Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

[INTRIGUE] Briser la glace Acte 2

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 4 - Quartiers du Personnel
Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 21 Fév - 16:45

Karola Frei
Jour 6 - 2h15

Allongée dans son lit, Karola passa une heure à se tourner et se retourner dedans. Elle qui avait espéré pouvoir s’endormir rapidement, c’était raté. En même temps, les nombreux évènements éprouvants de la journée n’étaient pas vraiment propices à cela. Entre l’annonce de Weir, son coup d’éclat dans les cellules, le recadrage avec Alexander et Erin puis enfin le déboulement de la psy dans son bureau, on ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas été mise à rude épreuve aujourd’hui. C’est pour ça qu’elle avait voulu s’enfermer dans son bureau l’après-midi, pour se calmer, reprendre pleine possession de ses moyens et éviter de céder à la colère voire même à la rage. Elle savait qu’elle était surveillée de près et elle savait aussi qu’elle voulait boucler cette enquête. Il fallait donc qu’elle se maîtrise. Pour ça, le calme de son bureau était parfait. Enfin ça l’était jusqu’à ce qu’Evelyn débarque sur ses grands chevaux et veuille absolument la psychanalyser.

Karola s’était montrée aussi fermée qu’une huître et n’avait absolument rien dit à la psychologue qui avait fini par se retrouver le bec dans l’eau. Le fait est que, Karola n’avait pas forcément quelque chose contre elle mais elle n’avait aucunement envie de revenir sur tout ce qui lui était arrivé. Pas maintenant alors qu’elle devait être pleinement concentrée et efficace dans son travail. Et puis, elle avait horreur qu’on la force à parler. Tout ce qu’elle voulait c’était être seule et qu’on lui fiche un peu la paix avec tout ça. De toute façon, elle s’en sortait très bien toute seule puisqu’elle parvenait à ne pas y penser et à refouler loin dans son inconscient les images, souvenirs, bribes de paroles dont elle était souvent accablée dans la journée. Elle était passée maîtresse dans l’art de contrôler ses pensées mais aussi dans celui de se mentir à elle-même puisqu’elle considérait ne pas avoir vraiment besoin d’aide. En tout cas, elle fut soulagée que la psychologue quitte son bureau. Elle passa le restant de la journée à alterner les périodes de travail et de relaxation.
Vers 23h45, se sentant parfaitement bien et détendue, elle avait quitté son bureau, accompagnée de son ombre et avait voulu se rendre aux labos pour consulter quelques résultats liés à l’enquête. Sauf que contre toute attente et sans qu’elle ne comprenne pourquoi, lorsqu’ils approchèrent de leur destination, elle fut soudain prise d’une fulgurante crise de panique et d’angoisse qui l’empêcha de poursuivre son but. Il fallut (encore une fois) l’intervention du lieutenant Ross pour la calmer et la ramener dans ses quartiers, un peu déboussolée.

Aussi, pour tous ses évènements et parce que son cerveau avait visiblement décidé de se rebeller, Karola était présentement en pleine insomnie et même les somnifères prescrit par Isia n’y firent pas grand-chose. A 2h00 du matin, alors qu’elle en était réduite à observer le plafond de sa chambre, résignée, abandonnant l’idée d’une bonne nuit de sommeil. Elle avait beau essayer de fermer les yeux, à chaque fois elle était assaillie d’images dont elle aurait voulu ne jamais se rappeler. Finalement, tous ses efforts pour essayer de contrôler son inconscient n’avait servi absolument à rien et au bout d’un moment elle dut s’y résoudre, il ne lui restait qu’une seule solution pour parvenir à y mettre fin.

Poussant un profond soupir, elle se leva et quitta ses quartiers. Elle manqua de percuter un McArty à moitié en train de dormir lorsqu’elle arriva dans le couloir.

- Major, mais..qu’est ce qui se passe ?

Un peu déboussolé, le pauvre homme secoua la tête et constata que Karola ne l’avait même pas écouté et partait déjà dans une direction. Il lui courut alors après pour l’arrêter.

- Où allez-vous Major ? Vous ne pouvez pas quitter vos quartiers comme ça , on m’a demandé de..

- Taisez-vous Caporal, vous allez réveiller tout le monde.

La coupa Karola qui n’avait nullement envie de parler à Jimmy. Elle avait de la chance d’être tombé sur lui, avec un Ross ou un Lawson sur les talons, elle aurait dû s’expliquer et aurait bien eu du mal à se défaire d’eux. C’est donc en silence et rougissant que McArty suivit sa supérieure dans les couloirs de la cité pour se rendre à un endroit bien précis. 10 minutes plus tard, Karola s’arrêta devant une porte. Elle hésita quelques secondes, se demandant si c’était une bonne idée puis finalement, son poing vint tout seule à la rencontre de la porte et toqua trois fois. Après avoir attendu une, puis deux minutes, elle s’apprêtait à frappe à nouveau mais finalement, les portes coulissèrent, permettant à la militaire de dire à son vis-à-vis.

