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Qui sème le vent récolte la tempête.[Terminé]

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

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Lun 21 Mar - 22:26

Karola Frei

Qui sème le vent récolte la tempête.


Ce matin, lorsque Karola voulu ouvrir les yeux, elle n’eut pas d’autres choix que de les refermer immédiatement à peine les eût elle entr’ouverts. Et pour cause, la lumière du soleil qui inondait sa chambre lui brûla littéralement sa vision. Se laissant le temps d’émerger avant de les ré ouvrir la jeune femme se retourna dans son lit et fut interpellée par un bruit sourd de battements. Elle se demandait bien qui pouvait avoir l’audace de faire autant de bruit de si bon matin. Il lui fallut quelques secondes de plus pour réaliser que ce n’était pas quelqu’un, c’était sa propre tête. Quand elle se redressa sur son lit, elle sentit les battements redoubler d’intensité dans son crâne. Etouffant un juron elle se risqua enfin à ouvrir les yeux doucement histoire de leur laisser le temps de s’habituer à la luminosité ambiante.  Une fois bien réveillée elle s’étonna qu’il fasse autant jour dans ses quartiers alors tandis le bras pour regarder son réveil et…

9h30 ???

D’un bond Karola se leva et n’alla pas bien loin car s’étant relevée trop vite elle fut prise d’un vertige qui l’obligea à se rassoir pour se reprendre. Il était 9h30 et elle était toujours au lit, très en retard sur son planning habituel. Se massant ses tempes douloureuses, c’est là qu’elle remarqua qu’elle était complètement nue. Mais pourquoi ? Soit elle avait eu très chaud la nuit soit… Soit elle n’en savait rien et ça commença à l’inquiéter. Ce n’était pas dans ses habitudes de dormir dévêtue.  Mais qu’est ce qui avait bien pu se passer. Elle tenta mentalement de se refaire le film de la soirée d’hier mais à part s’être souvenue qu’elle avait été au bal et qu’elle avait très certainement abusé de l’alcool le reste demeurait mystère.  

Elle tenta de se lever une nouvelle fois, plus lentement et fut bien heureuse de ne pas être de nouveau contrainte de se rasseoir. Pressée elle avança tout droit vers sa commode et s’empressa de choisir des vêtements. Il fallait qu’elle se dépêche, à ce rythme-là ce n’était plus un retard qu’elle accusait mais une absence. Elle avait tellement de choses à faire, tellement de choses qu’elle aurait très bien pu faire hier soir si elle n’avait pas passé la soirée sur le continent. Si encore elle se souvenait de ce qu’elle avait fait ça aurait pu compenser mais comme ce n’était pas le cas.

Elle était sûre d’une chose en revanche c’est qu’elle avait vraiment abusé de l’alcool, ses douleurs à la tête ne tarissait pas. Elle devrait faire avec, elle n’avait pas le temps de faire un saut à l’infirmerie. Elle prit quand même le soin de remonter ses cheveux afin de les porter en queue de cheval avant de se diriger vers la porte de ses quartiers. Tant pis pour le maquillage, elle n’avait plus le temps. Elle essayait déjà de trouver une excuse qu’elle pourrait servir à Nathalie par rapport à son retard quand elle buta sur quelque chose au sol. Trébuchant elle parvint tout de même à garder l’équilibre et baissa les yeux pour apercevoir qu’un vêtement obstruait son passage.

Ne reconnaissant pas vraiment ce que ça pouvait être elle se pencha en avant pour le ramasser. En l’étudiant elle constata qu’il s’agissait d’une veste de costume qui n’était clairement pas à elle. Se demandant bien à qui elle pouvait bien appartenir, elle tourna la tête afin de balayer la salle du regard et remarqua que sa robe gisait elle aussi au sol. Elle sentit soudainement que son cœur faisait un bond dans sa poitrine, la veste dans une main, sa robe au sol, tout cela lui permis de rassembler suffisamment d’éléments pour lui permettre de se souvenir.

Elle eût alors un flash dans sa tête qui lui fit lâcher la veste qu’elle tenait dans sa main. Veste qui appartenait à nulle autre que Gabriel. Gabriel qui l’avait visiblement laissée là parce qu’il avait passé la nuit ici, avec elle. Elle finit par se tourner vers son lit et au comble de l’horreur se rappela qu’ils ne s’étaient pas contenté de ça. Ils avaient couché ensemble. Paniquée Karola sortit de sa stupeur et regarda autour d’elle. Si la veste de Gabriel était là, il ne devait donc pas être bien loin. Il n’était pas dans son lit déjà, alors elle alla vérifier dans la salle de bains. Là aussi aucune trace du scientifique. Fronçant les sourcils elle en conclut qu’il devait très certainement avoir pris la poudre d’escampette une fois son affaire terminée en oubliant derrière lui sa veste. Si cela ne la dérangeait pas qu’il ait fuit en revanche elle aurait aimé qu’il prenne la peine de ne laisser aucune trace. Ça lui aurait très certainement évité d’avoir à être confronté à cet intense sentiment de honte et de colère qui commençait à l’envahir.

Comment avaient-ils pu se laisser aller de cette façon ? De mauvaise humeur la jeune femme quitta alors rapidement ses quartiers, pressée de ne plus se trouver dans cet endroit où s’était déroulé cet événement très compromettant pour elle, Gabriel et surtout pour leur amitié. Toujours migraineuse elle s’empressa de rejoindre son bureau en croisant les doigts pour ne pas tomber sur qui que ce soit et encore moins sur Gabriel. Heureusement, elle ne croisa personne dans les couloirs et encore moins Nathalie dans son bureau. Elle se rappela que cette dernière lui avait demandé 3 jours de congés qu’elle lui avait accordé. Tant mieux pour elle car si elle avait été là, aucun doute que Karola aurait déversé son fiel sur elle. La seule chose qu’elle voulait pour le restant de la journée c’était s’enfermer dans son bureau et ne voir personne. Devant son écran d’ordinateur elle essaya tant bien que mal d’oublier la soirée d’hier soir et se promit de tout faire pour éviter Gabriel autant que possible.

