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[INTRIGUE] La vengeance est un plat qui se mange Frei. Acte I

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 31 Jan - 20:01

Karola Frei
Tranquillement allongée dans son lit, le dos relevé grâce à un oreiller, Karola était calmement plongée dans la lecture de documents sur sa tablette. Calme, elle ne l’était qu’en apparence, car intérieurement son cerveau bouillonnait à tel point qu’elle avait un peu de mal à se suivre elle-même et que ça lui filait la migraine. Cela faisait 36 heures qu’elle était à l’infirmerie, plus que 12 heures et elle pourrait enfin quitter son immobilisme. En attendant la jeune femme rongeait son frein et ne cessait de ressasser les derniers événements. Le Colonel en prison, la jeune assistante de Mr Hoffman violée, elle-même agressée. Les images de son agression ne cessaient de l’assaillir, elle revoyait les deux hommes, profitant de l’obscurité, l’attraper pour la frapper, l’humilier. Souvent, quand ces images défilaient dans sa tête, elle pouvait sentir la douleur de ses blessures se raviver. Alors elle prenait une profonde inspiration, vidait son esprit et tentait de penser à des choses bien plus agréables.

Au départ, elle pensait à sa famille restée sur Terre mais plus les images insistaient pour revenir à la charge et plus il était difficile de penser à cela. Alors petit à petit pour soulager son esprit, elle se voyait attraper les deux hommes et leur mettre la raclée du siècle. C’était tellement satisfaisant mentalement de les faire souffrir ainsi mais cela ne faisait pas disparaître ses ruminations mentales. Alors elle en vint à se dire que si elle s’en débarrassait définitivement cela résoudrait peut-être le souci… Et puis au moins, ils ne risqueraient plus de faire aucun mal à personne. La militaire finit donc par passer son temps à imaginer de quelle manière elle pourrait bien faire payer à ses pourritures le mal qu’ils avaient fait. Et bientôt cela tourna à l’obsession, il fallait qu’elle se venge, qu’elle venge tout le monde, c’était son travail après tout. Weir ne semblait pas très encline à faire quoique ce soit pour les arrêter, alors ce serait elle. Quelques qu’en soient les conséquences, elle les assumerait, elle n'avait jamais eu de soucis avec le fait de se sacrifier. Dans ce cas précis, le sacrifice en valait la peine car ils ne pouvaient rester impunis.

Scotchée à son écran, elle ne faisait même plus attention au sergent Lawson, solidement planté dans le sol, qui montait la garde devant son lit et jetait de temps en temps des coups d’œil derrière son épaule pour s’assurer que sa « prisonnière » était toujours là. Karola faisait frénétiquement défiler les pages sous ses yeux, des pages et des pages de rapports concernant les récents évènements. Malheureusement, elle ne parvenait pas à trouver celui qui la concernait. Pourtant on avait du bien faire un rapport sur son agression. C’est à ce moment qu’elle réalisa qu’il devait très certainement avoir été classé top secret et avec accès sécurisé. La jeune femme poussa un long soupir. Réfléchir, il fallait qu’elle réfléchisse. Elle repoussa les images d’elle à terre, les cheveux tirés par un de ses agresseurs. Promis, ils allaient prendre cher mais avant ça il fallait qu’elle trouve un moyen de découvrir leur identité. Elle releva la tête un instant, ses yeux cherchant une quelconque aide. Ils finirent par se poser sur sa nounou.

-Sergent Lawson ?

Le soldat tressaillit, visiblement surprit qu’elle s’adresse à lui alors qu’elle l’ignorait depuis la veille.

- Qui sont les personnes qui m’ont découverte et amenée à l’infirmerie après mon agression ?

Il tourna la tête vers elle, les yeux ronds, comme s’il avait mal entendu et finit par lui répondre en haussant les épaules.

- Je l’ignore major, on ne m’a pas mis dans la confidence.

