et que je pense pouvoir me vanter de dire qu'il a confiance en moi et qu'il me trouve de bon conseil. Et puis... j'ai comme l'impression que notre cher colonel apprécie parfois d'avoir un interlocuteur capable de le rappeler à l'ordre. Vu sa position dans la chaine alimentaire de la cité, nous devons être peu nombreux à nous permettre ce genre de privauté. » ajouta-t-elle avec un sourire.

Oui oui, elle avait bien utiliser le pronom « nous ». Elle savait qu'Alexander et John étaient proches, et pas uniquement pour faire des bêtises. Elle trouvait d'ailleurs que c'était une bonne chose pour John dans l'état actuel des choses. Elle savait qu'Alexander ne le laisserait pas couler trop profondément dans sa dépression, quitte à aller le chercher par la peau du cou. L'infirmière lança un regard à mi-taquin, mi-sérieux au chef de projet.

- « Etes-vous joueur Mr Hoffman ? » évidement, elle posait là une question parfaitement rhétorique. « Je vous propose un petit concours. Vous vous occupez de John, vous vous assurez qu'il suive son traitement et son suivi psychologique. Moi je me charge de Nathalie. Le premier des deux qui sors la tête hors de l'eau gagne le pari. »

L'infirmière était consciente que ce genre de « pari » pouvait paraître bien cynique, mais elle avait un humour assez décalé. Il le fallait bien quand on avait passé la moitié de sa vie à tenter des blessures abominable sur toutes les zones de conflit du monde. C'était ça ou pleurer sur la misère du monde. Coralie n'était pas du genre à se laisser aller.

Arrivé à leur table, elle laissa le jeune homme lui reculer sa chaise et la laisser s'assoir avant de prendre place en face d'elle. Elle sourit, elle n'était pas habituée à être traitée avec une telle galanterie élégante et dénué d'arrière pensée. Elle se sentit rougir légèrement du compliment déguisé en question qu'il lui posa.

- « Mon cher, l'élégance est un tout, et les accessoires en font parti ! »

Ils rirent ensemble des travers de la jeune femme.

- « Je vous ferai un rapport journalier si vous le désirez. » répondit-elle en riant.

L'attention de son compagnon fut distraite par l'entrée dans la pièce d'un groupe de dîneurs. Coralie leur jeta un coup d'oeil, deux grandes baraques engoncés dans leur costumes sombre, encadrant une femme brune qui ne devait pas être bien plus haute qu'elle, et qui semblait ravie d'être là si elle en croyait sa moue boudeuse et ses mouvements un peu raides. Coralie retint un sourire. L'étrange trio donnait l'impression d'un couple sortant au restaurant avec leur adolescente de fille. C'était drôle.

Elle ramena son attention sur Alexander, qui les surveillait du coin de l’œil, semblant peu désireux de les voir venir se joindre à eux. Elle sourit en se penchant un peu au dessus de la table avant de murmurer.

- « Des « amis » à vous ? Nous pourrions les inviter à se joindre à nous. » le taquina-t-elle.

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Jeu 4 Mai - 18:05

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien

Coralie lui précisa qu'elle était en effet une amie de la française rousse. Faut dire qu'une origine commune et une culture générationnelle proche, attire irréparablement les rapprochements de personne. Cela expliquait pourquoi, elle semblait connaître le « problème » de couple qui liait les deux jeunes gens, en plus de leurs difficultés intimes de morale. Il ne fallait pas se leurrer Nathalie était tout aussi mal que John. Surtout après sa crise d'angoisse de la veille. L'anglais perçut très bien le « nous » qui inclut les deux jeunes gens. Oui, il est vrai que selon la physiologie de John, que peu de personnes se permettait de lui donner un coup de pied au cul. Certes, il avait du charisme et une nature un peu dominante, mais il était bien loin d'être réellement un « dominant » enfin pas dans le même genre que le Britannique. John est plutôt dans l'empathie, respecter par son humanité qui transpirait. Il était souvent dans la camaraderie et le respect qu'avait ses hommes envers lui était grâce à sa personnalité ouverte et agréable. Par contre, il ne fallait pas le prendre longtemps pour un con, puisqu'il s'agaçait et une fois en colère il était difficile de le faire redescendre. Et semblait un peu rancunier sans vraiment l'assumer. En tout cas, c'est une personne qui n'accepte pas vraiment la contrainte et pour le faire obéir, il faut avoir gagné son respect et souvent son amitié. Alexander n'avait pas vraiment de problème avec John sur le plan hiérarchique, puisque avait réussi à obtenir les deux états nécessaires pour que John daigne se « soumettre ». Même si aucun rapport de force n’était entre les hommes et que leur amitié avait déboulé comme un cheveu sur la soupe de manière inopiné et involontaire.

Cette réflexion découla sur une autre, comment était Nathalie ? Avait-elle suffisamment de charisme pour imposer aussi des choses à John quand il déraillait ou simplement pour ne pas être en soumission ? Au vu du caractère de son ami, Alexander ne le voyait pas vraiment avec une femme dominante comme Erin, mais plus un juste milieu, une jeune femme douce, marrante et qui sait taper du pied pour tenir le gamin qu'il est. Ne connaissant pas Nathalie plus que professionnellement, il ne pouvait pas encore juger. Surtout, qu'il était venu à la côtoyer que depuis quelques semaines. Elle avait de l'humour et semblait savoir ce qu'elle voulait. Après, il avait la version de John sur certains autres éléments. Par chance ou non, l'anglais préférait se faire son avis.
« En effet. Un enfant de 40 ans à qui on ne dit jamais « non » finit par s’ennuyer » dit-il d’un ton ironique.

Coralie enchaîna sur une proposition un peu décalé d'un parie, sur le premier qui réussirait à remettre le poulain sur la piste de course. Cela pouvait être sacrément mal perçu et heureusement pour elle Alexander avait de l'humour et que surtout c'est un grand joueur. C'est sa caractéristique première, il adore les paris et « jouer ». Nous ne parlons pas forcément de jeu ou de jeu d'argent, mais de comportement avec autrui. Alors, quand elle le questionna sur état de fait, il ne put retenir un petit rire. Elle l'avait parfaitement vu et beaucoup le savait « joueur ». Il tourna la tête vers elle.

« Estimez-vous chanceuse d'avoir trouvé un accessoire qui partage votre goût pour les challenge ». Alexander lui fit un rictus aimable « Et que gagnons nous ? ». Condition importante avant d'accepter.

Ce fut sur ce fait qu'ils arrivèrent au restaurant, sur le constat évident que les regards empreint de jalousie qui se posaient sur l'infirmière n‘était pas seulement dû à son élégance, mais à sa compagnie. Autant certain homme, ont parfaitement conscience de plaire, pour Alexander, il avait toujours certains doutes, faut dire qu'il n'était pas du genre à séduire ou entrer dans ce petit jeu-là. Et pourtant, il devait commencer à avoir l'habitude, avec les nombres d'avances qu'il avait reçues sur terre et ici. Enfin bon, quand on a un complexe physique à cause de son corps, on est moins enclin à désirer plaire, même s'il attache de l'importance à son apparence toujours nickel.

« Je veux bien vous croire » répondit-il poliment en constant quelques rougeurs pâles sur le visage de la brune. « Avec plaisir, je sens que nous allons encore bien rire de l'imagination humaine ». Il lui fit un sourire amusé et charmant.

Après avoir commandé l'interruption du trio gagnant, prit l'attention de l'anglais. S'il était de nature à se planquer il aura pu le faire derrière la carte ou bien sous la table. Bon cela, n'étant pas le cas, déjà qu'il avait fait le coup dans le couloir en se plaquant contre le mur, il allait épargner à Coralie de changer d'endroit. En tout cas Coralie aussi les avaient remarqués. Dès qu'elle tourna la tête vers lui, il accrocha ses prunelles sombres aux siennes, surtout quand elle pencha un peu sur la table pour lui chuchoter de les inviter. Il retroussa le nez tel un chat, pour mimer son engouement le plus totale…

« Oh comme vous semblez aimé la jalousie dans le regard des autres, vous pouvez… vous avez deux membres de mon fan club. Mais si c'est le cas vous m'excuserez mais je serais contraint de servir d'accessoire dans mes quartiers » Il était cynique.




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Jeu 11 Mai - 14:15

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L'infirmière lui fit un sourire taquin quand il lui fit remarquer qu'elle avait la chance que son accessoire partage son goût pour les challenges.

- « Oh, mais il ne s'agit en aucun cas de chance mon cher ! »
répondit-elle avec un leur espiègle au fond des yeux. « Je suis juste plutôt observatrice. »

Et puis surtout, elle avait eut l'occasion d'entendre Alexander et John discuter à la soirée de noël. Il était plus qu'évident que l'anglais sous son apparence guindée et stricte était bien plus joueur que la plupart des gens. Elle prit quelques secondes pour réfléchir aux gages possibles.

- « Si je gagne, vous profitez de votre cadeau de noël. Si je perd, et bien... je vous laisse choisir. »

Elle laissa son regard errer sur l'homme qui lui faisait face avec un air songeur. Il était séduisant, élégant, et il n'y avait qu'à voir comment tout le monde, hommes et femme le regardait avec une pointe d'envie ou de jalousie pour en être conscient. Dans son boulot, il était sûr de lui, exigeant et avec un certain goût pour la domination. Et pourtant, elle commençait à découvrir une légère ombre dans le tableau mental de cet homme. Son assurance ne semblait pas s'étendre à son physique. Cet homme magnifique semblait plutôt complexé par son physique. Était-ce pour ça qu'il s'habillait toujours avec cet élégance raffinée ? Pour masquer un corps qu'il estimait imparfait ?

La jeune femme savait que les complexes se cachaient parfois à des endroits bien inattendus. Quelle difformité imaginaire s'imaginait-il avoir pour être aussi pudique ? Elle repensa à la fois où elle avait du le prendre en charge, après son altercation avec l'agresseur de la petite Elia. Elle avait vu le moment où il allait refuser de se faire soigner sous prétexte qu'elle lui avait demandé d'enlever sa chemise.

Un petit sourire s'étira sur les lèvres de la jeune femme. Tout ce qu'elle avait découvert ce jour là avait été un torse large et puissant, aux muscles bien dessinés. Sa peau pâle avait un air velouté tout à fait charmant, et les quelques cicatrices qui la parcouraient y ajoutaient un certain charme. Coralie considérait les cicatrices comme des mots entre les pages d'un livre. Elles avaient une histoire. Elles montrait que la personne avait vécue. Bref, elle avait trouvé l'ensemble tout à fait appétissant.

Elle secoua la tête un peu gênée d'avoir ce genre de pensées, mais après tout, ce n'est pas parce que le monsieur était déjà en main qu'elle n'avait pas le droit de profiter de sa plastique. Après tout, beaucoup d’œuvres d'art de collections privées étaient prêtées à des musée pour permettre au plus grand nombre de les admirer.

Quoi qu'il en soit, elle fut heureuse de la distraction qui lui fut apportée par l'apparition du trio. L'expression du visage de l'anglais à sa proposition de les inviter à leur table lui rappela un peu Harry. Son nez se fronça, ses yeux s’étrécirent, comme ceux d'un chat mécontent, lui donnant encore plus de charme. Il en profita pour la tacler sur ses mauvais penchants, lui indiquant que deux des trois faisait partie de son fan club, mais que si elle s'avisait de faire ça, il devrait la laisser en leur compagnie.

Malgré le ton cynique et moqueur qu'il prit, elle comprit que cette menace-là était bien réelle. Visiblement, il ne tenait pas à devoir tailler une bavette avec ceux-là.

- « Mon goût pour la jalousie ne va pas jusque-là » répondit-elle en regardant le trio qui s'installait à une table « Ce soir, vous êtes mon accessoire à moi. Je ne suis pas prêteuse. » ajouta-t-elle en ramenant ses prunelles sombres sur celles de son interlocuteur.

Pour un peu, elle regrettait presque que le jeune homme ait une compagne. Elle aurait bien tenté de pousser le jeu un peu plus loin. Mais tout papillon qu'elle soit, elle avait des principes assez stricts sur ce sujet.

- « Ahhh, ce que c'est que la vie de star... pas moyen de diner au restaurant sans tomber sur des groupies. J'espère que vous n'avez pas oublié votre Mont-Blanc pour pouvoir signer quelques autographes. » le taquina-t-elle gentiment.

Du coin de l’œil elle regarda le trio. La petite jeune femme qui accompagnait les deux homme semblait particulièrement dépitée d'être là. Coralie se demanda pourquoi elle avait accepté de diner avec eux si c'était pour faire la gueule. A moins qu'elle n'ait perdu un pari quelconque... Auquel cas, elle ne voyait toujours pas en quoi un repas dans un bon restaurant pouvait être un gage si cruel.

- « Visiblement, une sur les trois ne semble pas ravie d'être là. » dit-elle d'un ton songeur. « Puis-je savoir lesquels sont les membres de votre fan club ? Histoire de savoir a quel genre d'adversaire j'aurais à faire si je dois vous arracher à leur griffes acérées. »

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Sam 20 Mai - 15:28

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien

Tenue Perrine :


L’anglais esquissa un sourire malicieux, au moment où la jeune femme, lui confirma que ce n’était pas un simple hasard cette proposition de jeu. Faut dire, qu’elle avait pu constater de ses propres yeux, à Santa, l’espièglerie au fond de l’homme. Et que sous ses airs guindés et coincés, il était loin d’être sage. Sans parler du fait, qu’elle avait pu avoir quelques discussions avec Nathalie sur certains éléments, confirmant l’hypothèse que notre Britannique était un grand joueur. Non pas de jeu d’argent, ni de jeu de société mais dans le comportement et les taquineries. Cela, n’était au final, pas si étonnant, pour l’homme calculateur et toujours en action (neuronale) qu’il est. Il a besoin d‘avoir de multiple stimulation, il adore réfléchir sur tout et n’importe quoi et être « bousculer » un peu par des paris, pour gagner et les relever était une stimulation alléchante.

