Attention, ça pique !

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Dim 12 Juin - 23:45

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Il était un peu près 15h lorsqu’enfin elle termina de vider le dernier carton qui contenait toutes ses affaires. Celui-ci était particulier car elle y avait entreposé toutes ses affaires de bureau. En effet, récemment arrivée sur Atlantis, Vicroria avait embarqué dans quelques cartons ses affaires et notamment celles dont elle avait besoin pour travailler. On lui avait annoncé qu’elle travaillerait en laboratoire avec d’autres collègues médecins et qu’elle disposerait d’un petit endroit qui lui ferait office de bureau. C’était dans cette pièce qu’elle se trouvait et elle l'avait remplie avec ses effets personnels. Des fleurs, son ordinateur portable et des photos, tout simplement. C’était sobre mais elle cela lui suffisait, de toute façon une fois plongée dans son travail, son environnement n’aurait plus d’importance pour elle.

Après avoir aménagé son petit espace, elle se rendit au laboratoire. Elle fut contrainte de demander son chemin à plusieurs atlantes car la cité était tellement immense que même son sens de l’orientation si parfait d’habitude était perturbé. Après avoir déambulé 15 min dans les couloirs elle finit par atteindre sa destination. Les laboratoires de la cité n’avaient visiblement rien à envier à ceux de la Terre, ici elle travaillerait très certainement dans les meilleures conditions. Elle se présenta aux personnes présentes à ce moment-là et le chef du labo l’accaparat pendant quelques minutes afin de lui faire une présentation en bonne et due forme. A la fin de son petit discours il lui annonça qu’elle commencerait demain et dans le vif du sujet. Il l’avait assigné à une mission sur le continent, selon lui cela l’aiderait à se mettre directement dans le bain. Même si Victoria aurait préféré prendre d’abord ses marques sur la cité, elle ne protesta pas et accepta cette tâche. Il l’informa qu’elle n’irait pas seule et qu’elle serait accompagnée par un militaire, un certain Caporal David Kyle. Cela ne l’a rassura pas, car qui disait présence d’un militaire voulait très certainement dire danger. Cependant, on lui garantit qu’elle ne risquerait rien sur le continent.

Le lendemain, elle consulta sa boîte mail qui contenait un message de son chef lui réexpliquant le but de sa mission du jour et les consignes à suivre. Elle devrait se rendre sur le bout de terre de la planète pour aller y cueillir certaines plantes nécessaires à la fabrication de médicaments. Les stocks commençaient à s’épuiser et il fallait donc les renflouer. Préparant ses affaires, elle fut prête à l’heure. Le mail disait bien que le vaisseau qui les transporteraient elle et son garde du corps, décollerait à 11h précises. Encore une fois, il lui fallut demander sa route pour trouver l’entrée du hangar à jumpers. Pendant quelques secondes, elle resta immobile sur le pas de la porte, la pièce était immense et une dizaine de vaisseaux spatiaux y stationnaient. Reprenant ses esprits elle repéra un garde et se dirigea vers lui.

-Bonjour, je suis le docteur Wilde, je dois me rendre sur le continent avec le caporal Kyle, je crois.

L’homme, au visage fermé et l’air pas très commode lui fit un signe de la tête pour lui indiquer le jumper qui lui servirait de véhicule. Elle le remercia sans trop s’attarder et rejoint le vaisseau. Elle le contourna et jeta un œil à l’intérieur pour constater que son coéquipier du jour n’était toujours pas arrivé. Alors plutôt que de faire une bêtise pour son premier jour de travail, elle préféra rester à l’entrée du sas et d’étudier attentivement l’intérieur de loin en attendant que le militaire n’arrive.

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Lun 13 Juin - 15:27

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Il avait enfin passé tous les entretiens, tous les examens, qui lui permettaient d’être apte au service. Cela signifiait qu’il avait été affecté à certaines tâches et pouvait participer aux entraînements au tir moyenne et longue distance organisés plusieurs fois par semaine sur le continent. Le premier, où il ferait la connaissance des autres tireurs –certainement lors d’une compétition où chacun montrerait qui a la plus grosse-, était prévu pour le lendemain. Le programme du jour était une mission d’escorte qui visait davantage à lui faire prendre l’air et à découvrir Lantia qu’à réellement protéger quelqu’un d’éventuelles menaces. Il fallait être honnête, jouer les baby-sitters pour protéger une scientifique des abeilles –s’il en existait dans cette galaxie !-, cela ne l’enchantait guère mais cela avait-il au moins le mérite de le faire quitter les couloirs exigus de la Cité.

Le soldat s’était préparé sérieusement, comme à l’accoutumé, et s’était coiffé d’une casquette et laissait pendre à son cou ses lunettes de soleil. Puis il était passé à l’armurerie pour prendre un Beretta et P90, peu à l’aise à l’idée de s’essayer avec du matériel extraterrestre en condition réelle. Des gourdes d’eau, des rations, le tout chargé dans un sac dos et le voilà qui était parti pour rejoindre le hangar non sans chercher son chemin dans ce dédale de couloirs aussi identiques les uns que les autres. Heureusement, il arriva juste avant l’horaire défini par la chaîne de commandement et il découvrit en vrai les vaisseaux Anciens qui les guideraient lors de différentes missions, incluant celle du jour. Les photos n’étaient pas flatteuses mais à la vue des engins, l’impression qu’il avait eue en les découvrant se confirmant : ils étaient vraiment moches. Efficaces, peut-être, mais assurément moches.
Un 1ère Classe le salua et lui indiqua de le suivre vers l’un des appareils. Le soldat piloterait l’engin et les y déposerait puis reviendrait les chercher plus tard. Il opina du chef alors que la soute de l’appareil s’ouvrait devant la jeune femme qu’il était chargé d’escorter. Affublée de caisses et d’un sac à dos déjà bien rempli, il n’eut aucun mal à l’identifier, d’autant qu’elle arborait la couleur jaune du personnel médical.

David s’avança vers cette femme aux cheveux bruns et tendit machinalement sa main pour la saluer en la dévisageant, elle et ses grands yeux clairs.

- David Kyle, c’est moi qui veille sur vous aujourd’hui.

Elle se présenta à son tour en tant que « Docteur Wilde » et ils chargèrent ensemble une première caisse en se saisissant chacun d’une poignée à l’intérieur du Jumper. Il en fut de même pour les quelques suivantes et il lui demanda alors si elle n’avait rien oublié. Elle contrôla une dernière fois et David ordonna au soldat de décoller. Il prit place à l’arrière, assis face à la jeune femme et entreprit de contrôler une dernière fois ses armes. Cela lui prit quelques instants avant qu’il ne reporte son attention sur le Dr Wilde.

- Je préfère vous prévenir, ce sera ma première fois sur Lantia, du coup, c’est moi qui vous suivrai.

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Lun 13 Juin - 22:34

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Elle consulta sa montre distraitement et constata qu’en fait elle était en avance et que donc c’était pour cela qu’elle ne voyait pas encore la personne qui l’accompagnerait. En revanche, un autre soldat était arrivé entre temps et lui avait poliment demandé de se pousser afin de le laisser rentrer dans le jumper. Intriguée et curieuse, Victoria l’avait observer aller et venir dans le vaisseau très certainement pour préparer le vol à venir. Elle aurait bien aimé lui demander ce qu’il faisait histoire de combler sa curiosité mais elle ne voulait pas le déranger, d’autant plus qu’il avait l’air très concentré et que le troubler dans son travail pouvait très bien le conduire à faire des bêtises. Elle ne voulait en aucun cas être la responsable d’une quelconque erreur ! Surtout en sachant qu’elle serait à bord du vaisseau peu de temps après.