**4 jours plus tard**


Quelques jours après le bal, Karola pensait que tout irait un peu mieux, mais en fait il n’en était rien. Cette nuit qu’elle avait passée avec Gabriel la travaillait plus qu’elle ne le voulait. Si sa colère s’était un peu apaisée son sentiment de culpabilité lui n’avait cessé de croître. A cela s’ajoutait le fait qu’elle se soit donnée autant en spectacle pendant le bal devant tout le monde. Elle tenait toujours Nathalie pour responsable et la perspective de la voir rentrer de ses congés ne l’enchanta guère. Même si ces derniers jours elle avait finalement opté pour éviter le sujet avec elle, de peur qu’elle n’évoque Gabriel. Elle n’avait vraiment pas besoin que son assistante se doute de quelque chose.

En tout cas, elle était contente d’avoir réussi à éviter le scientifique jusque-là. Heureusement qu’il n’était pas militaire sinon ça aurait sérieusement compliqué les choses. Malgré le fait qu’elle passe la plupart de son temps sur la cité elle était parvenue à faire en sorte de limiter son champ de déplacement. Déjà elle évitait le mess le plus possible, notamment en demandant à se faire apporter ses repas ou bien en s’y rendant à des heures de faible affluence. Et elle avait également beaucoup de chance d’occuper le quartier des officiers et que la zone scientifique se trouve à l’opposé de celle militaire. Quant au gymnase, elle ne s’y rendait tout simplement pas.  Mais elle ne pourrait pas l’éviter éternellement et ça elle allait justement l’apprendre à ses dépends.

La capitaine était en train de faire une correction d’un rapport d’un aide-soignant quand elle se rendit compte que ce dernier avait fait de grosses fautes dans son texte. Karola remarqua qu’il avait interverti et confondu certains termes qui rendaient le rapport difficilement compréhensible et surtout difficilement valable. Il s’agissait d’une grosse erreur qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Reposant son stylo, elle se massa les temps, un peu fatiguée d’avoir passé autant de temps sur ce dossier. Il commençait déjà à se faire tard et la deadline était pour le lendemain. Autrement dit, le médecin allait devoir faire ses modifications le plus vite possible. Elle attrapa sa radio et essaya de le contacter mais son appel resta sans réponse. Qu’à cela ne tienne, elle rassembla les feuilles du rapport dans leur chemise cartonnée puis quitta son bureau, direction la zone médicale.
Oubliant totalement ses résolutions d’évitement de Gabriel, elle déambula dans les couloirs de la cité à la recherche du fameux docteur. Elle disposait de son emploi du temps dans le dossier et comme elle n’avait pas de temps à perdre, tout en marchant elle s’en saisit afin de voir où il se trouvait à ce moment-là. Il finissait sa garde théoriquement à 19h30 et consultait ce jour-ci à…

Elle n’eut pas le temps de finir sa lecture car elle entra violemment en collision avec quelque chose ou plutôt avec quelqu’un. Le choc lui fit lâcher son dossier dont les feuilles s’éparpillèrent en l’air avant d’atterrir en désordre sur le sol.  Karola pressée ne prit même pas le temps de regarder contre qui elle s’était heurtée. Elle s’abaissa afin de ramasser en vitesse toutes ses feuilles en pestant contre elle-même.

-Bon sang, c’est vraiment pas le moment !





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Mer 23 Mar - 22:08

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Qui sème le vent récolte la tempête
Avec Karola Frei

Quatre jours s'étaient écoulés depuis que j'avais fui les quartiers de Karola, après avoir couché avec elle. Après être revenu dans mes propres quartiers, je m'y étais enfermé pendant toute la matinée. Une aspirine prise pour ma gueule de bois et le manque de sommeil avaient eu raison de moi. Je m'étais endormi quelques heures. Puis, comme pour oublier ce qui s'était passé, ou plutôt faire comme si rien ne s'était passé, j'avais pris une longue douche. Mais, me voir dans le miroir m'avait rappelé ce que j'avais fait avec mon amie. D'ailleurs, les traces de griffures présentes dans mon dos me le rappelaient sans cesse. La jeune femme n'y avait pas été de main morte.

Je finis par retourner à l'infirmerie, comme je l'avais promis la veille aux médecins. Heureusement, j'avais un peu meilleure mine qu'à mon réveil. Alors que je m'y dirigeais, j'eus peur de tomber sur Karola et de m'expliquer avec elle. Non, il fallait que je l'évite le plus longtemps possible. Je l'aimais beaucoup et je la respectais, elle faisait partie des rares amis que j'avais sur la cité. Et à cause de ce fichu bal et de l'alcool, nous avions tout gâché entre nous. Je savais quel tempérament elle avait, et si elle se souvenait de tout, je doutais fortement que notre coucherie soit à son goût. Quant à moi, j'avais honte d'être passé à l'acte. Depuis le décès de ma femme, il m'était arrivé de coucher à droite et à gauche, mais avec des inconnues d'une nuit, des femmes que je ne reverrais jamais. Mais là, il s'agissait d'une amie. Qu'avions-nous fait ? Karola ne voulait probablement pas me voir, et moi non plus, il valait mieux rester éloigner l'un de l'autre. Notre amitié était sans doute gâchée, mais je n'en avais pourtant pas envie. J'appréciais trop la militaire pour la voir s'éloigner de ma vie, même si les chances de se réconcilier étaient hélas quasi nulles, je m'en doutais.

Par chance, Karola ne passa pas par l'infirmerie. Elle savait que je devais y retourner, mais elle semblait m'éviter. Une bonne chose, en tout cas pour le moment. Je restai deux jours à l'infirmerie, puis je fus autorisé à sortir et à reprendre le travail. Enfin, ma main fut débarrassée du bandage, le deux cicatrices de part et d'autre de la main se voyaient à peine. Mes douleurs aux côtes étaient passées. Et mes hématomes avaient disparu. Me voilà remis sur pieds, et donc viré de l'infirmerie. Heureusement pour moi, car je tournais en rond là bas. Je pus enfin reprendre le travail, me retrouver dans mon laboratoire devant mon ordinateur, mon microscope et mes éprouvettes. Un véritable soulagement. Et là encore, je ne croisai pas une seule fois Karola. Ni dans les couloirs, ni au mess. Il fallait dire que je faisais tout pour l'éviter également. J'essayai de ne pas rester longtemps au mess, et j'évitai le plus possible les déplacements. Je restai quasiment toute la journée dans mon laboratoire pour travailler. A mon retour, Kevin vint me voir tout sourire pour me demander comment s'était passée la soirée du bal. Mais, un regard noir de ma part le fit déchanter rapidement, et il ne revint pas me parler de cette histoire. Heureusement qu'il n'avait pas remarqué que j'avais passé la soirée au buffet avec Karola. Mon éloignement de la militaire me soulagea un peu, du moins au début, mais cette situation me travaillait quand même. Je me doutais bien de ce qui se passerait si nos chemins se croisaient, mais c'était plus fort que moi, il fallait que je la revois. Un jour. Pour parler. Il fallait mettre les choses à plat entre nous. Nous avions fait une erreur, est ce que notre amitié pouvait être sauvée ?

