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Frozen 2.0

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Frozen 2.0 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Sam 26 Mar - 22:29

Karola Frei


Frozen 

Ft. Nathalie - Gabriel - John


Deux mois. Cela faisait à présent deux mois que Karola était cloîtrée entre les murs d’Atlantis et n’avait donc pas pu partir en mission. Le premier c’était surtout parcequ’elle avait beaucoup de tâches administratives à accomplir et Weir préférait envoyer d’autres soldats en mission histoire de permettre à tous de vivre cette expérience. Et puis suite à ce premier mois il y avait eu l’incident du site Alpha et sa perte ainsi que les dégâts humains qu’il avait causé avait contraint les têtes dirigeantes de la cité de suspendre pour une durée inderterminée les missions par sécurité et surtout pour prendre le temps de se remettre de cet événement. En somme, la jeune femme n’avait pas beaucoup eu l’occasion de mettre le nez dehors à part lors du bal organisé en hommage aux victimes d’Alpha et lors d’une petite escapade sur Paradize avec Ronon. De fait, la jeune femme qui était une soldate et qui vivait depuis de longues années d’action et de rebondissements tournait littéralement en rond dans son carré.


Si seulement il n’y avait que ça. Depuis le bal Karola était de bien piètre humeur. Et pour cause elle avait commis l’irréparable avec Gabriel en couchant d’abord avec lui alors qu’ils étaient complètement ivres et en décidant de mettre fin à leur amitié quelques jours plus tard. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire elle en était toujours persuadée, n’empêche que perdre une personne qu’en dehors de ça elle appréciait et qui était certainement la seule à ne pas la voir comme « la Capitaine Frei » lui avait porté un sacré coup au moral. Depuis elle s’efforçait d’ignorer royalement le jeune homme. Autant dire que tout cela ajouté au fait qu’elle passait ses journées sur Atlantis avait vraiment un très mauvais impact sur elle. Si elle avait été du genre à se laisser aller à idées noires, aucun doute qu’elle serait tombée en dépression. Heureusement ce n’était pas le cas, elle était assez solide pour ne pas tomber dans ces travers.


Néanmoins, si elle ne déprimait pas il n’en restait pas moi que comme dit précédemment tous ces éléments avaient un certain impact psychologique sur elle. Au quotidien elle se montrait plus à cran alors que d’habitude elle était un monstre de calme et de sérénité. Cela avait également eut tendance à la faire se renfermer encore plus sur elle-même, elle passait beaucoup de temps enfermée dans son bureau voire trop de temps, préférant être là que dans ses quartiers. Avec son assistante, Nathalie, elle ne se contentait que de simples banalités nécessaires pour le travail. Elle était également un peu plus distante avec elle parce que c’était elle qui l’avait obligée à aller au bal et qu’indirectement elle avait précipité la nuit passée avec Gabriel. Bien sûr elle ne rejetait pas toute la faute sur elle mais quand même. Du coup, Karola évoluait bien seule ces derniers jours et ce n’était pas pour lui déplaire. Après tout qui disait solitude disait moins d’interactions sociales et qui disait moins d’interactions sociales disait moins d’ennuis.

Même si tout le monde savait que Karola était une personne assez spéciale dans son genre, son changement d’attitude avait finalement attiré l’attention de Sheppard qui avait tenté de lui remonter le moral tant bien que mal mais cela n’avait finalement pas arrangé les choses. La capitaine avait surtout besoin de retourner sur le terrain, de tuer quelques ennemis si possible afin de se changer les idées. De faire son travail de militaire en somme ! En attendant elle rongeait son frein en lisant des rapports, les corrigeant, rédigeant des comptes rendus et coordonnant les activités militaires. Sheppard avait été sérieusement touché sur Alpha alors pendant tout le temps de sa convalescence elle avait dû prendre le relais. Si le travail à fournir était colossal, cela ne la dérangeait pas plus que ça, au contraire ça la tenait occupée et loin de toutes pensées intrusives.


Et puis un mois après les événements d’Alpha, le docteur Weir  annonça à tout le monde que les missions d’explorations allaient reprendre. Pour la première fois depuis de nombreux jours Karola sourit en entendant cette nouvelle. Finalement, les choses allaient finir par s’arranger. Avec cette nouvelle Karola décida de passer la journée ailleurs que dans son bureau. Elle prit la décision d’aller faire un tour dans la cité histoire de « prendre l’air ». A son retour dans l’après-midi elle consulta sa boîte mail et vit qu’elle avait reçu un message de la part de John. Curieuse, elle l’ouvrit et pu lire que ce dernier la convoquait le lendemain matin en salle de briefing afin de partir ensuite en mission. Une mission enfin ! Décidément Sheppard n’avait pas perdu de temps, lui aussi devait se languir de retourner sur le terrain. Il s’agissait d’une mission d’exploration sur une planète très hostile apparemment. D’ailleurs le Colonel demandait dans son mail à Karola qu’elle lise les rapports préliminaires effectués par un drone au sujet de la planète afin de pouvoir en faire la présentation lors de la réunion. L’équipe convoquée aurait alors pour tâche de ramener quelques échantillons de glace et d’explorer de manière plus approfondie la planète.  


D’abord contente elle déchanta rapidement quand elle aperçut la composition de l’équipe. Parmi les noms de Sheppard et Nathalie figurait également celui de Gabriel. Soucieuse elle se demandait pourquoi John l’avait choisi lui et pas un autre avant de se rappeler qu’un microbiologiste était nécessaire et que dans ce domaine Gabriel excellait. Poussant un soupir elle décréta que tant pis elle ferait avec et se contenterait du strict minimum avec le jeune homme. De toute façon après avoir passé autant de temps sans le voir ni lui parler il était certain que leurs rapports n’allaient pas être au beau fixe se serait donc un peu plus facile. Quoique, la présence de John et Nathalie risquait de compliquer les choses. Il allait falloir faire comme si de rien n’était.


Elle ferma subitement le mail et se mit à réfléchir. Etait-ce vraiment une bonne idée de partir en mission avec de tels compagnons ? En même temps elle n’en pouvait plus de rester ici, alors au diable ses différends avec Gabriel ! Elle ne ferait tout simplement pas attention et ferait comme elle le lui avait dit, elle se conterait de rapports professionnels. Elle décida de faire ce que Sheppard lui avait demandé et pris connaissance des rapports établis au sujet de cette fameuse planète. A la lecture elle se mit soudainement à avoir hâte d’y mettre les pieds. Certes le climat était extrême et ils risquaient d’avoir du mal à y évoluer mais Karola avait toujours apprécié le froid et les paysages enneigés. Ca allait être un vrai régal. Elle prépara son petit topo pour le lendemain. Puis une fois terminé se dirigea vers ses quartiers en vue de préparer ses affaires pour le lendemain. Les vêtements chauds allaient être de rigueur alors elle s’assura plus d’une fois de ne rien oublié : gants, lunettes de soleil, bonnet, cache-nez, vêtements thermiques imperméables etc. Elle ne laissa rien au hasard et termina par aller faire un tour à l’armurerie afin de préparer ses armes. Puis pour la première fois depuis suffisamment longtemps elle alla se coucher tôt afin d’être en forme le lendemain.




Karola dormi bien cette nuit-là et se réveilla suffisamment tôt pour avoir le temps de se préparer. Elle avait pris la peine de mettre sur elle 3 couches de vêtements comme on le lui avait appris lors des stages de survie. Au fur et à mesure que l’heure tournait et qu’elle effectuait les dernières vérifications elle se demandait bien comment allait se dérouler sa confrontation avec Gabriel car après tout c’était la première fois depuis leur dispute qu’ils se recroisaient. Elle aurait bientôt l’occasion de voir ça car il était pour elle l’heure de se rendre en salle de briefing. Emportant son sac, son arme et sa tablette, elle arriva la première dans la salle. Il était 9h45 et elle avait encore 15 minutes à patienter avant le début de la mission. Du coup, en attendant l’heure, les autres et pour tuer le temps, elle pianota sur sa tablette relisant une dernière fois les données transmises par le drone au sujet de P7G-721, la planète qu’ils allaient explorer.

© Lady sur Epicode

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Jeu 31 Mar - 18:57

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UN PEU FROID POUR LA SAISON NON ?

PV KAROLA FREI - GABRIEL GRAYSON - NATHALIE DUMOND


RP:

Je crois qu'une semaine de plus à rester entre les murs d'Atlantis et je devenais fou. J'en pouvais plus de rester enfermé ! J'étais parfaitement rétabli de mes blessures et même mon magnifique piercing par balle transperçant était rebouché ! C'est peut-être ça le pire… j'étais valide et mon dieu, j'avais envie de reprendre du service ! Les jambes pleines de fourmis, j'avais l'impression que jamais on ne reprendra l'exploration !

Je commençais à connaître par cœur les moindres feuilles des végétaux, qui ornaient mon bureau. Et pourtant, il en avait tellement… une véritable forêt tropicale ! Au point, que je remarquais, maintenant, les nouvelles plantes que Marie Kolck la botaniste, m'apportait.

Encore ce matin, ce fut un mini arbre extraterrestre tout mimi avec des feuilles rouges. Je n'avais un peu rien à faire des plantes. Mais bon… comme j'avais accepté qu'on décore mon bureau avec des végétaux, pour faire de la place dans la serre… j'étais donc abonné… n'empêche j'ai quand même la nette impression que Marie abusait un peu… un jour, je ne pourrais plus rentrer dans mon bureau à cause de la végétation. Mais, je n'avais pas le cœur de lui faire la remarque, cela semblait lui faire plaisir et puis ça m'occupait de chercher la nouveauté. Tous les matins, je partais en quête de la nouvelle fleur ou celle qui a disparue. Revivre la chasse aux œufs ce n'est pas si mal.

Et puis bon, je m'embêtais tellement... Et l'humeur de ma capitaine favorite n'était pas non plus au rendez-vous. Malgré le fait que j'étais venu lui remonter celui-ci. Enfin à ma manière, celle d'un gros bourrin, qui ne savait pas trop comment s'y prendre. J'y étais allé un peu fort. J'avais l'impression que rien ne pouvait la rendre « heureuse » ou de bonne humeur. Je ne sais pas le fond de son problème… c'est chiant ! J'ai l'impression de vivre à côté d'un tigre affamé qui va vous sauter dessus sans prévenir. Au début j'avais pensé qu'elle elle me couvrait un petit surmenage. Elle avait quand même pris avec beaucoup de courage la somme de travail que je ne pouvais plus assurer, durant ma convalescence. Elle avait abattue un labeur monstrueux. Je l'avais félicité pour ça. Personne d'autre n'aura été capable de faire cet exploit sans râler. Mais, là n'était pas la raison de son humeur massacrante. Et encore, elle s'efforçait de le cacher.

Alors, quand Weir, annonça que les missions, pouvaient ENFIN reprendre, je sautai de joie ! Un véritable gamin ! Sans attendre, j'étais parti dans mon bureau (oui, j'étais en vadrouille), en pianotant frénétiquement sur mon clavier, pour mettre en place une des missions prévues durant ce long séjour « à terre ». Cela concernait une planète gelée, qui avait interpelé les scientifiques, elle semblait avoir quelques ressources intéressantes. Enfin bon, mise à part un hiver glacial … je ne me demande bien ce qu'on irait faire là-bas... du ski ? Ah oui tiens… on pourrait mettre une station sur sa surface. Enfin, si on ne risque pas de se faire bouffer par des machins chose. Mais qu'importe, je m'emballe ! ON VA EN MISSION !

Niveau composition de l'équipe, j'avais déjà une idée, mais cela concernait que les compétences recherchés… je me plongeai dans la liste des scientifiques qui pourraient répondre aux besoins des prélèvements que désirait le laboratoire… il en avait pas beaucoup des spécialisés en microbiologie.

Je vis le nom du docteur Grayson. Mon choix fut rapide, Gabriel était l'un des meilleurs et en plus, il pourrait parfaire son apprentissage au pilotage. Très bien.

Quant au choix du militaire qui allait m'accompagner… c'est sans aucune surprise, que je mis Karola, étant mon bras droit, je voulais un militaire de confiance pour cette première mission et aussi ça lui ferait du bien de sortir ! Si après cela, elle tire encore la tronche, je l'enferme dans la même pièce que Rodney dans le fin espoir qu'il la torture avec ses jérémiades et ses plaintes ! Mouhaha. Puisque le chocolat n'a pas d'effet sur elle…

Il me manquait plus qu'un administratif, pour faire un compte rendu détaillé et avoir un point de vue autre que militaire et scientifique, celui d'une personne extérieure… il faudrait aussi des talents de diplomate au cas où, on rencontre une espèce intelligente. Car ce n'est pas avec un glaçon, un enfant et un scientifique qu'on va négocier la paix, je vous dis ! Le malp avait montré des sortes de cavernes qui semblaient pas être que naturelles… peut-être habitées…ça serait assez sympa, de voir autre chose que des humains ou des Wraiths…

Bien entendus, j'aurais pu céder à mon envie personnelle d'intégrer ma compagne à la mission… mais cela était à mes yeux pas très « neutre ». Pour éviter d'être impartial, j'appelai Weir, lui exposant les faits. Je fis ma petite naïve… espérant qu'elle me dise le nom magique. Sa réponse se fit sens appel. Et j'eu un le cœur serré en étendant qu'elle me conseillait « Mademoiselle Dumond ».

Bon et bien, si la cheffe là dit alors, on fait avec. Je ne savais pas vraiment si je désirais partir en mission avec Nathalie ou non… à la fois ça m'enchantait grandement et de l'autre ça m'angoissait, car elle pourrait se blesser … rho puis zut elle n'est pas en sucre ! Faut arrêter de jouer le protecteur ! C'est d'un ancien temps ! Et puis, elle était déjà partie en mission… certes, elle était revenue blessée … mais voilà c'est une grande dame.

Le seul problème étant que je devais faire gaffe à mes regards car, Karola sera de la partie. Avec un peu de chance, elle aura retrouvé de sa bonne humeur et sera trop obnubilée par la mission.

En tout cas, une sacrée équipe ! Que des personnes agréables (oui enfin quand Karola ne tire pas la gueule) et compétentes !

Je fis un mail, personnalisé, pour chacun, détaillant ce que j'attendais d'eux, il me fut assez difficile de rester pro, avec le mail de Nathalie. Mais assez fier du résultat j'envoyai le tout, me rendant compte, que j'avais été limite plus chaleureux avec Gabriel qu'avec ma chérie. Dans un sens, j'appréciais bien le scientifique. N'empêche, avec mon empressement, je les prévenais un peu à la dernières minutes… mais bon tant pis.



Mails pour Gabriel:



Mails pour Karola:


Mail pour Nathalie:




Je convoquai une équipe de technicien et militaires, pour qu'ils préparent le matériel nécessaire pour ce genre de mission extrême. Je partis les aider, pour charger tout ça dans le jumper. On s'équipera dans l'habitacle, pour la combinaison chaude et le reste.

Assez survolté, j'avais du mal à contenir ma joie et j'avais beau avoir pleins de choses à faire, je semblais être infatigable et niveau concentration … je me fis violence pour finir chacune de mes tâches ! Je me fatigue … je ne pourrais pas vivre avec une personne comme moi. Je pris la décision ne pas finir trop tard, pour être en pleins forme lendemain. En allant dans mes quartiers, un plateau à emporter à la main, j'envoyai un message à Nathalie, avec ma tablette.

Message JOHN>NATH:

Je souris bêtement avec l'envoi de mon message. Je déposai ma nourriture sur la table basse, pour attendre la réponse de ma compagne. Espérant, qu'elle ne me sorte pas une excuse, comme quoi on ne devrait pas dormir ensemble, blablabla… car on devait justement être en forme blablabla…. On peut être sage, je voulais juste de sa présence et lui faire partager ma surexcitation de me rendre sur le terrain en sa compagnie. Et puis, il me semble qu'on devait se mettre en accord, sur nos comportements.

À ma plus grande joie, elle me répondit très vite.

Message NATH > JOHN:

AH la bougresse … heureusement que c'est de l'humour… a vraiment je commence à la connaître. Enfin bon, tant qu'elle me rejoint c'est le principal. Elle aimait bien dire « moi aussi <3 », je ne sais pas trop ce qu'elle comprend avec mon smiley. Mais soit. Pour moi c'est … oui ok bon j'ai compris. Oh que je suis con !

Je m'installai sur le canapé, attendant donc Nathalie, j'avais du mal à rester en place.... En conséquence, pour calmer ma bougeotte attitude, je bidouillais quelques affaires « personnels » sur ma tablette. En réalité, je jouais à un jeu, celui en ligne que beaucoup d'Atalante pratiquait Clash of Atlantis, un jeu nouveau que nos informaticiens avaient re-masteriser à leur sauce, c'est addictif cette merde quand même.

Au bout d'une demi-heure, ma compagne frappa à la porte et je l'accueillis avec une certaine joie, un enfant je vous dis ...

En regagnant ma place, je me fis une remarque assez pertinente, pour le ventre sur patte que je suis : Heureusement que les plateaux repas d'Atlantis gardaient bien la chaleur, puisque ma nourriture était encore à la bonne température. Il aurait été dommage de gâcher mon repas super original *ironie*, du poulet à la crème avec du riz et des champignons. Ah le poulet … une grande histoire d'amour.

Je déposai un tendre baiser sur les lèvres de ma compagne, qui me le rendit immédiatement. Mon regard brilla de cette espièglerie caractéristique du « Sheppard joyeux ».

• Bon alors, tu en penses quoi de partir en mission ensemble ?
• « Et bien... je pense que ça risque d'être un peu... délicat, surtout vis-à-vis de Karola » Petite pause « Elle ne semble pas m'avoir pardonné l'histoire du bal. Il risque de faire plus froid dans le jumper que sur la surface de la planète »

J’eu une petite moue assez dubitative… ah oui Karola et ses problèmes d’humeur. Nathalie n’était pas vraiment à la fête depuis le bal, apparemment. Je soupirai, prenant une bouchée de poulet.

• Oui, je sais. Je ne sais pas ce qu’elle a, je n’ai pas réussi à lui faire cracher le morceau. Tu es sûre de ne rien savoir de plus ? Enfin … j’espère que ça lui changera les idées cette mission. Sinon je l’abandonne sur place

J'eu un petit rire. Abandonner Karola dans pareil endroit était bien la dernière chose que je ferais. Elle m'était trop importante et précieuse sur Atlantis. Enfin bon, si elle continue à être aussi désagréable, il faudrait envisager de lui faire avaler de force des régulateurs d'hormones. Je suis sûre que les médecins ont des compléments alimentaires à base de magnésium en stock. Enfin bon, je me fais peut-être des films après tout. Ça se trouve, Karola va bien mieux maintenant, elle a surement réglé son « irritation personnelle ».

Ah oui vous ne savez pas ? Bien sûre que je savais, enfin pas la raison, mais la nature. J’ai au moins réussit à savoir ça de ma coriace de tête de mule de capitaine. Mais comme Nathalie semble en savoir un peu plus, je ne pouvais qu'essayer de lui tirer les vers du nez et m'assurer que c’est bien un souci personnel et non une excuse qu’elle m’avait servi pour que je la laisse tranquille. Faudrait que j'arrête d'être dans le sentimental… ça m'éviterai de me torturer l'esprit pour rien.

Par contre, la réaction de Nathalie était encore plus louche. Elle semblait gênée et son petit museau de renarde dévia vers la salade… je la regardai intrigué…ah c’est aussi délicat ?

• Non, non, à par l'histoire du bal je ne vois pas.

Et elle compte me convaincre avec cette réponse ? Je lui fis une moue dubitative en soupirant.

• « Oui, peut être juste le manque d'activité qui lui tape sur les nerfs »me dit-elle avec un petit sourire moqueur

• Elle est comme toi, elle commence à avoir des fourmis dans les jambes .

Allez rattrape toi à la branche cassée. Je levai les yeux au ciel en secouant la tête.
• Tu sais à qui tu me fais penser là ?

Nathalie leva des yeux vers moi… m’offrant les papillonnements de ses cils avec un air innocent. Elle en était mignonne à faire ça. Mais le coup du bisounours ne marche pas vraiment.

• Non, je ne sais pas. Le chat potté ?

J’eu un maigre sourire … j’étais de trop bonne humeur pour lui en vouloir. Même si cela commençait à m’irriter. Pourquoi, ne voulait-elle pas me le dire ?
• Non. À Karola quand je lui aie demander ce qu’elle avait. Elle a mieux réussi que toi à me mentir. Tu as des progrès à faire

Je soupirai longuement… pendant que ma compagne me fit un petit sourire… elle semblait se manger la joue. Je penchai la tête sur le côté un peu interloqué par ce comportement… cannibale va !

• Bon, vous êtes chiantes à faire des mystères, c’est si grave que ça ?
• Non. Ce n'est pas grave. Mais c'est quelque chose qui concerne sa vie privée, et qu'elle doit régler seule

Mon regard se plissa, ok, même version que Karola. Donc elle ne m'avait pas menti. J'avais très envie qu'elle m'en dise plus. Mais, je me demandai vraiment si en apprenant ça, je serais satisfait. Si cela, n'allait pas m'entraîner sur un terrain que je ne voulais pas. Après tout, j'aime beaucoup Karola, mais savoir un truc gênant sur elle, me déplairait. Car je finirais par la regarder autrement, au vu de mon visage un peu trop expressif et puis je suis son supérieur, je n'ai pas à savoir sa vie perso. Je ne suis pas son pote.

• Ah ! Mais donc tu sais ! Bon, je ne veux pas vraiment savoir dans ce cas. Et elle, elle sait que tu es au courant au moins ?

Je continuai à prendre quelques bouchées de mon repas. C'est étrange, j'aurais limite préférer que cela soit un problème professionnel, car j'aurais pu le régler avec l'espoir que ça soit fini. Alors, que personnel… pfff c'est compliqué et pas certain qu'elle s'en détache facilement. Enfin bon elle est grande et elle ma certifier qu'elle gérait.

• Non. Elle ne sait pas. Et vu qu'elle m'en veut déjà de l'avoir obligé à se faire belle pour le bal, j'aimerai que ça reste ainsi... sinon, elle risque d'être tentée de me faire disparaître pendant la mission

Nathalie brisa mes pensées avec sa phrase qui la fit rire… j’avoue que moi aussi je pouffai un peu. Je soupirai, Karola qui en veut à son assistante d’avoir fait son devoir mondain … alala les filles.

• Enfin c’est dommage, elle était somptueuse dans sa robe.
• Bref. Et nous ? Je veux dire... Karola, elle est perspicace. Même perturbée, elle pourrait deviner certaines choses que nous préférons garder pour nous
• C’est vrai. Évite de te montrer ultra froide, comme tu le fais si souvent. Car c’est louche je trouve. Comporte toi naturellement … au pire si elle voie certain de tes regards, elle mettra ça sur le compte que tu fais partie de l’une des soit « disant » filles qui sont à fond sur moi. Le plus dur ça va être pour moi. Faut que j’arrive à ne pas te regarder tendrement … car là elle va se douter.
• J’essaierai, mais c'est difficile pour moi les "juste milieu"... j'ai peur, si je ne m'oblige pas à être froide de ne pas être capable de retenir certains gestes ou regard.... Bien sûr, comme tu l'as dit, les regards lui laisseraient juste penser que j'ai craqué, comme tant d'autre... mais je suis sûre que j'aurais droit à une leçon de morale.

• Ta vie, privée ne regarde que toi. Si elle va trop loin, tu pourras lui faire allusion au fait qu’on a tous nos « petits problèmes ». Car si c’est valable pour elle, tu as bien le droit de faire ce que tu veux. Surtout si, le colonel est aussi charmant, il en a de la chance de faire craquer une aussi jolie fille.
Je lui fis un sourire emplis d'espièglerie avant de l'embrasser sur la joue. Je me rapprochai d'elle. Son petit minois fendu dans un joli rire et les joue rougis par le compliment, j'adore quand son visage se pare des couleurs d'automne.


Enfin bon, si Karola voie son assistante avoir le béguin, je pense que c'est à moi qu'elle va venir me faire les gros yeux. Enfin, on est peut-être un brin parano non ? Ça se trouve elle en a rien à faire. Dans un sens, c'est un peu égocentrique de s'imaginer tout cela non ? Ça doit être le lot des relations secrètes on deviens un peu stupide et suspicieux pour rien.

• Pourquoi c'est si compliqué... On ne fait rien de mal, et pourtant, parfois, je me sens coupable...Je suis une mauvaise menteuse, j'ai peur de nous trahir

Je la pris dans mes bras, petit moment de doute passager de la misse. Alala, les filles c’est compliqué. Je l’embrassai sur le front.

• On ne va pas trop se prendre la tête d’accord ? Je vais essayer de greffer la tête de Marie sur toi et ça se passera super bien !

Un autre baiser ponctua ma phrase. Puis, je un moment de doute … elle sait qui c’est Marie au moins ? Merde … boulette !

• Marie ? c'est qui Marie" demanda-t-elle d'un air vaguement suspicieux.
• Euh … la botaniste qui prend mon bureau pour une forêt. Elle avait fait le tour des bureaux avec Teyla, pour savoir qui voulait bien accueillir des plantes décoratives dans son espace de travail, afin de soulager la serre. Idiotement j’ai accepté et je me retrouve avec l’Amazonie !

Elle était mignonne ? Oui on peut dire ça… mais sans plus. Je la trouvai trop petite et un peu trop ronde, elle me rappelait l'image de ma tante, ma tante qui avait des airs de lune… car elle était toute ronde. Mais cela n'a pas d'importance. Le peu de fois, où je la voyais, je lui faisais un sourire poli et j'étais tout ce qui a de plus « standard » comme attitude "made Sheppard".

• Hmmm... je vois. Et en quoi le fait de me greffer la tête de cette fameuse Marie simplifierait les choses ? Me demanda-t-elle en étrécissant les yeux et en fronçant le nez. Mais je rêve où, elle est jalouse ?

• Elle me rappelle ma tante, un peu bizarre avec qui il fallait rester poli, car c’est de la famille. Et puis elle ne me plait absolument pas !

Nathalie se mit à rire. Je sentie, un certain soulagement, je n’avais pas envie de la rendre jalouse. Là n’était pas mon but.

• Mais visiblement, le charmant Colonel lui plait beaucoup ?
• Ah peut être. Je ne lui aie pas demander.

J’esclaffa avec elle. J’adore cette nana, il est rare qu’on ne rigole pas ensemble. Elle se pelotonna contre moi, j’ouvris l’espace avec mon bras pour qu’elle puisse venir sur mon torse.

• Si un jour notre relation venait à être connue, je crois qu'il faudrait que je surveille mes arrières... elles seraient nombreuses à être tenté de me planter un couteau dans le dos. Bourreau des cœurs va ! dit-elle en me donnant une pichenette sur la joue.

Je pouffai de nouveau, secouant la tête. J'étais peut-être un bourreau des cœurs comme elle le dit, mais je ne m'en rendais pas vraiment compte.

Nous continuions notre discussion à travers notre repas, avec quelques rires. Je jetai les reliefs de la nourriture, avant de partir me doucher… hum tiens donc non … mon regard dévia sur Nathalie, qui commençait à voir dans mes prunelles que j'avais une idée en tête … une idée qui risquait de ne pas lui plaire.

Elle fut contrainte à rentrer dans la cabine, habillée… je ne lui laissai que quelques secondes pour retirer son uniforme. Bon bien, sur mes secondes était arbitraire et pour la taquiner, je commençais à la mouiller sous ses petits hurlements. J'eu le droit à quelques coups et petits noms d'oiseaux… et pour seule vengeance, elle augmenta la température.

Au moins, cette petite bataille, avait eu le mérite de me calmer un tant soit peu. Car sinon, je pense que j'aurais tournicoté dans le lit pendant longtemps. Je fini par m'endormir caler contre le corps chaud de ma compagne.

Frozen 2.0 1459443184-01lendemain

Le réveil sonna à 7H30. J'entendis Nathalie grogner, comme chaque matin. Elle n'aime pas se lever tôt, mais tu n'as pas le choix ma belle c'est ça la vie. Faut se lever pour travailler. Pour ma part, j'étais en pleine forme et je ne pus retenir l'envie de l'embêter pour qu'elle bouge son popotin. Je filai sous la douche, me séchant assez vite. J'enfilai mon uniforme pour le froid, inspectant les affaires de ma compagne, afin de m'assurer qu'elle avait pris de quoi avoir bien chaud. Même s'il y aurait de sa tenue à mettre par-dessus, au vus des températures il ne fallait pas rechigner à mettre des couches. Surtout elle, qui a toujours froid.

• C’est bon ? Tu ne vas pas avoir froid ? car je ne pourrais pas te réchauffer devant Karola et Gabriel !
• Bien sûr que si que je vais avoir froid, tu sais bien que je grelotte dès qu'il fait moins de 25 degrés, mais tu n'auras pas à me réchauffer, j'ai prévu ce qu'il faut

Elle se rapprocha de moi, pour m’embrasser sur la joue, ponctuant son affirmation par l’un des chuchotements qui me rend fou :

• Mais j'avoue que la chaleur humaine, c'est quand même plus efficace

Je pouffai un peu, avant de mettre mon holster sur la cuisse. J’avais mon équipement dans mes quartiers. Mon arme principale est déjà dans le jumper. Mais le reste, couteaux, et pistolet était déjà ici. Je regardai Nathalie.

• Tu en auras une aussi. Mais c’est dans le jumper
• D'accord, j'essaierai de pas me tirer dans le pied

C'est étrange, je vois mal ma compagne avec une arme. Peut-être parce qu'elle est une civil… civil qui reste dans un bureau. Mais, elle m'avait évoqué le fait que petite elle avait déjà tiré avec un fusil. Enfin bon, je ne pouvais pas briser cette image de femme « pacifique » que j'avais d'elle. La voir avec une arme, c'est comme apercevoir une gamine avec une mitraillette, c'est étrange et flippant à la fois. Enfin bon, ce genre de constations, je me garerais bien de le garder pour moi.

Je sorti en premier pour me rendre au mess. Nathalie quitta mes quartier 10 minutes après moi, faisant surement mine de se rendre voir Karola. Bref, je ne sais pas. En avait pris cette habitude, histoire de ne pas sortir ensemble, sauf quand les couloirs étaient peu fréquentés. Mais à cette heure-là… fallait mieux se montrer prudent. Même si la zone des haut-gradé était en l'occurrence calme.

Une fois au mess, je croisai Teyla qui déjeuna avec moi. En arrivant devant la salle de réunion, en avance d'environ 15 minutes, Karola était déjà là. Je lui fis un grand sourire.

• Bonjour Capitaine, vous allez bien ?

J’ouvris la salle, en passant la main sur le cristal. J’étais d’une humeur plus que charmante, on voyait mon ravissement de partir en mission. Je l’invitai à rentrer, tout en parlant de son intervention, lui demandant si elle avait eu le temps… et on parla de planète pour attendre les deux civils. Je constatai qu’elle était aussi de bonne humeur ce qui renforça encore plus la mienne.

• 1ère mission avec une équipe de choc ça va être bien !

C’est sorti tout seul, je m’avoue. À vrais dire c’est plus une remarque qui traduisait de mon état qu’une phrase pour Karola. Je restai debout, pour voir les réglages du rétroprojecteur, afin de montrer quelques images de la planète. Il allait être bientôt 10h.

° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Invité
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Ven 1 Avr - 0:11

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Nathalie relisait un rapport sur un petit incident qu'elle avait réglé entre deux techniciens avant de le transmettre lorsqu'elle remarqua qu'elle avait reçu un mail de John. Elle ne put retenir un petit sourire, sourire qui s'effaça lorsqu'elle commença à lire le message.

Il la convoquait pour le lendemain pour partir en mission d'exploration ? Et qui plus est sur une planète hostile et glacée ? Elle qui avait été capable d'incruster un jumper dans la salle d'embarquement et de se perdre dans une partie inoccupée de la citée, il voulait qu'elle participe à une mission d'exploration ? C'est pas possible, il avait fumé !

Quand elle lu la composition de l'équipe, ce fut le pompon. Elle en était sûre, il faisait ça pour la punir ! Une mission d'exploration avec lui ? Elle devrait faire attention en permanence à ce qu'elle ferait ou dirait, surtout que Karola en était aussi... Karola, qui lui en voulait encore de l'avoir obligée à participer au bal, et qui semblait avoir du mal à se remettre de sa nuit avec Gabriel... D'ailleurs, ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu traîner dans les parage le charmant scientifique. Seraient-ils en froid ?

Quand elle vit le nom du scientifique sur la liste des participants, elle laissa sa tête tomber sur son clavier. Elle partait rarement en mission. Et là, pour la première qu'elle faisait depuis des mois, elle allait devoir gérer son comportement avec son amant, sa boss qui la battait à froid depuis des semaines, et l'homme qu'elle avait surprit sortant de la chambre de la capitaine au lendemain du bal... le tout pour aller explorer une planète glacée.... Super. Bon, au moins l'ambiance thermique serait en accord avec les relations....

Peu après, elle reçu un nouveau message de John, un message bien plus privé, l'invitant à venir le rejoindre dans ses quartiers. Elle sourit, lui répondant qu'elle le rejoindrait d'ici une petite demi-heure. Le temps de finir son fameux rapport, de l'envoyer et d'aller se chercher quelque chose à grignoter.

Même si ça faisait maintenant un certain temps qu'ils se fréquentaient, et qu'elle connaissaient les sentiments que le jeune homme ressentait pour elle, elle était toujours un peu surprise de voir le plaisir se peindre sur son visage quand ils se voyaient. Cette fois-là ne fit pas exception, encore qu'elle ne sut pas vraiment s'il était joyeux à l'idée de partir en mission ou de passer la soirée en sa compagnie. Mais son baiser et la lueur joyeuse qui éclaira son regard à ce moment là n'était destinée qu'à elle. Dieu qu'elle aimait voir son regard pétiller ainsi.... Elle lui rendit son baiser et rit en le suivant vers la table basse ou il avait déposé son plateau.

Elle était toujours épatée de voir les quantités de nourriture qu'il était capable d'engloutir, mais bon, il fallait bien reconnaître qu'il était très actif. Elle, elle s'était contenté d'une salade composé et d'un fruit, elle n'avait pas beaucoup d’appétit.

Tout en dînant, ils discutèrent du comportement de Karola, qui semblait être légèrement sur les dents. Nathalie se sentit un peu coupable de ne pas pouvoir expliquer à John ce qu'elle avait surprit en quittant sa chambre le lendemain du bal, elle était sûre que cette histoire avait quelque chose à voir avec le comportement de sa supérieure, mais ça ne regardait que la Capitaine, c'était sa vie privée, Nathalie n'aurait même pas du être au courant, elle ne l'avait été que par un malheureux concours de circonstances.

John sembla comprendre. Il était suffisamment humain et discret pour ne pas se mêler de la vie privée de ses subordonnées, et puis, Nathalie n'était pas certaine que connaître la vie intime de Karola l'aiderai beaucoup. Il était tellement expressif, il serait probablement incapable de masquer ses émotions face à elle s'il savait. Surtout sachant que Gabriel faisait parti de l'équipe prévue pour la mission.

Nathalie changea de sujet, ramenant la conversation sur leur cas. Elle craignait de faire une bourde, de les trahir aux yeux de Karola. Elle fut un peu piqué quand John lui conseilla de ne pas se montrer « ultra-froide » comme elle le faisait habituellement quand ils étaient en public. Elle n'avait pas l'impression d'être « ultra-froide », c'est juste qu'elle contrôlait au maximum son comportement.