Elle fut tirée de sa rêverie par des bruits de pas, se retournant elle aperçut un nouveau soldat s’approcher d’elle puis s’arrêta finalement avant de lui tendre la main tout en se présentant. C’était lui le fameux Caporal Kyle. Victoria lui adressa un grand sourire et lui serra la main avec enthousiasme. Mais visiblement son entrain n’était pas partagé, on ne pouvait pas dire que le soldat ait vraiment l’air ravi de l’accompagner sur le continent. Cela dit, elle ne lui en voulait pas. Pour un homme qui avait l’habitude de vivre dans le danger, il y avait tellement plus exaltant que d’aller se balader dans la nature avec une civile qui devait récolter des plantes. C’était limite si la jeune femme ne se sentait pas désolée pour lui. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle y serait aller seule mais malheureusement à ce sujet elle n’avait absolument aucun pouvoir.
-Enchantée Caporal, je suis le Docteur Wilde.


Après les présentations, tous les deux s’affairèrent à finir de préparer le jumper notamment en y chargeant le matériel nécessaire à leur mission. Quand ils furent assurés d’avoir tout fait comme il le fallait, ils allèrent s’installer sur les banquettes présentes à l’arrière du vaisseau. Victoria n’avait pas le gène des anciens et ne savait pas du tout piloter il était donc évident que pour cette partie de la mission elle n’allait servir à rien et c’était tant mieux. Ce qu’elle préférait pendant les voyages c’était observer le paysage. Visiblement ce n’était pas non plus David qui allait conduire car un autre soldat les rejoint et s’installa à la place du pilote. La doctoresse attacha sa ceinture et releva la tête pour observer le décollage qui venait d’être ordonné.

A ses côtés, après avoir jeté un œil à ses armes, le caporal releva la tête vers elle pour lui adresser quelques mots. D’après lui, c’était la première fois qu’il se rendait sur le continent et il comptait donc la suivre pour ne pas se perdre, pensant certainement qu'elle avait l'habitude de se rendre là-bas. Cette remarque lui arracha un sourire.
-Oh, hé bien je risque de vous décevoir car il se trouve que c’est aussi ma première fois. Mais, il paraît que j’ai un très bon sens de l’orientation alors ne vous faites pas de soucis pour ça.


Elle venait tout juste de débarquer sur Atlantis, alors elle n’avait pas du tout eu le temps de visiter quoique ce soit. Même la cité lui était totalement inconnue alors en misant sur elle pour lui montrer le chemin, le soldat avait été bien mal inspiré. Son attention se détourna de lui lorsque le vaisseau sorti enfin à l’extérieur après avoir ascensionné vers le toit de la baie des jumpers. Victoria se pencha légèrement en avant pour mieux observer le paysage qui se déroulait sous ses yeux et fut émerveillée par la vue que leur position surélevée leur offrait. Le sergent qui pilotait se mit alors en route vers le continent et Victoria resta totalement fascinée par ce qu’elle voyait pendant quelques minutes.
-On m’avait dit que la vue était imprenable, mais je ne m’attendais pas à ça !

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Mer 15 Juin - 20:12

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La jeune femme était avenante et accueillit avec bonne humeur le fait qu’il découvrirait Lantia à ses côtés. Elle lui offrit un joli sourire ce qui détendit le soldat avant qu’elle lui fasse part elle aussi de son inexpérience du continent voisin. Il resta muet un bref instant et força intérieurement à paraître plus agréable à vivre que la brute qu’il paraissait être. La doctoresse ne devait pas subir le manque d’entrain que la mission lui procurait, d’autant plus qu’elle était souriante, elle. David hocha la tête, hésitant à déclarer qu’il y aurait eu bien pire que de se perdre en sa compagnie mais il se ravisa.

- Eh bien, nous découvrirons ensemble dans ce cas, déclara-t-il plus simplement avant d’ajouter sur le ton de la plaisanterie, il paraît que si on crie très fort, Atlantis nous entend et envoie quelqu’un nous chercher. Nous n’aurons qu’à essayer ça. Ou la radio.

Un sourire plus accueillant se dessina alors sur son visage. David n’était pas un gars qui plaisantait énormément. Les blagues salaces, ce n’était pas vraiment pour lui. Tout juste arrivait-il à rire sans retenu en présence de personnes qu’il ne connaissait pas. Par contre, ses petites plaisanteries lui arrachaient toujours un sourire charmeur sans qu’il ne s’en rende compte. Du genre à illuminer une journée bien grise. Mais comme les arcs-en-ciel, ils se faisaient bien rares et ses proches les savouraient. Sans qu’elle ne le sache, le Dr Wilde était l’une des plus rapides à en avoir obtenu un.

Peut-être se détendrait-il davantage une fois arrivés sur la terre ferme et prendrait-il cela davantage comme une balade permettant de prendre l’air plutôt que comme une corvée. D’ailleurs, la jeune femme ne semblait pas de ces scientifiques un peu fermés ou complètement cinglés qui ne parlaient que de choses trop intellectuelles pour un simple soldat. David n’était pas non plus un idiot, mais commencez à lui expliquer des principes chimiques, géothermiques ou astrophysiques et, s’il continuerait à vous regarder, pas sûr qu’il vous écouterait pour autant ! Elle, elle semblait par contre plus ouverte, moins intello. Et surtout, plus encline à parler de son ressenti, comme elle le fit lorsqu’elle découvrit l’extérieur de la Cité et l’océan qui l’entourait.

David tourna la tête pour observer l’objet de son attention. Les tours de la Cité pointaient vers un ciel bleu dégagé qui se mêlait presque à la perfection avec l’océan à l’horizon. La vue donnait une meilleure idée de l’endroit où ils vivaient et permettaient de mieux distinguer les différentes parties d’Atlantis. Aussi, cela donne une nouvelle dimension à leur aventure car, si les couloirs du Dédale ressemblait à ceux des navires de guerre, il n’y avait bien eu que la décoration très singulière de la Cité et la fameuse porte pour leur faire prendre conscience d’où ils avaient mis les pieds. Et maintenant, cet édifice à l’architecture sans pareil continuait de leur faire réaliser qu’ils étaient bien loin de la Terre.

Le Jumper se dirigea alors tranquillement jusqu’à la terre ferme et se posa dans une clairière avec une stabilité qui troublait le soldat. Comment un cube pouvait-il être aussi agile, aussi stable sans avoir d’ailes ? Il n’était pas un expert en aviation, mais si les ingénieurs avaient pris pour exemple l’anatomie des oiseaux, ce n’est pas par plaisir. La soute s’ouvrit et, comme dans le hangar, la doctoresse et David se chargèrent de sortir le matériel. Aussitôt, le Jumper repartit non sans indiquer à la jeune Canadienne qu’elle n’aurait qu’à les contacter lorsqu’elle aurait terminé. Kyle rajusta sa casquette et observa les environs. Puis il se tourna vers la doctoresse.

- Quelle direction, Doc ?
Après tout, c’était elle qui se targuait d’avoir un excellent sens de l’orientation !

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Lun 20 Juin - 15:44

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Voler dans un Jumper était une expérience assez incroyable. Elle qui prenait souvent les transports, aériens car elle prenait régulièrement l’avion pour rentrer au Canada lorsqu’elle était sur Terre, avait l’habitude des petits désagréments que voler dans l’atmosphère pouvait impliquer. Elle s’était inconsciemment attendu qu’il en soit de même avec le vaisseau lantien mais il n’en fut rien. On avait à peine l’impression de voler, on ne pouvait s’en rendre compte que si on observait à travers la vitre avant qui faisait office de pare-brise. C’était plutôt agréable quand on y pensait, surtout si on était malade en vol. Depuis son poste de pilotage, le soldat qui les conduisait, elle et le Caporal Kyle, sur le continent, transmettait de temps à autre des informations à la salle de contrôle d’Atlantis tout en jetant un œil sur les informations holographiques qui s’affichaient devant lui.