La nuit était tombée, l'heure était avancée, et je décidai d'arrêter mon travail pour aller dormir. Avant d'y aller, je devais passer l'infirmerie pour prendre de l'aspirine, je n'en avais plus. Après avoir éteint mon ordinateur, je quittai le laboratoire, et je pris la direction de la zone médicale. L'infirmière me donna une boite de comprimés, je la remerciai puis je partis en direction de mes quartiers pour aller prendre une bonne douche relaxante et me coucher. Cette histoire avec Karola continuait d'occuper mes pensées, il fallait que je la revois. C'était décidé, dès que je le pourrais, j'irais la voir. Pourquoi ne pas y aller maintenant ? Vu l'heure, elle devait se trouver dans ses quartiers. Non, mauvaise idée d'aller là bas, ça ne ferait que raviver le souvenir de notre connerie. Ou alors, elle était encore à son bureau, je savais qu'il lui arrivait de travailler tard. Au moins là bas, c'était un terrain neutre. Je pris mon courage à deux mains, respirant profondément, puis j'avançai d'un pas décidé dans le couloir. Mais, au détour d'un couloir, le destin changeant mes plans. Sans le vouloir, je percutai quelqu'un, je marchai tellement vite que je n'avais pas fait attention. Sur le coup, je ne me rendis pas compte de qui c'était. La boite d'aspirine que je tenais en main à ce moment là tomba au sol, et je me penchai pour la ramasser. Puis, je la vis enfin, ou plutôt je l'entendis. C'était elle, Karola. Et visiblement, elle était énervée. La regardant baissée pour ramasser les nombreuses feuilles qu'elle avait laissé tomber, je me penchai une nouvelle fois pour l'aider, tout en tentant de me montrer amical. Malgré moi, un léger sourire apparut sur mes lèvres comme pour faire la paix. En réalité, je tâtai le terrain. Après tout, Karola ne se souvenait peut être pas de ce qui s'était passé entre nous. C'est beau de rêver, mais je devais vérifier.


"Bonjour Karola. Justement, je te cherchais".

Bon, le tutoiement n'était peut être pas la meilleure chose à faire, mais c'était sorti tout seul. Cette histoire de coucherie m'avait tellement travaillé qu'inconsciemment, je m'étais rapproché de Karola. Et vu le pas que nous avions franchi malgré nous, même si c'était une grosse connerie, cela me semblait naturel d'utiliser cette familiarité. Lui tendant les feuilles que je venais de ramasser, j'espérai toujours faire bonne impression, presque comme si de rien n'était.

"Tu vas bien ?"

J'étais sincère, je me demandais vraiment comment elle allait, vu que nous ne nous étions pas vu depuis quatre jours. Pourtant, en me relevant, je remarquai par son attitude que Karola n'était pas du tout dans le même état d'esprit que moi. Une chose était sûre : elle était au courant de ce qui était arrivé. Mon sourire disparu aussitôt, et tout à coup, je sentis que voir la jeune femme était une très mauvaise idée. Elle était énervée alors que je tentais de recoller les morceaux. Forcément, l'un de nous allait perdre. Abandonnant l'image calme que je voulais donner, je pris un air sérieux en regardant autour de moi pour vérifier que personne ne pouvait entendre notre conversation.

"Ecoute, il faut qu'on parle de ce qui s'est passé. On ne peut pas s'éviter éternellement. On doit en parler".

by Epilucial



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Karola Frei
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Mer 23 Mar - 23:24

Karola Frei

Qui sème le vent récolte la tempête.


Toujours accroupie au sol, Karola s’empressait de ramasser toutes les feuilles auparavant contenues dans son dossier. Pestant contre elle-même elle se figea quand elle aperçut devant elle une main lui s’affairait à l’aider à ramasser les documents. Cela la força à relever le visage et elle crut bien pendant un instant qu’elle allait perdre l’équilibre quand ses yeux se posèrent sur la seule personne au monde qu’elle ne voulait pas voir. Gabriel. Elle resta quelques secondes complètement bête. Bon sang, mais qu’est-ce qu’il faisait là ? C’est là qu’elle se rappela que le jeune homme était encore en convalescence et que donc il était tout à fait légitime qu’il se trouve à cet instant à l’infirmerie. Et elle venait de se jeter toute seule comme une grande dans la gueule du loup.

Que pouvait-elle bien faire à présent ? Elle s’était donné tant de mal à essayer de l’éviter, de ne pas penser à lui et à ce qu’ils avaient fait, qu’elle n’avait aucune idée de comment réagir. Karola était prise au dépourvu et elle avait horreur de ça. Ce n’était visiblement pas le cas du jeune homme qui face à elle ne semblait pas autant en proie au désarroi. D’ailleurs il souriait. Mais pourquoi ? La jeune femme interpréta cela comme un sourire de contentement, celui d’avoir réussi à la piéger et de lui avoir mis la main dessus.

Tout en ramassant quelques feuilles et en la saluant il prétendit qu’il la cherchait et ponctua ses phrases d’un tutoiement. Qu’il la tutoie lui glaça le sang. Coucher avec elle lui avait sans doute fait croire qu'ils étaient devenus si intimes qu'il pouvait se donner le droit d'être aussi familier. Elle fut surprise qu'il la cherchât, il devait très certainement avoir envie de reparler de ce qu'il s'était passé. Ce n’était pas du tout son cas, d’ailleurs avant d’aller plus loin elle tenait à mettre les points sur les i. Il était hors de question qu’elle le laisse être aussi familier avec elle, c’était la porte ouverte à d’autres dérives et ça, elle ne le tolérait pas. Qu’ils aient couché ensemble était déjà amplement suffisant. Lentement elle se releva fixant son regard froid sur lui. Puis lui prenant des mains les feuilles qu’ils lui tendaient elle lui répondit sur un ton beaucoup moins chaleureux.

