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Retrouvailles mouvementées [PV Isia]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Infirmerie
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Mar 3 Jan - 22:25

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Isia
Blanche
retrouvailles mouvementées




J'ai eu le feu vert pour réintégrer Atlantis après un départ précipité. J'avais eu besoin de me retrouver. Besoin de retrouver ma terre natale et surtout besoin de prendre du temps pour moi. Durant ces derniers mois, ce n'était pas la joie. Je ne me sentais plus à ma place. J'étais partie même sans aucune explication à qui que ce soit. J'ai pris mes clics et mes clacs et je me suis barrée. Je ne pensais même plus revenir par ici. Pour moi, quand j'ai pris la navette qui me ramenait sur Terre, c'était un départ définitif. J'allais retrouver les miens et oublier ces visages que j'avais connus. D'ailleurs à quoi bon m'en rappeler ? Je ne les reverrais plus. Pourquoi m'encombrer de ces détails insignifiants ? Me torturer encore plus l'esprit déjà que celui-ci ne tournait pas rond ? Non, il était temps de faire le tri dans ce remue-ménage. C'est difficile de se réadapter à sa vie d'avant quand on vit isolé comme je l'étais à Atlantis. La vie n'était pas la même. C'est vrai que j'adorais ma vie d'avant, mais dans le fond, j'avais le sentiment qu'il me manquait quelque chose. Je ne le savais pas encore, mais Atlantis me manquerait plus que je ne le pensais.

Moi qui pensais que revenir ici serait plus facile, hé bien je me foutais le doigt dans le nez. Ce n'était pas si facile. Je me demandais quelle péripétie les attendait, qu'est-ce qu'ils faisaient ? Avaient-ils remarqué mon départ ? Matt ? Isia ? J'étais venue dans le but de les oublier et pourtant c'était le contraire qui se produisait. Une once de regret s'empara de moi la première nuit où je suis retournée sur Terre. J'ai passé toute la nuit devant l'ordi à taper différents mails qui devaient être adressés à Isia, mais rien ne semblait être convaincant. Plusieurs fois j'ai tenté de sortir ces fichus mots, mais rien que le vide intersidéral. Je suis restée sur le bord de ma fenêtre lovée contre une couverture chaude à regarder le ciel. Peut-être que de là je pourrais apercevoir Atlantis ? Mais c'était idiot de le croire. Avec le temps, elle m'oubliera, probablement que moi aussi je finirais par le faire. Comment ce bout de femme avait-elle pu tomber sous mon charme ? Comment pourrait-elle me pardonner alors que je n'arrivais même pas à le faire ? Cette nuit-là, mon paquet de clopes y est passé et j'entendais déjà la voix d'Isia me sermonner, mais qu'importe, elle n'était plus là pour voir mes conneries.

Les jours passèrent et je ne ressentais plus les regrets des premiers jours. Je suis restée quelque temps chez mes parents et leur présence m'était bénéfique. Je reprenais peu à peu du poil de la bête. J'ai retrouvé aussi mes anciens employés et je dois dire que j'avais eu raison de laisser cet endroit : il était indemne. Ils l'avaient gardé intact et je dois dire qu'en replongeant dans cet univers cela me réconforta davantage du pourquoi j'avais accepté cette mission. Et si j'avais eu tort de partir comme une voleuse ? Pourquoi fuir ? Je l'avais toujours fait, mais à un moment il était temps de grandir. Je n'étais plus une enfant, il était temps que j'agisse comme une adulte respectable. Cela faisait presque deux mois que j'étais partie et bien que je commençais peu à peu à retrouver celle que j'étais, je me devais de ravaler ma fierté et d’affronter mon destin. Je devais donc prendre mon courage à deux mains et retourner là-bas. Enfin y retourner n'était pas là le problème, mais il me fallait avant tout l'approbation des hauts-placés. Ils ne comprendraient sûrement pas ma démarche.

J'étais déterminée à leur prouver qu'ils avaient eu raison de me choisir. Je n'étais pas si incapable que je le pensais. J'avais certaines lacunes bien évidemment, j'étais une simple humaine et je ne connaissais pas toutes les ficelles. C'est vrai que quand je repense à ma première mission, ça avait été une vraie catastrophe, pourtant, ils avaient été tous compréhensifs. C'est vrai ils auraient très bien pu m'incendier, mais au lieu de cela, ils étaient tous soudés les uns envers les autres. De quoi avais-je l'air de fuir à la première occasion ? C'était comme si je quittais le navire en pleine tempête. Allez les gars, moi je me barre et je vous laisse vous démerder ! Non, cela ne fonctionnait pas comme ça là-bas. Je l'avais compris bien trop tard.

J'ai envoyé ce fameux mail, le mail de la dernière chance et tout reposait sur ses épaules maintenant. Je devais me préparer à toute éventualité et surtout tant que je ne connaissais pas l'issue finale, je ne tenais pas à me mettre martel en tête. je devais faire ça dans l'ordre des choses. C'est con à dire, mais mon destin n'était plus entre mes mains, mais entre ceux qui étaient de l'autre côté à Atlantis. J'ai trépigné d'impatience durant ces derniers jours, en me demandant ce qu'ils me répondraient. je luttais de toutes mes forces pour ne pas actualiser sans cesse ma boîte de réception. Je devais être patiente, moi qui n'avais pas l'habitude de l'être, je peux vous garantir que j'ai pris énormément sur moi. Je ne sais pas combien de mégots j'ai fumé durant cette attente, mais je crois qu'il était plus probable que je meurs d'un cancer que je meurs d'impatience. Enfin l'un dans l'autre, c'était quasiment pareil.

La réponse ne tarda pas à venir. Une semaine s'était écoulée entre mon envoi et la réponse. Je ne me suis pas pressée pour la lire car je redoutais tellement. Je finissais mon verre d'alcool quand j'ai pris mon courage à deux mains. J'ai relu ce mail une dizaine de fois. On était d'accord pour que je réintégré mes quartiers. Quel soulagement ! J'avais une semaine pour refaire surface là-bas. Après les fêtes de fin d'année. J'espérais vraiment que cette nouvelle année soit meilleure que la précédente bien qu'il y eut de bons moments. Je ne les oublierais probablement pas. Je m'étais longuement préparée autant physiquement que psychologiquement. Je me suis attardée sur le psychée de ma chambre tout en me disant intérieurement que j'étais capable de le faire. Cela ne serait pas aussi dur que la première fois, après tout, je n'avais qu'à me dire que c'était un peu comme perdre sa virginité deux fois. Quelle ironie !

J'avais retrouvé ma chambre. Exactement la même. J'avais pris soin d'apporter avec moi deux trois affaires personnelles que j'avais chipé en France histoire de ne pas oublier qui j'étais. Les adieux avaient été éprouvantes pour ma mère, mais bon, il fallait bien que l'oiseau fasse son lit tôt ou tard. Je suis arrivée début janvier, et rien n'avait changé. Tout était pareil. Les gens, les uniformes, le personnel militaire. Enfin tout et je dois dire que j'étais heureuse de revenir parmi eux, bien que je redoutais amèrement retrouver certaines têtes. Je devais garder tout cela derrière moi. J'ai pensé furtivement à Isia quand j'ai rangé les friandises lyonnaises que j'ai rapportées avec moi. J'espérais lui offrir en gage d'excuses et de toute façon, connaissant son caractère, il était probable que je devais faire bien plus que lui offrir ces sucreries. J'étais bien trop orgueilleuse pour aller la rejoindre dans sa chambre. Hé tu te rappelles de moi ? T'sais je suis partie un peu comme une voleuse, mais tu peux comprendre, je n'allais pas bien tout ça tout ça... Non, elle méritait bien plus que ça. Après tout le mal qu'elle s'était donnée pour moi.

Pourtant, quand je suis revenue, je suis restée très discrète. Je me suis demandée si elle savait que j'étais revenue. Sans doute qu'elle le savait, mais j'ai compris que je ne la reverrais pas de sitôt, surtout que ma boîte mail était vide. Pas un seul message de sa part. Oui bon, ce n'était pas à elle de faire le premier pas, mais je pensais qu'elle me souhaiterait la bienvenue. J'étais déçue, mais je le méritais. Après mon comportement, il était naturel qu'elle n'allait pas me sauter dans les bras tout sourire non plus. Ce soir là, je suis restée tranquillement dans ma chambre, je ne suis sortie que pour me restaurer. J'ai rasé les murs. Je voulais me faire toute petite. Pourtant avant d'aller rejoindre le réfectoire, j'ai fait un détour jusqu'à sa chambre. Je tenais dans l'une de mes mains le sachet de friandises lyonnaises. J'avais pris soin de scotcher sur le sachet une petite carte pour lui souhaiter une bonne année et des petites babioles qu'on souhaite en ce temps là. La carte était rédigée en français. Elle n'aurait aucun mal à la déchiffrer de toute façon.

J'ai déposé le sachet tout contre sa porte et je suis restée un moment derrière sa porte. Je ne sais pas si elle était là, et je ne sais pas comment j'aurais réagi en la voyant, mais c'était peut-être mieux ainsi. Je devais respecter son silence. A moins qu'elle n'était pas dans sa chambre. Peut-être que durant mon absence, elle s'était trouvée quelqu'un. Ah oui, la petite Erin machin truc. C'est vrai qu'elles commençaient à être très complices toutes les deux. Ah bah grand bien lui fasse alors ! Tant mieux pour elle. Si elle pouvait la rendre heureuse... Tant pis pour moi.

Je suis partie en direction du restaurant, mais à vrai dire, je n'avais pas très faim. J'ai pris la direction des digues et je me suis installée sur le sol tout en regardant le ciel. J'ai fumé plus que de raison priant que le cancer ne m'atteigne pas. Je devais songer à arrêter quitte à m'abreuver de café. Quoique ça ne me changerait pas de d'habitude. Je suis restée une heure, voir deux si j'en vois l'heure qui était affichée à ma montre. Je décide de retourner dans mes quartiers, mais poussée par la curiosité, je repasse vers sa chambre. Le paquet n'y est plus. J'espère que personne ne me l'a volé sinon ça va chier des bulles ! Bon ça va, faut que j'arrête de voir le mal partout. une fois dans ma chambre, je zyeute l'écran de l'ordinateur espérant un mail, mais nada. Je n'insisterai pas.

Le lendemain, je retrouve mon laboratoire. Je souris en silence tout en saluant mes collègues. La courtoisie est de mise et chacun reste discret sur mon départ et mon retour. Sans doute ont-ils compris qu'il ne fallait pas me chercher des noises. Remarquez, en fait je ne suis pas dangereuse, je grogne plus que de raison, mais rien de plus. Je suis plus du genre à fuir la queue entre les jambes quand ça se goupille mal... Ah, il me manque du matériel médical ! L'approvisionnement n'a pas été effectué. Où trouver des seringues ? A l'infirmerie ! Qui travaille à l'infirmerie ? Isia ! Avec un peu de chance on se croisera, on se saluera comme deux parfaites professionnelles, rien de plus.

Je m'aventure vers l'infirmerie où je demande à une infirmière si elle peut me passer quelques seringues pour pouvoir avancer dans mon travail. Elle me regarde avec un sourire tout en me disant qu'elle doit en référer au Docteur Taylor Laurence.

-Faites, allez la chercher je vous prie, merci.

Pendant que je reste seule, je réajuste mon chignon et ma tenue. C'est l'anxiété qui me fait agir ainsi, mais je n'y peux rien. En plus de ça, je commence à avoir les mains moites. Enfin je ne me sens pas à l'aise du tout, manquerait plus que je fasse une syncope avant de la revoir à nouveau. Pitié, faites que je ne tombe pas dans les pommes. De l'eau, il me faut de l'eau. Je m'avance vers le lavabo et je m'asperge le visage d'eau froide tandis que je me regarde dans le miroir. Humm... Tout va bien se passer, tu verras. Il n'y a pas lieu de s’inquiéter.

Je me retourne alors que j'entends des bruits de talons s'approcher de l'infirmerie. J'attrape un essuie-mains jetable et je m'essuie vivement le visage avant de le jeter dans la poubelle. Et là... Je la revois pour la énième fois. Toujours égale à elle-même. Je n'ose même pas lui sourire. Je ne fais rien en fait. Alors que je la regarde, j'ai l'impression que ma rétine me brûle et je détourne les yeux. La culpabilité qui se pointe, manquait plus qu'elle ! Comme si ce n'était pas assez d'être en face à face avec Isia. Je n'arrive même pas à articuler un mot, un truc qui ressemble à un bonjour, ou même à un salut. Rien ne vient à ce moment là. Gros moment de solitude... Aidez-moi par pitié !

-Le Docteur Phillips a besoin de seringues pour ses travaux, annonce l'infirmière.

Merci à toi ! Je ne sais pas qui tu es, mais merci ! Tu me retires une belle épine du pied.

-Oui, enfin l'approvisionnement du stock n'a pas été effectué, et j'ai besoin de quelques seringues et je ne savais pas si t... vous pouviez m'en fournir quelques unes afin que je règle le souci ?

J'ai l'impression qu'il m'a fallut un courage surhumain pour parvenir à lâcher ces quelques mots. Je suis restée professionnelle bien que j'ai failli buter sur le tutoiement, mais ne connaissant pas l'infirmière, je ne tenais pas à déstabiliser Isia en la tutoyant devant une illustre inconnue. Quoique, il m'avait semblé l'avait déjà vue quelque part, mais où ? Mais personne ne peut déstabiliser Isia, ni même moi en somme...


Codage par Libella sur Graphiorum

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Mer 4 Jan - 18:42

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Retrouvailles mouvementées

ft. Blanche Phillips & Isia Taylor Laurence


« Soyons franches »


La fin d'année avait été mouvementée et je clôturais cette année 2016 sur de bonne note niveau professionnel. Faut dire que mes dernières recherches sur Frozen avec Mike portaient ses fruits, sans parler de mon projet sur les nanites avec Marius. Que du bon, qui avançait sur le bon chemin pour 2017. Niveau relationnel, mise à part, ma rupture assez direct et incompréhensible avec Blanche tout allait bien. Faut dire, que cette année avait été riche en émotions pour ma part, pour preuve, j'avais quand même finie accrochée à la porte des étoiles enguirlandés et avec des boules de Noël. Matt et Panda y était allé fort dans leurs petites vengeances de gamins. Je l'avais mérité avec mes tacles gratuits mais bon, sans surprises l'ancien amant de Blanche avait eu le droit à une morsure de ma part et Panda... bah Panda j'étais justement en train de préparer ma vengeance. Cela était plus recherche pour le maître-chien, puisqu'il avait fui, avant que je sois libérée par mon amie Erin, au contraire de Matt qui avait eu ma réaction à chaud.

Je n'étais pas rentrée sur terre pour les fêtes, j'avais du travail et puis bon aucune envie de faire le voyage, j'étais bien ici et j'avais prévu de faire la fête avec mes amis d'Atlantis. J'avais profité que le dédale rentrait pour fourrer des paquets pour ma famille, m'excusant de ne pas fêter le réveillon avec eux.

Je ne suis pas immédiatement que Blanche était revenue, je l'appris par les fameux bruits de couloir. Entendant qu'un docteur était revenu, au début, je n'y avais pas portée d'intérêt (pourtant j'aime les ragots), trop occupée et concentrée sur le travail que j'avais à faire. Puis, ce fut ma fidèle infirmière en cheffe : Katy, qui me savait proche de l'épidermologue, qui m'informa de son retour. Elle ignorait le véritable lien, qui m'unissait à Blanche, considérant qu'elle fut une amie proche, puisque régulièrement la belle blonde, venait me chercher le soir, m'attendre certains midis ou me rejoindre durant des pauses. Quand je lui demandais de venir partager celle-ci, car j'avais du temps devant moi et elle aussi.

Je ne sais pas si nous pouvions nous qualifier de « couple » au sens commun du terme. Nous avions une relation intime certes, mais avec un certain nombre de conditions imposées l'une par l'autre. Et l'une des clauses de Blanche était qu'on puisse se voir au moins trois fois par semaine. Je m'étais pliée à cette demande (comme elle à mon besoin d’être toujours libre et non attachée à quelqu’un, en somme d’être polygame). Quand, je ne pouvais pas certains soirs, j'essayais de la voir en journée m'adaptant à son emploi du temps, tout comme elle. On avait toujours plus moins réussi à trouver un compromis, même si parfois, je lui avais collée un ou deux retards/lapins importants à cause d'intervention de dernières minutes. Cela la mettait en colère. Élément compréhensible et je ne pouvais pas lui reprochée ça.

Pour cette « relation », je m'étais rendu compte, que j'avais fait de grands efforts, bien plus qu'avec les autres (hors Gabrielle), donnant un peu plus, puisque j'appréciais beaucoup Blanche et qu'au final on s'entendait bien. Et que je voulais lui faire plaisir malgré tout. Il est agréable de donner à quelqu'un qui vous aime autant. Blanche était vraiment amoureuse de moi (enfin je l’avais cru) et cela m’avait étrangement stimulé pour la satisfaire sur son besoin de « couple unique », quand je fus avec elle, je filtrais avec quelques personnes, mais je n’avais eu personne dans mon lit, mise à part elle. Une sorte de « fidélité » à ma sauce. Aussi, le contexte, n’était peut-être pas propice à ce que j’ai un autre amant, c’est peut-être ça aussi. En sommes, j’avais fait des efforts, alors que je ne comptais pas vraiment outrepasser mes conditions. Même quand, elle me faisait ses petites crises de jalousie sur Erin. Je ne sais pas pourquoi, elle s'entichait à la prendre en grippe, alors que je lui prouvais par A+B qu'elle aimait les hommes... et je dirais même un homme : son ami anglais qui est toujours fourré avec. Je parierais ma fortune, que les deux finiront dans le même lit cette année.

Alors, quand elle partit comme une voleuse, sans vraiment d'explications mise à part ses larmes... et son foutu caractère de cochon, je l'avais eu un peu mauvaise. Au début non, j'avais essayé de comprendre, puisque j'avais bien vu que quelque chose ne tournait pas rond dans sa tête depuis quelque temps. Espérant que cela passerait avec ses séances de psy... mais non, elle avait pété un câble et elle avait pris valise et serviettes pour repartir sur terre définitivement. Elle m'avait manquée, cela m'avait rendu un peu morose les premières semaines. Et puis, comme je ne suis pas du genre à me laisser abattre, j'avais retrouvé ma bonne humeur habituelle. Cela aurait été mentir, de dire que je ne l'avais jamais aimée. Cela est bien faux, je l'aimais mais d'une façon bien différente qu'on se fait de l'amour entre deux personnes (puisque moi est l'amour... c'est une grande histoire d'incompréhension). Après la morosité, une forme de colère m'avait inondée, puisque bon, la peine de ne plus la revoir, même si je n'avais rien montré avait pris les devants, étoffant l'amertume. Je n'avais pas compris pourquoi elle parlait, ni apprécié la façon, qu'elle a eue de me « quitter », cela avait été violent et digne de l'une de ses crises habituelles de terreur. Elle était partie comme une voleuse sans demander son reste.

Alors, oui, j'avais une certaine amertume à son sujet. Et je ne savais pas, comment j'allais réagir en la voyant pour de vrais. J'hésitai à lui envoyer un mail de « bon retour », je ne suis pas une sauvage ni une frustrée, elle a bien le droit à un message sympathique. Hors cela faisait au moins 1 semaine qu'elle était revenue et je craignais, de ne pas réussir à lui écrire de manière neutre un courrier. Je lui dirais en la voyant, supposant que j'allais la croiser, puisque je ne faisais rien pour l'éviter. Je suis même passée voir des laborantines aux alentours de son laboratoire, ne vous cachait pas, que j'espérais l'entrevoir, mais elle n'y était pas à ce moment précis. Alors, ce ne fut pas grave, si elle souhaite renouer contact, elle sait où sont mes quartiers et mon lieu de travail. Je ne voulais pas faire le premier pas, pour des raisons évidentes. C'est elle, qui est partie brusquement, pas moi. Et si par hasard, elle voulait faire table rase du passé, je n'avais pas à lui imposer ma présence, pensant que son retour était une manière de repartir de zéro. Et j'avais tourné la page. Sinon, elle serait restée sur terre. Et puis, bon nous sommes des femmes, nous sommes compliquées et il ne faut pas chercher à nous trouver des actions logiques.

Pourtant, un soir, alors que j'étais sortie boire manger avec Erin au bar Athosien, je trouvai un sachet de friandises lyonnaises avec une carte au pas de ma porte. Interloquée, il n'y pas beaucoup de personnes qui savent que je viens de Lyon et que j'adore les sucreries. En les ramassant, j'avais regardé de droite à gauche comme pour trouver qui était l'auteur de cette petite attention. Ne trouvant aucune âme dans le couloir, j'avais pénétrée dans mes quartiers, pour ouvrir la carte. Je fus doublement surprise en lisant les voeux de bonne année que cela venait de Blanche. Un présent, pour essayer de renouer ? Mon regard alla toucher le ciel, déposant le sachet et la carte sur ma table basse, les délaissant pour me doucher. Sur le coup, j'avais été bien mauvaise, me disant qu'il faudrait plus que des petites gâteries pour me faire revenir et qu'elle pouvait se les mettre où je pense.

En en réfléchissant, je me comportais comme une enfant, cela était un geste et une attention appréciable. Même si je lui en voulais d'avoir été si girouette et de m'avoir pris pour un saucisson, je pouvais être polie. Car oui, j'avais eu l'impression de mettre fait berner. En faisant des efforts pour elle, lui « donner » la possibilité de faire une sorte de « couple » et de m'attacher à elle, j'avais outrepassé ma ligne de conduite fixées depuis longtemps. Et là, qu'elle se casse comme ça, j'avais ressentie une forme de trahison. Bien entendu, elle pouvait me quitter, mais il y avait l'art et la manière de le faire. Dans cette histoire j'avais eue l'impression d'avoir été prise pour une courgette. Après c'est égoïste comme point de vu, mais je ne me suis jamais gargarisée de noble sentiment.

Enfin bon je m'en fou après tout, je n’avais rien à perdre ni à gagner. L’eau avait coulé sous les ponts et j’avais mis de côté cette frustration. C’est bien ça mon problème, seul al colère peut rester devant indifférence avec le temps. Je lui enverrai un mail pour la remercier. Hum, non j'irais la remercier de vive voix et lui souhaitez à mon tour une bonne année. Comme toute bonne professionnelle que je suis.

Le lendemain, j'avais commencée à 9h, une journée plutôt tranquille, à laquelle je comptais me consacrer sur les dernières avancées sur le projet nanite. Sauf, si je suis dérangée pour diverse auscultations ou événements qui rythme ce lieu. Je pouvais très bien partir en mission imprévue comme j'étais de garde.
L'imprévu fut la visite de Katty, elle avait un grand sourire sur les lèvres.

« Docteur ? Une personne désire vous voir, pour du matériel médical » elle ne me précisa point qui était la fameuse personne. Dans la tête de cette adorable jeune femme, elle voulait me faire la surprise de revoir mon « amie ». En relevant la tête vers le visage épanouie de l'infirmière, j'hochai la tête, me levant, pour la suivre. Je n'avais pas eu besoin de lui demander qui était le demandeur, j'en avais strictement rien à faire, puisque j'allais à sa rencontre.

En voyant la jeune femme qui patientait devant nous, je n'eus aucun mal à la reconnaître même de loin. Je sentie une petite pression dans ma mâchoire, j’ignorai si j’étais en colère contre elle, peut ravie de la revoir ou simplement irritée. En tout cas, j’étais d’un avis mitigé sur sa présence, tout en reconnaissant qu’il était bon de la revoir ici quand même. Pourquoi bon ? Car elle avait du potentielle et qu’elle s’écarte de cette expédition était du gâchis, elle avait beaucoup à apporter à Atlantis. Naturellement, mon corps se grandit laissant explosé mon charisme naturel. Je ne souriais pas spécialement, mon visage semblait même s'être paré d'un voile de marbre. Que voulait-elle vraiment ? Je ne pus m'empêcher de repenser au sachet de sucrerie au pas de ma porte. Elle ne venait quand même pas quémandée un merci ? Hum, non cela ne lui ressemblait pas. Je lui laissai le bénéfice du doute.

En arrivant en face d'elle, Blanche ne pipa aucun mot elle avait le regard fuyant et sa gestuelle signifiait clairement du mal-être. Katty, due aider cette pauvre âme en peine en parlant à sa place. Cela lui fit un choc, puisque Blanche s'éveilla pour me donner une raison au manque de seringue dans son laboratoire. Elle buta sur la manière de m'adresser la parole, choisissant le « vous ». Bon, elle n'était pas dans du tout rassuré, redoutant peut-être ma réaction ? Je ne sais même pas pourquoi, elle ne m'a pas directement tutoyé, mais bon qu'importe.

« Merci Katty, vous pouvez disposer » mon ton de voix était clame mais froid. La jeune femme, fut un peu surprise, s’imaginant que j’aurais été ravie de revoir mon amie, mais elle ne chercha pas à comprendre et fila. Elle le connaissait que trop bien ce ton et il n’annonçait jamais rien de bon.

Mon regard bleu azure se figea sur le visage de Blanche, droit dans ses yeux cristallin.
« Viens, tu en veux combien ? » Je ne me formalisai pas à dire « vous » et tout le tatouin, quand je tutoie c'est à vie. Je commençai à marcher vers la salle du stock en silence, d'un pas élégant et dynamique comme toujours. Ma tenue était celle d'une civile, un pantalon noir moulant, une chemise beige avec des motifs floraux noirs et ma blouse blanche de médecin longue. Mes cheveux étaient coiffés en chignon, me donnant un air plus sévère avec mes lèvres rouges. J'ouvris la porte du stock avec ma main, les portes coulissantes s'ouvrir et se refermèrent quand on pénétra dans le lieu.

Tout en la guidant vers les rayons des seringues, je ne lui dis rien, je ne la regardai même pas. Je stoppai vers une armoire à tiroir, pour commencer à fouiller dedans et prendre le nombre de seringues qu'elle désirait. Cependant, je ne lui tendis pas immédiatement. Je pris le temps, de me mettre face à elle et de la toiser directement.
« Merci, pour ton présent et ta carte, ils m'ont fait plaisir » J'avais le même ton.
« Je te souhaites aussi une bonne année et toutes les salutations protocolaires qu'on fait pour souhaiter le changement d'année » Oui, je ne suis pas très bavarde pour ce genre de vœux, cela m'énervait toujours de les faire.
« Je ne peux pas te rendre le pareil niveau présent, j'ignorai que tu escomptais revenir. Et cela n'aurait au final rien changer » oui, même en sachant qu'elle reviendrait sur la cité, je n'aurais fait aucun effort pour lui trouver un cadeau. Je suis franche et cassante, elle le sait. Je soupirai, lui tendant les seringues pour lui laisser la possibilité de fuir et de ne pas m'affronter directement. De base, j'aurais pu envoyer Katty, puisque c'est son boulot. Hors, je l'avais fait pour parler avec Blanche loin des oreilles indiscrètes. Lui formuler mes vœux, certes dit d'une manière froide et éventuellement, entendre des explications. Puisque de toute façon, je me doutais qu'il faudrait qu'on parle, pour savoir ce qu'il en était. On ne pouvait pas s'ignorer et faire comme si rien ne s'était passée, comme des inconnues. Car avant d'être amante, nous étions à la base amie.


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Ven 6 Jan - 19:52

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Isia
Blanche
retrouvailles mouvementées




Je m’étais préparée à toutes éventualités, mais certainement pas celle-ci. J’ai vraiment pris sur moi pour rester moi-même, pour ne pas la dévisager avec des yeux de pitance. Je n’étais pas non plus comme une condamnée qui attendait que la sentence tombe, mais presque. Quand elle congédia l’infirmière, j’ai dégluti en silence presque sursautant au ton de sa voix. Malgré tout, son ton était cinglant et doux à la fois. Un vrai paradoxe qu’elle était Isia, mais je crois que c’était ça qui m’avait attirée chez elle. Elle semblait délicate et fragile en apparence, mais à l’intérieur, elle était comme un feu qui bouillonnait. Elle pouvait être brûlante, désirable et tellement glacial. Il est vrai que si elle avait été une arme blanche, elle serait tranchante. Avec elle, on n’a pas le droit à l’erreur. Le problème, c’est que j’avais dépassé plus que les bornes. Au départ, tout semblait beau, fascinant. C’était comme si rien ne pouvait nous atteindre. Pourtant, au détour d’un chemin chaotique, tout a dérapé. Enfin, ce n’était pas elle qui virait sur le mauvais côté, c’était juste moi. Il arrive parfois que deux âmes s’égarent sans qu’elles ne puissent se reprendre, c’était comme si elle m’avait tendu la main, mais que moi, je ne la voyais pas à cause de cet épais brouillard, et j’ai fini par m’égarer. Quand j’ai réalisé que j’étais bien loin, il était trop tard. C’est plus facile de prendre la fuite. Sur le coup ça fait mal, mais après on se relève. Il est vrai que je n’avais pas été un cadeau pour Isia ! Une vraie empotée même, mais elle avait toujours cru en moi et elle m’avait même donné une chance. Elle s’était pliée pour satisfaire ma demande, même si j’étais consciente que dans le fond, cela lui avait demandé des sacrifices surhumains.

Je n’attendais pas son pardon. Je n’arrivais pas à me le pardonner, même si j’acceptais mon erreur. Je ne pouvais pas lui forcer la main et j’imagine qu’elle devait avoir dans la bouche ce goût amer. Je l’avais moi-même, c’était encore plus fort que le dégoût même. Instinctivement, comme un ultime acte de survie, je suis restée impassible. Je me suis mise à la regarder quand elle me demanda combien il me fallait de seringues.

-Deux-trois suffiront, disais-je tout en restant figée dans ses yeux clairs. Peut-être même cinq, rajoutais-je tout en haussant les épaules.

C’était une approximation, disons que je n’avais pas les quantités nécessaires en tête, c’était plus un prêt pour que je puisse avancer dans mon travail. J’en avais assez de tourner dans ma cage comme un lion, il fallait que je m’occupe l’esprit. Je devais avant tout régler mon mal-être émotionnel avant de me lancer corps et âme dans un autre projet. Je devais mettre dans l’ordre dans tout ça et je dois dire que mon break m’avait fait un certain bien. J’étais remontée à bloc. Parfois, il m’arrivait de chuter quand je me retrouvais seule, mais c’était moins obsessionnel qu’à une certaine époque. Je me souvenais encore de ces derniers mois passés ici et ce n’était pas joyeux. Je regrettais même qu’on ait dû me voir dans cet état. J’étais lamentable, pitoyable ! Il m’était même arrivé de songer que je ne méritais pas Isia, à côté d’elle, je me sentais par moment comme une moins que rien. Pourtant dans le fond, je n’étais pas aussi médiocre intellectuellement qu’elle. Après tout, on ne devient pas médecin dans un claquement de doigts, et puis ici, on prend les meilleurs, à ce qu’il parait.

Alors oui, quand Isia m’a conviée à la suivre, je l’ai fait dans le plus pur des silences. Ni elle ni moi ne parlions, peut-être qu’on attendait que l’une ou l’autre le fasse la première. On s’est respectées jusqu’au bout. Je n’en attendais pas moins d’elle, j’aimerais finalement qu’elle me mette une baffe, le genre de baffe qui vous remet les idées en place, mais non, elle ne le fit pas. Elle était peut-être au-dessus de tout ça. Elle n’était pas une sauvage, juste au lit, mais c’était ce qui faisait son charme. Une vraie petite tigresse. En public, elle ne se gênait pas pour montrer toute sa fougue, mais au lit, elle était différente. Je regretterais presque nos frasques au lit. La culpabilité semblait vouloir s’imprégner de mon être, mais je ne me suis pas laissée submerger pour autant. Alors quand celle qui avait été mon amie, ma partenaire, mon amante s’est mise devant moi en me regardant avec intensité, je me suis mise à frissonner. Elle allait peut-être venir cette claque ? Pourtant non. Elle me remercia pour le cadeau que je lui avais déposé devant sa porte. Il n’y avait pas de chaleur, mais il n’y avait pas non plus d’animosité, enfin je crois. Et elle enchaîna aussitôt en en me souhaitant également la bonne année. Je ne tique pas, je suis trop bien occupée à fixer ses lèvres qui s’entrouvrent à mesure que les mots sortent à vive allure. Je me surprends même à me demander si ses lèvres ont encore le même goût que dans mes souvenirs.

Comment pouvait-elle savoir que j’allais revenir ? Ce départ signait la fin d’un projet, la fin d’une vie qui commençait sous les chapeaux de roue. Bon certes, ce début n’avait pas été prometteur, mais je ne devais pas baisser les bras pour autant, enfin mon impulsivité m’avait poussée à commettre l’irréparable. Car oui, rien ne pouvait réparer ce que j’avais fait. Il est vrai que je ressentis une pointe de tristesse quand elle me confia qu’elle ne m’aurait probablement pas offert de cadeau, mais j’ai chassé d’un revers de main cette pensée en balayant de mon visage une mèche rebelle. Juste une fine mèche qui m’empêchait de voir entièrement Isia. Elle se mit à soupirer peut-être qu’elle était blasée par la situation et elle me donna l’objet de ma convoitise. Je les rangeais dans les poches de ma blouse en pensant que si j’étais une junkie, elles finiraient probablement les unes et les autres dans les veines de mes poignets. Oui tiens, ce soir on va voir laquelle me fait le plus d’effet, peut-être que je pourrais même en planter une sur ma carotide. Si j’étais une junkie en manque de drogues, si je l’étais…

Un silence s’installa qui ne dura que quelques instants. Je devais prendre la parole, dire quelque chose, quelque chose qui ne soit pas trop personnel en somme. Même une connerie pour détendre l’atmosphère. Allez Blanche tu peux le faire, ce n’était pas si difficile par le passé.

-Comment vas-tu ?

Bah c’est bien oui, c’est vrai c’est plutôt pas mal oui ! Comment crois-tu qu’elle va hein ? Tu es partie sans aucune explication, tu l’as laissée seule et tu penses qu’elle va bien ? Regarde-toi dans quel état tu t’es mise, tu penses réellement que c’est ce qu’il fallait dire ? Ce n’est pas parce qu’en apparence qu’elle va bien que son petit cœur va bien ! Ne te voile pas la face, t’es bien placée pour savoir ce genre de choses. Je triture le plastique des seringues avec nervosité tout en soupirant un peu fort. Je te jure que si je pouvais fumer, je le ferais avec plaisir et que j’emmerderais ceux que ça gêne, même toi au final.

-Ecoute, repris-je durant un laps de lucidité, j’ai été conne. Je sais que ce que je pourrais te dire ne pourra rien y changer.

Au final je n’étais pas si bête que ça, au moins j’étais consciente. Quelle ironie, comme si cette révélation pouvait l’aider, si à l’inverse je me trouvais à sa place, je pense que je serais partie sans écouter ce qu’elle avait à me dire. Après tout, elle pouvait très bien partir pour me rendre la pareille.

-Quand je suis partie, c’était pour ne plus revenir, continuais-je malgré tout.

Je me suis calée contre ce qui ressemblait à un meuble. En fait je ne sais même pas ce que c’était, mais au moins, ça me soutenait. J’avais l’impression que mon corps pesait des tonnes.

-Puis, j’ai réalisé que j’avais certainement fait la plus grosse connerie de ma vie. Sans parler de toi et de moi, il est vrai que j’ai pris conscience que c’était une telle chance et que j’avais tort de la refuser.

Peut-être que j’évoquais notre pseudo-relation. Il était évident que si on comprenait tout le sens et que l’on ne se focalisait pas que sur ce que les mots voulaient dire, je parlais de nous. Je me cachais sous un faux prétexte pour espérer lui faire digérer la pilule.

-Je ne t’ai pas offert ce cadeau pour que tu m’en offres un aussi, enchaînais-je. Je l’ai fait parce que je suis retournée chez mes parents le temps que je fasse le tri dans ma vie. Quand je suis passée devant la chocolaterie, va savoir, j’ai pensé à toi.

Je me suis tus. Ce n’était pas vraiment gratifiant pour elle de savoir ça. Enfin, moi ça ne me plairait pas. Je faisais vraiment tout de travers. C’était affligeant. Vraiment, je m’étais préparée à tous les scénarios inimaginables, mais certainement pas celui-là. Tout ce que je méritais maintenant, c’est qu’elle se barre en me laissant là moisir comme un pauvre rat en cage.



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Mar 10 Jan - 20:28

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Retrouvailles mouvementées

ft. Blanche Phillips & Isia Taylor Laurence


« Soyons franches »


Je lui tendis une dizaine de seringues, comme elle ne savait pas vraiment la quantité. Au moins, elle aurait la dose nécessaire. Cela, ne nous pénalisait nullement, on avait des stocks énormes et réguliers. Je lui présentai voeux et la remerciant à ma façon. Devinant, qu'elle s'attendait à une réaction plus violente de ma part. Oui, j'aurais pu la baffer, lui dire des horreurs, mais cela n'était pas dans mon intérêt et je n'avais nullement l'attention de lui en décocher une. Sauf, si elle me sortait un truc qui mériterait ce genre d'action. Et puis, cela voudrait dire qu'elle m'ait fait souffrir et il était hors de question, que je lui montre que cela m'avait affectée. Quitte à lui faire croire, que j'en avais rien eu à faire, comme la perte d'un simple plan cul qu'on jette. Mais bon, Blanche n'était pas juste une amante, elle était plus, une amie, une partenaire, une confidente pour qui j'avais fait trop d'efforts. Et parce qu'elle n'était pas juste un « troue, je la respectai en lui donnant la possibilité de s'exprimer. Si, je ne l'estimais et respectais pas un minimum, j'aurais envoyé Kate faire sa demande, l'ignorant royalement. Elle pouvait se gargariser de cela, puisqu'il n'y pas tant de personne qui ont cette chance.

J'attendis une réponse de sa part, elle mit un temps fou à daigner ouvrir sa maudite bouche et quand elle le fit, elle me sidéra... Elle est sérieuse ? Me demander comment je vais ? J'arquai un sourcil circonspect, il y avait mieux comme entrée en matière. Elle est toujours aussi maladroite. Parfois, je me dis qu'on a beau me reprocher d'avoir des problèmes avec mes congénères humains, mais Blanche est pire. Je lui réponds du tac o tac sans aucune chaleur dans ma voix.
« Je vais bien »

À dire vrais j'aurais pu lui retourner la question, mais j'attendais la suite. Cela, ne tarda pas à venir. Elle se jugeait « conne », bon c'est un constat comme un autre. Ses actions avaient été connes à mes yeux, peut-être qu'elle m'éclairait sur les véritables raisons de son coup de folie, me dire pourquoi elle avait fuie, laissant tout en plan. Qu'au final, je n'avais pas été un mouchoir usagé... Je ne dis rien la laissant continuer. Je suis patiente et pour le moment j'ai tout mon temps. Je ne lui offris rien d'autre qu'un visage impassible, froide voir même glaciale. Si Panda, était là, il ne se gênerait pas pour me sortir que j'étais une frigide ! S'il savait ...Blanche, est témoin que ce n'est pas du tout le cas. Je la vis se caler à un meuble contenant des gants et autres mouchoirs médiaux. Elle semblait avoir besoin d'un appui, pour tenir droite, je l'observai paisiblement de mes prunelles azures.

J'eue quand même un peu de mal, à savoir, quand elle mentionna sa connerie, si elle venait de parler de « nous » juste avant et vu la formalisation de sa phrase je ne sus si, c'est bel est bien de notre duo ou d'être sur Atlantis. Les deux peut-être ? Cela me donna une pointe d'agacement. Oui, c'est con de tout plaquer, Atlantis était une véritable chance ! Des comme, moi, elle en trouverait d'autre ! Pas des Atlantis.

Mes bras se croisèrent sur ma poitrine. Elle crut bon, de se justifier pour le cadeau. Elle aurait mieux fait de ne rien dire. J'avais interprété son action autrement, comme une manoeuvre pour m'amadouer et me présenter des excuses. Là, elle me servait le présent, comme une « pensée » fugace et sans digne d'intérêt. Du même genre que : tiens, j'ai vu le chien du voisin donc je l'ai caressé ça m'a rappelé ton manteau en fourrure !

J'attendis encore quelques secondes pour voir si elle allait me dire autre chose... bon elle avait fini. Je soupirai levant les yeux au ciel.
« Et maintenant ? » Maintenant nous ? Maintenant tes jobs, maintenant ta tête ? Tous cela était résumé dans deux mots gelés.

Oh oui, je ne comptais pas rebondir sur ses phrases sinon j'allais me la faire et la briser comme une brindille. Je te retenais ma frustration, pour rester calme et pro. Après tout, je voulais la presser document et sûrement à tout lâcher à savoir ce qu'elle voulait maintenant, ce qu'elle comptait faire et surtout savoir si elle avait les neurones en place cette fois. J'aurais pu m'énerver oui, lui en coller une... cela me traversa une nouvelle fois l'esprit, comme me casser. Mais, cela n'arrangerait rien et j'aurais toujours l'amertume d'un goût d'inachevé et de doute en la voyant. Autant que cela soit clair, pour éviter d'être gênée en se voyant. Je ne voulais pas lui dire mon avis tout de suite. Désirant l'entendre s'exprimer, après tout c'est elle qui est faute.



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Ven 13 Jan - 16:57

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Isia
Blanche
retrouvailles mouvementées




Elle va bien.

Je ne sais pas si c’est encore une de ses nombreuses façades qui refait surface. Elle n’a certainement pas envie de me le dire si tel est le contraire. C’est une femme forte et brillante. C’est sa dignité qui parle et je ne peux lui en vouloir, même si dans le fond, j’attendais une certaine réaction, mais cela montrerait à quel point je comptais pour elle. Elle pourrait me cracher sa douleur à la gueule, elle pourrait me poignarder et me montrer à quel point je lui avais fait du mal, mais rien. Elle était aussi glaciale qu’un iceberg, et encore je ne suis même pas sûre que lui était aussi froid qu’elle. Elle était égale à elle-même. Nous nous regardions sans jamais ciller et même nos visages semblaient être figés dans le marbre. C’était comme si nous nous défions du regard, savoir laquelle des deux allait flancher la première, mais j’ai lutté de toutes mes forces.

-Et maintenant ?

Je suis restée figée tout en me redressant et en me crispant aux seringues comme si elles pouvaient m’aider à trouver la réponse qu’il fallait. J’ai gardé le silence un bref instant. Je l’ai regardé comme jamais je ne l’avais encore fait jusqu’à présent. Dans ma tête tout se mélangeait, c’est vrai que je m’étais préparée à cette phrase, mais là tout de suite, non. Mais je me devais de lui répondre. Dans d’autres circonstances, je lui demanderais sur le champ ce qu’elle sous-entendait là-dedans, mais je le savais précisément, peut-être pas à cent pour cent surement, mais j’avais ma petite idée là-dessus.

Je ne savais guère quelle attitude adopter. Je ne savais vraiment pas comment agir et je ne savais vraiment pas ce qu'elle désirait entendre. C’est vrai que je m’étais longuement préparée quand je suis rentrée dans le pays qui m’avait vu naître. Mais là, c’était comme si elle me posait une colle. Je suis restée silencieuse tandis que certaines pensées perverses venaient me hanter comme au tout début où j’entretenais ma relation avec Isia. L’envie de l’avoir contre moi, l’envie de sentir son parfum enivrant. En fait, je sais que je voulais au moins retrouver un semblant d’intimité avec elle, mais est-ce que l’on pouvait retrouver ce que j’avais cassé ? Est-ce que je pouvais revenir comme une fleur, et faire comme si de rien n’était ? Je pense sincèrement que je ne pouvais pas le faire et elle, elle ne l’accepterait vraiment pas.

C’est vrai que quand nous sommes arrivées elle et moi plutôt dans cette pièce, je me battais contre mes démons, préférant m’éloigner un peu plus pour ne pas à avoir à supporter son parfum. A-t-elle changé de parfum ? C’était comme si son parfum me narguait de venir me chatouiller les narines, mais il me semblait qu’il n’avait pas la même odeur. Peut-être que cela faisait trop longtemps que j’étais partie finalement et que je ne reconnaissais plus rien d’elle, si ce n’est sa démarche féline ou ses grands yeux bleus. « Pitié ! Arrête de me regarder comme ça ! Je ne vais pas pouvoir tenir à ce rythme ! ». Il fallait vraiment que je le fasse violence et c’était insupportable. Elle était toujours autant désirable et je me suis même demandé si elle était restée seule durant ce temps où nous étions séparées ou bien si elle s’était trouvé quelqu’un pour combler un quelconque manque ? Je me voyais mal lui demander bien que ça me chatouillait nerveusement la gorge.

-Je dois faire mes preuves pour ne pas que là-haut on regrette de m’avoir repris, annonce-je tout en la regardant posément.

Il est vrai que certaines questions me taraudaient, mais je savais que je n’avais pas le droit de les lui poser. J’avais perdu ce droit à la minute où j’étais partie et je n’avais plus le droit de venir empiéter dans sa vie. J’avais foutu assez le bordel comme ça ! La pauvre, elle avait dégusté avec moi.

-Et toi ?

« Tu penses que y a moyen de continuer là où on s’était arrêtées ? ». J’ai beau la formuler encore et encore, elle ne sort pas et reste bloquée à l’intérieur de ma bouche. C’est une phrase complètement déplacée et si on inversait les rôles et que je me retrouverais à sa place et qu’elle me sortirait un truc comme ça, pour sûre que la baffe que je préparerais en silence, s’échouerait sur sa magnifique joue. Ce serait humiliant que de lui demander une telle chose. Donc je me contente de triturer les seringues dans mes poches. J’ai vraiment abusé avec Isia et j’ai tellement abusé que je ne sais même pas comment réparer mon erreur.

-On devrait peut-être retourner vaquer à nos occupations non ? On risque d’alimenter le jasement de certains non ?

Eh oui, c’est ça quand on se sent coupable. On cherche par tous les moyens à fuir sans même essayer de trouver une solution, même une excuse valable pour expliquer nos choix, nos décisions. On agit en lâche et là, j’en étais une belle ! La culpabilité était bien trop grande, trop même, à tel point que je n’arrivais même pas à soutenir son regard.

-Pourquoi tu ne dis rien hein ? Pourquoi tu n’as aucune réaction sur ce qui s’est passé ce que ce soit avant ou maintenant ? Pourquoi hein ? Ça t’était égal au final ? Je suis partie et tu pouvais au moins te rapprocher de l’autre là ? Ouais, au final je suis sûre que ça t’arrangeait que je me sois barrée, sinon, tu réagirais au moins. Tu exploserais bordel ! Putain, pourquoi tu restes là sans rien dire ?

Trop tard. Je crois que c’en était trop pour la culpabilité. Je crois que j’avais besoin de cette petite « explosion » pour prendre sur moi. J’ai longuement soupiré.

-Tu as le droit de m’en vouloir, mais tu restes froide à me regarder comme si je ne représentais rien. Alors oui ça me fait mal, tu me fais mal. Si c’est ce que tu as trouvé de mieux pour te venger, je ne trouve pas ça sympa…

C’était sympa quand tu t’es barrée et que tu l’as laissée sans rien dire ? Je me suis tu automatiquement tout en prenant conscience soudainement de ma connerie. Je voulais me confondre en excuses, mais je n’y suis pas arrivée. C’était trop tard après tout, il y a longtemps que le mal était fait et je faisais encore une fois tout de travers. J’étais définitivement bien nulle en ce qui concerne les relations sociales. Je commençais mal l’année ou mal mon retour…





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Lun 23 Jan - 17:56

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Retrouvailles mouvementées

ft. Blanche Phillips & Isia Taylor Laurence


« Soyons franches »


Elle n'était pas à l'aise et je ne faisais rien pour lui être confortable. Elle me connaissait, elle se douta que discuter avec moi, serait une épreuve difficile et que je ne l'aiderai en aucun cas. La laissant s'enfoncer, avant de la rattraper pour la projeter plus fort contre un mur, s'il faisait un faux pas. Je ne me considère ni bonne ni méchante, ni cruelle ni empathique. Je suis chaotique, allant prendre autant dans le bon que le mauvais. Même si au final, j'avais un penchant pour la dureté et la fatalité. Bon problème était d'être empathique avec ceux que j'aimais, le reste ne comptait pas. J'avais du mal à digérer la déception et la trahison. Et j'espérais sincèrement, que Blanche allait me donner des billes pour éviter que je la classe dans la catégorie des personnes « décevantes ». Même si son petit coup de génie avait mis son dossier non loin de cette étagère peu valorisante. C'est bête, mais j'attendais d'elle des explications, qu'elle me rassure me disant que je n'étais pas un chiffon... bref qu'elle soit honnête avec elle-même et envers moi. Je me fichais de ses belles paroles.

Sans surprise cela alla sur le côté professionnel, oui il fallait qu'elle refasse ses preuves, même si bon elle les avait déjà montrés. Puisqu'elle était ici. Je ne me fais aucun souci sur ce fait. Hors, je me fichais bien de comment elle allait gérer son taff, c'est une question en arrière-plan. On tourne autour du pot.

J'attendais silencieusement la suite, elle me sortit un magnifique « et toi ? » et moi quoi ? Une nouvelle fois j'arquai un sourcil incrédule. Elle veut quoi ? Moi je n'ai pas besoin de faire mes preuves ... je ne me suis pas cassée comme une malpropre. Je sentais que la colère revenait sur le dessus. Deux mots, qui m'enflammaient d'agacement. Je croisai les bras soupirant doucement. Elle continua dans sa lancée... elle était en train de tomber et je commençais à me demander si j'allais la ramasser avant qu'elle ne touche le font. Habituellement, je me serais marré cyniquement, quand elle évoqua les haussements qu'on allait alimenter. Mais là, je restai de marbre... elle est sérieuse ? Je déglutie pour calmer l'amertume qui inondait ma bouche. Elle voulait fuir ? Mais va y fuis, mais tu m'auras perdue a jamais Blanche. Va y montre-moi ta lâcheté et déçoit moi encore plus... mon cœur se sera de rage et de tristesse à la fois. Pourquoi, tu rentrés dans la vie si ce n'est pour faire autant de connerie ? Allez casse-toi, ça me donnera une raison de te haïr !

Alors, que j'allais lui répondre une phrase sortie des orties, elle explosa... Elle a toujours été plus sanguine et n'a jamais supporté le silence. Pourquoi je ne réagis pas ? Pour te faire mal et me protéger ! Voyons elle parle d'Erin ? Elle est encore la dessus ? Oui, elle au moins ne m'a pas laissée tombée, mais je ne couche pas avec. Je levai les yeux au ciel, face au reste, ne voulant pas les interprété sinon, je crois que j'allais vraiment lui en coller une.

Mon regard se raccrocha à elle, quand elle enchaîna sur son second monologue, j'étais tentée de lui faire mal en disant que oui, elle n'était rien et me complaire qu'elle est mal. Mes bras se décrochèrent, pour aller le long de mon corps. Je soupirai longuement, de manière désabusée. Elle n'avait pas eu le courage de me dire pourquoi. Elle avait sûrement peur elle avait préféré la colère. Bon tant pis pour elle, elle me gonfle. Elle veut que je réagisse alors qu'elle assume dans ce cas.
« Tu ne me trouve pas sympas ? Excuse-moi alors ! » Fit-je avec un cynisme glacial.
« C'est certain toi tu as été un véritable petit ange en te barrant comme une voleuse sans explication. Me laissant comme une chaussette qu'on a trop enfilée ! » Je me rapprochai d'elle, toujours bras croiser, la pression de mon regard qui se teintait de colère. Elle a du culot de dire que je lui fais mal !

« Tu crois qu'en revenant ici, en me sortant toutes tes conneries comme quoi tu dois prouver ton utilité ici, j'en ai quelque chose à faire ? Tu ne crois pas que j'attends simplement des explications, que j'attends autre chose ? J'en ai strictement rien à foutre de tes paroles sur Atlantis, ce n'est pas le cœur de NOTRE problème. Tuas peut être quelques chose à prouver à Atlantis, mais à moi aussi ! » Ma voix avait légèrement monté un ton.

« Tu sais très bien pourquoi, je ne réagis pas Blanche ! C'est ma nature d'être froide et de ne rien montrer, je suis fière ! Et si c'est ça que tu veux entendre, alors oui, je vais te le dire : j'ai été humiliée et profondément blessée par tes agissements ! Je me suis laissée avoir, j'ai fait des efforts pour toi, que je m'étais refusée de faire depuis longtemps ! Rien que pour toi et je n'ai eue en échange quoi ? Ton absence et tes souvenirs ! »
Je soupirai, elle voulait du franc jeu autant lui dire clairement, comme ça si elle n'est pas contente, elle ne pourra pas me reprocher de n'avoir pas réagis.

« Si je n'en avais eu strictement rien à faire de toi, je n'aurais pas pris le temps, pour répondre à ta demande dans l'espoir que tu m'apportes des réponses. Sinon j'aurais envoyé Kate sans même prendre la peine de te parler. »

J'avais été d'un calme apparemment, mais ma voix était agressive. « Je te laisse une dernière chance d'apporter des explications, de me dire ce que tu veux, ce que tu ressens pour moi. Si tu en tout bonnement incapable, je partirai et j'aurais perdu mon temps en plus d'être déçue une seconde fois ! » Mon regard se figea d'autant plus dans son regard non plus froid mais brûlant. « Je te conseille de choisir tes mots avec grand soin. » Oui, car si ce n'est pas le cas, je l'éclate verbalement et peut-être même physiquement. Voilà, pourquoi je ne voulais pas aimer, pour éviter de souffrir et cela fut peut-être humain de ressentir des sentiments.


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