Ophélia Trévilyan

Données d'une personnalité

S'il est une qualité qu’Ophélia possède et a su développer grâce à son environnement familial, c'est la sociabilité. Par ailleurs, c'est également une femme qui sait ce qu'elle veut et à plus forte raison ce qu'elle ne veut pas. Déterminée, elle fera bien souvent tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir ce qu'elle désire tant que cela n'implique pas que sa dignité soit en jeu car on peut mettre à son crédit (ou pas) une fierté assez prononcée. A noter qu'elle n'hésitera pas à user de mensonges si cela peut servir sa cause. Cet aspect de sa personnalité en fait une personne qui n'aime guère être confrontée à l'échec et sous-tend parfois des prises de risque que ce soit dans les gestes ou la parole qui ont pu lui causer bien des ennuis. Sous ses airs hautains, hérités de la pureté de son sang et de son éducation, elle n’en reste pas moins une personne curieuse et ouverte sur le monde. La Gaëllienne sait donc se montrer particulièrement attentive aux autres et méticuleuse dans ses apprentissages et recherches. C’est d’autant plus vrai que plus ses connaissances s’accumulent, et plus elle dispose de cartes entre ses mains pour manipuler et parvenir à ses fins dans l’exercice de son travail. Elle est aussi opposée à l’usage de la violence, sous toute ses formes sauf quand il s’agit des Wraiths.

Données d'un passé chargé

Née dans une famille bourgeoise d’Orzan, Ophélia est la benjamine d’une fratrie de trois enfants, ses deux aînés étant deux garçons. Née avec une petite cuillère en argent dans la bouche, Ophéla ne manqua jamais de rien et surtout en tant que petite dernière elle eut aussi le privilège d’être particulièrement choyée et protégée par ses parents pendant son enfance. Elle est, par la lignée de sa mère, issue d’une famille de femmes ambassadrices auprès l’une des sept plus nobles familles gouvernant la planète Orzan. Du côté de son père, il est d’usage que la charge de notable d’un chef d’une noble famille membre du conseil des Sept soit transmise de père en fils. Ainsi, le destin de la fillette est déjà tout tracé, elle reçue d’ailleurs une éducation de qualité, alliant à la fois maîtrise de l’écriture, de l’éloquence mais aussi des technologies dont son peuple est si friand. Bien évidemment, on lui apprit également à redouter les Wraiths et à réagir en cas d’attaque, bien que ces derniers laissent relativement en paix Orzan depuis qu’un pacte a été conclu avec eux.

Elle fut envoyée à sa majorité dans la ville de Bréciliane en vue de parfaire son éducation et surtout de mettre en pratique toute la théorie de l’étiquette qu’on lui avait enseignée pendant son enfance et adolescence. C’était aussi une sorte de voyage initiatique, lui permettant de voir ce qui se passait en ville et de s’assurer une reconnaissance sociale en dehors de ses cadres d’enfance. Elle se fondit parfaitement dans le moule peut-être même un peu trop puisqu’une fois le temps de rentrer sur ses terres venu, elle refusa à plusieurs reprises les appels au retour de sa famille. En effet, il était à présent temps pour elle d’engager sa formation d’ambassadrice afin qu’elle puisse un jour prendre le flambeau de sa mère. Son entêtement perdura au point de provoquer quelques discordes avec elle. A l’usure, elle parvint à obtenir satisfaction et à prolonger son séjour en ville. Après tout, sa mère était toujours en vie et pouvait gérer seule ses affaires. Cette attitude empreinte d’un certain égoïsme irrita particulièrement ses deux frères aînés déjà investis dans les affaires familiales depuis de nombreuses années. Cependant, durant cette longue période, Ophélia ne la passa pas entièrement dans l’oisiveté. Elle en profita pour s’aguerrir et peaufiner ses connaissances sur les différentes peuplades de sa planète mais aussi sur les us et coutumes qui pouvaient différer selon les familles, les villes et les tribus. Cependant, ce n’est pas ce que l’opinion retint surtout d’elle car elle se fit surtout remarquer et voir parce qu’elle participait très souvent aux festins et autres bals organisés par les hautes sphères d’Orzan et dont certains pouvaient aboutir à quelques excès.

