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Lun 2 Déc - 11:29

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Welcome to DinoWorld
Chronologie : 28-06.2019

Quelque part sur PF-415.

Pedge reprenait difficilement ses esprits. Elle était sonnée. Elle ne se souvenait plus vraiment de l’accident, signe que sa tête avait dû taper sur la carlingue. Néanmoins, elle s’estimait heureuse d’être encore en vie malgré les circonstances. Des débris du Jumper fumaient ici et là. L’intégrité du vaisseau était complètement ravagée. Un début d’incendie illuminait les environs, laissant voir une végétation archaïque, comme on aurait pu la trouver illustrer dans un musée de paléontologie.
Tout était allé très vite. Trop vite. Ils volaient au dessus de cette jungle luxuriante qui abritait des dinosaures sortis tout droit d’un autre temps. C’était la première planète dotée d’une Porte qui débouchait sur une civilisation proche de la préhistoire, et sur laquelle les reptiles géants existaient encore. Des alarmes avaient affolé le pilote du Jumper avant qu’un énorme choc ne vienne percuter l’arrière du vaisseau, dégradant le système d’armement et de défense. Le deuxième choc avait détruit le module d’inertie, et le vaisseau était parti en vrille, dans un tourbillon de fumée, laissant ses occupants subir tous ces “G”. Heureusement, tout le monde était harnaché.

Tout le monde dont Isia.

Ça lui revenait là d’un coup.

« Isia ? », murmura Pedge, avant de tousser à cause de la fumée. Il n’y avait plus l’avant du Jumper. Seule subsistait la partie arrière, entourée de végétation. Elle se souvenait que la doctoresse était sur un des quatre sièges à l’avant...
En face d’elle se trouvait le sergent Gary Voce. Mort. Sa tête pendait mollement sur son torse, lui même retenu par le harnais. Il manquait toute une partie de ses jambes, des pieds jusqu’à la hanche pour la droite, et du milieu du tibia jusqu’à mi cuisse pour la seconde.
A sa gauche, le première classe Antonio Suarez. Il gémissait de douleur, une tige de soubassement du plancher enfonçait dans son aine et ressortant dans son dos, le mettant en tension dans son harnais.
Il manquait donc Isia, le pilote Peter Rogers, et le copilote Rabio Fransesco.

Pedge se détacha à l’aide de son couteau. Elle était dans un piteux état. Son épaule droite lui faisait un mal de chien, et elle sentait que le harnais, en la retenant de force, lui avait laissé des marques sur tout le buste. Du sang coagulé lui collait les cheveux, et il avait coulé le long de son arête nasale, avant de se disperser autour de son nez pour barbouiller sa joue gauche, suivant l’axe de sa tête avant qu’elle ne reprenne ses esprits. Elle perdit l’équilibre en se remettant debout, tombant sur le sol du Jumper. Elle retrouva le pied droit de Voce, qu’elle écarta d’une main tremblante.
La texane parvint à se hisser sur la banquette, près de Suarez. Elle ne savait pas quoi faire pour l’aider.