Le dîner fini, John jeta les emballages de leurs repas et se prépara à aller à la douche. Alors qu'il entrait dans la salle de bain il se tourna vers elle avec un éclat espiègle au fond des yeux. Nath comprit immédiatement ce qu'il avait derrière la tête. Elle tenta de s'échapper, mais il n'eut aucun mal à la rattraper pour l'amener dans la cabine, lui laissant quelques secondes pour enlever ses vêtements... enfin, en théorie parce qu'en pratique, il commença à l'éclabousser, trouvant qu'elle n'allait pas assez vite. Elle cria en riant, lui reprochant de mouiller son uniforme, en guise de vengeance, elle augmenta la température de l'eau.

Rapidement, la cabine s'emplit de buée, et Nathalie finie nue sous la douche avec lui, chahutant un peu, le chatouillant. Elle aimait ses instants de complicité, elle se sentait totalement en confiance avec lui, elle n'avait pas l’appréhension qu'elle avait pu ressentir avec certains de ses anciens compagnons, même après plusieurs mois de relation. Avec John, il lui semblait naturel de le taquiner, de rire de ses bêtises, d'être maladroite ou câline.

John alla se coucher pendant qu'elle finissait de se sécher et d'étendre son uniforme trempé sur le sèche-serviette en espérant qu'il serait sec le lendemain... Autant se promener dans le couloir des quartiers des officiers à 8 h du mat avec les cheveux mouillés n'était pas spécialement suspect, autant se promener avec un uniforme trempé pourrait attirer les suspicions.

C'est tout naturellement, qu'elle alla se coucher avec John. Elle trouva agréable de ce glisser entre les draps déjà chauds du corps de son compagnon. Elle se pelotonna contre lui, l'embrassa en lui souhaitant une bonne nuit et s'endormit le nez dans son cou, les bras et les jambes enroulée autour de lui comme du lierre autour d'un arbre.

Lorsque le réveil sonna, Nathalie râla et John commença à la taquiner pour achever de la réveiller avant de filer sous la douche. Elle s'étira mollement en regardant son amant se préparer. Elle pouvait traîner encore quelques minutes au lit, puisqu'elle ne partirait que quand il serait sortit. C'était un fonctionnement qu'ils avait mis en place instinctivement depuis la première fois où elle avait passé la nuit dans sa chambre. Elle fini par se lever prendre sa place dans la salle de bain. Lorsqu'elle en ressortit, elle sourit en le voyant examiner les affaires qu'elle avait prise avant de venir le rejoindre. Son uniforme, des collants qu'elle avait l'intention de porter en dessous, un sous-pull en micropolaire. Il s'inquiéta qu'elle puisse avoir froid, la taquinant sur le fait qu'il ne pourrait pas la réchauffer. Elle rit en lui répondant qu'elle s'en accommoderait.

Elle s'approcha pour déposer un petit baiser sur sa joue en le taquinant un peu avant de commencer à se préparer à son tour. Nathalie le regarda attacher son holster sur sa cuisse, c'était bête, mais elle trouvait ça terriblement sexy. Il la tira de sa rêverie en lui précisant qu'elle aussi aurait une arme, qu'elle l'attendait dans le jumper. Chouette ! La dernière fois qu'elle en avait eu une, c'était sur Paradize... pour ce que ça lui avait servit... Elle mit autant d'humour que possible dans sa réponse, mais elle devait bien reconnaître qu'elle en serait bien capable.

Elle acheva de se préparer une fois qu'il fut parti avant de rejoindre ses quartiers pour prendre le reste des affaires qu'elle voulait prendre, sa tablette, pour pouvoir prendre des notes, quelques photos et relevés, mais également un bloc et un crayon à papier pour ses croquis. Nathalie trouvait quand dessinant, elle fixait mieux les souvenirs et les impressions ressentis sur le moment.

Ses derniers préparatifs achevés, elle alla jusqu'au réfectoire pour, une fois n'est pas coutume, prendre un petit déjeuner. Quand elle restait dans son bureau, elle se contentait généralement d'un café, mais là, vu la journée qui l'attendait, elle pensait plus prudent de manger un peu. Ça ne ferait pas très sérieux de faire une hypoglycémie en pleine action. Elle prit donc une pomme en plus de son café, ainsi que quelques barre énergétiques qu'elle glissa dans sa poche au cas où.

Une fois prête, sa tablette sous le bras, elle se rendit jusqu'à la salle de briefing, avec un peu d'appréhension, la dernière fois qu'elle y était entrée, c'était pour se prendre la chasse du siècle après avoir incrusté le jumper dans le vitrail. Il était 9h50, mais elle constata que John et Karola était déjà là, discutant et riant. Ils ressemblait à deux mômes excités à l'idée de partir en excursions.

*Je te jure, ces militaires... *


Se rappelant les conseils de John concernant sa « froideur », elle entra dans la salle, prenant un air détendu et souriant :

- « Capitaine Frei, Colonel Sheppard. » les salua-t-elle avec un mouvement de tête.

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Ven 1 Avr - 0:59

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

¤ La veille, en salle d'entraînement ¤


"Bravo Docteur, vous m'avez bien eu. Je demande une revanche".

"Merci Sergent, mais ça sera pour la prochaine fois. J'ai peut être gagné, mais je suis complètement HS. Promis, la prochaine fois, je vous laisserais la victoire ... ou pas".

A bout de souffle, je lui lançai un signe de tête pour le saluer, avant de me diriger vers mon sac à dos posé sur le banc. Ce Sergent était bien plus jeune que moi, mais il avait du répondant. Je me débrouillais très bien en combat au corps à corps grâce à mon entraînement passé sur Terre et depuis mon arrivée sur Atlantis, et je m'entretenais régulièrement, mais ce petit avait de l'avenir. Il m'avait donné du fil à retordre, même si j'étais le vainqueur de notre combat. Il avait bien failli prendre le dessus car sa jeunesse lui donnait plus d'endurance que moi. J'avais fini par donner le coup de grâce au bon moment pour que le combat ne s'éternise pas, mais mon corps aurait pu me lâcher à ce moment là, et je me serais retrouver au tapis à la place du Sergent. Peut être qu'à notre prochaine rencontre, ça sera lui le vainqueur.

J'attrapai une serviette pour essuyer mon visage, puis une bouteille d'eau que je vidai presque entièrement. J'étais déshydraté, et ces gorgées me firent beaucoup de bien. Mon entraînement se termina à ce moment là. La soirée avait déjà commencé, et la fatigue allait bientôt arriver. Il fallait que je sois en forme pour travailler au laboratoire le lendemain. Ce combat m'avait fait du bien, j'avais besoin de penser à autre chose depuis quelques temps, notamment depuis le soir du bal, ainsi que ma dispute violente avec Karola. Je devais la chasser de mon esprit, nous n'étions plus amis, je ne devais plus penser à elle. Le travail me prenait pas mal de temps pour ça, et de temps à autre, je m'occupai autrement comme cette séance de pilotage avec Sheppard, ou encore ce combat ce soir avec le jeune militaire. Dans ces rares moments, j'oubliais Karola. Mais hélas, cela ne durait pas. Je vivais mal la perte de cette amitié. Il fallait laisser le temps passer.

Il était maintenant temps de retourner dans mes quartiers, et ce fut avec mon sac sur le dos, et des écouteurs dans les oreilles, Ipod allumé, que je pris le chemin du retour vers mon petit chez moi, en petite foulée histoire de terminer correctement et tranquillement ma séance de sport. Je croisai peu de monde à cette heure ci, et je fis exprès d'éviter les téléporteurs pour allonger mon parcours. Tant est si bien qu'il me fallu une vingtaine de minutes pour arriver à la porte de mes quartiers.

Une fois à l'intérieur, je déposai mes affaires et fis quelques étirements, tout en terminant ma bouteille d'eau. Puis, j'allumai mon ordinateur tout en faisant un peu de rangement. Il était temps de prendre une bonne douche, ce que je fis sans tarder. A mon retour, je m'aperçus qu'un nouveau message attendait d'être lu sur mon ordinateur. Je le lis rapidement, sans trop faire attention à certains détails. Je m'étais surtout arrêté au début du mail, en voyant la description rapide du message. Peut être que j'aurais du le lire attentivement. Tiens donc, une mission était organisée pour le lendemain, et ma présence était requise. Et surtout, je pourrais être le co pilote dans le jumper. Cette idée me plut beaucoup car, depuis la mission de sauvetage sur le site Alpha, je n'étais pas parti en mission. Et même si j'étais un scientifique cantonné généralement dans son laboratoire, je m'ennuyais sur Atlantis, j'aimais bouger. Cette mission était la bienvenue. Le détail de l'expédition était très vague, si ce n'était qu'il s'agissait d'une planète très froide où des échantillons devraient être collectés par mes soins. Ma bonne humeur persista malgré le climat inhospitalier de cette planète, mais j'aurais du continuer à lire la suite du mail, cela m'aurait évité des surprises. Notamment en voyant qui ferait parti de cette expédition. J'ignorais donc que Karola elle même faisait partie de l'équipe. Si j'avais su, ma bonne humeur se serait envolée, et j'aurais malheureusement décliné l'invitation et confié à l'équipe un autre scientifique pour cette tâche. Me trouver en présence de Frei me ferait du mal car cela me rappellerait qu'elle avait mis fin à notre amitié.

Avec un sourire satisfait, je quittai le message et préparai un sac à dos contenant quelques vêtements chauds, ainsi que mon matériel scientifique portatif et quelques rations de survie si on devait rester plus longtemps que prévu. La journée s'achevait enfin.


¤ Le jour J ¤


Après une petite grâce matinée, je me préparai pour la mission à venir. Qui disait planète froide disait équipement adapté. Un pantalon chaud, un blouson double épaisseur, des gants dans une poche et un cache cou dans l'autre poche. Sans oublier le matériel d'expédition comme une lampe torche, ma radio, et autres objets de survie. J'étais enfin paré. Enfin, presque. Il ne me manquait plus qu'un seul objet. Avant d'aller à la réunion, je me dirigeai vers l'armurerie pour m'équiper de mon Walther P99 dans son holster à la jambe, on ne savait jamais, avant d'aller rejoindre mon équipe en salle de briefing. Cette fois, j'étais prêt, et à l'heure. Il n'était pas encore 10h00 que j'arrivais dans la salle, mais j'étais visiblement le dernier. Il y avait Sheppard, je n'en fus pas étonné. Puis Nathalie. Sa présence me mis un peu mal à l'aise à cause de notre rencontre dans le couloir la dernière fois, et des soupçons qu'elle devait avoir. Mais bon, elle avait peut être oublié. Et enfin ... Karola. L'espace de quelques secondes, mon regard surpris se fixa sur la jeune femme, comme si j'avais du mal à y croire. Elle faisait partie de l'expédition ? Impossible. Et pourtant, elle était là. Fichu mail, fichue manie de ne pas lire jusqu'au bout. C'était peut être marqué dessus, et je n'y ais pas du tout fait attention. Ma gaieté de la veille s'envola bien vite, et il m'était impossible maintenant de refuser la mission. Je fis un effort colossal pour dissimuler ce que je ressentais, et je hochai la tête pour saluer les personnes présentes.


"Colonel, Mademoiselle Dumond" dis-je avant de regarder très brièvement Karola : "Capitaine".

Mon regard ne s'attarda pas plus que ça sur la militaire, et je pris soin de l'éviter du regard par la suite. D'un seul coup, la température de la pièce semblait avoir baissé, mais j'espérais que personne ne le remarquerais. Je posai mon sac dans un coin, puis me dirigeai vers un siège libre à côté de John, à l'opposé de Karola. Après tout, c'était elle qui voulait s'éloigner de moi et que nous devions avoir uniquement des relations strictement professionnelles, je ne faisais que respecter son souhait. Je posai ma tablette sur la table, puis m'asseyais sur le siège. La réunion put enfin commencer.

by Epilucial



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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Ven 1 Avr - 21:55

Karola Frei


Frozen

Ft. Nathalie - Gabriel - John



Karola ne resta pas bien longtemps seule dans la salle de briefing, elle fut rapidement rejointe par John. Ce dernier débarqua, de bonne humeur. Il la gratifia d’un grand sourire qui fut contagieux car il en arracha également un à la capitaine. Le premier depuis un bon moment. Sheppard avait peut-être beaucoup de défauts mais il avait également tout un tas de qualité. Savoir mettre les gens de bonne humeur en faisait partie. D’ailleurs, elle lui était reconnaissante d’être venue la voir quelques jours plus tôt pour tenter de savoir quelles étaient les raisons de son soudain renfermement et de sa mauvaise humeur. Certes, ça l’avait dérangée qu’il vienne fourrer son nez dans ses affaires car elle tenait absolument à garder pour elle cette histoire avec Gabriel et surtout faisait tout pour l’oublier. Néanmoins, John avait été le seul à s’en rendre compte et à avoir osé venir l’embêter pour lui tirer les vers du nez. D’aucuns diraient qu’il s’agissait là d’un acte très courageux, elle savait qu’elle n’était pas quelqu’un de forcément agréable alors quand elle n’était pas dans son assiette ce devait être encore pire. Elle était parvenue à garder son secret pour elle, ça lui avait changé les idées quelques temps et puis au final elle s’était rendue compte que même avec le temps elle avait encore un peu de mal à digérer ce dérapage.
Aussi elle appréhendait légèrement cette mission qui se ferait en compagnie de Gabriel. Pourtant elle n’était pas le genre de femme à s’émouvoir aussi facilement ou bien à être intimidée par la présence de quelqu’un avec qui elle avait eu quelques différends. Cependant, là il s’agit d’une situation qu’elle n’avait pour ainsi dire jamais connu et surtout dans un domaine dans lequel elle avouait n’avoir absolument aucune prise puisqu’elle s’était toujours efforcée de mettre de côté et de réprimer tout ce qui avait attrait aux sentiments et tout ce qui s’y rapportait de près ou de loin.


-Bonjour Colonel, nous partons en mission alors ça ne peut qu’aller bien.

Bon d’accord, elle n’était pas dans le même état de jubilation que John car inconsciemment elle savait que partir en mission avec Gabriel n’allait pas être une vraie partie de plaisir, néanmoins la perspective d’aller se dégourdir un peu les jambes lui faisait plaisir. D’ailleurs, pendant qu’elle observait son chef elle se dit qu’à propos de ses problèmes avec Gabriel il fallait absolument qu’elle fasse comme si de rien n’était. Elle avait déjà eu Sheppy aux basques une fois, inutile que cela se reproduise et surtout qu’il fasse le lien. Perdue dans ses pensées elle ne vit pas Nathalie arriver, Karola se tourna vers elle et se contenta de lui répondre par un signe de la tête. En l’observant, la capitaine nota que son assistante avait l’air plutôt de bonne humeur, visiblement elle était contente de partir en mission. Tant mieux car elle allait en avoir besoin, elle croyait savoir que le climat de Frozen n’était pas du tout le genre que Nathalie appréciait. Elle se plaignait si souvent d’avoir trop froid et de manquer de soleil.

Karola finit par porter son attention sur sa montre. Il était 9h58 et toujours aucun signe de Gabriel. Cependant, elle ne s’inquiéta pas outre mesure, elle connaissait le jeune homme et elle savait qu’il avait pour habitude d’arriver toujours pile poil à l’heure. C’était toujours le cas lorsqu’ils se donnaient rendez-vous pour s’entraîner. Cependant, un petit doute s’installa malgré tout en elle. Peut-être qu’en lisant le mail de convocation de Sheppard et en voyant son nom il avait décliné la proposition et s’était rétracté. C’était tout à fait possible et cette perspective ne plut pas trop à Karola. Heureusement, à 10h00 pile il se présenta à son tour en salle de débriefing.  La capitaine avait les yeux rivés sur sa tablette à ce moment-là et n’eut pas l’occasion de le voir bloquer en la voyant assise avec Nathalie et John. C’est en entendant sa voix que Karola releva la tête et le fixa quelques secondes. Son bonjour froid la fit tiquer tout comme le regard express qu’il dédaigna lui adresser. Visiblement, il était tout comme elle toujours contrarié mais contrairement à lui Karola avait eu l’intention de jouer le jeu et de faire comme si de rien n’était. Elle s’était décidée d’agir normalement avec lui, c’est-à-dire en étant pas forcément froide à son égard. Sauf que son comportement d’entrée de jeu la refroidie et la contraria d’autant plus.


-Bonjour Docteur.

Elle lui répondit sur le même timbre de voix. Elle lui avait pourtant dit qu’elle préférait qu’ils gardent des rapports purement professionnels mais elle aurait peut-être dû lui indiquer qu’elle n’entendait pas par là qu’ils agissent comme s’ils étaient de parfaits étrangers. Même s’ils n’étaient plus amis ils pouvaient au moins se montrer courtois l’un envers l’autre non ? Ne serait-ce que pour ne pas éveiller les soupçons. Elle le regarda s’assoir à côté de John puis reporta son attention sur sa tablette. Ce n’était de toute façon pas l’heure pour de pareilles idioties, ils avaient une mission à accomplir, tant pis pour Gabriel. John annonça le début de la réunion et donna la parole à Karola à qui il avait demandé de préparer une petite présentation rapide de la fameuse planète qu’ils allaient visiter. La jeune femme se redressa sur sa chaise et accompagnée par les photos que John diffusait elle fit son petit speech. Dans un premier temps il diffusa les images du Malp. Elle en profita pour décrire plus amplement la situation de la planète.

- P7G-721 a été survolée par un de nos drônes, ce sont ses images que vous voyez défiler. Certes ce n’est pas aussi précis qu’on le souhaiterait mais on dispose quand même de quelques infos importantes. Nos scientifiques ne semblent pas avoir détecté un quelconque cycle saisonnier en tout cas pas assez important pour modifier de manière significative les températures. Aussi la planète est habitée par un hiver perpétuel rythmé essentiellement par le jour et la nuit. Autant vous dire que ce ne sera pas une partie de plaisir et que la progression risque d'être difficile. Le jumper a été équipé de matériel qui devrait nous faciliter le travail mais je préfère que vous vous attendiez au pire.


Elle croisa le regard de Nathalie, la civile avait vécu des moments assez durs le peu de fois où elle était partie en exploration alors elle crut bon de dire cela histoire qu’elle sache dans quoi elle s’embarquait à nouveau. John passa sur différents clichés de la planète qui, au final, ne montraient toujours que la même chose. De la glace, des montagnes et un lac gelé. Karola ne daigna même pas jeter un coup d’œil à Gabriel, elle se doutait qu’il continuerait à l’ignorer alors à quoi bon.

- Si nous faisons les choses vite et bien on ne devrait pas avoir de problème. Les relevés météorologiques n’ont pas détecté la moindre menace de tempête et en rejoignant la planète au plus vite on devrait également ne pas y voir le soleil se coucher. Mais encore une fois, tout cela dépend de notre efficacité.


Sur ce point-là c’était surtout aux deux civils qu’elle s’adressait car au fond le plus gros de la tâche leur incombait. Gabriel devrait effectuer des relevés et Nathalie prendre notes du terrain, John et elle n’avait que pour but officiel que de les escorter et faire en sorte que rien ne leur arrive. Certes, elle leur mettait la pression mais c’était après tout pour leur propre confort. Elle se doutait bien qu’elle devait être une des rares personnes à trouver grâce à ce genre de climat. Le diaporama s’acheva enfin et d’un signe de la tête elle fit savoir à John qu’elle en avait terminé pour sa présentation. Elle laissa à son chef et à ses deux autres camarades de mission du jour le loisir d’ajouter quelque chose puis enfin il fut décidé qu’il était l’heure de partir.

Karola mit en veille sa tablette et se leva. Elle se dirigea vers l’une des parois de la salle afin d’attraper son sac qu’elle avait déposé là en entrant un peu plus tôt. Elle le passa sur son épaule et attrapa également son P90 qui allait l’accompagner. Une fois paré, elle sortit de la salle sans même un regard aux autres et en leur compagnie se rendit silencieusement au hangar à Jumper. Là, un vaisseau les attendait spécialement affrété pour l’occasion. Des techniciens effectuaient quelques dernières vérifications pour être sûr qu’ils n’aient pas de mauvaises surprises. En voyant la petite équipe arriver, un des tech annonça que tout était bon et qu’ils pouvaient y aller. Karola entra donc à l’intérieur du Jumper par l’arrière du vaisseau et se dirigea vers une des banquettes arrière où elle déposa toutes ses affaires. Elle remarqua par la même occasion que le vaisseau avait été bien préparé, à l’intérieur tout un tas de matériel spécialement conçu pour les explorations en zones de grand froid avaient été entreposé. Au moins, avec tout ça ils étaient quasiment sûrs de pouvoir revenir vivants.


Après s’être assurée que ses affaires étaient correctement entreposées elle se tourna vers le cockpit et aperçu que John était déjà à sa place de pilote. C’est là qu’elle se demanda qui allait bien pouvoir être son co-pilote. Pas elle car elle n’avait encore pas beaucoup eu l’occasion d’apprendre à bien piloter un Jumper et que de toute façon elle n’aimait pas ça. Elle eut très vite sa réponse car il fut rejoint par Gabriel qui s’installa à sa droite. Elle fronça les sourcils avant de se souvenir que lors du bal il lui avait annoncé qu’il prévoyait de prendre des cours de pilotage avec John. Visiblement c’était déjà chose faite, tant mieux pour lui. La jeune femme s’avança dans l’espace principal du Jumper et se mit assise derrière le Colonel. Nathalie prendrait place à sa droite, derrière Gabriel. Pendant que les deux hommes préparaient le décollage, Karola s’attacha puis toujours silencieuse, le visage fermé, elle attendit patiemment que le vaisseau prenne de la hauteur. Quelque chose dans son for intérieur lui indiquait que cette mission n’allait pas être de tout repos, et pas forcément à cause du climat de la planète.



© Lady sur Epicode

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Mer 6 Avr - 20:18

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UN PEU FROID POUR LA SAISON NON ?

PV KAROLA FREI - GABRIEL GRAYSON - NATHALIE DUMOND


Mesdames et messieurs … ladies and gentleman, gens de bonne et de mauvaise vie ! Aujourd'hui une grande nouvelle vient d'apparaître, un nouveau fantastique sur cette base à l'autre bout de l'univers …. Karola vient de sourire ! si ça ce n'est pas la meilleure nouvelle de la semaine, avec la reprise des missions bien entendues. Je lui lançai un petit regard emplis d'espièglerie à sa phrase avant de pénétrer dans la salle.

C'est bête, mais parfois il ne faut pas grand-chose pour se dire qu'on va passer une super journée ! Si ma capitaine était enfin de bonne humeur, avons-le ça va être une mission parfaite ! Puisqu'elle était la seule personne capable de jeter un froid. Je ne pense pas que Nathalie et Gabriel soient de mauvais poil… eux. Enfin certain pour la belle rouquine Tous les éléments étaient réunis pour faire une grandiose soupe de papillons rigollots !... Olalala …Parfois, je me dis qu'heureusement que je ne fume pas des plantes illégales... car sinon mes métaphores seraient … mmm grandissement effrayantes…

Il y a des moments, où j'ai du mal à contenir le grand gamin en moi, les envies qui en découles et les concilier à mon poste de « Colonel ». Car bon… comment dire, j'ai parfois envie de sautiller partout et de courir les bras levés en mode « WOUAIIAIIAIAIAIAI » mais ça ne le fait pas vraiment pour un haut dirigeant (ça ne vous ferait pas rire ? (Avouer que vous avez ri en imaginant ça). Pourtant… et pourtant … non je n'oserais jamais faire ça en « publique ». Mais John tu es intenable ma parole !

Alors que nous parlions de la mission avec Karola, Nathalie arriva, radieuse, je la saluai sur un ton conventionnel, teinté de ma bonne humeur. Retenant un regard dans sa direction trop obnubilé par ma capitaine et l'enthousiasme de notre discution. Je fus assez contant, qu'elle avait suivi mon « conseil », dirons-nous obligation : ne pas être en mode frigo. Dans un sens, nous allions en visiter un, ce n'est pas pour avoir le doublon, chez mes deux drôles de dames favorites.

• Bonjour mademoiselle Dumond

Je lui fis signe de prendre place sur une des chaises qui bordaient la table. Il y avait le choix, cette salle était juste immense. D’ailleurs, je fis de même, me mettant en face des deux demoiselles. Nous étions tous arrivés un peu en avance sauf le docteur Grayson. De toute manière je ne lui demande pas d’arriver tôt, mais à l’heure. Chose qu’il fit. Pile poil. Je trouvais les personnes capables d’être pile à l’heure assez « mystique » voir magique, comme si ce genre de chose est peu probable. C’est incroyable non ? savoir pointer son nez au moment critique avant d’être en avance ou en retard. Ce temps si infinie avant de basculer dans l’un des états. Ne forme de perfection du temps. Personnellement, je ne pouvais pas faire ça, soit j’étais en avance soit en retard. Pas de milieu.

En le regardant, je constant avec une petite moue de travers, qu’il avait déjà une arme à la jambe… j’avais pourtant spécifié de ne prendre que son matériel et pas le reste. Je haussai les épaules. Il n’avait pas dû lire le mail jusqu’au bout ou ne pas faire attention. Enfin soit, la réunion pouvait enfin commencer.

Cependant, la venue du docteur, jeta un petit froid qui venait tapoter à l’épaule de ma bonne humeur « hey toi … je suis là et je vais te refroidir mouahaha ». En le regardant, j’avais capté sa surprise de voir Karola… et surtout la dissociation entre « Capitaine » du reste de ses propos. Je m’attendais à voir ses yeux fixés sur elle, encore quelques secondes, mais il ne fit rien. Légèrement incrédule, mon regard se reporta sur Karola, cherchant peut-être un indice à ce drôle de sentiment. Elle ne me donna rien, elle était tout ce qui a de plus normale. Je devais me faire des films. Après tout, je ne pouvais pas demander à tout le monde, d’être aussi joyeux et foufou que je le suis. Se lever du mauvais pied et explorer une planète givrée n’est pas forcément une source de bonheur pour tout le monde.

Reflexe, je lui fis une petite boutade, quand il s’approcha de moi. Tiens donc, c’est amusant de voir la disposition de la salle : homme contre femme ?

• Bonjour Docteur, ce que je vous aie dit dans le jumper tiens toujours

Je lui fis un petit sourire amusé, il était le seul ici, à pouvoir vraiment dire « John » sans être un signe d'affection trop prononcé ou un manque de respect à la hiérarchie. Bon, si Karola, me sort un « John » un jour, cela ne me fera ni chaud ni froid. Puisque je la nommais bien par son patronyme. Mais voilà, chez les militaires, c'est bien foutu, c'est réglé comme du papier à musique, on ne nomme pas son supérieur par son prénom et voilà.

En revenant sur mon co-pilote, j'étais assez ravie de le voir. Dans un sens, j'étais heureux de partir avec cette fine équipe. Que des personnes que j'apprécie et qui sont compétentes.

J'invita Karola à commencer sa présentation, pendant que je faisais défiler des images de ladite planète. Eh bien ils sont bien monotones … certes ont peu s'émouvoir de la beauté du glacier, des grottes et des plaines recouvertes d'une neige éternelle… mais cela devient vite ennuyeux quand c'est le 5ème cliché de la sorte.

J'eu un petit soupir, quand elle évoqua « le pire », Karola et son optimiste... Mais bon, mieux vaut se dire qu'on va en chier et se rendre compte que ce ne fut pas si dur que d'y aller trop confiant.

Brr un hiver perpétuel, cette planète avait intérêt à avoir quelques petits bonus sympas pour la rendre plus « appréciable ». Non pas que je n'aime pas l'hiver, je trouve les plaines enneigées très belles… d'ailleurs, j'avais adoré l'antarctique pour la pureté des paysages et du calme qui y régnai. Enfin, ma mutation dans cette base sur terre tombait pile au moment où j'avais besoin de partir loin, très loin du monde moderne et des soucis qui s'y rattache, en conséquence la solitude était agréable. La seule chose embêtante avec ce climat, c'est qu'on est toujours emmitouflé dans de grosses combinaisons et c'est peu aisé de se mouvoir.

Comme toujours, la présentation de Karola était parfaite. C'est pour, ça que j'adore lui refiler ce genre de choses, certain que tout serait aussi nickel et efficace. Je lui fis un sourire hochant la tête. Si nous avons la chance de ne pas connaître de tempête, nous devions en profiter. Je me vois mal attendre la fin de la colère de dame Gaïa, enfermée dans un jumper, dans cette éventualité il faudrait nous occuper… j'ai pris un paquet de carte ? Ah oui c'est bon.

Au vu de l'exposé et des rapports malp, nous partons au bon moment. En me levant, j'en profitai pour faire un check, rappelant les missions personnelles affectés à chacun d'entre-deux… attendant de voir quelques réclamations, questions ou autre avant de lancer le départ.

Par galanterie, je laissai les deux jeunes femmes quitter en premières la salle, me mettant à côté de Gabriel, dans le but de lui parler du pilotage. Ayant piloté très régulièrement sur un terrain aussi froid, j'étais assez expérimenté dans ce domaine et comme je comptais bien peaufiner les compétences du scientifique, je profitais de mon vécu pour lui souffler quelques conseils.

• Si cela vous tente et si le climat est favorable, je vous laisserais faire le retour. Cela vous entraînera d’autant plus.

Un sourire barra mon visage, continuant mes propos durant tout le long du trajet jusqu’à la baie des jumper… je suis véritablement une grande pipelette. Je n’avais pas vu le temps passé. J’ouvris le Jumper, avec la télécommande que je pris dans l’une des boites accrochées au panneaux du mur.

• J’ai pris tout l’équipement nécessaire. Dès que nous nous poserons, on s’équipera des combinaisons et des accessoires.

Je pénétrai en premier, prenant place dans mon siège, commençant mes réglages et vérifiant les données. Je baragouinai quelques autorisations de vol avec la tour de contrôle avant de vérifier si tout le monde était bien installé. Karola avait pris place derrière moi, laissant Nathalie se mettre sur le siège arrière de Gabriel.

• Mettez vos ceintures afin d’éviter que les pilote perde des points sur leur permis

Une boutade, qui traduisait de mon humeur joviale et assez foufou, espérant que l'ambiance froide qui était encore présente se dissipe. Quand tout le monde fut prêt, je refermai la porte du sas arrière et commença le décollage en douceur. Le vaisseau s'envola assez rapidement dans la colonne, pour se retrouver devant la porte des étoiles qui brillaient de sa nappe violette.

//Jumper 5 les coordonnées de P7G-721 sont entrées. Bonne mission //

Je reconnu la voix du caporal McArthy, ce soldat affecté depuis alpha à la gestion du flux arien et à sa surveillance. Mon regard dévia naturellement sur Karola amusé et complice par rapport à la voix, avant de parler dans la radio.

// Merci Caporal McArthy //

J'imaginai bien sa tête un peu surprise, avec ses joues tachées de rousseurs se rembrunir d'une petite fierté inattendue d'avoir été reconnue. C'est un brave garçon, qui avait vécu l'enfer avec sa blessure sur alpha, mais du haut de ses 26 ans, il avait plus de courage qu'un vétéran.

Je sortis mes lunettes de soleil, celles-ci furent immédiatement mise sur mon nez, renforçant le gros cliché des pilotes d'avion. Et zou ! Le jumper s'engouffra dans la porte des étoiles. J'avais toujours cette impression de me jeter dans une mare gluante de jus d'Alien malfamé. On ne va pas dire que l'aspect du stargate soient des plus « saint ».

En arrivant sur la planète, un grand soleil nous accueillis, j'avais bien fait de mettre mes lunettes tiens ! Je pris un peu de hauteur, une carte s'afficha devant moi, je cherchais une zone, assez plate et pas trop loin des grottes et de la banquise pour les divers prélèvements. Au final, je trouvai une « cuvette ». Un immense glacier entourait une plaine avec des parties de glace et d'eau. Le glacier s'arrêtait vers des falaises, du a un grand plateau. Les grottes étaient dans la parois rocheuses. Quelques végétaux assez étranges poussaient par endroit, je me demandais s'ils étaient comestibles tiens. Mais le reste de la toundra semblait légèrement vallonnées.

En pleine observation de la carte, je me fis soudainement le constat édifiant … Pas un mot n'avait été prononcé depuis qu'on était rentré dans le jumper. Mise à part mes blagues et mes paroles … l'ambiance était à l'image de la planète : glaciale. Intrigué, je commençais à me demander pourquoi… Je fis stationner le jumper dans l'air, pour établir une distance et faire des calculs.

• Et bien il y a de l’ambiance dans ses petites boites ! J’ai connus un co-pilote plus bavard que ça

Je tournai la tête quelques instants vers Gabriel, comme pour chercher un soutien jovial, une réaction « amusante », celui-ci me répondit et comme deux gosses on délibéra sur des phrases amusantes. Sauvé ! Merci ! Mais derrière nous les deux femmes étaient silencieuses. Ma parole elles ont bouffer un ours polaire avant de montée dans le jumper ? Je lançai cette phrase pour les taquiner, sachant que j’allais surement être suivis par mon co-pilote.

• Eh bah on va dire que vous êtes raccords avec la température chaleureuse de cette planète.

Je me surpris à regretter les paroles incessantes de Mckay, au moins il meublait très bien. Je soupirai, reprenant ma route vers une autre collinette. Au bout d'un moment, j'eu un peu marre de ce silence pesant et limite angoissant, j'avais l'impression d'emmener des vaches à l'abattoirs !

• Dite je conduis si mal que ça ? Ou c’est juste que vous avez décidez de bouder ?

Un bref sourire s'afficha sur mes lèvres et mon trait d'humour fit le même score que ma réplique précédente… oalalala, je vais retourner dans mes cartes moi ! Après réflexion, je décidai de mettre le jumper à mi-chemin entre la banquise et le mur de roche, bien à l'abris du vent, dans le creux d'une dune de neige.
Le jumper, fit un bruit cotonneux en se posant sur l'épaisse couche de neige. J'eu un petit sourire amusé, j'avais l'impression de mettre le vaisseau sur un nuage. Une fois que l'appareil fut arrêté, je me levai, pour distribuer les combinaisons et l'équipement nécessaire.

J'enfilais l'affreuse combinaisons blanches et grises, mettant mes armes par-dessus, capuche en fausse fourrure chaude, cache oreille et tout le nécessaire pour survivre dans des conditions extrêmes. Je pris un sac, avec du matériel divers (cordes, mousquetons, eaux, nourriture etc…) j'en tendus un autre à Karola. Mais bordel, c'est que même là c'est silencieux …

• On va faire deux groupes. Le groupe de la banquise et celui des grottes.

Je zippai ma combinaison, la remontant jusqu’à mon menton. Emmitouflé avec mes lunettes sur le museau, j’avais surement le plus beau look de la saison ! Mon regard se figea sur Gabriel, puis sur Nathalie. Oui, bien sûre que je me ferais une joie d’être avec ma jolie rouquine… mais fallait faire un choix pragmatique, si je prenais Gabriel c’est pour me faire chier a récolté des échantillons… Rho et puis je vais coller Karola avec lui, comme ça ils tirent tous les deux la gueule en semble et ils joueront à celui qui est le plus glaciale ! Un jeu approprié pour la saison ! Très à la mode. Et puis j’avais envie de voir les grottes ! Chacun son glaçon mon pote.

• Gabriel vous irez avec Karola faire les prélèvements sur la banquise. Quand à mademoiselle Dumond et moi-même ont va aux grottes voir ce qui s’y passe.

