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Le péril aux portes d'Atlantis [PV.Isia]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Infirmerie
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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

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√ Localisation : Site Alpha

Mar 2 Fév - 19:47

Karola Frei

Le péril aux portes d'Atlantis


Quelques heures s'étaient écoulées depuis que le site Alpha avait commencé à être pris pour cible par les Geniis et qu'Altantis avait du envoyer des renforts en masse. Depuis, plus aucun contact avec le personnel sur place n'avait pu être établi, tout du moins directement. La cité était juste tenue informée via l'USS Athéna qui avait fini par se retrancher et laisser tous les atlantes partis au combat se débrouiller. Jusqu'ici les nouvelles n'avaient pas vraiment été bonnes et ça désespérait Karola qui avait été contrainte par ses supérieures à rester sur la base pour remplacer Sheppard, lui partit se battre. Non seulement cette décision dont elle n'avait pas eu son mot à dire l'avait frustrée au plus au point mais en plus elle devait rester là sans rien pouvoir faire. En tant qu'officier et surtout soldate aguerrie il n'y avait rien de pire. Ainsi, depuis de longues heures la jeune femme errait dans la salle de contrôle aux côtés du Docteur Weir a attendre impatiemment des nouvelles de leurs hommes et surtout de bonnes nouvelles. Le silence pesant qui régnait dans l'enceinte de la salle principale de la cité en devenait presque insupportable. Personne n'osait piper mot de peur de porter malheur ou bien de se faire incendier pour avoir osé dire tout haut ce que tout le monde pensait dans sa tête. C'est vrai, ça ne sentait pas bon du tout, Atlantis avait déjà fait face à de nombreuses menaces par le passé et s'en était toujours sortie même in extremis mais là c'était bien la première fois qu'il avait été décidé de faire appel à des volontaires parmi toutes les branches représentées sur la cité, pour combattre l'ennemi. Là aussi Karola n'avait pas eu son mot à dire, et c'était bien dommage.

Cependant, malgré tout la jeune femme restait optimiste, parce qu'elle savait qu'Atlantis s'en tirait toujours elle avait l'intime conviction que cette fois-ci ce serait la même chose. Après tout l'espoir faisait vivre et si on pouvait trouver de nombreux défauts à la capitaine on ne pouvait pas l'accuser d'en manquer, d'espoir. Et elle avait bien raison car en début d'après-midi la porte des Etoiles s'activa, l'un des techniciens informa les deux femmes qui gardaient la cité que c'était le Major Lorne qui avait composé l'adresse. Ce dernier les informa qu'avec son groupe ils avaient réussi à infliger une défait aux Geniis qui gardaient la porte mais que malheureusement leur équipe comportait des blessés et il n'avait pas de nouvelles du second groupe qui était dirigé par le Colonel Sheppard. Lorne profita de la communication pour demander à Atlantis une équipe de renfort. Le docteur Weir acceptant cette requête, Karola se chargea de lever au pied de guerre un petit groupe composé de soldats restés sur Atlantis pour la protéger en cas d'attaque des Geniis dessus. Elle sélectionna les meilleurs et lorsque de nouveau le vortex fut ouvert elle les envoya rejoindre Bravo qui de son côté rapatria les blessés. Lorne les informa en même temps d'une terrible nouvelle. Sheppard et son groupe avaient été fait prisonniers par Kolya. Et puis il prononça 3 petits mots qui firent tout basculer, d'après Lorne, Sheppard avait été tué. Il n'avait pas pu fournir d'autres détails mais cela donna un sacré coup au moral d'Atlantis et notamment de Karola qui devait bien l'avouer, tout ceci ne semblait pas du tout de bon augure. Malheureusement de ce côté là elle ne pouvait rien faire à part tenter de rassurer le docteur Weir et s'occuper l'esprit d'une manière plus utile et surtout pour éviter de penser à cette affreuse nouvelle que Lorne leur avait annoncée.

Pour cela elle décida de s'occuper de la prise en charge des blessés du groupe Bravo. Ça lui ferait du bien de changer de pièce pendant un temps et puis Elizabeth était tout à fait à même de rester en salle de contrôle pour gérer les opérations.


//On a besoin d'une équipe médicale en salle d'embarquement de toute urgence.//


La jeune femme descendit les escaliers qui reliaient la salle d'embarquement et celle de contrôle à la hâte afin d'accueillir les blessés. La plupart étaient des civils et seulement 2 militaires. Des premières classes qu'elle connaissait. Certains étaient sacrément amochés, elle aurait voulu leur adresser un mot mais déjà l'équipe médicale les rejoignaient.  


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Mer 3 Fév - 19:52

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« L'horreur de la guerre / PV Karola Frei »






Il y avait une ambiance assez mortuaire sur Atlantis, depuis que les deux équipes étaient parties sauver Alpha. Cela faisait trop longtemps, pour que l'inquiétude ne soit pas présente dans les cœurs. Même à l'infirmerie, les trois médecins se marchaient dessus. Carson, défaisait et regroupait sans cesse du matériel pour s'occuper des futurs blessés. Enfin, en attendant leurs arrivés… Il n'avait trouvé que cela, pour canaliser l'angoisse montante qui l'animait.
Je le voyais bien à son regard, qu'il était inquiet, ça trop grande empathie le rendait anxieux… et il avait peur, peur de la suite, peur de perdre les membres de l'expédition, peur de voir les Geniis débarquer une nouvelle fois ici….
Son visage rond et ses prunelles noires étaient souvent blanchis par ce sentiment.

Étrangement, j'étais d'un calme olympien, ce calme perçut par certain comme du dédain pour l'évènement qui se déroulait hors de nos murs. Mais, ils avaient tort, je refusais de montrer mes sentiments et il fallait bien un pilier stable de calme sinon tout le monde serait submergé par cette foutue peur. Et quand bien même, je ne suis pas une personne très démonstrative, préférant garder et refoulé toute once de ce sentimentalisme.

La fierté, m'interdisait de me formaliser des regards accusateurs ou d'étonnements. Je partais du principe, que cela ne serait à rien de se ronger les os, continuer à vivre avec son lot de merde était bien la seule chose qui m'avait sauvée du précipice, alors pourquoi y sombrer maintenant ?

L'étrange fatalité, avait amenée dans ses bagages un conflit avec une Athosienne guérisseuse…Le conflit sourd qui était avec Uga, ne m'importait peu à l'heure actuelle. Enfin depuis que j'avais vu Nathalie. Cela allait se régler d'une façon ou d'une autre, éloignant Uga de mon cercle d'interaction. Et même si cette femme était encore là, j'évitais consciemment de lui parler. Je ne sais pas pourquoi, mais, elle voulait à tout prix renouer quelques mots ou échanger des ressenties. Je n'avais nullement, l'envie de repartir dans des hauts mots, ou bien même de faire l'effort d'une réconciliation, il était trop tard. Alors, d'un revers de la main, je la chassais. À mes yeux, les tensions, étaient déjà fortes, pour ne pas en rajouter.

Je lisais quelques dossiers médicaux, quand je revis pour au moins la 20ème fois Carson, défaire le nécessaire d’urgence et le refaire. Je soupirai et me leva, lui attrapant les mains. La peau blanche de son visage, rosie face à cette action inattendue.

• Carson, ils sont très bien… laissez les tranquilles.

Il voulut répliquer, mais, se résigna laissant ses mains dans les miennes et baissa la tête. Je déposai mon fardeau de mimines sur la table qui supportait le matériel puis lui tapotai l'épaule gentiment, avant de l'entrainer vers la salle de repos du personnel médicale. Je n'étais pas réputée pour ma grande empathie. Et pourtant, c'est autour d'un café que de longs silences lourds de sous-entendu, nous avons échangé. De temps à autre, il parlait dans un long monologue et je le lassai faire, l'écoutant sans omettre de critique ou de taquinerie. Vous remarquerez que cela fut un véritable effort de ma part.
Je posai ma main sur son bras, lui disant que tout allait bien se passer. Je ne suis pas optimiste, mais j'eu quand même un espoir, que les Geniis soient vaincus. On n'allait pas ce laissé abattre par des humains, technologiquement inférieurs à nous non ?

Je vis Mila, qui hésita à venir … d'un signe de la main je l'invitai à notre table. Je lui souris et elle parla un peu avant de nous rejoindre dans le cercle du silence. Autant, je suis une garce de première, mais avec Carson et Mila, j'étais quand même assez gentille. Peut-être parce que je les aimais bien et qu'ils avaient suent apprivoiser la lionne en moi. Surtout Carson. Il était aux antipodes de ma personnalité et sa douceur avait fini par lisser mes épines. Les deux médecins et quelques infirmiers avaient le droit à ma compassion et à mes attentions. Sinon, le reste ne voyait que la femme dure, froide et autoritaire.

