Karola Frei

Données d'une personnalité

Au premier abord Karola semble être une femme froide, pédante et pour cause, entourée depuis sa plus tendre enfance par une famille de militaires puis l'étant devenue à son tour on lui a toujours appris à cacher ses sentiments, à ne rien laisser paraître de sa personnalité au risque qu'on utilise la moindre de ses faiblesses contre elle. De fait, Karola est quelqu'un de très introverti et fait passer la réflexion avant l'action. Tous ses gestes, ses décisions sont calculés, elle laisse très peu de place à l'improvisation. Elle apprécie l'ordre et l'organisation, elle tient d'ailleurs un journal dans lequel toutes ses activités, faits et gestes sont consignés. Son esprit méthodique et sa capacité à prendre du recul sont d'ailleurs ses meilleurs atouts sur le terrain car ils font d'elle une grande stratège. Cela lui permet de garder son sang froid et son calme dans les situations les plus ardues.

Côté affectif, Karola est une personne très loyale et dévouée. Démontrant peu ses émotions ou ses sentiments par la parole, c'est par des gestes ou des petites intentions qu'elle fait preuve de son attachement à autrui. Elle sait se montrer très généreuse et attentive aux personnes qu'elle apprécie. Au final, il faut apprendre à la connaître et savoir l'apprivoiser pour réussir à la faire sortir de sa coquille. D'ailleurs, elle est loin d'être dénuée d'humour que certains qualifieraient de pince-sans-rire, mais rares sont ceux qui peuvent se vanter de l'avoir entendu en faire preuve puisqu'il s'agit d'un privilège accordé à certains.

Ses supérieurs l'apprécient pour son côté fiable et son volontarisme. Issue d'une famille de militaires elle observe un profond respect pour la hiérarchie qu'elle ne remet jamais en cause. Elle pense se battre pour une cause juste et fait toujours tout son possible pour satisfaire les ordres quelque soit l'énergie qu'elle doit déployer pour se faire. Elle possède aussi de grandes qualités de leadership, elle fait preuve d'une autorité naturelle héritée des ses ascendants et ne verse jamais dans l'autoritarisme. Elle est une cheffe qui sait faire ressortir le meilleur de ses troupes et les galvaniser quand cela est nécessaire. Cependant, ses hommes peuvent parfois lui reprocher sa rigidité et son manque de prise de risques. Par dessus tout, Karola est une femme qui n'hésitera jamais à se sacrifier pour les autres préférant mettre sa propre vie en danger plutôt que celle des gens à qui elle tient. 

Impitoyable sur le terrain et en combat, Karola n'est pas femme ni soldat à se laisser impressionner, bien au contraire. Elle oeuvre toujours dans le but de remplir sa mission avec le maximum de bénéfices et le minimum de dommages. Ambitieuse, elle n'est pas non plus versée dans l'objectif d'écraser tout le monde sur son passage. Sa carrière passe simplement avant tout et rien ne doit pouvoir l'empêcher d'avancer.

Ainsi, étant d'un naturel plutôt renfermée sur elle-même elle ne trouve de réconfort que lorsqu'elle est sur le terrain ou alors lorsqu'elle s'adonne à son activité préférée : la méditation. C'est le seul moyen qu'elle a trouvé pour extérioriser toutes ses mauvaises émotions et recharger ses batteries.

Données d'un passé chargé

Née le 9 avril 1983, Karola Frei est la fille du colonel Wilhem Frei et du médecin général des armées, Hannah Frei, officiers de l'armée de Terre et eux-mêmes enfants de militaires vétérans de la Seconde Guerre Mondiale. Karola est l'aînée de sa fratrie, son frère Matthias est  de 3 ans son cadet. C'est à Munich et en pleine Guerre Froide que le frère et la sœur passeront leur enfance. Le land du Bayern étant sous contrôle administratif américain l'enfance de Karola se veut relativement paisible jusqu'à la fin des hostilités mais cependant loin de ses parents souvent en mission à l'étranger ou dans les différentes régions allemandes. Ce sont ses grands-parents qui s'occuperont principalement de son éducation et de celle de Matthias. Élevés dans le respect des règles et dans le goût de l'effort tous les deux sont de bons élèves et ont de belles perspectives d'avenir.

A l'âge de 4 ans, alors qu'elle est en vacances dans la résidence secondaire de la famille située au bord du Lac de Constance, Karola manque de se noyer. Déjà très téméraire pour son âge elle échappe à la surveillance de ses parents et s'aventure au large du lac. Heureusement, sa mère s'apercevant qu'elle n'est plus dans son champ de vision vient à son secours et la sauve in extremis. Cet accident lui laissera quelques séquelles, devenue aquaphobe elle fait souvent des cauchemars à base de catastrophes naturelles et l'idée de se retrouver au beau milieu d'une grande étendue d'eau lui donne des sueurs froides. D'ailleurs l'une de ses plus grandes peurs est de mourir engloutie sous des tonnes d'eau.