- Je dois vous parler Docteur.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mar 21 Fév - 17:26

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

La journée a été longue. Longue parce qu'à part des dossiers, je n'ai rien eu à faire et longue parce que j'ai passé mon temps à repenser à ce qu'il s'était passé avec le Major Frei un peu plus tôt dans la journée. Je n'aime pas quand les entretiens se passent comme ça et là, ce fiasco, je ne peux même pas l'appeler entretien puisqu'il n'y en a pas eu. J'ai plus parlé qu'elle et je lui ai même dis des choses personnelles. Je crois qu'en venant ici je n'ai pas choisi la simplicité. J'ai déjà travaillé avec des militaires mais ici, niveau obstination et mauvaise tête, ils sont les champions. C'est donc agacée et énervée que je retourne à mes quartiers avec de quoi manger. Je crois que je m'endors sur les coups de minuit et demi après avoir planché sur quelques dossiers et fais un peu de lecture. D'ailleurs je me suis même endormie avec mon livre puisque lorsque j'ouvre les yeux après avoir entendu des coups frappés à ma porte, je constate qu'il est posé sur le bord du lit et que j'ai toujours mes lunettes de vue sur le nez. Il me faut quelques secondes avant de comprendre que les coups qu'on donne sont bien réels et que je ne suis pas en plein rêve. Pour une fois que je dormais bien... J'enfile une veste par dessus mon tee shirt et j’enfile un pantalon de sport par dessus mon short de pyjama. Je ne sais même pas quelle heure il est avec tout ça. J'étouffe un bâillement alors que la porte de mes quartiers s'ouvre et je tombe des nues quand je me rend compte que j'ai devant moi le Major Frei en personne. Déjà grandement étonnée de la voir ici devant mes quartiers, je le suis encore plus quand elle me dit qu'elle doit me parler. Bien il y a du progrès, tout n'est pas perdu. Je m'efface pour la laisser entrer.

- Allez y, entrez.

Encore légèrement endormie, je vais m'asseoir sur le canapé au fond de la pièce et j'observe la militaire quelques secondes. Quelque chose semble la perturbée. J'espère vraiment qu'elle va prendre la bonne décision maintenant.

- Que puis-je faire pour vous Major ?

Je la laisse prendre ses aises, s'installer là où elle le souhaite et j'attend de voir ce qu'elle va me dire. Je sais qu'elle est loin d'être stupide et que même si elle se croit forte mentalement, il y a certaines choses qu'on ne peut pas contrôler, notamment toutes les réminiscences d'un viol...



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 21 Fév - 21:19

Karola Frei
C'est une Evelyn tombée du lit qui lui ouvrit, pas étonnant vue l'heure. Il est vrai que Karola n'avait pas vraiment réfléchit en sortant de ses quartiers et en se dirigeant vers les siens. Il ne lui était pas venu à l'idée que la psychologue pouvait être profondément endormie...Cependant, elle l’accueillie aimablement et ne la renvoya pas dans se recoucher. En même temps, la pauvre psy qui avait été sèchement mise à la porte tout à l'heure voyait là une brèche dans le mur dressé par Karola et il valait mieux pour elle s'y engouffrer maintenant au risque de ne plus en avoir l'occasion avant longtemps.

La militaire entra dans les quartiers de la psychologue, doucement baignés de lumière. N'étant pas d'une nature curieuse, elle ne laissa pas ses yeux traîner dans tous les coins et se contenta de la suivre vers le fond de la pièce. Elle s'installa dans un petit canapé. Karola sentait émaner des quartiers de la psychologue une espèce d'ambiance, d'atmosphère sereine qui mettait bien à l'aise. Cependant, plus Karola y réfléchissait et plus elle se disait qu'elle n'aurait jamais dû venir ici, que c'était une erreur. Malgré le fait qu'Evelyn l'ait invitée à s'asseoir, Karola était restée debout et la fixait dans les yeux. Immobile, elle laissa s'écouler une, puis deux minutes, cherchant visiblement quoi dire ou quoi faire avant de finalement lui répondre.

- Je suis désolée, je viens de me rendre compte de l'heure tardive. Je n'aurais pas dû venir vous déranger.

Puis elle se détourna d'elle afin de quitter les lieux et retourner dans ses quartiers.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mer 22 Fév - 15:38

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

La jeune femme vient s'installer sur le canapé, avec moi. Son regard est fuyant et je comprend de suite qu'elle vient de vivre quelque chose qui lui a tout fait remonter. Je croise les jambes et j'attend, j'attend qu'elle daigne enfin pendre la parole, qu'elle me dise enfin ce qu'il y a et ce qu'il s'est passé. Quand elle ouvre finalement la bouche pour prendre la parole, je ne peux pas m'empêcher de froncer les sourcils. Forcément, en la voyant arriver ici à une heure aussi tardive, je m'attendais surtout à ce qu'elle se décide enfin à parler et non pas qu'elle me dise qu'elle est désolée, qu'elle n'avait pas vu l'heure et qu'elle n'a pas envie de déranger. Okay, là cette fois c'est bon, je dis stop. Je me lève du canapé et je me met devant elle tout en la fixant droit dans les yeux pour qu'elle comprenne que je ne suis pas là pour m'amuser et encore moins pour me faire réveiller à cette heure là et pour rien. Les bras croisés sur la poitrine, d'une voix sèche, je lui exprime le fond de ma pensée.

- Ecoutez moi bien Major. Je pense être quelqu'un d'assez patient et qui tolère pas mal de choses. Qu'on vienne me réveiller en plein milieu de la nuit passe encore mais qu'on vienne me réveiller en me disant qu'on a besoin de parler et qu'au final on me sorte qu'on a pas envie de me déranger, excusez moi Major pour ce que je vais vous dire, mais c'est se foutre de la gueule du monde.

Je n'ai pas tendance à m'énerver facilement, mais là, la militaire joue avec mes nerfs depuis que je l'ai vue et ça commence à me courir lentement mais sûrement. Agacée je me dirige vers la porte de mes quartiers et je tape un code sur le commutateur avant de me tourner vers Frei qui est toujours sur le canapé.

- Vous êtes coincée ici avec moi et que ça vous plaise ou pas, vous allez devoir parler c'est clair ?