//On a besoin d'une équipe médicale en salle d'embarquement de toute urgence. //


Ce fut la voix du capitaine qui raisonna dans les hauts parleurs. Je me levai immédiatement, pour aller chercher le nécessaire de Carson, l'obligeant à rester ici. Mon regard était suffisamment parlant « non toi tu les réceptionnes, je vais voir les dégâts ». Et je filai, suivis de quatre infirmiers qui couraient derrière moi.
Quand j'arrivai à la salle d'embarquement… il fallait avoir le ventre bien accroché. J'entendais les paroles de Lorne à travers la transmission radios. Rien de bon était annoncé. Mais, cela je l'analyserais après. Apparemment le colonel était mort. Cette année me parue assez irréaliste et surprenante… fallait voir son corps pour certifier une vraie mort, et non sur des « ont dit ». Mais je ne pris pas le temps de la traiter, l'urgence était là. Mais si c'est le cas c'est vraiment la merde, car son groupe sera sûrement dans le même état que lui.

Les 10 blessés qui me faisaient face étaient dans un état lamentable ! Je donnai quelques ordres clairs de ma voix froide. Avant de saisir l'un des deux soldats. Celui-ci avait une fracture ouverte au bras. Il pouvait marcher, ce qui n'était pas le cas du second qui avait une jambe en lambeau. Nous partîmes, avec les civières vers l'infirmerie.

J'évaluai les blessures … une civils, une botaniste était mourante. Son souffle était rauque et elle avait deux balles dans l'estomac. Étrange qu'elle n'ait pas succomber sur le coup. Je m'approchai … elle du voir à mon regard, qu'elle ne s'en sortirait pas. Elle trembla face à sa douleur. Ma mâchoire se crispa face à ce spectacle morbide. Pauvre femme… elle avait vaillamment lutté pour pousser son cœur à battre … tout cela pour une longue agonie dû aux hémorragies internes et la perforation de ses organes.

Carson, me rejoignit, ensemble, nous essayons de la sauver… mais, cela était peine perdue. Les mains, pleine de sang, je m'approchai du médecin en chef le regard lourd… lui faisant comprendre mes attentions. Déontologiquement, cela le choqua. Mais la pauvre femme allait rendre l'âme dans d'atroce souffrance. Il hocha faiblement la tête. Je saisie, une ampoule dans l'armoire à drogue que j'introduis dans une seringue… cela allait l'endormir à jamais.

Je m'approchai de la femme, qui gémissait. Je lui caressai le bras pour la rassurer. Lui indiquant la fatalité qui l’attendait. Elle hocha la tête, donnant son accord et je plongeai la piqûre dans son bras, lui parlant doucement comme pour la rassurer… la félicitant de son courage. Elle s'endormie enfin … un petit rictus sur le visage. Le « calmant » avait fait son effet… je débranchai l'appareil de pulsation du cœur. Pas besoin que tout le monde entende le bip, significatif d'une mort et ne s'inquiète. Mon regard bleu, regarda la femme, touchant son bras, puis, je baissai la tête… cela n'était franchement pas, l'une de mes activités favorites. Je sentie une boule se nouer dans mon estomac et mes yeux me piquaient.

Carson, me toisa, une lueur d'horreur dans les yeux... Il voulut se rapprocher et je détournai la tête, avant de marcher vers un autre patient. Il n'en aurait pas eu le courage. Moi si… et c'est en cela que nous sommes complémentaires. Il était le bon, le gentil et empathique médecin, moi j'étais, la froide, compétente et pragmatique chirurgienne.

Je m'approchai d'un civil dans un sacré état. J'avais encore la mâchoire visée. Il avait pris une balle dans le bas du dos… j'avalai ma salive… tout ce sang… je devais l'opérer au plus vite... je donnai mes indications à l'infirmière pour qu'elle le prépare.

Carson, m'indiqua, que le second militaire devait se faire aussi opérer pour remettre son os en place. Sa plaie était tellement béante sur sa jambe qu'il me fallut quelques secondes pour comprendre l'ampleur des dégâts… sans parler de sa fièvre et de son infection instable qui menaçait de foirer l'opération. Je grognai. Nous avions 10 blessées… et 5 d'entre-deux devaient être opéré rapidement. Mila, n'est pas chirurgienne…on allait se taper un travail à la chaine avec Carson ! Je hochai la tête et fila au bloc pour préparer le nécessaire, alors que Carson, classait dans l'ordre des urgences, les autres blessés…

4 restant …Étaient pris en charge par Mila et les autres soignants. Nous prirent avec nous que deux infirmières qualifiées, afin de laisser le plus de personnels pour les autres blessures, certes moins impressionnantes, mais toutes aussi importantes. Un des hommes, un technicien, avait le corps lacérer et les cotes cassés…

Dans la cohue de l'infirmerie, je vis la capitaine, son regard froid était teinté d'inquiétude. Elle fila vers l'un des balcons.

Je m'engouffrai avec Carson, pour une longue opération …je crois que je n'ai jamais été rouverte d'autant de sang et de souffrance humaine à la fois. Ce fut horrible, cette sensation de ne voir que du rouge et d'entendre que des respirations faibles. Les Geniis avaient été particulièrement efficace pour amocher les blessés. Heureusement, ils n'étaient pas tous dans des états aussi horrifiant que ceux qu'on opérait.

Nous devions faire vite, pour ne pas empirer le cas de certains… opérer côte à côte, avec chacun un blessé et deux infirmiers … j'avais l'impression de voir la médecine futuriste d'un mauvais film dans un monde capitaliste, ayant pour but le rendement !

J'avais chaud, je commençais à en avoir marre et j'avais hâte d'en finir. Arrivé au dernier, le plus critique et le plus difficile à opérer, nous nous mettions à deux…mais autant nos réticences à l'opérer pour le sauver avaient été faite … mais nous perdions l'un des militaires. Son bras ouvert, et la balle dans sa hanche lui avait fait perdre une impressionnante dose de sang. De plus, la balle de fut logée dans sa colonne. Outre, le fait qu'il risquait d'être tétraplégique avec pareil projectile… la blessure au bras, avait commencé à se surinfecter. Et impossible pour les infirmiers de stabiliser, cette foutue infection ! Nous avions décidé de l'opérer en dernier pour lui donner plus de chance de survie. Mais cette attention était vaine… il succomba durant le bloc opératoire d'une hémorragie interne… techniquement de plusieurs.

Nous avions passé 3h au blocs… Je rageai, jetant par terre mes gants rouges ! Nous avions eu deux morts, dont un qu'on pensait sauver ! Cela, me rendit folle de rage. Je vociférai quelques insultes en français, face à cette fatalité désagréable et joueuse ! Des larmes coulèrent sur les visages de mes compatriotes. Mais rien ne sortit de mes yeux. Juste de la colère et de la frustration.

Pour canaliser toute cette haine, envers la vie, je rangeai le bloc dans un état second, avant de me changer. Mes habits blancs étaient devenus rouge, je ressemblais à une bouchère ! Une bouchèrent, qui avait sentie entre ses mains deux personnes mourir ! cela n'était pas la première ni la dernière fois que ça m'arriverait … mais à chaque fois, je rageai… qui aime sentir la mort dans ses mains ? Personne, je crois, sauf les psychopathes. Je m'y ferai jamais, a cette sensation d'impuissance et de frustration !

Je laissai tomber ma tête contre mon miroir… soupirant. Puis, me dévêtir entièrement de mes affaires de chirurgie, lavant une dizaine de fois, mes mains, comme si je pouvais faire partir la sensation poisseuse de la mort.

Yeux fermer, je sentais, des frissons glauques… des sueurs froides…J'enfilais mon éternelle blouse blanche avec des vêtements de civils… en me regardant dans la glace, je trouvais mon reflet bien fade… je faisais peur, ma peau était encore plus blanche et mes yeux encore plus brillant. Je détournai le regard de ce reflet qui me dégoutait. Avant de me tapoter les joues, pour leur redonner de la couleur. J'avais trop de fierté pour laisser paraitre aux yeux des autres, mes faiblesses.

J'avais besoin de prendre l'air… je vérifiai la santé des 8 survivants avec mes deux collègues. L'infirmerie était revenue calme, ponctuée de quelques gémissements. Je soupirai, au moins, eux étaient encore en vie.

Mon regard dévia vers le balcon qui bordaient l'infirmerie… je vis la silhouette d'une femme. Tiens donc Karola était encore là ? J'eu un léger sourire, sans signification. Et je marchai vers celui-ci… L'air marin avait le don de vivifier tout être vivant. Je pris une grande bouffer de cet air salvateur.