« Suarez ? Tu m’entends ? », balbutia-t-elle. Elle se rendait compte que parler lui était difficile. Quand elle respirait un peu trop fortement, ses poumons lui faisaient mal. Elle espérait ne pas s’être pétée une ou plusieurs côtes.
« Suarez, sert ma main. Aller mec, sert ma main putain. ». Elle tenait la main du soldat dans la sienne, sentant qu’il essayait mais le trouvant sans force.
« Allen... »
« Ouais… j’suis là Suarez. J’suis là. »
L’homme leva les yeux vers elle, difficilement. Un filet de bave mêlée de sang s’écoulait de sa bouche pour se perdre dans sa barbe noire assez fournie.
« J’suis foutu... », éructa-t-il en toussant et en aspergeant le visage de Pedge de sang.
« J’en sais rien… Je vais regarder. »
L’officier écarta les pans de l’uniforme du bonhomme. Il couina. La barre en fer était bien enfoncée dans sa chair, et s’il crachait du sang, il avait probablement un poumon perforé. Oui il était foutu. Elle ne pouvait pas lui dire cependant, ce serait indécent. Elle farfouilla dans son gilet tactique, et extirpa un kit d’injection rapide de morphine.
« Hé Suarez… Tu sais quoi ? »
Pas de réponse à part un grognement de douleur. Pedge planta la seringue dans la cuisse du solat. Il était tendu comme une corde d’arc. Ses pieds raclaient le sol pour soulager la tension qui s’exerçait sur la barre de fer et qui devait lui provoquer des douleurs insupportables.
« Ca se présente pas si mal. »
« Je vais retrouver… je vais retrouver le Seigneur. », balbutia-t-il. Pedge tenta de soulager la tension, mais elle dérapa, ne faisant que lui arracher un cri supplémentaire. Les fumées de l’incendie voletaient autour d’eux.
« J’suis avec toi, je suis là. ». Elle ne savait pas quoi dire d’autre, quoi faire d’autre. C’était horrible. Elle le tenait contre elle, soulageant son épine dorsale des affres de la barre en fer qui le clouait là sur son siège. Elle l’entendit prier pendant quatre bonnes minutes, s’adressant à Jesus Christ essentiellement. Il pria Marie aussi, et demanda pardon pour tous les péchés qu’il avait commis.
Sa main s’agrippa à celle de Pedge avec une force de fanatique convaincu et ses yeux, déments, et pourtant suppliant, se figèrent dans ceux de la militaire :
« Pardonnez moi ma soeur, car j’ai péché, pardonnez moi... »
Pedge n’était pas très versée sur la religion. A dire vrai, elle n’y connaissait rien, n’ayant jamais eu l’occasion d’apprendre, ou de pratiquer. Elle se sentait être une imposteure dans le rôle qu’il lui donnait dans la folie qui le prenait aux portes du royaume céleste.
« Je vous en supplie, dites que vous me pardonnez… Pardonnez moi ma soeur... » Il toussa, ses forces étaient en train de le quitter. Pedge balbutia, en prenant sa main dans les deux siennes :
« Je te pardonne Suarez… Je te pardonne... ».

Il acquiesça. Il ne la voyait déjà plus. Son coeur accélérait, cherchant à pomper du sang qu’il ne trouvait plus. C’était normal, entre l'hémorragie ouverte qu’il avait et ses poumons qui se remplissaient du fluide vital, il n’y avait plus grand chose à envoyer au cerveau. Dans un râle atroce de quelqu’un qui se noie, il expira douloureusement une dernière fois dans les bras de la texane. Soudainement, le poids de son corps doubla contre elle. Nulle respiration si ce n’était la sienne, ne venait troubler un silence perturbé par les crépitements des flammes et les étincelles électriques que produisaient des petits arcs au bout des câbles arrachés par le crash.

« Suarez ? ».

Elle insista deux fois, puis elle le laissa glisser. Il resta assis, empalé. Mort.

Pedge se redressa dans l’habitacle. Un vertige vint la saisir, mais elle se retint aux lanières accrochées au plafond. Quand le sol se stabilisa sous ses pieds, elle se pencha pour décrocher les plaques militaires du soldat. Elle prit celle avec la chaîne la plus longue, et glissa celle avec la chaîne la plus courte dans le gilet tactique du mort. Ainsi, il serait quand même identifié si elle ne s’en sortait pas elle non plus.
Elle procéda de la même façon avec Voce, puis elle fit quelque pas vers l’extérieur. Le spectacle qui s’offrit à elle était dantesque. Une longue ligne de végétation écrasée et d’arbres abattus s’étirait sur plusieurs mètres, si ce n’était pas sur une centaine de mètres. La carlingue avait creusé ce sillon dans l’amas vert de la jungle, écrasant tout sur son passage. L’autre partie était certainement au bout, ou quelque part aux alentours. Des cris d’animaux se faisaient entendre, puissant et menaçant, sans qu’elle ne parvienne à les localiser exactement.

