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Premier contact. [Keith]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 3 - Zone de Restauration et de Loisirs :: Gymnase
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Mar 9 Sep - 0:43

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Droite, gauche, esquive. *Encore!* Droite, gauche, esquive. *Plus fort!* Les poings de Nyota entraient violement en contact avec le sac de sable qui lui faisait face, blessant légèrement ses articulations sous les bandages censés les protéger. Les impacts commençaient à devenir douloureux mais elle se contentait de serrer les dents et frappait plus fort. Elle tentait ainsi de combler le silence froid qui régnait autour d'elle et qui lui glaçait le sang. Le gymnase était vide de toute présence et cela ne faisait que renforcer le sentiment de solitude de la jeune américaine.

Droite, gauche, esquive. Elle tentait de se concentrer sur le rythme récurant de l'effort. Droite, gauche, esquive. Cela faisait presque trois heures qu'elle était là, dans le silence de la cité qui dormait. A son arrivée dans la pièce elle avait eu le loisir de voir le soleil se lever à travers le vitrail de l'unique fenêtre. Maintenant elle entendait les premiers signes de vie de la journée alors que le personnel de la base se rendait au mess en groupes plus ou moins petits ou vaquaient à leurs différentes occupations. Autour d'elle la cité s'éveillait d'un long sommeil et Nyota la sentait presque s'étirer autour d'elle alors que l'activité s'étendait le long de ses couloirs. Un grognement de rage s'échappa des lèvres de la jeune femme alors qu'elle frappait plus violement sa victime inerte.

Cela faisait trois jours qu'elle était parmi ces murs et elle attendait la décision du Lieutenant-Colonel Sheppard, en charge des militaires, pour commencer à bosser. En attendant elle passait la plupart de son temps libre ici ou dans ses quartiers, incapable de se rendre utile auprès des scientifiques ou chercheurs et trop impressionnée pour aller vers les gens. Le fait qu'elle n'ait dormit que huit heures durant ces trois jours, n'améliorait pas sa confiance en elle et sa concentration. L'inquiétude la rongeait et l'empêchait de dormir la nuit. Elle n'avait pas vécu de réaffectation depuis quatre bonnes années et elle avait oublié ce que cela faisait d'être jaugée, évaluée d'aussi près. Nyota espérait que cela se passerait aussi bien que la dernière fois et que l'homme qui l'évaluait passerait outre son problème de sommeil pour se concentrer sur ses capacités.

Derrière elle le silence se déchirait, maintenant remplacé par l'activité si caractéristique de la cité lantienne. S'accordant un petit répit, la jeune femme abandonna son unique ami pour se réhydrater. Alors qu'elle reposait sa bouteille d'eau sur le sol et délaissait le sac de frappe pour exécuter quelques pompes, un mouvement près de la porte attira son regard. Du coin de l'œil, elle observa le nouvel arrivant avec une curiosité mêlée d'agacement. Elle aimait autant la solitude qu'elle l'exécrait et dans son état actuel, son cerveau était incapable de savoir si l'apparition de ce jeune homme était une bonne ou une mauvaise chose. Il n'avait pas l'air de vouloir la déranger et cela la décida à lui porter un peu plus d'intérêt.

Il semblait un peu plus grand qu'elle mais pas de beaucoup et plus jeune aussi. Cinq ans de moins ? Peut-être plus. Elle ne savait pas et s'en fichait un peu à vrai dire. Elle savait que s'il était là c'est qu'il le méritait. Il avait surement fait quelque chose qui l'avait démarqué de ses pairs et cela faisait de lui quelqu'un d'aussi méritant qu'elle, peut-être même plus. A bien y réfléchir, Nyota s'était juste trouvée au bon endroit, au bon moment et n'avait fait que presser la gâchette. Comment un si petit geste pouvait ainsi changer la vie de quelqu'un ? Finalement elle aurait peut-être dut refuser la proposition qui lui avait été faite et ne jamais venir ici. Elle ne savait plus et le manque de sommeil n'améliorait pas son jugement, loin de là. S'empêchant de s'embourber dans ses pensées moroses, la jeune femme reporta son attention sur le jeune homme qui avait maintenant prit place contre le chambranle de la porte et jetais de fréquents petits regard en direction du couloir. Il semblait attendre quelqu'un et Nyota en conclu que bientôt l'activité des couloirs se déverserait dans sa bulle. Mais elle décida qu'elle n'allait pas partir.

Elle n'était toujours pas assez fatiguée pour retourner se coucher et, comme il devait être près de neuf heures, il était surement trop tard pour retourner sous les couvertures maintenant. N'ayant rien d'autre à faire, elle se contenta de rouler sur le dos et d'entamer une série d'abdos. *42. 43. 44…* Un soupir de l'autre occupant cassa sa concentration et Nyota contint un grognement de frustration alors qu'il consultait sa montre et jetait un coup d'œil dans sa direction.

"Tu attends quelqu'un ?" dit la jeune femme entre deux abdos.

Sans savoir pourquoi, elle avait fini par s'adresser à lui. C'était plus une affirmation qu'une question et peut-être l'avait-elle fait pour le mettre à l'aise. De là où elle se trouvait elle pouvait voir la façon dont ses épaules semblaient crispées. Il tourna ses yeux vers elle à nouveau et elle détailla son visage un peu plus précisément. Son front, large et légèrement bombé sous-entendait qu'il en avait dans la tronche. La symétrie de son visage devait attirer les regards intéressés des femmes, tout comme ses yeux noisette et la petite moue que faisaient naturellement ses lèvres. Mais ce qui retint particulièrement le regard de Nyota était la forme de son nez, un peu long et relevé et lui donnait un charme supplémentaire. Elle le dévisageait maintenant, mais peu lui importait ce qu'il pensait. Ils ne se recroiseraient surement pas dans cette grande cité. Elle finit par se relever et boire une nouvelle lampée d'eau de sa bouteille avant de reprendre sa place devant le sac de frappe.