Je me retournai, pour tendre un revolver à la jeune femme rousse, puis son sac à dos, remplis de feuilles et le nécessaire pour faire son travail.

• Capitaine, ont se tiens au courant régulièrement. Si vous finissez avant nous, vous ne rejoignez pour l’exploration. Je suis sûr qu’il a des trucs à prélever là-bas ! enfin à voir surtout.

On se doutait bien au ton de ma voix, que j’essayais de cacher la surexcitation. Car oui, je jubilais littéralement de curiosité face à ses grottes et ça depuis que le Malp les avaient découvert. C’est donc, je pense, sans grande surprise pour Karola que j’aille les visités. Et puis bon, regarder Gabriel, trifouiller la glace, ce n’est pas palpitants. J’attendis que chacun finisse de s’équiper. Je m’assis à côté de ma capitaine en attendant que les deux civils finissent de se débattre avec les combinaisons. Je sortis un capteur de signe de vie. Avec la technologie lantienne on pouvait télécharger des maps dessus et j’avais pris celle de la zone. Je montrais à Karola, des endroits qui pouvaient être intéressants. J’avais reçus des ordres que je lui transmis. Je lui laissai l’objet pour prendre le second.

• On ne sait pas grand-chose de la faune et flore de cette planètes. On aura peut-être des surprises. Méfiez-vous qu’il n’existe pas le cousin du léopard de mer ici.

Vous avez toujours trouvé, les otaries et les phoques trop meugnons ? Et bien oublié ça vite avec le léopard des mers ce Un phoque immense, véritable prédateur des mers… va vous bouffer sans vous saluer ! c’est une saloperie sans nom. L’ambiance était froide depuis le départ … impressionnant, je commençais à me poser des questions sérieuses sur le pourquoi du comment.

• Bon vous êtes prêt ? et Tâcher d’être un minimum plus chaleureux a votre retour !

Je fis un signe de tête à Nathalie, pour qu’elle me suive et j’ouvris la porte du jumper. Manquerais plus qu’ils me fassent perdre ma bonne humeur tiens ! En tout cas, je sens que je vais cuisinier Nathalie. Car j’ignore qui est à l’origine de tout ça. Peut-être Gabriel, mais pourquoi ? Karola avait l’air de bonne humeur et zou ! Plus rien ! Je râlais avec une certaine intensité dans ma tête. En tout cas, cela pouvait se voir que cette ambiance me mécontentait, au vu de mon geste rapide et du besoin de sortir de la boite de conserve volante.

Il n’y avait aucun vent … je fis un test avec ma radio, elle marchait parfaitement. Puis, je commençai à marcher à l’entrée, observant les alentours.


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Jeu 7 Avr - 11:50

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John la salua d'un « Bonjour mademoiselle Dumond » tout à la fois chaleureux et neutre, avant de lui faire signe de prendre place à la table de la salle de réunion. L'attitude de John était tout à fait naturelle avec elle. Personne n'aurait pu se douter qu'ils s'étaient quittés quelques heures plutôt dans ses quartiers. Elle était admirative, elle qui avait toujours du mal à savoir comment se comporter avec lui quand ils étaient en public, mais bon, il avait un avantage, il était plus ou moins familier avec tout le monde, alors que Nathalie était plus réservée avec les personnes qu'elle ne côtoyait que dans le cadre du travail.

Elle sourit en s'installant à coté de Karola, alors que John s'installait en face d'elles. Visiblement il était très heureux de partir en mission, et encore heureux était un mot faible. Il lui faisait penser à un chien fou qui comprend qu'il va pouvoir aller galoper dehors.

Le docteur Grayson arriva juste à l'heure et les salua, marquant une légère surprise de voir que Karola faisait parti de l'expédition avant de s'installer à son tour à la table. Curieusement, son entrée sembla faire chuter la température de la pièce de quelques degrés. Nathalie surprit le regard de surprit de John sur Gabriel, et celui qu'il jeta sur la capitaine. Visiblement, il avait comprit que le changement d'ambiance avait quelque chose à voir avec les deux jeunes gens. Mais Karola resta parfaitement maîtresse d'elle même. Nathalie se fit la réflexion qu'ils avaient mal vécu leur écart de conduite après le bal. Elle se mordilla les joues en repensant à l'air embarrassé du jeune homme quand elle l'avait surpris sortant de la chambre de la capitaine, le costume en désordre...

Une fois tous installées, la réunion de présentation de la planète pu commencer. Karola avait prévu une petite projections de photos de l'endroit. Rien qu'à les voir Nathalie s'entit ses poils se redresser sous l'effet de la chair de poule. Rien que de voir ses images de glaces et de neige, elle avait froid. Ça promettait. Et surtout, Nathalie ne voyait pas bien en quoi cette endroit pourrait servir de base de replis. Un hiver perpétuel, pas de possibilité de cultures... Mais, elle devait avoir un intérêt stratégique quelconque dont on ne lui avait pas parler, et puis, peut-être y avait-il des ressources naturelles qu'ils pourraient utiliser, quelques animaux à chasser, des plantes à utiliser... Elle garda ses réflexions pour elle, attendant leur retour pour se prononcer.

La présentation finie, Le Colonel donna le top départ. Ils se dirigèrent vers la baie des jumpers. Les deux femmes en avant, John et Gabriel derrières elle. Elle entendit John proposer au scientifique de le laisser piloter au retour si les conditions étaient favorables et elle sourit. Heureusement que John était là pour faire la conversation, parce que les trois autres étaient silencieux.

Nathalie ne savait pas trop comment réagir. Entre son amant et son inquiétude de dire quelque chose qui mettrait la puce à l'oreille de la capitaine, La capitaine, qui la battait toujours à froid depuis qu'elle l'avait obligée à aller au bal déguisée en princesse, et son amant d'une nuit à elle qu'elle avait surprit quittant sa chambre en catimini au petit matin...

Arrivés dans l'appareil, John entra, prenant place sur le siège de pilote et se lança dans les vérification préliminaires au vol. Naturellement Gabriel prit la place du co-pilote. Karola s'installa sur le siège derrière John, laissant à Nath la place derrière Gabriel. Une fois tout le monde installé, John tenta une blague, qui tomba à plat et lança la procédure de décollage. Ils furent amenées face à la porte.

Nathalie était toujours fascinée par l'aspect de la porte quand elle était en action. On aurait dit de l'eau, mais de l'eau qui tenait à la verticale. Elle écouta d'une oreille distraite les échanges entre John et l'opérateur radio. Le fameux petit McArty qui avait été sérieusement blessé sur Alpha, et qui était assigné à la radio en attendant que sa convalescence soit complète.

Lorsqu'ils ressortirent, le soleil brillait. Un soleil pale et froid, mais qui était tout de même éblouissant avec toute la blancheur de la planète. Nathalie regardait par le hublot. Tout ce qu'elle voyait c'était du blanc, du blanc et encore du blanc.

John fit une remarque sur l'ambiance qui régnait à l'intérieur du jumper. Il faut dire que personne n'avait rien dit depuis leur départ. Il retourna son attention vers Gabriel qui finalement lui répondit et ils commencèrent à plaisanter comme deux gamins. Finalement, il se retourna vers Karola et elle, faisant une réflexion sur leur humeur en accord avec le climat de la planète. Nathalie lui fit les gros yeux, essayant de lui faire comprendre de ne pas en rajouter. Mais, soit il ne comprit pas, soit il choisit de ne pas comprendre, continuant son babillage.

Une fois qu'il eut posé l'appareil, il commença à distribuer les combinaisons et l'équipement. Nathalie attendit de voir comment il la mettait pour l'enfiler à son tour. Il leur tendit ensuite un sac à dos posa devant ses pieds attendant d'avoir fini d'ajuster sa combinaison avant de le prendre sur son dos. Pendant ce temps, John leur expliqua qu'ils feraient deux groupes. Un qui explorerait la banquise et l'autre qui s'occuperait des grottes. Il sembla hésiter un instant a savoir quel civil allait aller avec quel soldat. Elle se demanda faire une équipe Gabriel / Karola serait une très bonne idée... on risquait de ne pas revoir le jeune homme. Mais, elle ne pouvait rien dire au risque de laisser comprendre à Karola qu'elle était au courant... auquel cas, en plus du jeune homme, c'est elle qu'on risquait de ne jamais retrouver.

Finalement, il décida que Karola ferait équipe avec Gabriel pour les prélèvements, tandis qu'il irait visiter les grottes avec Nathalie. Elle eut un sentiment mitigé. D'un coté elle était heureuse d'être avec lui, mais elle s'inquiétait un peu pour les deux autres. Il tendit un revolver à Nathalie, qu'elle s'empressa de ranger dans l’étui prévu à cet effet sur sa cuisse. Il donna quelques instructions de plus à Karola, lui tendant un détecteur de vie, prenant le second, lui montrant quelques zones qu'il avait repérés et qui pouvaient être intéressantes. Nathalie lança un regard à Gabriel, mais avec l'équipement (lunette de soleil, capuche et combinaison zippée jusqu'au nez, elle ne pouvait pas voir son expression.

Quand il parla des léopards des mer, elle espéra que c'était une nouvelle boutade pour tenter de détendre l'atmosphère, mais elle avait un doute. Quoi qu'il en soit, il semblait très impatient d'aller visiter ses fameuses grottes. Le ton de sa voix montrait qu'il était aussi excité qu'un gamin. Elle ne put retenir un sourire attendrit. La combinaison avait au moins cet avantage qu'elle masquait se genre de réaction. Quand il leur dit qu'il espérait qu'ils serait un minimum plus chaleureux à leur retour, elle ne put que lever les yeux aux ciel... Mais, il allait finir par leur foutre la paix oui ? Il ne voyait pas qu'il ne faisait que jeter de l'huile sur le feu ? Non, il ne voyait pas. Il ne pouvait pas savoir.

D'un geste de la tête, il ordonna à Nathalie de le suivre et ouvrit la porte du jumper. Elle le suivit en silence, elle savait déjà qu'elle allait devoir subir un interrogatoire serré. Elle aurait intérêt à faire gaffe à ce qu'elle allait dire. Ce qui s'était passé entre Karo et le jeune scientifique ne regardait qu'eux, et il était hors de question qu'elle trahisse ce secret qu'elle n'avait surprit que par hasard.

Une fois hors de l'appareil, John testa la radio, qui marchait bien, avant de faire quelques pas pour observer les environs. Nathalie l'imita. Finalement, elle avait moins froid que ce qu'elle craignait. Les combinaisons était très efficace... même si elle se demandait si elle serait capable de se servir de son arme avec ses genre de moufles... Elle se demandait même si elle serait seulement capable de l'attraper en cas de besoin... mais bon, avec John comme ange gardien, elle doutait d'avoir besoin de la sortir.

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Jeu 7 Avr - 23:48

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

La réplique de John me fit légèrement sourire. Heureusement que le militaire était là, il était peut être le seul à être capable de réchauffer l'atmosphère de la pièce. En m'asseyant, je hochai la tête dans sa direction.

"Je n'ai pas oublié ce détail, John".

Lire le mail jusqu'au bout m'aurait éviter bien des surprises. Comme par exemple éviter un équipement complet, car il y avait pas mal de choses à disposition dans le jumper. Ou encore, la présence de Karola, ma plus grande surprise. Inutile de préciser que le froid glacial et intense qui s'était installé dès mon entrée persista pendant très longtemps, sans jamais que l'air se réchauffe. Je ne faisais pas attention à la militaire, elle ne faisait pas attention à moi, tout était au mieux dans le meilleur des mondes. Le briefing commença, et mon regard se posa sur Karola uniquement lorsqu'elle prit la parole pour expliquer quelle planète nous allions visiter, et ce que nous y ferions. De temps en temps, je regardais ma tablette pour analyser plus en détail la surface gelée de cette planète. Je n'étais pas du tout quelqu'un qui aimait le froid, mais j'avais déjà été en montagne par le passé, pour des recherches. Cela n'allait pas être différend d'avant, sauf que je me trouvais actuellement loin de la Terre.

Le briefing prit fin après quelques questions. Puis, en même temps que les autres, je me levai et je pris mon sac et ma tablette. Nathalie et Karola quittèrent les premières la pièce, suivies de John et moi même. Sur le chemin, Sheppard me proposa de piloter un peu pendant le voyage de retour, si les conditions climatiques le permettraient. L'espace d'un instant, j'oubliai complètement que Karola se trouvait à quelques pas devant moi. L'idée de piloter me plut beaucoup, j'avais hâte de mettre en pratique ce que j'avais appris de mes leçons. Souriant, je regardai John.


"Avec joie. Ca me plairait beaucoup".

Une fois arrivé au hangar, notre petit groupe pénétra dans l'un des jumpers. En y entrant, je posai mon sac sur l'une des banquettes arrières, puis je me dirigeai vers le siège du co pilote pour m'y installer, sans même demander l'autorisation. Après tout, tout me désignait pour être à cette place, non ? Avec joie, je commençai à mettre le vaisseau en route, et comme John, je vérifiai si le vaisseau était prêt à décoller. Ce simple moment me permit de me détendre un peu, et d'oublier ce qui se passait entre Karola et moi, ainsi que la présence de Nathalie, celle qui avait du comprendre ce qui s'était passé le soir du bal. Sheppard était d'humeur joviale, vu ces petites boutades lancées de temps en temps. Derrière nous, les deux jeunes femmes étaient très silencieuses, alors que de mon côté, je discutais un peu avec John pour détendre l'atmosphère. Ou du moins, essayer.

Le jumper fut enfin prêt à décoller, et ce fut après avoir obtenu l'autorisation que nous traversâmes le vortex. L'instant d'après, nous nous retrouvâmes à notre destination, avec uniquement de la neige à perte de vue. C'était magnifique, mais rien que la vue me donna un frisson. Peut être qu'en réalité, il s'agissait tout simplement du froid polaire qui se trouvait dans le jumper. D'ailleurs, John le remarqua car il me lança une petite pique. Aussitôt, je secouai la tête en souriant, tout en continuant à observer le paysage.


"Désolé John, je dois être un peu fatigué. Ca va passer".

Puis, nous discutâmes un peu, jusqu'à ce que le pilote fasse une remarque sur le comportement de Karola et Nathalie. Cette fois-ci, je le suivis dans ses plaisanteries, comme deux gamins, quitte à en prendre pour mon grade par la suite. Après tout, Sheppard devait ignorer ce qui s'était passé entre sa subalterne et moi, alors inutile de lui mettre la puce à l'oreille en nous comportant comme deux personnes qui étaient en froid. Autant essayer l'humour comme moyen de détourner l'attention. Me penchant vers lui, je vins lui murmurer quelque chose, peut être suffisamment audible pour les deux jeunes femmes.

"C'est peut être la mauvaise semaine du mois, si vous voyez ce que je veux dire".

J'eus un sourire à ma bêtise. Je lançai furtivement un regard vers Karola, mais j'eus alors le sentiment qu'elle avait tout entendu, et que ma plaisanterie n'était pas à son goût. Tant pis. Au moins, cela me permit de penser à autre chose pendant quelques instants. Le voyage s'acheva enfin, et une fois le jumper posé, nous allâmes dans le compartiment arrière pour me préparer. J'eus du mal à enfiler ma combinaison, il avait fallu d'ailleurs retirer mon holster d'abord. Quelques vêtements chauds en plus, puis je fus enfin paré. John nous sépara alors en deux groupes, l'un pour effectuer des prélèvements, l'autre pour effectuer une reconnaissance. Et pour mon plus grand désespoir, je dus faire équipe avec Karola. Le sourire que j'avais affiché depuis le départ d'Atlantis grâce à mon ami s'envola aussitôt. C'était bien ma veine.

D'ailleurs, en observant Karola, cette dernière était du même avis que moi, elle n'était pas du tout ravi de la décision de son supérieur. Mais bon, un militaire avec un civil était la meilleure chose à faire. Et Sheppard ne devait pas être du genre à rester sans rien faire, à regarder des prélèvements. Au moment de sortir, le militaire parla d'une créature qui se trouverait peut être sur cette planète. Et je priais le ciel pour qu'on ne la rencontre pas. Et en s'éloignant, il espéra qu'à son retour, nous serions plus chaleureux. Sa remarque me fit sourire un instant.


"Si vous trouvez du bois et des allumettes, ça sera plus facile pour réchauffer l'atmosphère".

John et Nathalie s'éloignèrent jusqu'à disparaître de notre champs de vision. Je fus alors seul avec Karola. D'un coup, l'air devint encore plus glacial. Je fis alors mes premiers pas à l'extérieur, marchant dans la neige. Je remarquai que, malgré les températures très froides de cette planète, la combinaison me protégeait bien. Bon, nous voilà tous les deux. La mission allait être super. Après avoir effectué quelques pas, je regardai ma tablette, et j'analysai différentes données. Karola voulait une relation strictement professionnelle entre nous. Elle allait avoir uniquement ça, comme elle le désirait. Et rien d'autre. Me tournant vers elle, j'indiquai une direction.

"Il faut aller par là. D'après mes analyses concernant la surface de cette planète, on trouvera un bon coin dans cette direction pour effectuer des prélèvements".

Et voilà. Rien d'autre. Professionnel, et c'était tout. Je ne m'attendais pas à autre chose de sa part, et elle non plus. Nous étions après tout de simples collègues. Et rien d'autre.

by Epilucial



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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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Ven 8 Avr - 20:06

Karola Frei


Frozen

Ft. Nathalie - Gabriel - John



Assise sur son siège, Karola prit soin d'attacher sa ceinture puis attendit patiemment que John face le nécessaire pour mettre le Jumper en route. Aidé de Gabriel, les deux hommes s'affairèrent à préparer leur vol en communicant en direct avec la salle de contrôle. A l'autre bout de la ligne, le caporal McArty énonçait les éléments que les pilotes devaient vérifier et confirmer ceux avoir été vus. Cela prit bien au moins 5 minutes au bout desquelles la voix du rouquin confirma que l'adresse de la Porte avait été entrée et qu'il avait le feu vert pour traverser. A ce moment John se tourna vers elle afin de lui lancer un regard amusé et plein de malice, elle savait très bien ce que ce regard signifiait. Elle et lui appréciaient beaucoup les compétences du jeune caporal et faisaient toujours en sorte de lui donner des responsabilités afin de lui permettre de montrer tout son potentiel. Cependant, avec Alpha, le pauvre McArty avait été contraint à de longues semaines de convalescence et de rééducation. Il allait falloir encore quelques temps pour qu'il puisse retourner sur le terrain et en attendant Karola et Sheppard l'avait assigné à la salle de contrôle où visiblement il s'en sortait plutôt bien. Cependant, la capitaine ne répondit pas au sourire de John, elle n'y était pas vraiment encline. Surtout avec Gabriel à côté. Elle se contenta de lui faire un signe de la tête et détourna le regard, trouvant plus intéressant de regarder ailleurs.

A partir du moment où le Jumper décolla Karola évita soigneusement de regarder qui que ce soit dans le Jumper, que ce soit Nathalie, John et surtout Gabriel. Elle riva son regard sur le large hublot devant elle et tenta de faire abstraction de tout ce qui se passait autour. Les deux hommes manœuvrèrent avec brio du hangar jusqu'à la porte qu'ils ne tardèrent pas à passer. Une fois de l'autre côté du vortex, les passagers se retrouvèrent sur la planète gelée et le moins que l'on puisse dire c'est les photos n'avaient pas menti. Tout était blanc et même avec la faible intensité du soleil, les rayons renvoyaient tout de même un éclat quelque peu aveuglant. Karola dû plisser les yeux pour mieux voir le paysage qui défilaient sous leur yeux.  

Depuis leur départ, à part les quelques instructions que John donnait à son copilote pour compléter sa formation, personne n'avait encore pipé mot. Et pour cause, l'ambiance qu'il régnait dans le Jumper était loin d'être des plus chaleureuse. Karola était bien consciente que c'est sa dispute avec Gabriel qui en était la cause étant donné que ça avait commencé au moment où il était arrivé. Néanmoins, elle avait espéré avant de rejoindre la salle de briefing que cela ne se ressente pas du tout. Après tout elle lui avait simplement demandé d'entretenir avec lui des rapports purement professionnels et non pas une guerre froide ouverte. Elle aurait peut-être dû lui expliquer un peu mieux ce qu'elle avait entendu par là car visiblement Gabriel n'avait rien compris. Ca la vexait fortement qu'il l'ignore à ce point et elle était bien décidée à ne pas se montrer moins glaciale à son encontre. En tout cas, elle avait encore l'infime espoir que les tensions présentes entre eux n'éveillent pas les soupçons chez leur deux camarades, elle avait déjà bien assez de problèmes dont elle devait se soucier comme ça.  

Karola observait attentivement les paysages enneigés et montagneux de la planète, en temps normal elle aurait apprécié cette vue car c'était le genre de paysage qui la faisait rêver sauf que là elle avait plus l'impression de se trouver au milieu d'un cauchemar. D'ailleurs tous ses espoirs furent réduits à néant quand John, qui contrairement à tout le monde était de très bonne humeur, fit une petite remarque ironique sur l'ambiance. La remarque s'adressait à Gabriel mais elle se sentit également visée, pour seule réponse elle croisa les bras et se contenta de continuer à regarder vers l'extérieur. Elle essaya d'ignorer la voix de Gabriel qui répondait aux petites piques de John sur le même ton de la plaisanterie sauf que la dernière phrase qu'il prononça lui fit voir rouge. Il avait sans doute cru être discret sauf qu'avec le silence qui régnait dans le Jumper et vu qu'il se trouvait quand même à une petite distance de John, il était bien obligé de parler suffisamment fort. Vexée comme un pou Karola tourna la tête vers lui et croisa son regard, elle en profita pour le foudroyer avec le sien lui faisant bien comprendre qu'elle n'appréciait pas ce genre de réflexion macho et sexistes. Sauf que le scientifique ne sembla pas s'offusquer plus que ça car sur son visage se dessinait un large sourire. Visiblement lui et John étaient devenus grands copains. Génial, c'était bien sa veine.  


-Quand vous aurez fini de faire les comiques tous les deux vous pourrez vous concentrer un peu sur votre job de pilotes .


Tant pis si elle gâchait leur plaisir et leur amusement, après tout eux ne se privaient pas pour se moquer aux dépends d'elle et de Nathalie. D'ailleurs cette derrière aussi était silencieuse. Elle jeta un regard vers elle et remarqua qu'elle avait l'air un peu gênée. Soit c'était la perspective de la mission qui ne la mettait pas en joie soit c'était l'ambiance. Gabriel et John se reconcentrèrent un peu sur les commandes de l'engin et entreprirent une descente prudente vers le sol. Quelques minutes plus tard, John et Gabriel lâchaient enfin les manettes, le Jumper avait atterrit sans aucun soucis sur une épaisse couche de neige et il était à présent l'heure de se préparer à sortir. Karola attendit que les deux hommes soient passés devant elle pour se détacher et se lever à son tour.  

Sans dire un mot elle attrapa ses affaires. John avait tout prévu et prit tout ce qui était susceptible de servir aussi elle fourra dans son sac une couverture de survie, des vivres, une paire de moufles et autres objets utiles pour survivre. Elle jeta un regard vers le plafond du Jumper et y aperçu du matériel pour évoluer en sécurité en zone froide. Elle attrapa une corde, un piolet et enfin des munitions juste au cas où. Là au moins elle était parée. Il ne lui manquait plus qu'à enfiler une combinaison spéciale et à s'emparer de son arme. Elle prit soin de mettre tout de même auparavant ses gants. Dommage qu'elle doive garder les doigts libres pour pouvoir tirer, elle allait devoir faire attention à ce que ses mains ne se refroidissent pas trop rapidement. Derrière elle, John donna ses instructions. Il annonça qu'ils allaient devoir se séparer pour remplir chacun de leur côté un des deux objectifs de leur mission. Quand elle entendit qu'elle ferait équipe avec Gabriel, la jeune femme ferma les yeux, très embêtée. Heureusement, elle était toujours affairée avec son sac de telle sorte que personne ne put la voir à ce moment là.  

Prête elle se tourna vers son supérieur déjà prêt également tout en tentant de cacher son embarras. Heureusement, le colonel poursuivait son petit briefing et cela détourna les pensées de Karola qui acquiesça aux ordres que son supérieur lui donner. Gabriel et elle devraient aller se balader sur la banquise afin que le scientifique puisse faire ses prélèvements, quant à John et Nathalie ils iraient visiter les grottes. Karola se saisi du détecteur de signes de vie que John lui tendait en précisant qu'ils devraient faire attention aux bêtes sauvages sur lesquelles ils pourraient tomber et le rangea dans une de ses poches de combinaison avant de reprendre en main son arme. Les deux militaires patientèrent le temps que les deux civils terminent de se préparer et enfin John ouvrit le sas arrière du Jumper. La jeune femme n'avait pas encore relevé son cache-nez sur le visage aussi, elle sentit l'air glacial s'engouffrer dans le Jumper. C'était loin d'être désagréable, enfin pour l'instant.  

La capitaine attendit que tout le monde soit sortit du vaisseau pour faire également ses premiers pas sur la neige qui crissait sous ses pas prudents. John annonça le début de leur mission et avant ça se fit un plaisir de leur adresser une nouvelle remarque. Karola leva les yeux aux ciel excédée et se contenta de lui répondre.


-A vos ordres.  


Elle lui tourna le dos et se retrouva seule en compagnie de Gabriel. Autant dire que l'ambiance qui régnait entre eux n'avait rien à envier à la légère brise glaciale qui parcourait la plaine. Ils ne s'étaient pas revus depuis l'épisode du couloir et de son côté Karola avait tout fait pour ne pas avoir à le croiser et éviter de penser à lui. Alors se retrouver aussi brutalement à devoir travailler seule avec lui était un peu gênant.  La jeune femme patienta quelques secondes, le temps qu'il lui indique la marche à suivre, après tout c'était lui qui devait faire les prélèvements donc lui qui décidait, elle se contenterait de veiller à ce que rien ne lui arrive. Il délaissa sa tablette et indiqua une destination au Nord de leur position précisant avec une voix neutre qu'il serait intéressant de se rendre là-bas. Elle acquiesça sur le même ton détaché.  

-Très bien, je vous suis.


Avant de se mettre à suivre ses pas, elle remonta son cache-nez sur son visage pour éviter d'avoir froid, mis son arme en joue et lui fit signe d'avancer.


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Sam 9 Avr - 18:40

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UN PEU FROID POUR LA SAISON NON ?

PV KAROLA FREI - GABRIEL GRAYSON - NATHALIE DUMOND



Face à ma réflexion, je croisai le regard de Nathalie. Elle me fit les gros yeux, incrédule je haussai les épaules. Mais c'est quoi son problème ? Je n'ai pas le droit de briser cette fichue ambiance de l'ère de glace ? Je ne comprenais pas vraiment, le pourquoi je devais arrêter. Ce n'est pas moi, qui fou en l'aire l'atmosphère bien au contraire. À croire qu'il fallait venir de mauvais poil ! Non mais, on ne va pas tirer la gueule, alors qu'on reprend ENFIN les missions. Bonjour l'ambiance festive ! Même sur alpha il y avait plus d'ambiance !

Je dois être naïf, car j'aurais cru que ma capitaine aurait été dans de meilleure disposition, elle en avait tout l'air au début. Mais là … prostré et froide comme le mur de la douche ce matin ! D'ailleurs, elle reporta son attention quand je lui avais fait un signe malicieux face à McArty. C’est limite vexant. Mais c'est quoi son problème à elle aussi ?

Heureusement que Gabriel se réveilla à ma pique, car sinon je me serais fait bien chier avec les deux muettes ! D'ailleurs, notre effervescence autour de blague et de propos amusant, aurait pu réchauffer l'atmosphère, si Karola ne m'étais pas toute son énergie à la refroidir.

Il prit même la liberté de se pencher vers moi, pour me dire une phrase qui me fit pouffer. Ah, oui de toute façon, quand les nanas tirent la gueule, c'est souvent à cause de ça. Oui c'est réducteur, mais pas tout à fait faux non plus ! C'est chiant les règles, ça rend les filles encore plus casse-pied qu'à l'accoutume, ça pue et je pleins toutes les femmes, car rien que pour ça je suis heureux d'être un mec !
Pour ma part, je savais pertinemment que miss coquelicot était dans sa bonne période. Donc, j'ignorais pourquoi, elle semblait si gênée soudainement. Je regardai Gabriel, continuant dans sa lancer, pour répliquer au reste de nos bêtises.
Mais, je ne pus pas répondre à Gabriel, puisque que ma si aimable capitaine, venait de nous rabrouer. Je levai les yeux aux ciels, lui jetant un petit regard courroucé. Le genre de regard qui veut dire « non mais oh la rabat-joie tu te calmes ».

Histoire, de me venger, je fis un décocher assez vif avec le jumper avant de le remettre sur sa courbe. J'avais bien envie de lui répondre, mais je retenu ma phrase. Je risquais d'être cynique et ce n'est pas en rentrant dans le lard de Karola, qu'on arrive à réchauffer l'ambiance. Autant l'ignorer, pour lui montrer qu'on en a rien à battre. Si elle veut faire misse grognon qu'elle la face dans son coin au lieu de vouloir partager sa mauvaise humeur. Ce genre de générosité on se le garde ! Je soupirai. Me concentra exclusivement sur Gabriel. Parlant avec lui.

Puisque les dames ont décidé de faire les murs, on ne va pas se laminer le moral.
Il était évidant, que je remarquais le manque d'engouement de Karola et Gabriel, face à leur « team ». J'ignorais ce qui s'est passé entre eux, mais cela m'agaça. Au moins, ils auront l'occasion de parler ou de ce foutre sur la gueule. Enfin s'il y a quelque chose entre eux. Pour ma part, je ne savais rien, hors le fait qu'au bal, ils semblaient bien s'entendent. De toute manière, je n'envisageais que peu cette hypothèse.

Si j'avais su qu'il y avait un différent, je pense que j'aurais fait les équipes autrement. J'étais déçue, moi qui voulait une reprise de mission, dans la bonne humeur, me voilà avec un climat assortis avec la planète. Mais la question, était-ce un truc entre eux deux, ou simplement Karola qui a décidé soudainement de tirer la tronche. Peut-être que le scientifique lui avait des quelques paroles qui l'avaient vexée ? Ou bien peut-être avait-il eu une mésentente l'un avec l'autre ? cela me surprenait de la part de Karola, non pas qu'elle s'engueule avec autrui, mais qu'elle soit si « expressif ». D'habitude elle se contente de relation pro, qu'importe si elle n'aime pas la personne, cela se voit que peu, voir on ne sait même pas. D'ailleurs Weir, n'a jamais perçue, le fait que Karola ne la porte pas dans son cœur.

Le bruit cotonneux de la neige me fit sourire. Je remontai mon cache nez histoire de ne pas avoir le nez gelé. Mon attention se reporta sur les autres personnes, qui commençaient à sortir du jumper. Seul Gabriel, répondit avec une remarque amusante. Je riais cherchant dans ma poche un briquet et lui envoya.

• Plus que le bois et ça sera bon

J'aperçus le regard de ma capitaine se lever au ciel avec un « A vos ordres » qui me fit grincer des dents. Je soupirai fortement, levant aussi la tête vers le ciel en râlant dans mon cache nez. Tous cela, suffisamment fort pour qu'elle le perçoive, surtout que j'exagérais consciemment pour la faire percuter. Moi aussi, je sais faire la petite fille capricieuse ! Je cliquai sur la télécommande, pour rabattre la porte et mettre le jumper en invisible. Je tendis la seconde télécommande à Gabriel.

• Si vous avez besoin de déposer les échantillons avant de nous rejoindre

Je lui expliquai le fonctionnement, enfin les boutons, puis je retournai vers ma belle compagne.
Je fis un geste à Nathalie, commençant à m'éloigner en direction des grottes. Je n'avais même pas envie de souhaiter bonne chance. Cependant, je fis un signe de tête amical à Gabriel, car lui n'y était pour rien. Ah si seulement, je savais la vérité, je serais sûrement bien gêné. Mais, là, je ne voyais juste qu'une chose : Karola qui tire encore la gueule et qui est désagréable en plus !

C'est d'un pas assez vif, que je commençai ma marche. Je dû me contraindre à ralentir, car Nathalie ne suivait pas. Je me retournai, l'attendant, surveillant de mon regard les eux silhouettes qui commençaient à partir vers la banquise.
Dès que ma compagne fut à ma hauteur, je reportai mon attention sur elle. Elle était tellement emmitouflée, qu'on aurait dit un bonhomme Michelin. Amusée, un rictus se dessina. Dommage qu'elle ne pût pas le voir.

• Ils se ont engueuler les deux ? Ou ils ne peuvent pas se piffrer ?

Je me demandai si le « problème » de Karola pourrait être due à ça. Mais cela me paraissait complètement inconcevable qu'une engueulade avec quelqu'un d'autre puisse entraîner pareil désagrément chez la capitaine. Elle savait faire la part des choses et ne pas s'affecter pour des émois. Après, j'ignorais tout de leur relation d'amitié. Je pensais qu'ils s'appréciaient, pour ça que leur comportement me parait soudainement étrange. Encore si Karola, avait tiré la gueule depuis le début, ok, je n'aurais rien pipé… mais là.

Je regardai Nathalie, avant de reprendre ma marche à son rythme. L'une de mes mains étaient sur mon fusil et l'autre dans ma poche de veste. En me retournant, la petite colline de neige, venait de nous couper de la vision de nos coéquipiers. Je ne les voyais plus du tout.

En conséquence, je me rapprochai de Nathalie, descendant mon cache nez pour lui faire un baiser sur le front et me remettre à ma place par la suite. C'est peu un puéril mais j'avais eu envie de la toucher…

• Tu es amusante, on dirait le bonhomme de Michelin.

Je pouffai. Rien de méchant bien au contraire. Mon regard parcourra la toundra, rien à l'horizon. Mise à part ses drôles de plantes. On dirait des cactus mais glacé. En continuant de marcher, je trouvai de drôle d'empreinte dans la neige. Un sillon, comme si on avait traîner quelques choses et deux empreintes qui ressemblait à celle de grand félin, de part et d'autre de l'épais sillons…. À côté il y avait des d'autres empreintes, comme des sabots. Je m'arrêtai observant attentivement tout cela. Je levai la tête vers Nathalie.

• Finalement il y a des bestioles ici ! Tu devrais prendre des photos, je suis sûre que ça va exciter nos zoologues.

Machinalement, je scrutai la plaine… rien. Cela ne me rassurait pas vraiment qu’il ait des bestioles. Car même si c’est des gentilles créatures il y a toujours des méchantes pour les bouffer. Mm faudra être prudent.


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Sam 9 Avr - 20:13

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Après le bref échange entre John et Karola, l'ambiance chuta encore de quelques degrés. Il faut dire que le « A vos ordres » de Karola semblait plus vouloir dire « va te faire... », et que John le compris. Il commença à râler dans sa barbe... ou plutôt dans son cache nez tout en fermant le jumper avant de l'occulter. Il tendit une télécommande à Gabriel, au cas où il aurait des échantillons à y déposer avant de les rejoindre et s'éloigna a grandes enjambées après avoir fait un geste ordonnant à Nathalie de le suivre.

Voilà, maintenant, il était contrarié. Lui qui était si heureux de reprendre les explorations. C'est à peine s'il avait adressé un signe de tête à leurs compagnons. Nathalie soupira légèrement et fit un petit geste d'au revoir aux deux autres avant de tenter de rattraper John en trottinant. Enfin, trottiner était un bien grand mot, engoncé comme elle l'était dans cette combinaison.