Evidemment c’était à prévoir, elle avait elle-même demandé à ce que son agression reste secrète. Croisant les bras elle remercia le sergent et se replongea dans ses pensées, sa tablette sur ses genoux. Elle pouvait bien sûr demander cette information au Lieutenant Ross mais quelque chose lui disait qu’il se montrerait peu coopératif. Après tout c’est bien lui qui l’avait affublée d’une deuxième ombre. Un peu déçue elle songea alors à abandonner son idée, mais la sensation d’électrocution qu’elle avait ressentie lorsqu’elle s’était pris un coup de zat lui parcourue violemment l’épine dorsale. Elle ne pouvait pas abandonner, pas avant que ces raclures aient payé. Elle ne pouvait pas supporter l’idée qu’ils soient toujours en liberté alors qu’elle, était blessée et coincée ici. Elle eut alors une idée.

- Sergent, faites appeler le capitaine Harris. J’aimerais m’entretenir avec lui.

- Major ?

- Faites ce que je vous dis. Je m’ennuie ici, un peu de visite me fera le plus grand bien.

Sans un mot, le soldat opina du chef et s’éloigna de quelques pas pour faire savoir à qui de droit que le Major Frei voulait s’entretenir avec le chef de la sécurité. Puis quelques minutes plus tard, il débarqua de nouveau.

- Le capitaine Harris sera là dans cinq minutes, madame.

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Karola Frei
Major
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Mar 31 Jan - 20:17

Karola Frei
Karola hocha la tête, satisfaite de tant d’efficacité et attendit patiemment que son visiteur n’arrive. Le capitaine Harris fut introduit dans le box de Karola par Lawson qui prit la précaution de le fouiller avant toute chose. Puis, il se présenta au major en lui faisant un signe militaire protocolaire. A le voir, l’homme semblait au bout de sa vie, un peu anxieux aussi. C’était normal étant donné que Karola le convoquait et qu’elle n’en n’avait pas donné la raison.

- Vous pouvez disposer, Sergent.

Le soldat sembla hésiter, méfiant vis-à-vis de sa supérieure qui avait déjà tenté de s’échapper. Il resta campé sur ses positions.

- Je ne suis pas idiote, je ne vais pas tenter de m’enfuir. Maintenant laissez-nous un peu d’intimité.

Serrant la mâchoire, mécontent de se faire jeter comme un malpropre, le sergent disparu derrière le rideau qui empêchait Karola d’avoir toute vue sur l’extérieure. Enfin seuls, la jeune femme reporta son attention sur son visiteur qui se tenait droit comme un piquet devant elle, attendant de savoir à quelle sauce il allait être mangé. Karola se redressa dans son lit et d’une voix neutre s’adressa à lui, l’air de rien.

- Comment allez-vous capitaine ?

- Pour ma part tout va bien. C'est plutôt à vous qu'il convient de poser la question. dit il affable, les mains dans le dos, non sans l'avoir salué réglementairement auparavant.

- Je vais bien, en tout cas mieux. Elle leva les yeux vers lui et arbora soudainement un air un peu gêné, contrarié. Enfin, si je puis dire…

- Je comprends, ne vous inquiétez pas. N'en dites pas plus dit-il sur le même ton. J'ai cru comprendre que vous souhaitiez me voir ?

Elle croisa les mains sur ses cuisses et hocha la tête.

- C'est vrai. J'ai besoin que vous me rendiez un service, un service que vous seul pouvez me rendre, Capitaine. Et sachez que je ne tolérerai aucun refus. Elle le regarda dans les yeux histoire de se faire bien comprendre.

- Je vous écoute. dit-il en joignant les mains dans son dos. Satisfaite de la coopération du soldat, Karola alla droit au but

- J'ai besoin des codes d’accès aux dossiers classés top secrets dans l'affaire des agressions et il se trouve que vous êtes l'un des seuls à les connaître.

Il fit quelques pas dans la pièce en pinçant les lèvres.