"Si tu as besoin de quelqu'un pour t'entrainer, n'hésite pas." lui proposa-t-elle sans s'arrêter de martyriser le cylindre de tissu noir.

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Jeu 18 Sep - 14:36

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Le jeune homme grommela en ouvrant les yeux, tirés du sommeil par le son strident du réveil. Jeter l’oreiller sur l’engin, intelligemment installé à l’autre bout de la pièce, n’eut aucun effet hormis celui de ne plus rien avoir pour se couvrir les oreilles et espérer oublier ce bruit et retourner dans les bras de Morphée. C’était peine perdue, et c’est en titubant, l’esprit embrumé par quelques heures de repos, qu’il arriva jusqu’à l’appareil. L’horaire indiqué lui tira une grimace significative. Aujourd’hui, c’était torture.

Le gamin revêtit son pantalon de jogging, un teeshirt et lassa ses chaussures. Il jeta négligemment la serviette sur l’épaule, attrapa une bouteille d’eau et prit le chemin de la salle d’entraînement. Il y traina les pieds avec une telle lenteur qu’il aurait presque pu reculer, pas vraiment motivé à l’idée de retrouver Matt pour des exercices qui, en dehors de le sortir de sa chambre, étaient censés le maintenir en forme, au cas où. Au cas où quoi ? Aucune idée. Mais c’était un véritable supplice et ces séances de sport, deux fois par semaine, avaient le don de lui rappeler qu’il était de ceux qui utilisaient leur cerveau et non leurs muscles. Et Eversman ne se faisait pas prier pour le remémorer au jeune garçon. « Plus vite. » « Encore. » « Limace. » Mais c’était pour son bien. Et ajouter à son alimentation équilibrée –incroyable pour un geek-, il parvenait à garder une bonne ligne. Il n’avait pas les muscles saillants comme les « sans-cervelle » comme il les appelait, mais au moins il n’était pas ridicule lorsqu’il tombait le haut.

Keith arriva finalement jusqu’à la salle d’entraînement et entra dans un pas décidé, feignant une motivation sans faille, histoire de. Mais le soldat n’y était pas. La pièce n’avait pour seule occupante qu’une jeune femme à la peau sombre qu’il n’avait jamais croisée sur Atlantis. Il se décida à rester sur le pas de la porte, jetant un coup d’œil vers le couloir, et un vers la militaire qui s’exerçait. Elle enchaînait les efforts à une vitesse incroyable et ne semblait même pas en difficulté ce qui lui valut un regard admiratif du garçon. Mais observer la femme faire des abdos n’était pas franchement ce pourquoi il était venu ici, et à force de soupirer à répétition, elle s’adressa à lui, certainement agacée de sa présence.

« Tu attends quelqu’un ? » lâcha-t-elle sans même avoir le souffle court.

Keith la dévisagea davantage. Elle avait des lèvres à peine plus claires que sa peau, des yeux d’un noir aussi intense que sa chevelure et un visage peu désagréable. Quant à son âge, il était incapable de pouvoir se prononcer, les gens de couleur ayant une tendance à vieillir bien moins vite que les caucasiens. Sans s’en rendre compte, ils s’analysaient tous les deux comme le faisaient deux animaux qui se croisaient pour la première fois. Sa phrase fut reçue comme une invitation à aller s’entraîner plutôt que de rester les bras croisés à attendre en vain un tortionnaire qui ne se montrerait pas.

Aussi le jeune homme posa ses petites affaires près d’un tapis de course et se mit à marcher rapidement pour s’échauffer avant de courir à petites foulées. Il n’était pas un grand sportif alors un petit jogging était déjà une première épreuve pour lui. Et déjà, il s’essoufflait un peu et transpirait. Pas franchement glamour.

« Si tu as besoin de quelqu'un pour t'entrainer, n'hésite pas. »

Il hocha simplement de la tête pour la remercier. Pour le moment, il courait. Le reste viendrait plus tard. Chaque chose en son temps ! Et peut-être que Matt pointerait le bout de ses rangers. Toutefois, il ne souhaitait pas se montrer impoli et, comme le Dr Abeles le lui demandait, il s’essaya à sociabiliser. Bon, la dernière fois, cela l’avait poussé dans une fâcheuse position avec une autre militaire et il avait perdu pied dans ce « face-à-face ». Il espérait que ce coup-ci, cela ne déraperait pas de nouveau.

« Fait longtemps que vous êtes sur Atlantis ? »

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Mar 23 Sep - 19:06

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Nyota tenta de dissimuler un sourire amusé en voyant le jeune homme se décider à bouger. Il n'avait pas l'air d'être un grand fan des salles de sport mais il ne se débrouillait pas trop mal, pensant même à s'échauffer. Il n'était peut-être pas adepte des sessions d'exercices physiques mais ce n'était ni un débutant, ni un idiot ; du moins c'était ce que la jeune américaine déduisait de sa façon de bouger et de la manière dont il avait entamé son entraînement. Elle nota qu'il avait pensé à prendre une bouteille d'eau et même une serviette. Ce qu'elle avait intuité en le détaillant, lorsqu'il était encore immobile près de la porte, semblait se vérifier ; ce jeune homme était loin d'être bête. Elle l’étudiât discrètement alors qu'il courait maintenant à petites foulées régulières sur le tapis prévu à cet effet. Une fois de plus ce qu'elle avait observé se vérifiait. Il n'était pas un grand habitué des salles de sport. Elle lui proposa son aide d'une simple phrase avant de reprendre sa séance de frappes dans son sac de sable. Il sembla la remercier d'un hochement de tête qu'elle perçu du coin de l’œil. Etait-il timide ou juste poli ? Elle ne saurait le dire et n'était pas curieuse au point de l'asticoter ; en tout cas pas tout de suite. Peut-être que s'ils avaient l'occasion de se reparler une autre fois, elle chercherait à en savoir un peu plus sur sa façon d'être.