Mon corps resta figer quelques minutes, yeux fermer … je ne fume que très rarement et là, j'aurais bien prit une cigarette pour la griller sur le balcon. Je me dirigeai vers la balustrade m'accoudant celle-ci, observant la mer maintenant sombre.

• Nous avons perdu le premier classe Monson.

Mon regard était simple et fatigué. Aucune once d'arrogance, je ne jouai pas. La froideur de ma voix était douce… Monson était un jeune homme, irlandais à la longue chevelure blonde et aux yeux noir. Je ne le connaissais pas personnellement, mais il avait l'air d'un brave homme.

Mon regard bleu resta fixer sur les vagues à l'horizon. Vraiment, une sale journée… et apparemment nous n'avons pas encore reçut les autres blessés… au vu de ceux-ci, je me demandais bien ce qu'il adviendrait des autres … et combien mourons encore et comment nous nous en sortirons pour tous les soigner. Déjà, que nous étions en sous effectifs à cause des volontaires suicidaires du corps médicale… Je soupirai une nouvelle fois.






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Karola Frei
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Mer 3 Fév - 22:55

Karola Frei

Le péril aux portes d'Atlantis


Après plusieurs heures passées dans le silence le plus lourd qui soit, la salle d'embarquement se remplit soudainement de cris et de gémissements plaintifs. Arrivée sur le seuil de la porte, Karola aida une infirmière à mettre sur civière un jeune technicien visiblement touché au niveau de l'épaule. Il était toujours conscient mais on sentait bien que la douleur l'empêchait d'être tout à fait lucide, ses yeux bougeaient de manière frénétique et sa respiration était saccadée. Aucun doute qu'il subissait le choc de la bataille, il devait très certainement n'avoir jamais tenu d'arme dans la main et encore moins participer à une bataille. Karola le laissa être emmené à l'infirmerie, en même temps que les neuf autres blessés. Elle avait juste eu le temps d'apercevoir que parmi eux se trouvaient deux militaires mais l'équipe médicale ayant été rapide et efficace, elle n'avait pas pu voir de qui il s'agissait. Elle se retrouva tout d'un coup seul devant la porte des Étoiles, seule entourée par des tâches de sang fraîches témoins des graves blessures engendrées par l'attaque des Geniis. Karola se tourna vers un 1ère classe qui montait la garde au bas des escaliers.

- Nettoyez moi ça immédiatement

- A vos ordres, Capitaine.

Le soldat quitta son poste et suivi par un camarade ils s’empressèrent de rejoindre le couloir afin d'aller trouver de quoi retirer toute l'hémoglobine qui jonchait le sol. Quant à Karola elle releva la tête afin de capter le regard d'Elizabeth qui était restée dans la salle de contrôle, elle semblait toujours sous le choc également des nouvelles et de la vision de ces personnes blessées. Lorsqu'elle établir un contact visuel, Karola l'interrogea du regard pour savoir si elle pouvait suivre l'équipe médicale jusque dans l'infirmerie. La cheffe de l'expédition approuva d'un signe de la tête et Karola s'élança également dans les couloirs de la cité. De toutes façons, avec ou sans l'accord d'Elizabeth elle y serait allée. Elle avait besoin de faire autre chose que le plancton à attendre des mauvaises nouvelles et surtout elle voulait se renseigner sur l'état de santé des blessés. A quelques mètres de l'infirmerie elle pouvait déjà entendre le remue-ménage que l'accueil des blessés avait causé. Les voix des médecins, infirmières et patients se mêlaient, se chevauchaient créant un brouhaha incompréhensible. Karola s'avança jusqu'à l'entrée de la pièce et au bruit s'ajouta la vision de toutes ses personnes qui couraient dans tous les sens. Elle avait du mal à laisser ses yeux s'arrêter sur un point fixe, ils sautaient d'objectif dès que quelqu'un passait devant elle. Et puis finalement, ses yeux se posèrent sur un lit d'hôpital occupé par un militaire. Malgré son état d'inconscience et ses traits tirés résultat de la douleur éprouvée auparavant tâchés de sang, Karola reconnu le 1ère Classe Timmy McCarly. Un tout jeune soldat assez prometteur qu'elle avait déjà eu l'occasion de voir à l’œuvre en mission. C'était un garçon qui avait la joie de vivre mais qui prenait ses tâches de militaire très au sérieux. Il avait été dans les premiers militaires à se porter volontaire et le voilà qui maintenant se trouvait entre la vie et la mort, la jambe gravement atteinte par visiblement une arme lourde. Les mâchoires serrées Karola observait les docteurs Beckett et Laurence s'occuper de lui, puis en ayant vu plus qu'elle ne pouvait en supporter elle quitta son poste d'observation et se dirigea vers les portes fenêtres situées en retrait du théâtre des opérations. Sur son passage les portes s'ouvrirent et laissèrent s'engouffrer dans la pièce le souffle frais du vent. Karola pénétra sur le balcon et laissa les portes se refermer derrière elle. Elle avait vraiment besoin d'un break.

Elle se dirigea vers le bord du balcon et posa ses mains sur la balustrade appréciant le contact frais du métal. Depuis ce matin, la jeune femme tentait de contenir et de refouler le stress que la situation actuelle pouvait engendrer. Se retrouver quasi seule sur Atlantis en sachant que tous les autres étaient partis reprendre le site Alpha n'avait rien d'agréable. Au fil de ces longues heures elle n'avait pas vraiment eu le temps de prendre de recul sur les événements, se retrouver isolée sur le balcon allait lui permettre de faire le point et de s'éclaircir les idées. Appuyée sur la rambarde elle laissa ses yeux se promener sur l'océan. Si d'habitude se genre de vision la rendait malade là c'était tout le contraire. Le va et vient des vagues, le bruit de l'eau mêlé à celui du vent avaient un effet reposant, elle ferma les yeux et l'espace d'un instant elle eut l'impression de se trouver en plein milieu d'une séance de méditation. Elle en profita pour désactiver sa radio pour être tranquille quelques instants, elle respira calmement et en expirant expulsa toutes les mauvaises ondes que la situation faisait flotter dans l'air. A présent elle était dans de bonnes dispositions pour revivre le film de tout ce qui s'était passé jusqu'à présent. Elle revit les images des premières minutes qui avaient précédées l'alerte rouge, la réunion avec Weir et Sheppard, leur refus de la voir participer à la mission afin de garder la baraque au cas où John y resterait, l'entretien avec Eversman révolté d'être contraint de rester, l'action de Karola à son égard pour le contraindre de rester dans le rang, les longues heures à attendre des nouvelles, le message de Lorne, l'annonce de la mort de John, l'envoi des troupes de secours, les blessés, McCarly... Elle avait l'impression que beaucoup de choses s'étaient passées depuis le début de la journée et en même temps non. C'était surtout dû au fait que tout s'était accéléré durant cette dernière heure alors que les précédentes avaient été aussi mortelles que les balles des Geniis. L'image de la dizaine de blessés rapatriés s'imposa à son esprit, tout ce sang versé par des civils, ça lui semblait intolérable. Elle sentit ses mains se crisper sur la barre de la barricade. Et Sheppard, ça lui semblait impossible qu'il soit mort, pas après tout ce qu'il avait vécu sur Atlantis, il ne pouvait pas être mort aussi bêtement. Lorne n'avait pas eu de preuves de cette nouvelle, alors tant qu'elle ne verrait pas le cadavre de son supérieur devant elle, elle continuerait à croire qu'il était vivant. L'espoir faisait vivre.

La capitaine ouvrit les yeux sur l'océan, tout autour d'elle le silence s'était installé. Même de la où elle était elle n'entendait pas la cohue qui se produisait à l'infirmerie. Elle se demandait ce qui pouvait bien s'y passer et si les docteurs avaient pu sauver les autres blessés. Déconnectée des événements, elle se sentait parfaitement calme et maîtresse de la situation, prête à y retourner. C'est à ce moment qu'Isia entra à son tour sur le balcon, visiblement éprouvée par tout le temps qu'elle avait passé à soigner les malheureux. Elle l'observa attentivement pendant qu'elle fermait les yeux, profitant de la caresse du vent sur son visage. Puis elle fini par lui passer devant pour s'accouder au balcon et lui annoncer la mort de McCarly. Karola encaissa le coup, durement, mais elle parvint à se contenir, heureusement qu'elle avait pu faire le vide juste avant. La capitaine resta en retrait et croisa les bras la laissant prendre le temps de se remettre de son travail éprouvant.

- Comment vont les autres ? Pensez-vous qu'on puisse les interroger ?

Karola était consciente que sa question pouvait sembler déplacée pour une personne n'appartenant pas au corps militaire, mais pour elle il était crucial de récolter les informations, quelques qu'elles soient. Etant donné la situation s'en était même vital. Elle se serait bien passée de l'avis d'un médecin s'il ne s'était agit que de blessés militaires mais comme ce n'était pas le cas, elle devait bien s'y résigner.