Elle remit une couche sur le cadeau de Noël. À croire qu’elle y tenait à la consommation de ce bon, cela intrigua l’homme qui se posait de nombreuses questions. Pourquoi donc ? L’avait-il un tantinet vexé en l’échangeant contre autre chose ? Bon, il était rare qu’il perde, mais là, la victoire dépendait clairement d’une tierce personne. « Vous y tenez à ce bon » lui dit-il simplement, il s’attendait plus à ce qu’elle tente de le convaincre autrement ce soir pour réaliser le massage, mais bon c’est une manière comme une autre d’obtenir la concrétisation de celui-ci. À moins, qu’elle le fasse et qu’elle trouvera un autre gage par la suite « Normalement, quand on gagne on demande quelque chose pour son profil » Lui dit-il, bah tiens ça n’aurait pas été Alexander, s’il ne pouvait pas tenter de changer la donne. Puisque au final, il pouvait « gagner » sur les deux tableaux, être massée était quelque chose de plaisant, enfin bon oui, il fallait se faire tripoter mais voilà… d’un point de vu extérieur il était gagnant sur les deux et pas elle. Ce qui était dérangeant. Il attendit donc sa réponse, avant de trouver quelque chose pour elle. Il y réfléchissait par la même occasion. Signe, qu’il faisait marcher ses neurones, fut son regard se détournant quelques secondes vers la droite.

Quand il reporta son celui-ci sur les prunelles sombres de Coralie, elle semblait perdue dans ses pensées, le toisant d’un air songeur. Cela était indiscret de lui demander la teneur de celle-ci. Et malgré son incroyable curiosité, il ne disant rien, l’observant à son tour pour la décoder. Concluant, que ce fut lui, qu’elle mirait avec cet air et qu’elle avait imaginé quelque chose de plaisant, comme le traduisait ce sourire sur ses lèvres. Il ne la vit pas secouer la tête, puisqu’il fit distrait dans son observation, par la venue ubuesque du trio mal assortie. Offrant une grimace féline à la demoiselle tout en la taclant, avec une menace sous-jacente de se passer de cette soirée. Elle semblait l’avoir compris et sa réplique, arracha un rictus satisfait à l’homme. De toute manière, il craignait le pire avec Perrine ET Hanz dans les barrages.

« J’espère bien » Lui fit’il en soutenant son regard. Le serveur arriva pour leur servir leurs plats et remplir leur verre de vin. Machinalement, il le remercia, avant de rire doucement à la remarque de Coralie sur le mont blanc et surtout les groupies. Elle avait beaucoup d’humour et il aimait beaucoup cela. Alexander recula son dos, pour écarter sa veste et sortir un stylo, qui était bel et bien un mont blanc. Il le tenait entre son pouce et son index, le tournant dans un mouvement ample « Toujours prêt pour donner sa griffe… j’espère que vous n’avez pas peur d’être sur la couverture des magazines à scandales. » un autre rictus, puis rangea l’objet d’un mouvement souple. Il prit son verre, pour humer la saveur et le faire tourner, avant d’être interpellé par la remarque de sa compagne de soirée. Son regard se tourna vers la table du trio, Perinne, commençait à tirer la gueule, enchaînant les verres, alors qu’Hanz et l’autre homme rigolait gorge déployée.

Il la plaignait sincèrement, se retrouver avec les deux lourds… Mais que fichait donc t’elle là ?
« Hum en effet… je me demande pourquoi elle est ici, elle déteste Hanz. Le grand blond » Reportant son attention vers la française, il trinqua avec puis bue une gorgée de vin, le reposant doucement, alors qu’elle lui demandait qui était les membres de son fan club. Ah si seulement…. Il semblait avoir une longue liste. « La jeune femme Perrine Carrier, ingénieur matériaux sur le site alpha et le 1er classe Hirsh ». Le vin avait une saveur un peu âpre et boisé, il s’attendait à mieux. Mais bon, il en restait toujours aussi savoureux.

« Bon appétit Coralie » dit-il poliment, attendant, comme tout gentleman, qu’elle commence à manger, pour faire de même. Cela était un réflexe de son éducation. Le poisson était exquis. Quelques minutes se passèrent en toute quiétude. Mais, cela ne pouvait pas continuer. Être en bonne compagnie, passer une bonne soirée et tout...faut qu’il ait quelque chose qui pimente la sauce. Il entendit un bruit de raclement et en tournant la tête il aperçut la petite ingénieure brune, tirer un haut vent, masquant la table où était le responsable et son amie. Ce qui n’était pas une mauvaise idée, pour être tranquille et loin de la vue d’un certain blond. Si elle avait pu les voir, il pouvait en faire autant.

Si Coralie, les miraient encore, elle avait pu voir Perrine, balayer la salle d’un air morne, avant d’avoir le regard pétillant en remarquant l’anglais.

En tout cas, elle attrapa une chaise, d’une table à côté pour la mettre à la leur, proche du chef de projet tout en ne prenant aucune gêne à saisir le verre de celui-ci et le boire d’une traite. Elle le garda en main, le caressant, tout en observant l’anglais. Celui-ci fronçait les sourcils, pour lui faire part de son mécontentement.
« Rho vous n’allez pas commencer ! Promis, je n’ai pas la galle » dit-elle en levant les yeux au ciel de sa voix pétillante
« Je ne m’inquiétait pas de ce fait » dit-il d’une voix calme. Bon, elle semblait pompette. Déjà qu’elle était assez directe en tant normale, alors avec un coup dans le nez, il était en train de calculer ses chances d’échapper à un baiser.
« Duquel alors ? »
« De celui que j’ai la grippe depuis trois jours » un sourire contraint se fit sur ses lèvres. Il ne la détestait pas. Ils avaient de bon contact, depuis septembre et même si elle avait tendance à être agaçante a force de la côtoyer il l’appréciait. Il redoutait surtout Hanz, qui était énervant pour l’anglais, qui devait subir ces avances ou autres réflexions connes. Et le duo Perrine Hanz était juste insoutenable pour ses nerfs.

« Chouette ! Comme ça j’aurais une bonne raison de rester enfermer sous votre couette. » Elle lui rendit un rictus ravie. Il n’allait pas la déstabiliser aussi facilement ce soir.
« Ou simplement dans vos quartiers »
« Vu le bordel que ma fichue l’autre pédale, je ne peux même plus me coucher ! » elle soupira, affrontant son regard avec les joues un peu roses.
« Oh il vous a cassé votre couchette… quel vilain garçon » fut de l’ironie
« Oui, faut bien que je m’en trouve une autre » petite haussement d’épaule innocent
« Vous tiendrez compagnie à Harry, il va être content d’avoir une copine à sa taille, dans son hamac » un nouveau tacle cynique.
« Haha très drôle. » Elle lui fit une petite moue, en s’avançant, puis toisa Coralie comme si elle venait de la remarquer, elle eue un petit sifflement, en voyant l’élégance de la jeune femme dans sa robe noire « Oh mais je vous dérange … »
« En effet. »
« Parfait ! Finalement, je vais peut-être faire une soirée culotte avec Erin, puisque vous ne serez pas dans les bons quartiers »

Alexander, roula des yeux, pourquoi associer directement à une soirée romantique un homme et une femme ? Cela ne pouvait pas être simplement deux amis ?
« Si vous voulez, mais il me semble qu’elle n’est pas seule, vous vous arrangerez avec sa compagne de soirée »
« Pas de problème, plus on est de folles plus on parle de mec ! » Renchérit joyeusement Perrine. « Mais au faite : Bonsoir Baron Hoffman et bonsoir mademoiselle qui va se faire lyncher » Elle ricana amusé, en prenant la fourchette de l’anglais entre ses mains, pour goûter un peu de son plat. Celui-ci, lui avança l’assiette et elle ne se fit nullement priée pour manger un peu plus « C’est pas mal ! Toujours bon goûts … même pour la compagnie. Vous êtes superbe mademoiselle….».
« Bonsoir Perrine, je vous présente Coralie Deltour »
« Enchanté, je vous mettrais des fleurs sur votre tombe. » Elle était dans l’ironie, elle ne pensait pas de mal. Alexander la regardait fixement, en penchant la tête sur le côté
« Bah quoi ? C’est vrai ! Je n’y peux rien moi, si vous faite fantasmer trop de personne ! »
Il secoua la tête
« Et donc quoi ? » Elle avait du mal à comprendre, mais mangeait quand même.
« Et donc que faite vous là Perrine, en si charmante compagnie ? »
« Tiens, vous ne m’envoyer pas boulée ? » Elle eut un ricanement, elle était un peu pompette. Élément qui n’échappa à l’anglais.
« Non je suis d’exceptionnelle bonne humeur ce soir »
« Comme toujours… »
« Vous préférez que je sois en colère ? » Il croisa les mains

« Hum non, car sinon vous allez m’enfermer quelque part et jamais plus on retrouvera mon corps. Mais, je tiens à préciser que je suis alcoolisée donc je risque de faire des conneries, j’ai bue deux rhums purs avant…et 1 whisky double… pour oublier… » Elle soupira, se collant mieux sur sa chaise en faisant un sourire amicale à Coralie. « J’ai fuis lâchement la compagnie des deux enfileurs de perle ! L’autre guignol de militaire… à un béguin pour Hanz… niveau goût, il est spécial franchement. Enfin bon et comme Hanz n’a d’intérêt que pour votre charmante plastique ….et votre arrière train plus précisément, il s’en branle un peu des avances des autres mecs. » Elle reprit un peu de saumon, décidant de reposer son verre, pour prendre l’assiette complète et déposer ses jambes dénudées de collant sur les cuisses de l’anglais. Celui-ci baissa la tête pour voir puis la releva ne bougea nullement, mais il venait de se tendre, prenant sur lui. « Et donc mister guignol, qui est habituellement sur le site alpha, avec qui je croyais bien m’entendre. Un copain quoi… un copain que j’aurais bien mit dans mon lit faute d’autre chose… » Elle le regarda d’un air provocant, agitant doucement ses cuisses, qui furent retirée par Alexander, en prenant ses chevilles pour qu’elle daigne ne plus astiquer son genou mais le sol.
« Bah, il m’a avoué qu’il aimait les minets ! Et qu’il aurait besoin de mon aide pour convaincre son chéri… bref, il ne m’a dit que c’est l’autre saucisse, sinon j’aurais refusée. Il m’a expliqué qu’entre militaire c’est interdit mais bon, qu’u petit coup par ci discretos ça ne se dit pas. Enfin bref, je me suis donc retrouver à devoir lui tenir la chandelle, pour qu’on croit que c’est moi qu’il drague sous couvert d’avoir amené son pote… trop timide. Bref LE plan de gonzesse quoi ! J’ai été bête j’ai acceptée par sympathie… et comme Marc m’a lâché pour chasser du Wizzard avec les tigres… bah autant que je fasse quelque chose de ma soirée sur Atlantis » Elle tendit son verre pour se resservir et Alexander lui colla de l’eau dedans à la place du vin. Elle fit une petite moue dubitative en le toisant d’une manière trop mignonne. Il pencha la tête sur le côté d’un air innocent « Tsss, vous être trop choupie quand vous faite ça. Donc la suite. Et puis bon, j’ai croisé Hanz, en rentrant dans mes quartier ont c’est disputer comme d’habitude et ce con, a voulu s’asseoir sur le lit. Et je ne sais pas comment il a fait, mais il a cassé les lattes ! »

« Quelle aventure … » Il toisa Coralie avec un petit rictus au coin, elle qui voulait les inviter de manière « ironique » devait être contente. Quoique Perrine est quand même la plus agréable des deux.
« J’ai tiré la cloison, pour éviter qu’Hanz ne vienne. Un emmerdeur suffit » fit la jeune femme en regarda Alexander puis son assiette.




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Sam 20 Mai - 19:43

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La française haussa les épaules quand il lui fit remarquer qu'elle semblait être très attachée à ce qu'il utilise se bon.

- « Évidemment, si je peux ajouter à la jalousie de ses dames de m'avoir vu diner en votre compagnie, celle de pouvoir en plus me vanter de vous avoir tripoté je ne vais pas m'en priver ! » déclara-t-elle d'un ton pince s'en rire, mais en lui lançant un clin d’œil narquois, avant d'ajouter d'un ton plus doux « Mais c'est surtout parce que j'ai l'impression que vos muscle appellent au secours. Vous semblez encore plus raide que d'habitude, on pourrait croire que faite un concours de balais avec la Major Frei et le Colonel Caldwell. »

Elle secoua la tête en riant de ses propres paroles. Décidément, la compagnie de l'anglais l'incitait à se lâcher.

- « Vous avez raison, en principe c'est ainsi que ça marche dans le cadre d'un pari. Mais c'est vous qui avez commencé en m'offrant un diner en remplacement de mon cadeau. »
précisa-t-elle.

Le regard du jeune homme s'évada sur la salle avant de revenir brusquement se poser sur son visage, la surprenant en flagrant délit de matage. Elle lui sourit sans détourner les yeux. Elle n'avait pas honte de profiter de ce moment pour apprécier la beauté de son visage, et puis, il n'était pas dans sa nature d'être gênée.

S'il fut dérangé par le sombre regard de l'infirmière, il n'en montra rien, répondant avec humour à sa question, en lui la retournant. Elle rit à nouveau.

- « Au contraire, être en photo sur la couverture des magazines à scandales avec vous serait le couronnement de mes mauvais penchants » répondit-elle.

Après un instant de silence, il répondit à sa question. Visiblement deux des membres les plus actifs de son fan club se trouvaient à quelques tables de là. Curieusement, Coralie fut surprise d'apprendre qu'il s'agissait de la jeune femme. Elle aurait plutôt pariée pour les deux soldats.

Le serveur ayant apporté leur plat et servit du vin, ils commencèrent leur repas après s'être souhaiter « Bon appétit. » Ce qui était parfaitement ridicule comme habitude. Cette expression avait toujours donné à la jeune femme l'impression qu'un repas était un combat acharné, et qu'on se souhaitait de sortir triomphant d'un violent corps à corps avec son assiette. C'était d'autant plus ridicule dans le cas d'un repas aussi raffiné et appétissant que celui-là.

Effectivement, à la première bouché, la jeune femme dut retenir un gémissement de plaisir tant c'était bon. Mais, ce genre d'expression sonore aurait pu être mal interprétée par les autres dineurs. Elle se contenta de fermer un instant les yeux, savourant l'explosion de saveurs sur ses papilles.