Alors qu’elle était en train d’en prendre plein les yeux, la voix de David l’extirpa de sa contemplation. Elle prit le temps de l’observer deux minutes pendant qu’il lui parlait, même s’il semblait plus accessible que son collègue qui l’avait accueillie tout à l’heure, il n'était pas forcément beaucoup plus enclin à sociabiliser. Sachant qu’ils allaient passer les prochaines heures ensemble, ça risquait d'être assez comique. Ou pas. Cependant, elle ne s’en offusqua pas ce n’était pas son genre et surtout elle se doutait que c’était le propre des militaires. Elle salua d’ailleurs son effort de lui répondre après qu’elle se soit extasiée face à la vue qu’offrait leur voyage dans les airs. Avec un léger sourire s’étirant sur ses lèvres il lui raconta une rumeur qu’il avait entendu au sujet du continent.

-J’ai entendu beaucoup de choses pendant mon voyage sur le Dédale mais cette information m’a échappée. Je serais curieuse de voir si c’est vrai.



Répondant à son sourire, elle lui lança un clin d’œil entendu. Finalement, si le soldat était capable de faire preuve d’un peu d’humour, cette mission ne se passerait peut-être pas si mal que ça. Le pilote leur annonça que le continent était en vue et effectivement, une plaine verdoyante avait succédé au bleu océan. Une fois de plus, Victoria observa avec joie le paysage. Lantia était un bout de terre assez vaste et très boisé et elle n’en avait entendu que du bien. Prudemment, le Jumper se posa enfin sur le sol et sans que la doctoresse ne s’en rende compte. Le sas arrière s’ouvrit laissant un air frais s’engouffrer à l’intérieur du vaisseau.

Sans attendre, les trois Atlantes déchargèrent le matériel qu’ils avaient pris soin d’emporter. Le pilote avait reçu pour ordre de revenir sur Atlantis après les y avoir déposer sûrement pour faire d’autres voyages entre temps. De ce fait, il salua Victoria et David leur rappelant qu’il reviendrait les chercher une fois qu’ils auraient terminé et qu’ils l’auraient contacté. Sur ce, le sas se referma et sans aucun bruit le jumper s’éleva dans les airs pour repartir vers la cité. Victoria le suivit quelques secondes des yeux avant de se retrouver gênée par les rayons du soleil. Fouillant dans son sac, elle en sortit une paire de lunettes de soleil et les mit sur son nez.

David avait, lui, vissé sa casquette sur la tête et semblait admirer les environnements avant de se tourner vers elle pour lui indiquer qu’il la suivait. Victoria sortit cette fois-ci de son sac à dos sa tablette avant de le remettre sur ses épaules. Elle avait pris soin d’enregistrer pas mal de données dessus avant de partir afin de leur faciliter les choses. Après avoir pianoté quelques secondes dessus elle releva le visage vers le caporal.

-Voilà notre première cible.

Elle tourna la tablette afin de lui en montrer l’écran sur lequel était affichée la photo d’une plante aux pétales violets.


-Sur Terre on appelle ça du Trèfle rouge et on en trouve surtout en lisière de forêt.

Elle sonda les alentours pendant que David pouvait imprimer l’image de la plante dans sa mémoire, s’il le souhaitait et avec un mouvement de tête lui indiqua de regarder derrière lui.

-Et d’après mon sens de l’orientation très aiguisé, il faut aller par là.


C’était ironique car n’importe qui aurait pu deviner le chemin à suivre puisque la forêt se trouvait à à peine quelques centaines de mètres d’eux et qu’on ne pouvait donc pas la rater. Prête à y aller, elle passa devant le soldat pour ouvrir la marche en ajoutant, toujours souriante.

-J’espère que vous aimez la nature, Caporal car je n’aurais aucun scrupule à vous mettre à contribution pour m’aider.

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Lun 27 Juin - 20:43

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La petite blague visant à démontrer qu’il n’était pas dénué d’humour malgré son physique imposant et son faciès peu avenant avait fait mouche à en constater la réaction de la jeune femme. Cela annonçait de biens meilleurs horizons par rapport à leurs précédents échanges un peu trop formels mais nécessaires lorsque l’on fait la connaissance d’une personne dont on avait tout à découvrir.
Le déchargement sitôt effectué, le soldat s’enquit de la direction à suivre alors que la scientifique dégainait sa tablette sur laquelle elle semblait déchiffrer des données qui les orienteraient vers l'objectif du jour -ou les, s’il y en avait plusieurs et qu’ils se montraient débrouillards-.

Apparemment, la première tâche consistait en la découverte d’une fleur qu’elle s’empressa de lui montrer, affichant une photo de l’être végétal. Elle lui en énonça le nom familier avant de porter son attention sur l’étendue arborée toute proche. Trèfle rouge ? Ca ne ressemblait pas à un trèfle, et ça n’était pas rouge. Mais les scientifiques étaient dotés d’une intelligence bien particulière et désignait parfois les choses avec des noms et des adjectifs totalement différents. Pour lui, il s’agissait plutôt de :

- La fleur que mange Panpan, dans Bambi, lâcha-t-il comme si cela avait pu paraître plus clair pour lui de cette manière. Et à part la mort de la mère du personnage principal, le repas favori de son meilleur ami lapin était bien le seul souvenir qu’il avait du dessin animé de Walt Disney. Mais l’image suffirait au moins à le guider à la recherche de la plante colorée.

Lorsqu’elle désigna l’orée de la forêt avec un sérieux désarmant, il ne put se retenir de lever un sourcil, circonspect. L’immensité verte se voyait comme le nez au milieu de la figure et il se demandait si elle plaisantait ou si elle croyait qu’il aurait été incapable de deviner la prochaine étape de leur trépidant périple.

“ ho, vraiment ? J’aurai parié qu’il nous fallait aller dans l’autre direction pour trouver une forêt ! ” mais son sourire mit à mal sa résolution d’essayer ce léger trait d’esprit. Et qui sait de quelle manière elle aurait pu le prendre. Peut-être était-elle aussi terrible que le légendaire McKay si elle ne comprenait pas une blague. Et puis, elle était canadienne comme l’indiquait le badge sur son épaule. Comme l'acariâtre scientifique. Non, il avait bien fait de se retenir.

David rajuste le sac sur ses épaules et suivit la jeune femme qui ouvrait la marche. Il opina du chef et la gratifia d’un “à vos ordres, madame” alors qu’elle déclara, joviale, qu’elle s’attendait à ce que lui aussi fasse cueillette. Si l’idée de fureter le sol à quatre pattes en sa charmante compagnie lui avait traversé l’esprit lorsqu’elle lui avait montré à quoi ressemblait la fleur recherchée, il venait d’en avoir la certitude. Lui aussi gratterait la terre pour en cueillir. Tout à coup, l’agréable promenade perdit de sa beauté.

Mais plutôt que de s’en plaindre, il préféra la mettre en garde à son tour.

Je n’en aurais aucun à vous donner des cours particuliers de combat à mains nues et de tir si je n’appréciais pas la balade, Docteur !

Quant à aimer la nature… Ho ça oui, il aimait chasser avec son père, mais pas sûr qu’elle parlait de cette façon là d’aimer !

Arrivés à la lisière de la forêt, le soldat scruta le sol à la recherche de la “fleur de Panpan” comme il avait décidé de l’appeler et, après quelques minutes, il en découvrit plusieurs plants qu’il indiqua à la jeune femme après l’avoir héler.

Je vous invite à vous presser si vous ne souhaitez pas qu’un lapin ne vous vole votre butin !

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Lun 4 Juil - 17:02

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-Dans ce cas, je crois que nous avons un deal, caporal.