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Sam 6 Fév - 19:54

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« L'horreur de la guerre / PV Karola Frei »







Le métal était gelé… mais ce contact était tellement agréable que je voulue y coller tout mon corps. J'avais chaud et j'étouffai malgré l'air qui me foutait le visage. Heureusement qu'il faisait presque nuit, car sinon on aurait pu voir la rougeur de mes joues.

Une opération était éprouvante mais 5 ! J'avais l'impression que mon cerveau et les palpitations de mon myocarde allaient exploser. Je gérais très bien mon stresse et l'angoisse… mais là à froid, je sentais la boule de cette soirée s'agiter. Comme après coup, elle se réveillai la saloperie.

Étrangement, c'est après coup que je ressens le stress et les sentiments… ce qui était assez bien pour me préserver durant une opération, mais fort pénible, car j'aurais aimée ne rien ressentir du tout. Mais bon, ma petite Isia, cela se nomme être une machine. Être humain, c'est se prendre tout ce joli monde dans la figure et encaisser.

Ainsi, la froideur du balcon, me convenait, car apaisait mes muscles et cette boule isolante. En regardant mes mains, j'avais une nouvelle fois envie de les savonner… mais je retenue cette envie, en les frottant l'une contre l'autre. Mon corps voulait s'allonger mais, mon esprit voulait courir ou se jeter dans l'eau fraîche.

La capitaine, m'observait avec attention. J'aimais bien qu'on me regarde, je l'avoue et j'y prenais un certain plaisir. Mais tout ressentie quelconque avait été chassé par ma fatigue. Je trouvais cela bien dommage.

Quand je lui annonçai la mort de l'un des soldats, j'ouvris mes grands yeux bleus pour la regarder à mon tour. Elle avait l'ai fatiguée elle aussi… quoique plutôt assombri par les nouvelles de cette fin de journée. Je la comprenais. Et, j'avoue que c'est plus le futur qui m'inquiète que le présent. Combien d'autres personnes allons-nous récupérer dans un état aussi alarmant que ses survivants là ?

Je repensai aux infirmiers qui étaient partis … je sentie une pointe de colère m'animer… oui et si eux aussi nous revenait à moitié mort ? Coralie, Franck et Bruno ? Aussi courageux qu'ils soient, je n'avais pas du tout envie de faire comme avec la biologiste.

En tout cas la Capitaine, savait se contenir et rien ne laissait passer sur son visage. Un masque de marbre que j'avais envie de briser. Un masque que j'avais envie d'embrasser. Je me mis une claque mentalement. Non mais, je disais bien des choses stupides ce soir.

Je crois, que si j'avais été un homme, j'aurais été traitée de draguer invétérer ou de gros pervers.

Je ne devais pas me permettre, de laisser mes goûts et envies personnelles, se voir. Surtout que bon, je n'avais point des saveurs conventionnelles. Alors, exposer au grand jour, que le dragon Taylor Laurence aime les femmes, ne ferait qu'augmenter les regards étranges envers moi et les racontars sur l'insolite personne que je suis. Déjà qu'il en avait suffisamment sur mon exubérance et mon caractère chaotique. Et avoue-le, cela briserait le mythe de la femme fatale et autoritaire que j'avais.

Enfin bon. Je ne sais pas pourquoi mon esprit divague. Peut-être parce que je voulais me détendre après un pareil évènement et que j'ai l'esprit un peu trop souvent mal placée.

En tout cas, la capitane était en retrait comme si elle attendait, que je me remette de tout ça. Je lui affichai un beau sourire sans signification. Ou du moins, pour lui notifier qu'elle pouvait m'approcher sans risquer que je la morde ou que je lui saisisse son poignet.

Elle s'enquit de l'état des autres et me posa une question qui me fit légèrement rire. Un rire sans tonalité. Un peu trop court pour être vraiment un rire d'ailleurs. Je ne pense pas qu'elle ait besoin de mon avis pour faire cela. Mais, les blessés étant pour la plupart des civils, elle était contrainte de la faire. Je soupirai.

• Une biologiste est morte, Natasha Huring. Sinon, les autres semblent être stables pour le moment.


À l’évocation de ce patronyme, je vis un infirmier nous rejoindre. La coïncidence était troublante et ne me mettait pas très à l’aise. Par chance je restais assez stoïque.

• Docteur, pour Mademoiselle Huring, vous voulez faire une autopsie pour la cause du décès ?
• Non,
• Je marque quoi ?
• Décès suite aux blessures
• Bien, je l’emmène donc ?
• En effet


Ma voix était d’un calme olympien. Je vis l’infirmier repartir, le pas lourd. Mon regard le quitta que quand il disparut après la porte coulissante.
Mon regard bleu, reprit de son intensité pour se figer dans les prunelles de la jeune femme brune. Reprenant ainsi, sans aucune transition je répondis à la suite de la question de la capitaine.

• D’ici 2heures. Le temps qu’ils reprennent leur esprit et que les antidouleurs soient à leur maximal d’efficacités.


Cela ne me choquait point, quelle désire les interroger. Au contraire, j’étais même limite contente qu’elle le fasse. Histoire d’en savoir plus. Et de mieux préparer l’infirmerie aux prochains blessés.

• Vous désirez être seule pour faire cette tâche ?


Ma voix froide était monotone, mais, montrait un vif intérêt aux propos qu’elle pourrait récolter auprès des blessés.

Mon regard se perdit à nouveau dans les vagues sombres. L'eau n'avait jamais été aussi attirante que ce soir. J'aimais me baigner et nager de longues heures. Mais, cela nous était interdit… on ignorait tout de ce qui pouvait s'y cacher… et entre nous, cela m'indifférait.

Je me détachai à regret de la barre de métal pour me rapprocher de Karola. J'étais à 2 mètres d'elle, avant de m'adosser à la balustrade. Lui laissant son espace vitale et suffisamment d'espace pour ne pas se sentir contrainte. Avec notre dernière rencontre, où j'avais violer tout espace protégé, l'obligeant à me suivre, je tenais à lui montrer que j'avais quand même un certain respect quand je le voulais. Après, tout, nous ne nous connaissons pas vraiment.

• Et vous ? Vous allez comment ?

Ma question, était dite sur un ton sincère et calme. Le plus dur à vivre, n’est pas souvent pour les blessés mais, souvent pour ceux qui assistent impuissants à leur agonie.







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Karola Frei
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Sam 6 Fév - 23:35

Karola Frei

Le péril aux portes d'Atlantis


Karola venait tout juste de lui demander comment se portait les autres blessés et la première réaction qu'elle obtint fut un rire froid, pas du tout mélodieux. Puis elle fini par lui annoncer la mort d'une biologiste, les autres étaient toujours en vie, pour l'instant. Qu'est ce que Karola pouvait bien penser de cela ? Rien il valait mieux, elle balaya immédiatement cette nouvelle de son esprit pour pouvoir se concentrer sur des choses plus importantes dans l'immédiat à savoir. Elles furent cependant interrompues par l'arrivée d'un infirmier, Karola resta en retrait pour observer silencieusement la scène. Elle nota que l'attitude d'Isia n'avait absolument rien à voir avec celle qu'elle avait eu lors de leur première rencontre. Durant cette dernière Isia avait montré un visage d'elle tout à fait déplorable. Elle s'était permis des choses alors même qu'elle et Karola ne se connaissaient même pas. Ça avait fortement déplu à la première qui n'avait pu s'empêcher de la trouver culottée de l'avoir accostée de cette manière et également suffisante de par les grands airs qu'elle se donnait et le ton qu'elle employait. Autrement dit ça avait vraiment mal commencé et les impressions de Karola s'étaient renforcées un peu plus tard.

En effet, avant de se rencontrer elle n'avait pas eu l'occasion de lire son dossier comme elle aimait le faire avec tous les membres de l'expédition. C'était un moyen pour elle de mieux connaître les gens et surtout de ne pas être prise au dépourvu. Malheureusement pour elle, avant de tomber nez à nez avec, elle n'avait pas eu le temps de lire les rapports la concernant et avait du faire avec. Elle s'était empressée de le faire le soir même de leur rencontre histoire de se rassurer et ce qu'elle y avait trouvé ne l'avait pas du tout étonnée. Elle était à présent avertie et devrait faire très attention lorsqu'elle se trouverait à son contact. C'était le cas à présent et c'est pour cela qu'elle se montrait la moins agréable possible, il était hors de question qu'elle se laisse bouffer par la personnalité chaotique de la doctoresse.