-Bonjour docteur, je vais bien je vous remercie.

Elle ne lui retourna pas la question, elle ne voulait pas entamer la conversation avec lui. Par la même occasion elle en profita pour lui faire savoir qu’elle souhaitait de son côté garder ses distances. Ce n’était pas parce qu’ils avaient passé une nuit ensemble que cela faisait d’eux les meilleurs amis du monde. En l’occurrence et vu les circonstances c’était plutôt tout le contraire. Cette erreur monumentale bien qu’elle les ait considérablement rapprochés le temps d’une nuit, n’avait en réalité que produit l’effet inverse. En tout c’était le cas pour Karola. La jeune femme ne voulait plus rien avoir à faire avec Gabriel, cet incident était bien la preuve que développer une amitié avec un homme qui n’était pas un militaire ne pouvait être que dangereux. Elle ne voulait surtout pas laisser quiconque pénétrer dans son intimité, le risque qu’on retourne ses faiblesses contre elle et qu’on lui fasse du mal était bien trop grand.


Avec Gabriel elle avait carrément outrepassé les limites qu’elle s’était toujours fixé et ce depuis des années. Elle s’en voulait énormément, elle avait été bête et maintenant elle en payait les conséquences. Si elle avait pu se fouetter elle l’aurait fait, quoiqu’elle s’auto flagellait déjà mentalement et cela ne l’aidait en rien à lui autant ce sentiment de culpabilité qui l’habitait depuis 4 jours. Elle ne comprenait toujours pas ce qui lui avait pris de boire autant et surtout d’être passée à l’acte avec son ami. Certes, elle était ivre mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle aurait dû se contrôler. Cette histoire était vraiment un beau gâchis car au fond, elle appréciait le scientifique, elle avait passé de bons moments avec lui et elle ne pouvait bien nier que sa compagnie lui était agréable. Mais en une nuit ils avaient tout gâché, maudite Nathalie, maudit alcool, maudit Gabriel et surtout maudite elle.  

Enfin, le scientifique entra dans le vif du sujet, ce pourquoi il cherchait à la voir. Il désirait revenir sur le sujet, prétextant qu’ils ne pouvaient pas continuer à s’éviter. Ses mots la firent instinctivement reculer d’un pas, comme si elle voulait dresser entre eux une barrière pour se protéger. Elle pince les lèvres ne sachant pas trop quoi lui répondre.  Elle oscillait entre la colère et l’ironie. Le jeune homme s’aventurait sur un terrain très glissant, est-ce qu’il s’en rendait compte ? Elle ne voulait pas y revenir, elle avait passé ces derniers jours à tout faire pour refouler les images de cette soirée, les sensations qu’elle avait ressenties. Pas question d’en reparler même pour les beaux yeux de Gabriel qui à présent la fixait avec un air très sérieux. Son petit sourire avait disparu, il devait avoir compris qu’elle n’était pas d’humeur. Sa tête devait certainement parler pour elle, elle se montrait distante, froide envers lui et ses sourcils étaient froncés. Elle finit par lui répondre sans se rendre compte que plus elle parlait et plus elle se montrait quelque peu agressive dans son ton mais après tout c’était normal, elle était sur la défensive.

-En parler pour se dire quoi ? Vous avez eu ce que vous vouliez, non ? Alors pourquoi chercher à revenir dessus à tout prix ? C’est déjà suffisamment humiliant comme ça. 
  

D’ailleurs elle se sentait tellement gênée qu’elle aurait bien voulu pouvoir détourner le regard afin de ne plus l’avoir dans son champ de vision. Heureusement il lui restait encore suffisamment de fierté pour continuer à le défier du regard, elle ne devait surtout pas se montrer faible devant lui. Il n’était pas question qu’il l’ait une seconde fois. 


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Jeu 24 Mar - 1:46

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Qui sème le vent récolte la tempête
Avec Karola Frei

Décidément, je n'aurais pas du croiser Karola aujourd'hui, ni même penser aller la voir pour essayer d'arranger les choses. La jeune femme était froide. Glaciale, même. Elle me fusillait du regard, me vouvoyait et ne me demandait même pas comment j'allais. Comme si elle s'en fichait de moi, en fait. Cela devait être le cas. Elle n'avait pas du tout chercher à me voir depuis le soir du bal, donc elle ne voulait plus me parler. Qu'est ce qui me prenait de croire que notre amitié pouvait encore tenir après ce qui s'était passé ? Le comportement de Karola me fit l'effet d'une douche froide, et si j'avais pu, j'aurais fichu le camps tout de suite. Il n'y avait hélas plus rien à sauver. On aurait dit que la militaire me détestait. J'étais tellement naïf de croire qu'avec des paroles, j'aurais pu arranger les choses. Et Karola me fit bien sentir que c'était même pas la peine d'essayer en prétextant ne pas vouloir parler de cette histoire, tout ça parce que j'avais eu ce que je voulais. En ajoutant bien sûr que notre partie de jambes en l'air avait été humiliante. A ses paroles, je tombai de bien haut. Déjà, pourquoi disait-elle que j'avais eu ce que je voulais ? Et surtout, elle était bien la première femme à me dire avoir été humiliée après avoir couché avec moi. Je n'en revenais pas. Et au lieu de cette envie de fuite qui m'avait pris un peu plus tôt, voilà maintenant que je sentis de la colère naître en moi. Karola était énervée contre moi. Moi, je commençais tout juste à être énervé contre elle.

"Attendez, vous croyez sérieusement que j'ai cherché à couché avec vous ?"

Sans réfléchir, devant l'attitude très distante de Karola, j'avais abandonné le tutoiement. Pourquoi tutoyer une personne qui vous haïssait et qui ne désirait plus vous parler ? Sans m'en rendre compte, mes paroles étaient devenues plus dures, plus froides, elles avaient perdu la chaleur qu'il y avait une minute auparavant. Je n'arrivais toujours pas à croire ce que je venais d'entendre. Je regardai à nouveau autour de moi, de peur d'être entendu. Heureusement, il n'y avait personne. Je me forçai à baisser un peu le ton pour éviter d'attirer les foules, même si j'étais toujours énervé.