Encore quelque chose qui n'est pas dans mes habitudes. Mais bon finalement, je vais peut être changer de méthode puisque la gentillesse ne fonctionne clairement pas avec tout ces militaires stupides et bornés. La force c'est tout ce qu'ils connaissent alors que je crois qu'à partir de maintenant, je vais montrer un peu plus les dents. Ça évitera peut être qu'on me manque de respect et qu'on me croit naïve et stupide.



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mer 22 Fév - 18:58

Karola Frei
S'il y avait une chose à laquelle Karola ne s'attendait pas c'était bien à se faire parler de la sorte par la psychologue. Cependant, elle ne pouvait lui en tenir rigueur puisqu'elle avait tout à fait raison. Karola se montrait sacrément culottée d'oser venir la déranger en pleine nuit pour finalement lui fausser compagnie aussitôt arrivée. La jeune femme la regarda fixement avec des yeux ronds pendant quelques secondes avant de baisser la tête. Elle avait voulu venir ici et elle en avait besoin, il fallait à présent qu'elle assume et qu'elle soit courageuse. Après tout n'était-elle pas le major Karola Frei ? Si des Geniis, des Wraiths ou même encore la CIS ne lui faisait pas peur, alors pourquoi serait-elle effrayée par une psychologue ? Et puis en tant que cheffe militaire elle se devait de montrer l'exemple, après tout, si ce qu'elle avait subi était arrivé à l'un de ses subordonnés, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à l'envoyer voir quelqu'un pour guérir rapidement.

N'ayant pas vraiment le choix, prise au piège depuis qu'Evelyn avait bloqué sa porte, Karola se résigna. Assise sur le canapé, elle se reprit et releva la tête pour regarder son vis à vis plus déterminée que jamais à avoir son entretien. La doctoresse sembla se radoucir en comprenant qu'enfin Karola allait coopérer et vint se rassoir sur son canapé. La militaire croisa les jambes et posa ses mains dessus histoire de garder pleine possession de ses moyens et de ne pas se les triturer.

- Je ne sais pas trop par quoi commencer...

Avoua t-elle en prenant soin d'éviter le regard de la psychologue. Elle fixait un point droit devant elle, ainsi il était plus facile pour elle de garder le contrôle des choses. Elle marqua une pause et essaya de démêler ses pensées pour voir ce qu'elle pourrait bien raconter. Et puis elle se rappela ce pourquoi elle était venue jusqu'ici, ce pourquoi elle n'avait pas réussi à dormir cette nuit.

- Tout à l'heure dans les couloirs, près des labos..Il s'est passé quelque chose. Quelque chose dont je ne suis pas fière.

Nouvelle pause pour trouver ses mots et aussi pour cacher la gêne que cet épisode avait engendré.

- Je...j'ai fait une crise d'angoisse devant le sergent Lawson et le lieutenant Ross. Je n'ai pas réussi à l'empêcher..

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 14:27

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

Remettre les gens à leur place ce n'est pas quelque chose que je fais souvent et encore moins avec des patients. Au contraire, j'ai plutôt tendance à me laisser faire et me faire piétiner mais là, je crois que le manque de sommeil m'a aidée à m'imposer et de toute évidence, Frei ne s'attendait pas à ce que je lui réponde de la sorte. Moi même j'en suis surprise en fait. Assise dans le canapé non loin de la jeune femme, je ne la quitte pas des yeux pour bien lui faire comprendre qu'ici elle est chez moi et que si elle veut sortir de cette chambre, il va falloir qu'elle parle et rapidement. Heureusement, mon petit coup de gueule semble avoir eu l'effet escompté et la jeune femme ouvre enfin la bouche. Je la laisse prendre son temps, je me contente juste de l'observer. Elle est sur ses gardes, ça se voit, ça se sent et je comprend. C'est compliqué d'aborder ses faiblesses avec une personne qu'on ne connait pas.

Elle fuit mon regard mais je ne baisse pas les yeux. Je continue de l'observer même si je sais que ça ne doit pas l'aider à se mettre plus à l'aise. Elle se contente uniquement de fixer un point devant elle. Le menton posé sur mes genoux, j'écoute avec soin ce qu'elle me dit. Une crise d'angoisse... Rien de grave en soit, mais elle a sûrement l'impression que pour le moment, ce genre d'épisode est insurmontable pour elle. D'ailleurs rien que d'en parler, ses mains tremblent sans même qu'elle ne s'en rende compte. Je me pince les lèvres et c'est sur un ton beaucoup plus calme et apaisant que je lui répond.

- Major, ces crises d'angoisse ne sont pas des choses que l'on peut empêcher...

Devant son air légèrement paniqué, je m'empresse cependant de rajouter.

- On ne peut pas les empêcher mais avec le temps, vous allez apprendre à les contrôler, à leur faire comprendre que ce ne sont pas elles qui vont guider votre vie. Puis dans quelques temps, elles disparaîtrons complètement de votre vie...

Je laisse échapper un soupir avant de poursuivre.

- Je ne vous cache pas que ça ne va pas être rapide et simple Major. Il va y avoir du travail et comme je vous l'ai dis un peu plus tôt, je suis là pour vous aider à faire ce travail convenablement.

Je marque une pause, elle a peut être envie de parler. Je n'ai pas son dossier près de moi, mais de mémoire, je me souviens que Isia l'a mise sous traitement pour lui permettre de dormir. Moi qui ne suis pas vraiment fan de ce genre d'options, j'ai envie de proposer autre chose au Major. Mais avant, j'ai envie qu'elle parle plus, qu'elle vide littéralement son sac. Sans un mot, d'un simple geste de la tête, je lui fais comprendre que si elle veut parler, je suis prête à l'écouter.