L'infirmier ayant rejoint l'intérieur de l'infirmerie, la jeune femme blonde était à présent disposée à répondre à a sa deuxième question, à savoir l'interrogatoire des blessés. Karola ne fut pas satisfaite par sa réponse, elle espérait pouvoir le faire dès à présent en tout cas pour ceux qui étaient conscients. Néanmoins, comme elle venait tout juste de lui demander la permission il lui semblait carrément déplacer de lui dire qu'elle n'était pas d'accord. Alors elle se contenta d’acquiescer de la tête en ajoutant :

- Effectivement, je crois qu'un peu d'aide ne sera pas de refus.

Après qu'elle lui ait répondu, Isia fit quelques pas vers Karola et si d'instinct elle aurait dû avoir le reflexe de reculer d'autant elle ne le fit cependant pas. Elle resta figée sur place, les bras croisés, stoïque, décidée à lui montrer par là qu'elle n'était pas du genre à céder du terrain aussi facilement. Certes en de telles circonstances c'était parfaitement inutile et sans fondements néanmoins elle préférait agir ainsi pour des questions de sécurité. En entendant les deux questions d'Isia, Karola ne put réprimer un rictus sur son visage et lui répondit sur un ton cynique malgré elle :

-Étant donné les circonstances je crois que je m'en sors plutôt bien. Je suis là devant vous à attendre que le temps passe alors que sur Alpha des civils se font tuer. Vous voyez tout va pour le mieux !

Isia pouvait se féliciter, en moins de quelques secondes et grâce à des questions en apparence tout à fait innocentes elle était parvenue à lui faire quitter un instant son masque de froideur. Karola prenait son mal en patience depuis ce matin, elle n'était d'ailleurs pas du tout du genre à céder à la panique facilement. Vu ce qui se déroulait sur la cité et le manque total d'informations il devenait de plus en plus difficile de ne pas se laisser aller à ses inquiétudes.

Cela ne voulait pas dire qu'elle se laissait gagner par l'angoisse bien au contraire mais depuis le début de l'alerte elle avait clairement l'impression qu'on lui mettait des bâtons dans les roues, qu'on l'empêchait de faire son travail. C'était désagréable et cela la frustrait au plus haut point. La situation était désespérée, plus que ce qu'on pouvait laisser croire aux autres membres de l'expédition, plus que ce que Weir laissait entendre et pourtant elle avait toujours les mains liées, tenues par l'ordre que Sheppard lui avait donnée. Celui de rester sur Atlantis pour le remplacer, ce qui risquait fortement de se produire si la rumeur de sa mort était vraie. Non, décidément, cela ne pouvait pas être possible. Si elle avait été de la même trempe qu'Eversman aucun doute qu'elle aurait pété les plombs depuis longtemps et serait partie rejoindre les autres par n'importe quel moyen. Heureusement elle savait se contrôler, peut être un peu trop même.

Elle serra la mâchoire comme pour réprimer des sentiments négatifs tels que la colère ou encore l'angoisse, en temps normal cela restait relativement facile mais là dans un moment où la pression et la mort flottaient dans l'air c'était assez compliqué cognitivement parlant. Elle sentait déjà la migraine pointer le bout de son nez. Elle n'avait pas le choix de toutes façons, en tant qu'officier la plus haut gradée présente sur la base elle devait absolument imposer aux autres son calme et sa sérénité afin d'éviter que toutes les personnes restées sur la cité ne succombent à la panique. Et puis céder à ce genre de sirènes pouvaient s'avérer particulièrement dangereux surtout en cas de prise de décision importante. C'était un combat de tous les instants, qui l'épuisait considérablement.

Consciente qu'elle était plongée dans ses pensées, Karola reporta son attention sur Isia qui se tenait devant elle, ses longs cheveux blonds encadrant son visage et ses pupilles perçantes posées sur elle. Si la Capitaine n'avait pas été une femme impressionnante elle aurait été impressionnée par le charisme d'Isia, au lieu de ça elle éprouvait malgré tout pour elle du respect, abstraction faite de son exubérance. Son regard d'habitude pétillant semblait éteint très certainement à cause de la fatigue. Après tout elle venait de passer des heures à rafistoler les blessés, ce n'était pas rien, rien que pour ça elle avait toujours éprouvé beaucoup d'admiration pour les médecins.

Finalement Karola quitta sa position immobile qui commençait à devenir inconfortable pour prendre la place d'Isia contre le balcon, le dos tourné à la doctoresse. Elle ne reprit pas immédiatement la parole, préférant réfléchir avant de le faire. Si elle prenait en compte toutes les pensées qui venaient tout juste de l'assaillir il lui semblait à présent assez peu judicieux d'attendre deux heures pour interroger les blessés. En tant que seule cheffe militaire présente sur la base il lui paraissait dangereux de laisser s'écouler un laps de temps aussi important quand la vie de nombreuses personnes parmi lesquelles des personnes qu'elle appréciait, étaient en jeu.

- Sauf votre respect Docteur, je ne peux pas me permettre d'attendre deux heures que vos patients se réveillent ou se sentent mieux. Ils pourraient détenir des informations cruciales qui nous permettraient d'aider les troupes déployées sur le site Alpha. Je suis même prête à les interroger seule s'il le faut.

Tant pis si elle passait pour une insensible, elle en avait de toutes façons l'habitude et cela faisait partie de son travail de mettre ses états d'âmes de côté lorsque la situation l'exigeait. Le moindre petit élément pouvait se révéler être primordial et plus le temps passait et plus elle prenait le risque de perdre de précieux indices. Il fallait battre le fer tant qu'il était encore chaud.

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Dim 7 Fév - 15:06

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« L'horreur de la guerre / PV Karola Frei »







La capitaine ne semblait pas réagir au temps que je venais de donner. Il était évidant, qu’elle allait m’en parler plus tard. Trouvant bien un moment plus approprié que sur le vif.
Cette délicatesse était à mes yeux inutiles. Mais bon.

Cependant, elle ne refusa pas ma présence pour les entretiens. Tant mieux, cela évitera de dépenser de l’énergie à la convaincre et sûrement la forcer une nouvelle fois. Je n’avais pas du tout envie de lutter pour obtenir ce que je désirs. Alors, qu’elle me l’accord, était assez agréable.

En réalité j’étais saoulée. Et en ce moment, je n’avais pas envie de jouer à ce petit jeu. Celui de l’observation et de l’amusement, constant que je pouvais tirer des autres. Je me sentais vide et je n’avais nullement besoin d’avoir un second boucler pour protéger la personne détruite que j’étais. J’avais identifiée aucune menace de la part de la capitaine.

Outre le fait que nous étions deux femmes, charismatiques et dominantes, je ne voyais rien de malsains ou de pervers chez elle. Elle ne reprenait un danger pour moi, que si je lui faisais un coup tordu. L’observation et les conclusions que je tire de mes jeux, était une manière comme une autre de tester les autres et de les juger.

Quand je me rapprochai d'elle, son corps se figea, restant stoïque. Le chat en moins ne put que se réveiller et trouver que son attitude était sur la défense. Comme pour me signifier qu'elle ne voulait guère laisser une miette de territoire en plus. J'eu un faible sourire face à cette réaction. Concluant qu'elle avait dû lire avec une vive attention mon dossier et me considérer dangereuse. Bien.
Mon regard, l'observa, pendant que j'étais adossé à cette balustrade bien gelée. Elle me répondit sur un ton cynique, qui la rendait moins froide mais, plus humaine. Durant quelques secondes la capitaine avait laissé tomber son masque, montrant de l'inquiétude de la frustration. Ce qui était compréhensible après tout.

Elle m'entonna que les civils, cela m'arracha un léger soupir. Ils le savaient, au moment où ils sont montés sur le vaisseaux qu'ils risqueraient de mourir. Si, ce n'est pas, le cas ils étaient bien stupides.

• Ils ont choisi de se porter volontaires, ils savaient à quoi ils s’exposaient

Ce fait était pragmatique. Comme pour lui dire, que de toute façon, cela ne servait à rien de se torturer l’estomac, avec ou sans elle, la guerre aurait été aussi sale et aussi sanglante. Cela ne voulait pas dire que c’est de leur faute qu’il se face massacrer comme des vulgaires lapins. À mon humble avis, je trouvais cela tout à fait bête de demander des volontaires non soldats pour faire ce genre de mission. D’ailleurs, cela m’intrigua.

• D’ailleurs, comment cela se fait que vous aillez envoyer des civils ? Il n’aurait pas été plus approprié de laisser une garnison de soldat se charger de toute cette merde ?