Finalement, il se rendit compte qu'elle ne suivait pas, et s'arrêta pour l'attendre, dés qu'elle fut à sa hauteur il lui demanda si Karola et Gabriel avaient eut un différents ou s'ils ne s'entendaient simplement pas. Elle soupira de nouveau, elle s'était attendu à cette question, mais elle ne pouvais pas lui en dire plus, parce qu'elle l'ignorait elle même. Tout ce qu'elle savait c'est que le soir du bal, ils avaient semblé proches. Et que vu la tenu du scientifique quand elle l'avait vu sortir de la chambre de la Capitaine, ils avaient été encore plus proche pendant la nuit. Mais, ça elle ne le dirait pas non plus. Elle ne pensait pas que John aimerait connaitre les détails de la vie intime de sa Capitaine préférée.

Depuis, elle ne savait pas ce qui avait bien pu se passer, même si elle pouvait en parti le deviner. Il était clair que l'humeur détestable de Karola était due au jeune homme, et à ce qui s'était passé entre eux.

Elle haussa les épaules avant de se remettre en marche aux côtés du Colonel :

- « Je ne sais pas. » Répondit-elle, ce qui était la stricte vérité.

Elle fut surprise quand il s'approcha d'elle et baissa son cache nez pour lui embrasser le front. La douceur de ce geste et la sensation des lèvres chaudes de John sur sa peau ne purent pas empêcher son réflexe de jeter un coup d’œil derrière eux pour vérifier que les deux autres ne pouvaient pas les voir. Bien sûr, elle savait que John tenait autant qu'elle à ce que leur relation reste discrète, et d'autant plus aux yeux de Karola, mais son geste avait été si spontané qu'elle avait eu peur qu'il ne se soit juste laissé aller sans penser aux conséquences.

Voyant qu'ils étaient masqués par une petite colline de neige elle rit tant de sa ridicule inquiétude que du doux geste de son amant. Avant qu'elle n'ait eu le temps de baisser son propre cache nez pour lui voler un baiser, il avait remonté le siens. Il faut dire qu'avec une telle température, on ne pouvait pas vraiment respirer longtemps sans protection.

Elle ne pouvait pas vraiment voir son expression entre le cache-nez, les lunettes et la capuche, mais le ton de sa voix lorsqu'il la taquina sur sa ressemblance avec le Bonhomme Michelin en pouffant de rire lui indiqua qu'il avait retrouvé sa bonne humeur.

- « Je te retourne le compliment. Et si cette tenue te plait tant, je la porterai pour notre prochain rendez-vous. » le taquina-t-elle à son tour en lui donnant un coup d'épaule.

Malgré la barrière des combinaisons qui l'empêchait même de lui prendre la main, elle était heureuse de faire équipe avec lui. Et puis, finalement, c'était une bonne chose ces combinaisons. Ils n'étaient pas là en excursion.

D'ailleurs, il était temps de se remettre en route. Nathalie prit quelques photos de la flore locale. Ils étaient drôles ses cactus glacés... ils donnaient au paysage l'impression d'une brusque époque glacière dans un désert de western. Tout en marchant, elle crayonna aussi dans son calepin, notant ses impressions.

Un peu plus loin, John attira son attention sur d'étranges traces dans la neige. Un profond sillon flanqué d'empreintes semblables à celles d'un fauve. Comme si un énorme chat marchant sur deux pattes avait traîné quelque chose dans la neige. Il y avait aussi des traces semblables à des sabots. Elle commença à les prendre en photo avant même que John ne le lui conseille. Elle prit soit de poser un mètre-ruban à coté des empreintes avant de les photographier, histoire d'avoir un point de comparaison.

Se concentrer sur ses prises de vues lui évitait de se demander quel genre de bestiole avait laissé ses traces... même si elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer un tigre à dent de sabre ou quelque chose de similaire.

Dans son calepin, elle nota les mesures des empreintes et une description détaillée, avant de se laisser aller à quelques croquis et divagations, essayant de deviner à quoi ressemblait ses bestioles, crayonnant des silhouettes fantaisistes et inscrivant ce qui lui passait par la tête, dont le nom « Diego ». Bien sur, ce n'était pas une approche très scientifique, mais ce n'était pas ce calepin qu'elle rendrait public, par contre, il l'aiderait à se rappeler de ses sensations du moment au moment de rédiger son rapport.

Un coup d’œil à John qui observait la plaine d'un air vigilant, en tenant son arme, lui indiqua que lui aussi se demandait quelle gendre de créatures ils allaient bien pouvoir rencontrer dans cet univers glacé. Un regard au P90 de John la rassura. S'ils ne rencontrait que des animaux, un coup de feu en l'air devrait suffire à les dissuader de vouloir ajouter de l'Atlante à leur menu pour varier leur alimentation.

Quand elle estima avoir assez d'éléments sur les traces, elle se redressa.

-"Oui, c'est clair que nos biologistes et zoologues vont encore râler de ne pas avoir été les premiers à observer ces signes de vie."


Elle regarda le flanc de la montagne en face d'eux :

-"Tu crois qu'on va trouver quoi dans ces cavernes ?" demanda-t-elle d'un ton mi-curieux, mi-inquiet.

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Lun 11 Avr - 1:27

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

J'attrapai le briquet que Sheppard me lança, en souriant. Evidemment, je comptai sur lui pour apporter le bois pour allumer un feu. Par la suite, le militaire me donna une télécommande pour déverrouiller et retirer le bouclier occultant du jumper, si jamais j'avais des échantillons à ramener. Quelle bonne idée, cela m'évitera de tout transporter pendant l'expédition mes recherches, et de stocker ce que je trouverais sans danger. Quelques secondes plus tard, je regardai John et Nathalie s'éloigner, et ces deux là furent bientôt hors de mon champs de vision. Seul avec Karola, la température semblait s'être encore plus rafraîchie. Et ce fut sur un ton très neutre que nous discutâmes, moi expliquant où aller, et la jeune femme me répondant de passer devant. Comme deux inconnus. Cette mission qui devait être une bonne chose pour se dégourdir les jambes fut en réalité une vraie torture. Pourvu qu'à ma prochaine mission off world, elle ne soit pas là, pour que je puisse vraiment apprécier de bouger.

Sans répondre à Karola, je réajustai mon cache nez, puis je marchai en direction de la zone ciblée, la militaire me suivant. Ne devait-elle pas être devant moi, pour ouvrir la marche et s'assurer qu'il n'y avait aucun danger ? Bonne question, et après tout, je m'en fichai. J'étais également armé après tout, si un danger devait surgir, j'y ferais face. Mes pieds s'enfoncèrent un peu dans la neige à chaque pas que je faisais, mais j'avançai relativement facilement. Pas besoin d'utiliser des raquettes. Et le froid ne fut pas un handicap car, en portant cette combinaison, cette dernière donnait chaud quand on bougeait. Je marchai une bonne dizaine de minutes, Karola toujours sur mes talons. Le silence entre nous était encore plus glacial que la température de cette planète.

Pendant mon avancée, je regardai autour de moi. Nous étions dans une sorte de plaine recouverte de neige, au pied d'une immense montagne gelée. Je m'arrêtai de temps en temps pour vérifier que nous étions dans la bonne direction, ce qui fut le cas. Voulant quand même rompre le silence, tout en restant uniquement professionnel bien sûr, je levai la main pour désigner ce qui nous entourait, sans regarder Karola qui se trouvait derrière moi.


"C'est ici. Je dois analyser cette zone, il y a quelques irrégularités au niveau du sol. Et là bas, au pied de la montagne, il y a des grottes, il faudra y aller après".

Il y avait quelques plantes étranges par ci par là, nous entourant. Puis, après quelques pas, il n'y eut plus rien. Le sol blanc s'étendait à perte de vue, lisse, sans végétaux ni rocher. C'était étrange. M'arrêtant, je posai ma tablette puis retirai mon sac à dos pour y prendre du matériel. Laissant le soin à Karola de surveiller les environs, je commençai à prélever la neige et la glace du sol, enfonçant un long tube métallique pour collecter des échantillons qui se trouvaient sous la neige. Par chance, à plusieurs dizaines de centimètres en dessous, il y avait de la terre. Une aubaine à analyser. Je fis de même sur les quelques végétaux qui se trouvaient à ma portée. Une fois plusieurs échantillons prélevés, je me redressai et avançai vers la surface plate, sans végétaux. M'y agenouillant, je continuai mon travail jusqu'à ce que je fasse une découverte étonnante.

"Il s'agit d'un lac gelé. Un immense lac, ou alors une mer. Nous sommes au bord du rivage, ce qui explique l'absence de végétaux et la surface lisse. Nous marchons sur de l'eau gelée. Et on dirait que cette eau vient de ces grottes là bas".

Cette fois-ci, mon travail fut un peu plus long car je devais utiliser un appareil particulier pour briser légèrement la couche de glace importante, afin de prélever un peu d'eau de ce lac. Y avait-il de la vie la dessous ? Possible. C'était le cas sur Terre, dans les contrées polaires. Il y avait peut être une source de nourriture à cet endroit. Après une bonne demi heure, je finis de collecter plusieurs échantillons de cette eau, et je rangeai mon matériel. J'avais plein de tubes remplis d'échantillons, sur lesquels j'avais spécifié leur nature, dans mon sac qui s'alourdissait un peu. Je devais retourner au jumper pour me débarrasser de tout ça. Karola me suivant toujours, je fis demi tour et je revins vers notre point de départ. Il me fallut un moment, et l'aide de la jeune femme bien sûr, pour retrouver l'emplacement du vaisseau. Occulté, il était difficile à localiser. Une fois l'occulteur désactivé, j'ouvris cette boite de conserve et je plaçai mes échantillons à l'intérieur, dans une caisse spéciale. Puis, je sortis, m'occupai du jumper et repartis à l'aventure avec Karola. Sur le chemin, nous vîmes quelques traces sur le sol, d'animaux visiblement, d'après ce que je voyais. Peut être des félins. Donc, des prédateurs.

"Ouvrez l'oeil, Capitaine. Il y a peut être des animaux dangereux dans les parages".

Sans attendre quoi que ce soit de la part de Karola, je poursuivis mon chemin, retournant là où nous étions toute à l'heure. Le chemin du retour se passa sans encombre, et cette fois ci, je partis en direction des grottes. Marchant sur le lac gelé, je me retrouvai à l'entrée de l'une de ces cavités, mais je ne m'y enfonçai pas beaucoup. Je préférais rester à l'entrée, là où il y avait encore la lumière du jour. Je fus subjugué par la beauté de cette grotte mystérieuse. Au plafond, il y avait des stalactites, au sol, l'eau gelée continuait vers les entrailles de la terre. Et sur les parois, il y avait d'autres végétaux et quelques rochers étranges. Je m'occupai de faire un prélèvement de tout ce que je voyais, sans me soucier du reste. Ni de Karola.

by Epilucial



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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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Lun 11 Avr - 14:19

Karola Frei


Frozen

Ft. Nathalie - Gabriel - John



Avant qu’ils ne partent de leur côté elle et Gabriel, Karola jeta un dernier coup d’œil vers Sheppard et Nathalie afin de visualiser vers où ils se dirigeaient puis photographia dans sa mémoire l’endroit où le Jumper avait été posé. Comme John avait donné au scientifique une télécommande pour qu’il puisse y déposer une partie de ses échantillons elle se doutait qu’ils auraient besoin de faire au moins aller-retour au vaisseau. Puis elle se tourna vers Gabriel afin de pouvoir commencer à le suivre. Une longue marche silencieuse débuta, ils parcoururent une bonne distance avant de rejoindre le lieu que Gabriel lui avait précédemment pointé du doigt. Son arme dans une main et le détecteur de signes de vie dans l’autre, Karola scrutait soigneusement l’écran et l’horizon à la recherche du moindre signe menaçant. Finalement, qu’ils ne se parlent pas n’était pas plus mal au moins elle pouvait se concentrer plus facilement.

Même si tous les deux étaient en froid il était hors de question qu’elle néglige sa sécurité, d’autant plus qu’il s’agissait d’un civil. Elle savait très bien que Gabriel était capable de se défendre puisqu’avant ils avaient l’habitude de s’entraîner ensemble néanmoins elle ignorait s’il était capable de réagir de manière adéquate en cas de situation critique. Raison de plus pour être encore plus vigilante. Pendant qu’ils évoluaient lentement mais sûrement, Karola observait attentivement les alentours. Tout était blanc néanmoins sous l’épaisse couche de neige qui recouvrait tout ce qu’elle pouvait, on distinguait de nombreux éléments de la nature. Des arbres dénudés et dont les branches ployaient sous la neige. D’autres végétaux parsemaient la plaine qu’ils parcouraient signe que la planète n’était pas si inhospitalière que ça et qu’un jour il devait y avoir eu un climat un peu plus clément. Karola était persuadée que les glaciers qui les entouraient renfermaient de nombreuses traces d’éléments biologiques.

Gabriel finit par stopper sa progression et Karola fit de même. Le scientifique lui indiqua qu’ils avaient atteint leur destination et qu’il aurait sans doute besoin d’aller faire un tour un peu plus loin pour poursuivre ses prélèvements. Karola observa l’endroit qu’il lui montrait et distinguait des grottes qui s’enfonçaient au cœur d’une montagne imposante. La jeune femme se contenta d’acquiescer. Au sujet de leur destination elle n’avait pas grand-chose à dire, c’était Gabriel qui décidait où prendre ses échantillons. Elle lui aurait opposer son refus si ça avait été dangereux mais là a première vue ce n’était pas le cas. En reportant son attention sur Gabriel elle le vit agenouillé au sol en train de sortir de son sac tout son matériel de scientifique. Préférant ne pas le déranger elle le laissa travailler tranquillement pendant qu’elle s’occuperait de surveiller ses arrières.

Ils se trouvaient seuls en plein milieu d’une vaste plaine recouvert d’un épais manteau blanc et en faisait un tour complet Karola constata qu’ils étaient toujours aussi seuls. A part une brise un peu plus forte qu’à leur sortie du Jumper dû à la présence des montagnes autour d’eux et le bruit des manipulations exercées par Gabriel, aucun son ne venait rompre le silence ambiant. C’étaient comme s’ils se retrouvaient seuls au monde. La militaire trouvait ça plutôt agréable si on occultait le fait qu’entre elle et le scientifique les choses étaient toujours aussi glaciales. Certes Karola avait voulu qu’ils ne se considèrent plus que comme des collègues à présent mais là c’était d’être ce qu’ils faisaient. A vrai dire, ils avaient plutôt l’air de parfaits inconnus ou plutôt de collègues qui ne peuvent pas se voir et se forcent à travailler ensemble. Même de simples collègues auraient engagé la conversation histoire de ne pas avoir à subir le silence lourd qui les entouraient.


En jetant un coup d’œil à Gabriel pour s’assurer que tout allait toujours bien pour lui, elle se fit la réflexion qu’il devait très certainement être un homme susceptible et rancunier car il ne faisait aucun doute qu’il lui en voulait. Peut-être qu’il essayait de se venger ou de la faire culpabiliser mais c’était mal connaître Karola. Elle n’avait pas l’intention de lui céder quoique ce soit. Même si ça l’avait touchée de le perdre comme ami et que passer du temps avec lui lui manquait, elle était persuadée que c’était la meilleure chose à faire que de prendre ses distances avec lui et le fait qu’il se comporte de la sorte faciliterait certainement les choses au final.

La jeune femme continuait de monter la garde à côté du scientifique qui venait de se relever et de faire quelques pas pour s’intéresser à une autre zone du sol. Scrutant le moindre mètre carré de paysage qui s’étendait autour d’eux. Elle se rappelait à quel point ça l’avait contrariée de constater dans quel état Gabriel et les autres civils étaient revenus d’Alpha, il était hors de question qu’elle se montre donc négligente. Surtout qu’il s’agissait de la première mission que le scientifique effectuait après ce tragique événement. C’est là qu’il brisa le silence afin de lui faire part d’une information de taille, ils se trouvaient à présent au-dessus d’un lac entièrement gelé. La couche de glace qui le recouvrait était visiblement assez épaisse mais si Karola se fiait à ce que Gabriel lui indiquait au sujet de la provenance de l’eau il n’y avait aucun doute que passé une certaine épaisseur de l’eau s’écoulait sous la glace. Heureusement qu’elle était douée pour cacher ses émotions et surtout qu’elle portait des lunettes et un cache-nez, au moins Gabriel ne verrait pas que le fait de se retrouver au-dessus d’un immense lac gelé était une source de stress chez elle.

Ils se trouvaient au bord du rivage donc il n’y avait pas beaucoup de risque qu’un quelconque incident se produise et Karola espéra que son collègue n’allait pas avoir l’idée de s’aventurer sur la plaque de glace. Toujours silencieuse, la militaire poursuivit sa mission de garde du corps. Elle oscillait entre les regards autour d’eux, sur Gabriel qui travaillait méticuleusement et sur le détecteur de signes de vie qui n’indiquait rien d’autres que leurs propres signes. Elle se demanda alors où en était John et Nathalie, s’ils avaient trouvé des choses intéressantes. Ils n’avaient pas encore pris contact avec eux donc c’est que tout allait bien et qu’ils n’avaient pas fait de découverte. Au bout d’une demi-heure Gabriel referma son dernier flacon d’échantillons et rangea tout dans son sac avant de le remettre sur son épaule. Avec tout ce qu’il avait récolté il avait besoin de faire un détour par le Jumper avant de poursuivre leur palpitante aventure. Toujours aussi prudemment, Karola le suivit alors sur le chemin inverse afin de rejoindre le vaisseau. Heureusement, la jeune femme avait une mémoire photographique et avait bien visualisé son emplacement. Elle repéra un petit monticule de neige sur la droite et si elle ne se trompait pas le Jumper devait se trouvait à 2 mètres devant eux. Elle l’indiqua à Gabriel qui rendit le vaisseau visible grâce à la télécommande que John lui avait donnée.

Elle patienta à l’extérieur pendant que Gabriel déchargeait son sac et le chargeait avec du nouveau matériel. En 5 minutes ce fut fait, il ré occulta le Jumper et ils se remirent en route. Quelque chose attira l’attention du docteur qui avertit Karola. La neige qui était auparavant vierge de toutes traces avait été foulée par des créatures quadrupèdes visiblement. La militaire prit quelques secondes pour les observer plus attentivement puis activa sa radio.




//Colonel, ici Frei. Le docteur Grayson vient de déposer une partie de ses échantillons dans le Jumper et nous nous dirigeons à présent vers des grottes. Nous avons remarqué des traces de pas visiblement animales, soyez prudents//


Puis elle coupa le contact en espérant que les transmissions radios passaient et que son chef aurait son message.  Redoublant de vigilance les deux atlantes poursuivirent leur route jusqu’aux grottes que Gabriel lui avait montré plus tôt, toujours dans un redoutable silence pesant. Karola évita de trop penser quand ils firent leurs premiers pas sur le lac gelé. De toute façon il n’y avait pas de raison de s’inquiéter, la surface était suffisamment épaisse pour supporter tout leur poids. Ils atteignirent enfin les fameuses grottes et Karola balaya leur surface avec sa torche afin de mieux en apprécier la vision. Elles étaient lisses et elles aussi gelées. Elles devaient profondément s’étendre dans la montagne et il ne faisait nul doute qu’elles avaient été creusées par le passage de l’eau. Cela la conforta dans son idée que cette planète n’avait pas toujours été gelée. L’eau devait sûrement prendre sa source dans les glaciers puis finir par s’écouler ici.

Gabriel était déjà en train de faire son travail en examinant avec intérêt les parois. Quant à elle, elle se rappela des précédentes traces qu’ils avaient aperçues dans la neige et se demanda si les grottes ne servaient pas de refuge à ces créatures. Du coup, elle prit soin de mieux examiner l’intérieur à la recherche du moindre indice d’une quelconque présence animale mais il n’y avait rien, en tout cas pas ici. Elle leva alors la tête pour jeter un œil au plafond et son regard fut attiré vers une stalactite qui tanguait bizarrement, un peu trop d’ailleurs. Il menaçait de tomber d’un moment à l’autre et en regardant juste en dessous se trouvait Gabriel obnubilait par ses échantillons. 


Sans attendre elle se dirigea vers lui l’attira précipitamment à elle afin de l’entraîner quelques pas plus loin avant de le relâcher sûre qu’il ne risquait rien. Le pic de glace finit par se décrocher et s’abattit lourdement sur la couche de glace en se brisant par la même occasion en mille morceaux.


-Ouvrez l’œil vous aussi, docteur. Il n’y a pas que les animaux qui sont dangereux.



La menace à présent écartée elle le laissa reprendre son travail de prélèvement et elle se dirigea vers l’endroit était tombé la stalactite se demandant ce qui avait bien pu provoquer sa chute car vu sa taille il aurait dû bien être accroché au plafond. Prenant bien soin de l’endroit où elle mettait les pieds elle leva de nouveau la tête pour observer l’entrée de la grotte qui en était envahie. Elle allait faire une réflexion quand la glace craqua sous ses pieds, fragilisée par la chute de la stalactite. Prudemment et inquiète à l’idée de ce qui pourrait lui arriver, Karola recula mais au moment où elle fit un pas en arrière la glace céda sous elle et elle se retrouva aspirée vers le bas. Elle eut beau chercher à se retenir c’était trop tard elle se trouvait déjà prisonnière de l’eau glacée. 




© Lady sur Epicode

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Lun 11 Avr - 17:17

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

Mon travail se révéla très intéressant, il y avait de quoi faire. Et si je faisais abstraction de Karola, je m'amusai comme un enfant. Il y avait tellement de choses à voir et à analyser. Aurai-je assez de tubes pour effectuer tous les prélèvements que je voulais ? Aucune idée. J'avais hâte de retourner au laboratoire pour analyser toutes mes trouvailles. D'après ce que je voyais, cette planète n'avait pas toujours connu un hiver polaire. Peut être y avait-il des saisons à un moment donné. Les échantillons prélevés mes dévoileraient tout ça, une fois étudiés. Après être retourné au vaisseau pour déposer ce que j'avais trouvé, me voilà entrain de contempler l'entrée d'une grotte. Et tout ce qui s'y trouvait. De son côté, Karola envoya un message à Sheppard pour lui annoncer la découverte de traces animales.

Je fus trop absorbé par mes découvertes et mon travail que je ne remarquai pas le danger qui se trouvait au dessus de ma tête. Par chance, la militaire fut aux aguets, et remplit son rôle de babysitter à merveille. Alors qu'au plafond, une stalactite menaçait de tomber sur moi, je fus saisi et tiré en arrière. Je ne compris alors pas ce qui se passait, et je me demandai ce que Karola cherchait à faire. Alors que j'étais sur le point de lui demander pour quelle raison elle avait agi ainsi, un bruit sourd se fit entendre. La stalactite glacée tomba au sol et se fracassa sur la surface. Et dire que si Karola n'avait pas été là, j'aurais péri à cause de ça. La jeune femme me rétorqua de faire attention car le danger pouvait venir autrement que par des animaux. Je n'en revenais pas, elle venait de me sauver la vie. Certes, elle avait juste fait son travail, ami ou pas. C'était tout. Son boulot était de me protéger, et elle venait de le faire. Soupirant, et même si j'étais trop fier pour ça, je devais la remercier.


"Merci".

Un simple mot. Je n'arrivais pas à dire plus, comme si quelque chose en moi m'empêchait d'en dire davantage. Sans attendre, je repris mon travail, en prenant soin de m'éloigner de l'endroit où je m'étais trouvé peu avant. Par réflexe cette fois, je jetai des coups d'oeil régulièrement au plafond, afin de m'assurer d'absence de danger. Je ne fis pas attention à ce que Karola faisait de son côté. Poursuivant mes prélèvements, j'entendis alors un craquement inquiétant. Et le temps que je me retourne, je vis la militaire disparaître dans un trou provoqué par la chute du stalactite. La couche de glace s'étant fragilisée à cet endroit, le poids de Karola n'avait pas pu être supporté, et elle avait fini par passer au travers et tomber dans l'eau gelée.

"Karola !" hurlai-je en courant vers elle.

Il ne restait que quelques secondes avant que la jeune femme soit engloutie par l'eau gelée, vu le poids qu'elle devait porter. Entre sa combinaison et ses armes, sans oublier l'eau glaciale, il ne faudrait pas longtemps pour que Karola disparaisse. Je devais agir vite, mais je ne pouvais pas m'approcher d'elle. Mon poids allait m'entraîner moi aussi dans l'eau. Alors, que faire ? Par chance, j'étais aussi en possession d'une corde, et avec rapidité, je me débarrassai de mon sac pour la prendre, puis en restant à bonne distance, je lançai la corde à la militaire.


"Attrape la corde, Karola".

Sans m'en rendre compte, je venais de tutoyer la militaire. J'avais parlé sans réfléchir car je m'inquiétais pour elle. Outre le fait qu'elle pouvait se noyer, elle pouvait aussi mourir de froid même si je parvenais à la sortir de l'eau. Il fallait agir très vite. Par réflexe, Karola saisit la corde, et j'en profitai pour tirer de toutes mes forces. Etant loin du trou dans la glace, je ne risquais rien, et je pouvais éloigner la jeune femme de là. Je réussis à la sortir de ce piège mortel, et continuai à la tirer le plus loin possible pour l'amener loin de la glace fragilisée, à l'abri. La noyade fut écartée, mais pas l'hypothermie. A ce rythme là, Karola allait bientôt mourir de froid si je ne faisais rien. Une idée me vint alors à l'esprit. Le jumper.

Me dirigeant vers Karola, je m'agenouillai près d'elle, et retirai tout ce qui était encombrant. Comme son sac et ses armes. Puis, sans attendre, je la pris dans mes bras. Elle n'arriverait pas à marcher, je n'avais pas d'autre choix que de la porter jusqu'au vaisseau, malgré le poids qu'elle pesait avec ses vêtements mouillés. Je laissai nos affaires sur place, je reviendrais les chercher plus tard. La priorité, c'était Karola.


"Tiens bon, je te ramène au jumper".

Je pus sentir la jeune femme frissonner dans mes bras. Le temps lui était compté, je n'avais pas une minute à perdre. Marchant dans la neige aussi vite que je pouvais, je pris le chemin du retour. La dizaine de minutes sembla être une éternité lorsque j'arrivai enfin à destination. Heureusement que toute à l'heure, Karola avait réussi à mémoriser l'endroit où se trouvait le jumper, je pus le retrouver sans difficulté. Retirant l'occulteur et déverrouillant l'appareil, je portai la militaire à l'intérieur, et la posai au sol, dans le compartiment arrière. Puis, je fermai la porte pour empêcher l'air froid d'entrer, et j'allumai les moteurs pour produire de la chaleur. Je ne pus hélas pas monter la température comme je le voulais, car à ce rythme, l'énergie du jumper allait vite se consumer. Cependant, quelques degrés en plus étaient suffisants. J'appuyai alors sur mon oreillette pour contacter Sheppard, et l'informer de la situation.

//Colonel Sheppard, ici Grayson. Le Capitaine Frei est tombée dans de l'eau gelée, elle souffre d'hypothermie. Revenez rapidement, il faut retourner sur Atlantis//

Tout ce que je reçus fut des grésillements. Mon message était-il passé ? Aucune idée. Il fallait attendre. Une fois cette action faite, je retournai dans le compartiment arrière, et je cherchai quelque chose dans les affaires. Voilà, je finis par trouver ce que je voulais. Une couverture de survie. Sans attendre, je m'approchai de Karola qui était frigorifiée. Mon inquiétude grandit, et sans réfléchir à sa réaction, je commençai à lui retirer sa combinaison mouillée, ainsi que ses vêtements. Elle m'aurait certainement tué de faire une telle chose, mais c'était mieux que de mourir, n'est ce pas ? Je pris un air désolé, alors que je terminai de la dévêtir. Entièrement.

"Je suis désolé, mais il faut retirer tous tes vêtements mouillés. Sinon, tu vas continuer à avoir froid".

Je ne fus pas vraiment gêné par cette situation. D'une part, je l'avais déjà vu nue, même si j'étais bourré cette nuit là. Et d'autre part, la survie de la jeune femme m'importait plus que de la regarder sans vêtement. Je n'y fis même pas attention, d'ailleurs. Malgré les protestations de Karola, je parvins à mon but, puis sans attendre, je passais la couverture de survie autour de ses épaules, la recouvrant entièrement. Cependant, je savais que cela ne suffirait pas. Je retirai à mon tour ma combinaison pour être plus à l'aise, puis je pris la jeune femme dans mes bras, la serrant contre moi. Je frictionnai son corps à travers la couverture pour tenter de lutter contre l'hypothermie. Je sentis Karola trembler contre moi, et je poursuivis mes gestes pour essayer de la réchauffer. Après quelques minutes, j'osai demander comment elle allait, en continuant malgré moi à la tutoyer sans m'en rendre compte.

"Comment vas-tu ? Tu arrives à te réchauffer ?"

by Epilucial



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Lun 11 Avr - 22:51

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UN PEU FROID POUR LA SAISON NON ?

PV KAROLA FREI - GABRIEL GRAYSON - NATHALIE DUMOND


Spoiler:

D'un haussement d'épaule Nathalie répondit qu'elle n'en savait rien. Je soupirai, m'attendant à cette réponse. Au final, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cru bêtement qu'elle pourrait me répondre. Ce n'est pas la meilleure amie de Karola, donc elle n'a pas à savoir ce genre de choses. Après tout, elle savait bien pour son « problème » … alors pourquoi pas là ? Enfin bon passons. Ils ont intérêt à être de meilleure humeur, enfin surtout Karola, car c'est elle qui tire la tronche. Gabriel lui semblait essayer d'être souriant et de bonne humeur.

• Ok

Je n'insistai pas. De toute manière si leur humeur ne s’est pas amélioré, je risque de ne pas être aussi « joyeux » qu'à l'allée et un coup de pied aux fesses à chacun va les dérider. Je soupirai une nouvelle fois, avant de déposer un baiser sur le front de ma compagne. Celle-ci fut surprise et regarda autour de nous. J'étouffai un rire dans mon cache-nez. Oubliant bien vite mon mécontentement.

• J'ai regardé avant

Je ne pouvais pas être de mauvaise humeur de toute manière. La perceptive de la mission et le goût de l'aventure inondait mes veines. Et puis cerise sur le gâteau, j'étais en binôme avec ma compagne, de quoi me satisfaire au plus haut point. Comme très souvent Nathalie, continuait sur mes blagues, rien que pour ça je l'adorai encore plus. Quel dommage qu'elle ne pouvait pas voir mon regard pétillant de malice.

• Hum… sans façon, je préférerai ta nuisette rouge, dit-je d’une voix lourde de sous-entendue

Elle me donna un coup d'épaule, que je lui rendis, la poussa de quelques pas. Je riais de bon cœur, avant de reprendre un peu de sérieux.  Chose difficile, car j'avais en tête l'image de Nathalie paré du vêtement en soie rouge.

Le paysage était assez similaire à ceux qu'on voie sur la terre. Mise à part la flore, qui était particulièrement étrange. Entre les cactus de glaces, il y avait des sortes de broussailles violettes. Il en avait suffisamment pour nourrir un troupeau d'herbivores… mais il n'y avait pour le moment rien à l'horizon… enfin sur le court horizon que nous offrait la terre pleine de collines.

Mon désir de voir de la faune, allait peut-être s'accomplir, car au bout d'un moment on tomba sur des empreintes qui ne me réjouissait qu'à moitié. Je suis d'accord, que les prédateurs sont souvent plus beaux ou plus impressionnants à regarder, mais personnellement, j'aimerais mieux tomber sur des pacifiques herbivores. Je n'ai pas trop envie de savoir qui les bouffe et qui pourrait nous manger.

Nathalie s'afféra autour des empreintes, griffonnant sur son calepin et avec son appareil photos. Je ne pus résister à l'envie de regarder l'un de ses croquis. Depuis, que je l'avais vu dessiner durant nos vacances, je ne me privais pas pour observer son coup de crayon remarquable.

Je finis par détacher mon regard, pour scruter le paysage. Les marques me semblaient assez fraîches… mais je n'avais aucune notion en pistage. Si on avait Ronon, il serait capable de nous dire l'heure exacte et ce qu'a manger l'animal en regardant juste les marques.

Ce qui m'intriguait c'est la traînée au milieu des pattes… l'animal tirait-il quelque chose ? Ou bien c'est une partie de son corps ? Et pourquoi il y avait deux espèces ensembles ? Les empreintes formaient un petit chemin, que je comptais bien suivre quelques mètres pour voir la destination. Elles semblaient allées vers les grottes elles aussi… en résonance à mes pensées, Nathalie matérialisa avec ses mots mes craintes.

• Peut-être les fameuses bestioles

J’avais dit cela sur un ton neutre. Je lui frottai tendrement l’épaule avec l’une de mes moufles pour la rassurer. Puis, on continua notre marche dans la toundra.

• Ça nous change de la forêt tropicale

Au bout de 20 minutes de marches, les empreintes avaient disparu. Je m'arrêtai, ce n'est pas possible, elles ne peuvent pas disparaître comme ça ! Puis en avançant un peu, je sentie que finalement, on ne serait peut-être pas les seuls êtres intelligent… les empreintes étaient effacées, comme si on avait balayé le passage des animaux. Je tournai la tête vers Nathalie, rajustant mon arme.

• Ce n’est pas courant que les animaux effacent leur pas.

Mon oreillette grisonna un peu. Je reçus le message de ma capitaine favorite.

//Colonel, ici Frei. Le docteur Grayson vient de déposer une partie de ses échantillons dans le Jumper et nous nous dirigeons à présent vers des grottes. Nous avons remarqué des traces de pas visiblement animales, soyez prudents//

Je fis un tour sur moi-même, mais toujours rien de visible. Eux aussi avaient trouver des empreintes ? cela ne me rassura pas plus. En tout cas Gabriel avait été rapide pour les prélèvements.

// Capitaine. Nous aussi ont à découvert des empreintes, sorte de gros félins et de vaches … mais pas sure que ça ressemble à ça en vrais. Elles ont d’ailleurs été effacée à une certaine distance. Je vous recontacte quand on en sait plus. Soyez prudent dans les grottes //

Je regardai ma compagne, avant de continuer à marcher en direction des grottes. La falaise était impressionnante. À 500 mètres des parois, il y avait des monticules de neiges, une dizaine environ. Mon regard se reporta sur la falaise découvrant un trou dans le mur… celui-ci semblait faire au moins 2m30 de haut et 1m60 de largeur. Les autres grottes étaient des crevasses en hauteurs. Impossible pour nous de les atteindre. Sauf ce troue en face, l'entrée principale je suppose ?

Je me dirigeai vers l'un des étranges monticules. Je ne sais pas ce qui me pris de les toucher… l'envie ? Ma main s'enfonça dans la fine pellicule de neige, découvrant avec stupeur une peau. Surprit, je retirai ma main, pour déneiger la surface devant moi. Plus j'enlevais de la neige, plus le monticule ressemblait à une tente en peau. Mon cœur se mit à battre sourdement dans ma poitrine, dû à l'excitation. La tente était circulaire et faisait au moins 3m de diamètres. Je continuai à tourner autour découvrant une entrée… mais elle était brodée et donc impossible de l'ouvrir. Je me retournai vers Nathalie.