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Jeu 23 Fév - 15:56

Karola Frei
Karola risqua un coup d'oeil vers Evelyn lorsque celle-ci pris la parole pour tenter de la rassurer. Certes, elle le savait que les crises de panique ça ne prévenait pas et que c'était difficilement contrôlable. Cependant, pour sa part, il était extrêmement rare qu'elle en fasse, à vrai dire elle comptait en années ce qui la séparait de la dernière. Cela avait eu lieu en 2006, peu après le fiasco de sa mission lors de l'opération Médusa en Afghanistan. Depuis, elle avait réussi à dominer ses émotions et à faire en sorte de toujours garder le contrôle. A croire que tout ce temps passé a travailler sur elle n'avait servi à rien ou au contraire qu'elle était arrivé à un point de non retour et c'est certainement cette perspective qui lui faisait le plus peur.

Assise à une distance qu'elle juge assez respectable de la psychologue, c'est à dire au bout du canapé, à son opposé, Karola secoua la tête. A la fois par rapport au fait qu'elle a du mal à attendre que ce sera long et compliqué mais aussi parce qu'elle a l'impression qu'Evelyn n'a pas saisi ce qu'elle a voulu lui faire comprendre. En même temps, comment lui en vouloir alors que ses propos n'ont pas été directs et clairs et que surtout, dans un sens, il lui est difficile à admettre ce qui lui est arrivé. Captant le signe d'Eve l'incitant à parler, la militaire ne prend pas la parole tout de suite. Non seulement elle cherche ses mots mais aussi le courage de prononcer ce qu'elle s'apprête à dire. C'est d'une voix plus basse, proche de la confession qu'elle finit par lâcher en la regardant dans les yeux cette fois-ci :

- Vous ne comprenez pas. Je suis officier, je ne peux pas me permettre un tel comportement devant mes subordonnés. La cité est déjà pratiquement au courant de ce qui m'est arrivé grâce Dr Weir. Comment mes hommes vont-ils me voir s'ils apprennent que je me mets à pleurer comme un bébé dès que je marche dans un couloir en pleine nuit ? Vous connaissez ma réputation, comment suis-je censée les diriger alors qu'à présent elle est entachée ?

Ses derniers mots étaient légèrement emprunts de colère, d'ailleurs, ses poings s'étaient refermés sur ses genoux et elle attendait vivement de voir quelle réponse la psychologue allait pourvoir apporter à tout cela.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 17:32

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

Je ne comprend pas ? Tiens voilà encore autre chose... Je ne dis rien, je la laisse continuer. Elle est lancée alors autant ne pas l'interrompre. Forcément, ce qu'elle me dit, j'aurais du m'y attendre. Je sais qu'elle est officier et que pour elle, pour les militaires et dans ce monde là, elle n'a pas le droit de faiblir, de se comporter comme une petite fille qui a peur. Seulement voilà, avant d'être officier et militaire, elle est aussi humaine et ça, c'est la base de tout. Si déjà, elle a du mal à se voir en tant que tel, le travail risque d'être long et compliqué pour elle. La militaire, malgré son fort caractère vient de m'avouer involontairement qu'elle a peur du regard des autres, peur d'être jugée sur ce qu'elle a vécu et sur ses réactions face à ce traumatisme. Je grimace, le menton toujours posé sur mes genoux. J'ai toujours eu du mal à comprendre le mode de fonctionnement de ces gens et là, je suis encore un peu plus dépassée par tout ça. Je passe une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière et avec un petit sourire, je prend la parole.

- Major, j'ai le plaisir de vous annoncer que vous êtes humaine. Vous les militaires vous avez toujours tendance à oublier ce détail qui a pourtant une très grande importance...

Je change de position et m’assois en tailleur, tournée vers la jeune femme qui m'observe elle aussi.

- Ecoutez, je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, j'ai déjà travaillé avec des militaires et vous avez tous ce même point commun, la peur du lâcher prise. C'est normal d'avoir envie de pleurer comme une petite fille, c'est naturel surtout après ce que vous venez de vivre.

Mon ton se durcit un peu et je continue.

- Cessez de croire que votre réputation est entachée Major. En quoi le serait-elle ? Parce que vous avez été victime d'un viol ? Vous croyez vos hommes stupides au point de ne plus vous faire confiance ? Au point de vous trouver ridicule ? Vous n'êtes en rien responsable de ce qu'il vous est arrivé et ça tant que vous ne l'aurez pas compris, rien n'ira en s'arrangeant...



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Jeu 23 Fév - 22:30

Karola Frei
Contrairement à ce qu’Evelyn semblait croire, Karola savait pertinemment qu’elle était un être humain. En tant que soldat ayant vu de nombreuses personnes périr sous ses yeux ou de sa main, elle ne le savait que trop bien. Cependant, il était vrai que Karola avait un peu trop tendance à vouloir réprimer son côté humain, ou en tout cas ce côté humain qu’elle considérait comme étant faible. Et puis contrairement à ce que tout le monde pouvait penser, Karola savait faire preuve d’humanisme, c’était d’ailleurs une des qualités dont elle se reposait souvent dans sa façon de commander. Elle n’avait jamais eu l’intention de devenir une cheffe tyrannique et autoritaire, bien au contraire, c’était contraire à ses valeurs et à ses croyances. Il y avait seulement des émotions, des sentiments dont elle préférait se passer parce qu’elle les jugeait inutiles voire même dangereuses.