J'avais beau poser la question, personne n'avait su me répondre. Tous, me renvoyais à questionner Weir. Mais au vu de mon estime pour la cheffe de la cité, je n'avais pas eu l'envie de lui parler et de lui balancer à la figure son incompétence récurrente. J'avais du mal avec cette femme. Elle cédait trop facilement et n'avait comme seule arme la menace. La menace qu'elle utilisait face aux autres gardés du SGC. Je l'avais côtoyé un peu, quand j'avais travaillé là-bas. Et elle justifiait ses actes en mentionnant le « président ». Mais, jamais ne je lui avais montré mon aversion. Au contraire, j'avais toujours été d'une incroyable gentillesse et compassion avec cette femme.

Cela, devait être difficile, pour un soldat de rester là à rien faire. Alors, qu'elle pourrait sauter dans un jumper et rejoindre ses camarades. Je la regardais, une lueur de compréhension dans les yeux.

• En tout cas, vous avez beaucoup de sang-froid. Vous aurez pu être en train vociférer dans un coin et établir une action stupide pour les rejoindre au lieu d’être là.

Ma voix, venait de reprendre un peu de chaleurs. Cela était de l’ironie, une taquinerie pour défroisser son visage. J’admirais sa prestance et son control. Beaucoup de militaire tournais comme des lions en cages, oubliant de réfléchir avant d‘agir. Ce que Karola, ne faisait pas ce qui la rendait apte et compétente à mener d’autres hommes.

Entre les lignes, ma remarque, on pouvait y déceler un beau compliment. Mais fallait-il qu’elle comprenne le sens de celle-ci et qu’elle perçoit la taquinerie en rien méchante.

La capitaine fut absorbée par ses pensées. J’en profitait pour la regarder un peu, avant de tourner le dos à la balustrade et regarder vers la porte, où je voyais quelques ombres s’animer.

Elle se mit en mouvement pour me tourner le dos. J'eu un regard un peu surpris. Je me tournai vers elle, pour pouvoir la regarder. Je n'aimais pas trop discuter avec l'arrière des personnes. Cela était assez peu pratique. Sur le coup, je ressentie une once d'agacement. Qui se renforça quand elle prononça cette phrase typiquement militaire « sauf vos respect ». Je n'aimais pas du tout cette marque de fausse politesse, hypocrite. Qui annonçait souvent un désaccord.
J'écoutai attentivement ses paroles. Je restai quelques minutes à peser le pour et le contre. Mais, cette décision était déjà prise. Je réfléchissais plutôt à éloigner Carson et Mila, qui seraient de toute manière contre et nous ferait perdre du temps. Bien sûre je pourrais obliger Carson, à accepter mais, cela ne serait pas bien. Il avait déjà supporté me voir piquer cette biologiste, je ne pouvais pas me permettre de lui rajouter d'autres poids sur sa conscience de peluche.

J'eu un léger sourire avant de plonger ma main dans ma poche de blouse et en sortir l'oreille que j'enfilai. Je vous l'avais dit qu'elle allait protester face aux deux heures.

// Carson ? //

Il me répondit, sa voix était fatiguée et je sentais d’ici que les évènements le bouleversaient au plus haut point.

// Allez vous reposer, prenez Mila avec vous, je prends vos tours de garde //


Il protesta vivement. Je soupirai longuement, Suffisamment pour qu’il comprenne. Pourquoi se fatiguait t-il à dire non ? Certes, c’est le responsable, mais ce titre ne lui donne pas le droit de se crever à la tâche. Et puis, bon il devait avoir l’habitude avec moi, il ne gagne que quand je le désir.

// Je vous réveillerais pour le prochain tour. Je ne suis pas fatigué et mieux vaut des médecins en forme que des zombies avec des aiguilles //

Il donna d'autres arguments peu convaincants. Je levai les yeux au ciel. Il est adorable, il ne veut pas me laisser toute seule. Mais personnellement, je dois être sans aucun des deux autres médecins. Éloignés les deux humains qui me servent de conscience afin d'accéder à la requête de Karola. Une requête que je trouvais justifier au vu de l'urgence, mais qui serait honteuse pour Carson. C'est bête, mais je ne voulais pas lui infliger cela sur sa conscience de médecin.

// Carson, vous allez vous coucher ou c’est moi qui vous y emmène de force ! Vous savez très bien que je ne vous laisse pas le choix //

Il rallai. Puis me demanda si, je ne voulais pas l’éloigner pour faire quelque chose qui ne lui plairait pas.

// Bonne nuit Carson //

Il soupira lui aussi. Mais finit par me remercie de cette attention. Il avait bien plus besoin de sommeil que moi. Il ne dormait guère beaucoup depuis quelque temps. Quant à Mila, il devait l'avoir prise avec lui. Je les vis passer vers la porte du balcon et il me fit un geste de la main. J'hochai la tête. Bon maintenant que ma conscience est partie se coucher… je regardai Karola dans les yeux. Enfin je me déplaçai pour être face à elle. Toujours avec une certaine distance. Lui faisant comprendre que j'avais remarqué son air défensif. Et que je ne comptais pas l'attaquer.

• On commence par le plus critique. Le seconde classe Julian.

Mon regard en disait long. Oui, je venais clairement me faire aussi passé pour une insensible. Et niveau conscience, ça fait bien longtemps, que la mienne est rangée dans une boite que j’ai enterrée avec le reste de mes humiliations.

• Capitaine, avec moi, pas besoin de fausse marque de politesse. Je ne suis pas l’un de vos supérieurs qui va s’offusquer si vous en dite pas les mots magiques.

Je laissai mon regard se figea dans ses prunelles quelques secondes pour bien accentuer, le fait qu'il était hors de question, qu'on se tourne autour avec ce genre de remarques. Au moins, j'avais été franche. Puis, je me tournai, pour rejoindre la baie vitrée. Avant de m'engouffrer dans l'infirmerie et me diriger vers le jeune militaire.

Il était somnolant… et quand il me vit approchée, il m'offrait un petit sourire. Je lui touchai le bras. Et je partis vers une armoire, prenant une fiole de stimulant et lui injecta dans le bras. Histoire qu'il puisse supporter l'entretiens sans que son corps ne lâche de fatigue. Il me questionna sur le produit. Je lui répondis en toute franchise, ce que se fut et pourquoi. Il hocha la tête comprenant l'urgence. Puis son regard tressaillis face à Karola. Elle était respectée et craintes de ses hommes. Et je sentais qu'il avait un peu peur … peur de revivre sûrement les douloureux souvenirs des Geniis.

Je regardai Karola, hochant la tête, pour lui dire que c'est bon.





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Karola Frei
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Lun 8 Fév - 0:08

Karola Frei

Le péril aux portes d'Atlantis

Karola ne s'attendait absolument pas à ce qu'Isia accepte aussi rapidement et facilement sa proposition d'interroger les blessés. Elle avait d'ailleurs déjà en stock dans sa tête toute une série d'arguments convaincants pour l'inciter à la laisser s'entretenir avec les blessés prête au cas où elle n'aurait pas accédé à sa requête. Cela serait visiblement inutile. Étant donné le personnage ça lui sembla d'ailleurs bien étrange qu'elle n'oppose pas tant de résistance que ça. Karola décida de mettre ça sur le compte de la fatigue, après tout lorsque l'on était épuisée on agissait jamais normalement. C'était tant mieux pour elle qu'Isia accepte, elle allait pouvoir gagner un temps considérable et surtout éviter de passer deux heures de plus à végéter.

Les deux femmes se faisaient de nouveau face, vu de l'extérieur elle devait avoir l'air de deux blocs de glace se faisant face ou plutôt s'affrontant silencieusement, leur regard plongés l'un dans l'autre comme si toutes les deux avaient quelque chose à prouver à son vis-à-vis. Si de l'extérieur elles ne laissaient rien transparaître à l'intérieur c'était tout autre chose. Karola bouillait de l'intérieur et se contenait, se contrôlait et elle savait que c'était la même chose pour Isia, elle le voyait dans son regard. La militaire avait toujours eu une activité cérébrale très intense eu égard au fait qu'elle réfléchissait toujours avant d'agir quitte à parfois réfléchir beaucoup trop et à ne pas du tout agir. Quoiqu'il en soit toutes les deux s'observaient et Karola remarqua l'air quasi blasée de la jeune chirurgienne qui finit par lâcher un soupir suivi d'une remarque concernant l'engagement des civils et sa maîtrise d'elle même. Isia insinuait que c'était Karola qui avait pris la dangereuse décision d'envoyer des gens incompétents pour le combat sur le front certes elle n'était pas au courant que cela n'avait pas été de son ressort et elle ne pouvait lui en vouloir de l'avoir crû ét ant donné sa position. Cependant, elle avait dit cela sur un tel ton de reproche et au moment le moins approprié que cela énerva Karola. Elle décroisa les bras et serra les poings afin de mieux contenir sa colère car comme elle l'avait très justement souligné, Karola était une personne de sang-froid et elle se devait de le rester. En toutes circonstance, même si c'était dur, de plus en plus dur. D'ailleurs elle ne put s'empêcher de lui répondre sur un ton dédaigneux.