Ce fut la réponse qu’elle lui donna suite à sa mise en garde sur ce qu’elle risquait si jamais le militaire venait à ne pas apprécier leur ballade. Même s’il avait peut-être dit cela pour plaisanter et qu’il ne mettrait probablement pas sa menace à exécution, cela avait eu le don de réveiller la joueuse qui sommeillait en elle.

Le jumper s’était posé suffisamment près de la forêt, de ce fait ils n’avaient pas besoin de parcourir des centaines de kilomètres pour l’atteindre. Victoria n’avait absolument aucune idée de la taille du continent, elle avait seulement pu se faire une petite idée juste avant que le pilote n’amorce sa descente vers la terre ferme. Et d’après ce qu’elle avait pu voir, Lantia était immense, autrement dit, il lui faudrait bien plus qu’une petite ballade pour tout visiter.
Lorsqu’ils arrivèrent à l’orée de la forêt, ils furent enveloppés par un voile d’ombre, ce qui permit à la jeune femme de relever ses lunettes de soleil sur le sommet de sa tête. Au moins, ils ne seraient pas embêtés par le soleil pendant leurs recherches, c’était un avantage non négligeable. Ils se séparèrent tous les deux afin de maximiser leurs chances de trouver du trèfle rouge ou plutôt La fleur que mange Panpan comme l’avait si bien désignée le militaire.

Heureusement qu’elle n’était pas du genre à s’offusquer d’un rien, car elle en connaissait des collègues qui auraient crié au scandale en entendant quelqu’un désigner aussi vulgairement une espèce végétale. Elle était certaine que le militaire se serait fait lapider sur place si ses éminents collègues avaient été là. Elle n’avait jamais apprécié ce côté pompeux que beaucoup de scientifiques se complaisaient à entretenir. C’est pourquoi elle ne se gênait jamais pour remettre ses collègues à leur place quand ils en faisaient trop.

Ses yeux scrutaient attentivement le sol à la recherche de l’objet de sa convoitise mais à son grand regret, elle ne parvenait pas à repérer ce qu’elle cherchait parmi la multitude d’espèces qui se développaient tranquillement au pied des arbres. Heureusement le soldat fut plus chanceux et l’interpella pour lui faire part de sa découverte. Souriant à sa remarque et se pressant pour le rejoindre, elle vérifia sur sa tablette qu’il s’agissait bien de la bonne plante.

-Bien joué, soldat !

Sans tarder, elle se déséquipa de son sac et s’agenouilla au sol. Ouvrant ce dernier, elle chercha à l’intérieur tout le matériel dont elle avait besoin. Des gants, un petit couteau et une boîte de conservation. Par chance, ce coin là regorgeait de trèfles rouge, aussi elle pouvait tout à fait se servir. Après avoir revêtit des gants, elle dégagea soigneusement le pourtour de la plante qu’elle s’apprêtait à cueillir et délicatement elle prit entre ses doigts l’échantillon. Très concentrée, elle s’assura qu’il était parfaitement intègre et bien développé et fit glisser ses doigts le long de la tige afin d’en inspecter les feuilles. Elle ne voulait surtout pas abîmer la fleur, alors ses gestes étaient lents et parfaitement maîtrisés. Tout en procédant, elle se lança dans un petit discours qu’elle prononça quasiment en chuchotant calmement comme si elle s’adressait plus au trèfle qu’à son compagnon.

- Bien trop de gens négligent les plantes, parce qu’ils les trouvent trop fragiles ou tout simplement inutiles. Pourtant, elles sont là depuis des millions d’années et elles le seront très probablement encore des milliers d’années après notre passage. Les plantes ne sont pas fragiles, elles sont justes précieuses.

Et prenant son couteau dans l’autre main, appuyant la lame contre la tige, elle la tailla d’un coup sec afin que la coupe soit nette et que la fleur puisse se redévelopper normalement. Elle déposa l’échantillon dans la boîte et puis rangea tout le matériel avant de se redresser face au caporal.

-On continue si vous voulez bien. De nouveau elle se servit de sa tablette pour lui montrer une fleur rouge. On cherche quelque chose qui ressemble à la Valériane que l’on trouve sur Terre, à la différence qu’ici elle pousse en hauteur, sur les arbres. On va donc devoir s’enfoncer un peu dans la forêt, en espérant qu’on ne tombe sur rien de pire que des lapins.

D'un signe de la tête, elle l'incita à la suivre à l'intérieur des bois.

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Mer 6 Juil - 17:34

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A peine l’avait hélée qu’elle avait accouru pour découvrir les fleurs de Pan-Pan, comme il avait décidé de les nommer. Non pas qu’il avait oublié leur nom, mais déjà que faire la cueillette n’était pas très amusant, si en plus il fallait se limiter au nom pompeux des plantes qu’ils cherchaient, on aurait atteint un degré de chiantitude sans pareil. Victoria vérifia sur sa tablette avant de le féliciter d’avoir trouvé leur premier objectif. Aussitôt, elle s’agenouilla et sortit tout son attirail pour prélever les plantes. Du moins, c’était ce que le soldat pensait, que les caisses devaient être remplies de la flore locale et qu’ils allaient passer la majeure partie de la journée à genoux, dans la terre à cueillir des plantes. Mais après une analyse méticuleuse et un prélèvement tout aussi cérémonieux agrémenté de commentaires choyant son butin, la doctoresse fourra le trèfle rouge dans une boite et, se releva sans prêter davantage attention à ses consœurs.

- Quoi, c’est tout ? On va passer la journée à chercher des fleurs pour n’en prélever qu’un échantillon ?

Visiblement, ç’allait bien être le cas. Lui avait cru qu’il fallait renflouer les stocks de la Cité, mais visiblement, il fallait faire des analyses préliminaires pour éviter de prélever en trop grande quantité des plantes qui pourraient ne pas convenir. Après coup, il comprenait l’intérêt de ces échantillons, mais l’idée d’arpenter la forêt et ses alentours une journée complète pour rapporter quelques spécimens, cela ne faisait qu’augmenter le degré de chiantitude de l’ensemble.

D’un air désintéressé, il regarda leur prochain objectif. Pour le coup, il n’avait ni l’envie, ni l’imagination requise pour lui trouver un petit nom tout doux à celle-là. Mais la jeune femme se débrouillait pour rendre tout cela plus amusant que ça ne l’était, notamment en relevant sa remarquer précédente à propos des lapins. Et puis, elle se mit en quête de sa Valériane sans autre forme de procès. Au moins était-elle efficace et dans l’action plutôt que la parlotte inutile. C’était déjà ça !

Les deux habitants de la Terre s’enfoncèrent donc dans les bois, à la différence que cette fois, ils avaient les yeux fixés au-dessus d’eux, à la recherche de la fleur rouge, elle aussi. En l’absence de sentier pour les guider, David préféra être précautionneux et sortit son couteau pour marquer les arbres de leur passage. Ainsi, ils pourraient rebrousser chemin sans tourner en rond pendant des heures. A son regard réprobateur, il haussa les épaules. Elle comprendrait l’intérêt de la manœuvre lorsqu’ils devraient rentrer.

- Non pas que je remets en cause votre sens de l’orientation, mais le mien nous fera cruellement défaut. Et si nous sommes attaqués par un troupeau de lapins enragés et qu’il me faut vous porter parce que vous vous êtes évanouie de frayeur, je ne pourrais compter que sur le mien, de sens de l’orientation.

Et comme pour appuyer la légèreté de sa déclaration, il ajouta :

- Pas sûr que j’ai une voix ou des atouts suffisants pour qu’Atlantis n’accoure si je me mets à crier à l’aide.

Le soldat afficha un sourire et tous deux se remirent en route à la recherche de la fleur. Finalement -et après avoir trébuché sur les racines qui barraient leur chemin-, ils tombèrent sur une plante qui y ressemblait, à près de trois mètres au-dessus du sol. En l’absence de branches pour s’y agripper, la petite escalade pour l’atteindre s’en trouvait que plus ardue. David lança un regard à la petite brune, non sans lui lancer un regard entendu en désignant ses bras.