"Votre mémoire semble vous faire défaut, vous devriez consulter en urgence. Car premièrement, je vous rappelle que nous étions fortement alcoolisés, tous les deux, et que nous ne contrôlions plus rien. Deuxièmement, vous n'étiez pas du tout contre ce qui est arrivé. Et troisièmement, c'est vous qui m'avez sauté dessus. Tout ça parce qu'à cause de mon état, je vous ai un peu embrassé. Vous auriez pu tout arrêter là, mais non, vous avez continué" lançai-je en agitant les doigts devant Karola pour énumérer chaque point.

"Alors arrêtez de dire que j'ai absolument voulu coucher avec vous comme si c'était un plan machiavélique mis en place depuis longtemps. D'autant que vous avez bien failli ne pas me voir à cette soirée, parce que je n'avais pas du tout envie d'y aller".

Voyant quelqu'un arriver, je me tus immédiatement. J'attendis que cette personne passe et disparaisse dans le couloir, pour reprendre la conversation houleuse entre Karola et moi.

"Et qu'est ce que vous entendez par "humiliant" ? Ah, j'ai compris. Vous détestez le sexe en fait. Ca vous révulse. Vous en avez horreur. Et bien, vous devriez boire plus souvent, ça vous décoincera. Parce que la dernière fois, c'était pas de l'humiliation que vous avez ressenti, c'était de l'extase et du bien être. Je le voyais sur votre visage et dans vos yeux. Vous en aviez envie, alors cessez de dire que cette expérience a été humiliante pour vous. C'est juste que vous n'êtes pas habituée, c'est tout. Mais ce n'est pas une raison pour me lancer ce genre de saloperie comme si je vous avez fait quelque chose de dégradant".

Je tentai de me calmer un peu, mais c'était difficile. Le ton montait de plus en plus, il fallait éviter la dispute. Ce que je voulais, c'était avoir une discussion mature et adulte. Ne pas me laisser aller à la colère et m'engueuler avec Karola. Même si, visiblement, c'était mal parti. L'ayant vu reculer pour mettre de la distance avec moi, je décidai de ne pas avancer, de peur de la voir fuir. Mais je continuai de soutenir son regard noir. Je respirai profondément, puis je repris la parole un peu plus calmement, même si ma conscience hurlait en moi.

"Ecoutez, nous avons fait une grosse connerie. Et rien ne pourra changer ni effacer ce qui s'est passé. Nous ne l'avons pas voulu, ni vous ni moi. Ca s'est fait, c'est tout, et nous savons que ça ne recommencera pas. Alors, pourrait-on discuter de ça calmement et faire en sorte de ne plus penser à ce dérapage et de passer à autre chose ? Je n'ai pas envie de perdre votre amitié à cause de la connerie de deux ivrognes".

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Karola Frei
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Jeu 24 Mar - 19:54

Karola Frei

Qui sème le vent récolte la tempête.


Debout devant Gabriel, Karola se demanda soudain pourquoi elle n'avait pas fuit quand elle avait vu que c'était lui qu'elle avait percuté de plein fouet. Elle avait un très mauvais pressentiment et en général ses intuitions étaient toujours justes et vérifiées. Malheureusement. Là elle sentait que les choses allaient empirer avec Gabriel et tout cela n'allait pas forcément tourner à son avantage. Et pour cause, ce n'était pas la première fois qu'elle se disputait avec lui, c'était la seconde en très peu de temps d'ailleurs. La dernière fois elle lui avait reproché son inconscience après s'être porté volontaire pour secourir Alpha. Le ton avait fini par monter entre eux, certes ça n'avait pas tourné à une guerre ouverte mais Karola avait bien vu que Gabriel n'était pas du tout du genre à se laisser faire. A vrai dire, c'était certainement une des rares personnes à oser lui tenir tête, pas sûre qu'en de pareilles circonstances même Sheppard aurait réagit de cette façon.  

Elle se souvenait lui avoir dit au bal que par rapport aux autres civils de la base, elle le trouvait à part. Et le fait que face à elle il ne se démonte pas, était l'une des raisons qui la poussait à croire cela. C'est pourquoi elle ne s'attendait pas à se retrouver face à un Gabriel tout pantois, intimidé et désolé. Bien au contraire, elle se doutait que sa réaction n'en amène une autre beaucoup moins amicale que celle qu'il avait eu en l'abordant. Elle ne fut pas trompée dans ses pensées car le jeune homme abandonna tout espèce de sourire ou d'attitude amicale à son égard. 

Après les paroles très dures de Karola il se renfrogna et fronça à son tour les sourcils. Ça y'est l'affrontement allait commencer. Le tout était de savoir comment tout cela allait se terminer. Mal très certainement se dit la jeune femme alors que Gabriel ouvrait la bouche pour lui répliquer. Il lui demanda alors si elle pensait vraiment qu'il avait couché avec elle par intérêt puis enchaîna en justifiant son acte en énumérant tout un tas d'arguments parmi lesquels  il ne se gênait pas pour reporter la faute sur elle. Il laissait clairement entendre que tout cela avait eu lieu à cause d'elle et qu'elle avait en quelque sorte profitait de lui. Ses paroles ne faisaient que renforcer ce qu'elle s'imaginait depuis quelques jours, que Gabriel l'avait piégée. Peu importe ses motivations, elle était tout droit tombée dans le piège.  
Pendant qu'il l'accablait la jeune femme sentait que la colère montait en lui, son débit était très rapide et son ton dur et menaçant. Pouvait-elle vraiment lui en vouloir ?  Après tout c'était elle qui s'était montrée désagréable avec lui alors qu'il semblait vouloir parler avec elle en toute amitié. Il s'arrêta subitement quelques secondes, des bruits de pas résonnaient dans le couloir, signifiant que quelqu'un approchait. Pour éviter que cette personne ne les surprenne en pleine dispute et surtout entende de quoi il était question, tous les deux restèrent silencieux se contentant d'attendre que les couloirs furent de nouveau libres pour reprendre où ils s'étaient arrêtés. C'est Gabriel qui reprit les hostilités, visiblement très inspiré et désireux de mettre les choses au clair avec elle.  