- Contrairement à ce que vous semblez croire docteur, ce n'est pas moi qui ai pris la décision d'envoyer des civils sans compétence militaire sur Alpha. Si ça n'avait tenu qu'à moi les choses ne se seraient pas passées comme ça. Je compte d'ailleurs le faire savoir à Sheppard dès son retour.

Elle considérait toujours que le colonel était vivant, c'était très certainement une des choses qui lui permettait de tenir encore. De toutes façons il n'avait pas vraiment le choix d'être encore envie, Karola avait encore des tas de choses à lui dire et surtout à lui reprocher notamment au sujet d'Eversman. Après qu'elle aurait vidé son sac sur lui il aurait tout le loisir de mourir et de la façon qu'il souhaitait en plus.

-Je ne suis pas sûre que vociférer et prendre des décisions stupides soient la meilleure chose à faire en de telles circonstances. Je laisse ça à ceux qui aiment prendre des risques inutiles. Mais j'apprécie le compliment.

Sur ces mots elle espérait pouvoir enfin passer aux choses sérieuses. Isia lui avait dit qu'elle pourrait interroger les blessés et bien qu'elle tienne son engagement. Heureusement elle n'eut pas besoin de le lui rappeler à son bon souvenir, car la blonde sortie de sa poche son oreillette afin de contacter le docteur Beckett. S'ensuivit un long dialogue ennuyeux dans lequel les deux bataillaient. Karola n'écoutait qu'à moitié, plongée dans ses pensées, elle comprit que la jeune chirurgienne tentait de se débarrasser habilement de Beckett et Mila. Elle, essayait de trouver quelles questions elle allait bien pouvoir poser. Elle espérait vraiment pouvoir obtenir des informations importantes.

Enfin, Isia lui annonça qu'elles pouvaient commencer, d'ailleurs elle lui proposa de voir le seul des deux militaires qui étaient revenus sur la base et qui avait survécu. Karola acquiesça silencieusement et juste avant qu'elles n'entrent dans l'infirmerie Isia crut bon de lui faire savoir que sa façon de parler en y mettant les formes ne lui plaisaient pas plus que ça, Karola se contenta de hausser les épaules histoire d'éviter de perdre encore du temps en palabres. Lorsqu'elle passa le pas de la porte elle fut éblouie par l'intensité de la lumière qui régnait dans l'infirmerie. Elle n'avait pas réalisé que le soleil se couchait déjà sur Atlantis et que la journée s'achevait lentement et sûrement. Cela devait faire des heures qu'elle se trouvait là aussi elle cru bon de remettre sa radio à l'endroit où elle l'avait retirée précédemment et en profita pour avertir le docteur Weir de ses attentions avec les blessés. Elle ne prit pas la peine d'écouter si elle approuvait ou non, à l'heure qu'il était il lui semblait important qu'elle prenne les choses en mains.

La capitaine suivit la médecin jusqu'à un lit où était allongé le seconde classe Max Julian, ses yeux étaient fermés et vu comme ça il semblait tout à fait paisible. Cependant, selon les dires d'Isia, le jeune homme était dans un état bien plus critique qu'il n'y paraissait. Elle n'osa pas demander ce qu'il avait de peur que le soldat ne l'entendent et s'inquiète. Elle laissa la chirurgienne agir en premier, elle la suivit du regard se diriger vers une armoire pour en prendre un liquide qu'elle injecta à Julian. Karola en profita pour s'approcher du lit du soldat qui reprenait pleinement conscience peu à peu. Son regard se posa sur la doctoresse qui le rassura comme elle pu et puis ensuite sur Karola. La jeune femme fit fi de la lueur qu'elle aperçu dans ses yeux elle avait clairement d'autres choses à penser que l'effet qu'elle pouvait avoir sur ses hommes. Quand Isia lui donna le signal elle se lança.


-Julian, je sais que ce que je vais vous demander est très difficile mais j'ai besoin que vous me disiez tout ce que vous jugerez utile qui pourrait m'aider à venir en aide à ceux restés sur Alpha.

Le soldat prit du temps pour intégrer sa demande, son esprit très certainement encore un peu embrumé. Il fixait Karola comme si elle était une revenante. Patiente sans vraiment trop de choix la capitaine attendit que son subalterne rassemble tous ses souvenirs et prennent la parole. Il déglutit difficilement puis fini par cracher le morceau.

-Quand on est arrivés sur le site, notre groupe s'est retrouvé encerclés..par les geniis. Ils étaient partout et..et ils nous ont..attaqués avec nos propres armes...

Il effectua une première pause pour déglutir à nouveau, il devait avoir sans doute la gorge sèche alors Karola attrapa le verre situé sur sa table de chevet et s'approcha de lui pour l'hydrater à l'aide de la paille qui se trouvait dans le verre. Le soldat sembla surpris par son geste mais se laissa faire et but une longue gorgée d'eau.

-C'est très bien soldat, continuez comme ça.

L'encouragea Karola pour l'inciter à ne pas s'arrêter en si bon chemin. Le jeune homme fini de boire puis retomba sur son oreiller afin de se préparer à poursuivre son récit.


- Les Geniis, ils n'ont pas arrêté de nous tirer dessus. Le caporal Kowalczyk a été effleuré par une balle à la machoire et j'ai vu...j'ai vu McArty se prendre un projectile. J'ai essayé d'allé l'aider mais c'est là que j'ai été blessé. Comment va t-il ? Comment va McArty ?

Au fur et à mesure que le seconde classe avancait dans son récit, Karola pouvait sentir sa respiration s'emballer, d'ailleurs l’électrocardiogramme relié à son cœur commença à s'emballer signe que ces souvenirs étaient pour lui assez dur à évoquer. Karola ne se donna pas la peine de répondre à sa question, son regard en disait suffisamment long. Le visage de Julian se décomposa instantanément et il commença à s'agiter dans son lit.

-Ils ont eu Sheppard, Capitaine..ils l'ont eu. Il faut qu'on fasse quelque chose..Il faut que vous...


Mais le pauvre n'eut malheureusement pas le loisir de terminer sa phrase car il fut soudain pris d'importants spasmes qui obligèrent Isia à intervenir. Impuissante Karola n'eut pas d'autre choix que de reculer pour laisser les soignants faire leur boulot et donc assister à la scène, muette.  


© CN.JUNE

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Ven 12 Fév - 21:43

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« L'horreur de la guerre / PV Karola Frei »







Je sentais la pression montée entre nous. Il était étrange de nous observer, face l'une et l'autre, avec cette froideur propre à nos êtres. Ma gestuelle était assez calme, mine de rien. Mon corps ne lançait aucune agression particulière. Si elle souhaite se mettre en pression, qu'elle le fasse, je ne comptais pas me laisser emporter par cette vague... Pour le moment j'étais d'un calme surprenant… Seule ma voix pouvait être mal interprété, comme toujours.

D'ailleurs, ce fut le cas. Je remarquai, immédiatement, le changement de position de Karola, qui croisait ses bras, pour contenir sa colère. Ma réaction, fut toute aussi vive. Mon corps se redressa, prêt à encaisser le poids de ses paroles. Quand, elle prononça celle-ci sur un ton dédaigneux, je sus qu'elle avait mal comprit le « vous ». Et j'eu un petit rictus amer. Une multitude de phrase me traversèrent la tête. Mais, je dû faire le tri, pour ne pas déclencher une guerre. Vous, remarquerez mes efforts quand même.

• Le « vous » désignait le corps dirigeant en générale. Ce reproche était plus destinée à la tête dirigeante qu’a la femme d’action que vous êtes.

Ma voix, était calme, je ne voulais pas rentrer en conflit avec elle sur une mauvaise interprétation. Une nouvelle fois, je choisissais avec qui j'allais être en conflit. Et aussi difficile que cela pouvait être, je n'avais pas du tout envie de me chamailler avec elle. Cela ne créerait rien de bon ni rien de méchant, juste de la destruction pure et simple, avec aucune gagnante.

En tout cas, je remarquai que la capitaine ne croyait nullement à cette rumeur sur la mort de son supérieur. Elle avait surement bien raison, de ne pas s'avancer de trop. Selon, les dires de ma peluche favorite de médecin, Sheppard, semblait bien aimé jouer avec le « coucou je ne suis pas mort ».

Enfin, bon, il faut mieux croire au décès en voyant une véritable preuve que sûr de simples paroles. En tout cas, elle comptait bien lui passer un « savon » à son retour. Cela m'arracha un petit sourire. J'imaginais bien le bloc de glace avec le regard taquin du colonel… je me demande bien à quoi peut ressembler une dispute entre eux. Je hochai simplement la tête à la phrase qui suivit. Je n'avais rien à lui dire de plus. En parlant avec Beckett, j'observais la femme brune.