- Je suis certain qu’ils soulèveraient n’importe quoi, mais mes mains, elles, seront incapables de prendre soin de vos fleurs. Donc c’est moi qui vous fait la courte-échelle.

Victoria ne lui sembla pas rechigner et l’américain se plaça dos à l’arbre, les mains jointes, prêtes à fournir l’appui nécessaire pour la faire grimper. Une fois le pied positionné et la jeune femme sûre de son équilibre, il la poussa en l’air au-dessus de lui et l’aida à l’escalade pour qu’elle pose ensuite ses pieds sur ses épaules. Elle tremblait légèrement de cette position inconfortable et elle lui écrasait les épaules. Non pas qu’elle lourde, mais les rangers étaient connus pour ne pas être très confortables sur le dessous des semelles. Après un moment qui lui sembla durer une éternité, elle grogna, en difficulté pour tirer la fleur de son emplacement. Elle tira finalement d’un coup sec et la racine de la plante céda soudainement, la prenant par surprise et la faisant basculer en arrière. Ses bottes ripèrent sur la tenue du soldat et il s’empressa de la rattraper du mieux qu’il put. Elle glissa sur lui et ses mains finirent sur ses fesses mais au moins l’avait-il retenue de finir au sol, probablement couverte de bleus et d’écorchures. Et il fallait aussi avouer une chose. Ce n’était pas désagréable.

Cela ne dura qu’une seconde, mais David la maintint dans cette position, le temps de réaliser où étaient ses mains. Il la regarda et la lâcha un peu rudement avant de s’excuser. Si elle y avait prêté attention, elle n’en avait laissé rien paraître et reporta son attention sur son échantillon, qui faisait mauvaise mine. Il fit une grimace et releva la tête. Il lui en fallait une autre. Ok mais…

- Cette fois, on fait différemment.

David sortit un longue et solide corde son sac à dos après l’avoir posé au sol. Il mit son fusil derrière son dos et lança la corde, après un premier essai infructueux, par-dessus une branche assez haute pour faire office de poulie. Puis il se tourna vers Victoria.

- Je vous attache façon harnais et je vous hisse là-haut.

Il s’approcha alors de la canadienne après avoir reçu son aval et fit passer la corde autour de sa taille, plusieurs fois entre ses jambes et fit des nœuds assez solides pour tenir sans pour autant lui meurtrir la peau. Forcément, l’opération lui avait imposé de se tenir assez près d’elle pour pouvoir la harnacher efficacement, passant ses mains tout proches de son corps. Il termina le harnais par un nœud juste en bas de son ventre, qu’il serra, le regard rivé vers le bas, les deux explorateurs presque collés l’un à l’autre. David releva la tête lui indiqua du regard qu’elle était prête à être hissée là-haut. Il découvrit dans ses yeux un bleu d’une rare intensité. Plus beau que celui de l’océan. Il s’y égara un instant avant de reprendre contenance et d’attendre son feu vert.

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Lun 11 Juil - 20:21

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Après qu’elle ait rangé avec précaution son échantillon de trèfle rouge, le soldat s’étonna qu’elle n’en prélève qu’un seul. Elle était en train de refermer la boîte quand il lui avait fait cette réflexion, aussi elle ne lui répondit pas tout de suite. Elle était toujours concentrée dans sa tâche et ne lui accorda de l’attention qu’une fois l’échantillon rangé dans son sac.

-On ne va pas piller toutes les ressources végétales du continent alors qu’on ne sait même pas si ce sur quoi on travaille donnera des résultats satisfaisants.


Elle dégaina par la suite sa tablette afin de lui faire savoir ce qu’il fallait qu’ils cherchent à présent. Elle nota le manque d’enthousiasme de David mais ne lui en tint pas rigueur. Elle se doutait bien que pour lui tout cela n’avait rien d’une partie de plaisir, on ne pouvait pas dire qu’il s’agissait d’une mission palpitante. On avait très certainement dût la lui assigner parce qu’il était nouveau et ne savait donc pas de quoi il en retournerait. La jeune femme ne doutait pas que la prochaine fois il ne se ferait pas avoir et laisserait sa place à un autre.

De nouveau en mouvement, les deux atlantes se mirent à déambuler sous le couvert boisé. Si le manque de Soleil et la fraicheur que l’ombre procurait étaient plutôt agréables, on ne pouvait pas dire que la ballade l’était pleinement. En effet, leur progression était parfois ralentie par l’obstruction des passages par des fourrés touffus en abondance ou encore des branches d’arbres ou des lianes qui leur barraient la route. Heureusement, David, qui ouvrait la marche, en parfait gentleman, lui évita bien des désagréments en lui dégageant le passage au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la forêt. Sans lui, elle se serait très certainement pris de nombreuses branches en plein visage étant donné que ses yeux étaient rivés vers la cime des arbres à la rechercher de la précieuse fleur.

Seulement, quand il dégaina son couteau pour tailler dans l’écorce des arbres, cela ne lui échappa nullement. Elle avait très bien compris qu’il faisait cela pour garder une trace de leur passage, cependant la manière ne lui convenait pas forcément. Même si les arbres n’étaient pas des êtres humains, ils n’en restaient pas moins des êtres vivants. C’était là une belle démonstration de ce qu’était le propre de l’Homme, détruire la nature par n’importe quel moyen que ce soit. Visiblement, son regard devait à lui seul en dire très long car quand le soldat se tourna vers elle, il se justifia en apportant une petite touche de taquinerie à ses paroles. Face au sourire qu’il lui adressa elle ne sentit pas de le réprimander, de toute façon elle était quasi-sûre que le militaire n’en aurait eût que faire et se serait contenté d’un haussement d’épaules. Au lieu de ça elle se contenta de passer devant lui et de se baisser vers le sol.

-Vous savez, il y a d’autres façons de faire que la manière forte.



Elle ramassa une liane tombée à terre suffisamment longue puis se releva afin de se diriger vers l’arbre que David avait marqué. Elle fit passer la liane autour du tronc puis termina en la nouant en faisant un nœud suffisamment serré pour qu’elle tienne. A son tour, elle se tourna avec lui avec un grand sourire.

-Vous voyez, avoir un peu de patience et d’imagination peut faire des miracles.


Elle lui lança un clin d’œil entendu, c’était sa façon à elle de répondre à la pique qu’il lui avait lancée quelques minutes auparavant, au sujet de son probable évanouissement si jamais ils venaient à se faire attaquer par des bêtes enragées.  

Reprenant leur chemin, ils ne mirent pas très longtemps à enfin découvrir de la Valériane. Assez haut perchée, ça n’allait pas être une partie de plaisir d’aller la chercher. Il n’y avait de toute façon pas 36 000 solutions et visiblement, le caporal pensait exactement à la même chose qu’elle. Vantant les mérites des muscles de ses bras, le soldat lui proposa de lui faire la courte-échelle. Victoria accepta, elle n’avait pas d’autre choix de toute façon, et retira son sac pour d’une part s’alléger et d'autre part prendre une paires de gant, comme tout à l’heure.
David était déjà en place et elle se plaça face à lui.

-Je ne serais pas longue.


Lui promit-elle car elle se doutait bien que ce ne serait pas très agréable pour lui. Prête, Victoria cala son pied droit entre les deux mains jointes du militaire puis posa ses deux mains sur ses épaules. Rassemblant toute ses forces, David la hissa en l’air et Victoria posa ses mains sur l’épais tronc d’arbres histoire de ne pas perdre l’équilibre et de s’assurer un appui pendant qu’elle posait son pied gauche sur l’épaule du jeune homme. Prenant à présent appui sur ce pied-là, elle donna une dernière impulsion afin de se hisser totalement sur les épaules du militaire. C’était à partir de maintenant qu’elle allait devoir se presser, pour éviter de faire souffrir trop longtemps son camarade. Une branche bien fleurie se trouvait juste devant elle et elle constata avec joie qu’elle allait pouvoir cueillir une fleur sans mal. Mais pour cela elle allait devoir lâcher le tronc d’arbre, cela lui provoquer un léger déséquilibre, heureusement que David l’aidait à se maintenir. 