• Nous ne sommes donc pas les seules créatures pensantes. Dis-je d’une voix surexcitée

Je la laissai faire ses croquis et autres photos. J'imaginais bien des humains revêtus de peaux de bête. L'esprit humain est vraiment limité, car on pense toujours rencontrer des créatures similaires. Dans un sens, nous côtoyons des peuples similaires depuis le début de l'expédition (hors Wraiths), alors pourquoi ça changerait ?

Je fis part de mon excitation à ma compagne et lui proposa de continuer dans la grotte. Même si bon, nous devrions être encore plus prudent. Car si le peuple est trop primitif c'est un coup à finir embrocher pour le dîner. Je retirai mes lunettes avant de pénétrer dans la grotte.

À peine dedans, l'obscurité totale semblait nous engloutir, je passai devant. J'allumai une torche, découvrant que nous étions dans une galerie étroite et plus semblable à un couloir qu'à une entrée.  Les parois étaient faites dans la même roche brunâtre de dehors. Elle était humide et assez saillante pas endroit. D'ailleurs, je découvris une touffe de poil blanc, accrocher à quelques centimètres de ma tête. Face à cette découverte, je remontai mon P90 devant mon visage, accrochant la lampe sur celui-ci. Autant nous étions dans le noir juste avant … mais plus nous avançons plus une source de lumière se dessinait au fond de ce qui était en réalité, bel et bien un couloir… 20mètre plus tard, une lumière bleuté nous guida vers la ou une sortie ? Je sortis du couloir, il y avait une sorte de marche naturelle que j'indiquai à Nathalie.

Le spectacle était époustouflant ! Une immense salle s'offrait à nous ! Nous étions dans un « gouffre » naturel et je présume que nous étions au fond. Je ne pourrais dire, si nous avions descendus ou non…

J'avançai dans l'immense salle éclairée par la lumière du jour. J'avalai ma salive, assez difficilement tellement l'univers était déroutant. D'ailleurs, il faisait assez chaud. Être revêtue de la combinaison commençait à être insupportable. Je me dégantai, cela me permettra de mieux tirer si besoin. En tout cas, mise à part le bruit d'un clapotement d'eau, tout semblait calme. J'ouvris ma combinaison, puis décida de la retirer, cela serait plus pratique pour évoluer dans cette grotte. Je faisais peut-être une erreur, mais je risquais de faire un malaise en restant équipé de la sorte avec pareille chaleur. Je finis aussi par retirer mon cache nez et oreille. Déposant le tout vers l'entrée.

Je regardai Nathalie, qui galérait avec sa combinaison, je l'aidai, avec un certain plaisir à se déshabiller.

• Ça ferra moins d’emballage pour les prédateurs
• Super !

Je lui souris amusé, mais elle, semblait étonné de me voir si réjouie, alors qu'elle tremblotait. Le pire c'est que je n'avais pas peur, je ne suis qu'un gamin. Je frottai ma tête contre la sienne, lui chuchotant qu'elle ne risquerait rien. Je remontai les manches de ma polaire. Il fait vraiment trop chaud, c'est impressionnant.

Je pris mon détecteur de vie, celui-ci semblait avoir du mal à marcher. En tout cas, il nous détectait et semblait hésitant sur certain autre signaux… puis il fit la mise au point et … OH mon dieu ! Nous étions entourées d'une multitude de points de vies ! Il en avait tellement que les points formaient une grosse masse bleutée.

Je ne comprenais pas vraiment… je me rapprochai de ma compagne, zieutant autour de moi…arme en mains. Mais il n'y avait vraiment rien … je sentie Nathalie s'alarmer, je lui fis un geste pour qu'elle se calme et me laisse inspecter les environs.

Mon regard se perdit sur les parois de la grotte… elles étaient faites en pierre translucide blanche, qui devenait bleus, à cause … oui la montagne contenait de l'eau. Je fus immédiatement fasciné tout comme ma compagne qui s'approchait de la paroi.

Je commençai à comprendre…découvrant un spectacle surprenant, des sortes de poissons, plus ou moins beaux, nageaient dans cette eau. Je reculai de quelques pas, en voyant un immense poisson-serpent se mouvoir le long de la paroi. Heureusement, qu’il était de l’autre côté. Cela était juste irréaliste. Le sol était recouvert des même mini herbes et mousses violettes de la toundra.

• C’est … incroyable… on se croirait dans le livre de Jules Verne !

Nathalie avait la main contre le mur … me répondant à demi-mot coupé par pas le spectacle.

• Oui, tu as raison... c'est magnifique

Je m’éloignai un peu, pour continuer à observer le lieu si invraisemblable. Laissant Nathalie, prendre des photos et autres notes. Ils ne vont jamais nous croire sur Atlantis. Heureusement qu’on aura les photos comme preuve.

// Capitaine, on est dans la grotte, c’est juste incroyable ! Pour le moment aucun signe de vie menaçant //

Je lui fis une rapide descriptions du lieu. Je ne savais pas si ça passait, mais mon esprit était ailleurs. Je commençai mon exploration. Il était difficile de rester attentifs, tellement le lieu était à couper le souffle.

Bon, le problème des signes de vies est résous, cet appareil ne me servirait plus à rien donc zou dans la poche. Je regardai ma montre, qui indiquait qu'il faisait 25degres dans cette salle. Mais d'où vient cette chaleur ? Et surtout la lumière ?
L'éclairage si claire, venait de l'ouverture en haut et des nombreuses ouvertures dans la roche. Ce qu'on avait pris pour des grottes en hauteurs, étaient des creux qui laissaient passée la lumière, mais je ne sentais nullement le vent froid, comme si quelque chose faisait office de filtre (en réalité oui, les Puntas, on fait des sortes de rideaux en végétaux).  Je ne sais pas combien de mètre faisait cette salle … mais au moins 700 mètres de long et tout autant dans l'autre sens je dirais.

Il y avait d'étrange fleurs blanches au cœur violet dans les petites herbes et mousse violettes, en m'approchant, elles avaient une odeur de vanille et de … jasmin. Je les indiquais à Nathalie.

À certain endroit la paroi d'eau de pierre laissait place à des zones plus sombres de véritable roche brune. L'endroit était d'ailleurs assez obscur et il me semblait apercevoir d'autres couloirs. Il faudrait que j'aille voir après. Il y avait tellement de choses à regarder, que je me perdais.

• C’est à couper le souffle, murmurait-je pour moi-même.

Mon regard fut attiré par un élément au milieu de la salle, limite, comment j'ai fait pour ne pas le voir immédiatement, tellement il est imposant ! Un bassin d'eau transparente en forme de rond. Au milieu de celui-ci il y avait une colonie de pierre blanche et au-dessus une autre pierre bleue transparente en forme de losange. La pointe du bas semblait enfoncée dans la roche. Je me demandais d'ailleurs, si la roche translucide et blanche n'était pas de la même famille que les diamants ou des cristaux. Et si nous étions tout bonnement pas dans une veine de pierre précieuse.

Fasciner, je m'approchai doucement du bassin, on ne sait jamais ce qui peut en sortir. La fameuse pierre bleue, semblait briller, à moins que cela soit un effet des jeux de lumières ?

Je me penchai prudemment vers le bassin… qui était plus profond à ce que je m'attendais, au moins 1m50… Et en observant le bas de celui-ci, je vis une forme blanche assez volumineuse qui épousait les bords du bassin, on aurait dit une larve. Et cette forme avait des petits mouvements de respirations. La « larve » semblait continuer de l'autre côté de la colonne (80cm de large et 1m80 de haut). Mon regard se dévia sur le côté pour voir le reste de la « chose ». Je resserrai ma main sur mon arme. M'apprêtant à me décaler pour passer de l'autre côté du bassin et de la colonne. Mais je fus arrêté par un souffle près de mon oreille et le cri étouffé de Nathalie.

Un souffle qui respirait l'odeur de mes cheveux et de ma joue. J'entendais une sorte de grognement similaire à un ronronnement. Une sueur froide coula le long de mon dos…Je tournai très doucement ma tête, frôla un museau humide et noir de la créature.

Ma main se visa sur mon arme, prêt à répliquer si elle me saute dessus. Mes yeux s'ouvrirent en grand voyant ce qui m'auscultais avec autant d'intérêt… et je reculai ma tête en douceur, face à la créature qui me faisait face.

Reine Punta:

Comment décrire ça ? Une sorte de félin blanc, avec trois yeux vert-jaune, des immenses oreilles de lapins à pointes noires, un buste de femme, avec d'ailleurs une poitrine recouverte d'un duvet blanc qui semblait doux et un corps long … immensément long. Ce que j'avais pris pour une larve était en réalité une partie du corps de la créature. Elle était aussi longue qu'un serpent et elle était autour de la colonne, dans l'eau. Seul son buste, sa tête et ses mains/pattes sortaient de l'eau.

Elle me regardait avec attention, ses larges yeux se plissèrent. Mon regard se perdit sur ses immenses pattes, dotées de griffes et palmées…elle était semie- aquatique ? Elle avait 5 doigts comme nous.

La bestiole, continua à me sentir, Je te plais ma beauté ?  Puis attrapa avec une douceur inimaginable, la manche du pull de mon bras, pour tâter la texture. Cela semblait l'intriguer. Elle se rapprocha de moi, continuant à me toucher le bras, passant sa main (?) dans mes cheveux hirsutes, cela semblait la faire sourire, de voir que j'avais aussi des poils. De son autre main, je sentie qu'elle touchait la main que j'avais sur mon arme, touchant l'objet froid. Cela ne lui plus guère et elle reporta sa patte sur ma main. Elle l'attrapa entre ses pattes/mains (oui décidément je ne sais pas vraiment), je sentie, une grande chaleur, elle avait des coussinets brûlants. Bon c’est bien gentil tout ça … mais gênant…

Je n'étais pas tétanisé, mais plutôt fasciné et profondément gêné, je suis en train de me faire caresser par une chose étrange… une créature auquelle je ne sais pas si elle veut me manger ou me câliner comme une peluche. Elle semblait pacifique et son « ronron » devait faire office pour calmer les tensions… enfin je crois. Je ne savais pas comment réagir, face à ces attouchements, je me laissais tout bonnement faire. Que pouvait-je faire d'autre ? Je n'avais pas envie de me faire égorger …

Elle rapprocha son énorme tête de la mienne, pour sentir mes cheveux et mon visage, puis mon torse et l'arme. Elle entrouvrit la bouche, comme pour capturer plus de phéromones, je pus voir qu'elle avait une belle dentition. Constituer comme nous de molaires mais d'immenses canines… elle en avait quatre la demoiselle ! Toujours plus ! Cela ne me rassura pas plus que ça… Eh oh tu ne vas pas me faire un bisou ! Si je te plais tant mieux, mais j'espère que ce n'est pas pour ton goûté !

//Colonel Sheppard, ici Grayson. Le Capitaine Frei est tombée dans de l'eau gelée, elle souffre d'hypothermie. Revenez rapidement, il faut retourner sur Atlantis//

L'appel radio fit vibrer les oreilles de la demoiselle. Aie aie, elle va prendre peur ? Elle me regarda avec une intensité folle, prouvant qu'elle était douée d'intelligence. Bon, ce n'est peut-être pas un animal ce machin alors. Elle semblait essayer de comprendre. C'est bien ma veine que Gabriel me contact pile poil à ce moment-là… alors que je suis en tête à tête avec une créature qui semble bien m'aimer … j'avalai doucement ma salive… Karola était donc tombée, génial … désolé mec, on ne peut rien faire pour le moment... et cela me rendait fou ! Impuissant.

J'avais envie de me dégager de la créature, mais je craignais de finir en petit morceau si je tentais un mouvement brusque. La bestiole, agrippai mon poignet, continuant ses observations.

Mon regard dévia sur Nathalie, hochant la tête de droite à gauche, dans l'espoir qu'elle ne réponde pas à ma place à Gabriel. Ou qu'elle le fasse discrètement. Je sentie, la patte de la créature, prendre ma main et la mettre contre la sienne. Je fini par regarder son air ahurit. De ses « doigts griffus » elle toucha la peau entre mes mains, comme s'il manquait quelque chose., oui, ma jolie, je n'ai pas de palme. Puis elle garda dans son immense patoune, ma main, qui semblait bien petite. Elle émit un autre son soyeux de sa gorge. Puis se toucha le torse avec sa patte. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle parle et pas avec cette voix surtout. Elle chuchota une douce mélodie assez grave, qui ferait pâlir nos ténors.

• Aïya !

Elle répéta plusieurs fois, ce que je comprenais comme son prénom. Puis toucha ma poitrine avec la paume de sa main. Attendant que je réponde.

• Euh … John ?
• Eujon ?
• John

Je ne voulais pas m’embarquer dans tout le reste de ma présentation … faisons simple ok ? Elle hocha la tête ravis, puis elle montra de sa patte Nathalie.

• Reine de toi ?

Je fus stupéfait qu’elle semblait parler une langue similaire à la nôtre. Le son était assez grotesque mais on comprenait. Je hochai la tête, elle regarda Nathalie, avec attention avant de me sortir quelques choses d’aberrant.

• Pas féconde, pas donner vie encore. Toi être mâle reproducteur ?

Je ne savais pas quoi lui répondre. Je la regardai surpris et elle commença à sortir son immense corps du bassin, tout en gardant ma main dans la sienne. Euh je fais quoi ? Je hochai la tête, oui je peux me reproduire.

• Femelle être trop jeune pour avoir petits ? Ou pas consentante ?

Mais c’est que ça la travaille dit donc ! Je sentie, qu’elle s’appuyai sur ma main, pour sortir ses pattes … elle avait six, elle ressemblait à une fourmis… une reine fourmis… étrangement cela me fit éco. Il y a de grande chance qu’elle soit une pondeuse ?

• Euh non, on n’a pas ce projet là

Enfin, je suis certain que Nathalie est pour de faire l’acte de reproduction, mais pas d’avoir un gamin. Et en en ferrait quoi après ? Des gaufres ? Elle me regarda surprise à son tour. Elle pencha la tête sur le côté, tel un chat.

• Mmm. Cueilleur de vie avoir vu drôle de petite montagne volante se poser sur la neige, est-ce à toi ?
• Oui
• Toi avoir deux reines ?
• Euh non elle n’est pas à moi
• Autre mâle ?
• Non, elle est libre
• Sans poils être que peu … Reine trop faible pour vivre pas dans grotte
• Elles sont résistantes. Mais tu es seule ?
• Non, tribus est là

PUNTAS:

Elle émit un bruit proche du « Hû hû », des masses blanches sortir des zones sombres. Ah donc il y avait des couloirs. Je la regardai, elle lâcha ma main, avant de s'ébrouer et de prendre une sorte de tunique blanche cachée dans la végétation qu'elle enfila. Elle n'est pas pudique, aucun complexe. Je commençai à rejoindre Nathalie, quand une autre bestiole, arriva vers elle. Un mâle, qui me semblait vieux. Celui-ci commença à la toucher et la sentir. En me voyant approcher, il se décala, touchant les mèches de cheveux de Nathalie.

HUA - le vieux chef:

• Crinière de feu être une belle reine. Je suis Hua chef de la tribus d’Aïya. D’où venez-vous sans poil ?
• Heu... sans poil être monogame. Lui être à moi

Le vieux mâle regarda Nathalie et plissa des yeux, avant de se mettre à rire ? Oui une sorte de grognement saccadés.

• Lui sera à toi, quand la vie naîtra

Il montra le ventre de Nathalie. Celle-ci répliqua immédiatement se qui plus à l’animal.

• Notre union est récente. Pas encore eut le temps de créer la vie
• Alors toi te dépêcher sinon mâle voir autre reine

Euh, mais pourquoi tu lui dis ça toi ? Tu ne peux pas te taire bestiole poilue ? Je me sentie mal, heureusement que la reine avait quitter ma main. D’ailleurs elle me regardait et s’approchait-elle aussi de Nathalie.  Je stoppai ma progression et la reine fit de même. J’avance tu avances ?

• Moi avoir d'autres intérêts pour le retenir jusqu'à ce que je sois féconde. Fécondité chez les sans poil être très ponctuelle

Mon regard toisa Nathalie et j’eu un petite sourire au coin… ah ça, elle avait beaucoup « d’intérêt » qui font que je ne risque pas d’allé ailleurs.  

• Reine sans poil, être sage

Il lui fit un sourire avec ses grandes dents. Il la testait depuis le début ? Avant de reporter son regard vers moi, attendant surement une réponse à sa question.

• Nous venons d’un autre territoire, du grand cercle, la porte des étoiles ?

Face à mon petit sourire hésitant, je vis ses deux vielles oreilles se redressées soudainement.

• Venir de la vague violette ?
Oui c’est une manière de voir les choses. Je hochai la tête.

Cela faisait des cycles et des cycles que nous n’avions pas vu de sang poil venir de la vague violette ! Nous être race dominante Punta !

Il semblait se réjouir de nous voir… apparemment il avait connu d'autre espèce d'humain ?

Je commençais à voir le reste de la tribu, une dizaine d'autres créatures blanches, imposantes et de sexe masculin ou sans sexe. Ils étaient impressionnants, toisant 2m et au moins 800Kg pour les plus gros. Tous habillés de manteau de peau, avec une canne, une lance type harpon ? Ils ressemblaient à des esquimaux. L'une des créatures qui semblaient être un mâle, s'avança. Il alla vers la reine et celui-ci était très différent des autres. Il ressemblait plus à un félin type panthère des neiges, qu'à un lapin ! Il était frontalement différent, comme la reine. Il était plus lourd, plus large et grand surtout. Il s'approcha de moi et je ne fis pas le malin.

• Euh salut
• Moi être Pitya, mâle reproducteur et protecteur de la tribus d’Aïya

A mince, j’espère qu’il ne croit pas que je drague sa femelle, sinon je suis dans la merde. Mais au contraire, il me fit un rictus étrange… je pris ça pour de la sympathie car sa voix était pleine de ce sentiment. Il ne porta aucune attention à Nathalie, comme si la regarder était un signe d’hostilité.  

• Tempête de neige va arriver d’ici peu. L’autre mâle et reine risque de mourir

Je vis le vieux mâle rester à côté de Nathalie et lui chuchoter quelques propos et il lui toucher la main. Je fus quand même assez impressionné de voir à quel point ils sont tactiles.

• Nous être peuple pacifique. Vous pouvez rester avec nous, le temps que la tempête meurt. Pelage hirsute venir avec cueilleur de vie, pour chercher autres sans poil. Reine au pelage de feu, rester ici. Elle sera en sécurité et bien traitée.

Euh, je n’étais pas vraiment d’accord avec ça. On pouvait repartir en jumper… surtout que Karola était blessée… Je me rapprochai définitivement de Nathalie touchant son épaule de ma main, pour la ramener près de moi.

• Nous avons un vaisseau volant, nous pourrons atteindre la porte avant la tempête. Nous avons … euh la reine qui est blessée. Nous devons rentrer au plus vite

Ça me fait bizarre de dire « reine ». Enfin cela me fit rire intérieurement, la reine des glaces et la reine des flammes.

• La tempête t’empêchera de prendre vos ailes, nous avons de bon Yamack qui n’ont pas peur du souffle. Tempête va commencer bientôt, vous partir sinon autre sang poil mourir. Surtout la reine, elle ne doit pas mourir

Oui en gros, les mâles c’est pas grave mais les femelles il ne faut pas déconner. Cinq Punta, forts dont le mâle dominant, s’avancèrent et commencèrent à sortir de la grotte. Je n’ai pas le choix c’est ça ? Le mâle dominant revenu quelques secondes après, pour me lancer une phrase d’un air moqueur.

• Toi avoir perdu ta reproduction ? Ta reine est en sécurité ! Mais l’autre non ! Quand on a deux reines on garde les deux en vies ! Et puis on ne mange pas de sang poil ! Ce n’est pas assez gras.

Et il eut ce même grognement étrange qui semblait être un rire. Toi, je sens que je t'aime bien ! Gros chaton ! Oui, ça lui va bien à cette montagne de muscle et de poil. D'ailleurs, il a le poil long ou c'est moi qui me fait des films ?  

Je regardai Nathalie et lui fit un baiser sur la joue, lui chuchotant une nouvelle fois que ça se passerait bien, qu'on n'avait rien à craindre… enfin j'espère, car sinon ils nous auraient déjà bouffer. Je partis remettre ma combinaison, sous le regard stupéfait de l'autre mâle du nom de … Pitya. Il ne put s'empêcher de me tripoter la combinaison. C'est une manie chez eux ! Il me fit une remarque comme quoi c'est bien pratique ce genre de pelage amovible. Enfin, lui aussi avait des vêtements bien chauds avec son manteau, ses bottes et son sorte de pantalon donc bon... Même si au vu de sa graisse il n'avait rien à craindre.

En effet, le temps se couvrait et le vent se levait par la même occasion. Je
soupirai, essayant de faire marcher ma radio avant que cela ne soit plus possible.

// Gabriel ? On vient vous chercher, une tempête se lève et on a trouvé une grotte chauffée… euh par contre je ne suis pas seule. //

La radio grésilla... je ne pus pas dire la suite…surprise ! Je commençai à marcher, quand je vis des masses brunes et nauséabondes venir près de moi … des sortes de yacks quoi… avec des poils des poils et encore des poils. Je vis Pitya sur l'un d'eux, il me tendit sa grosse patte immensément griffue. Je la pris et il me souleva comme une poupée de chiffon, pour me mettre sur sa selle.

Maintenant que j'étais derrière lui, je pouvais constater toute sa hauteur …Ah non lui il ne faisait pas 2m de haut, mais au moins 3m. et son Yack était immense. Il y avait pleins de couverture et de trucs chargés sur les montures. Je ne savais pas vraiment à quoi tout ça sert. Sauf peut-être à me sentit ridiculement petit.  En tout cas, les grosses vaches, sont confortables… j'avais l'impression d'être sur une serpillière volante. Je m'approchai au mâle dominant, de temps à autre pour ne pas tomber. C'est ridicule ! Je préférai largement les jumpers. Ma radio avait du mal à passer avec le vent. Je n'entendais rien du tout.

On arriva vite comme le jumper n'était qu'à 35 minutes des grottes… à pied donc en monture poilue, nous mirent 15 minutes et encore … ça court vive ce machin. Même si ça vous broie les testicules ! Alala, compétence en équitation mauvaise Sheppard très mauvaise !

Je reconnu la colline où j'avais garé le jumper et je hurlai la direction pour que ma voix porte. Le vent devenait fort et des flocons brouillait mon visage. Je descendis de la grosse vache, pour courir prêt de jumper, désactivant le camouflage. Je fus sidéré de constater que les Puntas en avaient rien à faire. Imperturbables. Je frappai à la porte du jumper. Si Karola était tombée à l'eau, grande chance qu'elle n'ait plus grand-chose sur elle. Enfin simple supposition... J'ouvris la porte. Le vent s'engouffra dedans ! Oh bordel ! Le vent s'arrêta quand l'un des Puntas sur le yamatruc se mit devant l'entrée pour bloquer le froid. Même si quelques filets passaient encore.

Je vis Karola, les cheveux humides, enroulée dans une couverture de survit, non loin Gabriel, mais j'avais les yeux emplis de neige. Je me frottai le visage, avant de me rapprocher de ma capitaine. Mon regard fut inquiet en la voyant, c'est instinctif. Mon regard lui demanda si elle allait bien… mais elle était dans un état second ...avant de parcourir le jumper.
Il faudrait plus de vêtement pour qu'elle ne perde pas sa chaleur. Le mâle dominant Puntas poussa un peu son yamack pour passer… il était à l'étroit. Il avait des peaux dans les bras et les jeta au pied de Karola.

• Reine mettre sa sinon mourir rapidement et pas avoir de petit !

Je levai les yeux au ciel ! Le Puntas et leurs besoins de reproduction. J'expliquai brièvement notre découverte et les puntas, pendant que j'aidais Karola à ressembler à un parfait taco ! Oui, fallait faire vite. Je parlai de la tempête et de tout le reste. De plus on ne pouvait pas vraiment voler avec le vent qui se déchainait de plus en plus, je dû reconnaître que le vieux avait raison. Cette planète est étrange, la tempête se passe d'abord dans le ciel avant de retomber sur le sol … quand Karola fut dans les couvertures, Pitya, ne demanda nullement l'avis de quiconque et prit dans ses immenses pattes ma capitaine. La collant contre lui. Il avait ouvert sa veste et je pu constater qu'il avait un pelage long qui devait bien garder la chaleur. Dans un sens, je crois que sa fonction première et de protéger les reines… donc il fait son job. Il ressortit et monta sur son Yamack, avant de sortir une phrase que je dirais « une phrase de punta ».

• Les deux reproducteurs venez sinon vous ne pourrez plus jamais avoir de reine !

Oui… bon il faudrait que j’explique à Gabriel et Karola, leur problème avec la reproduction. Je fis passer Gabriel devant moi, saisissant un sac contenant de la nourriture déshydratée et on fut mis d’office mit sur un yamack… et on commença le chemin de retour. La tempête commençait à retomber sur le sol, et donc à augmenter son intensité et la visibilité était médiocre. Cependant, les bestioles poilues en avaient rien à battre et elles filèrent droit vers les grottes.

Suite:

° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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Lun 11 Avr - 23:39

Karola Frei


Frozen

Ft. Nathalie - Gabriel - John



Lorsqu’elle se sentit tomber dans l’eau Karola eut le réflexe de fermer les yeux et de retenir sa respiration. Malheureusement lorsqu’elle se retrouva toute entière dans l’eau le froid lui coupa le souffle et sous la surprise avala de l’eau. C’est là qu’elle réalisa enfin. Elle était en train de se noyer ! Consciente qu’elle s’enfonçait de plus en plus car ses poumons se vidait peu à peu son cerveau se mit en mode automatique. Il fallait qu’elle remonte à la surface absolument, sauf que là à battre des jambes comme elle le faisait elle se mettait plus en danger qu’autre chose. Avec beaucoup d’efforts elle s’immobilisa, se souvenant de ce que l’un des rares instructeurs qu’elle avait eu au courant de son aquaphobie lui avait dit. Elle tenta de quitter sa position verticale pour en adopter une horizontale, plus naturelle dans l’eau. C’était vraiment trop bête, elle allait mourir noyée. Au moins elle avait réussi à sauver Gabriel c’était déjà ça.


Non, elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner comme ça, il lui restait encore tellement de choses à accomplir. Elle ne pouvait pas baisser les bras, sa mère et son frère ne s’en remettraient sûrement pas et John ne lui pardonnerait sûrement pas de l’avoir laissé tombé. Il fallait qu’elle se ressaisisse avant qu’il ne soit trop tard, tant qu’elle était encore consciente tout était possible et elle n’avait pas grand-chose à perdre à essayer. Mais l’air lui manquait, ses poumons lui faisait mal et bientôt des points noirs vinrent troubler sa vision. Avec du mal elle redressa la tête pour apercevoir un puits de lumière au-dessus d’elle, elle tendit les mains pour s’aider à avancer, à remonter vers le haut et puis ses doigts sentir quelque chose les rencontrer. Sans réfléchir elle les referma sur ce qui s’avérait être une corde. Dans une dernière tentative désespérée elle donna toutes ses dernières forces pour se propulser vers la surface de l’eau.


Lorsque Karola remonta à la surface elle prit une grande inspiration pour remplir ses poumons d’air. Epuisée par ce qu’elle venait de vivre elle n’aspirait plus qu’à une chose : se reposer. Mais les cris de Gabriel l’empêchèrent d’écouter ses envies. Il lui criait de s’accrocher à la corde. Elle mit quelques secondes à réaliser ce qu’il venait de dire et quand ce fut le cas elle regarda sa main gantée dans laquelle elle tenait toujours le bout de la corde. Obéissant à Gabriel elle raffermit sa prise et se hissa avec difficulté hors de l’eau. De l’autre côté du cordage le scientifique tirait de toutes ses forces pour la ramener à lui. La militaire aurait bien voulu lui rendre la tâche plus facile mais c’était simple, ses membres refusaient de lui obéir. Lorsqu’elle fut suffisamment proche de lui, Gabriel se précipita vers elle afin de lui venir en aide. Il lui retira tout ce qui pouvait gêner, ses armes, son sac et son cache nez.


Allongée sur le sol enneigé et passé le choc de la noyade et de son retour sur la terre ferme, Karola était incapable de bouger. Enfin de faire le moindre geste, car son corps lui, transi de froid, s’était mis à trembler. La jeune femme était bien sûr incapable de contrôler ce symptôme de l’hypothermie et son souffle se fit alors plus saccadé, sa bouche laissant échapper à chaque nouvelle expiration des petits nuages de fumée témoins que la chaleur de son corps s’échappait. Elle ne sentit même pas quand Gabriel la prit dans ses bras. Elle le constata seulement elle s’aperçut qu’elle se trouvait en hauteur par rapport au sol. Il ne fallait surtout pas qu’il la lâche car elle était incapable de s’accrocher à lui.


L’esprit de la jeune femme était totalement embrumé, comme si son cerveau avait gelé dans l’eau. Aucune de ses pensées ne faisaient sens et elle ne savait absolument pas ce qui lui arrivait, encore moins où Gabriel la conduisait. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle avait froid, très froid, d’ailleurs ses dents claquaient et elle grelottait toujours autant dans les bras de son sauveur. Le vent arrêta enfin de lui fouetter le visage quand ils pénétrèrent dans le jumper. Avec beaucoup de précaution le jeune homme la déposa sur le sol et instinctivement, comme pour essayer de garder le peu de chaleur qui lui restait et pour se rassurer Karola se recroquevilla sur elle-même et adopta une position fœtale.


Elle ne voyait plus Gabriel dans son champ de vision et ignorait ce qu’il faisait et elle n’avait pas la force de tourner la tête pour le chercher des yeux. En plus sa tête commençait à lui faire affreusement mal et elle ne sentait plus ses membres. Ses doigts étaient tout engourdis tout comme ses pieds. Elle portait toujours ses vêtements mouillés qui avaient eu le temps de s’imprégner du liquide glacé et elle avait l’impression que l’eau s’était engouffrée jusque dans ses os. Enfin ce n’était sûrement pas une impression, elle devait d’ailleurs ressembler à un schtroumpf à présent, elle sentait bien que toute forme de chaleur avait quitté son corps et bientôt la vie ferait certainement de même.


Voilà que Gabriel se retrouvait à nouveau devant elle, accroupie il tendit les bras vers elle et commença à la déshabiller. Quand Karola comprit ce qu’il était en train de faire elle essaya de lui opposer son refus mais les mots qu’elle prononça étaient non seulement incompréhensibles mais de plus moururent au bord de ses lèvres. Elle n’avait plus vraiment d’énergie. Et il faisait vraiment trop froid. Avec de nouveau beaucoup de précaution Gabriel dévêtit Karola afin d’éviter que ses vêtements trempés n’empirent son état. La jeune femme ne se rendit même pas compte de ce qui se passait et qu’elle n’avait pratiquement plus rien sur le dos, elle était trop occupée à trembler. Le scientifique finit par lui passer une couverture de survie par-dessus les épaules et l’attira à lui afin d’augmenter les chances qu’elle se réchauffe.


Peu à peu, grâce à la présence de Gabriel, à la chaleur qu’il régnait dans le Jumper et  à la couverture de survie Karola parvint à reprendre un semblant de contrôle sur elle-même. Serrant les dents elle arrêta enfin de frissonner contre le jeune homme qui la tenait toujours contre lui. Sa respiration se fit plus calme mais elle restait difficile et quand à ses bras et ses jambes elle ne les sentaient toujours pas. Le son de la voix de Gabriel lui fit tourner la tête vers lui, elle était contente de voir son visage, rien que pour ça, ça avait valu le coup de ne pas mourir dans l’eau.


Elle voyait bien que Gabriel s’adressait à elle mais à part voir ses lèvres bouger elle ne parvenait pas à entendre ce qu’il lui disait et encore moins à comprendre. Elle rebaissa alors la tête, incapable de la maintenir plus longtemps. Ses pensées étaient toujours difficiles à être compréhensibles néanmoins elle constata un mieux par rapport à tout à l’heure. C’est là qu’elle se rendit compte qu’il fallait qu’elle dise quelque chose à Gabriel, absolument. Elle sentait ses forces l’abandonner peu à peu alors si elle devait mourir ce ne serait pas sans avoir fait une dernière chose. Elle ne savait plus très bien pourquoi elle devait dire ça à part le fait que c’était important. Toujours grelottante et avala difficilement sa salive, ses lèvres étaient sèches et douloureuses mais elle parvint quand même à chuchoter.


-Je…suis..désolée..Gabriel ...je…suis..désolée…


Elle ignorait si le scientifique l’avait entendue, elle aurait voulu parler plus fort mais c’était trop lui demander. Et puis elle était si fatiguée, son corps réclamait du repos. Elle savait bien qu’il ne fallait pas qu’elle s’endorme mais c 'était tellement agréable de fermer les yeux et puis elle ne risquait rien à s’assoupir deux minutes surtout qu'elle était plutôt bien à l'aise dans les bras du scientifique. Elle lutta de toutes ses forces pour ne pas s’endormir en battant des paupières mais au bout d’un moment ses yeux se fermèrent et elle n’arriva plus à les rouvrir. 



© Lady sur Epicode

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Mar 12 Avr - 1:18

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

La situation était critique, mais heureusement, j'avais ramené Karola assez rapidement au jumper. Elle serait mieux dans ce vaisseau que dans la grotte. Il lui fallait sans doute un endroit plus chaud, mais pour l'heure, je n'avais que ça. Et je comptais tout faire pour qu'elle survive. Je n'avais pas envie de perdre la jeune femme. Même si nous étions en froid, je tenais à elle, même si de son côté, ce n'était pas le cas. Et je ne voulais pas la voir définitivement disparaître de ma vie. Après avoir isolé le jumper de l'air glacial extérieur, et avoir mis un peu de chauffage, je m'étais occupé des vêtements de Karola, la laissant en sous vêtements, la couverture de survie autour d'elle. Dans mes bras pour lui tenir le plus chaud possible, je tentai de lui parler, mais la militaire ne me répondit pas. Comprenait-elle ce que je lui disais ? Peut être que non. Elle frissonnait, elle grelottait, alors je resserrais mon étreinte.

Après de longues minutes, les spasmes qui secouaient son corps diminuèrent progressivement. C'était une bonne chose, non ? Je sentis Karola bouger contre moi, et lorsqu'elle leva la tête, je ne pus m'empêcher de la regarder dans les yeux, et de lui lancer un petit sourire réconfortant. J'étais là, pour elle, jusqu'au bout. La jeune femme semblait épuisée, ce qui était normal vu ce qu'elle venait de traverser. Se blottissant contre moi, elle fit un effort pour parler. Je ne voulais pas qu'elle parle, je voulais qu'elle garde ses forces, mais je ne parvins pas à l'empêcher de prononcer quelques mots. Ce que j'entendis me fit froncer les sourcils. Elle était désolée ? Mais de quoi ? Qu'avait-elle fait de mal ? Ce n'était pas sa faute si elle s'était mise dans cette situation. En réalité, je ne compris pas la véritable raison qui la poussait à s'excuser. Qui aurait pu comprendre d'ailleurs. Resserrant mon étreinte sur elle, je secouai la tête.


"Tu n'as pas à t'excuser, ce n'est pas ta faute. Ca arrive à tout le monde de tomber dans ce genre de situation. C'est la faute à pas de chance. Ne t'en veux pas pour ça".

Je sentis soudainement Karola devenir molle contre moi. Cette dernière était entrain de s'endormir. Oh non non non, il ne fallait pas qu'elle s'endorme. Elle devait rester éveillée. Je la secouai légèrement pour tenter de la réveiller.