Après avoir changé de position alors que Karola tenait toujours la sienne, assise droite, sans s’appuyer sur le dossier du divan, Evelyn mentionna le « problème » des militaires à lâcher-prise. C’était vrai également mais comment leur en vouloir alors qu’ils vivaient, mangeaient et respiraient rigueur à longueur de temps ? Certains parvenaient très bien à lâcher prise cependant et de différentes manières. Mais Karola n’en ressentait pas fatalement le besoin.

Et puis la psychologue prononça des mots qui firent froncer les sourcils à Karola. Qu’entendait-elle par il est « normal d’avoir envie de pleurer comme une petite fille » ? Si Karola avait pleurer ce n’était certainement pas parce qu’elle en avait eu envie, ça lui était venu comme ça sans qu’elle parvienne à se contrôler. Ce n’était pas du tout son genre de « pleurer comme une petite fille » pas même après ce qui lui était arrivé. Cela la vexa un peu d’entendre de tels propos, elle se sentait jugée. Bien sûr ce n’était pas le cas mais sa fierté avait tellement pris un coup que le moindre petit mot de travers la vexait.

La psy ne s’arrêta pas là, adoptant un ton un peu moins avenant, elle aborda ce que finalement Karola essayait d’éviter depuis tout à l’heure, la véritable raison de cet entretien. Bien qu’elle tente de se contenir depuis le début, la jeune femme ne put s’empêcher de se lever d’un bon en entendant les mots d’Evelyn. Elle se détourna d’elle, ne lui présentant plus que son dos et croisa les bras. Elle resta cependant sur place, elle savait qu’elle était bloquée de toute façon même si elle ne cachait pas que l’envie de partir d’ici était désormais plus forte que jamais. Karola détestait être contrainte à faire des choses. Elle pinça les lèvres et laissa s’écouler quelques secondes avant de répondre à Evelyn toujours dos à elle. Elle venait de lui dire qu’elle n’était pas responsable de ce qui lui était arrivé et pourtant…

- J’aurais pu éviter tout ça. Si je m’étais rendue compte avant que quelque chose n’allait pas dans nos rangs…

Elle décroisa les bras pour les laisser tomber, ses poings se refermèrent et de nouveau elle sentit la colère l’envahir.

- Et surtout, j’aurais dû réussir à me défendre, j’aurais dû les empêcher de me…toucher.

Karola était en colère, contre elle-même mais aussi contre les deux militaires qui avaient réussi à lui faire du mal et c’était surtout cette colère qu’elle avait du mal à gérer.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Ven 24 Fév - 15:10

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

Je n'ai pas bougé tout le temps où j'ai parlé. Mes mots semblent avoir eu l'effet désiré sur la Major et assez vite, je vois qu'elle commence à bouillir. Je ne suis pas une sadique, voir les autres souffrir ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse, surtout suite à ce genre de traumatisme. Mais il faut toujours un électrochoc pour pouvoir partir sur quelque chose et là, Frei vient de l'avoir. Elle se croit coupable de ne pas avoir déceler tout ça chez les coupables, mais encore une fois, elle se trompe. Toujours assise en tailleur sur le canapé, je ne la quitte pas des yeux alors que Karola, elle, s'est levée d'un bond du canapé, prête à fuir.

- Faites moi confiance Major, ce genre de comportement est très difficile à repérer... Et à moins que la personne faute, il vous est impossible de deviner que c'est un violeur...

La militaire me tourne le dos, je ne vois pas son visage, ni ses réactions. Tant pis, j'ai l'habitude. Les bras croisés, immobile, je la sens qui monte en pression. Ses bras tombent le long de son corps et ses poings se serrent ce qui n'augure pas quelque chose de bon. Je fais une grimace, prête à agir si il le faut, en espérant qu'elle ne va pas vouloir tout casser... A mon tour, sans rien dire, je finis par me lever du canapé. Cependant, je reste toujours dans son dos car je sais qu'elle aura sûrement plus de facilité à parler si elle ne me voit pas. Je grimace lorsqu'elle dit qu'elle aurait du savoir se défendre. Je croise les bras sur ma poitrine et je fronce les sourcils quelques secondes avant de lui demander.

- Combien étaient-ils Major ?

Cette question va certainement l'énerver un peu plus, j'espère juste qu'elle ne va pas la braquer.

- Vous n'êtes pas une machine... Et face à ce genre de personne, décidé à blesser, il n'y a pas grand chose à faire pour les en empêcher...

Mes mots me ramènent à mes souvenirs douloureux. Je me souviens des coups que j'avais beau donner pour qu'il arrête de me toucher mais rien n'y faisait. C'était comme si sa force était décuplée et rien ne pouvait l'arrêter. Moi, il ne me restait plus qu'à prier pour que quelqu'un me vienne en aide... C'était mal seule défense. Je sais que de part sa formation, la militaire a des bases solides pour se défendre mais il faut aussi qu'elle comprenne qu'elle ne peut pas toujours tout contrôler...



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Ven 24 Fév - 18:33

Karola Frei
Une fois de plus, Evelyn tenta de rassurer Karola en la dédouanant de toute responsabilité. Certes elle ne pouvait pas tout savoir et si en plus les plaintes et éventuels rapports avaient été étouffés par quelqu'un de haut placé dans la hiérarchie alors effectivement, il devenait difficile de pouvoir avoir la main sur les informations. Pour cela, Karola en voulait à Woolsey et Harris qui avaient salis la réputation déjà peu reluisante des militaires. Elle en voulait aussi à ceux qui tiraient les ficelles derrière, ceux qui s'étaient servis de ses collègues comme du vulgaires pantins pour mener à bien leur projet. Elle ignorait encore quel grand ponte était derrière tout ça, mais une chose était sûre, elle se ferait un plaisir de les arrêter. Quant à Nelson et Armstrong, ses deux agresseurs, elle n'en pensait pas moins et regrettait de ne pas avoir pu les arrêter elle-même.