Mais il était dit qu'ils ne seraient pas tranquille bien longtemps. Elle venait de porter son verre à ses lèvres lorsque Perrine, puisque c'est ainsi qu'Alexander lui avait dit qu'elle s'appelait vint s'installer à leur table avant de siffler le verre de vin de l'anglais comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

Coralie en fut un instant courroucée, même si elle douta que cet éclat d'agacement n'eut transparu sur son visage. Il y avait longtemps qu'elle avait appris à masquer ses émotions.

Perrine était charmante, tout au moins physiquement, on voyait qu'elle s'était apprêté avec soin pour ce diner. Et comme elle ne savait pas qu'elle croiserait Alexander, et qu'il lui avait dit qu'elle n'appréciait pas le grand blond... elle avait du se faire belle pour l'autre homme. Coralie fut désolée pour elle. C'était déjà vexant de se faire piquer l'objet de son désir par une copine, mais se le faire piquer sous le nez par un autre homme...

Il était clair que la demoiselle avait déjà commencé à noyer son chagrin. Enfin, au point où ça en était, elle aurait même pu dire qu'il était déjà bien confit dans l'alcool. Alexander, tout en restant courtois ne se privait pas de lui envoyer des piques qui auraient fait rentrer n'importe qui, même une infirmière au caractère bien trempé, dans un petit trou de souris. Mais qu'elle y soit habituée ou que l'alcool ait ralenti ses capacités intellectuelles, la jeune femme ne semblait pas s'en soucier. Coralie devait bien reconnaître qu'elle avait d'ailleurs pas mal de répartie.

Perrine discutait avec Alexander sans se préoccuper de la femme assise en face de lui. Coralie se dit que dans d'autres circonstances, elle se serait fait un plaisir de lui rappeler les bonnes manières, mais après tout, ça ne la regardait pas vraiment. Ce serait plutôt au jeune homme de lui faire comprendre qu'elle dérangeait... et encore, pouvait-on vraiment dire qu'elle dérangeait. Elle n’interrompait rien.

Coralie se demandait si elle ne devrait pas les laisser tout les deux, puisqu'elle semblait faire parti des meubles à présent, quand finalement, Perrine finit par se rendre compte que l'anglais n'était pas seul. Le léger sifflement qu'elle émit fit lever un sourcil à l'infirmière. C'était bien la première fois qu'elle se faisait siffler par une femme. Qui plus ait une femme qui venait draguer le mec avec qui elle dinait tranquillement. Elle haussa un sourcil dubitatif, se demandant comment elle devait prendre le salut de la jeune femme et sa promesse de venir déposer des fleurs sur sa tombe. Était-ce une menace à peine voilée ?

- « Ne vous inquiétez pas pour moi, mademoiselle... excusez moi, votre nom m'a échappé. Ce ne serait pas la première fois que je serais victime d'une tentative d'agression. Quant aux fleurs, et bien ma fois, elles seront du plus bel effet sur la tombe de celui qui s'y sera essayé à nouveau. A condition qu'on retrouve son corps. »

Alexander fit glisser son assiette vers la jeune femme, avant de remplir le verre qu'elle lui tendait avec de l'eau. Elle fit la moue avant de leur expliquer le déroulement de sa soirée. Effectivement, elle n'y avait pas été avec le dos de la cuillère dans sa tentative d'oublie. C'était même surprenant qu'une femme de son gabarit tienne encore debout après tout ça.

Coralie soupira silencieusement quand elle se tourna vers elle en lui souriant gentiment. Même si la façon dont elle s'était incrustée à leur table l'agaçait, elle devait reconnaître que la petite avait quelque chose d'attachant.

- « Demain matin, quand vous vous réveillerez avec la gueule du bois du siècle, venez me voir à l'infirmerie, je vous donnerai quelque chose pour vous soulager. » et tout en le lui disant, elle l'écrivit sur une des serviettes avant de la glisser dans la petite pochette que la jeune femme avait posé sur la table. Elle se doutait que quand elle se réveillerait le lendemain, elle risquait de ne pas avoir gardé beaucoup de souvenir de ces instants.

Quoi qu'il en soit, et même si Coralie la trouvait touchante et ressentait une certaine pitié pour elle, elle la trouvait quand même envahissante et quelque peu bruyante. Des regards commençaient à se tourner vers leurs tables, vaguement moqueur de la part des hommes, tout à la fois pincés et satisfait de la part des femmes.

Coralie avait beau dire qu'elle aimait jouer avec la jalousie des autres, elle n'aimait pas non plus spécialement se retrouver sous les feux de la rampe dans une situation aussi ridicule. Visiblement, Alexander n'avait pas l'intention de renvoyer la petite jeune femme dans ses buts, semblant même l'encourager à s'installer avec eux. L'infirmière prit une nouvelle bouché de son plat, cherchant dans le goût merveilleux le réconfort nécessaire pour apaiser ses nerfs, et l'aider à réfléchir.

C'était ridicule. Il fallait mieux qu'elle mette un terme à cette soirée. Elle n'avait pas envie de faire l'objet de railleries le lendemain.

- « Mon cher, je crois que vous venez de trouver un nouveau chaton perdu qui semble requérir toute votre attention. Je crois qu'il vaut mieux que je vous laisse continuer cette conversation en privé. »

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Lun 22 Mai - 18:16

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien




Un rictus d'amusement se fit une énième fois sur les lèvres de l'anglais, au moment où elle lui avouait tenir fortement à la réalisation de ce bon. La jalousie pour les cancans, elle avait une bonne répartie. « Pour que cela marche, il ne doit pas se faire de nombreuses semaines après » Pourquoi il avait sorti ça lui ? Parfois, il sort un tacle comme ça, se disant qu'après qu'il aurait dû se la fermer. Mais bon, c'est de l'Alexander, d'aller dans la surenchère et de tourner la formulation à chaque mot. Elle le trouvait aussi rigide que la major et le colonel. Cette image était espiègle oui, un peu osée de parler ainsi de deux grands pontes du corps militaire, mais les deux étaient réputés pour leur maintien droit impeccable. Et par ailleurs, l'anglais aussi.

« Déjà que je suis engoncé dans un balais, alors si en plus je dois faire un concours… » Il ne se rendit pas compte de sa potentielle tension, cela ne serait pas surprenant avec le stresse de janvier et celui qui s'ajoutai avec les mises en place et la gestion de la cité. Il savait gérer cette angoisse, après le corps en bâtissait naturellement.
« Mes petits muscles hurlent à ce point si fort… eh bien, je suis ravi eu vous êtes la seule à les entendre », cela était de la pure ironie bien entendu. Il avait hésité à lui sortir autre chose, comme lui demander si elle comptait lui enlever ce fameux balai, mais cela aurait eu une consonance sexuelle.


« Hum… » Il lui fit une petite moue « Ce n'est pas une bonne habitude à copier ça » oui car bon, il fallait lui trouver quelque chose en échange et il était plus dans des actions plus ubuesques qu'agréable à 100%. Il la surprit donc en pleine conscience de son acte de « mâtage », il lui rendit son sourire sans rien exprimer de plus. Elle avait le droit et même si intérieure il pouvait se sentir un peu gênée, il avait l'habitude d'être regardé par autrui, puisque lui-même observait chaque élément. Enfin, son regard était rarement, pour « mâter » mais cela était un autre débat. Il lui répondit par un rire, décidément, la soirée était agréable mais il fallait bien qu'elle soit teintée d'un point noir. Et celui-ci fut Perrine, une Perrine un peu alcoolisé qui lui fit du rentre dedans. Bien entendu, la tendresse des propos de l'anglais était tranchante et elle ne se démonte pas. Enfin bon, cela ouvrit le bal, alors que l'homme allait taquiner sa compagne de soirée sur le gémissement gustative qu'elle avait laissé échapper.

Alexander était agacée de la présence envahissante de la Française. Sa manière de faire du rentre dedans, l’irritait. Faut dire, que la demoiselle, y allait de bon cœur. Finalement, elle se rendit compte de la présence de Coralie, connaissant la demoiselle, ça devait être la première chose qu’elle avait due remarquée, mais par besoin de supériorité ou simplement d’appartenance, elle l’avait ignorée. D’ailleurs l’infirmière lui répondit aux promesses de fleurs sur une tombe.

« Perrine Carrier. Oh je voie, eh bien il va avoir beaucoup de tombe. Faudrait construire un cimetière » dit-elle en pouffa de plus belle. Elle toisa l’anglais « Vous avez un problème avec les françaises quand même... » Elle fut ravie qu’il lui laisse son assiette, elle avait faim. Et commença son récit.

Coralie, alla jusqu’à lui proposer son aide pour le lendemain en lui écrivant sur le premier papier venu afin qu’elle ne l’oublie pas. Machinalement, la jeune femme, le prit et lâcha un petit merci dans sa langue natale. Oui, enfin bon, l’anglais, espérait bien que sur cette courtoisie, elle se lève. Or cela ne fut pas le cas. Il sentit le pied de la jeune femme contre le siens et cela en était trop. Il veut bien être gentil et patient, mais ce n’est pas une truffe. S’apprêtait à lui souffler dans les bronches d’une manière bien moins agréable qu’avant, il fut coupé par Coralie. La réplique de celle-ci acheva de muer le regard froid de l’anglais en foudroiement sur la petite française, qui déjà faisait un signe de mains.

« Bonsoir demoiselle ! » bah elle avait réussi ce qu'elle voulait non ? Mais Alexander n'était pas du même avis. Il fut le premier à se lever, de sa prestance, avec un signe de main vers Coralie, pour qu'elle se rassoie.
« Le chaton va retourner bien sagement à la SPA » Il commença à marcher.
« Mais vous allez où ? »
« Vous chercher une caisse de transport »
« Vos bras suffiront ! » la perche était trop belle et l'homme se tourna de trois quarts avec un petit rictus presque cinglant sur les lèvres, il était affreusement séduisant comme ça
« Ils sont déjà réservés à miss Deltour voyons »

Puis, se tourna, pour passer derrière le paravent, se dirigeant vers la table de Hanz et de son copain. Son arrivée fut immédiatement vu par le grand blond qui beuga un tant soit peu, alors que ‘l'autre homme était désagréable surpris.

« Messieurs. Navré de vous déranger. Mais il serait bon, que vous rameniez prestement mademoiselle Carrier dans ses quartiers avant qu’elle ne se rende plus ridicule qu’elle n’est déjà » Il leva la main pour faire taire tout signe de protestation « C’est de votre faute si elle est ici. Sans parler des doses d’alcool ingurgité pour oublier votre triste compagnie. Alors, je vous ne le demanderait pas deux fois et s’il faut que pour obtempérer je vous donne un ordre, je serais ravi de vous rappeler ma fonction ». Il abusait que rarement de sa position, mais là, ça commençait à bien faire. Pour une fois Hanz ne fit pas le malin, il n’était pas très à l’aise.
« Ok, je vais la chercher et la ramener »
« Mais notre soirée ? »
« Plus tard, je trouve ça chelou d’être dans ce resto qu'à deux. Je préfère une soirée bière entre pote que là… j’ai l’impression d’être un string rose sur le cul d’une none !» manifestement il n’avait pas compris les sentiments de l’autre homme et ne les partageait pas. Il se leva, laissant en plan son collègue.

« On se voie demain, lut’ ».
Alexander était certain, qu’il allait se faire un nouvel ennemi, mais au contraire l’autre homme soupira un peu débiter de se sentir impuissant à avoir ce qu’il désirait. Il alla payer.
Ainsi, Alexander revenu avec Hanz. Le blond regarda Perrine, puis salua l’infirmière. « Vous êtes canon mademoiselle l’infirmière ! » savait plus comme toujours le patronyme de la dame, mais il savait qu’elle l’avait soigné de nombreuses fois. Il toisa Alexander l’air penaud.
« Je prends Perrine et j’en fais quoi déjà ? »
« Tu l’emmènes dans ses quartiers et tu lui répares ses lattes »
« Ah … mais je ne peux pas la balancer dans la flotte ? Elle est imbibée que ça va lui faire du bien de sucer Poséidon ! »
Alexander lui fit un regard évocateur, prenant sur lui pour ne pas le houspiller pour son langage.

« Moi je ne suce pas les poissons ! il y a que toi pour t’enfiler des thon ! »
« Tu parles mal Perrine … tu parles mal pour une nana de 30 cm qui n’a jamais vu de bite de sa vie quand même ! Bon allé, viens, déjà que ça me donne la gerbe de toucher une moule ! »
« Dans tes rêves connard ! »
« Fait pas ta pute, sinon je vais devoir te porter et rien que ça, ça me dégoûte »
« Pourquoi tu ne vas pas te faire enfiler par l’autre hin ?! »
« Mais tu rigoles ? Je ne veux pas me faire sauter par lui ! Tsss, tu as aucuns goûts ma gouinasse. Allez zou, bouge ton cul ! Et si tu n’es pas d’accord, ferme les yeux et imagine que je suis quelqu’un d’autre »
« Va te faire foutre ! »
« Oui, ça va être le cas, mais pas par toi »
Alexander roula, des yeux, Coralie avait un aperçut de pourquoi il ne voulait pas les avoir tous les deux.

« Bon ça suffit vous deux ! Perrine, vous êtes ridicule. » La voix impérieuse de l’anglais, fit frissonner Perrine et Hanz en même temps. La jeune femme, le toisa étrangement, puis soupira en fermant les yeux. Elle leva les bras et les jambes. Hanz, la prit dans ses énormes, bras, reposant avant l’assiette sur la table. Même si l’allemand était homo, c’est un bel homme qui ne laissait pas indifférent à cause de son corps de statue grec.

« Et en silence ! Le premier qui parle, il aura à faire à moi demain ! » Il était calme, mais le ton était parfaitement intimidant. Les deux protagonistes, partir donc. Heureusement, qu’il avait une petite intimité entre l’aquarium derrière l’homme et le paravent qui cachait la scène.

Ce fut un long soupir, qui accompagne le geste de l’homme pour se rasseoir. Il regarda son assiette avec une petite moue…il avait faim. Puis leva son regard à nouveau parfaitement maîtriser et agréable sur Coralie

« Navré de ce spectacle. On aurait dû fuir, dès le début » dit-il sur le ton de l’humour, alors qu’il hélait un serveur. Lui tendant l’assiette, pour lui demander la même chose ainsi qu’un nouveau verre. Un plat arriva quelques minutes après suivis du verre de vin.




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Mer 24 Mai - 20:19

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Alors que l'infirmière se levait déjà pour quitter le restaurant, et que l'autre petite française lui faisait un geste d'adieu de la main en lui souhaitant le bonsoir d'un air heureux, le mouvement de Coralie fut stoppé net par le geste d'Alexander. Même s'il n'avait pas dit un mot, elle avait parfaitement entendu le « Assise ! Tout de suite ! » qui ne souffrait aucune réplique et requérait une exécution immédiate. Elle se rassit, un peu penaude, comme une gamine prise en faute par le directeur de l'école pendant qu'il se levait en indiquant que quelqu'un d'autre allait devoir s'en aller.

Visiblement, Perrine était trop ivre pour prendre conscience des icebergs dont était chargée la voix d'Alexander. Au contraire, elle trouva encore le courage de le chauffer un peu plus. Coralie resta bouche bée en entendant la réponse du jeune homme. Bon, ben, elle qui se réjouissait de rendre un peu jalouse ses congénères de la cité, là, après qu'il eut déclaré à haute voix au milieu du restaurant bondé, que ses bras étaient réservée à l'infirmière, il y avait fort à parier que les couloirs de la cité aller bruisser de ragots pendant des semaines. Et pour le coup, elle se rendit compte que Perrine avait peut être raison... pendant quelques temps, il allait falloir qu'elle soit prudente pour éviter les coups bas et les mesquines marques de jalousies.

Elle soupira en regardant le jeune homme s'éloigner vers la table où les deux cavaliers de Perrine dinait tranquillement, ne semblant pas s'être aperçu de ce qui se jouait à quelques mètres d'eux. Pour le coup, elle était bien prise à son propre jeux. Elle allait en subir les désagrément sans en avoir les avantages.

Alexander ne fut pas absent très longtemps, heureusement. Coralie se sentait gênée d'être seule en présence de la petite jeune femme trop ivre. Elle en profita pour la regarder discrètement, pendant qu'elle continuait à picorer dans l'assiette d'Alexander, totalement inconsciente de l'irritation qu'elle lui avait causée. Au premier abord, elle était plutôt jolie, il était dommage que son comportement de charretier gâche sa beauté.

Il revint, accompagné du grand dadet blond. Coralie le connaissait vaguement pour l'avoir soigné plusieurs fois à l'infirmerie, mais elle aurait été bien en peine de se rappeler de son nom. Ce qu'elle se rappelait par contre s'était ses manières de gros lourd, avec le personnel masculin de l'infirmerie et son langage fleurit. Il lui en fit de nouveau la démonstration en lui adressant un compliment de son cru qui malgré la situation fit sourire la jeune femme.

Coralie n'était pas du genre bégueule, et elle en avait entendu des vertes et des pas mures pendant sa carrière, mais elle devait bien reconnaître que le fameux Hans battait tout le monde à plate couture. Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi vulgaire et au langage aussi imagé. Elle dut reconnaître qu'elle était consternée. Ceci étant dit, la petit Perrine le tenait de près à ce niveau là. Leur discussion enflammée et plus que douteuse la fit rougir autant d'irritation que de honte.

Elle dut reconnaître qu'elle fut soulagé d'entendre Alexander les rappeler à l'ordre et de voir Perrine se décider à obtempérer, laissant Hans la prendre dans ses bras pour la conduire hors du restaurant. Malgré leurs manières déplorables et leur visible mésentente, Hans la souleva avec délicatesse. Coralie trouva la vision de cet immense Apollon pourtant dans ses bras une toute petite jeune femme en robe de soirée assez touchante, et pour quelqu'un qui n'aurait pas eut à subir leur conversation de poissonnier, et qui ne connaitrait pas leurs caractères respectifs, elle pouvait même paraître romantique.

Cet interlude enfin terminé, l'anglais se rassit à la table avant de héler un serveur pour commander une nouvelle assiette avant de s'excuser.

« Oh, ne vous excusez pas ! Ça m'a rappelé ma jeunesse, quand j'allais au cirque ! Ils ont raté leur vocation, ils feraient un carton dans un spectacle de duo comique. »
répondit-elle en riant « Je peux vous assurez que pour votre séance de massage, je prendrais les mesures nécessaires pour garantir une notre intimité. » l'assura-t-elle.

Elle prit son verre et bu une gorgée de vin.

« L'avantage, c'est qu'au moins, avec vous on ne s'ennuie pas. J'avoue que c'est la soirée la plus originale qu'il m'ait été donnée de passer ! »
déclara-t-elle en riant.

Elle lança un regard aux autres dîneurs, qui maintenant que le spectacle s'intéressaient à nouveau au contenu de leurs assiettes avant d'ajouter. « Et « radio-couloir » va pouvoir jaser sans fin pendant des semaines. »

Elle se tu le temps que le serveur dépose une nouvelle assiette devant le jeune homme, ainsi qu'un verre de vin avant de reprendre.

« Et donc ? Pensez-vous que nous en ayons fini avec les psychodrames où planquez vous encore quelques clowns dans vos manches ? » demanda-t-elle.

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Jeu 25 Mai - 17:51

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La normalité ? Une douce illusion


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Pourquoi fallait-il qu'il ait toujours une écharde dans ses chaussures ? Il avait un don pour animer ses soirées de gros lourds. Son regard suivis quelques instants la progression de Hanz et de son lourd fardeau imbibé de toute sorte de boissons alcoolisé… il en venait à espérer qu'ils trébuchent et qu'ils se retrouvent à l'infirmerie tous les deux, pour s'épuiser mutuellement de leur bêtise. En toute franchise, ils étaient supportables à petite dose et séparément…quoique Hanz éprouvait rapidement la patience de l'anglais.

Il y a bien une chose qui le gêne et l'irrite prodigieusement et tant record, c'est qu'on lui fasse du rentre dedans, malgré qu'il ait dit non de nombreuses fois. Hanz était un cas désespéré et espérait-il peut-être par sa lourdeur de faire valser l'anglais de son côté.

Quand à Perrine, elle était alcoolisée, son attirance était marquée quand elle voyait l'anglais avec quelques sous-entendu humoristique mais essayait de ne pas trop se montrer lourde comme elle avait pu le faire il y plus d'un an, lors de l'éboulement de l'aile C du site alpha. Et encore là, la pauvre était éprouvée par la peur de se retrouver enterrée vivante.

Comme souvent, il s'excusa d'un comportement déplacé, même si ce ne fut pas le siens. Les mets succulents apaisaient l'irritation que ressentait l'homme. Il savait parfaitement se maîtriser pour que son visage semble être d'un calme olympien. Comme si la venue de Perrine ne l'avait nullement affecté. Coralie enchaîna très vite sur de l'humour et mine de rien c'est une technique toujours efficace pour calmer le fauve Hoffman. Même si, cela n'était pas le but premier de la demoiselle.

Il eut un petit rire discret, oui ils avaient raté une vocation sacrément cachée.

« J'espère que dans les cirques de votre enfance, les clowns ne vous apprenaient pas la richesse de la langue française au travers d'insultes aussi fleurit » dit-il sur un ton ironique en référence eu langage sacrément illustré qu'avait Hanz ou Perrine, au moins ça changeait des traditionnels « fils de pute » et autre « salope ».
« Charmante attention, mais même enfermé dans mes quartiers je serais toujours dérangé, c'est mon côté chat noir… » Alexander esquissa rictus un peu pompeux. « Mais bon me voilà assurer que ce moment n'arrivera jamais puisque pour cela vous devez gagner » Bien entendu que ce fut une provocation, sinon cela n'était pas drôle. Il y avait peut-être plus de travail sur Nathalie que John ? Il n'en savait rien, mais en tout cas, pari ou non le colonel allait recevoir des coups de pied récurrent pour remonter à la surface.

« Dommage qu’elle soit irritante par cette originalité non voulue » dit-il simplement. Ce qui l'embête et au final que sa compagne de soirée subisse les désagréments colériques des évènements et non qu’ils se passent. Alexander, se fichait bien à cet instant du regard des autres. Quoique qu’il advient, il aurait des rumeurs et vu l’esclandre, tous pouvaient se dire, qu’il n’était pas bon de venir titiller le RDA de trop près. Au final, il était rare qu’on vienne autant l’emmerder, il avait cet aspect inaccessible et distant qui en intimidait plus d’un. Or, il faut bien son lot de boulet.

« Avec pareil intervention, la pauvre Perrine va avoir une sacrée réputation. Enfin bon cela servira votre passion » Il lui fit un sourire malicieux, au moment où son plat arriva et le serveur repris le verre de vin ainsi que l’assiette usagée sans faire de commentaire. L’anglais, reprit donc son activité qu’il avait laissé en plan : manger. Coralie avait presque fini à son plus grand désarroi. Il prit une gorgée de vin, reposant le verre avec délicatesse, quand elle le questionna sur la suite. Oh non il n’espérait pas rencontrer d’autre clown, cela était quand même le pompon.

« Me semble que nous avons été suffisamment servis pour ce soir. Mais vu mon don de chat noir, je crains que je ne puisse vous promettre une quelconque quiétude. »

Il reprit son repas, discutant encore avec elle, alors qu’il finissait tout juste son plat et que la carte des gourmandises était donnée prête à offrir une autre farandole aux gourmands, la lumière s’éteignit brusquement. Seul les bougies sur les tables et autres chandelles un peu partout rendit le lieu un minima éclairé. Machinalement, Alexander, pensa à un anniversaire et tourna la tête autour de lui, pour marier l’arrivé d’un gâteau avec une flamme scintillante… cela ne fut pas le cas.
« Allons donc, il manquait plus que ça… ». Les serveurs informèrent la clientèle qu’il avait eu une coupure de courant dû à un truc tout bête, cela avait disjoncté et ils cherchaient encore la cause. Sûrement une surcharge énergétique causé par un scientifique dans son laboratoire.

Alexander comptait bien attendre quand son oreillette grésilla avec la voix de son bleu favoris dedans.
// Mr Hoffman ? Je suis désolé de vous dérangez… c’est Zelanka //
// Oui Radek ? Que voulez-vous ? //
// Moi rien, mais c’est pour vous prévenir, avant qu’on vienne vous en informer… mais notre essaie avec l’E2PZ vert sur l’énergie du compostage a échoué… on a du faire disjoncter une partie de la cité mais je ne sais pas encore quel zone //
// Le niveau 3 //
// Vous êtes certain ? //
// Absolument //
// Bon ça va c’est la zone de restauration et de loisir, ça aurait pu être pire. On est venu vous en informe déjà // Oui cela aurait pu être des zones vitales…
// Je constate juste. Combien de temps allez-vous mettre pour ce problème ? //
// Hum … je ne sais pas, il faut que je… //
// Combien de temps ? // Il est dingue qu’il faille toujours insisté avec les scientifiques pour avoir une estimation.
// 40 minutes maximum//
// Bien, merci et bon courage Radek //
// Euh merci Mr Hoffman //

Alexander soupira doucement en coupant sa radio, il ne prit même pas conscience de la beauté du lieu, encore plus agréable avec de la lumière issue de chandelle. L’anglais n’avait qu’une envie : partir avant que d’autre truc n’arrive. Il se tourna vers le serveur qui attendait.
« La coupure sera réglée d’ici 40 minutes. » Il toisa Coralie puis le serveur
« ça sera à emporter pour le désert. Et je ne veux rien merci »
« Bien monsieur »

L’anglais n’aimait pas vraiment le sucre et mangeait rarement de désert sauf peut-être des gaufres.
« Nous disons donc, pas d’autre péripéties ? Je vous proposer d’éloigner le mauvais sort dans le lieu de votre choix, ou sur un balcon pour profiter de la douceur estivale »
Elle pouvait très bien lui dire non, ce n’était pas un ordre. Si Coralie prenait un mets pour clôturer son repas, il lui fut servi dans un sac en papier marron avec un couvert pour l’emporter. Il régla par la même occasion, pis se leva à la suite de la jeune femme, pour se rendre dans le lieu établi au préalable.


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Mer 31 Mai - 11:11

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Coralie lui lança un sourire chafouin. « Mais si mais si, vous y viendrez ! » lui assura-t-elle « Et je vous promet de trouver un endroit calme et où personne ne viendra gâcher votre moment de détente »

Elle ne savait pas comment Alexander envisageait de s'y prendre pour obliger John à reprendre du poil de la bête, mais elle savait très bien comment elle elle allait s'y prendre avec Nathalie. Suivi intensif avec la psychologue, pour commencer. La jeune femme n'était pas réticente à l'idée de parler à quelqu'un, contrairement à la tête de mule qui lui servait de compagnon. Et puis elle avait un lourd sac à vider. Elle était sure qu'après, elle se sentirait mieux, et surtout que dés qu'elle aurait prit conscience qu'elle n'était pas responsable de l'état mental de John et que malgré tout, il l'aimait toujours, les choses iraient mieux toutes seules.

Alexander se montra désolée que leur soirée ait été gâchée par des évènements certes originaux, mais quelque peu dérangeant. Encore une fois elle rit.

- « Si ça avait été un rendez-vous romantique, effectivement, je pense que je me serais beaucoup moins amusée. » avoua-t-elle. « Ne vous inquiétez pas pour la petite Perrine. Je pense que sa réputation ne lui importe que peu, et puis, on a déjà vu pire sur la cité. »

Il venait de lui expliquer qu'il ne pouvait pas garantir une fin de soirée tranquille étant donné qu'il semblait attirer les ennuies, lorsque toutes les lumières du restaurant s'éteignirent. Ne laissant pour seul éclairage que la chaude lumière intime des bougies sur les tables. Coralie rit.

- « Comme c'est intime tout à coup ! Je vais finir par croire que vous me faites du charme ! » le taquina-t-elle

Bien sûr elle savait qu'il n'y était pour rien. Même si elle ne doutait pas qu'il ait le bras long, elle ne pensait pas qu'il s'étendait jusqu'à pouvoir plonger tout un restaurant dans le noir pour le plaisir d'une romantique diner aux chandelles avec une jeune femme qui n'était pas sa compagne.

Elle prit quelques bouchés de son plat et une gorgée du merveilleux nectar qu'il avait commandé pendant qu'il répondait à un appel radio. Elle comprit à demi-mot que la brusque obscurité dans laquelle ils venaient d'être plongés étaient due à une expérience mal maitrisée par les scientifiques.