Il courrait à un rythme légèrement différent de celui auquel il respirait et une fois de plus, elle dénota un léger manque d’expérience. S'il continuait comme ça, il allait finir par hyperventiler assez rapidement. Mais Nyota ne dit rien. Elle se contenta de le surveiller du coin de l’œil, juste au cas où, tout en répétant l'habituel mantra que constituait son enchaînement. Cela dura quelques minutes durant lesquelles aucun de deux ne parla, concentrés sur leurs propres activités. Le silence du gymnase, uniquement dérangé par les bruits réguliers des poings de la jeune femme tapant sur le cuir du sac qui lui servait d’exutoire et celui des pas du jeune homme, se brisa alors qu'il s'adressa à elle, sa phrase hachée par sa respiration légèrement saccadée.

"Fait longtemps que vous êtes sur Atlantis ?"

La question surprit la jeune femme qui se retourna presque pour le regarder. Mais elle se contrôla et son regard ne quitta pas son adversaire imaginaire alors qu'elle secouait la tête par réflexe. L'intonation du jeune homme ne contenait pas vraiment de trace de curiosité. Il faisait la conversation, peut-être pour meubler le silence ; à moins que ne ce soit par pure politesse. Nyota donna un dernier coup de poing et profita de l’interaction pour changer d'exercice, entamant une série d'étirements longs et lents tout en lui répondant.

"Je suis arrivée il y a quatre jours." dit-elle alors, pour compléter sa première réponse gestuelle.

Elle avait noté qu'il avait employé le vouvoiement et se sentit quelque peu honteuse de l'avoir tutoyé d'entrée de jeu. Pour elle ils avaient presque le même âge, raison pour laquelle elle s'était ainsi adressée à lui. Elle lui avait parlé d'égal à égal, peut-être aussi pour le mettre à l'aise et lui montrer qu'elle n'était ni belliqueuse, ni snob. De plus la jeune américaine avait toujours eu du mal avec les gens qui la vouvoyait ; cela la faisait se sentir vieille et la mettait mal à l'aise. Mais elle comprenait que le jeune homme réagisse ainsi et, alors qu'elle passait son avant-bras derrière sa tête pour soulager l'articulation de son épaule, elle se corrigea donc, comme pour s'excuser, lorsqu'elle s'adressa à nouveau à lui, usant de la même politesse.

"Et vous ?" demanda-t-elle avant de prendre place sur l'un des tapis de sol de la pièce qui se trouvaient à quelques pas de lui et où elle continua de s'étirer.

Elle s'était installée face à lui pour qu'il voit qu'elle ne l'ignorait pas, ni ne lui manquait pas de respect et qu'elle s’intéressait vraiment à ce qu'il allait lui dire. Elle hocha la tête alors qu'il répondait pour lui signifier qu'elle l'écoutait alors que son regard était dirigé vers ses pieds nus qu'elle massait et tirait dans tous les sens possibles, faisant ainsi craquer les articulations de ses chevilles à plusieurs reprises. Même si elle ne faisait plus de danse, ni de gymnastique, elle avait conservée cette partie de l’entraînement afin de ne pas perdre sa souplesse et son agilité et se faisait un devoir de continuer.

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Dim 12 Oct - 17:48

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Keith continuait de courir à un rythme régulier malgré que sa respiration ne fut pas adaptée à cet effort. Il fatiguait vite et s'en rendait compte. A ce train-là, il ne tiendrait plus très longtemps. Le jeune homme se remémora les conseils de son pote et baissa un peu son rythme afin de se caler sur sa respiration. Lorsqu'il parvint à respirer seulement par les narines, il estima avoir adopté celui que Matt lui avait indiqué. C'était à une vitesse ridicule, comparativement à celui d'un militaire, et le rouge lui monta aux joues, légèrement gêné d'être aussi mauvais face à l'athlétique femme qui partageait la pièce avec lui.

Elle termina son exercice et se mit à s'étirer les muscles, faisant montre d'une remarquable souplesse, alors qu'elle lui répondait. Sa mémoire ne l'avait pas trahi, la soldate venant d'arriver sur la Cité Ancienne. Elle continua ses mouvements dans le but d'éliminer la toxine de ses muscles alors qu'elle marqua une pause, songeuse. Elle s'enquit à son tour de son « ancienneté » quand elle se rapprocha de son tapis de course et s'installa non loin de lui, bien en face, au sol. Il la surplombait alors qu'il continuait le seul exercice physique qu'il tolérait, et il se sentait légèrement mal à l'aise. Il avait une bonne vue sur ses muscles, ses formes bien entretenues et où pas un gramme de graisse ne devait pouvoir s'y installer durablement. Elle ne devait pas être bien plus vieille que lui et pourtant affichait une condition physique à l'en rendre vraiment ridicule. Elle fit faire une sorte de balet à ses pieds alors que lui préférait descendre de son perchoir pour lui répondre.