- C'est... Problématique. Je ne peux pas accéder à votre requête.

Karola pinça les lèvres, heureusement qu'elle venait de lui dire qu'elle ne désirait pas lui voir lui refuser ce service. Tant pis pour lui, elle avait des cartes en mains pour le faire flancher.

- Si vous ne me donnez pas ces codes, Capitaine, sachez que je ferais en sorte que votre nom ne soit pas blanchi

Je n'ai rien à me reprocher. C'est une constante chez les Majors de me soupçonner. Il soupira. - Et le chantage, ce n'est guère reluisant pour la femme que vous êtes. Il s'approcha, pour la toiser. Pourquoi voulez-vous ces codes ?

Un "ça ne vous regarde pas" lui picotait les lèvres mais ce n'était certainement pas le meilleur moyen de le faire obtempérer. Karola soutint son regard hautain, pas vraiment intimidée par le personnage et encore moins par ses mots.

- J'ai besoin de ces codes pour avoir tous les éléments de l'enquête en mains. Si vous n'avez rien à vous reprocher, comme vous le prétendez, alors vous devriez m'aider à trouver ces ordures qui ont sali votre réputation.

- Réflexion pertinente.
Il réfléchissait, cela se voyait. « Vous aurez les éléments au procès. Cela ne vous suffit pas ?

- Non. Ma tête est mise à prix Capitaine, qui sait si j'aurais l'occasion d'y assister à ce procès. Cette affaire a pris bien trop d'ampleur pour la laisser encore traîner. Aidez-moi, Capitaine et toute la cité vous en sera reconnaissante. Elle espérait être suffisamment convaincante car elle n'avait pas d'autres idées pour le convaincre.

- Franchement... Vous n'êtes pas toute la cité. Cela dit, je peux accéder à votre demande. Mais si le Major Woosley l'apprend, je repars sur Terre illico. Vous comprenez mon dilemme. Il s'appuya contre le mur afin de réfléchir. Karola ignorait s'il faisait exprès de la faire attendre, dans tous les cas, elle commençait à en avoir assez.

- Je comprends tout à fait. Aussi sachez que si le major Woolsey vient à l'apprendre j'en assumerais toutes les conséquences. Maintenant c'est à vous de voir. Soit vous me rendez service et par la même occasion vous rendez service à tout le monde; soit effectivement vous pouvez prévoir un retour sur Terre. Le ton de Karola était sans appel, elle voulait ces codes et elle les aurait quitte à passer sur le corps de Harris ou de Woolsey.

- Bon. Je ne vais pas m'offusquer de vos menaces infondées. A vôtre place je voudrais savoir aussi. J'aurai peut-être dit s'il vous plaît plutôt que d'être vexant mais bon. Il extirpa un carnet de sa veste et griffonna les codes avant de lui tendre.

Karola tendit le bras pour récupérer sèchement la feuille de papier sans adresser un regard à cet homme qu’elle trouvait odieux. Il avait de la chance qu’elle ait besoin de ses services car dans d’autres circonstances elle ne se serait pas privée de le remettre à sa place de subordonné.

- Merci capitaine. Je saurais me souvenir de ce geste rare de bonté à mon égard. Maintenant, disposez.

- Je n'en doute pas. Bon rétablissement Major. » Sur ce, il tourna les talons et s'éclipsa dans un coup de vent.

Karola sourit intérieurement d’être parvenue à ses fins même si elle devait bien le reconnaître, ce coriace de capitaine Harris lui avait donné du fil à retordre. Elle n’avait même pas remarqué que de nouveau, Lawson était planté devant son lit. Elle était déjà en train d’entrer les codes secrets pour accéder à la base de données protégée. Quand l’accès lui fut autorisé, elle chercha aussitôt les rapports la concernant et fut stupéfaite de découvrir quels en étaient les auteurs. Le soldat de 1ere classe Fuller et le lieutenant Ross lui-même. Ce dernier était présent lors de son réveil et s’était bien gardé de lui en faire mention. Elle ouvrit le premier dossier et commença à lire le récit. Elle s’était préparée mentalement à ce qu’elle allait lire, elle se doutait que cela allait être difficile car cela allait rendre les choses vraies alors que jusqu’à présent elle n’avait que pour preuves les dires des autres. Malgré cela, elle se sentait prête à affronter tout ça, il le fallait, elle devait découvrir le nom de ses agresseurs.