Respirant calmement, elle tendit prudemment le bras devant elle. Il lui manquait quelques centimètres pour atteindre sa cible. Avec beaucoup de précaution elle se pencha sur le côté et fit une première tentative, ratée. Mécontente, elle essaya de vite se concentrer. Elle sentait en dessous d’elle David qui commençait à faiblir peu à peu alors elle se ressaisit et tendit le bras plus franchement. Ses doigts se refermèrent sur une branche assez fragile qui n’aurait aucun mal à céder. Elle referma son poing dessus et d’un coup sec, tira avant de se sentir basculer en arrière. Réalisant qu'elle était attrapée par le soldat, elle noua tout de même ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de son cou histoire d’éviter de tomber plus bas. Mais finalement, elle n’avait pas de soucis à se faire car le jeune homme la maintenait solidement.  Son visage face au sien, son regard s’accrocha au sien pendant une seconde.

-Vous n’étiez pas censé attendre que je m’évanouisse de frayeur pour me porter ?


Un sourire plein d’espièglerie se dessina sur ses lèvres alors qu’elle admirait l’intensité de ses prunelles bientôt gênées par la situation. A tel point qu’il la relâcha sans ménagement. Heureusement qu’elle n’était pas à plusieurs mètres du sol et qu’elle se réceptionna plutôt bien pendant que David s’excusait. Cependant, Victoria n’y prêta pas plus attention que ça car autre chose la préoccupait. Elle remarqua qu’elle n’avait plus la branche dans la main, regardant au sol, elle aperçut la fleur qu’elle avait attrapée. En la ramassant elle constata qu’elle était en plutôt mauvais état et ne serait donc pas exploitable. Elle soupira, déçue de tous ces efforts pour rien.

-Je crois qu’on va devoir recommencer...



Elle lui annonça cela sur un air franchement désolé et s’en voulu un moment. David accepta de rempiler pour un second round, sauf que cette fois il lui proposa de la hisser à l’aide d’une corde qu’il sortit de son sac. Victoria accepta cette alternative, se demandant pourquoi il n’y avait pas pensé plus tôt. Après qu’il soit parvenu à faire passer la corde au-dessus d’une branche, il s’attaqua à elle. Elle écarta légèrement les jambes afin de lui faciliter la tâche pendant qu’il fabriquait un harnais de fortune autour de sa taille. Elle observa attentivement ses mains expertes nouer la corde en essayant de faire abstraction de cette nouvelle proximité entre eux. Une fois le nœud réalisé il leva le visage vers elle, de nouveau leurs regards se croisèrent et elle capta dans le sien un éclair de trouble ce qui l’amusa et lui déclencha un nouveau sourire.

-C’est quand vous voulez, Caporal.


Le soldat se releva et attrapa fermement l’autre extrémité de la corde dans ses mains. Victoria se positionna face à l’arbre et chercha un appui sur le tronc. Heureusement, l’écorce était épaisse, elle pourrait escalader sans trop de soucis. Le soldat voulait la hisser mais ce serait plus simple pour lui si elle escaladait le tronc, il aurait moitié moins de travail à faire. Quand elle commença à sentir la corde tirer vers le haut, elle débuta son ascension. Heureusement, elle avait déjà fait de l’escalade dans les Rocheuses, elle avait donc quelques notions. Prenant chacun de ses appuis avec beaucoup de précaution, faisant fi de la douleur que l’écorce dure faisait endurer à ses mains, elle atteignit bientôt la hauteur suffisante. Elle se retrouva avec une fleur juste sous son nez et non sans mal, surtout pour ne pas perdre son équilibre, elle tira prudemment sur la tige. Elle se rompit sans grande difficulté et toujours avec des gestes lents, elle la rangea dans sa poche. Trop concentrée pour parler, elle fit un signe au militaire pour lui indiquer qu’elle allait commencer à descendre. 

La jeune femme était à à peine 1m du sol, quand le morceau d’écorce sur lequel elle voulait prendre appui céda. Cela la déséquilibra totalement et elle glissa. Malheureusement, cette fois-ci il n’y avait pas de David pour la réceptionner. Elle essaya d’empêcher sa chute mais en atterrissant sur le sol elle se tordit la cheville, s’écorchant les mains sur l'écorce par la même occasion. Sous le coup de la douleur, elle tomba assise par terre et porta directement ses mains vers la zone douloureuse. Elle tenta de bouger sa cheville mais n’y parvint pas, cela lui arracha une grimace de douleur. Elle releva la tête vers David qui venait de la rejoindre, le regardant avec un air plein de regrets.

-Je suis désolée, je crois que vous allez devoir continuer sans moi.

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Mar 16 Aoû - 22:00

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Forcément, pour une scientifique qui prenait un tel soin pour cueillir des plantes, il aurait été incroyable qu’elle ne réagisse pas devant les meurtrissures qu’infligeait le soldat à la flore locale. Mais il parait au plus pratique. Elle le corrigea en lui faisant une démonstration à l’aide d’une liane qui jonchait le sol jusqu’à ce qu’elle s’en empare. Satisfaite de sa petite leçon et d’humeur enjouée, David se retint de faire une remarque. Comme le fait que trouver une liane n’était pas non plus très commun.

S’ensuivit alors leurs petites péripéties acrobatiques, la première ponctuée par quelques positions que beaucoup auraient pu trouver obscène, un échange de regard bref mais intense et une boutade qui venait à point nommé le tout conclut par un cuisant échec pour les deux explorateurs. La seconde débuta avec tout autant d’espièglerie, l’américain ayant visiblement face à lui une jeune femme au tempérament joueur. Lui se trouvait bien moins à l’aise face à une telle situation alors qu’il était habitué à faire de pareilles manœuvres, peu importait ses partenaires. Mais pour le coup, d’immenses yeux bleu l’observaient et Victoria avait très certainement compris son embarras et elle s’en amusait sans s’en cacher.

La doctoresse s’empara de la fleur recherchée avec plus de facilité cette fois-ci. La descente, par contre, fut à nouveau tout en péripétie. Alors qu’il la pensait proche de toucher la terre ferme, la jeune femme manqua un appui –ou le bois céda- et se réceptionna avec une certaine lourdeur, bien loin de l’agilité que suggérait sa silhouette de chat. Mais plutôt que de se moquer d’elle, il la vit immédiatement s’enquérir de sa cheville, le visage marqué par la douleur. La réception avait été mauvaise mais il ne l’avait pas songé à ce point. Son air contrit, par contre, valait son pesant d’or. Tout autant que le ton mélodramatique qui l’accompagna. Pour le coup, il ne put réprimer un léger rire.

David s’approcha de la jeune femme, l’air grave, et posa une main sur son épaule.
- Vous avez bien servi, Madame. Vous voulez que j’achève vos souffrances ?
Puis il lui fit un clin d’œil à son tour et regarda la cheville puis le visage de Victoria. Elle ne feignait pas sa souffrance par contre et il s’excusa de sa boutade.
- Pardon, mais vous y mettez tant de gravité… Nous reprendrons cette cueillette une autre fois. Nous rentrons. Déjà parce que je ne sais pas quoi chercher et surtout parce qu’on ne laisse personne derrière.