« 6 mois ? Peut-être plus.. »

Il était incapable de se remémorer depuis combien de temps il était arrivé sur Atlantis. Il y réfléchit alors qu'il se désaltérait en prenant une petite gorgée d'eau. Lorsqu'il déglutit, il fixa le mur face à lui, le regard vague, un bref instant avant de hocher la tête. Oui, un peu plus de six mois. Il n'avait pas fait grand-chose de palpitant depuis sa venue mais son projet lui avait fait oublié la notion du temps. Heureusement que Marie et Matt venait le tirer hors de ses quartiers, de force, pour qu'il sociabilise et ne reste pas comme enfermé dans sa tour d'ivoire.

Il reposa son regard sur la femme à la peau sombre, elle avait légèrement transpiré mais bien moins que lui-même après son petit échauffement. Effectuer les exercices suivants relevait déjà du supplice face à Matt, mais là, il allait simplement se ridiculiser face à elle. Incapable d'enchaîner plus de quelques pompes et abdos, la militaire devait probablement le battre au bras de fer. Heurk, voilà qui ne flattait pas son égo. Keith fit une moue boudeuse avec sa lèvre supérieure en y songeant. Ce n'était vraiment pas flatteur pour lui et il voyait très bien ce que son tortionnaire voulait dire. Il avait la chance d'avoir un organisme hyperactif et qui éliminait la malbouffe qu'il s'enfilait, mais cela ne durerait pas.

Le garçon laissa échapper un soupir devant l'ampleur de la tâche et fixa la jeune femme, encore assise au sol, à prendre soin de ses pieds.

« Matt ne viendra pas, je crois. D'habitude, c'est lui qui me torture.»

Tant pis pour la fierté. Keith prit le tapis adjacent à celui qu'elle s'était accaparée et commença les exercices habituels : Abdos, gainage, pompes ; avec plus ou moins de réussite. Il n'en faisait pas un très grand nombre, certainement pas parfaitement, mais au moins s’efforçait-il d'en faire le plus grand nombre. Peu flatté de ses performances, il ne jetait pas un coup d'oeil envers la jeune femme non loin de lui. Il n'y avait aucune impolitesse ou quoi que ce soit, mais il sentait son regard posé sur lui, et le jugement qui devait aller avec. Oui, il psychotait toujours autant malgré les fausses « séances » avec Marie Abeles. Un vrai cas ce Keith !

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Lun 13 Oct - 3:55

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Le jeune homme était descendu de son tapis roulant, légèrement essoufflé, alors que Nyota étirait toujours ses pieds, les faisant rouler dans leurs articulations. La jeune américaine se retint de sourire, quelque peu étonnée et peut-être aussi impressionnée de voir qu'il avait tenu bien plus longtemps qu'elle l'aurait pariée sur la machine de course. Il ne se débrouillait pas trop mal pour un intellectuel. Ce mot n'était pas une insulte pour la jeune femme, bien au contraire. Son frère ainé, Joshua, ainsi que leur père étaient tous deux des intellectuels, des hommes de science comme elle aimait à les appeler pour les taquiner ; ce à quoi ils lui répondaient qu'elle était une femme d'action, ce qu'elle ne contestait jamais.

Nyota ne releva pas la tête mais la hocha alors que son interlocuteur lui cédait l'information qu'elle lui avait demandée. Cela faisait plus de six mois pour lui. Elle se demanda qui elle serait dans six mois. Serai-t-elle toujours la même ? Allait-elle changé ? En bien ou en mal ? L'avenir avait toujours été quelque chose qui l'avait fasciné. Tout comme les expériences de la vie et la façon dont elles vous modelaient. Serait-elle ici si elle n'avait pas croisée le chemin de ce gamin horrible qui l'avait menacé de faire du mal à sa famille, seize ans auparavant ? Bien sûr la gravité de la situation à l'époque lui avait paru terrible alors qu'avec le recul, le fait que le garçon l'ait menacé ainsi parce qu'elle allait dire à l'institutrice qu'il venait de la frapper, semblait ridicule à la jeune américaine. Quand elle y repensait, elle se sentait idiote. Mais c'est ce qui l'avait mis sur le chemin de l'armée et de toutes les expériences qu'elle avait vécues depuis lors.

Le jeune homme s'était désaltéré d'une gorgée d'eau, ce que Nyota souligna silencieusement, acquiesçant presque. Il ne faisait pas l'erreur de se remplir l'estomac de liquide, ce qui l'aurait immanquablement gêné par la suite. Les petites réponses courtes et le silence qui l'entourait semblait indiquer qu'il était plutôt solitaire, voir presque asocial et elle sourit, ses yeux toujours rivés sur ses jambes qu'elle soumettait à des tests de souplesse, forçant lentement ses tendons à repousser leur limite. Cette solitude que le jeune homme portait, telle une seconde peau, lui rappelait étrangement Sean, son premier frère, qu'elle était obligée d'appeler son meilleur ami. Sean avait toujours été doué pour les ordinateurs et le fait qu'il est été élevé dans une maison toujours pleine d'enfants, qui n'appartenaient jamais à sa famille, l'avait poussé à se retrancher dans un mutisme et un calme qui ne s'effaçait qu'auprès de la jeune militaire. Celui qui avait été son frère pendant trois ans lui avait dit un jour qu'elle était la fille qui murmurait à l'oreille des Geeks. A ce souvenir, elle ne put empêcher un nouveau petit sourire de prendre place sur son visage, mais elle le réprima bien vite alors qu'elle se concentrait sur son prochain mouvement.