Le serveur passa s'excuser pour cet incident technique indépendant de sa volonté et resta quelque peu comme deux rond de flans en entendant Alexander lui expliquer d'où venait le problème et dans combien de temps il serait réglé, avant de lui indiquer qu'ils emporteraient le dessert de la dame.

L'infirmière regarda le serveur :

- « Comme dessert, nous prendront la bouteille. »
dit-elle en désignant le vin sur la table.

- « Bien madame. » dit le serveur en s'inclinant doucement. Il emporta la bouteille pour la reboucher.

Coralie ramena son attention sur Alexander. Il était d'une beauté à couper le souffle dans l'éclairage tamisé des bougies. Elle comprenait qu'il puisse faire perdre la tête à bien des gens, hommes et femmes confondues.

« Une de nos chère « grosse tête » à mis ses doigts dans la prise ? »
demanda-t-elle en riant, pendant que le serveur revenait discrètement poser sur la table un élégant sac en papier à poignée de corde en soie.

- « Et où souhaitez vous m'emmener maintenant pour terminer notre soirée et ce délicieux nectar ?  Si je peux me permettre une suggestion, la soirée est douce, les digues sous les étoiles sont très agréables. »

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Mer 31 Mai - 19:20

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L'anglais lui lança un petit regard du même acabit que son sourire chafouin. « Ne soyez pas si certaine » cela était en train de virer au jeu de juste dire non pour le principe de le dire.
« C'est un sacré challenge, si vous réussissez cet exploit vous serez mon héroïne du jour » Cela était rare qu'ils arrivent à ne pas être dérangé, sauf peut-être la nuit quand il dort. Mais bizarrement, il devait attirer le mauvais œil, il y avait toujours une péripétie.

Après réflexion, il se disait qu'il avait déjà un peu plus d'avance sur le pari que Coralie. Comme il avait envoyé la veille John faire un suivi psy. De toute manière il ne comptait pas le lâcher, autant pour son ami que pour les responsabilités qui l'incombe avec ou sans paris. De toute façon, si John remonte la pente automatique Nathalie irait mieux et vice versa. Il y a quand même de grande chance, que les deux amants soient rétablies en même temps.

Oui, il était navré de lui imposer cela et comme souvent Coralie avait une réplique pour détendre la situation. Il se montra provoquant, réplique dite naturellement, puisque de base il aime bien jouer sur les mots et répliquait toujours aux phrases surtout comme celle-ci.

« Ou l'inverse, le but aurait été d'atteindre son objectif avec ou sans imprévu » Il est vrai que Perrine s'en fichait bien, elle avait un caractère excentrique et la cité avait son lot de personnalité assez forte. Mais bon, l'ingénieur savait très bien remettre les pendule à l'heure. « Je verrai demain en réunion si cela la affectée… en espérant qu'elle ne me mette pas une nouvelle fois ses jambes sur moi ou qu'elle me trouve accueillant comme siège » Un petit rire, elle avait été très provocante quand même. Il se souvenait qu'il avait une conférence sur le site alpha, si Perrine était là, elle viendrait en physique et non vocalement comme souvent.

Alors qu’il lui expliquait qu’il avait un don pour les ennuis, les lumières décidèrent de faire des siennes… il y avait de quoi rire surtout vu le timing. Alexander était stupéfait et se demandait bien ce qui allait lui tomber dessus pour la prochaine étape. C’est quand même incroyable ! Il prit un air de personne prit la main dans le sac « Mince, grillé » Dit-il pour lui rendre sa taquinerie avec un mouvement de tête. Enfin bon, cela commençait à être pénible comme imprévu. Au moins, il ne perdait pas son humour. Alors, que son esprit moulinait pour trouver la cause, il eut une réponse avec son appel radio… alala les scientifiques et leur légendaire main gauche. Enfin cet intermède le poussa à vouloir quitter le lieu, avant que les cuisines ne brûlent ! Cela serait possible vu le ton de cette soirée ! Au moins, elle ne s’ennuyait pas avec lui.

Il fut un peu surpris qu’elle ne désire que la bouteille comme gourmandise. Mais soit, elle était très bonne.
« Avec des verres » précisa l’homme. Boire au goulot comme un ivrogne très peu pour lui. Son regard suivit quelques minutes le serveur se demandant bien comment avait fait son compte Zelanka. Reportant son attention sur le visage éclairé par la chandelle de Coralie. Cela lui donnait une Hora un peu mystique avec ses longs cheveux bruns nuit. Il ricana aussi.
« Oui le bras à ce niveau…le Dr Zelanka à fait disjoncté une zone de la cité avec le nouvel E2PZ. Ce brave homme est malhabile par moment ou peut chanceux aussi »

Alexander se leva gracieusement, prenant le sac, sans vérifier s'il avait des verres ou non. Son regard toisa quelques instants Coralie, il semblait réfléchir. La proposition des digues était très proche de ce qu'il avait imaginé. « Cela me va très bien ».
Il régla ce qu'il avait à appuyer et juste par envie un peu gamine de sa part, il souffla la chandelle. Il adorait faire ça. Il aimait aussi les bougies, pour les effets d'ombres qu'elles apportaient et pour l'odeur parfumées qu'elles dégageaient.

Il revenu près de sa compagne de soirée, lui tendant le bras, se doutant qu'elle allait lui attraper de toute manière. Donc bon, il allait finir par avoir l'habitude à force. Ils se dirigèrent vers les digues les plus proches du restaurant. Ils ne croisèrent pas grand monde. En ouvrant la porte, un bol d'air frais se fit sentir… il y avait pensé en quittant le restaurant qu'elle risquait d'avoir froid, nous sommes en février après tout. Avant de pénétrer dehors il tourna la tête, elle n'avait pas de veste. Bon.

« Vous voulez toujours vous rentre sur les digues, ou je vous prête ma veste ? » Il lui demandait poliment, pour lui laisser le choix. L’homme se doutait qu’elle allait accepter, il retira son bras dès qu’elle eue accepté, pour se dévêtir et lui tendis la veste grise en semi lainage de costard qu’il portait. Il se retrouva en chemise blanche avec un veston gris assortis à sa veste. Alexander n’était comme beaucoup d’homme peu frileux. Mais cela dépendait du moment. Il avait souvent les extrémités froides et le corps tiède. Produisant de la chaleur qu’il prenait à garder. Mais ce fut son impression, il produisait beaucoup de chaleurs en réalité mais qui se perdait avec l’atmosphère. Après, il supportait très bien les fortes chaleurs en pull par exemple. Sa chemise était un peu plus épaisse, puisque chemise d’hiver oblige. Il ne faisait pas si froid, enfin vêtue ainsi.

Il avança donc sur la digue, la mer faisait un petit bruit de clapotis en léchant les digues de la cité. La nuit était éclairée par les étoiles et la pleine lune. Sans parler des lumières de la cité qui donnait un aspect assez agréable. Quelques instants, il se perdit dans les jeux d’ombres, se disant que cela était intéressant à traiter sur une toile.


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Jeu 1 Juin - 12:00

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La jeune femme rit quand il évoqua la maladresse du Dr Zelenka. Coralie ne pouvait qu’approuver. Le pauvre passait régulièrement à l'infirmerie pour faire soigner des bobos divers et variées. Heureusement, pour lui jamais très graves, la dernière fois, il avait trouvé le moyen de se faire une bosse à la tête en fonçant tête baissée dans une porte qui ne s'était pas ouverte. Ce genre de désagrément était le lot commun des personnalité aussi lunaires comme lui.

- « Le pauvre, il doit être dans tout ses états. Je crois que je l'entends jurer d'ici ! »


Après avoir fait rajouté des verres pour la bouteille, Alexander se leva et saisi les anses du sac la regardant d'un air songeur avant d'accepter sa proposition. Il s'éloigna pour aller régler leur repas et la jeune femme ne se priva pas pour observer ses mouvements fluides et élégants. Il bougeait comme un félin. Les hommes aussi grand que lui donne parfois une impression de maladresse et de patauderie, ce n'était pas son cas.

Il revint vers elle avant de lui offrir son bras. La jeune femme se leva et lissa sa jupe avant de glisser son bras sous le sien.

- « C'est bien vous apprenez vite. » lui souffla-t-elle à l'oreille en se hissant sur la pointe des pieds.

Ils marchèrent quelques instants dans les couloirs uniquement éclairés par les balise d'urgence donnant à l'endroit une ambiance feutrée et fantastiques. Pour un peu on s'attendait à voir apparaître au détour d'un couloir un animal fantastiques... bon, c'est vrai que dans la cité, ça pouvait effectivement arriver. Elle repensa au joli petit serpent bleu de la jeune Elia.

- « Comment va votre petite assistante ? Est-ce que son séjour au soleil du continent lui fait du bien ? » demanda-t-elle avec un petit sourire attendrit.

Coralie avait été attendrit par cette pauvre petite fille déjà bien abimé par la vie et qui s'était retrouvée au centre de la tourmente. Elle espérait que la vie simple et douce des Athosiens l'aiderait à retrouver un certain équilibre... et puis, elle espérait surtout que la Grand-Mère de Teyla la gaverait !

Arrivé à l'extrémité du couloir, Alexander ouvrit la porte donnant sur la digue et un courant d'air frais les enveloppa. Coralie frissonna légèrement. Peut-être avait-elle été un peu optimiste. Même s'il faisait relativement doux pour un mois de février, il ne faisait quand même pas un temps pour se promener la nuit en petite robe à bretelle.

Le jeune homme lui proposa de changer de lieu de balade ou de lui prêter sa veste. Elle envisagea un instant de proposer de continuer leur soirée et leur discussion dans l'ambiance feutré de la salle des écumes, mais finalement elle accepta la seconde solution.

Il lui tendit l'élégant vêtement gris et elle s'en enveloppa avec plaisir. Elle était étonnamment chaude pour sa relative finesse, et surtout encore tiède d'avoir été porté par le jeune homme. Coralie se trouva enveloppée par sa chaleur et son parfum, elle trouva l'expérience très agréable.

- « J'espère qu'aucune de vos groupies n'aura la même idée que nous. Si elles me voyaient ainsi enveloppé dans votre veste, je pense que la proximité de la mer deviendrait un danger pour moi ! » dit-elle en riant.

Elle reprit son bras pour faire quelques pas sur la digues. La porte refermée derrière eux, ils n'entendaient plus que le doux clapotis des vagues contre les murs. Au dessus d'eux, une lune bien ronde et brillante semblait les observer d'un air complice.

Coralie leva les yeux vers les flèches de la cité, observant un instant cette improbable cathédrale de verre, d'acier et de lumière avant de ramener son regard sur le visage d'Alexander. La lumière bleuté de la lune faisait ressortir les reliefs de son visage, ses pommettes hautes, ses lèvres charnues, son menton carré. Ses yeux avaient la couleur de l'argent. Elle frissonna. Oui, cet homme était vraiment très beau !

- « C'est magnifique. » murmura-t-elle.

L'infirmière sourit, et détourna le regard vers l’horizon. Elle devinait la crête des vagues, l'écume blanche brillait sous la lumière nocturne. Quand elles se brisait sur le bord de la digue, elle envoyaient une brume salée et iodée.

C'était calme et apaisant. La jeune femme se sentait bien, en sécurité, apaisée par la quiétude de l'endroit et la chaleur de la veste d'Alexander qui l'enveloppait entièrement. Elle était petite, la veste lui arrivait jusqu'au genoux, masquant entièrement l'élégante robe noire.

Elle poussa un soupir de bien-être en se laissant aller contre le bras de son cavalier, y posant sa tête en fermant les yeux. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas senti aussi bien, surtout en présence d'un homme séduisant. Elle aimait le taquiner, mais au fond, il n'y avait aucune intention sensuelle dans ses mots ou ses gestes. Elle se sentait juste bien avec lui. Elle avait l'impression de pouvoir être elle même, comme on ne peut l'être qu'avec des amis de longue dates et elle se sentait en sécurité, protégée.

- « Merci pour cette merveilleuse soirée Alexander. » chuchota-t-elle

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Jeu 1 Juin - 19:06

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien



Il est vrai qu’il l’entendait aussi hurler et psalmodier des mots incorrects dans sa langue natale. Le scientifique avait cette fâcheuse habitude, persuadé que personne ne parlait tchèque. Il avait été très surpris quand Alexander lui avait répliqué de ne pas parler aussi grossièrement dans cette même langue. Après l’anglais, avait trouvé cela hilarant de lui faire souligner qu’il connaissait les usages de cette culture. Le pauvre Zelanka ne savait plus où se mettre. Et la remarque de Coralie, donnait l’envie au RDA de reprendre sa radio pour balancer une pique à ce brave homme. Or il s’abstenu, un peu de contenance monsieur Hoffman voyons. En réponse il eut un grand sourire en accord. « Je l’entend aussi ».

Quand il revenu lui tendant son bras, son regard acier se tourna doucement vers le visage de la jeune femme qui comblait comme elle le pouvait leur écart de taille pour lui murmurer qu’il apprenait vite. Cela n’était pas surprenant, il tolérait simplement plus l’habitude qu’elle avait prise depuis le début de cette soirée. Se doutant bien qu’elle lui saisisse avec ou contre son avis. Il n’était pas du tout rapprochement, mais les tolérait par galanterie et encore. Il avait fini par accepter ce geste, juste parce qu’il appréciait un minimum Coralie. Il lui fit un fin sourire malin. Il est vrai qu’elle était bien plus petite que lui. 30 centimètres les séparaient.

Les couloirs étaient passés en mode nuits, cela donnait une ambiance feutrée assez douce. Ils ne restèrent pas longtemps silencieux, puisque la demoiselle lui demanda des nouvelles de son assistante. Elle l'avait pris en charge avec beaucoup de compassion et s'était montré protectrice envers Elia. De toute manière ce sentiment de « protection » avait tendance à se développer chez autrui quand Elia était dans le coin. Elle semblait tellement fragile, un petit oiseau tombé du nid. Sans qu'elle le veuille, elle attirait l'empathique et beaucoup la considérait comme une gosse. Pour qu'elle se change les idées, il avait demandé à la famille de Teyla pour qu'elle puisse profiter de l'air de la campagne et surtout de la bienveillance des Athosiens. Il aurait pu l'envoyer chez Torin, sauf qu'il avait eu cette proposition de cette vieille femme seule qui avait besoin de compagnie. La grand-mère de Teyla était tout indiquée pour laisser des moments de solitude à Elia tout en étant présente. Torin aurait été sans le vouloir trop oppressant. Et ça tombait bien que Coralie, lui demander des nouvelles il en avait des fraîches de ce matin.