Le soldat étala sur le sol tout le contenu de son sac, il y avait là tout un bric-à-brac nécessaire à une petite excursion mais il s’agissait surtout de matériel pour un soldat, non pas pour un civil qui partait en balade. Du coup, point de trousse de soin très élaborée, d’autant plus qu’il n’avait aucune idée de la manière de s’y prendre. Il pointa du doigt les affaires éparpillées au sol et regarde son équipière du jour.
- Y a de quoi vous faire une attelle ? Il va falloir me guider. Ou je vous porte. Mais ça ne sera pas du tout glamour comme promenade.

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Mer 24 Aoû - 20:38

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Toujours assise au sol après sa dégringolade, Victoria était recroquevillée sur elle-même. Elle avait déjà eu des entorses et savait que tenter de bouger n’aurait fait qu’aggraver les choses. Visiblement, cette vision amusa le soldat qui se dérida l’espace d’un instant pour rire avant de reprendre un air très sérieux. Compatissant à sa douleur avec ironie, il s’approcha d’elle. Victoria aurait souri à sa remarque et très certainement répliqué si une douleur lancinante n’irradiait pas dans sa cheville.

Respirant calmement, elle s’efforça de garder la bonne humeur qui l’habitait depuis le début de leur mission. Ce n’était pas parce qu’elle avait tourné au vinaigre qu’elle allait se laisser emporter par le désespoir, ne serait-ce que parce qu’elle avait de la chance de se trouver en bonne compagnie. Elle acquiesça lorsqu’il décréta qu’il valait mieux rentrer sur la cité et lui adressa un sourire, par la force des choses un peu crispé, lorsqu’il prononça les derniers mots de sa phrase. Elle était finalement soulagée qu’il ait pris une telle décision. 

Mais avant de rentrer, il allait falloir s’occuper de son état. Elle regarda silencieusement le militaire retourner son sac afin d’en faire sortir le contenu devant elle. Au sol gisaient, entre autres, une radio, des munitions et autre matériel militaire. David lui demanda alors si, parmi tout ceci, il y avait quelque chose susceptible de lui faire une attelle ou bien si elle préférait qu’il la porte. Amusée qu’il remette à nouveau cette idée sur le tapis, elle lui répondit d’un air enjoué :

-J’aurais accepté votre proposition avec joie Musclor, mais je crois qu’il vaut mieux pour nous deux que vous ayez les mains libres. On ne sait jamais, les lapins pourraient en profiter.

Elle lui rendit le clin d’œil qu’il lui avait lancé un peu plus tôt et marqua une pause. Préférant l’option attelle, parce que c’était aussi médicalement ce qu’il y avait de plus approprié, elle détourna le regard et observa un peu autour d’elle ce qui pouvait potentiellement leur servir. Elle repéra un arbre dont le tronc possédait un diamètre volumineux, son écorce semblait également être épaisse. Elle fit un geste de la tête au soldat en sa direction.

-Essayez de découper deux morceaux d’écorce suffisamment larges et longs. Puis pointant du doigt ses affaires déversées sur le sol : Cette cordelette devrait suffire pour les maintenir autour de ma cheville. Il faudra bien les placer de manière à bien immobiliser l’articulation, n’hésitez pas à serrer, ça devrait soulager un peu la douleur. Et il faudrait me surélever un peu la jambe avant ça.


Obéissant, le soldat attrapa le sac de la scientifique, et pendant qu’elle soulevait précautionneusement sa jambe, il le glissa juste en dessous. Ainsi, elle allait pouvoir éviter quelques désagréments et faciliterait le travail de David par la suite. Ce dernier se mit en quête de lui fabriquer une attelle en prenant en compte ses conseils. Contrainte à l’immobilité, la jeune femme se contenta de le regarder faire, cela avait au moins le mérite de la détourner de la douleur.


Il revint bien vite vers elle avec tout le matériel nécessaire et s’accroupit devant elle, d’un geste de la tête elle lui indiqua qu’il pouvait y aller. Elle pinça les lèvres s’attendant à voir sa cheville être un peu maltraitée pendant l’opération. Cependant, il n’en fut rien. Certes, les manipulations du soldat titillaient son entorse et du coup, cela ne rendait guère la chose agréable mais, elle fut surprise par la douceur avec laquelle il s’y prenait.

Elle observa attentivement, silencieusement, chacun de ses gestes, mesurés et lents, certainement dans le but ne pas lui faire mal d'avantage. Cette manière de faire fit naître un sourire sur ses lèvres. On racontait beaucoup de choses sur les militaires, qu’ils étaient des individus froids, frustres, ne faisant pas dans la dentelle, pourtant, devant elle, David faisait preuve d'une incroyable délicatesse plutôt appréciable. Elle n'avait pas forcément une mauvaise image des soldats, elle en avait connu quelques-uns, notamment un qui avait eu le don de la faire sortir de ses gonds de par son arrogance et sa propension à semer le chaos autour de lui. Néanmoins, Victoria n'était pas du genre à généraliser, elle savait bien que tous n’étaient pas comme ça.

Le militaire, appliqué et concentré, suivait à la lettre ses instructions et bientôt sa cheville fut ornée d’une magnifique attelle en bois pour qu’elle puisse se relever et faire le chemin inverse. Elle attrapa la main tendue qu’il lui proposait et s’aida de la poigne ferme de David pour se relever en prenant soin d'attraper par la même occasion son sac à dos. Contrainte de ne pas utiliser sa cheville meurtrie, il lui fallut quelques secondes pour trouver l’équilibre, laps de temps durant lequel elle garda sa main dans la sienne au cas où elle se retrouve à nouveau par terre. Une fois stabilisée, elle constata que l’attelle était toujours bien en place et solidement attachée à sa cheville. Elle leva alors un visage ravi vers son infirmier de fortune.

-Pour une première c’est plutôt réussi, bravo et surtout merci, Caporal.  

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Jeu 22 Sep - 16:38

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Son visage était tiré par la douleur de sa cheville meurtrie mais elle ne perdait pas son sens de l’humour comme en attestait sa remarque à propos des lapins. David sourit en réponse et mima une moue avant d’acquiescer. Elle avait raison, c’est dangereux des lapins.

Elle lui ordonna alors de récupérer du bois pour confectionner l’attelle, mettant à mal au passage sa réprimande quant aux meurtrissures infligées à Dame Nature. Deux poids, deux mesures, pensa-t-il mais il se garda de lui faire part de son avis et obéit silencieusement à chacune de ses directives. Il entreprit alors de placer l’attelle et l’attacher fermement à sa jambe en prenant certaines précautions. Les soldats trainaient pour la plupart une image de brute mais certains oubliaient qu’il fallait une bonne dose de délicatesse pour certaines spécialisations. Pour un tireur d’élite, le plus infime mouvement peut avoir des conséquences catastrophiques. Les voir faire preuve de précision dans leur geste ne devait donc pas être si étonnant que ça.
Aucun des deux ne lâcha un mot pendant les manipulations et, une fois son office terminé, le soldat s’épousseta les mains et se redressa en tendant une main pour aider la jeune femme à l’imiter. Elle se campa sur sa jambe valide, chercha son équilibre et le gratifia d’un sourire radieux comme Victoria en avait le secret.

Il pinça les lèvres lorsqu’elle le remercia et se saisit de sa radio.
- Caporal Kyle pour Atlantis. Nous en avons terminé, vous pouvez venir nous chercher au point d’extraction convenu.

Lorsque la jeune femme posa un regard interrogatif sur lui, il lui répondit simplement en la détaillant du regard.

- Vous n’êtes pas mourante je crois ? A moins qu’un petit bobo ne vous immobilise totalement et nous empêche de rentrer à la base ?
Il sourit tranquillement à sa boutade et s’empara de son propre sac dans lequel il fourra ce qui était resté éparpillé au sol puis il prit celui de la jeune femme. David passa son bras sous le sien pour l’aider à garder l’équilibre et à progresser parmi les ronces et les racines. Elle fit mine de s’offusquer.