Elle était tellement prise dans ses pensées, tellement persuadée que le second occupant de la pièce ne s'adresserait pas à elle que, lorsqu'il le fit, elle ne put empêcher sa tête de se tourner brusquement dans sa direction, stupéfaite. Elle l'avait peut-être mal jugée et se rabroua mentalement de l'avoir bien vite mit dans une de ces boîtes. Elle avait toujours détesté ces personnes qui mettaient les autres dans des catégories bien propres et nettes. Les gens étaient si complexes qu'ils ne méritaient pas les préjugés qu'on leur collait. La phrase était informative et, toujours sous le coup de la surprise, Nyota n'y répondit pas. Elle le suivit du regard, sans bouger le reste de son corps, alors qu'il prenait place sur le tapis qui se trouvait à côté du sien et entama une série d'exercices sous les yeux de la jeune américaine. Celle-ci ne le quittait pas des yeux, détaillant ses mouvements alors qu'elle reprenait là où elle s'était arrêtée.

Elle finit de déplier ses membres inférieurs et tenta un grand-écart lent et précautionneux en appuis sur ses mains ; ses bras repoussant la terre pour lui donner plus de marge de manœuvre, faisant ainsi saillir ses muscles secs. Elle fronçait les sourcils sous l'effort de minutie qu'elle entreprenait mais ne quittait pas son compagnon d'entrainement du regard.

"Je peux comprendre que vous preniez cela comme une torture s'il vous fait vous presser ainsi." finit-elle par lui dire. "Prenez votre temps. Ce n'est pas le nombre d'exercice qui renforce le muscle, mais l'exactitude du mouvement.

Elle replia ses jambes vers elle dans un mouvement lent et précis avant de s'asseoir en tailleur pour lui faire face à nouveau.

"Si vous continuez comme ça, vous risquez de vous faire mal et tout ce que vous aurez entrepris n'aura servi à rien." exprima-t-elle d'une voix calme qui signifiait qu'elle ne le critiquait pas mais le conseillait. Peu importe que vous ne fassiez que vingt abdos tant qu'ils sont parfaits. Ils seront bien plus efficaces que si vous en faites deux cents dans l'unique but d'en faire beaucoup."

Elle s'approchant du jeune homme jusqu'à se trouver sur son côté droit et s'assit en seiza, utilisant ses propres mollets comme d'un coussin. Puis elle avança une main précautionneuse vers les muscles abdominaux de son interlocuteur, consciente de la gêne que pouvait entrainer ce premier contact.

"Je peux ?" lui demanda-t-elle alors d'une voix légèrement éraillée par un léger embarras. "Je peux vous aider à trouver le mouvement juste si vous voulez. Cela vous facilitera la tâche et vos séances d'exercices ne seront peut-être plus la corvée que vous semblez penser qu'elles sont."

Sa main toujours en suspens au-dessus du ventre du jeune homme elle ajouta :

"Vous ressentirez alors l'effet de la bonne fatigue et vous serez plus content de vous. Ainsi la prochaine fois cela ne ressemblera plus à de la torture mais plutôt à une séance de bonne mise en forme et une occasion de vous libérer du stress que vous subissez à votre poste de travail."

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Dim 26 Oct - 20:50

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Ses réponses, courtes, dictées par l’essoufflement et le fait qu’il en bavait véritablement avec ces exercices, n’encourageaient pas vraiment à sociabiliser la jeune femme à la peau sombre et aux cheveux noir comme la nuit s’occupait, à raison, de ses articulations. Elle était aussi silencieuse que lui et cela lui allait parfaitement. Tenir une longue conversation avec un corps taillé pour le sport comme était le sien risquait de finir à bout de souffle et en malaise pour le jeune homme qui se mordait les lèvres de ne pas avoir davantage pris de sa condition physique. Au moins ne serait-il pas encore plus pâle qu’il devait l’être à cet instant.

Visiblement, sa remarque quant à l’absence de son bourreau tira l’américaine de ses songes qui, lorsqu’elle tourna la tête dans sa direction, lui donna l’impression qu’elle le fusillait d’avoir ouvert la bouche. Mais le regard de ses yeux aussi noir que ses cheveux le rassura. Elle était juste surprise mais resta dans son mutisme. Keith fit alors une moue signifiant qu’il avait compris le message : le silence devait être de mise pendant qu’elle s’exerçait pensa-t-il alors qu’il s’essayait à quelques mouvements. Le jeune homme sentait son regard posé sur lui, comme une proie était détaillée par un prédateur avant qu’elle ne soit poursuivie, mais elle le jaugeait simplement, lui et les erreurs qu’il commettait. Sa démonstration de souplesse finit d’achever Keith lorsqu’elle fit un grand écart à vous donner des sueurs. Sa façon de descendre sur ses mains, lentement et avec maîtrise, avait un quelque chose de terriblement séduisant et équivoque, tout comme ses fins muscles étaient saillants et faisaient ressortir un corps divinement entretenu. Tout cela sans le quitter une seule fois du regard. Lui la fixait aussi, bouche bée. Carrément mal à l’aise.