Karola effectue sa scolarité dans une école qui accueille les enfants de militaires, elle bénéficie d'une solide base de formation. Ses matières préférées sont l'Histoire, la Géographie et les Lettres. Le contexte socio-économique de son pays ainsi que sa réputation n'étant pas au beau fixe, Karola rêve déjà d'exercer un métier qui lui permettrait de promouvoir l'image de son pays et de redorer quelque peu son blason. Pour cela elle ne voyait qu'une seule solution, marcher dans les pas de ses aïeux et devenir un grand soldat afin d'assurer la paix et de servir sa nation.

Très sportive elle pratique différentes disciplines durant son adolescence telles que l'athlétisme en compétition et le karaté, sport pour lequel elle a obtenu une ceinture verte. Ces activités lui permettent de développer ses compétences physiques et sportives ainsi qu'à apprendre à mieux canaliser son énergie et ses émotions. Elle sera d'ailleurs sélectionnée pour participer aux Championnats d'Europe juniors d'athlétisme en 1997 et obtiendra même une médaille de bronze à l'épreuve du 1500m.

Elle obtient haut la main son diplôme d'études secondaires en 1999, à l'âge de 17 ans. Cependant, cela ne suffit pas à la faire entrer dans la formation de ses rêves. Elle souhaite intégrer l'académie des officiers de l'armée de Terre et l'entrée se fait sur sélection à partir d'épreuves psychologiques et physiques. Elle passera beaucoup de temps à préparer son entrée à l'académie, elle refuse d'envisager un échec et délaisse donc ses études pour se consacrer entièrement à sa carrière. Mais quelques jours avant les tests elle apprend le décès de son père en mission au Kosovo, ce dernier serait tombé au combat au cours d'un bombardement. Cette nouvelle provoque en elle un choc intense, ayant toujours placé son père sur un piédestal elle a beaucoup de mal à accepter sa disparition et ses ambitions de carrière s'en trouvent ébranlées. Fort heureusement, elle peut compter sur le soutien de son petit frère et de sa mère, pour la remotiver et la pousser à tout de même passer les tests, elle compte ainsi bien faire honneur à son défunt père et reprendre le flambeau. La préparation physique et mentale qu'elle s'impose porteront ses fruits puisqu'elle intègre l'école avec de très bons résultats.

Mais les épreuves d'entrée à l'académie étaient loin d'être les pires difficultés. En effet, son nom attise la jalousie de beaucoup de ses camarades qui la pensent favorisée tandis que ses instructeurs redoublent d'imagination pour la mettre à l'épreuve. Parfois poussée à bout, notamment en raison de son sexe, Karola entend faire honneur à sa famille et ne lâche jamais prise trouvant dans cette adversité la force nécessaire pour franchir tous les obstacles que l'on tente de dresser sur son passage. Se révélant finalement être un bon soldat et possédant les qualités requises pour devenir officier, elle fait rapidement ses preuves. Elle gravit peu à peu les échelons et fini par mettre à mal les préjugés sexistes et machos de son entourage à l'académie. Au terme de ses 3 années de formation elle sort de l'école avec le grade de Lieutenant et l'agrément pour être aux commandes d'un groupe de soldats.

En octobre 2003, elle est placée à la tête d'une section composée d'une vingtaine d'hommes et de femmes. Cette première expérience en tant que chef d'orchestre ne se fit pas sans difficulté, certains de ses hommes refusèrent tout bonnement de se soumettre, son autorité fut mise à rude épreuve et elle dût parfois se montrer très dure envers ses détracteurs pour obtenir une once de respect. Heureusement sa ténacité et le soutien de ses supérieurs lui permettront encore une fois d'affirmer ses compétences en tant que chef de bataillon. On envoya régulièrement son équipe en mission humanitaire dans des pays du Proche et Moyen Orient pour venir en aide aux populations durement touchées par les conflits locaux.

Alors que la guerre en Afghanistan fait rage depuis déjà près de 4 ans, le Lieutenant Frei est envoyée en mission en Décembre 2005 dans le Nord du Pays, au camp Marmal. Elle aide à la construction de la base et supervise quelques opérations de reconnaissance dans les territoires alentours. Quelques semaines avant la fin de sa mission, en Septembre 2006, son bataillon participe à l'opération Médusa dont le but était de soustraire le district de Panjwai de la domination talibane. De nombreux combats furent menés sur plusieurs fronts et tandis que Karola et son groupe étaient sur le point de réussir leur embuscade, ils finissent par se faire prendre en tenaille. La situation étant devenue critique, la jeune femme, qui a alors le commandement de son unité, prend une lourde décision, celle d'abandonner la mission et donc de la faire échouer et ce pour sauvegarder la vie de ses hommes. Cependant, lors de leur retraite elle reçut une balle perdue au mollet droit et vit deux de ses hommes se faire abattre devant ses yeux parce qu'elle avait fait le mauvais choix. Même si à terme l'opération demeura un franc succès pour la coalition, son groupe paya un lourd tribut, deux morts et plusieurs blessés, dont elle et ses objectifs non remplis.. Elle fut très vite prise en charge par les médecins militaires du camp Marmal qui parvinrent à la tirer d'affaire, puis elle fut rapatriée en Allemagne où commença une longue période de convalescence.