- Ne faites pas de chichi. Vous allez bien assez galérer pour atteindre la clairière comme ça, alors si vous devez vous trimballer tout votre barda, on n’est pas arrivés !

Et ils repartirent gaiement, cahin-caha, à travers la forêt, pour ensuite gagner la zone où le Jumper devrait les attendre. Les premières minutes, ils progressèrent à un bon rythme mais très vite, claudiquer sur un seul pied à travers la flore locale devint très vite plus compliquée. Au bout d’un moment, David les arrêta et sortit une gourde d’eau qu’il partagea avec la pharmacologue. Il profita de l’occasion de la pause pour lui demander comment elle allait. Non pas qu’elle se plaignait ou qu’elle allait lui donner l’impression qu’elle allait se plaindre, mais elle avait semblé souffrir de sa cheville juste après la chute et surtout, elle avait quand même bien pris cher pour cueillir sa fleur… qu’ils avaient oublié en arrière ! Bah, tant pis pour la fleur. Cela lui permettrait peut-être de pouvoir l’escorter à nouveau. Après tout, cela n’avait pas été très déplaisant jusqu’à maintenant. Tout le contraire en fait. Sauf pour sa blessure… D’ailleurs…

- Ça va la cheville ? s’enquit-il avant de chercher à l’encourager à continuer. Je vous paierai un coup à boire quand on sera arrivées et que vous serez passée à l’infirmerie. Comme ça, vous me raconterez si vous vous êtes déjà retrouvées dans une telle situation avant !

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Ven 23 Sep - 22:44

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Maintenant qu’elle était debout, stabilisée et que sa cheville était solidement maintenue, ils allaient pouvoir envisager la suite de leur périple. David l’avait dit un peu plus tôt, pour lui il était hors de question de continuer la mission, il valait mieux qu’ils rentrent à la base. Pas contrariante et admettant que c’était la seule chose à faire, Victoria avait acquiescé et c’est dans cette perspective que le militaire avait attrapé sa radio après qu’elle l’ait félicité pour son travail.

D’ailleurs, à ce sujet il avait à peine réagi ce qui avait contribué à la décevoir un tantinet. Elle n’arrivait pas bien à savoir si c’était parce qu’il était gêné ou bien parce qu’il se fichait bien de son avis. Quoiqu’il en soit, il contacta Atlantis et informa la cité qu’il était temps pour leur taxi de venir les récupérer. Quelques secondes après son message, il reçut confirmation de la part de la base et reporta son attention sur elle.

Son attention avait plus l’air d’un scrutage de la tête aux pieds qui aurait fini par la mettre elle mal à l’aise s’il n’avait pas ouvert la bouche pour s’adresser à elle. De nouveau il la taquina sur son état. Victoria qui n’était pas en manque de répartie lui répondit sur le même ton.

-Ne vous en faites pas, vous n’allez pas vous débarrasser de moi aussi facilement.

Malgré la tournure dramatique qu’avaient pris les évènements, l’ambiance qu’il régnait entre eux était resté détendue et ça avait eu l’avantage de soulager un tant soit peu la douleur qui tenaillait la cheville de Victoria. Ça et puis l’attelle. Le silence retomba pendant que la jeune femme observait attentivement le militaire ramasser ses affaires éparpillées au sol pour les ranger dans son sac avant de le remettre sur son dos. Il fit de même avec celui de la doctoresse avant de s’approcher d’elle et d’attraper son bras droit de façon à l’aider pour marcher. La jeune femme esquissa un mouvement et une parole de protestation mais David la devança. Il la dissuada de toute espèce de volonté de se débrouiller seule et son bras se retrouva autour de ses épaules.

Fermement maintenue et n’ayant pas d’autre choix que de se laisser aider, elle resta silencieuse et ils se mirent enfin en marche vers le point d’extraction. L’avantage de cette situation, c’est qu’au moins le Jumper avait tout le temps de faire le trajet et qu’ils n’auraient pas à attendre son arrivée.

Après quelques minutes un peu laborieuses pour la jeune femme qui prenait soin d’économiser ses forces et de ne pas faire de geste trop brutal qui pourrait la blesser davantage, David décréta qu’il était temps de faire une pause. Laquelle fut très bien accueillie par Victoria qui commençait à sentir de la tension dans ses jambes à force de rester prudente. Elle remercia son coéquipier lorsqu’il lui tendit sa gourde et avala quelques gorgées avant de la lui rendre en lui souriant pour lui montrer qu’elle allait bien. Mis à part son entorse, c’était le cas après tout, on pouvait dire que bien pire aurait pu leur arriver. D’ailleurs, elle le rassura sur son état lorsqu’il s’interrogea à ce sujet avant de lui proposer de lui payer un coup à boire.

-La douleur est supportable et puis j’ai la chance de disposer des meilleures béquilles qu’Atlantis puisse offrir.

Ils s’échangèrent un dernier regard complice avant qu’ils ne se remettent en marche pour attaquer les quelques derniers mètres qui les séparaient de la lisière de la forêt. David passa de nouveau son bras sous le sien quand elle ajouta

-Je crois que c’est moi qui vous devrais un coup à boire quand nous serons rentrés, c’est la moindre des choses.

Et tout aussi prudemment que précédemment, ils s’activèrent. Victoria fut soulagée quand, enfin, ils sortirent du couvert forestier pour entrer dans la clairière. La progression allait être rudement plus facile ici. Elle allait pouvoir relâcher un peu son attention. Cela libéra ses pensées et peu à peu elle se rendit compte que par sa faute, la mission avait échoué et qu’elle n’avait pas du tout rempli les objectifs qu’on lui avait donnés. Un peu contrariée, elle se sentit sur le coup un peu minable mais heureusement le son caractéristique d’un Jumper qui vole l’empêcha de s’apitoyer sur son sort. Pendant quelques secondes les deux atlantes s’immobilisèrent au milieu de la clairière pour observer l’engin atterrir à une centaine de mètres d’eux. Ils se remirent en mouvement, d’un pas un peu plus décidé cette fois-ci, et quand ils furent proches du vaisseau, le pilote, un sergent, qui les attendait à l’extérieur, parcouru les derniers mètres qui les séparaient pour les rejoindre. De là, il proposa à David de prendre sa suite afin qu’il puisse se reposer. Victoria lâcha donc le bras de David et s’appuya sur le gradé militaire.

Tous regagnèrent le Jumper et le sergent aida Victoria à s’asseoir sur une banquette arrière. Elle le remercia grandement de son aide. David était déjà installé et avait posé les sacs afin de se réhydrater. Il ne faisait pas excessivement chaud mais il était vrai que leur manière de se déplacer jusqu’ici n’avait pas été des plus simples et pratique. Le pilote tendit une bouteille d’eau à la pharmacologue avant de regagner son poste et de prévenir la salle de contrôle qu’ils revenaient. Quand le Jumper décolla direction la cité, Victoria poussa un soupir de soulagement mêlé de déception, se rappelant de l’échec cuisant de cette mission. Elle posa ses yeux sur David assis en face d’elle et se sentit obligée de s’excuser de l’avoir entraîné là-dedans.

-Je suis sincèrement désolée d’avoir gâché votre première mission. Je ne pensais pas que le simple fait d’aller cueillir des fleurs allait s’avérer aussi laborieux. C'est bête, on m’avait prévenue. Elle marqua une courte pause, baissant la tête pour regarder sa cheville blessée. De là, les événements de cette journée se mirent alors à défiler devant ses yeux et elle finit par relever le visage pour de nouveau fixer le caporal, un sourire aux lèvres pour lui confier ; Pourtant, je crois que si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde. Car au final, elle avait apprécié cette ballade au fin fond de l’Univers, sur une planète extra-terrestre en la charmante compagnie de David.

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