Autant dire que sa remarque pour ralentir tomba dans l’oreille dans sourd. En fait, il s’arrêta net devant la prouesse de la belle qui se rassit confortablement dans un geste lent, lui rappelant la grâce d’un chat. Il se racla alors la gorge alors que son impression de vœu de silence, mal interprété un peu plus tôt, se montra fausse. Elle le conseilla, lui expliquant que la qualité primait sur la qualité, alors que ses muscles à lui étaient complètement raides, figé dans un mi-abdo comme il était, toujours déstabilisé par la militaire. Lorsqu’elle s’approcha, la gêne s’accentua et son instinct lui hurla de quitter la pièce mais elle le piégea bien rapidement en s’asseyant à ses côtés et en avançant sa main vers son ventre. Elle ne demanda la permission que par formalisme et Keith déglutit sans répondre. Il n’avait pas vraiment le choix de toute façon. Il afficha une expression un peu résignée alors qu’il reprit son mouvement, fuyant son regard, jusqu’à ce que sa main toucha les muscles contractés de ses abdominaux.

Peu importait le beau discours qu’elle lui faisait, un contact avec une inconnue, lui si associable, avait franchement de quoi le rendre fou. Elle n’était pas repoussante, mais sentir son espace vital ainsi forcé dérangeant. Et qu’elle soit séduisante n’aidait pas franchement le jeune homme à contrôler son pouls. Il fit le même mouvement à plusieurs reprises, seuls façon qu’il avait trouvé de fuir le contact mais maintenant qu’elle avait endossé le rôle du professeur, l’élève peinait franchement à voir de quelle manière il arriverait à esquiver le reste des supplices. En fait, le supplice des exercices avait été remplacé par le fait que son bourreau avait désormais l’apparence d’une belle jeune femme. Autant dire que ses piètres performances sportives n’aidaient en rien à le rendre plus serein. Le Hacker enchaîna d’autres mouvements, toujours guidés par les mains de l’athlétique femme qui lui dictait ce qui était bon ou mauvais et prétexta qu’il voulait essayer les différents exercices pour qu’elle lui indique les bonnes choses à faire plutôt qu’à enchaîner les répétitions. Dans sa tête, celui lui permettait de se dégager rapidement de cette situation embarrassante. Il enchaîna ainsi, muet et le regard droit vers le mur d’en face, s’efforçant de faire abstraction d’elle alors que son parfum naturel empreignait ses narines et que ses cheveux tombant venaient le caresser à différentes reprises.

Finalement, il arriva au bout de ses différentes exercices en ayant abrégé ceux-ci pour avoir une chance de se dégager de cette sorte de ce supplice. Il regrettait presque Matt à ce moment-là ! Il roula sur le côté et se saisit de sa bouteille pour prendre une gorgée d’eau. Les étirements risquaient d’être une nouvelle épreuve et s’il les esquivait, son corps n’hésiterait pas à lui rappeler bien rapidement. Keith avait, à cause d’une condition physique mal entretenue, de violentes courbatures après les efforts, longs ou courts, au point de pratiquement le clouer au lit s’il ne faisait pas bien attention à s’étirer. Le jeune croisa alors le regard de celle dont il ignorait encore le nom. La torture n’était pas terminée.

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Lun 27 Oct - 16:19

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Nyota suivait les progrès de son nouvel élève de très près. Trop près semblait-il à la façon d'agir du jeune homme. Malheureusement, elle ne connaissait pas de meilleure manière que celle-ci pour l'aider à se perfectionner. Il effectua différents exercices sous ses yeux critiques et elle guida en tentant de ne pas trop le gêner. Lors de sa courte série d'abdos, elle appuya un peu plus sa main sur les muscles du jeune homme.

"Désolée, mais je peux pas faire autrement." lui dit-elle avec un sourire gêné.

Mais le jeune homme ne lui répondit rien, concentré sur ses exercices pour tenter de faire abstraction de Nyota.

"C'est mieux. Tu vois, il n'est pas utile de faire de grand mouvements." commença-t-elle avant de toucher sa jambe de l'index. "Maintenant croise tes mouvements. Approche le coude droit de la jambe gauche. Quand tu en auras fait quelques-uns, répète l'action de l'autre côté. Coude gauche, jambe droite."

Il se contenta de suivre ses directives sans rien ajouter mais elle ne retira pas sa main pour autant, la déplaçant sur son côté gauche et appliquant l'autre sur les muscles qui se trouvaient son côté droit. Elle en avait besoin pour s'assurer que ses mouvements étaient le plus utile possible. Il enchaina toujours, silencieux et Nyota finit par hocher la tête, satisfaite de ses exercices. Comme s'il s'agissait du signal qu'il attendait, son élève se dégagea de sa prise en roulant sur lui-même. Elle le laissa se relever et boire une gorgée d'eau. Elle se leva à son tour et attendit qu'il soit prêt pour la suite.

"Tu le sais peut-être, mais il est nécessaire de faire quelques flexions et étirements après une série d'exercices." lui dit-elle en restant un peu à distance de lui pour se faire pardonner ce premier contact. "Montre-moi ce que tu fais d'habitude."

Le regard encore plus critique, elle conserva la distance entre eux, se contentant de le scruter en tournant un peu autour de lui avant de reprendre sa place face à lui. Elle hocha la tête par moment puis l'imita.

"Plus haut ton coude. Il faut que tu sentes que ça tire quand tu fais ton mouvement." lui dit-elle encore. "C'est beaucoup mieux, jeune padawan."