« Elle va de mieux en mieux. Je suis satisfait qu'elle reprenne du poids grâce aux célèbres soupes de torture de la grand-mère de Teyla. Et puis, elle profite de la gentillesse des Athosiens, qui la couvent et lui font découvrir la nature avoisinante, quelques fêtes, le marché tout en respectant ses besoins de solitude. Elle va revenir en forme et revitaliser »

Il en était convaincu. Sa voix était calme comme toujours, avec une légère pointe d'affection, pour cette jeune femme, qu'il avait poussée vers le haut. Alexander est un homme pudique, il exprime que peu souvent ses sentiments en public, cela se fait dans l'intimité. Elle était courageuse mine de rien. Et malheureusement, elle fut une victime de Pete et fort heureusement elle n'avait pas eu en bonus le viol. En repensant à ça, il se dit qu'il était arrivé au bon moment, avant que le drame soit plus grave. Après, bien entendu, il aurait aimé arriver avant qu'elle se fasse fracasser…mais bon, au moins il n'était pas arrivé trop tard.

Il se fichait bien d'avoir écopé de blessure à ce moment-là. D'ailleurs, il n'y avait plus rien de visible sur son torse. Il avait bien morflé et son refus de prendre des congés, avait renforcé son mal et il avait goûté à la joie d'être shooté à la morphine et autre anti douleur pour tenir cette silhouette impeccable et imprenable. Au point, que beaucoup avait oublié qu'il avait eu le droit à son lot de coups. Sauf Erin, qui le voyait chaque soir nu, puisqu'il ne dormait pas habillé.

En lui tendant la veste encore chaude, vêtement qui faisait une seconde robe à la jeune femme, élément qui fit rire mentalement Alexander trouvant cela amusant. Ainsi, au chaud, ils purent passer sur les digues, au moins elle n’aurait pas froid et ce n’est pas avec la chaleur du vin, qu’elle allait se réchauffer entièrement. Elle lui reprit le bras, pour continuer à marcher sur les digues tout en riant suite à une petite remarque. Lui, mit ses mains dans ses poches de costard, pour qu’elles gardent un peu de chaleur. Cela le fit rire, c’est quand même incroyable qu’il soit toujours autant courtisé partout où il va, alors qu’il avait plutôt l’aspect froid et incessible. Cela devait émoustiller.

« J’irais vous repêcher, j’espère juste que mes groupies seront se tenir un minimum » dit l’homme amusé. Les digues avaient été globalement aménagé de quelques bancs, enfin fallait-il les trouver et pas certain qu’il en ait dans cette zone. « Je ne comprends pas trop cet engouement, à la limite de l’indécence…surtout quand je dis non…enfin bon » Ce fut plutôt une phrase dite comme cela, puisqu’il se questionnait dessus. Il n’attendait pas forcément une explication, cela était une constatation.

Le regard de l'homme, parcourait les ombres et les jeux de lumière, traçant mentalement quelques esquisses, il avait une envie furieuse de dessiner ce qu'il imaginait à cet instant. Adepte du noir et blanc, il utilisait que peu la couleur, ou via des touches, ou en chromatique comme certain de ses tableaux. Il avait toujours, un stylo et un petit carnet à la couverture semi rigide de couleur bleu marine. Un carnet, aux nombreuses pages crayonnés selon les envies de l'homme. Ses doigts le démangeaient. Un peu perdu dans ses réflexions et la recherche en même temps d'un endroit où s'asseoir, il ne détourna pas la tête, lors du murmure de Coralie. Oui, la cité était très belle de nuit, comme beaucoup de bâtiments, elle prenait toute sa beauté quand l'obscurité jouait avec le scintillement des lumières. Ils avaient de la chance de vivre dans un endroit aussi beau et sécuritaire maintenant qu'il avait été purgé des scélérats !

« Oui, les anciens avaient de très bon goût architecturaux » dit-il doucement, comme si parler briserait l'atmosphère calme et douce. Un brin de vent, venu les chatouiller et l'homme eu un petit frisson.

Finalement, en marchant sur la digue qui se rétrécissait légèrement, il y avait une corniche en surplomb. Ils pourraient aisément s'y asseoir les pieds dans le vide à quelques centimètres de la mer. Tout en profitant du paysage nocturne et aux loin les lumières du continent et des feux des Athosiens au loin. Il commença à les diriger vers ces lieux, quand il sentit la tête de la jeune femme se poser sur son bras en accord avec un soupir de bien-être. Involontairement, les muscles de son bras se contractèrent. Il était évident qu'étant peu porté sur le contact, qu'il réagisse et sente de la gêne le picoter. De loin, on pouvait croire à une scène romantique, or cela n'était pas le cas. Ils arrivèrent vers les bords de la digue, elle l'avait remerciée de quoi augmenter la gêne de ce grand garçon qui ne faisait nullement ses actions pour avoir des remerciements. Il esquissa un rictus et comme à chaque fois qu'il était mal à l'aise il usait de l'humour « Vous êtes bien aimable de qualifier cela ainsi… alors qu'il nous ait arrivés que des catastrophes. Mais tant mieux si vous aimez ».

Il retira son bras en douceur, pour déposer le sac sur le sol et s'accroupir en prenant place sur la digue. « Je ne vois pas de banc… ça fera l'affaire je pense » Le sol était frais sans être glaciale. Il ne se rendait pas toujours compte, qu'il pouvait être dirigiste en prévoyant le plus de choses d'avance. Il sortit la bouteille cherchant les verres pour les servirent.


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Sam 17 Juin - 16:56

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Encore une fois, la jeune femme se sentit bête quand elle le sentit se crisper sous son câlin. Il est vrai que ce genre de comportement pouvait prêter à confusion. Pour Coralie, il ne s'agissait de rien d'autre que d'une preuve d'affection. Elle était très tactile, et même si elle savait que l'anglais était loin d'apprécier ce genre de démonstration, la douceur de la soirée et leur relative intimité lui avait fait oublier son peu de disposition pour ce genre de chose.

Elle s'éloigna un peu en s'éclaircissant la gorge quand il se dégagea de son éteinte pour chercher un endroit où ils pourraient s'asseoir. Elle savait qu'elle l'avait mis mal à l'aise, même s'il ne l'avait pas remise à sa place comme elle l'aurait probablement mérité. Du coup, elle se sentait un peu mal à l'aise elle-même. Dans un geste réflexe, elle glissa les mains dans ses poches... oubliant que ce n'était justement pas les siennes. Elle sentit sous ses doigts les contours d'un carnet à couverture rigide et le sorti pour le regarder, tout en suivant Alexander vers le bord de la digue quand il s'installa sur le rebord, les pieds pendant dans le vide.

Évidement, ce qui devait arriver arriva, toute occupée à observer sa trouvaille, la jeune femme ne vit pas un interstice dans le sol. Son talon s'y coinça, la faisant trébucher. Le dernière chose qu'elle eut le temps de faire avant de se voir plonger dans l'eau de la baie fut de lancer le carnet à direction de son légitime propriétaire. Elle espéra qu'il n'avait rien de plus précieux dans les poches de sa veste.

L'eau de l'océan en février, même si le temps était clément, était loin d'être chaude. Coralie se sentit perdre son souffle quand le froid la saisie. La veste bien trop grande se gorgea d'eau, gênant ses mouvements et devenant de plus en plus lourde. Elle tenta de se raccrocher à la digue mais ne trouva pas d'aspérité. La seule chose qui la maintenait à la surface était les battements frénétiques de ses pieds, mais ils étaient de moins en poins efficace au fur et à mesure que sa robe s'enroulait autour de ses cuisse, et que la veste pesait sur ses épaules.

Elle commença à boire la tasse, une fois, puis deux... La panique commença à l'envahir, mauvaise conseillère, ses mouvements se firent de plus en plus désordonnées. Elle qui s'était toujours considérée comme une bonne nageuse découvrait un peu trop souvent ses derniers temps que c'était loin d'être le cas !

- « Au secours ! »
appela-t-elle

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Mar 20 Juin - 20:07

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La normalité ? Une douce illusion


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Il ne voulait pas lui créer de la gêne, mais le mal était fait. Lui et ça retenu assez marquée, avait entraîné ce genre de sentiment chez la demoiselle. Qu'elle soit tactile, c'est un fait, beaucoup de personnes de son entourage l'était au final et il fallait du temps à l'homme pour tolérer sans se tendre toutes les marques d'affections. Il n'y pouvait rien, c'est dans sa nature d'être aussi pudique.

Il prit place, dans le seul endroit « possible » pour s'asseoir et finir la bouteille. Il a toujours aimé les paysages de nuits, y trouvant un air reposant et calme. Un peu de mystère quand les yeux n'y voyaient plus rien. La gêne était vite passée. Coralie était derrière lui, comme en témoignait le bruit de ses escarpins sur le sol. Il ne savait pas encore, qu'elle fut plongée dans la contemplation de sa trouvaille. Il avait pris les devants, en préparant la bouteille.

Alors qu'il s'attendait à la voir arrivée et mettre son popotin sur le sol et les petons dans le vide tout comme lui, il reçut sur le torse le coin de la couverture rigide de son calepin. Il étouffa un petit « aïe », surpris et intrigué. Relevant la tête vers une petite Coralie, qui était déjà dans le vide. Il n'eut pas le temps de la rattraper que déjà elle touchait les nappes marines des ondes.

L'anglais, ne pensait pas que la phrase dite plus tôt par la demoiselle, se vérifie. Il allait donc bel et bien la repêcher. Il ne pouvait pas lui tendre le bras, il y avait une trop grande distance entre la digue et l'eau. Alors, qu'il cherchait un endroit pour la remonter, il l'entendit hurler et se noyer un peu plus. Bon, tant pis, il trouvera un moyen, quitte à nager …Tout cela s'était passé extrêmement vite et sans plus attendre, il se releva, déposant son carnet, pour plonger dans l'eau. Un beau plongeon.

Mais quelle affreuse soirée ! Il était malin de lui avoir proposé ce genre de choses. Il aurait limite dû accepter de se faire masser il y aurait eu moins de problème. L'eau était glaciale et il sentit les crocs mordant du froid, le prendre. Il remonta, nagea vers Coralie, pour la soutenir, passant un bras sous ses aisselles, la rapprochant de lui, pour qu'elle puisse se soutenir à lui, qu'importe si elle s'accroche à son coup, il était plus préférable, sinon, il aurait du mal à la soutenir, pendant qu'il nage. Elle était plus lourde qu'elle ne devrait l'être à cause, du poids de sa veste et surtout de sa robe longue qui devait se coller à ses cuisses. Sans parler que nager avec des escarpins… Il lui permit de maintenir sa tête hors de l'eau et de reprendre son souffle voir de tousser l'eau salée. Il tourna légèrement la tête vers elle.

« Vous auriez dû prendre votre maillot finalement » dit-il ironiquement, pour dédramatiser la situation.

Coralie Deltour



Au bout de quelques secondes, qui lui parurent des heures, Alexander fut près d'elle, l'attrapant par la taille pour la soutenir et lui permettre de garder la tête hors de l'eau. Cette fois, elle ne se posa pas la question de savoir si le monsieur appréciait les contacts physiques ou non, elle s'accrocha à son cou en tremblant, les yeux écarquillés de terreur.

Elle aurait bien voulu être capable de faire un trait d'esprit pour répondre à sa taquinerie, mais là, tout de suite, elle était même incapable de coordonner correctement ses mouvements. Normalement elle était bonne nageuse, mais là, avec le froid mordant de l'eau qui tétanisait ses muscles et le poids de la veste gorgé d'eau, elle savait que sans l'aide d'Alexander, elle aurait coulé à pic au fond de l'océan.

La jeune femme se contenta donc de s'accrocher de toutes ses forces, les bras presque tétanisés sur le cou de l'homme, priant pour que lui, soit meilleur nageur qu'elle.

Alexander Hoffman


Il ne se formalisa pas du contact, c’est question de vie ou de mort là. Elle tremblait avec violence dans ses bras, il agita celui-ci pour la réchauffer un peu. La peur était là et compréhensible après tout.

Alexander réajusta sa position, de son bras, pour qu’elle puisse être au mieux soutenue. Il faisait du surplace avec son bras libre et ses jambes. Son regard, n’y voyait rien dans la nuit. Il décida de nager, se mettant un peu sur le dos, pour permettre à Coralie d’être encore à l’air libre sans que cela gêne ses mouvements.

En s’approchant du rebord enfin du mur en métal, il ne pouvait pas atteindre le haut avec son bras… oui, il le savait en plongeant. Mais au cas où. Bon… il décida de longer la digue, il devait bien y avoir une passerelle ou un endroit plus petit, qui lui permettrait de se hisser. Sa bouche formait un petit nuage vaporeux dans l’air. Nager, le réchauffait, même s’il sentait les courants frais entre ses vêtements mouillés.

Coralie Deltour


Alexander resserra un peu son étreinte autour de sa taille, la frottant légèrement comme pour la réchauffer avant de se mettre à nager, la maintenant toujours pour lui permettre de garder la tête hors de l'eau. Elle voyait les volutes de bués qui s'échappait de sa bouche. Il fallait qu'ils sortent de là très vite. Leur espérance de vie dans une eau aussi froide ne serait pas très longue.

La panique de sa chute et de son début de noyade commençait à se calmer. Elle se sentait rassurée par la présence de son compagnon, elle commença à battre des pieds autant qu'elle le pouvait pour l'aider et ne pas être juste un poids mort pour lui.
« Ttttta vvveste... Tuuutu y tttiens beauooocoup ? » Demanda-t-elle en claquant des dents à cause du froid qui l'envahissait de plus en plus.

Alexander Hoffman


Coralie reprenant ses esprits et tant mieux, il ne voulait pas qu’elle frôle l’hypothermie, même s’ils risquaient chaque minute de plus dans cette eau de l’être tous les deux. Elle finit par lui parler en claquant des dents. « Beaucoup non » dit-il doucement. De toute manière, elle sera lavée et voilà. Son regard cherchait toujours, un endroit propice, pour sortir de la mer glacée.