Si elle l'écoutait attentivement depuis le début elle eut subitement envie de lui couper la parole et par là même occasion de lui coller une gifle. Ses paroles se révélèrent être d'un affront et d'une insolence incommensurable. Sur le fond elle savait qu'il avait raison, c'est vrai elle était responsable  et elle ne cherchait certainement pas à se défiler mais elle n'appréciait guère qu'il la juge, elle serra les dents lorsqu'il osa lui dire qu'elle ferait mieux de boire plus souvent pour se décoincer. C'est-ce qui déclencha en elle l'envie de le gifler mais comme elle se doutait que cela n'était une réaction ni mature ni raisonnable elle s'abstient autant qu'elle put. Pour s'aider elle croiser les bras, le dossier contre sa poitrine. Frapper Gabriel serait une terrible erreur et heureusement cette fois-ci elle était assez consciente et sobre pour ne pas faire de bêtise.  
 
  
Bien  qu'elle ne le montrait pas car elle ne voulait en aucun cas qu'il le voit, ses paroles la vexèrent. Elle était déçue de constater qu'au final Gabriel avait la même opinion d'elle que les autres, même si c'était elle qui se donnait cette image, ça l'attristait que le scientifique n'ait pas su voir au delà. Pendant le bal elle lui avait dit qu'elle le considérait comme différent des autres civils et elle le pensait vraiment mais là, avec ce qu'il venait de lui déballer elle n'était plus vraiment sûre de toujours le croire.  Le jeune homme finit par marquer une pause dans son discours, Karola le fixait silencieuse. Elle était parvenue à se retenir de le frapper c'était déjà ça, cependant elle avait toujours du mal à avaler ses mots.  

Après avoir prit une profonde inspiration il sembla se radoucir quelque peu et sur un ton un peu plus aimable il s'attarda sur la fatalité de ce malheureux accident contre lequel ils ne pouvaient plus rien faire. Il insista sur le fait qu'il voulait parler de ça sans qu'ils aient à se prendre la tête et surtout termina en lui disant qu'il ne voulait surtout pas perdre son amitié. Karola s'efforça de rester impassible face à lui mais à vrai dire elle avait du mal à voir où il voulait en venir. Il se permettait de tenir des propos très dur à son égard et voilà qu'à présent il prétendait ne pas vouloir la perdre comme amie ? Est-ce qu'il la croyait aussi bête que ça pour oublier si vite et lui pardonner ce qu'il venait de lui dire ? Toujours impassible elle haussa les épaules.  

-Je ne vois pas ce que vous pourriez ajouter de plus, vous avez été très clair, je ne suis qu'une coincée mal baisée qui a profité de "votre état". Vous voulez rejeter la faute sur moi ? Pas de problème mais ne comptez pas sur moi pour faire comme si de rien n'était.  

Elle dut s'interrompre car à nouveau ils furent dérangés par le passage de deux infirmières qui terminaient leur garde. Décidément, que ce soit sur le continent ou ici, les gens avaient vraiment le chic pour les déranger. Fixant les deux femmes du regard pendant qu'elle s'éloignait, elle reporta à nouveau son regard froid sur Gabriel pour terminer. Elle allait aborder à présent le sujet délicat, à contre cœur à vrai dire. Cependant c'était nécessaire, en devenant amie avec Gabriel elle s'était attachée à lui et voilà où tout cela l'avait menée. Il fallait que ça s'arrête avant que ça n'aille plus loin. Sans aucune émotion dans la voix elle finit par lui dire : 

-Vous avez raison, ça ne se reproduira pas. D'ailleurs je crois qu'il vaut mieux pour vous comme pour moi que dorénavant nous nous contentions d'avoir de simples rapports professionnels. 



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Jeu 24 Mar - 21:48

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Qui sème le vent récolte la tempête
Avec Karola Frei

Mes paroles blessèrent Karola, je m'en étais douté dès mes premiers mots. Cependant, la jeune femme m'avait cherché, elle m'avait poussé à bout, et contrairement à la plupart des gens qu'elle côtoyait, je ne me laissais pas faire. Je n'étais pas l'un de ses militaires qui n'osait rien dire de peur d'avoir une sanction. Je savais tenir tête à Karola. Et je savais m'engueuler avec elle. Nos caractères étaient semblables, c'était pour cette raison que le ton pouvait monter rapidement entre nous, comme à l'infirmerie, quelques semaines auparavant. Cependant, cette fois-ci, la situation était plus grave. Vu ce qui s'était passé entre nous, les choses ne pouvaient visiblement pas s'arranger. Moi, j'avais espéré que oui, qu'on pourrait trouver une solution. Mais visiblement, j'étais le seul à espérer ça.

Après avoir répondu à son attaque de façon dure et froide, ce fut au tour de Karola de me répondre. Elle me fusillait du regard, j'aurais pu mourir si ses yeux avaient pu envoyer des éclairs. Toutefois, je ne baissai pas les yeux, je continuai de l'affronter du regard. Je fus loin de me douter que je venais d'échapper à une gifle qui aurait définitivement tout gâcher entre nous, probablement. J'avais essayé de me calmer, mais les paroles de Karola eurent le don de raviver cette colère qui m'envahissait depuis quelques minutes. Je secouai la tête pour désapprouver ses dires.


"Vous voulez vraiment croire uniquement ce qui vous arrange. Je n'ai jamais dit que tout était de votre faute, ni que vous avez abusé de mon état, et encore moins que vous n'étiez qu'une mal baisée. Ce que j'ai dit, c'est que nous avions tous les deux des torts, nous avons tous les deux commis une erreur. Mais que, avec de la volonté, nous pouvions tous les deux trouver une solution à cette erreur déplaisante".

Deux infirmières passèrent à ce moment là, nous obligeant à garder le silence pour que cette discussion ne soit entendue par personne. Puis, la jeune femme reprit la parole et m'annonça quelque chose qui me fit beaucoup plus de mal que je ne l'aurais imaginé. Elle voulait mettre fin à notre amitié, et garder avec moi uniquement des contacts professionnels. En clair, on ne se parlerait plus, on ne se verrait plus, hormis pendant des missions ou autre situation qui nous réunirait pour le travail. Ses paroles froides, sans émotion, me figèrent sur place et ma glacèrent le sang. Moi qui avait espéré sauver la situation, et protéger notre amitié, c'était bel et bien terminé. Je fixai Karola quelques instants, comme si je m'attendais à ce qu'elle me dise qu'elle plaisantait. Mais finalement, son comportement me prouva qu'elle était très sérieuse. Je n'arrivai pas à croire qu'elle ait dit ça. Malgré moi, un petit rire nerveux traversa mes lèvres.