Elle avait lâchée une petite référence pour détendre l'atmosphère, comme elle avait l'habitude de le faire avec Sean. Sachant que la première série des Star Wars était les films favoris de son meilleur ami, elle avait pris la peine de les regarder plusieurs fois avec lui afin de les connaitre par cœur. Il n'était donc pas rare pour eux d'avoir des discussions pleines de ce genre de renvois à ces films. Parfois, lorsqu'elle arpentait les couloirs de la cité elle avait l'impression qu'elle se trouvait dans un de ces long-métrages. Il était facile de perdre le lien avec la réalité lorsqu'on avait l'habitude de voir le monde à travers le réticule de visée d'un fusil de précision mais le sentiment qu'elle avait vis-à-vis du décor qui l'entourait chaque jour était encore plus déstabilisant. Son regard s'était maintenant perdu par-delà le jeune homme qui lui faisait face et le visage de son meilleur ami s'était imposé dans son esprit. Il lui manquait terriblement et elle dû prendre sur elle pour ne pas craquer. Alors que, malgré les poings qu'elle serrait maintenant pour se contrôler, ses yeux se voilaient de larmes elle détourna le regard.

"Continue comme ça." lui dit-elle, la gorge coincée par ce qu'elle ressentait. "Tu te débrouille bien."

Elle lui tourna alors le dos et prétexta qu'elle avait soif pour pas qu'il ne la voit agir ainsi. Attrapant sa bouteille, elle en but une petite gorgée avant de prendre une grande inspiration. Parfois, interagir avec les gens de la cité lui faisait ressentir l'éloignement avec ses proches. Elle se mordit la lèvre supérieure et ferma les yeux fortement. Le manque de sommeil ne l'aidait pas à se calmer. Toujours sans se retourner elle lança :

"Prend deux minutes pour te reposer. Après on enchaine sur un peu plus compliqué si tu es d'attaque"

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Sam 1 Nov - 19:06

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Même si cela lui était bénéfique, Keith n’appréciait pas franchement le contact avec Nyota. D’un naturel casanier et solitaire, sociabiliser avec les gens lui demandait déjà un certain effort. Imaginez donc ce que cela lui coûtait d’accepter que son espace vital soit ainsi violé. L’aide aurait été la bienvenue si elle ne s’était pas imposée à lui et ne venait pas de cette femme dont les exercices sportifs lui semblaient d’une facilité déconcertante. Autant dire qu’il avait l’impression d’être un boulet alors qu’elle corrigeait ses mouvements à chaque itération et qu’elle lui demandait d’effectuer l’exercice différemment. Keith s’y pliait mais uniquement dans le seul but d’en finir prestement.

Pouvoir se libérer de ses mains avait été un véritable soulagement. Aussi prit-il tout son temps pour se désaltérer, espérant, en vain, qu’il puisse s’étirer tranquillement. Mais la jeune femme à la peau sombre s’était montrée d’une redoutable efficacité dans ce domaine et n’allait pas se priver de lui dispenser des conseils alors qu’il étirait ses membres inférieurs. Ce n’est que lorsqu’il s’occupa de ses bras qu’elle le corrigea à nouveau. Et ce n’est pas franchement sa petite boutade faisant référence à la culture geek qui lui permit de se détendre davantage. C’était un jeu qu’il n’appréciait pas franchement, se sentant littéralement comme un boulet. Avec Matt, cela passait, le militaire ayant appris à le connaître et ayant acquis, au fil des semaines, « l’autorisation » d’intégrer son espace vital. Il en avait vraiment avec le militaire, mais au moins le Ranger s’efforçait-il de ne pas se montrer bien meilleur que lui au moment où il entraînait son pote. Là, la jeune femme, bien que très séduisante, lui avait imposé malgré elle une certaine humiliation. Cela ne représentait aucun machisme de la part du geek, simplement une honte de ne pas avoir fait davantage attention à son corps. Au moins avait-il l’esprit se rassura-t-il.

Le jeune homme termina son dernier mouvement en l’accompagnant d’un soupir alors que sa prof du jour détournait le visage, la voix chevrotante. Keith la suivit du regard, non sans lever un sourcil, circonspect. Il la détailla alors, la silhouette bien droite, des épaules et un dos musclé et, malgré lui, son attention s’attarda sur un fessier dont la fermeté devait faire pester de nombreuses femmes. Son pote Matt se serait délecté de cette vue et en aurait profité un bon moment mais le gamin, loin d’être un voyeur, détourna le regard pour ranger sa bouteille d’eau dans son sac. Il porta sa serviette à son visage pour essuyer la sueur qui perlait sur sa peau avant de la placer sur épaule puis de refermer la fermeture éclair de son sac. Pour lui, la douche s’imposait mais sa tortionnaire du jour semblait ne pas l’entendre de la même façon, toujours dos à lui. Le gamin se retint de lâcher un nouveau soupir et s’enquit de ce que « plus compliqué » signifiait. Il n’était pas certain de pouvoir en faire davantage…

« C’est quoi, plus compliqué ? »

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Sam 1 Nov - 23:53

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Nyota reposa sa bouteille et serra les poings, ne répondant pas à la question. Elle devait d'abord se calmer. Elle ne se laisserait pas aller. Pas comme ça et surtout pas devant le jeune homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Elle pinça les lèvres fortement et prit une grande inspiration. Puis elle sautilla sur place trois ou quatre fois, souffla l'air qu'elle avait retenue dans ses poumons, avant de relâcher ses muscles et de secouer les mains pour les décontracter. Elle avait besoin de contrôle sans quoi elle craquerait. La douleur l'aidait parfois à se focaliser et elle alla frapper quelques coups dans le sac de sable en conservant le silence. Elle avait toujours la gorge serrée et elle avait besoin de penser à autre chose.