Plus Karola ruminait ces choses dans sa tête et plus sa colère l'animait et plus l'envie de se venger revenait au triple galop. Les poings toujours serrés, de plus en plus même, elle commençait même à trembler légèrement. La militaire était connue pour savoir garder son sang froid, cependant ce n'était pas une ressource dont elle disposait de manière illimitée et on pouvait dire que ces derniers jours elle n'avait fait que trop preuve de sang froid. Elle se rendait bien compte de son état et aussi qu'elle était sous les yeux d'Evelyn et elle ne voulait surtout pas lui donner de quoi lui refuser son retour sur le terrain et son billet vers Alpha. Alors elle ferma les yeux, pris une grande inspiration pour essayer de faire baisser la pression.

Seulement, derrière elle, la psychologue qui ne la voyait que de deux, continuait de lui parler. Lui demandant combien avaient été ses assaillants, peut être pour lui dire qu'à deux contre une les chances de se défendre n'étaient pas équitables. Evelyn ne faisait que son travail et voulait certainement bien faire mais ses paroles et les réminiscences que ses questions invoquaient dans son esprit, eurent tout l'effet contraire et au bout d'un moment ses nerfs lâchèrent. Se retournant vivement vers la psychologue, les sourcils froncés et le visage emprunt de colère, elle ne put s'empêcher de lui crier dessus bien que l'intention première n'était pas cela.

- Ça suffit, taisez-vous ! Vous ne savez pas de quoi vous parlez !

Elle se sentait comme un hérisson contraint de sortir ses piques face à la menace qui ici n'était autre que la psychologue. Puis, ce rendant compte de son énormité parce qu'Evelyn lui avait confié plus tôt qu'elle aussi avait été violentée par son ex-mari, elle recula d'un pas et abandonna son masque d'animosité avant de retourner s'asseoir sur le divan, toute penaude et souffla entre ses lèvres.

- Désolée, je ne voulais pas...

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Sam 25 Fév - 16:59

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

J'explique au Major qu'il faut qu'elle arrête de s'en vouloir de la sorte, j'essaye de lui faire comprendre qu'elle n'a rien à se reprocher et qu'elle arrête de penser que ses hommes vont la trouver ridicule et qu'à présent, elle n'aura plus de crédit auprès d'eux. Je lui dis qu'elle n'est pas toute seule, qu'elle aura toujours du monde pour la soutenir et que j'en fais partie. J'ai envie qu'elle comprenne qu'il ne faut pas qu'elle fasse les mêmes erreurs que moi... Elle reste silencieuse, me tourne toujours le dos et alors que je commence à baisser les bras, à me dire que finalement ce n'est peut être pas encore le moment pour parler de tout ça, la militaire se tourne vers moi, le visage crispé et emplit de colère. Ses traits sont tirés et elle se met à m'hurler dessus sans trop que je comprenne le pourquoi du comment de cette réaction. Ses mots viennent m'assommer et c'est à mon tour de serrer les poings. Mon visage s'est assombri, j'ai clairement envie de lui dire d'aller se faire voir, de quitter ma chambre sur le champ parce qu'elle vient de dépasser les bornes avec ce qu'elle vient de me lâcher en pleine figure. Mais je ne peux pas lui dire tout ça... Même si j'en meurs d'envie ce n'est tout simplement pas professionnel...

Heureusement pour elle, Frei vient sûrement de se rendre compte de ce qu'elle vient de dire puisqu'elle finit par se calmer et fait même un pas en arrière. Je reste silencieuse, je ne la quitte pas des yeux. Je la suis du regard alors qu'elle retourne prendre place sur le canapé. Il me faut quelques secondes avant de totalement me calmer et à mon tour, je retourne m'asseoir, tout en prenant soin de mettre une certaine distance entre elle et moi. Elle s'excuse, me dit qu'elle ne voulait pas. Je ne dis rien, laissant quelques secondes s'écouler avant de lui répondre.

- Ne me redites plus jamais ça...

Rien de plus, rien de moins. Je frotte mes yeux et je m'enfonce un peu plus dans le sofa avant de reprendre.

- Je suis là pour vous aider. J'accepte de servir de défouloir mais il y a une certaine limite... Si vous voulez me hurler dessus, c'est votre choix, mais plus jamais vous ne me dites que je ne sais pas de quoi je parle c'est clair ?

Ma voix est calme, il n'y a pas un mot plus haut que l'autre. Il y a encore quelques temps j'aurais sûrement explosé mais maintenant c'est différent. Je passe une main sur mon front et je finis par lui dire.

- Si vous voulez qu'on vous sorte de là, il va falloir y mettre du vôtre Major. Je ne peux pas tout faire à votre place, est-ce que vous en avez conscience ? Il faut que vous me fassiez confiance même si je sais que pour le moment, vous êtes encore loin de le faire..



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Sam 25 Fév - 22:06

Karola Frei
Son coup de sang passé, Karola se retrouve assise sur le divan, calme. Sans jeter un regard à la psy elle peut sentir que ses paroles ont fait mouche. Elle pouvait sentir son aura de colère qui était parfaitement légitime. Bien évidemment, ça n'avait pas été son but de la blesser et/ou de raviver de douloureux souvenirs. Elle avait simplement perdu son sang froid et s'en était pris à la seule personne qu'elle avait eu sous la main. Il était rare que Karola perde ainsi sa maîtrise d'elle-même et à vrai dire c'était toujours quelque chose qu'elle redoutait car elle ignorait quelles pouvaient être ses réactions. Et si elle avait frappé la psychologue ? Aussitôt, à cette pensée, elle s'en voulu profondément d'être allée si loin mais elle avait été poussée dans ses retranchements et comme Evelyn le lui avait rappelé et comme elle pouvait parfois le regretter, Karola n'était pas une machine...