Il nagea encore quelques mètres, quand il aperçut une sorte de plateforme. Bon, cela ne les menait pas à la digue, au pire, ils l’escaladeraient pour la rejoindre. Il fallait sortir déjà et là était la priorité. Il pressa sa nage. Arrivant près de la zone, qui était une sorte de dalle en béton flottante sur l’eau. L’anglais, lâcha Coralie, pour la prendre par la taille et d’un mouvement, la hisser sur la plateforme en bétons tout en la soutenant du mieux qu’il put qu’importe où il touchait au final. Il essaya de la pousser avec ses cuisses. Avec la lourdeur de sa veste et de ses vêtements elle aurait peut-être eu du mal. Il attendit qu’elle soit dessus en entière, tout en faisant du surplace dans l’eau.

Coralie Deltour


Elle avait envisagé de laisser la veste coulée, ainsi elle aurait été plus légère et aurait pu nager plus facilement, mais elle n'en eut pas besoin. Alexander fini par découvrir une petite plateforme. Il l'y hissa tant bien que mal. À peine sentit-elle la stabilité du béton sous son corps qu'elle se retourna, couchée sur le ventre pour tendre la main à son sauveur et l'aider à la rejoindre.

Il était lourd, mais il était plus leste qu'elle, il n'eut pas de mal à la rejoindre. Une fois tous les deux en sécurité hors de l'eau, la jeune femme se laissa tomber sur la dalle, fermant un instant les yeux pour se reposer et reprendre ses esprits.

Étendue là dans la veste d'Alexander détrempée, dans le noir, frigorifiée et les cheveux dégoulinants elle fut soudain prise d'un fou rire.
« Et tu penses encore que c'est toi le chat noir ? » demanda-t-elle entre deux gloussements nerveux

Alexander Hoffman


Alexander comptait se hisser tout seul, mais elle lui proposa sa main. Il la prise, tout en mettant une paume sur la dalle et d’un mouvement des jambes, battant l’eau froide, il se mit sur la plateforme. L’anglais, se retrouva à quatre pattes, alors que sa compagne de soirée s’allongea sur le dos. Il se sentait lourd, avec ses vêtements, sa chemise blanche se plaquant outrageusement contre son torse. Mais, c’est le lot de tous les vêtements à cet instant. Il souffla, se redressant debout, pour commencer à essorer en tordant le tissu de son pantalon sur ses jambes. Retirant ses chaussures qui faisaient baignoire avec l’eau dedans.

Les rires de Coralie, attirèrent son attention. Il pouffa un peu. « Je me demande si je ne vous aie pas contaminer aussi » Il retira sa chemise de son pantalon, pour essorer le bout, cela n’était pas très utile mais bon. Elle l’avait tutoyée cela ne le dérangeait pas le moindre du monde.

« Je me dis surtout qu’il aurait été plus simple de faire le bon que de le changer en repas » Il retira sa chemise de son pantalon, pour essorer le bout, cela n’était pas très utile mais bon.
« Je me dis que cela aurait été plus simple de faire le bon que de le changer » dit-il ironiquement. L’anglais, laissa le temps à Coralie de se reposer et lui aussi, le froid mordant et la nage alourdis était un peu fatiguant. Surtout qu’il fallait escalader ce mur de deux mètres pour rejoindre les digues. Il ne tremblait pas encore, dû à l’effort, par contre Coralie... il marcha vers elle, pour l'aider ou pour la frotter si besoin.

Coralie Deltour


Elle reprit ses esprits en l'entendant s'approcher d'elle.

« C'est sûr que ça aurait été moins risqué, et moins... glacial ! » répondit-elle en riant,
« Cette fois, tu me le dois ! Et je vais peut-être inverser les rôles ! » Déclara-t-elle

L'infirmière tenta de se redresser, mais ses tremblements étaient tels qu'elle avait du mal à coordonner ses mouvements. Elle réalisa qu'elle avait perdu ses chaussures, mais bon, d'un autre côté des escarpins à talons haut ne l'auraient pas beaucoup aidé.

Alexander Hoffman


Il s’agenouilla proche de l’infirmière, qui ne perdait pas le nord. Il ricana de plus belle.
« Ça vivifie le sang ». Alors qu’il conclut qu’il était plus simple de faire le massage que ce genre de soirée, elle lui confirma comme du. Cela le fit rire un peu. « Il est vrai que j’aurais plus de mal à ne pas te l’accorder » Bon il la tutoya aussi, cela était naturel après ce genre de péripéties. Alexander, se disait que cette soirée était quand même assez rocambolesque !

Il l’aida à se redresser en lui frotta énergiquement les bras, pour la réchauffer un peu et calmer les tremblements violents qui l’animaient. Il remarqua, qu’elle était plus petite… en baissant les yeux, elle avait perdu ses chaussures. « Ah et en plus tu fais la cendrillon. Tu m’excuseras de ne pas les sauver, elles seront un don pour les poissons ».

Il la guida jusqu’au mur en métal, pour la laisser et prendre ses chaussures les lançant au-dessus du mur. Bon 2 mètres… il faisait un 1m87 larges ! En sauta il pouvait s’accrocher et après, il ferait jouer ses muscles du bras. Fort, heureusement qu’il avait une belle forme.
« Tu te sens d’être sur mes épaules et de te tracter ? » Debout ou assise qu’importe, il pouvait la supporter sans trop de difficulté.

Coralie Deltour


« Oh, Monsieur Hoffman, quel manque de galanterie ! » le taquina-t-elle en lui donnant un petit coup d’épaule « C’était la seule paire d’escarpin que j’avais prise. Pour notre prochain dîner vous vous contenterez de mes Crocs ! »

Ils étaient au pied du mur. Au sens propre du terme. Un mur d’environ deux mètres de hauts, qui lui parut insurmontable. Heureusement que son compagnon était grand.

Elle eut une petite moue quand il lui demanda si elle se sentait de monter sur ses épaules.

« Oui, ça devrait être faisable. Par contre, je te prierais de garder les yeux dans ta poche ! Je te rappelle que je suis en jupe ! » Répondit-elle en pouffant un peu.

Elle le taquinait, elle se fichait pas mal qu’il puisse avoir un aperçu de ses sages dessous, et de toute façon, elle serait plus stable en restant assise sur ses épaules, et comme il était grand, elle parviendrait quand même à atteindre le haut du mur.

« Pour ce qui est de me tracter, je compte sur toi pour me donner un petit coup de main. » ajoute-t-elle avec un clin d’œil espiègle.

Alexander Hoffman


Lui retirer la veste, la frigorifierait d’autant plus, au moins l’eau se réchauffait avec la température de son corps. Il la frotta du mieux qu’il put, pour qu’elle gagne un peu de température. Il commençait à avoir froid avec sa chemise détrempée et le reste de ses vêtements.

« Et oui, je m’en excuse, mais je ne tiens pas à effectuer un second bain. Enfin pas dans cette eau-là » dit-il doucement en provocation. « Oh si ce n’est que cela, je peux vous en trouver une autre paire. En tout cas je suis étonné que cela ne vous vaccine pas, vu nos péripéties » Il lui fit un rictus charmant, pour la relever et la mettre sur ses deux pieds.

Il évaluait la distance se disant que cela n’allait pas être trop difficile et Coralie n’était pas bien lourde. De nouveau en pleine forme Coralie la charia sur ses dessous « Oh vous n’êtes même pas drôle » Il mima un air enfantin, pour répondre à sa boutade. Il se lâchait un peu. Il tremblotait légèrement à cause du froid mordant.

« À dire vrai cela ne me viendrait pas à l’idée » Il était bien trop galant et respectueux pour se permettre ce genre de chose. Et s’il voulait voir, il avait bien d’autre solution que de mâter de cette manière-là.

Il se mit accroupie, pour qu’elle puisse s’asseoir sur ses épaules. Cela allait être sport, avec la longue robe dégoulinante mais soit. « Non vous allez faire marcher vos petits muscles. » Il la toisa d’un air espiègle, bien entendu qu’il l’aiderait.

Coralie Deltour


Elle remarqua que le jeune homme aussi commençait à trembloter. Il fallait qu’ils retrouvent la douce chaleur de la cité rapidement, sinon ils allaient chopper la mort tous les deux. Elle rit de ses taquineries.

« Tu rigoles ? C'est la soirée la plus originale qu'il m'ait été donné de connaître... Bon, même si j'avoue que j'aurais volontiers échangé le bain dans l'eau de la digue par un bain dans la piscine chauffée. »

Il lui sourit avant de l'aider à se relever. Coralie fit la moue.
« Blague à part, dès qu'on est rentré et qu'on aura pris un bain pour se réchauffer, je veux te voir à l'infirmerie ! On va chopper la mort avec ce froid. »

Alors qu'il s'installait au pied du mur et qu'elle le taquinait sur le fait de garder ses yeux dans sa poche, il rit à nouveau avant de trouver utile de préciser que ce n'était pas son genre. Elle lui sourit

« Je le sais bien. Tu es bien trop galant pour ce genre de mesquinerie. J'avoue que j'aime autant que tu jettes un coup d'œil vers le haut du mur, quitte à apercevoir mes jambes, que de me bercer trop près du mur hein ! » Précisa-t-elle.

Une fois qu'il fut accroupi, Coralie jeta un coup d'œil à sa robe trempée qui collait à ses cuisses. D'un geste sec, elle la retroussa jusqu'à sa taille et la noua tant bien que mal pour qu'elle ne gêne pas ses mouvements. Au point où elle en était l'air de la nuit n'était pas plus froid sur ses cuisses que le tissu trempé.

Elle eut un moment d'hésitation avant d'enfourcher la nuque du bel anglais. Oui, il avait raison, c'était une soirée vraiment particulière, et elle était sûre qu'aucune femme de la cité ne pouvait se vanter d'avoir eu ce genre d'activité avec le jeune homme.

La jeune femme se mit en position, posant ses mains dans la chevelure blonde de l'anglais. Cette situation avait au moins un avantage. Elle leur permettrait de se réchauffer un peu, elle sentait déjà la chaleur du cou de l'homme à l'intérieur de ses cuisses. C'était très agréable.

Une fois installée stablement, elle s'exclama :
« Hu Dada !!! »

Alexander Hoffman


Il eut un rictus diverti, il est vrai que c'est rocambolesque comme soirée. Pour sa part, il commençait à avoir l’habitude de ne pas passer de journée « normales » sur la cité. Il a le don, pour s’enticher d’évènements ubuesques. Au moins, cela le sortait de son petit confort et de son planning bien défini dans sa tête que trop bien faite. Si elle s’amusait malgré tout sans être dégoûté, tant mieux. Au final, lui aussi était divertit et le fait qu’ils fassent autant d’humour le rendait de bonne humeur.

« Nous sommes d’accord. » Il parlait de la piscine, quitte à choisir de finir à l’eau autant que celle-ci soit un minimum chaude. Involontairement, il ne pouvait faire taire ses tremblements. Sa chemise le collait et cela en devenait pénible. Sans parler de l’eau qui ruisselait entre ses jambes. Il n’aurait eu aucun problème si cette aventure n’aurait pas été en hiver… Enfin pas certain qu’il soit pour une baignade tout bonnement à cause de son complexe. Il avait hâte de rejoindre les couloirs de la cité.

« Juste après le bain ? Dans la piscine ? » Demanda t’il pour renchérir, ils n’allaient jamais se coucher, qu’importe ce n’est pas un grand dormeur. « Je vais avoir le droit à mon auscultation personnelle finalement… c’est pratique » en référence aux propos qu’elle avait tenue au début de la soirée.

Une fois devant le mur, il ne se pria pas pour lui répondre. « Cela semble être déjà le cas » dit-il d’un ton provocant avec un sourire malicieux sur les lèvres, pour l’embêter clairement sur l’expression bercé trop près d’un mur. Il était un peu plus taquin, mais bon pas besoin de faire le guindé tout le temps, il avait de l’humour et il était loin d’avoir les neurones toujours bien en place. Et Coralie était de très bonne compagnie.

Il perçut son mouvement d’hésitation, mais ne lui fit pas part. Il resta immobile attendant qu’elle se décide. Quand, ce fut le cas, elle avait les cuisses gelées et le tissu trempé de sa robe, lui dégoulina dans le dos. Cette sensation désagréable d’avoir des perles de glaçon dans le bas du dos. Bon, elle pouvait se dire que là niveau « touche touche anglais » elle avait fait fort. Il se releva, se tenant au mur pour éviter de basculer en avant. Une fois sur ses deux pieds, ses chaussettes ne glissaient même pas sur le sol ce fut une crainte, Coralie fit de l’esprit. Il eut un petit rire, imitant le cheval. Lui qui adorait l’équitation, le voilà monture. Il eut une autre idée en tête mais il s'abstient de tomber dans le grivois.

L’infirmière était en effet, loin d’être lourde et il soupçonnait que la majorité du poids était dû à la lourdeur des vêtements. « Tu peux te tracter ? Ou je daigne faire mon super héros une nouvelle fois ? » Dit-il, fan des Marvel, il avait une multitude de références en tête. Elle avait les mains dans ses cheveux, un fin frisson parcourra sa colonne vertébral, il aimait bien les papouilles du cuir chevelue et sentir ses doigts était une sensation étrange. Il ne put s’empêcher de se dire qu’il allait se faire charrier pendant des semaines et semaines quand il raconterait cette folle soirée à Erin.


Coralie Deltour


Coralie leva un sourcil surpris quand il évoqua la possibilité d'aller prendre un bain dans la piscine pour se réchauffer. Ce n'était pas ce qu'elle avait envisagé, mais après tout, pourquoi pas ? L'eau de la piscine était toujours chaude.

« C'est une idée, mais vu le tour pris par la soirée, je craindrais qu'on s'y retrouve enfermés, qu'elle se vide brusquement, ou qu'elle soit subitement envahie de méduses... » Répondit-elle en riant. « Oui, il faut toujours avoir une infirmière avec soit ! » renchérit-elle à sa remarque sur l'auscultation.