Une fois son petit manège effectuée, elle étira à nouveau ses épaules, se servant de ses mains pour pousser ses coudes en arrière et amener le mouvement le plus loin possible, entourant son cou de son bras pour aller toucher ses omoplates. Une nouvelle grande inspiration l'aida enfin à retrouver un semblant de calme et elle se tourna vers le jeune homme pour lui offrir un petit sourire en coin un peu faible. La saute d'humeur était en train de passer et elle était presque en total contrôle de l'apparence qu'elle renvoyait. Elle s'avança alors vers le jeune homme sans se placer trop près de lui et en fit le tour une nouvelle fois, jaugeant sa silhouette, ses muscles et sa position. Il semblait avoir les bases physiques nécessaires au combat mais doutait qu'il ait déjà participé à des bagarres desquelles il serait sorti vainqueur, en tout cas pas contre des adversaires expérimentés. Aussi se décida-t-elle pour quelque chose de simple et de faible niveau.

Allant reprendre sa place face à lui, elle planta son regard sombre dans celui du jeune homme comme pour le défier du regard.

"Frappez-moi." lui ordonna-t-elle, usant à nouveau du respect, en modifiant sa propre position.

Elle se tenait droite, les pieds légèrement écartés pour maintenir sa position, les muscles tendus, prête à encaisser le coup qu'elle venait de réclamer, tout en appréciant la surprise qui se lisait sur son visage.

"Allez-y, frappez-moi." le poussa-t-elle en lui souriant. "N'ayez pas peur. Choisissez l'endroit qui vous conviendra le mieux. Je vous suggère le ventre ou les bras selon votre préférence. Mais j'ai besoin de connaitre vos limites, tout comme vous. Alors frappez-moi du plus fort que vous le pouvez dans un de mes muscles."

Elle l'observa, notant les légers changements qui s'opéraient sur le visage de son vis-à-vis, profitant de ce moment pour le détailler à nouveau. Il était jeune, certes, mais vraiment charmant et elle ne put s'empêcher de laisser glisser son regard sur ses traits. Ses yeux bruns, son nez relevé et ses fines lèvres étaient presque un appel. Si elle n'avait pas été aussi professionnelle, elle aurait pu dangereusement se laisser aller. Mais elle tenait à mettre de la distance entre eux pour se positionner en professeur. Elle sera donc les mâchoires et attendit qu'il réagisse, reportant son attention sur le petit cours qu'elle lui donnait.

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Jeu 6 Nov - 22:28

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Le jeune homme regarda l’américaine se désaltérer, silencieuse et ignorant sa question. Elle se mit alors à bouger, comme lorsque l’on réactive l’afflux sanguin pour s’échauffer. Keith commençait à craindre fortement ce qui allait en ressortir. A la voir s’activer comme ça, il ne fallait pas être un grand devin pour comprendre qui en retournait. Son petit manège pour se défouler un bref instant sur un sac de frappe ne signifiait, pour lui, rien d’autre que d’évacuer un trop plein d’énergie avant de l’affronter lui. Cela lui éviterait de prendre de trop rudes coups. Mais rien que l’idée de devoir se battre, ou échanger quelques frappes, ne l’enchantait guère. Surtout pas avec cette machine de guerre qui vint lui faire face. Lorsqu’elle le détailla comme le ferait un prédateur, le sentiment d’être sa proie continua de le convaincre de ne pas rentrer dans son jeu. Surtout avec le dédain qu’il lui prêtait, certainement à tort.

Sa première invitation fut reçue par un regard dubitatif et un haussement de sourcil. Pas franchement emballé le Keith.

Surtout qu’à la position adoptée, Nyota semblait simplement prête à recevoir un coup pour jauger de sa force. Et sa posture sous-entendait qu’elle l’encaisserait sans problèmes. Peu importait au jeune homme qu’elle ait raison ou non, cela avait quelque chose d’insultant. Autant dire qu’ajouter cela à toute sa démonstration plus tôt, le geek n’était pas franchement d’humeur à répondre à ces petits souhaits. Et ce n’était pas seconde invitation, malgré qu’accompagné d’un sourire dont il ne comprit pas tout à fait l’intérêt, et lui suggérant où frapper, en débutant qu’elle le jugeait, le motivait davantage.

Le visage du garçon se ferma et afficha un regard bien plus dur que sa gueule d’ange ne pouvait le laisser deviner. La façon dont elle le traitait, malgré toutes ses bonnes intentions, ne trouvait pas l’écho attendu. Le jeune homme faisait déjà un certain effort pour s’entraîner, malgré l’absence de son pote, en tirer davantage et le mener dans un combat, pour le fun, de la manière dont la jeune femme s’y prenait ne le mettait pas dans les meilleures dispositions pour qu’il accède à sa requête. Keith tourna simplement des talons et mit son sac sur l’épaule, la serviette autour du cou et planta son regard dans celui noir de la jeune femme.

« Gardez votre énergie pour ceux à qui cela plaît de prendre ou donner des coups. J’ai une manière plus intelligente de perdre mon temps. »

Le gamin cassant venant de la Terre refaisait surface lorsqu’il se sentait menacé ou méprisé. Il avait conscience que la jolie dame à la peau sombre ne lui cherchait pas de noise et souhaitait se rendre utile. Mais il n’appréciait pas la manière et sa façon personnelle de répondre à l’américaine devait assez bien le signifier. Il traversa la pièce sans lui adresser un regard et arriva jusqu’à la porte qui glissa sur le côté pour le laisser sortir. Il tourna les talons et lui fit une révérence.

« Si vous voulez bien m’excuser. »

Il recula alors, toujours penché vers le sol, les yeux plantés sur ses pieds, jusqu’à ce que la porte ne se referme pour les perdre de vue l’un de l’autre. Il se redressa alors et regagna ses quartiers où une bonne douche le ressourcerait avant de se remettre au travail.

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