"Karola, réveille toi. Tu m'entends ? Tu ne dois pas t'endormir. Résiste, reste éveillée".

Karola était si faible, malgré la douce chaleur qui régnait dans le jumper. Que pouvais-je faire de plus ? J'avais l'impression d'être totalement impuissant, et de la voir s'en aller. Non, je ne pouvais pas accepter ça. Je pouvais faire plus, mais quoi ? Relâchant soudainement mon étreinte sur la jeune femme, je retirai rapidement ma combinaison et ma veste. Puis, après réflexion, je fis de même avec mon tee shirt. Me voilà à demi dévêtu, torse nu. J'écartai la couverture de survie, et je pris à nouveau Karola dans mes bras, en remettant la couverture sur nous deux. Ma peau chaude entra alors en contact avec la peau fraîche de la militaire, et j'espérais que ma chaleur corporelle lui suffirait. A l'abris dans mes bras protecteurs, je la serrais contre moi, tout en posant ma tête au dessus de la sienne. Je continuai de la sentir frissonner contre moi, mais c'était plus faible qu'au début. Lentement, la jeune femme se réchauffait, mais elle avait encore besoin de bien plus que je ne pouvais lui donner. Pour essayer de la maintenir éveillée, je lui parlai régulièrement sans relâcher mon étreinte.

"Tiens bon, Karola. Bats toi. Ne me laisse pas, je t'en pries. C'est pas le moment de baisser les bras".

Les minutes s'écoulèrent, et l'état de Karola s'améliora lentement. Après un long moment, mon oreillette grésilla, et un message de John me parvint, mais la réception fut mauvaise. Je ne compris pas tout le message, mais heureusement une bonne partie. Tempête ... grotte ... et compagnie. Sheppard allait bientôt être là, avec quoi ? Des autochtones ? Peut être. Mais, amis ou ennemis ? J'espérais sincèrement qu'il ne s'agissait pas d'un piège, et que John n'allait pas débarquer ligoté et menacé par des êtres venus nous éliminer. De toute manière, je n'avais pas le choix. Je lui répondis en priant pour que tout se passe bien.

//Bien reçu John, nous vous attendons. Karola va un peu mieux, mais elle a besoin de soins. Son état s'est stabilisé mais elle reste faible. Faites vite.//

Combien de temps lui faudrait-il pour rejoindre le jumper ? Aucune idée. Cependant, il valait mieux que personne ne me voit torse nu, entrain de prendre dans mes bras Karola, en sous vêtements, même si c'était pour son bien. Après avoir constaté que l'état de la jeune femme pouvait se passer de mon corps chaud, je m'éloignais à contre coeur d'elle, le temps de me rhabiller et de remettre ma combinaison. En attendant John, je repris Karola dans mes bras pour la garder au chaud. Et lorsque la porte s'ouvrit, je m'éloignai à nouveau d'elle pour que Sheppard ne s'imagine pas des choses. D'ailleurs, en regardant le militaire entrer, mes yeux se fixèrent sur ses accompagnateurs, d'étranges créatures félines avec des oreilles de lapins et trois yeux. Qu'est ce que c'était que ça ? Sans les quitter du regard, je questionnai le militaire.

"Heu ... John ? Qui sont ces ..."

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que l'une des créatures, massive, entra dans le vaisseau trop petit pour lui, et déposa des peaux de bêtes au sol, en parlant de Karola comme d'une ... reine ? Et de petits ? C'était quoi ce délire ? Sheppard ne sembla pas étonné plus que ça, et je vins l'aider à enrouler le corps de la militaire dans ces peaux qui lui tiendraient chaud. Du moins, je l'espérais. Je finis par me relever, j'attrapai un sac à dos et j'y engouffrai les vêtements mouillés et les chaussures de Karola dedans, délaissant la combinaison. Puis, j'éteignis le jumper pour qu'il ne consomme pas d'énergie pendant notre absence. A mon retour dans le compartiment arrière, j'eus juste le temps de voir la créature prendre Karola dans ses bras et la coller contre son corps poilu, avant de sortir. Non mais, pour qui se prenait-il celui là ? Curieusement, son geste ne me plut pas du tout, mais pour quelle raison ? Je fus comme embarrassé, mais je n'aurais su dire pourquoi. Après tout, si ça pouvait sauver la jeune femme, qu'il le fasse. Alors, pourquoi cela m'énervait-il autant ? Et voilà que la créature reprit la parole, en m'appelant reproducteur. Décidément, de quoi parlait-il ? Je m'approchai de Sheppard parce que je ne comprenais rien du tout à la situation.

"Qu'est ce qu'il raconte, celui là ? Pourquoi est ce qu'il parle du Capitaine Frei comme d'une reine, et qu'ils pensent que nous sommes des reproducteurs ?"

Pas le temps de parler, il fallait partir. Sans attendre plus longtemps, je fus agrippé par l'une de ces choses qui me plaça sur un animal encore plus gros, et visiblement leur servant de transport. Nous nous éloignâmes du jumper pendant que la tempête de neige s'intensifiait. Le froid me prit, je tremblai. Cependant, mes pensées furent tournées vers Karola, je me demandai comment elle allait, entre les bras de cette bête poilue. Le chemin vers les grottes me parut très long, mais nous arrivâmes finalement à l'abri de la tempête. Je suivis le groupe à l'intérieur de la montagne, et je fus stupéfait par la chaleur qui y régnait. Arrivant dans une vaste salle, je suivis John et les créatures, avant de remarquer que celle qui portait Karola l'entraînait loin de nous, avant de disparaître dans une sorte de hutte. Peut être pour aller la soigner là bas. Je voulus aller la rejoindre, mais les autres bestioles m'en empêchèrent. Peut être est ce que c'était normal, et que je pourrais aller prendre de ses nouvelles plus tard. Après avoir retiré ma combinaison qui me faisait suffoquer à cause de la chaleur, je rejoignis John et Nathalie pour leur expliquer ce qui s'était passé.

"On était entrain de visiter l'entrée d'une grotte, on marchait sur de l'eau gelée. Karola est passée à travers la glace et elle est tombée dans l'eau. J'ai réussi à la sortir de là et à la ramener au jumper pour la mettre à l'abri, jusqu'à votre arrivée".

Mon regard balaya la salle autour de moi, et mes yeux se posèrent sur les créatures aux moeurs bien étranges.

"Maintenant que nous sommes à l'abri de la tempête, vous pouvez m'expliquer ce qui se passe ? C'est quoi, ces bestioles ?"

by Epilucial



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Karola Frei
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Mar 12 Avr - 17:18

Karola Frei


Frozen

Ft. Nathalie - Gabriel - John




Fermer les yeux lui semblait être une tellement bonne idée qu’elle ne réussit pas à résister bien longtemps. Ses paupières se refermèrent lentement la plongeant dans le noir et dans un état de semie-conscience. Cependant, elle ne parvint pas à s’endormir car quelque chose l’en empêchait. Une voix ne cessait d’attirer son attention, une voix masculine agréable qu’elle se rappela être celle de Gabriel. Elle comprenait qu’il lui demandait de rester éveillée et qu’il fallait qu’elle se batte. Mais de quoi est-ce qu’il parlait ? Elle voulait juste dormir, pourquoi est-ce qu’il tenait tant à ce qu’elle ne le fasse pas. Ce n’était pas très sympa de sa part de la maintenir éveillée alors qu’elle était si fatiguée. Elle aurait très bien pu l’ignorer et se laisser sombrer dans l’inconscience mais quelque chose lui disait d’écouter les paroles du jeune homme.


Luttant comme elle pouvait contre son envie de s’assoupir, Karola commençait peu à peu à sentir ses muscles se détendre. Ses membres ne tremblaient plus c’était bon signe. Ça allait un peu mieux jusqu’au moment où elle sentit que les bras qui la maintenaient depuis tout à l’heure la lâchèrent un instant. Elle poussa un petit gémissement de mécontentement puis fut soulagée quand elle sentit qu’on la serrait de nouveau. C’était encore plus agréable que tout à l’heure car elle se trouvait contre une source de chaleur plus importante. Histoire d’en profiter au maximum pour mieux se profiter elle bougea légèrement afin de trouver une position plus confortable et finit par se lover contre Gabriel. Là encore, l’envie de s’endormir la titilla de manière encore plus forte que tout à l’heure cependant la voix du scientifique l’obligea à garder conscience. Karola n’était plus très capable de faire ou de dire quoi que ce soit à part garder les yeux ouverts. Elle fixait la paroi du jumper qui se trouvait face à elle mais elle ne la voyait pas vraiment. Ses yeux observaient dans le vide, heureusement que le contact avec le corps chaud de Gabriel contribuait à la garder à une température respectable car cela lui permettait de garder un semblant d’activité cérébrale. Mais c’était bien tout car sinon de l’extérieur elle avait plus l’air d’une statue de glace qu’autre chose.


Elle ne saurait dire combien de temps elle était restée allongée dans le jumper à essayait de se battre contre l’hypothermie dans les bras de Gabriel, des heures très certainement. En tout cas, elle s’accrochait à la voix du jeune homme qui s’efforçait de la maintenir éveillée et il arriva un moment où le sas du vaisseau s’ouvrit. L’air s’engouffra subitement dans l’habitacle et un courant d’air frais lui fouetta le visage, la faisant frissonner à nouveau. La lumière de l’extérieur la gêna et elle se rendit bien compte que d’autres personnes venaient d’arriver. D’ailleurs une autre voix d’homme résonna dans le jumper mais Karola ne parvint pas à la reconnaître. Devant elle, elle distinguait des formes imposantes mais la lumière du jour ajouté à la fatigue l’empêchèrent de voir correctement. D’autres voix se mêlaient à la discussion et à nouveau elle tenta de montrer son mécontentement quand on l’arracha aux bras de Gabriel. Elle n’avait aucune idée de qui et pourquoi mais on la porta avant de la déposer sur quelque chose de moelleux et de chaud. Tous ces éléments qui troublèrent la tranquillité dans laquelle elle se trouvait depuis un long moment la rendirent confuse.   Aussi, comme elle n’entendait plus la voix de Gabriel elle se dit que c’était peut-être le bon moment de s’endormir alors elle ferma les yeux et se laissa bercer par ce qui la transportait visiblement avant de finalement sombrer.


***


Dormant tranquillement d’un sommeil sans rêve, c’est la sensation que quelque chose ou quelqu’un la touchait qui vint interrompre son repos. Elle essaya d’ouvrir les yeux mais ce fut plus difficile que ce à quoi elle s’attendait, elle les plissa légèrement et fut agréablement surprise par la lumière tamisée qui ne lui brûla pas les yeux quand elle parvint à les ouvrir. La première chose qu’elle vit ce fut un plafond rocheux. Mais où se trouvait-elle ? Pourquoi n’avait-elle pas dormi dans ses quartiers ? Confuse, elle essaya de bouger légèrement car en plus de ça elle avait chaud, terriblement chaud. Ce fut plus difficile que prévu car il s’avéra qu’elle se trouvait toute enveloppée dans ce qui ressemblait à des peaux de bêtes. Cela la questionna encore plus et elle sursauta quand une chose velue et toute chaude se posa sur son front comme pour voir si elle avait de la température. Instinctivement elle tourna la tête et se retrouva nez à nez avec une immense créature poilue dont les yeux la scrutaient attentivement. Avec un mouvement de recul Karola essaya de s’en éloigner.

-Reine pas avoir peur, moi être là pour soigner elle. Moi être chaman de la tribu d’Aïya.

Karola fronça les sourcils et se redressa, parce que ça parlait et avait un nom en plus ? Elle observa plus attentivement son visa à vis qui ressemblait à une grosse peluche de 2m de haut, aux yeux perçants et pattes ressemblant à celles d’un gros mammifère. Un tas de questions la submergèrent et elle aurait voulu les verbaliser mais quand elle ouvrit la bouche pour parler, aucun son n’en sortit. Et pour cause sa bouche et sa gorge étaient sèches, surprise de le constater elle fut prise d’une quinte de toux. La chose se tourna alors pour lui tendre ce qui ressemblait à un verre, Karola l’observa méfiante et ne le prit dans sa main que quand la créature insista pour qu’elle s’en saisisse. Elle tendit la main et attrapa le verre et huma son contenu. Le liquide présent à l’intérieur était chaud et avait un goût qui lui était inconnu. Prudemment elle le porta à ses lèvres et en bu une gorgée. Ce n’était pas désagréable loin de là et en plus ça soulageait sa gorge alors elle le bu en entier. Elle rendit le gobelet et pu enfin prendre la parole.

-Qui êtes-vous ? Et où suis-je ?

Assise et toujours emmitouflée dans ces espèces de couvertures poilues la jeune femme en profita pour jeter un œil aux alentours. Elle se trouvait sans aucun doute dans une grotte et c’est là que la mémoire lui revint. Elle se rappela de l’endroit où elle se trouvait, la planète gelée. Elle était là en mission sauf que ça ne s’était pas déroulé comme prévu. Elle se souvint qu’elle avait bien failli mourir noyée engloutie dans les eaux gelées du lac. Heureusement Gabriel lui avait sauvé la vie. D’ailleurs, où se trouvait-il ? Inquiète elle le chercha des yeux dans la pièce dans laquelle elle se trouvait. Elle était pourtant sûre d’avoir fait équipe avec lui et d’être restée avec lui après sa noyade. Elle eut soudain peur que quelque chose lui soit arrivé, sinon pourquoi serait-elle seule ici avec cette étrange créature ?

-Où se trouve l’homme qui était avec moi ?


Elle n’avait même pas laissé le temps à la créature de répondre à ses précédentes questions, ce dernier semblait bien calme face à Karola qui commençait à s’agiter sous ses yeux.


-Reine pas s’inquiéter, mâle être avec autres compagnons, être en bonne santé.

Karola reporta son intention vers lui et l’observa avec de grands yeux stupéfaits. Elle n’avait pas rêvé, la chose l’avait appelée « reine » et Gabriel « mâle ». La créature vénérait-elle les Wraiths et l’avait-elle prise pour une de leur reine ? Si c’était ça, ça la vexait profondément qu’on puisse la confondre avec un de ces vampires suceurs d’énergie vitale. Elle était quand même très loin de leur ressembler même après avoir manqué de se noyer. Enfin elle espérait. Pas convaincue par cette réponse et voulant en avoir le cœur net elle commença à vouloir se débarrasser de ses envahissantes peaux qui l’enroulaient. C’est là qu’en retirant celle qu’elle avait autour des épaules elle remarqua qu’elle était à moitié nue. Cette fois c’était la goutte d’eau, non seulement elle ignorait où elle était, ce qu’elle avait devant les yeux, où se trouvaient ses compagnons mais en plus elle se retrouvait en sous-vêtements enveloppée dans des couvertures poilues. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle avait l’impression qu’il lui manquait tout un pan de l’histoire.

-Mais, où sont passés mes vêtements ? Qu’est-ce que vous m’avez fait ??

La créature face à elle était toujours calme et silencieuse, visiblement intrigué et impressionné par Karola. Elle ne bougea pas quand la jeune femme essaya de se lever, s’attendant certainement à ce qui allait suivre. La capitaine ne parvint pas à se relever, encore trop affaiblie elle retomba immédiatement et fut prise d’un vertige. La créature tendit une de ses grosses pattes pour la forcer à se recoucher et rajuster les peaux sur son corps. Encore un peu sonnée Karola n’eut pas suffisamment la force pour protester d’avantage et se laissa faire à contre cœur, des questions toujours plein la tête.


-Reine être encore trop faible. Plus bouger maintenant sinon vie en danger. Moi aller prévenir compagnons que Reine être réveillée.


Il ne laissa pas le loisir à la jeune femme de répliquer car il lui tourna le dos pour quitter la tanière dans laquelle Karola se retrouvait prisonnière. Elle s’en voulu de ne pas avoir assez de forces pour sortir de là et aller voir d’elle-même de quoi il en retournait. Une chose au moins était sûre, cette créature n’était pas menaçante, elle était impatiente de connaître le fin mot de toute cette histoire.



© Lady sur Epicode

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Mar 12 Avr - 18:40

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La jeune femme rit quand John lui indiqua qu'il préférait qu'elle porte sa nuisette rouge plutôt que la combinaison pour leur prochain rendez vous. Il répondit à son coup d'épaule par un autre, et ils commencèrent à chahuter quelques instant. Elle ne pouvait pas voir le visage de John, mais il riait aux éclat. Ce petit moment de légèreté et de joie lui fit du bien.

Tout en lui frottant tendrement l'épaule, il lui répondit qu'ils trouveraient peut être les fameuses bestioles dans les grottes, puisque les traces semblaient s'y diriger tout droit. Il avait l'air un peu excité à cette idée. Décidément John était clairement un aventurier dans l'âme. Nathalie avait perdu cette aptitude en grandissant. Quand elle était petite elle avait été comme lui, mais la vie s'était chargée de l'assagir, ainsi que les remarques de ses amis qui ne comprenait pas son goût pour les bois, les forêts et la découverte des animaux. Au bout de quelques années, elle avait fini par rentrer dans le moule qu'on lui imposait.

Regardant la toundra qui les entourait John fit une remarque qui la sortie de ses souvenirs. Oui, c'est vrai que ça les changeait de la forêt tropicale, et Nathalie ne put que soupirer. Oh oui. Et elle préférait de loin la forêt tropicale, même si avec la combinaison, elle ne souffrait pas du froid, elle n'était pas très à l'aise, ses mouvement étaient gênés, elle se sentait empotée.

Ils reprirent leur marche en direction des falaises et des grottes qui s'y trouvait. Une vingtaine de minute plus tard, il perdirent les traces... comme si les bestioles qui les avaient laissaient s'était envolées... En soit, ce n'était pas complètement impossible. Après tout, ils ne savaient pas à quoi elles ressemblait, elles pouvait aussi être pourvues d'ailes... mais dans ce cas, pourquoi ne pas avoir volé plus tôt pour s'éviter cette longue marche avec leur chargement ?

John eut une autre idée, après avoir observé un instant le sol, il fit remarquer qu'il n'était pas courant que les animaux prennent la peine d'effacer leur pas. Nathalie leva des yeux inquiets vers lui. Des animaux de cette taille (vu la taille des empreintes, ils devaient être gigantesques) et doués d'intelligence, ça pouvait être potentiellement dangereux.

Elle sortit son appareil et prit quelques clichés du « balayage », griffonna quelques mots dans son calepin. Pendant qu'elle travaillait, elle entendit le message radio de la capitaine Frei qui les prévenait qu'ils avaient déjà apporter une première fournée d'échantillons dans le jumper et qu'ils allait maintenant s’intéresser à des grottes qu'ils avaient repérés. Elle précisa également qu'ils avaient repéré des empreintes, leur conseillant d'être prudent. John leur fit le point de leurs propres découvertes.

Une fois sa conversation radio finie, il regarda Nathalie, et se remit en marche vers la falaise et les grottes qui la perçaient. Au fur et à mesure qu'ils avançait Nathalie prit la mesure de la hauteur de l'a-pic. Elle s'arrêta pour prendre un cliché. Quelques centaines de mètres avant d'atteindre l'entrée de la grotte, ils firent une nouvelle découverte. Des petits monticules de neiges.

John s'approcha d'un des petits tas de neige et commença à dégager la neige, il découvrit des sorte de tentes de peau, hermétiquement fermées. Nathalie pensa à des sentinelles, mais il ne semblait pas y avoir âme qui vive dans les tentes.

John était comme un gamin. Il était très excité par cette découverte. Il était impatient d'entrer dans la grotte et de rencontrer les fameuses bestioles. Nathalie le connaissait bien maintenant, et elle le devinait sans peine. Il lui laissa malgré tout le temps de faire quelques clichés des monticules, quelques croquis et de prendre quelques notes.

Il trépignait littéralement d'impatience en lui proposant de continuer et d'entrer dans la grotte. Nathalie ne put s'empêcher de sourire. C'est bien pour ça qu'elle l'aimait tant. Son excitation était contagieuse. Elle aussi commençait à être curieuse de ce qu'ils pourraient rencontrer.

Le boyaux était plongé dans l'obscurité totale. John alluma sa torche, et Nathalie l'imita après avoir laissé son compagnon passer devant. Après tout, c'est lui qui avait la plus grosse arme en cas de pépin. Le couloir était assez large, mais par endroit, quelques touffes de poils étaient accrochés à des saillies rocheuse, bien au dessus de leur tête. Ces animaux devaient être immenses. John releva son fusil et y fixa sa lampe. Nathalie se rapprocha dans son dos avec une certaine inquiétude.

Au bout du couloir, ils remarquèrent une lueur bleutée. Une sortie ? Non. Ils arrivèrent dans une immense salle, un gouffre immense, sans plafond, mais où il faisait chaud. Nathalie regardait autour d'elle en écarquillant les yeux. Les parois étaient bleues, et ressemblait à de la glace, mais vu la température, ce ne devait pas être le cas, tout était calme. Le seul bruit était un froufrou liquide.

Elle avait trop chaud avec sa combinaison. Elle commença à baisser sa capuche, et son cache-nez, avant de décider d'ouvrir la fermeture. Du coin de l’œil elle vit que John avait carrément enlevé la sienne, elle décida de l’imiter, avec moins de facilité. Finalement, il revint pour l'aider. Son regard ne laissait aucun doute sur ce à quoi il pensait.

- « Tatata... juste la combinaison. » le taquina-t-elle

Malgré sa petite tentative d'humour, elle n'était quand même pas super rassurée. Lorsque John lui fit la réflexion que comme ça, elle serait moins emballée pour les prédateur, elle sentit toute sa légèreté s'envoler. Il le sentit et frotta sa tête contre la sienne ne lui chuchotant qu'elle ne risquait rien. Elle eut la tentation de le croire. Après tout, il était armé et entraîné à faire face au danger. Elle ne pouvait rêver d'un meilleur ange-gardien.

Il s'éloigna un peu, remontant les manches de sa polaire, Nathalie prit deux ou trois profondes inspiration pour se calmer. Mais le calme relatif qu'elle avait réussit à atteindre s'envola lorsqu'elle remarqua l'expression de John. Il regardait le détecteur de vie avec les sourcils froncés et se rapprocha d'elle en observant les alentours, l'air vigilent et l'arme au point. D'un geste, il lui ordonna de rester calme pendant qu'il observait les environs. Elle s'y efforça, mais se sentit pâlir.

John se rapprocha des parois de la grotte et les observa plus attentivement, Nathalie s'était naturellement rapprochée de lui, cherchant à se rassurer à son contact. A son tour, elle regarda la roche et sursautant en voyant passer... un banc de poisson ? On aurait dit un aquarium géant. Il y avait toutes sortes de poissons, et de la végétation sur le fond. Elle déglutit en voyant passer un immense poisson ressemblant à une anguille, avec une tête reptilienne. Sans même sans rendre compte, elle dégaina sa tablette et commença à prendre des photos.

La réplique de John sur les livres de Jules Verne était tout à fait adapté... Voyage au centre de la terre était naturellement venu à l'esprit de Nathalie. Elle s'était rapprochée de la parois, posant sa main dessus, suivant des yeux le ballet des poissons. Elle avait oublié son inquiétude, après les photos, elle sorti son calepin et commença à crayonner frénétiquement, tentant de capter le mouvement des herbes aquatique, la grâce des poissons, prenant des notes. Elle ne remarqua même pas que John s'était éloigné.

Nathalie sortie de son rêve éveillé lorsque John l'appela pour lui montrer la végétation de la salle. Des petites fleurs à l'odeur suave, des mousses et des herbes aux couleurs vives et brillante. Comment aurait-ils pu se douter que cet enfer glacé renfermait une flore et une faune digne d'un paradis tropical.

A nouveau elle prit des photos fit des croquis, il elle voulait pouvoir tout répertorier il allait lui falloir des heures.

Nathalie furetait de son coté, elle se sentait rassurée à présent, ou plutôt, il y avait tellement de choses merveilleuses à voir qu'elle avait oublié d'avoir peur. Elle prenait des photos, des croquis, des notes. En se retournant pour faire une remarque sur cet endroit à John, elle ne put retenir un cri d'alerte :

- « John ! »

Une immense créature semblant être sortie de nulle part lui reniflait le cou et les cheveux, il ne semblait même pas s'en être aperçut. Nathalie eut la tentation de sortir son arme, mais elle se rendit compte qu'elle était resté accrochée à sa combinaison. Tout ce qu'elle pouvait fait c'était regarder.

L'immense bestiole ressemblait vaguement à un grand félin avec de longues oreilles et un buste de femme. Elle était couverte d'une fourure qui semblait aussi douce et duveteuse que celle d'un chaton. En y regardant de plus prés, elle se rendit compte que son attitude était plus curieuse qu'agressive.

Le soldat se retourna très lentement, arme à la main. De là où elle se tenait, Nathalie ne la voyait que de profil, mais de ce qu'elle voyait de son regard, il semblait très doux.

La créature se mit à examiner John sous toutes les coutures, touchant son pull, remontant sa manche, effleurant le métal froid de son arme, ce qui sembla lui déplaire puisqu'elle ne s'y attarda pas. Discrètement, Nathalie utilisa sa tablette pour filmer cette rencontre. L'animal avait des gestes doux, et un étrange ronronnement avait emplit le silence de la salle. Nathalie ne s'inquiétait plus pour son compagnon. Elle ne pensait pas que la bestiole avait l'intention de lui faire du mal. Elle ricana un peu quand elle passa sa patte dans la tignasse de John. Ah, les cheveux de John quelle femme pouvait y résister ! John, lui semblait un peu dubitatif et vaguement gêné.

La bête approcha son mufle du soldat, le reniflant avec attention, ouvrant la gueule comme le font parfois les chats face à une odeur nouvelle. Elle était pourvu de magnifiques crocs. Heureusement qu'elle ne semblait pas décidée à en faire usage.

Nathalie était tellement absorbée par la scène improbable qui se jouait devant elle qu'elle sursauta brutalement en entendant son oreillette grésiller. Elle se sentit pâlir en entendant le message que le délivra le scientifique. Si Karola était tombée à l'eau, il n'y avait pas une seule minute à perdre, il leur fallait à tout prix regagner Atlantis !

Elle faillit faire un mouvement mais John la regarda, secoua la tête de droite à gauche pour lui faire comprendre qu'elle ne devait rien faire. La créature tenait la main de John à présent. Il était trop proche pour pouvoir se dégager au cas où une réaction de son amie entraînerait un mouvement d'agressivité de la part de la créature.

Quand la chose se présenta, Nathalie faillit en tomber à la renverse, et quand elle commença à jouer à « moi jane »... si Nathalie n'avait pas été si préoccupée par le sort de Karola, elle aurait éclaté de rire.

Les présentations faites, Ayïa désigna Nathalie de la main, demandant à John si elle était « sa reine ». John hocha la tête. La créature reporta son attention sur Nathalie avant de faire une réflexion sur sa fécondité et le fait qu'elle n'ait pas encore donnée la vie avant de demander à John s'il était un mâle reproducteur. La conversation commençait à prendre une tournure vraiment étrange. Nathalie savait que son odeur pouvait renseigner un animal sur le stade de son cycle et que donc, il n'était pas surprenant que la reine sache qu'elle n'était pas féconde, mais comment pouvait-elle savoir qu'elle n'avait jamais eu d'enfants ?

John hocha la tête pour dire qu'il était un « mâle reproducteur ». L'absurdité de la conversation fit pouffer Nathalie jusqu'à ce qu'Ayïa s’intéresse à nouveau à elle, demandant si elle était trop jeune pour avoir des petits ou si elle n'était pas consentante. Heu... voilà une bonne question. Elle fut contente qu'elle ait été posé à John. Lui qui était toujours si avide de faire de nouvelles rencontres, qu'il se débrouille avec celle là.

Tout en discutant, elle était sortie de son bassin. Elle avait six bras, un abdomen proéminent, un corps très long.

Nathalie ricana de nouveau quand John éluda la question de la bestiole en disant qu'ils n'avaient pas se projet là. *Bien négocié mon grand* pensa-t-elle

La reine, puisqu'il semblait bien que ce que ce soit ce qu'Ayïa était pour son peuple, s'inquiéta de savoir si la « montagne volante » que les siens avaient repéré c'était eux, puis elle s'inquiéta de leur compagnons, demandant à John si l'autre reine était à lui aussi * manquerai plus que ça ! * pensa Nath.

John posa enfin la question qui intéressait Nathalie. Il serait surprenant que dans une société organisée comme celle des fourmis, la reine soit laissée sans protection. Effectivement, ce n'était pas le cas. D'un drôle de bruit flûté elle appela ses compagnons. Il en sortit de partout. Il devait y avoir beaucoup de galerie. Elle fut rassuré de voir John revenir vers elle. Même si la reine ne semblait pas agressive, il n'était pas dit que ses compatriotes voient d'un très bon œil les deux étrangers.

Un des nouveaux arrivant, qui semblait plus vieux que les autres s’intéressa beaucoup à Nathalie, comme l'avait fait la reine avec John, il la renifla, la toucha, Nathalie resta tétanisée. Quand John arriva prés d'eux, l'animal se décala, avec ce qui lui sembla être du respect, tout en continuant à toucher les cheveux roux de la jeune femme.

Le vieux mâle fit une réflexion sur Nathalie, l'appelant « crinière de feu », avant de se présenter à son tour et de leur demander d'où ils venait. Nathalie était tellement perturbée qu'elle répondit complètement à coté ce qui sembla amuser le vieux mâle qui eut une sorte de rire avant de lui répliquer qu'il ne serait à elle que quand la vie naîtrait dans son ventre. Nathalie répliqua qu'ils n'en avait pas encore eut le temps.

Lorsqu'il lui conseilla de se dépêcher sinon son mâle irait voir une autre reine, elle dut se mordre les joue pour ne pas rire devant l'expression de John. Il était toujours flanqué de la reine. Qui semblait calquer son pas sur celui de l'homme.

Là encore Nathalie répondit sans réfléchir, et le sourire en coin que lui adressa John la fit rougir. Mais cette fois encore, la réponse sembla convenir au vieux félin, puisque avec un large sourire dévoilant de magnifiques quenottes, il la qualifia de sage.

Il reporta son attention sur John attendant une réponse à sa question sur leur provenance.

Lorsque John évoqua leur arrivé par la porte des étoiles, le vieux chef redressa les oreilles, comme un chat soudainement très intéressé par quelque chose. Visiblement, ce n'était pas la première fois qu'ils voyaient des « sans poils » arriver par la « vague violette ». Et il semblait ravi de savoir d'où ils était venus.

Le reste de la tribu se rapprocha. Ils se retrouvèrent entourée par d'immenses félins de 2 mètres de haut. Nathalie se rapprocha instinctivement de John. Même s'ils ne semblaient pas agressifs, qui pourrait dire s'ils ne risquaient pas de se vexer pour quelque chose et les attaquer ?

Un nouveau mâle s'approcha d'eux, il était plus grand et semblait plus fort que la plupart des autres. Il se présenta à John comme étant le mâle reproducteur et le protecteur de la tribut. Il ne lança aucun regard à Nathalie, soit qu'il ne la considérait pas comme une interlocutrice digne d'intérêt, soit qu'il le fit, sachant que John avait dit qu'elle était « sa reine » pour ne pas le contrarier.

Il leur annonça qu'une tempête de neige arrivait et que leurs compagnons étaient en danger. Pendant ce temps, le vieux mâle s'était rapproché de Nathalie, lui touchant la main. Elle fut stupéfaite de la chaleur qui se dégageait de ses coussinet et de la douceur de son pelage. Tout en la touchant, il lui murmura à l'oreille combien elle avait bien choisi son mâle.

- « Il est fort et vigoureux. Dépêche-toi de créer la vie, il te donnera de beaux petits et vous pourrez peut-être même créer votre tribu. Il sera un bon protecteur. »

Nathalie sourit et le remercia en lui disant qu'elle y penserait.

Le vieux mâle reprit d'une voix normale expliquant à John qu'ils étaient pacifiques et serait heureux de leur offrir l'hospitalité le temps que la tempête passe. Elle faillit s'étouffer de rire en entendant le Puntas appeler John « Pelage Hirsute ». Le vieux félin lui expliqua que Nathalie pourrait rester en sécurité auprès d'eux pendant qu'il irait chercher leur compagnons avec certains membres de la tributs.

Nathalie n'était pas fan de ce plan. Même si les Puntas ne semblait pas agressif, elle n'avait pas spécialement envie de se retrouver isolée au milieu d'un peuple dont elle ne savait presque rien, si ce n'est qu'ils semblait vénérer les reines et avoir une sérieuse obsession de la reproduction. Visiblement, John n'était pas vraiment d'accord avec se plan non plus. Il se rapprocha d'elle, posant une main de « propriétaire » sur son épaule avant de la rapprocher de lui. Elle en profita pour s'appuyer un peu trop contre lui. Elle avait besoin de se rassurer. Curieusement, ce simple contact lui fit du bien. Le geste de John était protecteur et parfaitement naturel.

Il argumenta, expliquant que s'ils pouvait reprendre le vaisseau, ils pourraient atteindre la porte des étoiles avant le début de la tempête, appuyant son plan par le fait qu'ils avaient une « reine » blessée.

Le vieux Puntas rétorqua que la tempête serait si forte qu'elle les empêcherait de voler et d'attendre la porte avant que la tempête ne soit sur eux, expliquant que les « autres sang poils » allait mourir, il semblait particulièrement inquiet pour la « reine » Karo. Et à ce moment-là, Nathalie comprit pourquoi ils ne la laisserait pas sortir tant que les conditions ne seraient pas plus clémentes. Elle aussi était une « reine », donc précieuse à leurs yeux.

D'autre Puntas, dont le mâle dominant se rapprochèrent. Nathalie eut l'impression qu'il y avait une certaine tension. Finalement, le reproducteur prit la parole, sur un ton moqueur, et vaguement insultant, insinuant qu'il n'avait pas de... enfin, qu'il n'avait pas grand chose dans le pantalon, et qu'il ne méritait pas ses deux reines.

John n'eut d'autre choix que de se soumettre. Il regarda Nathalie, l'embrassa sur la joue, la rassurant d'un murmure, lui assurant que tout irait bien avant de s'éloigner pour aller s'équiper. Elle dut se faire violence pour ne pas... oh, et puis merde... pour les Puntas, elle était sa reine, et il n'y avait qu'eux. Elle courut vers lui, le serra dans ses bras en frottant sa joue contre la sienne.

- « Ramène Karola et Gabriel, revient vite. Fait attention à toi. Je t'aime. » murmura-t-elle avant de l'embrasser fougueusement.

Elle le regarda achever de se transformer en Bibendum avant de s'éloigner avec les « cueilleurs de vie ». Elle, elle était au chaud et en sécurité, mais John allait devoir braver la tempête, Karola devait souffrir d'une grave hypothermie, et elle s'inquiétait pour eux.

Hua sembla deviner ce qui la tourmentait. Il s'approcha d'elle, posant son immense patte sur son épaule avec une douceur incroyable.

- « Reine de feu ne doit pas s'inquiéter. Son mâle est robuste, et nos compagnons veilleront sur lui. Il le ramèneront à sa reine pour créer nouvelle tribut de sans poil. »

Il posa sa main sur son ventre.

- « Reine de feu encore fertile. Peut encore donner plein de petits à son mâle ».

C'était vraiment une obsession chez eux les petits. Nathalie préféra éluder, elle n'avait jamais été spécialement tentée par la maternité, mais elle se doutait que ce serait mal vu dans une société qui tournait autour de la maternité et vénérait les femelles fécondes.