"Vous êtes sérieuse ? Vous voulez vraiment foutre notre amitié en l'air pour ça ? Ce genre de connerie arrive à des tas de gens, et ils arrivent à trouver des solutions. Et vous, vous décidez de tout arrêter comme ça ?"

Je cessai de rire, la nervosité se calma peu à peu. Mais pas ma colère. Karola était très sérieuse, je dus finir par m'y résigner. C'était terminé.

"Très bien Capitaine Frei, je vois que vous préférez fuir plutôt que d'affronter la réalité et d'assumer vos actes. Soit, comme vous voudrez" lui dis-je sur un ton aussi froid qu'elle.

Que devais-je faire, maintenant ? Fuir, oui, c'était la meilleure solution. Karola ne voulait plus me voir. Pourquoi resterai-je alors ? Je serrai le paquet d'aspirine dans ma main, une migraine commença lentement à assaillir ma tête. Il me fallait une bonne douche froide pour essayer d'oublier ce cauchemar. La jeune femme voulait de la distance entre nous, elle allait être servie. Je fus sur le point de partir, quand une question me vint à l'esprit. Certains diraient que c'était sans intérêt dans une telle situation, mais bon.


"Oserai-je espérer retrouver rapidement ma veste en un seul morceau ? Ou l'avez-vous déjà transformé en lambeaux, avant de la jeter au fond d'une poubelle ?"

by Epilucial



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Karola Frei
Major
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Jeu 24 Mar - 23:12

Karola Frei

Qui sème le vent récolte la tempête.


Visiblement tous les deux ne parviendraient pas à s'entendre sur ce coup. Leur dispute ressemblait plus à un dialogue de sourd qu'à autre chose. Karola se trouvait vraiment bête, en tout cas pour cette histoire elle avait vraiment fait preuve d'une grande idiotie de A à Z et ça avait commencé dès le moment où elle s'était laissée convaincre par Nathalie d'aller au bal. Ça avait continué avec le punch qu'elle avait assaisonné copieusement d'alcool athosien. Heureusement Gabriel n'était pas au courant de ça car ça avait été une des raisons de leur ivresse et il lui sembla évident qu'il ne fallait pas qu'elle en parle. Pas maintenant en tout cas. Et puis il y avait eu l'épisode avec Sheppard, Capaldi pour enfin finir dans ses quartiers. Pourquoi est-ce qu'avec tout l'alcool qu'elle avait bu elle se souvenait aussi bien de tout ? Ce n'était pas le but de ce genre de boisson de justement faire oublier les choses les plus gênantes ? A croire que l'alcool athosien était différent de celui terrien. En tout cas c'était sûr on ne l'y reprendrait plus. 

A présent, elle était obligée d'en payer les conséquences assez durement d'ailleurs. Sa dispute avec Gabriel n'était pas la chose la plus agréable à vivre et pourtant ce genre de situation lui était familière. Elle avait l'habitude d'argumenter vivement avec ses hommes ou parfois avec Sheppard. Mais là c'était différent, c'était Gabriel. C'était un civil, elle ne pouvait pas se comporter avec lui comme avec ses hommes. Une petite voix dans sa tête intervint alors de manière intempestive lui soufflant qu'elle n'aurait très certainement jamais du réagir aussi vivement avec lui, bien au contraire. Elle aurait mieux fait d'être honnête, de lui dire qu'en fait elle avait apprécié sa compagnie, qu'il lui plaisait et qu'elle avait surtout aimé passer la nuit avec lui. 

Karola secoua mentalement ses idées. Hors de question d'avouer et de tenir de tels propos. Avouer cela c'était prendre le risque de voir sa relation avec Gabriel évoluer, qu'ils se rapprochent encore plus et que par conséquent plus tard, elle prenne le risque de souffrir. Elle s'était toujours juré que ça ne lui arriverait pas. Et puis elle était soldat, elle ne pouvait pas se permettre de s'attacher à quelqu'un surtout ici sur Atlantis où la mort était omniprésente. Le destin était si cruel qu'elle était persuadée que si elle s'autorisait un peu de bonheur, on viendrait bien vite le lui reprendre. 

Le jeune homme continua de réagir négativement à ses paroles, mais à ce stade là de la conversation Karola savait bien qu'il ne servait à rien de renchérir. Les choses ne feraient qu'empirer enfin si toutefois il était possible de faire pire. Quand il lui demanda si elle était sérieuse au sujet de sa volonté de ne plus que le considérer comme un collègue de travail, elle le fixa droit dans les yeux et resta impassible histoire de bien lui montrer à quel point elle était sérieuse. D'ailleurs, cette idée ne sembla pas du goût du scientifique qui ne put s'empêcher de réagir cyniquement. Karola avait de la peine pour lui mais c'était comme ça. D'ailleurs c'était ça ou rien du tout. Réalisant qu'elle ne plaisantait pas il quitta son petit sourire ironique et réadopta un air sérieux, abdiquant finalement face à la décision de Karola. Quand il lui dit que visiblement elle préférait la fuite elle ne réagit toujours pas. Ca ne servait à rien de remettre de l'huile sur le feu. 

Elle s'apprêtait à prendre congé de lui mais Gabriel fut plus rapide qu'elle. Il lui posa une dernière question qui eut le mérite de la surprendre. Il lui demandait quand il pourrait récupérer sa veste. Pour la première fois depuis le début de leur dispute elle eût un air étonné. Elle avait complètement oublié qu'elle détenait sa veste qu'il avait laisser dans ses quartiers lors de son départ. Bien sûr elle n'y avait pas touché et avait prit soin de la mettre de côté dans l'optique de lui rendre. Qu'il aborde ce sujet lui fit penser à quelque chose de moins léger au sujet de leur nuit passée ensemble. Elle s'était souvenu qu'au moment de passer à l'acte ils ne s'étaient pas protégés, ce qui était potentiellement problématique mais finalement pas tant que ça dans ce cas. 