Arrivé devant le mur, elle prit un air faussement vexé pour répondre à sa pique sur le fait d'être bercé trop près du mur.
« J'avais cru comprendre que tu étais quelqu'un de bien élevé. Ce n'est pas gentil de se moquer d'une personne mentalement déficiente ! » Dit-elle en lui tirant la langue.

Elle rit sans retenu quand le jeune homme imita un cheval. Mais la situation exigeait à présent un minimum de sérieux. Il se releva avec précaution pour ne pas la déstabiliser, une fois qu'il fut entièrement relevé, elle lâcha ses cheveux pour poser ses mains sur le rebord du mur. Vu sa position, elle atteignait juste du bout des doigts. Ce ne serait pas suffisant pour lui permettre de s'y hisser, il allait falloir qu'elle prenne un peu plus de hauteur.
« Je devrais pouvoir y arriver... mais il faudra que je te piétine un peu » répondit-elle

Elle raffermit sa prise sur le bord du mur avant de commencer à gigoter sur les épaules de l'anglais, essayant quand même de ne pas rendre les choses trop douloureuses pour Alexander. Heureusement qu'elle était souple, elle finit par arriver à poser ses pieds sur les épaules de l'anglais. Elle prit quelques secondes pour s'accoutumer à cette position quelque peu instable avant de se lever très lentement et de se pencher un peu vers le mur. Elle réussit à poser les coudes sur le haut du mur. Tirant sur ses bras et en prenant une légère impulsion sur les épaules de son échelle vivante, elle arriva à basculer son buste sur le mur.
Quelques battements de pieds et contorsions plus tard, elle était sur la digue.

Alexander Hoffman


Il n’avait fait que rebondir sur ses propos d’avant concernant la piscine. Il ricana une nouvelle fois, il est vrai que vu leur chance, ils pourraient se retrouver avec un requin ou autre éléments farfelus.

« Ça irait bien avec le thème de cette soirée ubuesque » conclut-il avant de passer aux choses sérieuses. Il lui aurait bien dit une infirmière dans sa poche, mais cela aurait pu être prit sur sa taille, alors que ce ne fut nullement le cas de ses propos.

Il pouffa une nouvelle fois, quand elle confirma son état mental. « Aucune moquerie, juste une constatation ma chère ».

Elle lui indiqua qu’il fallait qu'elle se mette debout pour attendre le rebord sans soucis.
« Fait donc. Après l’accessoire de mode je serais un tapis » dit-il ironiquement. Quand, elle se tortilla pour se mettre debout, il essaya de l’aider en lui assurant une prise avec ses mains, si elle avait besoin, ou en lui tenant les jambes. Machinalement, il para en levant ses membres, au cas où elle basculerait en arrière. Qu’elle lui fasse mal ou non, cela ne lui posait pas de problème, il ne lui dirait pas. Sa tête se baissa regardant le sol, attendant qu’elle fasse son travail. Quand elle se retrouva les pieds dans le vide, il se recula, pour la réceptionner si elle venait à ne pas réussir à se tracter. Par chance, elle n’échoua pas et elle se retrouva sur la terre ferme, enfin la digue.

Dès qu’elle fut éloignée du bord, il se recula de quelque pas, pour prendre de l’élan et sauter et s'accrocher au bord, et se tracter. Remerciant son entraînement quotidien, il n’avait rien à envier aux militaires sur certaines choses. Il se hissa avec élégance, pour se redresser et prendre ses chaussures qu’il avait balancées plus tôt. Les remettants. Il regarda Coralie

« Ça va ? ». Dès qu’il eut une réponse de la jeune femme, il se mit à longer les digues, pour revenir au point de départ et récupérer son carnet qui avait échoué sur le sol ainsi que le sachet avec la bouteille.

« Merci pour le carnet » il se doutait qu’elle avait dû le sentir et par curiosité le sortir.... Étant curieux il ne pouvait lui en porter ombrage. Alexander se demanda si son stylo était encore dans la poche intérieure de sa veste.

Coralie Deltour


La jeune femme resta allongée sur le sol, le temps qu’il la rejoigne d’un mouvement élégant et gracieux.

« Ce n’est pas possible d’être aussi leste, t’es croisé avec un chat ou quoi ? » lui demanda-t-elle en le regardant se relever avec grâce pendant qu’elle était en mode limace, tant au niveau de l’aspect physique que de la flaque humide qui s’étalait autour d’elle. « Aussi bien que possible au vu des circonstances » répondit-elle quand il s’enquit de son état.

Elle se releva et le suivi sur la digue, prenant soin de rester aussi loin du bord que possible, elle n’avait pas envie de retenter la baignade ce soir, même si sans ses escarpins aux talons outrageusement hauts, les risques étaient quand même bien moindres.

Penser à ses chaussure lui fit penser à l’aspect général qu’elle devait avoir… ses cheveux mouillés lui retombaient devant les yeux en bouclettes folles, elle devait ressembler à un panda, n’ayant pas envisagé de se baigner, elle avait mis du mascara. Elle réalisa qu’elle avait oublié de rabaisser sa robe. Heureusement qu’il n’y avait pas de témoins, parce que là, on pouvait dire qu’elle était tout sauf à son avantage. D’un geste sec, elle défit le nœud qu’elle avait fait à sa robe pour la retenir sur ses hanches. Elle eut un peu de mal à défaire le tissu mouillé et qui s’était resserré pendant ses gesticulations.

Alexander se baissa pour récupérer son carnet, la remerciant d’avoir réussi à épargner l’objet.
« La curiosité n’a pas que de mauvais côtés. » répondit-elle en riant.

Se rappelant qu’il lui avait montré un magnifique stylo qu’il gardait dans la poche de sa veste, elle s’inquiéta de savoir s’il n’avait pas rejoint ses chaussures au fond de l’océan. Tâtant la veste, elle sentit la forme de l’objet et fut soulagé.

« Par contre, tu ne pourras plus signer d’autographes pendant quelques temps… Ton stylo va avoir besoin d’un bon séchage.” ajouta-t-elle. Elle fronça le nez dans une petite grimace ennuyée. « Je suis désolée. J’espère qu’il ne sera pas endommagé par ce bref séjour dans l’eau. »

Une rafale de vent la glaça jusqu’aux os, elle fut reprise de tremblement.
« Je crois que nous devrions rentrer, on va chopper la mort si on reste là ! »

Alexander Hoffman


Dès qu’il fut sur la digue Coralie lui fit une petite remarque, qui lui arracha un rictus au coin. Oui, parfois, avec son élégance naturelle en toute circonstance on pouvait se poser la question. Machinalement son regard se dévia sur la lune.
« Dommage que cela ne soit pas la pleine lune, tu aurais eu ta réponse » dit-il sur un ton mystérieux. Elle était en train de faire un concours d’étoile de mer, quand elle lui répondit sur son état. Il hocha la tête, dès qu’ils seront au chaud cela irait bien mieux.

Il avait froid, mais à force de rester là, il ne sentait plus les morsures du froid. Par contre, il n’avait qu’une hâte de retirer ses fringues et de se mettre sous une douche brûlante. En retrouvant leurs affaires, il fut ravi que son précieux carnet ne soit pas à l’eau. Faut dire, que cela n’aurait pas été si grave, mais il y tenait et les dessins qui vont avec. Le carnet était composé de divers paysages, d’animaux fantastique, de portraits, comme ceux d’Erin (il en avait plusieurs, témoignant que la jeune femme, n’avait pas du posés, puisqu’il avait été fait de tête ou sur le vi) un d’Elia, de Yaya, de Tairis, d’un croquis de la naissance des deux tigrions dont il était la « marraine », du campement Tairis, de Vilma, de tout ce qu’il rencontrait… mais globalement il y avait une récurrence.

Tenant son carnet en main, il tourna la tête vers la demoiselle, qui lui confirmait qu’il y avait toujours son stylo. « L’eau de mer à du l’abimer, je verrai bien. Enfin ce n’est pas bien grave, il est plus préférable d’avoir ça comme dommage que la perte d’une infirmière » cela aurait été une mort très con. Le vent se fit sentir et il frissonna de pied en cape. « Oui, je ne tiens pas à être cloué au lit » enfin, pas par la maladie.

Ils rejoignirent les couloirs chauffés. Un soupir de bien être quand le souffle chaud se fit sur son visage. Il tourna la tête vers Coralie, maintenant que la lumière était présente. Elle avait les yeux panda, la chevelue emmêlé et sa robe la plaquait dans toutes ses formes. Il ne devait pas être mieux, avec son pantalon et sa chemise sûrement translucide.

« On va espérer de croiser personne » oui, car là ça serait le pompon, de quoi ils avaient l’air ? Déjà que le mec de la radio surveillance devait jubiler de voir un haut responsable dans cette situation. Il commença à marcher en direction des quartiers. En tout cas, cette soirée allait être marqué au fer rouge, en éparant qu’ils ne chopent pas une pneumonie.

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Mer 21 Juin - 11:24

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Coralie poussa un soupir de soulagement en regagnant les couloirs de la cité, elle eut l'impression de rentrer dans un four après le froid de l'eau de l'océan. Elle ôta la veste et la mis sur son bras pour laisser la chaleur de la cité lui réchauffer les bras.

Elle ne put qu''abonder dans son sens quand il souhaita qu'ils ne rencontre personnes pendant qu'ils regagnait leurs pénates. Encore, lui, il restait très séduisant avant sa chemise blanche trempée devenue translucide et plaqué à son torse. L'élégance naturelle de l'anglais était telle que Coralie était sure que même habillé d'un pagne, on l'imaginerait facilement entrain de boire le thé avec la reine d’Angleterre.

Par contre, elle... Elle sursauta en croisant son reflet dans une porte vitrée. Ces cheveux trempés pendait dans son dos comme des queues de rats. Sa robe collait à son corps d'une façon qu'elle trouvait extrêmement vulgaire. Ses yeux étaient rouges, irrités par le sel de l'océan, et cerné du noir de son mascara qui avait coulé, il avait d'ailleurs coulé sur ses joues jusqu'à son menton. Elle ressemblait à une vrai sorcière.

- « Oui, j'espère qu'on ne croisera personne, être vue en compagnie d'une sorcière telle que moi pourrait être mauvais pour ta réputation. On pourrait penser que tu as des goûts particuliers ! »
répondit-elle en riant.

Quelques instant plus tard, ils arrivaient dans au niveau des quartiers d'habitation. Alexander la raccompagna jusqu'à sa porte.

- « Tu veux rentrer quelques minutes, histoire de boire quelque chose de chaud ? »
demanda-t-elle

« Je ne veux pas te déranger plus. Autant que tu aille te réchauffer au plus vite » Dit-il poliment
 
 - « Tu ne me déranges pas, mais oui, toi aussi il faut que tu ailles te changer et te réchauffer. N'oublie pas de passer me voir à l'infirmerie ! »

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour lui faire un bisou en lui souhaitant une bonne soirée.

« Il faudra qu'on se refasse une soirée ensemble, en espérant que ça sera plus calme ! Et n'oublie pas que je t'attends pour un massage ! »

Il hocha la tête, oui il valait mieux qu’il rentre au plus vite, il avait froid et il était dégoulinant dans ses fringues. Les quartiers de Coralie allaient être une piscine.

« D’accord, demain je suppose ? »


"Oui, ce sera parfait."

Il fut surpris du baiser sur la joue, mais ne lui fit aucune remarque.

« Quand tu veux » Dit-il avant de ricaner, elle n’avait pas oubliée, sous le coup de l’eau. « Si tu es sage. Bonne soirée »

Coralie ricana.

"Je suis toujours sage !" répondit-elle en lui tendant sa veste

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Mer 21 Juin - 19:15

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La normalité ? Une douce illusion


CHRONOLOGIE : 21 FÉVRIER SUITE D’UNE JOURNÉE NORMALE ==> ICI le lien


L'air chaud des couloirs firent le plus grand bien. Il espérait ne pas avoir mal à la gorge demain, puisque qu'il avait une réunion au milieu de l'après-midi. Cela aurait été des plus désagréables pour l'homme, de devenir aphone. Enfin bon, cela serait un moindre mal, la soirée aurait pu être plus dramatique, par la noyade de l'infirmière. Naturellement, il l'accompagna jusqu'à ses quartiers où de cette même nature elle lui proposa de prendre quelque chose de chaud. Cela aurait été une bonne idée, si l'homme n'était pas trempé jusqu'aux os et que surtout qu'il avait grand hâte d'être sous une douche bouillante.

Il refusa poliment et fut un tantinet surprit qu'elle veuille remette ça et il en fut ravi. Après tout, même si cela avait été un peu sport en fin de soirée, ils avaient bien ri, bien loin des « soirées » que pouvaient passée les autres gens. L'ennuis n'avait pas pointé son nez et pour cause tout semblait s'enchaîner facilement avec des imprévus chaque heure plus gros.
« Nous verrons alors » conclu t’il sur la tirade qu’elle était soi-disant sage.

Après un chaste baissé sur sa joue, Coralie rentra dans ses quartiers. Décidément, elle était sacrément tactile, bien trop pour cet homme, qui la laissa cependant faire. La norme « tactile » semblait courante ici, vu le nombre de fois qu'il se faisait toucher. Entre John et Isia notamment, il avait dû prendre sur lui. À force de vivre ici, il finirait bien par s'y faire. Enfin bon, il ne savait pas bien pourquoi il avait écopé d'un baiser, mais soit, il y avait plus désagréable comme rapprochement. Même si quelques frissons de gêne le parcouru une nouvelle fois. Que voulez-vous on ne change pas un homme.

Il repartie en direction de ses quartiers n'y croisant personne et fort heureusement. Dès qu'il franchit le pas de ses quartiers, il fut accueilli par son chat qui roucoula avec une forme de joie non dissimulé. Il n'y avait personne d'autre, ne s'attendant pas forcément à voir Erin, puisqu'elle était avec Isia sûrement en soirée. Après, elle avait pu venir le rejoindre, mais cela n'était pas encore le cas. Et tant mieux, il ne se voyait pas lui raconter à l'instant « t » pourquoi, il était mouillé. La priorité était à cette douce langoureuse qui ne faisait que l'appeler tel une ondine ! et il ne se pria pas pour satisfaire cette envie, se sentant bien sous l'onde chaude. Le corps détendu et las, il s'essuya d'une serviette avant de rejoindre son lit et sombrer pour une fois rapidement dans ses draps.


END 21/06/2017

©Pando

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