Après la remontrance de la psychologue qui venait de la rejoindre à nouveau sur le canapé, Karola hocha doucement la tête en écoutant ses paroles. L'espace d'un instant, la militaire avait pensé que peut-être parce qu'elle se montrait trop réticente et à présent carrément agressive, la doctoresse refuserait de poursuivre cet entretien avec elle voire même de continuer à l'avoir comme patiente. Mais il n'en fut rien, et aussi surprenant que cela puisse paraître, Karola fut soulagée de l'entendre l'inciter à avoir confiance en elle et à donner de sa personne. C'était comme si depuis qu'elle lui avait crié dessus, quelque chose avait changé, elle se sentait moins réticente à coopérer. Comme si le fait d'avoir perdu son calme avait fait tomber ses barrières et l'avait rendue plus encline à lâcher-prise.

Finalement, Evelyn avait gagné, elle était parvenue à faire abdiquer le major. Ramenant ses jambes contre sa poitrine, Karola poussa un profond soupir. Elle détestait la position dans laquelle elle se trouvait, elle n'avait guère l'habitude de se retrouver ainsi acculée mais au fond d'elle, elle savait qu'elle avait besoin d'aide, qu'elle avait besoin de parler. Alors, elle utilisa la précédente question de la psy comme prétexte pour commencer à se confier.

- Ils étaient deux...Armstrong et Nelson. Deux soldats avec qui je n'avais jamais eu de soucis auparavant. J'ai essayé de les repousser autant que possible mais, ils avaient un zat..Ils l'ont utilisé sur moi avec qu'Armstrong ne...Enfin vous savez.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Dim 26 Fév - 15:18

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

Heureusement, la major est une personne plutôt intelligente et elle comprend assez vite qu'elle a dépassé les bornes. Elle a quand même réussi à me faire sortir de mes gonds deux fois, chose qui pourtant est assez rare étant donné que je suis quelqu'un de plutôt patient en général. Silencieuse, je l'observe alors qu'elle vient reprendre sa place sur le sofa. Finalement, Karola a enfin compris que je suis là pour l'aider et que je ne cherche pas à lui faire du mal. Je n'ai pas envie de creuser dans sa tête, de mettre des choses secrètes à nu. Ce n'est pas ça que je veux... Là maintenant, je cherche juste à la mettre sur la bonne voie, celle de la guérison. Je sais que ce n'est pas facile pour elle, elle va devoir revivre tout de cette agression et ce n'est pas ce qu'on veut quand on sort d'un traumatisme de ce genre. Je me souviens de cette période... L'après... Je me souviens aussi de toute la colère que je ressentais et de cette envie monstre de lui faire payer ce qu'il m'avait fait... Je me souviens même de cette envie de tuer que je ressentais. Seulement voilà, même si la haine envers ses agresseurs est complètement légitime, il ne faut pas qu'elle lui cède, il ne faut pas qu'elle bascule de ce côté là... ni qu'elle se mette à leur niveau.

Rien que le fait de venir se remettre sur le sofa, non loin de moi, a un petit goût de victoire. Karola ne s'en rend peut-être pas compte mais de par ce geste, elle me fait clairement comprendre qu'elle accepte mon aide et surtout, qu'elle a envie de m'aider à l'aider. Elle ramène ses jambes sous son menton et pousse un soupir et se mit à parler. Brièvement, elle me raconte ce qu'il s'est passé, qui lui a fait ça... Je frémis en l'entendant me dire qu'ils étaient d'eux et je ne peux pas m'empêcher de serrer les dents. Je lui adresse un sourire rassurant et quelques paroles pour qu'elle comprenne que tout va bien, qu'elle a pris la bonne décision.

- Je sais que vous en doutez pour le moment, mais en parler va vous aider...

Je me tourne vers elle.

- Avant qu'on continue, je veux que vous sachiez que vous allez passer par toutes les émotions possibles... C'est normal et c'est long, très long...

Je me racle la gorge avant de continuer, ma main se posant délicatement sur son avant bras.

- Je veux que vous me fassiez une promesse Major... Je veux que dés que ça ne va pas, qu'importe ce que vous ressentirez, la peur, la colère etc... Je veux que vous veniez me voir de suite, je ne veux pas que vous laissiez traîner... d'accord ?

Je sais que je lui en demande beaucoup, je sais que ce n'est pas simple, mais il faut qu'elle comprenne que sans ça, on ne va pas y arriver... Je lui adresse un signe de tête pour lui faire comprendre que si elle le souhaite, elle peut reprendre la parole. Je suis prête à l'entendre, à entendre tout ce qu'elle a à me dire.



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] Briser la glace  Acte 2  1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Dim 26 Fév - 21:07

Karola Frei
A présent que l’orage était passé, Karola se sentait vide. Vidée de toutes émotions, qu’elles soient positives mais c’était plutôt rare en ce moment, ou négative. Elle était également partagée entre deux sentiments, le soulagement d’être venue ici parler à Evelyn même si c’était à une heure indécente et celui de la culpabilité. Elle s’en voulait d’avoir cédé si facilement. Ça avait l’une des choses les plus difficiles à faire et elle n’hésitait pas à mettre ça sur le même plan que le fait d’avoir eu à tuer des êtres humains. C’est dire l’effort surhumain que cela avait nécessité.