Elle sourit à Hua.

- « Je m'inquiète surtout pour l'autre reine. Elle est mon amie. Et elle est mal en point... Je ne doute pas que les membres de votre tribus puisse veiller sur eux, et qu'ils seront bientôt de retour... Mais, si j'ai bien comprit ce que vous avez dit tout à l'heure, nous ne sommes pas les premiers « sans poils » qui croisent votre route. Et si vous m'en disiez plus sur eux ? »

Le vieux Puntas la gratifia d'un nouveau sourire plein de crocs. Visiblement, il était content de pouvoir raconter à quelqu'un les légendes et histoires de son clan. Il commença par lui dire que c'était bien des saisons plus tôt, à un moment où la planète n'était pas encore un désert glacé.

Nathalie s'installa sur la mousse prés du bassin de la reine, qui semblait se désintéresser d'eux, elle s'était à nouveau immergé, les yeux fermés, elle ronronnait doucement... La jeune femme s'était demandé pourquoi le bassin, mais quand elle en était sortie, la jeune femme n'avait pas pu ignorer qu'elle était enceinte, et probablement à un stade avancé. L'eau du bassin devait soulager le poids de son abdomen.

Elle reporta son attention sur Hua :

-"Vous permettez que je prenne des notes ?"
lui demanda-t-elle

Le vieux Puntas lui demanda le calepin, jeta un coup d’œil à ses croquis, examina son crayon.

-"Reine de feu a mauvaise mémoire ?" la taquina-t-elle
Nathalie rit

-"Non, Reine de feu a plutôt bonne mémoire, mais il y a beaucoup d'informations. Je veux juste être sûre de ne pas oublié le moindre détail."

Hua rit à son tour :

-"Écrivez alors."

Il continua a lui raconter l'histoire des anciens avec qui ils avaient cohabité pendant quelques siècles. Finalement, passionnée par l'histoire qu'il lui narrait, et ses talents de conteur, Nathalie ne vit pas le temps passer.

Lorsqu'elle vit revenir John et Gaby, il lui sembla que John était parti depuis quelques minutes à peine. Quoi qu'il en soit, elle se leva, et se précipita vers eux, serrant John dans ses bras... avant de faire de même avec Gabriel, histoire de faire bonne mesure.

-"Je suis heureuse de vous voir tous les deux.... mais où est Karola ?"

HRP:

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Mar 12 Avr - 19:04

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UN PEU FROID POUR LA SAISON NON ?

PV KAROLA FREI - GABRIEL GRAYSON - NATHALIE DUMOND



Le vent qui s'engouffrait dans mon cache nez en augmentant le froid … j'arrivais presque gelée dans le jumper. La neige sur mes yeux me gêna et je n'avais guère fait gaffe à la position de Gabriel. C'est sa voix qui me permit de la visualiser au mieux. Je descendis mon cache nez. Il est normal, qui se pose des questions sur l'étrange escorte qui m'accompagnait. Comment ne pas se surprendre face ce genre de créature ?

Levant le museau vers Gabriel, je m'apprêtais à lui répondre, mais Pitya, avec sa carrure impressionnante, le fit taire et nous déposai les couvertures. Elles étaient en longs poils, bien chaud. En regardant la capitaine enroulée dans sa couverture de survie doré, j'eu un peu mal au cœur, elle semblait si fragile. J'avais peur de la briser en deux rien qu'en la touchant. Gabriel, me prêta main forte pour réaliser le taco fourré à la Karola. L'urgence de la situation, ne nous permettait pas de parler. Je me dépêchais, mais mon regard était suffisamment expressif pour lui faire comprendre qu'on dialoguera plus tard.

• Karola, ça va aller on vous emmène dans un endroit très chaud

Oui, puisque la grotte était brûlante à comparer du climat actuel. Je ne montrais pas mon inquiétude. Mais, j'en avais une assez grande pour ma capitaine. Je ne supportais pas de perdre les autres surtout ceux que j'appréciai. Et que vais-je faire sans elle ? Bonne question, elle était parfaite dans son rôle et puis, je n'avais nullement envie qu'elle meure. Comme la plupart des personnes présentes dans cette mission.

Gabriel, enfourna les affaires de Karola dans son sac, avant de faire le nécessaire pour le jumper. J'espérais juste que la tempête ne soit pas suffisamment forte pour ne pas le retourner. Au pire, nous rentrons à pied, mais cela serait fort pénible.

Pitya, fut sa fameuse remarque, typiquement digne d'un mâle de son espèce. Je surpris le regard incrédule de Gabriel, j'eu un sourire amusé. Oui, il faut vraiment que je lui explique. Mais une nouvelle fois pas le temps de lui répondre, car les Puntas, nous mirent sur leurs Yamacks. Ils ne voulaient pas perdent de temps.

Chose compréhensible, la tempête avait augmenté de volume et elle n'allait pas tarder à nous exploser à la figure. J'eu le temps de refermer la porte du jumper et les nauséabondes bestioles brunes, nous entraînèrent dans le paysage gris.

Pitya ouvrait la marche, je le regardai… mais impossible de voir Karola, dans son épais pelage, elle devait avoir bien chaud contre cette peluche. En tout cas, le temps passa relativement vite. J'avais froid et en regardant Gabriel à côté de moi, nous étions dans le même état. Vivement qu'on retrouve la grotte. Je fermai les yeux, pour me protéger de la neige, mettant ma moufle contre mes sourcils.
Atlantis va essayer de nous appeler … peut être arriverons nous a capter quelque chose. Ce qui est peu probable.

En descendant des animaux, je pu voir les Puntas, ouvrirent les monticules de l'entrée, pour que les créatures sautent dedans… ah c'est un bunker pour grosse vache ? Puis, l'un des mâles, me poussa doucement, pour que je rentre vite dans le couloir étroit de l'entrée. Gabriel était derrière moi, j'avais hâte de me débarrasser de mes vêtements et de pouvoir lui parler.

Une fois arrivé dans l'immense salle si spectaculaire, je retirai en vitesse mes vêtements, cherchant Nathalie du regard. Elle était avec le vieux Puntas. Pitya, quant à lui, gardait dans ses pattes Karola, l'emmenant vers une hutte au fond. Un autre Punta entra dans le dôme de peau colorée avec une immense sacoche. Je fronçai les sourcils. Il l'emmène où ? Je commençai moi aussi à me diriger vers la tante. Imitant sans le savoir, le même geste que Gabriel. Mais les Puntas, nous refusèrent l'accès. Gabriel, partie se déshabillé, alors que j'interrogeais les créatures.

• Vous l’emmenez où ?
• Reine souffre des crocs du froid. Chaman va soigner reine pour pas qu’elle meurt. Elle a besoin de plus de chaleur et de tranquillité

Je vis Pitya sortir de la tente de tissue et se diriger tout naturellement vers sa reine près du bassin. Il se frotta contre elle lui parlant avec des petits grognements et autre ronronnement étranges. Je soupirai, attrapant mon sac de nourriture avant de partir rejoindre Nathalie, m’installant sur la mousse violette, qui était incroyablement moelleuse.

• Vous allez bien ?

Je repris le vouvoiement au cas où. Histoire de ne pas mettre plus de questions en tête au scientifique. Et j'avais bien faits, puisque Gabriel, nous rejoignis très vite, nous expliquant la situation. J'eu une petite moue désolé…heureusement qu'il avait été là pour la capitaine. Je tapotai son épaule en signe de gratitude. Je ne savais pas quoi réponde d'autre. Mon regard se reporta sur la hutte ou séjournait Karola… les peluches ont intérêt à la soigner… mon cœur se sera un peu et je ramenai mes mains sur mes cuisses en tailleur.

• J'espère qu'elle va s'en sortir… j'aimerais bien savoir ce que lui font nos copains pelucheux

Les Puntas, continuèrent à vivre, s'activant autour du bassin où étaient la reine et son compagnon. D'autre préparait une sorte de repas autour de marmite… le vieux Puntas se leva, pour rejoindre la tante de Karola. Il semblait discuter au loin avec d'autres Puntas. Nous étions seuls. Et je l'avoue, cela me fit un peu du bien. Car les Puntas ont tendance à trop vouloir nous sniffer. D'ailleurs Gabriel, ne tarderait pas à goûter à l'hospitalité des félins.

J'eu un petit soupir amusé, quand Gabriel, enchaîna sur les « bestioles ».

• Des Puntas. Ils ne sont pas bien méchants, juste collant. Attendez –vous à êtres snifer et tripatouiller.

J'ajustai ma position. Pour enfin, lui expliquer toute l'étrange situation dans laquelle nous étions tombées.

• En s'approchant des grottes, on a découvert des monticules de neiges. On en nettoyant un, on a remarqué que ce fut des petites « tentes » … on est donc partis dans la grotte pour voir ce qu'il y avait. On ne les a pas vues quand on a pénétré dans la salle, ils devaient être dans d'autres petites salles vers les couloirs là-bas

Je lui indiquai les zones brunes et assez obscures, de la grotte. D’ailleurs des Puntas semblaient en sortir et en rentré régulièrement, chargé de denrée ou de couvertures.

• Et quand bien même, le spectacle est si impressionnant qu’on ne les aurait peut-être manqués…Le détecteur de vie ne sert à rien. On est entouré de poissons.

J'accompagnai ma parole au geste, levant la main vers le plafond et cette roche étrange et translucide. On pouvait voir toute sorte de créature évoluée dans l'eau glaciale. Jamais, je n'aurais cru qu'autant de vie, puisse survivre dans une pareille eau. C'est comme si nous étions dans un aquarium.

• Je me suis approché du bassin, pour voir la pierre bleue, quand la reine, ma agrippée pour me sentir et me tripoter. C'est à ce moment-là que j'ai eu votre appel. Je ne pouvais pas répondre immédiatement, car je ne savais pas si j'allais finir dans son ventre ou non. Puis elle a parlé de son étrange vocabulaire, se présentant et demandant si Nathalie était une reine et moi un mâle reproducteur.

Je soupirai, ravalant ma salive. Bien entendu, je ne vais pas évoquer le passage, où Nathalie à du répéter que j'étais à elle donc pas touche.

• Puis les autres sont arrivés à l'appel de la reine, ils nous ont dit qu'ils nous avaient vu arrivé en Jumper. Ils semblaient connaître votre existence donc qu'il y avait deux autres « sang poils ». Je pense que les empreintes qu'à vue Karola, devait être celle de leurs chasseurs. On a écopé de charmant surnom Poil hirsute et Crinière de feu.

Je souris amusé…Malgré que j’aie dit mon patronyme, ils devaient avoir du mal avec nos prénoms, puisqu’ils continuaient à nous nommaient par d’autre qualificatif.

• Puis, le grand mâle est venu nous informer de la tempête et qu’il fallait aller chercher « la reine » pour la protéger de celle-ci. Et que ça ne servait à rien de voler avec notre vaisseau. Bref, je suis parti avec eux, vous chercher. Puisqu’on ne peut pas retourner sur Atlantis, autant mettre Karola au chaud ici.

Une nouvelle fois, mon regard se reporta sur la hutte. Espérant voir quelque chose immerger ou des cris…mais rien.

• De ce qu’on a compris, il y a une seule femelle par tribus, c’est elle qui se reproduit avec l’unique mâle entier. Et leur vie tourne autour de cette problématique de reproduction. Pour eux, Nathalie et Karola sont des reines et donc elles sont vitales. Et comme nous sommes normalement constitués pour des « mâles » nous sommes tous deux des reproducteurs avec leurs reines pour former une tribu. D’où les remarque de tout à l’heure. Ils ont du mal à comprendre pourquoi Nathalie et Karola, ne sont pas enceintes. Pour eux, elles sont suffisamment jeunes pour avoir des « petits ».

Je levai les mains, dans le signe de guillemet pour le mot « petits ». J’eu une moue de travers. La situation était assez marrante mine de rien… enfin cocasse. Je haussai les épaules, regardant Gabriel, lui expliquant que le mastodonte était le mâle dominant et le vieux le chef. Ainsi que les Puntas semblaient être un peuple très pacifique. Le vieux mâle revenu vers nous. Il s’approcha de Gabriel, pour le sentir de son gros museau et toucher son bras avec ses pattes. Je lançai un regard amusé à Gabriel, ah bah voilà lui aussi, à le droit d’être touché. Il toucha ses cheveux plus courts que les miens. Les palpations étaient surtout sur les membres et sur les vêtements qu’il devait trouver étrange.

• Reine de glaces va vivre, chaman prendre soin d’elle


Je supposai que c’est le surnom de Karola. Il regarda avec attention le scientifique de ses trois yeux puis me regarda comme s’il comparait. Cela était passablement gênant.

• Étrange qu’ait deux mâles. Vous pas optimisez reproduction, avec système monogame. Surtout avec âge différent de mâle. Mâle vieux plus d’expérience mais jeune plus performant.

J'ouvris grand les yeux, aberrant … non mais dit donc, je ne suis pas grabataire quand même ! Un vieux mâle non mais dit donc ! Je n'ai pas 60 ans ! Je l'avoue que cela me vexant un tant soit peu. Et c'est quoi ce genre de supposition ? Je suis certain que Gabriel, n'a rien à m'envier ! Je levai les yeux au ciel, me retenant de regarder Nathalie. À la place, je regardai le scientifique. Préfèrent ne rien répondre à ça. Le Punta, ne se formalisa pas, il semblait tester nos réactions. Et se mit devant nous en s'asseyant sur son énorme queue blanche. Pratique le siège intégré.

• Œil de sang être mâle de la seconde reine ?

Œil de sang ? …mais pourquoi ? Je regardai étrangement le Puntas, pourquoi sang ? Je restai incrédule tout comme mes deux autres compagnons. Je posai la question naturellement, cela était sorti tout seul. Et puis cela, nous emmenait sur un autre terrain que la reproduction, grand sujet des Puntas.

• Pourquoi œil de sang ?

La créature, eu un sourire, dévoilant ses belles quenottes. Il ouvrit sa patte droite, recouverte d’un bandage à base de feuille, il l’enleva délicatement.

• Avoir servi de déjeuner à crocs d’eau. Mais pas du même avis que lui

Je suppose que le « crocs d'eau » devait être une sorte de prédateur marin, bien vorace pour envisager de manger un Puntas. Il tendit sa patte palmée et griffus vers nous. Ses blessures n'étaient pas très belles, on voyait des marques de canines en cercles. Et… son sang était … d'un vert très foncé. Je relevai la tête vers Gabriel…bon cela avait au moins plus la classe que poil hirsute. Une fois qu'il avait épanché notre soif de curiosité, il remit son bandage et nous regarda, donnant un coup de tête dans l'air. Signifiant qu'il devait attendre la réponse à sa question. Je soupirai …pas facile de détourner la conversation avec lui. Ils sont tenaces.

• Chez les humains ce n’est pas pareil que chez vous. Femelle et mâle pas forcément ensemble
• Pourquoi alors sortir avec les reines ?
• Nous explorons et nous faisions équipe
• Donc pas de reproduction ?
• Non !
• Les autres sangs poils aussi avaient du mal à se reproduire. Ils n’avaient pas de bébés. Mais vivaient longtemps. Étrange mœurs pour nous Puntas.

Et nous donc … s'il trouve que c'est bizarre, alors qu'est-ce que c'est pour nous, qui découvres, pour la première fois des créatures si différentes du génome humain ! Des créatures qui ne comprennent pas le principe de non reproduction dès qu'il y a une femelle.

Mon regard se posa sur Nathalie, incrédule. Elle avait discuté avec eux non ? Elle a du bien rire tiens ! J'espère qu'elle n'est pas restée dans son coin, morte de peur. Donc elle en savait peut-être plus sur les autres « humains ». Car c'est la nouvelle du jour ça ! Le vieux Puntas, reprit la parole.

• Vous mangez et vous reposez Tempête va être froide et longue

Je hochai la tête, regardant mon sac. D’ailleurs, le Punta, le découvrir et lâcha le bras de Gabriel pour le saisir et le sentir ainsi que le toucher tant qu’à faire. Ils devaient vraiment avoir des sens en plus pour avoir ce véritable besoin de tout toucher. Il nous regarda, il semblait un peu surpris face au sac, qu’il secouait.

• Nourriture pas bonne. Nous vous offrons nourriture bien meilleure.

Il nous avait affirmé cela avec l'un de ses sourires de prédateur. Et puis, je ne pense pas que ce genre d’hospitalité se refuse. J’espère qu’ils ont de la bonne nourriture … je n’ai pas envie d’être malade et de rester enfermer dans l’infirmerie.
Puis il repartie vers le centre de la salle, laissant le sac part terre, pour se mêler aux autres Puntas. Il fut touché et renifler avec attention. Cela devait être aussi des marques d'affection. D'ailleurs, les Puntas, semblaient assez proches les uns des autres.

J'aperçus la reine, hors de son bassin. Elle était immense à comparer des autres et elle touchait avec cette douceur impressionnante un autre Puntas. Je ne pus m'empêcher de sortir ma tablette et prendre quelques photos de cette étrange scène. Nous étions vers une des parois, un peu en surplomb de la salle. Je regardai Nathalie.

• Vous avez appris des choses de nos amis poilus ?


Difficile de ne pas dire « Tu ». Je remarquai ses cheveux emmêlés, signe que le Punta avait dû les tripoter avec intensité. Je me fis violence, pour ne pas passer ma main dans sa crinière ni de la prendre contre moi. Pourtant, j’avais terriblement envie de me coller contre elle, en observant la scène pittoresque de la vie des Puntas.

Mais une nouvelle fois, on fut dérangé par un autre Puntas. Celui-ci sentait une odeur assez caractéristique : les plantes. Il avait aussi un accoutrement différent des autres et ses trois yeux avaient des couleurs distinctes. S’il en avait eu que deux, on aurait dit verron … mais là, on dit quoi ? trions ? L’un jaune, l’un vert et l’autre violet. À croire que le violet était LA couleur dominante avec le blanc de cette planète.

• Moi être chaman de la tribu d’Aïya. Reine des neiges être réveillée. Vous pouvez aller la voir, mais pas longtemps. Elle a sale caractère et besoin de repos

Je pouffai un peu face à remarque sur le caractère de Karola. Tu m’étonnes, elle ne devait pas bien comprendre pourquoi, elle était ici et surtout pourquoi il y avait de gros chats autour d’elle. Je me levai, pour suivre le Punta, imiter de Gabriel qui portait un sac avec les vêtements de la demoiselle. Reine des glaces … ça à la classe n’empêche ! Je sens que nos petits surnoms vont rester. Constatation que je fis partager à Gabriel sur le chemin.

• Il n’y a pas à dire, Reine des glaces, c’est bien trouvé

Près de la hutte, je stoppai pour m’adresser au chaman, celui-ci se rapprocha de moi, pour sentir mon visage… ah non pas encore !

• Elle est encore dans ses couvertures ?
• Peut-être, elles les avaient enlevées tout à l’heure en voulant se relever
• Euh. Bon, il serait plus judicieux de la couvrir. Les « sangs poils » sont pudique sur leur corps


Une des grandes oreilles du chaman, se leva et sa tête se pencha sur le côté intrigué. Il ne voyait pas où était le problème. Dans un sens, il ignorait les complexités de notre société et hors de question d’imposer ma présence dans intimité de Karola. Ça la fou mal d’être vue en petite tenue par son supérieur. Le Punta, finit par rentrer dans la sorte de hutte à toit ouvert, se disant que de toute manière nous étions différents et qu’il n’avait pas juger. Avec Gabriel on pouvait entendre ses propos. Il semblait couvrir Karola, pas très encline d’ailleurs.


• Reine des glaces, mettre couverture. Mâle Poil hirsute ne veut pas voir ton corps.


Une fois, que cela fut fait, son museau sorti de la hutte, pour me faire un signe d’approcher. L’odeur de plante était assez forte et il faisait sacrément chaud là-dessous. Mon regard se reporta sur les motifs colorés de la toile. Des dessins qui brillaient dans l’obscurité. Ils semblaient racontés une histoire, sûrement celle de ce peuple.

Je me baissai vers Karola, elle était emmitouflée dans une couverture blanche avec de long poil. Je ne voyais pas très bien les traits de son visage à cause de la noirceur de son habitacle.

• Comment vous sentez vous capitaine ?

J’étais soulagé de la voir en vie. En espérant qu’elle ne nous fasse pas une rechute. Je lui expliquai brièvement la situation.

• Avec votre assistante, nous avons découvert cette immense grotte, où vivent les Puntas. C’est un peuple pacifiste, mais un peu trop tactile. Suite à la tempête, ils nous ont offert l’hospitalité et ils sont venues avec moi pour vous chercher. Ils ont un sacré problème avec la reproduction … pour eux les femelles sont très et précieuses et elles sont « reines » vouée pour la reproduction, donc ne vous inquiétez pas s’ils vous appel comme ça. On a tous des surnoms

Accroupie, je jouais avec mes mains… j’eu une petite moue. J’aurais bien aimé lui expliquer en détail, mais déjà le Punta chaman, s’agitait pour me signifier que « la reine a besoin de dormir ».

• On vous expliquera en détails à votre réveil. Reposer vous Capitaine.

Ma voix avait été douce depuis le début, le soulagement s’entendait ainsi que l’affection que je portais à mon bras droit. Je me relevai, pour sortir. Je fus soulagé de retrouver une température presque « normal ».

• Il fait super chaud là-dedans. Je vais rejoindre Dumond.

Mon regard croisa celui de Gabriel et je lui fis un petit sourire, avant de marcher jusqu’à Nathalie. Mais je fus stoppé par une lourde patte sur mon épaule. Le mâle dominant, me tendit trois gobelets d’eau en os.

• Poil hirsute être chef des sang poil ?
• Chef de guerre
• Et autre mâle ?
• Chef de la science
• Science ?
• Il fait des recherches sur la terre, l’air, les plantes …
• Ah lui être une tête pleine alors !
• Euh oui.
• Et reine aussi cheffe ?
• Reine des neiges être la seconde cheffe de guerre et la seconde s’occupe de l’organisation de notre … grotte


Par très juste tout cela. Mais le grand mâle semblait content d’en avoir appris un peu plus. Il hocha la tête pour partir rejoindre d’autre Puntas. Je restai quelques seconds interloqués. Ils sont curieux et semble s’intéresser à nous. Je repris mon chemin, pour rejoindre ma compagne et m’assoire à côté d’elle, lui expliquant l’état de Karola. Je fixais la hutte, Gabriel était rentré… j’en profita pour réajuster les cheveux de ma compagne avec tendresse.

• Alors le vieux ? il t’a raconté des choses ?


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Mar 12 Avr - 23:01

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

L'environnement qui m'entourait me mit mal à l'aise, sans que je puisse l'expliquer. Peut être parce que nous étions entourés d'eau, ce qui n'était pas du tout normal dans une montagne. Ou alors, à cause de cette température élevée qui faisait contradiction avec l'extérieur. Ou encore, à cause de ces drôles de bêtes à deux pattes, de gros chats aux oreilles de lapins, avec trois yeux qui nous fixaient sans cesse. Plein de questions passèrent dans ma tête, mais pour l'instant, je n'avais aucune réponse. Karola venait d'être emmenée à l'écart, probablement pour être soignée. Du moins, je l'espérais. Quant à moi, je partis avec Sheppard en direction de Nathalie qui attendait sagement à quelques mètres, les cheveux en bataille. Pourquoi était-elle décoiffée, d'ailleurs ? A mon arrivée, je fus surpris de voir Nathalie se jeter dans les bras de John. Avais-je loupé quelque chose ? Finalement, elle me prit aussi dans ses bras, de la même façon. Peut être pour nous montrer qu'elle s'était inquiétée pour nous. En demandant où était Karola, je lançai un regard vers la hutte un peu plus loin. Puis, j'expliquai rapidement ce qui s'était passé avec la militaire, avant de questionner John pour qu'il me dise enfin la raison de leurs présences dans ce lieu étrange, en compagnie de ces grosses boules de poils, pour le moment inoffensives de ce que j'avais vu jusque là. John commença alors à tout m'expliquer, en donnant le nom de ces créatures, en passant par les appellations qu'ils nous avaient donné, comme "reine" et "mâle reproducteur", ainsi que l'obsession des puntas concernant la reproduction. Je compris alors mieux pour quelle raison la bestiole de toute à l'heure m'avait parlé étrangement. Regardant autour de moi, j'observai les puntas et leur étrange mode de vie.

"Je comprends mieux ce que m'a dit la créature toute à l'heure. J'étais complètement perdu".

Je me levai un instant et je m'approchai de la paroi de la grotte, d'où je pus apercevoir un poisson bizarre nager de l'autre côté. Cela me fit sourire, je fus fasciné par ce que je voyais. Tout comme ces puntas, d'ailleurs. Je n'étais pas zoologiste, mais j'étais quand même curieux d'en savoir plus sur eux.

"Ce lieu est vraiment très étrange et fascinant. J'aurais aimé avoir mon matériel pour continuer à faire des prélèvements. Il y a tellement de choses à voir, ici. Et ces créatures sont très spéciales. A vous entendre, John, et à les regarder, ils vivent un peu comme les meutes de loups, avec un couple alpha à la tête des autres. Et ils se comportent exactement comme des animaux, avec leur idée de reproduction. Vu leur monde hostile, ils doivent sans cesse procréer pour assurer la survie de leur espèce. C'est stupéfiant".

Cette découverte m'émerveillait, je dus l'avouer. Cependant, je ne pus continuer à observer ce qui m'entourait plus longtemps, car un vieux puntas vint à notre rencontre. Ce dernier commença alors à me renifler et à me toucher le bras, puis mes vêtements. Que faisait-il ? Son attitude me fit froncer les sourcils, et un coup d'oeil à John me permit de comprendre que c'était quelque chose de normal chez ces créatures. D'ailleurs, Sheppard souriait de ce tableau. Moi, cela ne me plut pas, je n'étais pas un animal. Cela me gênait même. Alors que le puntas me reniflait les cheveux en les caressant, tout en tripotant ma tenue vestimentaire, je fus cisaillé entre l'idée de le repousser, et la peur de le froisser. Finalement, j'obtins pour la parole, en espérant ne pas m'attirer le courroux de la bestiole. Vu les dents et les griffes, nul doute qu'il pouvait me terrasser en quelques secondes.

"Heu ... excusez-moi, mais ... je n'aime pas vraiment qu'on me touche comme ça. Si ... si vous pouviez arrêter, je vous en serais très reconnaissant".

Le puntas me regarda en penchant la tête sur le côté, comme s'il ne comprenait pas mes paroles. Ou ne comprenait pas pourquoi cela me gênait. Quoi qu'il en soit, il continua ses gestes, tout en nous expliquant qu'une certaine "reine des glaces" allait bien. Qui ça ?

"Reine des glaces ?"

J'ignorai de qui il voulait parler, mais après réflexions, il devait s'agir de Karola. Mais pourquoi reine des glaces ? Le puntas se mit alors à regarder Sheppard et moi à tour de rôles, avant de nous comparer. Je fis de grands yeux ouverts surpris quand il mentionna la performance du plus jeune mâle face au plus vieux, et je compris qu'il parlait de moi. Un sourire en coin, empli de fierté, se dessina sur mes lèvres, et je lançai un regard amusé à John. Celui ci n'était visiblement pas du même avis, et je repris alors mon air sérieux, perdant mon sourire pour porter à nouveau mon attention sur le puntas. D'ailleurs, la créature posa une question à quelqu'un, mais j'ignorais de qui il parlait. Oeil de sang ? Vu comment il me regardait, je compris qu'il s'agissait de moi. Mais, pourquoi oeil de sang ? Je regardai John et Nathalie.

"Pourquoi est ce qu'il m'appelle comme ça ? J'ai les yeux rouges ? Je saigne ?"

Sheppard s'interrogea également, et le puntas nous expliqua alors pour quelle raison il m'appelait ainsi. Le sang de son espèce n'était pas rouge comme le notre, mais vert. Vert, comme la couleur de mes yeux. D'où ce surnom. Je fus alors rassuré. Sauf qu'un détail de sa question me revint en mémoire, et je secouai la tête en poussant un petit rire, mal à l'aise malgré moi.

"Moi, le mâle du Capitaine Frei ? Ah non, aucun risque. C'est juste une ... collègue" dis-je sans savoir s'il comprendrait ce terme.

John lui expliqua que notre espèce était bien différente de celles des puntas, et que nous n'avions pas du tout le même mode de vie. La vieille bestiole nous proposa de manger et passer le temps ici, en attendant que la tempête se calme. Par chance, il me lâcha enfin, pour mon plus grand soulagement, afin de tripatouiller le sac de John. Comme s'il cherchait à comprendre ce que c'était. Le voir ainsi faire était amusant. Au final, il partit vers ses congénères. Nous restâmes quelques minutes tous seuls, jusqu'à ce qu'un autre puntas, étrangement vêtu, vint à notre rencontre pour nous parler de Karola. La voir ? Ah oui, quelle bonne idée. Sheppard voudrait sûrement lui parler, ce qui était normal. Quant à moi, je voulais avoir de ses nouvelles, et lui rendre ses vêtements. Je m'étais inquiété pour elle, peut être plus que de raison. Sans attendre, je suivis le militaire, en attrapant le sac contenant les vêtements de la jeune femme, et je marchai à ses côtés, derrière le vieux chaman. Je souris à la remarque de mon ami concernant le surnom de Karola.

"Je suis de cet avis aussi. Vous croyez qu'ils l'ont appelé comme ça à cause de son caractère et de son manque d'humour de toute à l'heure ?"

Arrivé devant la hutte, John entra pour discuter avec Karola. J'attendis sagement à l'extérieur, en regardant autour de moi. L'entretien ne fut pas long car, quelques minutes plus tard, Sheppard en sortit et partit en direction de Nathalie. Quant à moi, je devins alors hésitant. Karola voulait peut être se reposer. Ou du moins, pas me voir du tout, et m'éviter comme sur la cité. Même si je lui avais sauvé la vie, comme elle avait sauvé la mienne. Je fus sur le point de faire demi tour, mais il fallait que je lui donne ses vêtements. Alors, je pris mon courage à deux mains, et je passai la tête à travers la toile qui servait de porte.

"Est ce que je peux entrer ?"

Après avoir eu son autorisation, j'entrais dans la hutte, et je lançai un sourire timide à Karola. L'odeur des plantes me tournait légèrement la tête, sans doute à cause de la chaleur écrasante. Je m'approchai de la jeune femme qui était allongée sur un étrange matelas, emmitouflée dans des peaux de bêtes, sans doute pour cacher sa nudité. En parlant de ça, je lui désignai le sac à dos.

"Je vous ai ramené vos vêtements. Il faut juste les faire sécher, mais avec cette chaleur, ça ne devrait pas être trop long".

Sans m'en rendre compte, j'avais repris le vouvoiement. Dans le jumper, je n'avais pas remarqué avoir tutoyé Karola. Peut être l'urgence de la situation, ou alors l'inquiétude qui m'avait fait parler ainsi sans réfléchir, de façon plus familière. Je sortis les vêtements mouillés de la militaire, et je les posai sur une sorte de table dans un coin de la hutte, ainsi que les chaussures. Puis, je me tournai vers Karola. Devais-je partir ? Pas avant de savoir comment elle allait, même si elle me virait d'ici d'un coup de pied aux fesses.

"Je voulais avoir de vos nouvelles. J'étais inquiet".

by Epilucial



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Mer 13 Avr - 0:45

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Après son effusion de sentiment déplacée, Nathalie rougit, balbutia une excuse et retourna s’asseoir sur la mousse. Peu de temps après, elle vit le mâle dominant venir rejoindre sa reine dans son bassin. Il était tendre et attentionné avec elle. Ils ronronnaient, frottant leurs museau avec tendresse. John s'approcha pour venir s’asseoir sur la mousse pendant quelle observait le spectacle. Il lui demanda si elle allait bien, en reprenant le vouvoiement. Elle lui sourit en hochant la tête.

Ils furent rejoint par Gabriel, qui semblait un peu dépité de s'être fait refouler de la hutte où les félins avaient emporté Karola. Il leur expliqua la situation. Nathalie se mordit les joues et fit une moue désolée. Elle espérait sincèrement que les Puntas étaient aussi bons guérisseurs que ce qu'ils pouvaient être accueillant.

Elle jeta un coup d’œil à John, il semblait inquiet. Il se frotta les mains sur ses cuisses. S'ils avaient été seuls, elle lui aurait prit la main, mais elle ne pouvait pas se permettre se genre de geste de tendresse en présence du scientifique.

Quand il fit part de son inquiétude, disant qu'il aimerait bien savoir ce que leurs nouveaux amis faisait à la Capitaine, elle sourit :

- « Ne vous inquiétez pas. Ils vénèrent les femelles, comme vous avez pu vous en rendre compte. Je suis sure qu'ils mettront tout en œuvre pour la remettre sur pied. Et je suis sûre qu'à l'heure actuelle, ils on dut commencer par la mettre bien au chaud... par contre, à son réveil, elle risque d'être un peu contrariée. »

Contrariée était probablement en dessous de la réalité. Se réveiller entourée de créatures inconnues, et à moitié nue risquait de ne pas améliorer le caractère déjà explosif de la jeune femme.

Leurs amis pelucheux continuaient à faire leur vie autour d'eux et du bassin où le mâle reproducteur et la reine se faisaient des mamours.

Gabriel se montra curieux de leurs nouveaux amis. Elle laissa John lui expliquer la situation et comment ils étaient arrivé là. Elle masqua son rire derrière un quinte de toux quand il éluda toute la partie où il avait expliqué que Nathalie était sa « reine » et qu'elle avait du expliquer pourquoi elle n'était pas enceinte.

A peine venait-il d'expliquer à quel point ses êtres étaient tactiles et qu'il fallait donc que Gabriel s'attende à être palpé, reniflé et papouillé, Hua revint vers eux et commença à examiner le jeune scientifique sous le regard amusé de John et de Nathalie, avant de les rassurer sur le sort de la « Reine des glaces ».... Cette fois, la quinte de toux de Nathalie ne fut pas feinte. Elle faillit s’étouffer de rire en entendant le surnom que leurs amis pelucheux avaient trouvé pour la Capitaine. Le reste des remarques du vieux mâle n'arrangea pas son état. Visiblement, il trouvait étrange que Nathalie ait choisit John alors qu'elle avait sous la main un mâle reproducteur plus jeune et plus vigoureux. Elle espéra que Hua ne rentrerait pas trop dans les détails et ne vendrait pas la mèche.

Le visage de John se ferma. Visiblement, la remarque du vieux chef le traitant de vieux mâle l'avait un tantinet vexée... *Roh, mais non, mais non, ne t'inquiète pas mon chéri... moi je sais à quel point tu es vigoureux ! * pensa-t-elle, se faisant rougir elle même.

Quoi qu'il en soit, si la conversation continuait comme ça, Nathalie n'était pas sûre d'arriver à se contrôler très longtemps. Elle avait l'impression de s'être déjà fêlée au moins deux ou trois cotes à forces de réprimer son fou rire.

Le Puntas s'installa avec eux, s'asseyant en se servant de sa queue comme strapontin, avant de demander si « œil de sang » était le mâle de la seconde reine. Nathalie hocha un sourcil, regardant soudain les yeux de Gabriel pour vérifier qu'il n'avait pas de tache de sang dans le blanc de l'oeil, mais non, ses yeux avaient leur belle couleur verte habituelle.

John en profita pour quitter le sujet de la reproduction et demander à Hua pourquoi Oeil de sang. Nathalie en profita pour reprendre son souffle, essuyer discrètement les larmes que son fou rire avait fait naître au coin de ses yeux.