Elle était impassible et à nouveau plongée dans ses pensées... cela devait l'ennuyer.
Elle devait se plonger dans des réflexions autour de son interrogatoire … Je pouvais voir son impatience de se mettre en mouvement. Apparemment, Karola Frei, n'est pas une femme qui aime l'inactivité… elle a besoin d'agir et d'optimiser son temps.

Chose qui se confirma, pas son haussement d'épaule, face à ma pique sur l'hypocrisie militaire. Je soupirai silencieusement avant de prendre les devants. De toute façon, il était impossible d'avoir une conversation un minimum longue avec cette personne. Chose bien dommage… car j'aurais aimée parler ou faire autre chose, avant de me replonger dans le feu de l'action. De toute manière Karola Frei, me frustrait, car elle était si peu expressive, que mon seul plaisir venait de la regarder avec intensité, jusqu'au moment où je voyais une esquisse se dessiner sur son visage de pierre.

Malgré, la fatigue qui habitait mon corps, je me forçai à faire mes actions. La curiosité était mon moteur. La capitaine, prit aucune pincette et rentra dans le vif du sujet face à son soldat. Le soldat mettait un temps fou à percuter… à ce souvenir de cet étrange aventure teintée de sang et de malheurs.

Je restai immobile, les regardant tous les deux. Laissant Karola, hydrater son soldat et l'encourager. J'avais l'impression de voir un maître avec son chien. Cette image était difficile, mais la peur et l'incertitude du soldat me donnait cette désagréable impression. De temps à autre je surveillais sa courbe de pulsation… qui commençait à monter un peu trop vite… tout comme son flux de paroles.
Le pauvre homme s'emballait et commençait à s'élancer dans un autre problème. Son corps se prit de spams et sa bouche se remplis d'écume.

Et merde … je collai son corps contre le lit, d'une main extrêmement ferme pour une femme et j'injectai une seringue dans on bras. Puis, comme il commençait à ruer sur son lit, je dû le coller avec force avec mes deux mains. Laissant, la seringue vide, tombée par terre. Au bout de quelques minutes, il se calma et j'essuyai son écume avec une serviette.

Mes mains, avaient tellement forcé pour le maintenir sur son couchage, qu'elles étaient devenues blanches. Je m'étais pris un coup dans la joues, avec les mouvements saccadés de l'homme. La douleur, dans ma mâchoire me fit rager intérieurement.

Mon regard se noircie et parcourra la pièce… et se figea sur une infirmière qui accourra. Je lui donnai quelques indications claires et froides. Avant de m'essuyer à mon tour les mains, dos tourné à la capitaine. Bordel, il a failli nous claquer entre les mains.

J'avalai ma salive qui avait du mal à couler le long de ma gorge…Je pris le temps, pour calmer ma colère et éviter de la balancer sur quelqu'un… sur Karola par exemple. Puis, je me retournai vers elle, lui faisait signe de me suivre. Mon pas était un peu raide. Et je l'orientai vers les malades les moins atteins. Des civils. Qu'elle obtienne des réponses vite …

Mon regard bleu se figea sur elle. Avec eux, j'étais persuadée qu'ils ne me feront pas une crise. Le bras, cassé, une balle dans un membre, rien d'autre. Que des blessures « moyenne » à comparer de l'autre soldat.

• Vous avez les trois pour vous.

Je croisai les bras, attendant qu’elle choisisse. Le fait que le soldat n’a pu supporter un interrogatoire, m’avait agacée prodigieusement. Et la capitaine, pouvait s’estimer en jour de change et louer ma fatigue, car je filtrais énormément de remarques désobligeante depuis le début.






C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P IC O D E


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Karola Frei
Major
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Sam 20 Fév - 0:09

Karola Frei

Le péril aux portes d'Atlantis


Dès que Monson avait commencé à convulser Karola s'était mise en retrait, le laissant entre les mains expertes d'Isia. C'était un spectacle qui pouvait semblait très impressionnant pour quiconque ne faisait pas partie du corps médical ou n'avait pas l'habitude de voir des choses affreuses. Karola observa dans un premier temps l'intervention de la grande blonde. Très professionnelle, ses gestes étaient parfaitement maîtrisés, appropriés et très concentrée elle se surpassa pour sauver la vie du soldat à l'état critique. Vue sous cette angle on était très loin de la Isia prétentieuse et grande diva qu'elle avait pu voir lors de leur première rencontre. La situation ne s'y prêtait pas de toutes façons mais là elle semblait un peu moins antipathique à Karola.


Elle décida de détourner le regard à partir du moment où Isia faisait appel à une infirmière pour lui venir en aide. Elle ne savait pas trop quoi penser de ce qu'il se passait, n'ayant pas vraiment de connaissances médicales elle ignora si Monson était sur le point de leur claquer entre les doigts ou non. Dans le doute elle préféra ne pas assister à ça et puis peut-être que Monson n'aurait pas apprécié que sa capitaine le voit mourir. Par respect pour son soldat elle tourna donc le dos, avec pour seul indice de ce qui se passait derrière elle, les remarques de la doctoresse et le son de la machine cardiaque qui finit par se calmer puis stabiliser.


Quand elle entendit un petit « Ouf ! » sortir de la bouche de l'infirmière, Karola comprit là que c'était le signe que Monson était sortit d'affaire et qu'elle pouvait se retourner. Elle se retrouva nez à nez avec les prunelles d'Isia. Karola su à ce simple contact que la jeune femme commençait à être sérieusement à bout de forces, d'ailleurs sa joue était légèrement rougie. Monson avait très certainement dû lui porter un coup pendant sa crise. Mais il n'y avait pas que cela, ses traits étaient tirés, les cernes sous ses yeux creusées, bref on voyait bien qu'elle s'était donnée à fond ces dernières heures. Son regard laissait également paraître de l'agacement, de énervementent, à quel sujet ? Karola avait plusieurs pistes et elle était l'une d'elle.


Elle s'attendait à ce qu'Isia lui fasse une remarque cinglante mais au lieu de ça la blonde lui fit signe de la suivre et l'emmena dans une autre pièce de l'infirmerie. Dans celle-ci régnait une ambiance un peu moins austère, notamment car y reposait des personnes dont les blessures n'étaient pas si graves. Leur arrivée attirée l'intention des trois rescapés qui n'avaient pas vraiment l'air dans leur assiette. Leur mine était affreuse, il s'agissait d'ailleurs de trois civils. Trois civils blessés parce qu'ils s'étaient porté volontaires pour cette fichue mission suicide alors qu'ils n'avaient pas les compétences pour. Karola sentit de nouveau la moutarde lui monter au nez, cela lui semblait injuste, voire inacceptable qu'on ait engagé des innocents là-dedans sous prétexte qu'on avait besoin de monde pour arrêter les geniis. C'était intolérable quand on pensait qu'elle ou encore Eversman avaient été contraints de rester bien sagement sur la cité. Certes les arguments pour les y assigner étaient recevables mais dans ces conditions ce n'avait été que pure folie.


Karola ignora l'invitation d'Isia à aller interroger les blessés trop occupée à ruminer dans sa tête. Son regard passez successivement sur les trois civils mais elle les regardaient sans vraiment les voir, après avoir vécu l'horreur des combats elle ne pouvait quand même pas leur demander d'y repenser. Si pour Monson elle ne s'était pas posé la question car il était soldat, là ça lui posait un cas de conscience. La capitaine reconnaissait qu'elle était une personne dure, intraitable et surtout dénuée de pitié dans certains cas, néanmoins dans celui ci elle ne pouvait décemment pas imposer de telles images à ces personnes. Car Karola était aussi quelqu'un d'humain, qui savait se montrer bienveillante envers les autres. Demander aux blessés de revenir sur des souvenirs douloureux et surtout trop récents n'était pas un comportement digne d'elle. Elle fini par soupirer et baisser les épaules avant de se tourner vers Isia.


-Laissez tomber Docteur, ce n'est pas une bonne idée. Inutile d'accabler encore plus ces malheureux. Je crois que je vais plutôt retourner en salle de contrôle voir comment se déroule les opérations, j'y serais certainement plus utile.



Si elle n'avait rien réussi à tirer de son soldat le résultat serait encore pire avec des civils et pas sûr que les psys de la cité la remercie de les avoir malmenés alors qu'ils venaient tout juste d'échapper à une mort certaine. Elle n'avait plus rien à faire à l'infirmerie et elle sentait bien que sa présence dérangeait Isia, alors autant ne pas traîner, ce n'était pas le lieu ni le moment de s'affronter.  



© CN.JUNE

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Dim 21 Fév - 16:47

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