Outre la guérison de la blessure qui dura de longs mois, Karola dut également subir une longue rééducation. Le passage de la balle dans son membre ayant failli lui coûter la perte de l'usage de sa jambe, les médecins lui imposèrent un repos absolu durant près d'une année. De plus, la perte d'un de ses coéquipiers sous ses ordres lui valurent de longues séances de psychiatrie afin qu'elle parvienne à se déculpabiliser totalement et arrête de se demander pourquoi elle, avait eu la chance de s'en sortir vivante. Finalement, il lui fallut deux années pour se rétablir totalement de cet événement qui n'avait en rien entamé l'amour qu'elle portait pour son métier. Après avoir passé quelques tests permettant à sa hiérarchie de voir si elle était apte à reprendre du service, elle intégra la base militaire de l'OTAN de Bergen fin 2009. En tant que Lieutenant elle participa à la formation d'un groupe de soldats et rempli de nombreuses missions pour l'état major de l'OTAN. En parallèle elle poursuivit sa formation militaire et se spécialisa dans le domaine de la stratégie militaire.

En 2011, elle est finalement réaffectée en Afghanistan où elle fait part de son expérience et de ses compétences. Elle participa à de nombreuses missions de sécurisation de territoires afghans et ne ménagea pas sa peine pour tenter de venir en aide aux populations. Toutes ses missions se révélèrent être des succès ce qui suscita la satisfaction de sa hiérarchie qui ne tarit pas d'éloges sur ses qualités. Cette reconnaissance lui valu d'être promue au grade de capitaine lors de son retour d'Afghanistan en 2013. L'année suivante alors qu'elle postule pour obtenir un poste au siège de l'OTAN afin de donner un nouvel élan à sa carrière elle reçoit une étrange convocation provenant des Etats-Unis. Pensant à un spam elle ignora ce message ainsi que les deux suivants. C'est comme ça qu'elle vit un jour débarquer à sa porte deux hommes, des officiers du Stargate Command qui lui proposaient une mission spatiale très spéciale. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réfuter tous leurs propos les deux hommes, des officiers hauts-gradés, semble t-il, lui exposèrent de manière très convaincante les objectifs et grandes lignes de cette mission. Ils avaient visiblement l'habitude qu'on les prennent pour des fous et ils devancèrent toujours les interrogations sceptiques de la jeune femme. Insistant sur le fait qu'ils avaient besoin d'un soldat de sa trempe ils finirent par la convaincre que cette occasion était plus alléchante qu'un poste à l'OTAN. De plus, ils lui confièrent que les analyses du dossier médical qu'elle avait joint à sa candidature révélaient qu'elle possédait le gène des Anciens, indispensable pour faire fonctionner la technologie ancienne. C'est comme ça que quelques semaines plus tard la capitaine Karola Frei se retrouva membre des renforts envoyés sur Atlantis, une planète située dans la galaxie de Pégase, en tant que représentante de son pays. Elle n'avait malheureusement pas eu le droit d'informer sa famille de la teneur de cette nouvelle mission mais elle fit la promesse à sa mère et son frère de revenir les voir dès que possible.

Finalement, elle se rendit compte que tout ce à quoi elle aspirait depuis toutes ses années ce n'était pas de seulement servir sa nation mais l'humanité toute entière. Et quoi de mieux qu'une expédition intergalactique pour ce faire ? 

Données d'arrivée

Quand ces deux hommes du SGC vinrent à sa rencontre lui proposer de devenir membre de l'expédition Atlantis, Karola manqua de leur rire au nez. D'un naturel très terre à terre il lui semblait inconcevable que non seulement les hommes soient parvenus à aller si loin dans l'univers mais également que l'être humain ne soit pas seul. Elle n'avait jamais cru aux soit-disant récits de personnes racontant avoir vécu une expérience extra-terrestre. Elle ne croyait que ce qu'elle voyait et selon elle, tous ces racontars n'étaient que le résultat d'une manipulation oeuvrée par le gouvernement. Pourtant elle avait fini par se laisser convaincre par le SGC qui lui avait fourni des preuves en béton ainsi qu'une belle perspective de carrière. 
Fascinée par toutes ses nouveautés, elle n'avait cessé de s’émerveiller au cours du voyage aller au bord de l'Athéna. En plus d'avoir exploré le vaisseau spatial en long, en large et en travers, elle avait passé l'intégralité du voyage à éplucher les rapports de missions et tous les dossiers concernant Atlantis. 

Mais même la meilleure connaissance de la Planète et de la Cité des Anciens ne pouvait suffire à préparer psychologiquement quiconque s'apprêtait à y mettre les pieds. 
Karola fut littéralement soufflée lorsqu'elle débarqua dans le hall principal de la cité. Toutes ses certitudes au sujet d'une possible vie extra-terrestre et existence d'autre planètes habitées furent ébranlées. Elle mis beaucoup de temps à réaliser sa chance et eût d'autant plus de mal à accepter que depuis toutes ses années elle avait eu tort de ne pas y croire.