En guise d'explication, il dévoila une vilaine blessure à sa patte, ils purent tous constater que le sang des Puntas était vert, et que donc, le surnom de Gaby était justifié. Il expliqua qu'un prédateur aquatique avait voulu le bouloter... Nathalie ne voulu même pas imaginer à quoi pouvait bien ressembler un animal qui avait les Puntas à son menue. Avant de leur faire comprendre qu'il attendait toujours une réponse à sa question. Décidément... et puis, qu'est-ce que ça pouvait lui faire, il ne pouvait pas envisager de faire de Karola sa reine... Les puntas ne devait pas pouvoir se reproduire avec une espèce aussi différente que les sang-poils ?

Cette question fit naître de nouvelles questions et inquiétude chez la jeune femme. Manquerait plus qu'au moment de repartir, leurs nouveaux amis décident de garder la « reine des glaces » ? Elle fut tenter de faire comprendre à Gabriel et John qu'il vaudrait peut être mieux lui laisser penser que c'était le cas.

Elle n'en eut pas le temps. John se lança dans une explication comme quoi ce n'était pas pareil chez les humains, que les femelle et les mâles n'était pas forcément toujours en couple, et que les reines faisait équipe avec eux pour l'exploration.

Hua finit par leur dire qu'ils avaient de drôles de mœurs, et Nathalie se mordit les lèvres pour ne pas rire encore une fois. Finalement, le vieux Puntas leur conseilla de manger et de se reposer en attendant la fin de la tempête. Lorsque John saisit son sac pour sortir les rations de survit, le félin le lui prit, le sentit, le toucha avant d'avoir une expression de vague dégoût en lui disant qu'ils leur offrirait une bien meilleure nourriture. Nathalie était un peu circonspecte. Elle n'avait rien contre l'idée de goûter une nourriture étrangère, mais à condition de savoir ce qu'elle mangeait.

Finalement Hua retourna auprès des siens les laissant entre eux. John se retourna vers elle pour lui demander si elle avait appris des choses de leurs nouveaux amis.

Mais avant qu'elle n'ait pu répondre, un nouveau Puntas vint se joindre à eux. Ses trois yeux étaient de couleurs différentes, il sentait les plantes. Nathalie devina qui il était avant même qu'ils se présente. La vieille rebouteuse de son village avait la même odeur. Nathalie aimait beaucoup traîner dans les pattes de la vieille dame. Pour elle cette odeur de chlorophylle et de tisane était apaisante et rassurante.

Le nouveau venu se présenta comme étant le chaman de la tribu avant de leur annoncer que Karola était réveillée et qu'elle avait fait montre de son charmant caractère. Aussitôt John sauta sur ses pieds pour aller voir de lui même comment ce sentait sa capitaine avec un petit commentaire sur le talent des Puntas à trouver des surnoms.

Nathalie se dit qu'il valait mieux le laisser y aller seul. Un visiteur à la fois serait bien suffisant après les épreuves que la jeune femme venait de subir.

Au bout de quelques minutes, John ressortit de la hutte, laissant la place à Gabriel, mais avant qu'il ne puisse rejoindre la jeune femme, le mâle dominant l'arrêta à lui mettant son immense main sur l'épaule et lui tendit trois gobelets, tout en l’interrogeant. Nathalie n'entendit pas tout.

Elle lui sourit, jeta un coup d'oeil vers la hutte... elle espérait que Gabriel et Karo avait beaucoup de choses à se dire. Ne voyant pas la « porte bouger », elle ne profita pour déposer un baiser sur la joue de son amant avant de poser sa tête sur son épaule.

- « Si. Il m'a raconté pleins de chose. Visiblement, à une certaine époque, la planète était beaucoup plus accueillante. Un climat beaucoup plus tempéré et elle a accueillis une petite communauté d'anciens. »

Elle frotta un peu sa joue contre l'épaule de John, savourant le bonheur de sentir la chaleur de son compagnon contre elle. Être près de lui et ne pas pouvoir profiter de son réconfort au milieu d'un peuple qui était aussi tactile lui était difficile.

- « Ils ont cohabité pendant quelques centaines d'années en bonne intelligence malgré leurs différences culturelles. Les Puntas ont bénéficié de certaines des connaissances des anciens, mais ils ont toujours été plutôt réfractaires à la technologie, surtout quand celle-ci avaient un but belliqueux. Les anciens ont bénéficier des connaissance des Puntas concernant la nature, les plantes, la culture. »


Elle sourit en se rappelant combien le vieux Hua semblait nostalgique de cette période de paix et de prospérité partagée.

Nathalie jeta un nouveau coup d’œil vers la hutte, avant de se faire plus audacieuse. Voyant que Gabriel ne ressortait toujours pas, elle réclama les lèvres de John pour un rapide baiser avant de reprendre.

- « Mais, les choses ne pouvaient pas rester ainsi éternellement. Les Puntas n’intéressait pas les wraiths. Il faut dire que même s'ils ne sont pas belliqueux, ils sont de taille à se défendre en cas d'agression, et les wraith aurait bien du mal à les soumettre. De toute façon, ce peuple est tellement discret qu'il est même probable que les wraiths n'aient jamais entendu parler d'eux. »

Nathalie soupira. Le vieux Hua avait paru tellement triste en lui racontant la suite qu'elle en avait été touchée.

- « Un jour, ceux que Hua a appelé les « voleurs de vie » sont arrivé par la « vague violette » à bord d' « Oiseau de fer ». Les « sans-poils » de l'époque ont dit aux Puntas que cette guerre n'était pas la leur. Qu'ils étaient de taille à se défendre. Ils leur ont conseillée de s'enfermer dans les cavernes pour protéger leur reine, et d'attendre la fin de la bataille. Les Puntas ont fait ce que les anciens leur conseillait, ils étaient sûr que leurs amis pourraient se défendre avec leur technologie. Ils ont condamnés les entrées à leurs cavernes. Ils pouvaient tenir longtemps en totale autonomie. »

La jeune femme jeta un coup d’œil aux félins qui se câlinait, au mâle et à la reine qui se faisaient des mamours, elle se retourna vers John et haussa les épaules.

- « Les anciens ne sont jamais venus les prévenir que tout danger était écarté. Finalement, certaines des « cueilleurs de vie » les plus intrépides ont décidé de sortir. Il ne restait plus aucun « sans-poils » de vivant, et ceux qui restaient semblait être mort de vieillesse, alors qu'ils ont reconnu à certaines particularité ou bijoux, des anciens qui étaient dans la force de l'age. C'est pour ça que les Puntas on appelés les Wraith « les voleurs de vie ». Dans les quelques décennies suivantes, les Wraiths on fait quelques passages. Mais, les animaux, même évolué ne les intéressent pas. Et puis, l'ère glacière à commencé. Les Puntas se sont adaptés, mais la planète est devenu inhospitalières pour les « sans-poils », les visites des Wraith ont cessés. D'après Hua, ça fait des siècles qu'ils ne sont pas revenus. »

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Karola Frei
Major
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Mer 13 Avr - 1:49

Karola Frei


Frozen

Ft. Nathalie - Gabriel - John


Quand Karola se retrouva seule dans la hutte surchauffée elle poussa un long soupir de frustration et d’agacement. Elle était frustrée d’être contrainte de rester allongée sur ce matelas en mousse emmitouflée comme un nourrisson fragile et agacée de ne pas savoir où elle se trouvait et ce qu’il était advenu de ses camarades. Elle espérait vraiment qu’il ne leur soit rien arrivé surtout à Gabriel car après tout sa tâche avait été de surveiller ses arrières et on ne pouvait pas dire que ça avait été une franche réussite. S’il lui était arrivé quoique ce soit elle aurait du mal à se le pardonner. En attendant, elle n’avait d’autre choix que d’attendre là couchée que son état s’améliore. Histoire de faire passer le temps elle essaya de se remémorer dans son esprit ce qu’il s’était passé depuis le début de cette mission rocambolesque.


Le début était parfaitement clair, elle se souvenait n’avoir pas été très enchantée de devoir faire équipe avec Gabriel mais n’avait pas refusé l’ordre de John. Puis avec le scientifique ils étaient partis faire un tour du côté d’une immense plaine afin qu’il puisse faire des prélèvements. Ils avaient ensuite changé d’endroit et c’est là que Gabriel s’était rendu compte qu’ils évoluaient sur un lac entièrement gelé.  Après un retour au jumper afin de ranger soigneusement les premiers échantillons, les deux atlantes s’étaient dirigés vers des grottes. Durant toute la durée de leur exploration ils ne se contentèrent que de très peu de paroles. Simplement le strict minimum, étant donné la tension présente entre elle c’était tout à fait compréhensible. Néanmoins en bonne professionnelle Karola n’avait pas hésité une seule seconde à sauver la vie de Gabriel quand elle s’était aperçu qu’il risquait de se faire tuer par une chute de stalactite.


Sauf que manque de chance, le pic de glace avait dangereusement fragilisé la surface et sous le poids de Karola la glace s’était rompue la faisant chuter dans l’eau. La suite Karola préféra ne pas trop y penser, enfin c’était plus facile à dire qu’à faire car les images de sa noyade lui revinrent très distinctement en mémoire. Elle était assaillie par des flashs dans lesquels elle se voyait couler, manquer d’air et suffoquer. Ces pensées l’angoissèrent, elle qui avait la phobie de mourir noyée dans l’eau elle avait été servie. Elle sentit son cœur se serrer et sa respiration s’accélérer rien qu’à l’idée qu’elle avait failli y rester et elle ferma les yeux un instant afin de faire le vide. Elle prit une profonde une inspiration et expira lentement. Il fallait qu’elle se calme, elle avait survécu, grâce à Gabriel. Le visage du jeune homme s’imposa à son esprit éloignant les images terribles de sa noyade. Elle se sentait un peu moins angoissée. Elle ne se souvenait plus trop de ce qui c’était passé après si ce n’est que Gabriel l’avait sortie de l’eau, qu’elle avait eu très froid et qu’ils avaient fini par se retrouver à l’intérieur du jumper. Le reste était vraiment trop confus, elle avait beau essayer de faire un effort, la seule chose que son cerveau avait enregistré c’était la voix du scientifique qui l’encourageait à se battre et à survivre. Et puis ensuite c’était le trou noir complet jusqu’à son réveil ici et sa rencontre avec cette étrange créature.


Elle avait eu beaucoup de chance de s’en être sortie, par deux fois en plus. L’idée qu’elle aurait pu mourir la fit penser que cela aurait été dommage car mis à part le fait qu’elle soit encore jeune, il avait encore tout un tas de choses qu’elle aurait aimé faire ou voir. Comme par exemple sa mère et son frère qui devaient s’inquiéter pour elle, elle se promit de leur envoyer un message dès qu’elle serait de retour sur Atlantis. Elle ne l’avait fait qu’une fois peu après son arrivée et n’avait pas ressenti le besoin de le faire ensuite, à vrai dire on ne pouvait pas dire qu’elle appréciait parler de sa vie à sa famille mais là cette aventure lui avait fait voir les choses d’un autre angle. Elle fut interrompue dans ses pensées par le retour du fameux chaman dans la hutte. Karola tourna la tête vers lui et mit quelques secondes à comprendre ce qu’il venait de lui dire. Il lui demander de se couvrir le corps parce qu’un mâle ne voulait pas le voir. Ne comprenant pas du tout à qui il faisait allusion ni pourquoi elle fronça les sourcils. Elle était déjà bien suffisamment couverte.


-Vous voyez bien que je ne peux pas faire mieux.


Puis la créature lui tourna le dos et sortit sa tête à l’extérieur pour s’adresser à quelqu’un. Ce quelqu’un entra à son tour dans l’habitacle et Karola reconnu immédiatement la silhouette de son chef. Elle soupira intérieurement de soulagement de le voir en vie. Il s’approcha d’elle et s’accroupie à ses côtés, s’enquérant de son état.


-Je suis en vie, c’est le principal.


Heureusement, John se passa de lui faire un commentaire déplacé sur le fait qu’elle se trouve couverte par une montagne de peaux de bêtes, à la place il s’efforça de la mettre au courant des événements qui venaient de se dérouler. Enfin elle avait des réponses à ses questions et pouvaient mieux comprendre la situation. Elle écouta attentivement son récit et tout fit enfin sens. Elle put mettre un nom sur cette étranger créature qui se révélait être un puntas, drôle de nom pour un drôle d’animal, et apparemment ils trouvaient dans leur antre. Comme John n’en fit pas mention elle déduit que Gabriel et Nathalie allaient bien, ce qui la rassura davantage. Il lui expliqua les mœurs étranges des puntas et elle comprit mieux pourquoi le chaman l’avait appelée « reine ». Toutefois même si elle comprenait cela ne lui plaisait toujours pas vraiment. Elle s’apprêtait à lui poser une question quand le chaman fit de nouveau irruption dans la tente mettant fin à leur petite discussion. John se releva et la salua avant de repartir.


-Merci Colonel.


Déçue de devoir si rapidement se séparer de son supérieur Karola foudroya le puntas du regard. Ce dernier ne voulait visiblement pas qu’on la dérange très longtemps cependant elle n’avait pas l’intention de dormir, elle n’en avait pas envie. Elle tourna la tête pour ne plus avoir à le voir et préféra l’ignorer trouvant le plafond beaucoup plus intéressant. Elle sursauta lorsqu’elle entendit la voix de Gabriel qui s’adressait à elle. Elle se redressa alors et fut soulagée de constater que cela ne lui provoquait aucun vertige. Elle jeta un coup d’œil au chaman toujours présent et autorisa Gabriel à entrer. Elle l’observa attentivement et constata qu’il avait l’air d’aller tout à fait bien, tant mieux. Le jeune homme s’avança timidement dans la hutte, comme s’il avait peur de s’approcher d’elle. Elle se demanda alors si c’était son apparence qui l’effrayait, peut-être que finalement après tout ce qui lui était arrivée elle ressemblait à un Wraith. Il tenait un sac dans la main qui attira son regard et Gabriel lui indiqua qu’il s’agissait de ses affaires qu’il commença à sortir afin de les étendre pour qu’elles puissent sécher.


-Merci.


C’est tout ce qu’elle parvint à lui répondre car à vrai dire elle ne savait pas vraiment comment se comporter avec lui. Avant l’accident ils étaient encore en froid et s’ignoraient cordialement mais ensuite elle savait que Gabriel lui avait sauvé la vie et elle ne pouvait pas faire comme si de rien n’était, ça lui semblait être un terrible affront. Surtout qu’il continua en lui disant qu’il était venu pour la voir et prendre de ses nouvelles car il s’inquiétait pour elle. Cette révélation la toucha sincèrement, elle était loin de s’imaginer que ça aurait pu être le cas surtout après tout ce qu’elle lui avait dit lors de leur dispute. Elle avala difficilement sa salive avant de lui répondre sobrement.


-Je vais beaucoup mieux, merci.


Tout d’un coup, elle réalisa qu’elle avait été parfaitement stupide dans sa réaction par rapport à la nuit qu’ils avaient passée ensemble après le bal. Le fait d’avoir failli mourir lui faisait voir les choses autrement et elle se rendit compte qu’elle aurait beaucoup regretté de partir sans lui avoir parlé à nouveau et surtout sans s’être excusée. Au fond, elle le savait, elle appréciait Gabriel et perdre son amitié avait rendu ces derniers jours en partie très difficiles. Visiblement satisfait par cette réponse, le jeune homme acquiesça puis lui indiqua qu’il ne l’embêterait pas plus et commença à sortir de la hutte.


-Attends !


Dans la précipitation le tutoiement était sorti tout seul, elle ne voulait surtout pas qu’il parte, pas avant qu’ils aient parlé. Heureusement Gabriel s’arrêta et se tourna vers elle. Le chaman toujours présent quitta alors à ce moment son immobilisme s’avançant vers Gabriel.


-Reine avoir besoin de sommeil, mâle devoir partir.


La capitaine fronça les sourcils pas du tout d’accord avec lui et en plus mécontente qu’il se permette d’interférer dans leur conversation.


-Je n’ai pas sommeil, j’ai juste besoin de parler avec mon ami. Seul à seule.


Oups, le mot ami aussi lui avait échappé, décidemment Gabriel allait la prendre pour une folle à parler ainsi alors qu’elle lui avait bien spécifié qu’elle ne désirait rien d’autre que des relations professionnelles avec lui. Mais bon tant pis, c’était trop tard. Elle avait bien insisté sur le « seul à seule » histoire que le puntas comprenne qu’il dérangeait. Sauf qu’il n’avait pas bien l’air de comprendre alors Karola lui fit signe de la tête de sortir de la hutte et le chaman, respectueux des désirs de Karola, baissa la tête et disparut enfin. Soulagée, Karola reporta son attention sur Gabriel et se sentit soudainement gênée de se retrouver en tête à tête avec lui. Surtout qu’elle était encore enveloppée dans sa prison de fourrure. Elle jeta un œil vers ses vêtements.


-J’aurais aimé te dire deux mots, enfin si tu es d’accord, mais avant ça je voudrais juste m’habiller.


Tant qu'à faire puisqu'elle avait commencé, autant continuer avec le tutoiement. Acceptant, Gabriel se retourna poliment pour lui laisser de l’intimité afin qu’elle se rhabille. Enfin, Karola se débarrassa de ces envahissantes peaux de bêtes et s’empara de ses vêtements qui étaient toujours un peu humides. Tant pis, ça lui permettrait de profiter d’un peu de fraîcheur. Rapidement elle mit son tee-shirt, son pantalon et finit par ses chaussettes et ses chaussures. Tout de suite elle se sentit beaucoup mieux et surtout elle constata que son état s’était largement amélioré étant donné qu’elle tenait enfin debout.


-C’est bon.


Elle indiqua à Gabriel qu’il pouvait se retourner et le regarda quelques secondes dans les yeux, ne sachant pas par où commencer. Car il était évident que c’était à elle de s’excuser sauf que c’était plus difficile qu’elle ne s’imaginer.


-Tu avais raison..Il faut qu’on parle de ce qui s'est passé.. On ne peut pas continuer à se faire la tête éternellement, c’est en train de tout foutre en l’air.



Elle s’arrêta de parler, préférant le laisser réagir avant d’aller plus loin. S’il désirait ne pas revenir dessus alors elle comprendrait et accepterait sa décision.



© Lady sur Epicode

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Jeu 14 Avr - 0:23

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Frozen
Avec Karola Frei, John Sheppard et Nathalie Dumond

Me voilà dans la hutte, en présence de Karola. En présence de celle avec qui j'étais en froid, et qui ne souhaitait plus me voir, du moins pas en tant qu'ami. Cependant, cette fois-ci, ce fut différent car je venais de lui sauver la vie. Elle était là, allongée sur le sol, au chaud. Et vivante. Mais, je n'oubliai pas nos rapports, aussi je décidai de ne pas rester longtemps. Mettant ses vêtements à sécher, je lui demandai comment elle allait. Ce n'était que de la politesse, et je m'étais beaucoup inquiété pour elle. La voir disparaître dans l'eau gelée, la voir ensuite frigorifiée. Et la peur de la perdre. Il fallait que je sache comment elle allait avant de partir. Si bien sûr, elle me répondait. Son simple "merci" au moment où je m'étais occupé de ses affaires laissait sous entendre qu'elle ne souhaitait pas me parler. Elle voulait sûrement remettre de la distance entre nous. Après tout, j'étais devenu son sauveur, au même titre qu'elle d'ailleurs. La connaissant, cela devait la gêner. Pour toute réponse, Karola me dit simplement qu'elle allait mieux. Et ce fut tout. J'avais été stupide d'avoir attendu autre chose, la jeune femme ne voulait probablement pas parler davantage, et être peut être seule pour se reposer. Je hochai la tête pour acquiescer.

"Très bien. Je vais vous laisser vous reposer".

Je commençai déjà à partir, mais au moment où j'allais passer l'ouverture de la hutte, Karola m'interpella. Et chose étrange, elle me tutoya, ce qui me fit stopper net. Je fronçai les sourcils, très surpris par ce comportement. Et alors que je me retournai pour regarder la jeune femme, le vieux chaman prit la parole pour que je parte, afin de laisser la militaire se reposer. Ce qui visiblement n'était pas de l'avis de Karola, car elle lui ordonna de la laisser seule avec moi, pour discuter. Avec son ami ? Moi ? Décidément, cette attitude devint de plus en plus étrange chez elle, et j'ignorais comment réagir. Sauter de joie, ou me méfier ? Je jetai un oeil au puntas, qui par dépit, finit par obéir à "la reine des glaces", et quitta la hutte en nous laissant.

Je restai un instant debout, sans bouger, toujours aussi surpris. Voilà que maintenant, j'étais l'ami de Karola ? Non, cela ne devait pas être ça. Peut être un stratagème pour que le chaman nous laisse sans rien dire. Oui, ça devait être ça. Je voyais mal la jeune femme revenir sur ses paroles après ce qu'elle m'avait sorti la dernière fois. Mais, le tutoiement ? Bonne question, et je fus un peu perdu. Cela devait se lire sur mon visage. Karola souhaitait me parler de quelque chose, mais elle voulait d'abord s'habiller. Je me retournai pour la laisser faire sans la regarder, et j'attendis qu'elle m'autorise à reporter son attention sur elle, une fois vêtue. Les habits devaient probablement être encore humides, mais ils allaient bientôt sécher. Enfin, je pus savoir ce dont elle voulait me parler. Et l'aveu de la jeune femme me fit l'effet d'une bombe, en réalité. Elle voulait parler de ce qui s'était passé, parce qu'elle acceptait avoir commis une erreur en rejetant notre amitié sans faire face au problème. Je n'en revenais pas. Cette révélation fut un choc pour moi, car je ne m'y étais pas du tout attendu. Karola souhaitait parler. Elle qui avait paru si intransigeante le jour de notre dispute, la voilà qui faisait machine arrière. Mais, pourquoi ce tel retournement de situation ? Ce comportement bien différent de celui qu'elle m'avait montré depuis ce jour ? Je n'en avais aucune idée, mais je fus curieux de connaître la suite. Tout ce que je voulais, c'était retrouver cette amitié qui me manquait. Et dont l'absence me rongeait plus que je ne l'aurais pensé. Après quelques secondes de silence pesant, le temps qu'il me fallut pour digérer cette nouvelle, je parvins à briser ce silence.


"Tu ... tu veux parler de ce qui s'est passé ? Toi ? Celle qui avait décidé d'oublier toute cette histoire, et de mettre un trait sur notre amitié pour toujours ?"

Bon d'accord, mes paroles étaient assez dures. Mais, comment vouliez-vous que je réagisse ? Une part de moi avait du mal à croire ce que je venais d'entendre. Et vu à quel point j'avais souffert de cette perte amicale, mon comportement était normal, non ? Cependant, je souhaitai recoller les morceaux. Il ne fallait pas que je braque Karola si elle avait décidé de parler. Il fallait qu'on trouve une solution, tous les deux. Je finis par soupirer en passant mes mains sur mon visage, puis je fis quelques pas dans la hutte, sans trop savoir quoi dire, en réalité. Je cherchais mes mots. Puis, je m'arrêtai de marcher, et je regardai la jeune femme.

"Qu'est ce qui motive ce changement d'attitude ? Pour quelle raison reviens-tu sur ta décision de m'éloigner de ta vie, alors que lors de notre dispute, tu paraissais si ... froide et catégorique ?"

Je cherchai toujours à comprendre pourquoi Karola avait changé d'avis. Je me mordis la lèvre, en secouant légèrement la tête.

"J'ai été très déçu d'apprendre que tu voulais mettre fin à notre amitié sans discuter avant. Et, je dois avouer que perdre cette amitié comme ça, en un claquement de doigt, ça m'a fait plus de mal que je ne l'aurais pensé. Je n'avais jamais imaginé en arriver là, avec toi. C'est pour ça que je me suis montré froid avec toi, pendant cette mission. Ta présence me rappelait trop ce moment, et j'avais beaucoup de mal avec cette idée de n'être que de simples collègues. C'était douloureux d'avoir perdu mon amie. Mais, je suis toujours d'accord pour en parler".

Je vins m'installer sur le lit que Karola occupait toute à l'heure. Je croisai les jambes, et j'invitai la jeune femme à s'asseoir à ses côtés. Du moins, si elle le voulait. Un long silence s'installa entre nous, comme si aucun de nous ne voulait parler le premier. Ou ne pouvait pas. Cette discussion fut plus difficile que prévue. Finalement, je décidai de faire le premier pas en regardant Karola dans les yeux.

"Karola, écoute. On a fait une connerie. Ni toi, ni moi ne l'avons voulu. On a couché ensemble, c'est vrai. Mais il n'y a pas eu mort d'homme. Ca arrive à plein de gens. A plein d'amis qui dépassent cette frontière par accident, et qui s'en sortent très bien. Notre amitié n'a pas à être remise en question à cause d'un dérapage stupide. J'ai même envie de dire que c'est humain d'arriver à ça entre deux personnes qui s'apprécient. Sans oublié que nous étions fortement alcoolisés. C'était un simple accident, c'est tout. Et pour préserver notre amitié, il faut dépasser ça et mettre cette connerie de côté, ne plus y penser parce qu'on sait que ça n'arrivera plus".

Mon regard se perdit un instant dans le vague, devant moi. Etrangement, je repensai alors à cette fameuse nuit. Un petit sourire naquit sur mes lèvres de façon involontaire, et sans réfléchir, mes paroles dépassèrent mes pensées.

"C'est dommage d'ailleurs, parce que d'après ce que je me souviens, j'ai passé une nuit très agréable. C'était super".

by Epilucial



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Karola Frei
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Jeu 14 Avr - 23:54

Karola Frei




Frozen


Ft. Nathalie - Gabriel - John




Karola n’était pas très sûre de ce qu’elle voulait faire quand elle avait interpellé Gabriel, l’empêchant de sortir. A vrai dire les mots étaient sortis de sa bouche tout seuls car elle avait ressenti le besoin de mettre enfin les points sur les i avec lui. Sauf qu’étant donné les circonstances dans lesquelles leur dernière rencontre s’était déroulée et l’ambiance qu’il avait régné entre eux depuis le début de la mission elle s’était attendu à ce que Gabriel fasse tout sauf accepter sa proposition. Et peut-être qu’au fond ça l’aurait arrangée car vraiment cela ne l’enchantait guère de revenir sur cet épisode. Non pas que là elle se forçait mais que c’était vraisemblablement le seul moyen de récupérer l’amitié de Gabriel. Quand elle l’avait vu se stopper net après qu’elle lui ait demandé d’attendre et qu’elle avait vu l’expression sur son visage elle s’attendit à se prendre une réflexion désagréable qu’elle aurait très probablement méritée.


Sauf que le jeune homme était resté muet et ce, même après le départ du chaman dérangeant. Elle voyait bien qu’un tel comportement de sa part le surprenait. C’était compréhensible après tout, elle l’avait jeté comme un mal propre la dernière fois et voilà que maintenant elle revenait tout sucre tout miel vers lui comme si de rien n’était. Il y avait de quoi être méfiant. Pourtant la démarche de Karola était très sincère et partait d’un bon sentiment et si Gabriel l’acceptait elle le lui expliquerait volontiers même si ça ne risquait pas d’être une tâche aisée, surtout pour elle.


Quand le scientifique ouvrit enfin la bouche ce fut pour faire une remarque quelque peu acerbe. Se sentant un peu agressée la réaction de Karola ne se fit pas attendre mais elle ne fut pas verbale. Elle se contenta de pincer les lèvres et de croiser les bras comme si elle venait d’être mise devant le fait accompli.  Cependant, si le ton employé n’était pas des plus amical, la jeune femme ne s’offusqua pas plus que ça. Sa réaction était tout à fait normale et quelques soient les circonstances il fallait absolument qu’elle reste calme et neutre. Elle n’avait aucun intérêt à agir de la même façon que la dernière fois bien au contraire.


Le fait que Karola revienne subitement sur sa décision de renoncer à son amitié et qu’elle aborde le sujet aujourd’hui semblait l’avoir chamboulé. Gabriel se mit à déambuler de long en large dans la petite hutte en proie à un intense questionnement. Karola le laissa parler sans rien dire, l’observant tout simplement, lui donnant alors l’occasion de dire ce qu’il avait sur le cœur depuis quelques semaines à présent. Un peu honteuse, elle baissa la tête quand elle l’entendit dire que sa décision lui avait fait du mal et en profita pour justifier son attitude distante avec qu’elle. Il exprima sa douleur de l’avoir perdue en tant qu’amie et Karola ne le comprenait que trop bien pour avoir ressenti la même chose que lui.

Peut-être que ça avait été une mauvaise idée de prendre l’initiative de lui demander de revenir sur tout ça, elle ne voulait surtout pas raviver des blessures encore fraîches. Il aurait peut-être mieux fallu qu’elle s’abstienne et qu’elle laisse le temps faire son travail, malheureusement ça avait été plus fort qu’elle. L’espace d’un instant elle songea très sérieusement à quitter la hutte et à mettre fin à cette discussion afin de le laisser tranquille. Sauf que Gabriel n’apprécierait certainement pas et en plus de souffrir encore plus, il la rayerait très probablement de sa vie définitivement. L’idée de lui avoir fait du mal l’embêtait beaucoup car elle l’appréciait.

Finalement, il stoppa ses allers et retours et se dirigea vers l’épaisse couche de mousse qui lui avait servi de lit auparavant et se mit assis dessus. Il fit un signe de la tête à Karola pour l’inciter à le rejoindre. La jeune femme l’observa quelques secondes ne sachant toujours pas trop quoi faire puis elle se laissa guider par son instant et décroisant les bras, rejoint Gabriel sur l’étrange matelas. Elle se mit assise à ses côtés et n’osa pas le regarder. En vérité elle avait du mal à l’admettre parce qu’elle n’en avait pas trop l’habitude mais elle se sentait immensément bête. Elle savait qu’elle devait présenter ses excuses à Gabriel et ce n’était pas tant ça qui la gênait. Ce qui l’embêtait le plus c’était le fait de savoir qu’elle allait devoir justifier son comportement et qu’elle était un peu près sûre que le jeune homme n’allait pas comprendre ses choix ni sa façon de voir les choses.

Depuis qu’ils s’étaient assis, un silence gênant flottait au-dessus d’eux. Après ce que Gabriel lui avait révélé elle hésitait sur la manière d’aborder les choses. Elle qui était d’habitude franche et se moquait bien de ce qu’on pouvait penser d’elle se retrouvait à vouloir choisir prudemment ses mots dans le but de ne pas froisser Gabriel, de peur de devoir se disputer à nouveau avec lui. Ce fut lui qui brisa la glace en premier, Karola en soupira de soulagement intérieurement. Elle tourna la tête vers lui afin de le regarder pendant qu’il parlait. Il lui ressortit le discours de l’erreur qui arrive à tout un tas d’amis et qui n’était pas si dramatique que ça. Très justement il lui rappela également que cela était arrivé alors qu’ils étaient ivres et donc pas réellement maîtres d’eux-mêmes. A ce sujet, elle se rappela que c’était en partie de sa faute car elle avait vidé une bouteille d’alcool athosien dans le punch soft afin de se donner un peu de courage pour affronter la soirée. Bien sûr, elle n’avait rien dit au début et l’alcool aidant avait fini par zapper complètement. Cela s’ajouta à sa culpabilité déjà bien lourde et pour éviter un autre incident diplomatique elle se dit que mieux valait continuer à taire cela.

Quand il annonça que cela ne se reproduirait pas elle acquiesça. Gabriel avait raison, plutôt que de se torturer avec toute cette histoire il valait mieux admettre une bonne fois pour toute qu’ils avaient fait une bêtise et puis tourner définitivement la page. Ils avaient fait cela sous le coup de l’alcool, ils n’étaient pas dans leur état normal il n’y avait donc aucun risque qu’en temps normal quelque chose de ce genre se reproduise. Mais si c’était une « connerie » comme il le disait si bien qui ne méritait pas qu’on s’attarde dessus pourquoi ressentit-il le besoin d’ajouter que c’était bien dommage que cela ne soit qu’une erreur et que cette nuit lui avait beaucoup plu ? Troublée face à ses paroles et au sourire qui venait de se dessiner sur ses lèvres elle détourna le regard. Elle avait besoin de quelques secondes pour lui répondre et surtout pour lui cacher son visage qu'elle sentit légèrement rosir suite à ses paroles tout à fait inattendues. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne pensait pas la même chose, bien au contraire. Elle se rappela que pendant quelques jours après cette fameuse nuit elle avait eu beaucoup de mal à se défaire des images de la nuit qu’elle avait passée avec Gabriel. Certes, elle se trouvait à ce moment-là très alcoolisée, cependant elle se rappelait fort bien ce qu’elle avait ressenti et effectivement ça avait été super. Mais elle ne pouvait quand même pas lui dire ça ? 

-C’est vrai tu as raison c'était super.

Lâcha-t-elle simplement parce qu'après tout elle n'avait aucune raison de lui mentir. Puis se rendant à l’évidence que c’était à son tour de parler elle poussa un soupir et prenant son courage à deux mains et histoire de montrer à Gabriel qu’elle était sûre d’elle et tourna de nouveau les yeux vers lui.

-Je sais que ça ne changera probablement rien mais je suis désolée. Je ne cherchais pas à te faire du mal, bien au contraire. En fait, je voulais simplement…

C’était vraiment plus difficile que ce qu’elle avait imaginé. Elle avait l’impression de se mettre à nue devant Gabriel et de lui montrer ses points faibles ce qui était pour ainsi dire un peu sa hantise et la raison pour laquelle elle se montrait toujours aussi froide avec son entourage. Surtout, elle avait peur que Gabriel ne la prenne pour une folle à penser ainsi, ce qu’elle s’apprêtait à lui dire était en quelque sorte intime et jamais elle n’avait fait part de ce genre de confidence à qui que ce soit. Elle finit par se lever pour se donner du courage, si elle continuait à rester assise à côté du scientifique et à le regarder dans les yeux, elle ne parviendrait pas à lui dire ce qu’elle, elle avait sur le cœur.

-Je voulais simplement me protéger. Je sais ça peut sembler égoïste mais notre amitié m’était tellement précieuse qu’après cette nuit j’ai eu peur. Je suis une militaire et il y a certaines choses que je ne peux pas et ne veux pas me permettre de faire ou de ressentir. C’est pour ça que j’ai préféré prendre mes distances avec toi, parce que c’était plus facile et que surtout je ne voulais pas finir par souffrir ou pire encore, que toi tu souffres.

Comme lui tout à l’heure elle s’était mise à faire les cent pas dans la hutte essayant de lui expliquer le mieux possible mais sans trop lui en dire trop, les raisons qui l’avaient poussée à agir ainsi. Elle évita soigneusement son regard persuadée qu’elle y lirait de l’incompréhension. Cela ne lui faisait pas vraiment plaisir de se livrer ainsi mais c’était nécessaire et puis son instinct lui disait qu’elle pouvait faire confiance à Gabriel, elle espérait ne pas se tromper. Ayant terminé ses explications elle s’arrêta devant lui et puis se remis assise à côté de lui avant de finir.

-Je sais reconnaître quand j’ai tort et là, force est de constater que c’est le cas. Alors si tu veux bien accepter mes excuses, peut-être qu’on pourrait reprendre là où on s’était arrêtés ?

Histoire de lui montrer qu’elle était sincère elle joignit le geste à la parole et lui tendit sa main droite dans le but qu’il la serre afin d’enterrer définitivement la hache de guerre.




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