Le rapport d’Adam rapportait les faits depuis son arrivée, c’est-à-dire vers 2h15 du matin après avoir été réveillé par des cris. Il avait découvert Fuller et son chien zaté seul contre deux hommes identifiés plus tard comme étant le caporal Armstrong et le 1er classe Nelson. Son sang se glaça en lisant ces deux noms. Elle connaissait bien sûr ces deux hommes et l’idée que ses propres subordonnés s’en soient pris à elle lui donna la nausée. Mais elle déglutit et poursuivit sa lecture d'une main tremblante.

Ensuite, Ross avait tiré sur un des deux pour qu'il lâche son zat et les a sommé de mettre leurs mains à découvert, ainsi que de se mettre contre le mur. Puis il a voulu porter assistance au soldat Fuller, qui était au sol. Les agresseurs ont en profiter pour se retourner contre lui et le menacer d'une. Cependant le Major Lorne est intervenu, tirant sur la menace armée, avant de s'engager en combat au corps à corps avec le second agresseur. Le Major fut alors blessé d'une balle à l'estomac, et son adversaire avait été assommé. Profitant de la diversion, Adam avait récupéré le zat pour mettre hors d'état de nuit le second adversaire, puis avait sommé a Fuller de surveiller les deux agresseurs, et d'appuyer sur la plaie à l'estomac du Major Lorne, pour éviter l'hémorragie, pendant qu'il s'occupait de transporter le Major Frei à l'infirmerie pour aller chercher du secours.

Karola avait donc bien été violée. En réalisant cela, son cerveau se mit en pause, elle sentit sa main gauche serrer avec force le drap de l'infirmerie qui la couvrait et ses dents se serrer. Elle ne pouvait pas y croire. Jusqu'à présent elle avait gardé un infime espoir qu'Adam se soit trompé. Après tout, elle était le Major Karola Frei, elle se savait respectée et crainte, alors qui aurait pu lui faire une telle chose à elle ? Et pire, certains de ses hommes étaient au courant. Il avait fallu qu’ils soient trois pour la secourir et Lorne avait été blessé au passage, tout ça à cause d'elle. Au dégoût se mêla un sentiment profond d'impuissance et de honte. Honte de n’avoir pas su se protéger, honte de son propre corps, honte de… Elle refusait de mettre un mot sur ça. Elle ne voulait plus y penser, c’était le meilleur moyen d’oublier. Alors elle ferma le rapport d’Adam et décida de ne pas lire celui de Cody pensant qu’il serait du même acabit. De toute façon elle avait eu les informations qu’elle voulait.

Deux, trois autres recherches lui apprirent que Nelson était à l’infirmerie tandis qu'Armstrong avait était enfermé dans les cellules. Ça ne lui faciliterait pas la tâche mais au moins, elle n’aurait pas à les chercher. Tant pis, elle adapterait son plan.

A présent qu’elle connaissait les noms des pourritures qui lui avaient fait du mal, son envie de se venger n’avait fait que redoubler. Une petite voix lointaine dans sa tête lui intimait que ce n’était pas la bonne solution, qu’il fallait laisser la justice suivre son cours et surtout que ce n’était pas son genre d’agir comme ça. Cependant, en tant que militaire et en tant que femme, elle ne pouvait tolérer que justice ne soit pas rendue.

Elle n’avait plus qu’à attendre patiemment l’heure de sa délivrance pour mettre son plan à exécution.

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