Lorsqu’Evelyn lui révéla qu’au cours de la thérapie elle passera par toutes les émotions, elle ne peut s’empêcher de pincer les lèvres. Elle avait passé tellement de temps, d’années à essayer de réprimer, refouler, contrôler certaines de ses réactions, ses émotions et voilà que maintenant à cause d’actes commis par de tierces personnes, elle allait être contraire de voir tout ce travail réduit en poussière. Cela raviva son envie de se venger, de leur faire payer. Sentiment qui s’envola aussitôt que la main de la psychologue se posa avec douceur sur son avant-bras. Karola tressaillit de ce contact auquel elle ne s’attendait pas mais elle ne bougea pas, venant de la psychologue cela n’avait absolument rien de menaçant, bien au contraire. Elle jeta un coup d’œil à sa main avant de la regarder elle dans les yeux, pendant qu’elle lui formula sa demande. Puis elle hocha la tête.

- Très bien, j’essayerais.

Ce fut sa seule réponse, elle ne pouvait pas lui promettre quelque chose qu’elle n’était pas sûre de tenir, c’était loin d’être son genre. Elle aurait très bien pu le faire mais alors elle aurait été contrainte d’aller la voir lorsqu’effectivement elle n’aurait pas été bien ou pire encore, elle aurait dû manquer à se parole de ne pas y avoir été alors qu’elle l’avait promis. La jeune femme avait bien des défauts mais manquer à son devoir ou sa parole n’en faisait pas partie.

Assise à côté d’elle, silencieuse, Evelyn semblait à présent attendre quelque chose d’elle, qu’elle se livre. Prenant son courage à deux mains, Karola s’enfonça dans le dossier du divan avant de baisser la tête et de faire quelque chose qui relevait du miracle chez elle.

- Je ne me reconnais plus Docteur. Je me sens comme une pauvre chose fragile, d’ailleurs je vois bien que vous pensez tous la même chose. Le regard de mes hommes a changé, je suis couvée 24h/24 par le Sergent Lawson. Je n’arrive plus à me contrôler, j’ai planifié l’assassinat d’Armstrong, j’ai même failli l’abattre de sang-froid parce que je pensais que c'était tout ce qu'il méritait… Comment suis-je censée réussir à me regarder de nouveau dans un miroir après tout ça ?

C’était un peu confus mais c’était présentement ce qui lui trottait dans la tête et ce qui la préoccupait le plus.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 2 Mar - 14:53

avatar


Briser la glace / Acte 2
Karola & Evelyn

Je souris lorsque Frei me fait savoir qu'elle va "essayer" de venir me voir dés que ça ne va pas. Elle n'a pas promis, mais savoir qu'elle va faire un effort me rassure. La jeune femme a envie de s'en sortir, ça se voit et même si elle a du mal à vider tout ce qu'elle a sur le coeur, rien que me dire qu'elle va essayer est un grand pas en avant. Silencieuse j'attend qu'elle me parle, qu'elle me dise tout ce qui lui passe par la tête, qu'elle crache le morceau. La militaire finit par changer de posture, je la laisse s'installer comme elle le souhaite, pour qu'elle se sente plus à l'aise et j'attend. C'est la tête baissée qu'elle finit par prendre la parole et par me dire ce qu'elle ressent. Je grimace, je me mordille les lèvres.

Sans la quitter des yeux, je l'écoute parler, je prend note dans ma tête de toutes les informations qu'elle me donne. Quand elle avoue avoir planifié l'assassinat d'un des types, j'ai la curieuse impression de me revoir quelques années en arrière. La vengeance était le sentiment principal qui m'animait à cette époque. Je mourrais d'envie de lui faire payer son geste au centuple. A chaque fois qu'il me violait, à chaque fois que je sentais son haleine emplit d'alcool sur mon visage, je mourrais d'envie de le voir mort, de le voir se vider de son sang... Puis il a finit par être arrêté et j'ai finalement compris que si j'avais cédé aux tentations, je ne serais sûrement pas là actuellement... Je laisse échapper un soupir et sans retirer ma main posée sur son bras, je prend la parole.

- Je sais que vous en doutez pour le moment, mais en parler va vous aider...

Je me tourne vers elle.

- Pourquoi auriez vous du mal à vous regarder dans un miroir ? Parce que vous avez planifié son assassinat ? Sachez que j'ai moi aussi eu des envies de meurtres sur mon ex mari... Je sais que vous avez soif de vengeance, je sais que vous voulez leur faire payer ce qu'ils vous ont fait, mais ce n'est pas la bonne solution Major...

Je sais que ça va être dur pour elle d'entendre tout ça, mais je poursuis tout de même.

- Les tuer serait leur rendre un trop grand service... Ils seraient lavés, ils ne seraient plus regardés comme des violeurs... Si vous passez à l'acte, c'est vous qui allez avoir des soucis et vous avez envie d'être radiée, de rentrer sur Terre ? Je ne pense pas.

Je me pince les lèvres et je prend une inspiration avant de terminer, un petit sourire timide sur les lèvres.

- Vos hommes n'ont pas un regard différent sur vous... Ils vous respectent toujours autant, mais ils ont du mal à accepter ce qu'il vous est arrivé... Quand à Lawson, il ne cherche pas à vous couver, il a juste le devoir de couvrir vos arrières....

*et de vous empêcher de faire une grosse bêtise....* Je baisse les yeux en pensant ces quelques mots. Encore une fois ça me renvoie à mon passé et à ce que j'ai pu faire pour tenter d'échapper à tout ce mal-être qui me rongeait...



© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 1

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum