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Les voies de l'Univers sont impénétrables... [Jeff]

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Lun 18 Avr - 18:01

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Ce jour là, les couloirs d'Atlantis étaient aussi fréquentés que lors de n'importe quelle journée normale. Les gens y circulaient à différentes vitesses ; certains, pressés, se dépêchaient, souvent une tablette à la main et reconnaissables à leurs uniformes bleus de scientifiques, d'autres, comme les militaires en patrouille, arpentaient les lieux d'un pas plus calme, à l’affût du moindre problème à résoudre par la force.

Nyota marchait, elle aussi, dans ces couloirs, mais elle n'était en aucun cas de garde. Elle avançait d'une démarche mesurée, incapable de presser le pas de peur de briser l'instant qui se déroulait et les sentiments qu'elle ressentait.

Bien que la vie de la cité ne s'était en aucun cas arrêtée, tel un organisme dont le cœur, incapable de stopper son battement de peur de s'éteindre, continuait de vivre malgré tout, la jeune femme avait pourtant l'impression d'être seule au monde. Elle serrait ses bras autour d'un petit carton de vingt centimètres par vingt comme s'il s'agissait de son unique moyen de survie. La petite boite, bien fermée par un épais morceau de scotch marron, semblait être son unique bouée de sauvetage dans l'océan en pleine tempête qu'elle traversait émotionnellement.

Cette boite, qu'elle serrait si fort que les angles s'en déformaient au passage de chaque seconde, contenait toute la vie du Caporal William Winkle ; ou du moins les quelques effets personnels qu'il avait eu la permission d'apporter avec lui sur la cité et qui n'étaient pas des vêtements.

Pourquoi Nyota en était elle l'actuelle gardienne ? Cette question, elle se l'était posée à elle-même à de nombreuses reprises depuis qu'on lui avait apporté le carton, le matin même.

Elle savait parfaitement que le fait qu'elle fut une des rares personnes à aller rendre visite à son collègue durant son mois de coma à l'infirmerie, la désignait, étrangement, comme la personne le connaissant le mieux. Mais, de par sa personnalité un peu secrète, personne ne connaissait vraiment le caporal Winkle sur Atlantis et il aurait sûrement été très agacé que quiconque s'imagine le contraire. C'était donc pour cette raison que la jeune américaine avait eu l'immense honneur de recevoir cette boîte de la part d'un des infirmiers de garde.

Pas tout à fait réveillée, elle avait posé le carton sur son lit et l'avait contemplé ainsi, sans l'ouvrir ni le toucher, pendant pratiquement une heure entière. Que devait-elle en faire ? Avait-elle le droit de fouiller les affaires de celui qu'elle considérait comme son mentor ? Il n'était pas mort. On l'avait juste renvoyé sur Terre pour mieux prendre soin de lui et, elle l’espérait vraiment, peut-être le ramener parmi les vivants. Devait-elle faire un tri, afin de vérifier si tout était indispensable au caporal ? Qui était-elle pour juger ?

Les questions s'étaient bousculées dans sa tête et elle était restée ainsi, assise sur sa couette, serrant ses genoux si fort entre ses bras qu'elle en avait des fourmis dans les mains et les pieds, son regard , incapable de dériver ailleurs, fixait la petite boite.

Nous sommes bien peu de chose au final ; juste un carton de restes matériels et quelques atomes organiques en décomposition...

Décidant que ce n'était pas à elle de mettre le nez dans ce conteneur personnel et privé, mais au caporal ou à sa famille, elle s'était levée, aussi raide que si ses jambes et ses bras avaient perdu leurs articulations et, d'un pas aussi pétrifié qu'elle se sentait par la tourmente de ce qu'elle ressentait, elle avait pris la route de l'intendance.

Nyota n'y avait jamais mis les pieds. Elle ne savait même pas ce qu'elle y trouverait. Mais, malgré la difficulté qu'elle avait à aligner deux pensées cohérentes depuis qu'on lui avait livré la vie empaqueté de William, elle s'était dis que si quelqu'un savait ce qu'il fallait faire de cela, c'était l'intendant.

Elle ne le connaissait pas. Elle savait que des gens travaillaient dans l'ombre pour leur permettre de mener à bien leurs missions. Elle n'avait jamais vu personne commander une caisse d'armes, de balles ou de gilets... pourtant ils les attendaient bien sagement à l'armurerie et personne ne se posait jamais de questions.

D'après quelques rumeurs, l'intendance avait enfin trouvé un responsable capable de gérer l'organisme presque vivant que ses membres composaient. Telle une reine dans une fourmilière, la personne en charge des stocks de la cité devait diriger ses ouvrières d'une main de fer afin que celles-ci œuvrent au bien commun... du moins c'est ce que la jeune femme se disait.

Pas tout à fait certaine de trouver le lieu, ni la personne, qu'elle cherchait, Nyota avait tablé sur les entrepôts. De toute façon il y aurait bien quelqu'un là bas pour la rediriger après. Et peu importe le temps que cela lui prendrait, elle trouverait un moyen de rendre à qui de droit les affaires du caporal Winkle.

C'est donc ainsi qu'elle poussa, quelques longues minutes plus tard, la porte d'un des entrepôts. La jeune américaine arpenta un petit instant les allées remplies de caisses et de cartons de toutes les tailles et les couleurs sans trouver personne. Finalement, au détour d'un amas de boîtes elle finit par se retrouver face à la paire de fesse la plus merveilleusement moulée par un jean sombre qu'elle eut vu dans tous l'univers.

"Mmh, pardon ? Je m'excuse de vous déranger..." arriva-t-elle enfin à articuler une fois qu'elle eut repris ses esprits. "… mais je cherche le nouvel intendant. Vous ne sauriez pas où je pourrais le trouver par hasard ?"

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Ven 22 Avr - 23:13

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Bon sang, pourquoi je dois me taper les pires crétins de la base pour compter les caisses de munitions et bocaux de produits médicaux ? En plus de ne pas avoir communiqué les bons chiffres, ils ont coupés la musique. La douce et calme musique de Bach, que j’avais imposée soit dit en passant, au profit du rap merdique de jeune idiot !

Je revenais d’une réunion avec le Captain Frei et elle avait été très… sèche et professionnelle. Voilà quelqu’un avec qui j’aimais travailler. Une personne qui est sûre d’elle. Pas comme les glandus que je me trainais ici. Rien de tel qu’une bonne engueulade pour les remettre sur le droit chemin. Bon, je demanderais de nouveau effectifs pour remplacer les miens et repartir sur de bonne base. Quoi que à mon avis, personne ne voudra venir bosser avec moi, vu la réputation que je me traine déjà. Bref, où sont mes gentils petits connards maintenant ? Sans doute à picoler au bar athosien. Tu va voir ce que je vais en faire de leur gueule de bois moi. Je devrais peut être me calmer un peu. Je vais rentrer au bureau quelques minutes.

Ahhh mon fauteuil. Maintenant que j’y regarde de plus près, je me rends compte qu’il fait fauteuil de maitre du monde… ce qu’y n’est pas totalement faux en fait, puisqu’en contrôlant les stocks, je contrôle la base. Enfin il serait petit et mesquin de faire ça. Sauf si on me gave vraiment. Comme le trio de couillon. Je pense qu’ils vont pas comprendre leur douleur. En plus, comme tout le personnel est soumis aux entrainements de Curtis, je vais pouvoir les faire payer. Aller hop, un petit mail à Curtis et c’est bon. Entrainement intensif pour eux. Même si je dois compter tout seul pendant trois jours, le prix à payer est dérisoire par rapport à eux. Au moins, avec les suivants j’aurais moins de soucis. Ah oui et je dois demander au SGC…

Très cher collègue du SGC, je vous envois ci-joint la liste du matériel manquant à ce jour et nécessaire d’urgence. Suite aux évènements survenu avec les Genii, notre stock de munitions et d’équipement à pris un sacré coup. Je vous demande donc de nous envoyer au plus vite (délai maximum : prochain aller/retour) le matériel dont nous avons besoin. Je vous remercie par avance de votre coopération.

Au plaisir,

J.Brewer, Intendant d’Atlantis.


Voila. Un message bien formel comme on en fait plus. Direct et concis. Je savais que les délais était trop court mais également que la moitié du matériel sur la liste n’était pas dans le SGC. Le temps de le faire venir, sauf s’ils y allaient vraiment à fond, ont aurait la livraison dans le mois. Le vaisseau faisant le trajet toute les trois semaines, ils auraient le temps de tout préparer. Et moi aussi. Les espaces de stockages devaient être retravaillés. D’ailleurs… tiens, on frappe chez moi ?

-Entrez !

Je vis un sergent entrer et aperçu plusieurs hommes dans le couloir. Ce devait être les bras que j’avais demandés pour les entrepôts. Bien. Leur expliquant rapidement leur mission, ils se mirent au travail sans grande envie. Le Captain avait fait vite dis donc. Pendant que l’équipe de muscle déplaçait des caisses, je vérifiais qu’ils les replaçaient au bon endroit. J’avais mis en place une nouvelle logistique, définis de nouveaux emplacements et repris en main la répartition des stocks. Tout était sous mon contrôle, direct ou indirect. Je vais me faire un plaisir de remettre toute cette machine au pas. Surtout pour ceux qui allait me faire chier.

Au bout de trois heures de rangement, de cri et de pleurs - oui oui les militaires peuvent pleurer ce n’est pas une légende – ils repartirent et moi j’étais en train d’étiqueter les nouveaux emplacements. Bon voila une bonne chose de faite. Au moins je n’ai plus à penser à ça. Bon je dois recompter une caisse que l’on a mise de côté. Aller c’est repartit. Je te jure que s’ils reviennent je vais les pourrir comme jamais.

Et c’est ainsi, la tête – et même le haut de corps – dans une caisse que j’entendis une voix. Qui encore qui m’ennui aujourd’hui ? Bon c’est en me redressant que je verrais qui c’est. Et donc c’est…. Putain.

-Nyota ? C’est toi ou j’hallucine ? Nan c’est pas possible… ou alors le hasard fait bien les choses.

Je crois que mon cerveau a cessé de fonctionner…

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Lun 25 Avr - 18:04

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A son apostrophe, l'interlocuteur de Nyota se redressa. Au vu de ses mouvements raides, il semblait excédé par le fait qu'on le dérange. A moins qu'il ne fut en train de se coincer les reins à fouiller au fond de sa caisse ainsi positionné.

Le cours des pensées de la jeune femme se brisa net lorsque son vis-à-vis finit par lui faire face. De surprise, son visage, précédemment crispé par les différentes émotions qui l'envahissaient, changea totalement ; ses yeux s'agrandirent, sa bouche s'entrouvrit et elle cligna plusieurs fois des paupières afin d'être certaine qu'elle ne rêvait pas. Elle faillit même lâcher son précieux fardeau mais le rattrapa bien vite, alarmée par ce qu'il aurait put advenir des affaires que la boîte renfermait.

Tout aussi surpris qu'elle, le jeune homme qui lui faisait face et dont l'uniforme gris était bordé de rouge, verbalisa le fait qu'il l'avait, lui aussi, reconnu.

"Jeff !" s'exclama-t-elle, ahurie par cette rencontre inespérée. "Oui, oui c'est bien moi. Mais, par l'Univers, qu'est-ce que tu fais là ?!"

Incapable de détourner le regard de celui, toujours aussi envoûteur, de son ancien petit ami, la jeune femme fit un pas presque automatique dans sa direction.

Après l'accident de son frère, sa rupture avec Matt et le coma de William, la jeune américaine était un peu au fond du trou. Il y avait bien sa récente promotion au grade de Caporal et le gentil message de la part du Capitaine Frei à la suite du péril Alpha pour éclairer un peu la situation, malheureusement ça ne suffisait pas pour lui remonter complètement le moral ; sans parler de la tache qui lui avait incombé, à savoir trier les affaires du Caporal Winkle. Nyota Washington, en poste sur Atlantis depuis plus d'un an et demi, se trouvait maintenant dans un état de solitude qui, pour elle et son traumatisme de l'abandon, était extrêmement difficile à vivre. Et c'est sur ces entrefaites que Jeff réapparaissait après un peu plus de dix ans de séparation, dans sa vie.

Prise entre stupéfaction et une sorte de soulagement, Nyota était dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Elle avait bien fait un pas dans la direction de Jeff mais c'était tout ce que son corps était capable de réaliser pour l'instant. Les étoiles lui en étaient témoins, elle n'avait qu'une envie, c'était de poser cette fichue boîte et de se blottir dans les bras de Jeff pour y pleurer toutes les larmes qu'elle retenait depuis bien trop longtemps.

Revoir ce visage amical et dont la jeune américaine n'avait que de bons souvenirs, faisait fondre la carapace qu'elle avait érigé autour de son âme pour empêcher quiconque de voir à quel point elle n'allait pas bien.

Incapable du moindre son et sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas se jeter sur lui de la sorte, elle resta ainsi à fixer le jeune homme, un petit sourire triste sur les lèvres et des souvenirs pleins la tête.

Il n'avait pas beaucoup changé. Sa barbe était peut-être la seule chose totalement différente, mais ce n'était pas gênant. Ainsi, il n'avait plus l'air d'être un éternel adolescent, mais bien l'homme qu'il était devenu depuis leur rupture forcée, dix ans auparavant. Cette journée, Nyota s'en souvenait encore. C'était peut-être le seul souvenir triste qu'elle conservait du jeune homme. Ça et... l'enterrement.

Après qu'il lui ait eu proposé de la ramener chez elle un soir à la fin des cours, ils s'étaient aperçu qu'ils étaient voisins et c'est ainsi que les choses avaient évoluées pour eux. Jeff avait un an de moins qu'elle mais ce n'était pas vraiment gênant. Nyota aimait son petit côté loufoque qui changeait des autres garçons de son âge et il savait être très mature et attentif à elle autant qu'elle l'était à lui. Tout marchait comme sur des roulettes jusqu'à... jusqu'à la mort de sa mère.

La jeune américaine se souvenait très bien des parents de Jeff, Carol et Walter Brewer. Ils l'accueillaient toujours à bras ouverts lorsque la jeune femme venait pour aider son petit-ami à potasser certains sujets scolaires, auxquels elle avait déjà été confronté l'année précédente. Du côté de Nyota, Sean avait bien sûr fait une crise de jalousie à la jeune femme mais elle lui avait bien fait comprendre que ce n'était pas parce qu'il y avait un nouvel homme dans sa vie qu'elle allait se détourner de lui. Il serait toujours son premier frère malgré tout ce qui pourrait se passer entre et autour d'eux. Josh, à l'inverse, prit la nouvelle avec beaucoup plus de détachement. Il était content pour sa sœur et pour Jeff qu'il connaissait un peu de vue, puisqu'étant plus vieux. Mais il s'était vite aperçu des changements bénéfiques que le jeune homme apportait chez sa sœur ; il n'avait donc rien à redire. Et c'est ainsi que Jeff avait rejoins la petite bande qu'ils formaient déjà tous les trois.

Cette période, Nyota la considérait un peu comme son âge d'or. Elle avait d'excellentes notes, elle dormait bien... bref elle était heureuse et son objectif se profilait à l'horizon. Elle allait s'engager, trouver un moyen pour continuer d'être aux côtés de Jeff et qui sait, peut-être se marier avec lui dans un avenir plus ou moins proche...

Puis il y eut l'enterrement de Carol.

Nyota avait tenue à y être. Toute vêtue de noir, elle s'était placée aux côtés de Jeff, droite, une main dans son dos pour le soutenir. Elle se devait d'être là pour lui. Les larmes avaient coulées sur ses joues pour cette femme si douce et si gentille qu'elle avait apprit à connaître et à apprécier comme sa propre mère adoptive.

Et, comme si cela n'avait pas suffit, après cette terrible épreuve, il y avait eut le déménagement.

Même si elle appréciait beaucoup monsieur Brewer et avait énormément de respect pour lui, arracher Jeff à la ville dans laquelle il avait toujours vécu, à ses amis et à la personne avec qui il était, Nyota trouvait cela complètement irresponsable et égoïste. Elle comprenait le chagrin de Walter ainsi que son désir de fuir cet endroit qui lui rappelait tant sa femme mais ce qu'elle n'acceptait pas c'est qu'il impose son choix à son fils. Malheureusement celui-ci n'eut pas voix au chapitre et dut partir aux côtés de son père.

Ils avaient eut, pour l'occasion, droit à une dernière journée ensemble. Ils avaient marchés dans les rues de Miami qu'ils connaissaient tous deux si bien et qu'elle serait bientôt seule à arpenter. Ils avaient pris des photos sur lesquelles leurs sourires n'étaient qu'une pâle imitation de la joie ; puis ils étaient rentré, main dans la main, jusque chez Jeff. Ils s'étaient alors promis de s'écrire et de s'appeler le plus souvent possible, tout à fait conscient malgré leur jeune âge que cela ne leur serait pas possible bien longtemps. Les factures téléphoniques et le décalage horaire se chargeraient de réduire leurs sentiments à une cicatrice de plus dans leur cœur respectif.

Nyota s'était fait violence et, malgré la force avec laquelle avait enlacé le jeune homme en lui murmurant de garder courage, que tout n'était pas perdu et que les choses allaient finir par s'arranger tôt ou tard, elle avait retenu ses larmes. Elle s'était forcée à lui sourire le plus gaiement possible pour qu'il parte de Miami le cœur moins lourd. Il devait refaire sa vie, ailleurs et peut-être, oui peut-être, si les étoiles le voulaient, si l'Univers tournait en leur faveur, ils se reverraient un jour ou l'autre.

Et voilà qu'après tout ce temps, il se trouvait à nouveau devant elle. Les yeux sombres de la jeune américaine ne pouvaient s'empêcher de parcourir le visage de Jeff, comme pour s'assurer qu'il s'agissait bien de lui. Comme ce fameux jour, elle voulait le serrer contre elle, si fort qu'elle lui aurait sûrement coupé le souffle.

La surprise passée, les larmes qu'elle avait retenu ce jour là, dix ans plus tôt, remontèrent alors, lui serrant la gorge et se prenant dans ses cils comme autant de rochers retenant les vagues d'une marée inarrêtable. Pinçant les lèvres et fermant les yeux du plus fort qu'elle put, Nyota tenta d'arrêter les perles salées de dévaler les pentes de ses joues sombres mais c'était peine perdue et, elle dut détourner le regard, gênée qu'il la voit ainsi.

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Jeu 28 Avr - 23:35

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Non mais… mais… c’est pas possible. Elle ? Ici ? Je rêve. Ou pas on dirait. Mais bon sang, à quoi joue l’univers ? Tout ce temps et voilà que je la retrouve sur le programme le plus secret de toute l’histoire. Pendant plus de dix ans, nous nous étions perdu de vus. Durant tout ce temps, elle m’avait manquée. Terriblement manquée. J’ai toujours ressentit le vide qu’elle avait laissée en moi et, même si la dernière image que j’ai d’elle est elle souriante, je n’oublierais jamais cette tristesse que j’ai vu dans ses yeux. Je la ressentais encore et, maintenant que je l’ai sous mes yeux, je ne sais pas quoi faire. La confusion de notre retrouvaille fût passée et je pu a nouveau parler… plus ou moins.

-je suis le nouvel intendant. J’ai été recruté par l’armée il y a quelque année. Et toi ? Enfin je me doute que tu es devenue militaire mais… mais enfin je ne pensais pas te retrouver ici.

Posant ma tablette sur une étagère, je m’avançais vers elle. Je ne savais pas trop quoi faire. La prendre dans mes bras ? Ou juste rester près d’elle ? C’est alors que je vis le carton. Elle semblait ne pas vouloir le lâcher et pour preuve, les bords du carton était déformés. Peut être que c’était la raison de sa venue ? Je posais doucement mes mains sur les siennes puis les passais doucement sous le carton. Lui prenant lentement le carton des mains, je le posais sur une étagère vide et la pris dans mes bras. Je me mis à pleurer en silence et à la serrer un peu plus fort. Sa peau était toujours aussi douce et fraîche. Elle semblait forte et pourtant si… perturbée. En même temps, qui ne le serait pas dans notre situation ?

C’est à ce moment là que je m’en suis rendu compte. Je l’aimais toujours. Toujours malgré les années et les péripéties. Toujours après notre rupture douloureuse et le manque de communication. Je l’aimais tellement à l’époque. Je m’en souviens encore. La petite – ou grande ? – fille que j’avais connue était devenue un brave et fière soldat des U.S.A. j’étais… je suis heureux de la retrouver ici.

-Tu ne peux imaginer combien cela me fait plaisir de te voir, te pouvoir à nouveau te serrer contre moi. Et peut être de pouvoir parler avec toi comme au bon vieux temps ?

Je m’écartais un peu d’elle et la fit tourner sur elle-même. Je lui souris et passais ma main sur sa joue. Toujours aussi belle, toujours aussi charmante.

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Dim 1 Mai - 18:57

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L'annonce de Jeff déstabilisa un peu plus la jeune femme face à lui. Ainsi il était le nouvel intendant. Il lui posa une question mais avant qu'elle ait eu le temps de lui répondre, il lui ôta le carton qu'elle portait toujours et dont les bords, anciennement bien marqués, étaient si écrasés qu'ils étaient en passe de rendre la boîte ronde, des mains avec douceur. La sensation de sa peau sur la sienne fit frissonner Nyota. Elle suivit le carton du regard alors qu'il le posait près d'eux, sur une étagère vide avant de prendre la jeune américaine dans ses bras.

D'abord légèrement crispée, les jambes tremblantes sous la surprise et le maelström d'émotions qui la faisait chavirer, la jeune métisse finit par se laisser aller contre son ancien petit-ami. Ses bras, l'entourant avec tendresse, avaient gagnés en force et en vigueur. Malgré cela, son étreinte n'était pas bien différente de ce dont Nyota se souvenait et elle répondit à son geste en l'imitant elle aussi.

Une sensation d'humidité dans son cou lui fit prendre conscience qu'il pleurait et elle le serra un peu plus fort contre elle, l'envie de lui murmurer que tout irait bien lui serrant la gorge mais elle s'abstint. Ils n'étaient plus devant la maison de Jeff, dix ans auparavant. Ils étaient à trois millions d'années lumières de la Terre, sur une base digne d'un récit de science-fiction et l'improbable s'était produit, ils étaient dans les bras l'un de l'autre. C'était comme si le temps s'était partiellement arrêté pendant dix longues années avant de reprendre sa course à cet instant précis.

Avant qu'elle s'en rende compte, Nyota pleurait elle aussi. Elle pleurait de joie, de tristesse, de douleur ; elle pleurait. Elle laissait couler toutes les émotions qu'elle s'était interdite de montrer ces derniers mois. Le plaisir de retrouver Jeff avait ouvert les vannes du réservoir que Nyota avait si longtemps gardé fermé. Elle le serrait plus fort contre elle, comme si elle s'accrochait à lui, comme s'il était la seule bouée qui l'empêcherait de couler dans cet océan de courants émotionnels contraires.

Puis, après une confidence qui fit tressaillir le cœur de la jeune femme dans sa poitrine, il desserra son étreinte pour l'observer. Lui adressant un sourire, il passa une main douce sur la joue de Nyota qui se mordilla la lèvre inférieure pour tenter de refréner son propre sourire.

"Avec plaisir." répondit-elle à la question de son vis-à-vis en séchant ses larmes rapidement. "Toi aussi tu m'as manqué, Jeff."

Elle sentait le sang lui monter aux joues et se répandre dans ses oreilles. Heureusement que ses cheveux couvraient ces dernières sinon elle aurait eu l'air ridicule.

Il était difficile de dire lorsqu'une personne à la peau sombre rougissait mais Jeff était parfaitement capable de voir ce changement chez Nyota de par leur histoire commune. Et la jeune femme savait que, peu importe comment elle se comporterait avec lui, il lirait en elle comme dans un livre ouvert. Ils se connaissaient si bien ; et ils ne pouvaient pas avoir tant changés en dix ans... du moins elle l'espérait sincèrement.

Voulant faire passer son 'embarra' inaperçu, la jeune métisse pris la parole pour répondre à une question qu'il lui avait posé plus tôt et détourner son attention d'elle.

"Alors comme ça, l'armée t'as recrutée ? Moi j'ai préféré m'engager." lui dit-elle d'un ton qui se voulait amusé. "Miami... c'était plus pareil sans toi."

Nyota laissa passer une poignée de secondes avant de prendre la main de Jeff dans la sienne avec hésitation. Elle perdit un instant son regard dans celui de son vis-à-vis, comme envoûtée par la façon dont il la regardait lui aussi. Se raclant la gorge, elle reprit son explication :

"Pas très longtemps après ton départ, Josh est partit faire des études en Angleterre et Sean était vachement pris par sa fac de médecine... Je me suis retrouvée un peu seule. Du coup, j'ai fait ce que j'avais toujours voulu faire... protéger les autres. Même si sans toi et les frangins, ça n'avait plus la même importance. Alors j'ai fait ça pour les parents."

La jeune métisse eut un petit sourire triste, comme désolée avant de se racler une nouvelle fois la gorge et de lui demander :

"Et toi ? La Californie ?"

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Dim 8 Mai - 9:41

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Je me doutais que les choses avaient changées depuis mon départ de Miami, mais de là à penser qu'elle se retrouverait seule... si j'avais su je serais resté. Enfin, je n'aurais pas pu faire grand chose à mon âge. Je n'étais pas encore majeur et j'avoue que je n'avais pas d'argent de coté pour subvenir à mes besoins. Mais j'aurais peut être pu... je ne sais pas quoi. J'étais jeune et je ne réfléchissais pas comme maintenant. Je lui souris tristement et répondit à ses questions en serrant sa main :

-Commençons par le début. Après notre départ, papa voulait que je fasse des études de médecine pour prendre sa place. J'étais bon en math, mais très mauvais en médecine. Je t'épargne les détails mais on as fini par se disputer et je suis allé voir ailleurs. J'avais fait pas mal de petit boulot d'inventaire, pour me faire un peu d'argent, et c'est là dedans que j'ai fini par trouver mon bonheur. Enfin bonheur c'est relatif. C'était toujours morne sans toi. Au fur et à mesure des inventaires et des postes, j'ai fini par atterrir à Cheyenne Moutain. Et du SGC je suis arrivé ici. Je pensais pas te retrouver ici. Si j'avais su je serais venu plus tôt.

Je serrais un peu plus sa main et lui souris de plus belle :

-Sinon la Californie c'est... sec. Y'as pas grand chose à dire. La vie était plus pareille sans toi mais j'ai survécu. Niveau climat, ça change de la Floride. Il fait plus chaud. C'est un peu désagréable. Mais bon, on s'y fait.

Je souriais toujours, bêtement même, devant cette femme qui avait bercée mon cœur d'amour et de tendresse. Oui elle m'avait manqué. Si elle passe au bureau, il faudra que je planque la photo de nous deux. Si elle la voit pas ça ira aussi. Je la serrais une nouvelle fois dans mes bras.

-Bon sang Nyota tu m'as manqué.

Je finis par la lâcher au bout de quelques minutes et continuais de sourire.

-Tu est venue pour quoi au fait ?

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