-Ne vous en faites pas votre veste est intacte. Je vous la ferais parvenir dès demain...Et,au cas où vous vous poseriez la question, ne vous inquiétez pas quand au fait que l'on ne se soit pas protégés. J'ai pris mes dispositions. 

Inutile d'en dire plus, ça ne le regardait pas. Il lui semblait juste de lui faire savoir qu'ils ne risquaient pas de se retrouver avec un gamin sur les bras. Encore une belle bêtise qu'ils avaient fait là, heureusement que la jeune femme prenait un moyen de contraception depuis des années. C'était déjà ça en moins, ça aurait été la fin de tout que Karola se retrouve enceinte. Elle aurait très certainement était contrainte de faire une croix sur sa carrière. Et comme elle n'avait à présent plus rien à lui dire elle finit par lui dire au revoir. Elle avait envie de fuir cette situation anxyogène le plus vite possible. 

-Bien puisque nous avons fait le tour. J'ai encore beaucoup de travail, alors si vous permettez. Bonne soirée, Docteur. 

Sans attendre plus longtemps elle finit par enfin bouger et passa devant Gabriel afin de continuer son chemin dans le couloir que leur rencontre avait interrompu. Elle s’efforça de regarder devant elle pour ne pas risquer un coup d'oeil au jeune homme qu'elle laissa sur place. Karola avait initialement prévu de se rendre à l'infirmerie faire corriger son rapport au médecin qui l'avait rédigé mais cette dispute avec Gabriel avait chamboulé ses plans. Au lieu de ça elle reprit la route de son bureau. Elle fut soulagée de le trouver désert, pas de traces de Nathalie. Elle fila comme le vent tout droit pour rejoindre son espace de travail et s'enferma à l'intérieur. Elle n'avait pas du tout envie de retourner dans ses quartiers, ce qu'il lui fallait maintenant c'était de se replonger dans le travail pour oublier. Mais avant ça elle déposa le dossier tant malmené sur son bureau et posa ses deux mains en appui dessus, la tête baissée elle ferma les yeux. 

Elle commençait à avoir une jolie migraine et les images de la scène qui venait de se dérouler qui tournaient en boucle dans sa tête ne l'aidèrent pas. Ce qui venait de se passer avec Gabriel tenait de l’irréel et pourtant ça s'était bien passé. Elle avait mit un terme à leur amitié et rien ne pourrait sans doute arranger ça. Excédée elle envoya valser par terre tout ce qui auparavant se trouvait dessus. Le fameux dossier y compris. En colère contre elle-même elle finit par s’asseoir sur sa chaise et se prit la tête dans  les mains afin de se calmer un peu en reprenant lentement son souffle. Pendant qu'elle tentait de se reprendre elle alors sentit une larme couler le long de sa joue, elle s'empressa de l'essuyer bien vite avant de se jeter à corps perdu dans son travail en se disant que finalement, elle avait bien fait de briser son amitié avec Gabriel. C'était un mal pour un bien.


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Ven 25 Mar - 19:21

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Qui sème le vent récolte la tempête
Avec Karola Frei

Tout était dit entre nous, il n'y avait plus rien à espérer. Notre amitié venait de prendre fin dans ce couloir. Karola fuyait une discussion sensée, et refusait de trouver une solution. A croire que, dans cette histoire, j'étais un monstre qu'elle devait fuir à tout prix, et qu'elle n'éprouvait rien du tout à mon égard. Peut être que, ces derniers temps, elle avait fait semblant de nouer des liens d'amitié avec moi. En serait-elle capable ? Vu sa réaction aujourd'hui, c'était tout à fait possible. Cette idée traversa mon esprit et cela me fit encore plus de mal que je ne le pensais.

Au moment où je demandais si je pouvais récupérer ma veste un jour, Karola m'affirma qu'elle me la rendrait en un seul morceau. Heureusement, car même si je n'avais pas du tout envie de remettre ce vêtement, mon pantalon serait ridicule sans sa veste le jour où je devrais remettre ce costume. Par la suite, la jeune femme mentionna quelque chose qui m'interloqua. Elle parla d'avoir pris ses dispositions au fait qu'ils ne s'étaient pas protégés. Je fronçai les sourcils à ses paroles, ne comprenant pas. Aux dernières nouvelles, les membres de l'expédition choisis n'étaient porteurs d'aucune maladie de ce genre. Karola avait peur de tomber malade ? Puis, je compris enfin. Elle parlait d'enfant. J'en fus alors soulagé car, outre les douloureux souvenirs qu'un enfant feraient naître en moi, je n'avais pas du tout envie d'être père dans ces conditions. Et encore moins sur cette cité, même si je trouvais quelqu'un à aimer un jour, ce qui n'était pas du tout gagné.

Je n'eus pas le temps de répondre à Karola que cette dernière commença à partir, en me saluant. Depuis notre rencontre, cette conversation avait pris une tournure tellement inimaginable qu'aucun son ne sortit de ma bouche. Sans un mot, je la regardai partir. Mon amie. Ou plutôt, mon ancienne amie. Tout était bel et bien terminé. La colère que j'avais ressenti pendant notre discussion s'effaça complètement, laissant place à une souffrance dont je n'avais même pas soupçonné l'existence. J'avais très peu d'amis sur Atlantis, alors en perdre un était difficile. Et curieusement, perdre l'amitié de la jeune femme me fit encore plus mal, sans que je ne sache pourquoi.

Penaud, je pris la direction de mes quartiers. Une fois à l'intérieur, j'avalai deux aspirines pour essayer de calmer cette migraine. Puis, je pris une bonne douche froide. Je restai sans le savoir plus de vingt minutes sous l'eau, à ressasser sans cesse ce qui venait de se passer. Serrant les poings, je me contrôlai pour ne pas frapper le mur, cela n'aurait servi à rien. Je finis par sortir de la douche, me sécher et me glisser dans mon lit. Le sommeil vint très tardivement, et une fois encore, mes cauchemars revinrent me hanter. Seulement cette fois-ci, sans savoir pour quelle raison, à la place de ma défunte femme qui s'éloignait de moi, il s'agissait de Karola. Comme pour démontrer que mon amitié avec la militaire était définitivement perdue, et que ce n'était pas un rêve. Mais la réalité. Une nouvelle page de mon histoire se tournait.



¤ RP terminé ¤

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