D’aucuns y verraient très certainement le signe d’un auto-sabotage dont la source n’était autre que le refus de suivre le chemin tout tracé que l’on avait prévu pour elle. Cela ne fit qu’accentuer l’inimitié entre elle et ses aînés qui estimaient qu’en plus de mettre à mal la réputation de leur famille, elle ruinait son Cycle d’Existence. Ils n’eurent malheureusement jamais l’occasion de se réconcilier car ses deux frères disparurent tragiquement alors qu’ils étaient en mission. En effet, la planète sur laquelle ils se trouvaient, se trouva alors la cible d’une récolte de wraiths. Si on retrouva le corps sans vie du benjamin, celui de l’aîné fut considéré comme disparu. Il n’y avait de toutes façons jamais d’illusions à se faire dans ces cas-là. Dévastée par la perte soudaine et violente de ses deux fils, la mère d’Ophélia tomba très vite malade. Le chagrin accabla son corps et son esprit la rendant bientôt inapte à occuper ses fonctions d’une importance capitale. Cette fois-ci, Ophélia fut contrainte de quitter son cocon doré pour rejoindre sa famille. Le risque de voir l’héritage entretenu par sa famille et ses ancêtres depuis de nombreuses années s’écrouler était bien trop lourd et cela, elle ne pouvait le tolérer d’autant qu’elle était devenue la seule héritière de son clan. Prenant conscience de ses responsabilités, la jeune femme rejoint donc ses terres natales et endossa non sans mal le rôle qui lui était destiné.

En effet, malgré toute la théorie acquise, il lui fut bien ardu de mettre en pratique ce qu’elle avait pu apprendre. Très vite, il se révéla compliqué pour elle de reprendre les affaires de sa mère et d’y obtenir des succès. Cependant, à force de persévérance mais en usant aussi habilement de ses compétences acquises depuis son adolescence, elle parvint à se sortir d’épineuses situations. Le succès aidant, elle prit rapidement goût à son nouveau travail et s’y adonna pleinement. Cependant, elle se retrouva rapidement frustrée car il s’avéra que les tâches quotidiennes étaient répétitives, que les problèmes soulevés étaient toujours les mêmes. Après avoir vécu le faste de la cour d’Orzan, les premiers temps d’un travail tout nouveau pour elle, une certaine forme de lassitude, d’ennui s’installa en elle. Cela se renforça lorsque sa mère, rétablie de ses tourments, put reprendre son travail, reléguant Ophélia quelque peu au second plan contribuant à la naissance de tensions au sein du clan Trévilyan.

Finalement, un accord fut trouvé. Un peuple venu d’une lointaine galaxie et vivant dans la mythique cité d’Atlantis, désirait renforcer ses liens avec les Gaëlliens et il fut proposé de former un contingent de Gaëlliens qui partirait dans la cité des Anciens dans le cadre d’un échange interculturel. Ce qui permettrait ainsi à la jeune femme de conserver la charge familiale tout en ayant la possibilité de voler de ses propres ailes.

La bonne réputation de ses parents aidant, Ophélia fut donc choisie pour être l’une des représentantes d’Orzan. Son rôle étant d’établir un partenariat durable avec Atlantis mais aussi à mettre à leur service le rayonnement culturel de son peuple dans les négociations que les Atlantes voudraient effectuer.

Même si c’était de mauvaise grâce car elle avait l’impression d’être envoyée loin de chez elle pour ne plus être source d’ennuis, Ophélia accepta la tâche qui lui incomba, bien consciente malgré tout de l’importance de sa mission. Indirectement, c’était aussi là un moyen pour ses parents, encore marqués par le deuils de leurs fils, de protéger leur dernier enfant et héritière des wraiths. Une raison qu’ils préférèrent tenir secrète. Ils savaient que la cité d’Atlantis était un lieu sûr et bien protégé par ses soldats. Ainsi, aussi longtemps que l’alliance entre Orzan et la cité des Anciens perdurerait, leur fille serait saine et sauve.

Données d'arrivée

Arriver sur Atlantis fut une expérience assez bouleversante pour la Gaëllienne car il s’agissait du premier voyage off-world qu’elle effectuait. Cependant, si elle devait reconnaître l’ingéniosité et le travail architectural des Anciens, Atlantis ne la subjugua pas outre-mesure. Bréciliane restait à ses yeux la seule et unique merveille. Elle déplora surtout le manque de nature, la cité étant entourée d’un vaste océan. Même si un certain laps de temps d’adaptation lui sera sans aucun doute nécessaire, elle n’en demeure pas moins pressée d’en explorer chaque recoin, certaine qu’elle y trouvera des merveilles et des secrets qui feraient pâlir de jalousie ses amis restés sur Orzan.