Un important séisme vint secouer soudainement la terre et Pedge tomba à la renverse dans le Jumper. La secousse dura quelques secondes qui parurent durer des heures. Puis tout redevint calme. Elle avait reçu sur elle quelques éléments qui s’étaient détachés du vaisseau éclaté. Elle les chassa, tandis qu’un arbre, affaibli par le passage aux forceps du Jumper, termina de s’écrouler dans un fracas de branches et de feuillages, faisant trembler une nouvelle fois la carlingue. Cela obstrua en partie la sortie, et Pedge se rendit compte que si elle n’était pas tombée à la renverse, elle se serait prise le tronc sur elle.

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Lun 2 Déc - 19:55

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Janvier 2020 ••• La terre… une vilaine odeur de terre humide et surement rempli de saloperies rampantes qui devaient se demander ce que fichait un nez dans leur maison pourries ! Car oui, ça sentait cet humus de végétation tropicale et de souches décomposé… Isia aurait put dire que ça sentait aussi la fougère mais en tout franchise, elle savait bien que cette plante ne sent pas grand-chose. Sa tête se releva du sol…il avait toute sorte de bruit autour d’elle, mais impossible de savoir véritablement, a qui ils appartenaient et à cet instant elle s’en foutait royalement. Elle sentait que son visage avait un masque, un masque qui n’avait rien de détox ou d’anti-point noir… elle essuya du revers de sa manche, la boue sur ses yeux et lèvres. Cela lui parut extrêmement lent et douloureux, son corps se rappelait à elle petit à petit. Elle avait atterri dans la végétation… mais pas seulement, il avait quelque chose sous elle de moue et d’inerte. Cela passa au second plan. Sa bouche pâteuse, avait le goût métallique du sang. Mince… elle s’est mordu la langue ? Ouai cela en a tout l’air et bien correctement… hum sa lèvre aussi palpitait et elle sentait quelque chose coulé le long de son arcade sourcilière et de son nez… Bref, elle saignait aussi tant qu’à faire.

Comme tout médecin, elle essayait de se faire un diagnostic, les doigts étaient bons… le ventre douloureux, surement dû à sa chute sur cette chose molle. Cela aurait été surement pire si elle n’avait pas été là. Elle se tourna sur le dos, pour essayer de voir l’endroit où elle était… Son corps était rouillé et elle soupira en poussa un petit cri, quand elle sentit sa jambe taper sur un truc dur.

« Il s’est passé quoi putain… ? » dit-elle en français entre ses dents. Elle resta quelques minutes ainsi… avant de sentir que son corps revenait tout comme elle à la vérité et que les souvenir affluait. Ils s’étaient craché comme des merde et elle avait appris à voler en prime… elle se souvenait juste d’un bruit horrible, des arbres qui percutaient le pare-brise et puis… plus rien…Elle avait mal au torse aussi, elle n’avait plus de ceinture… plus de siège pour une raison occulte qu’elle ne voulait pas savoir. Un tremblement la fit sursauter et tourner la tête sur l’horreur… l’horreur était le copilote Fransesco, la tête ouverte en deux par un bout de verre au milieu de sa tête… un bout du pare-brise.

Elle s’écarta brusquement, avant de toucher quelque chose de moue aussi… un siège éventré… son cœur battait un peu plus fort, alors qu’elle rassemblait ses jambes autour d’elle. Elle n’avait plus de radio… elle fouilla à quatre pattes le corps du pauvre homme, prenant en main son pistolet, quelques munitions et sa seconde radio. Elle ne voyait personne d’autre autour d’elle… où était les autres ?

Où était Pedge ?

Une main tremblante elle activa la radio. // Ici Isia… quelqu’un me reçoit ?// elle répéta deux fois son message, avant de sursauter quand une main se posa sur son épaule. Le siège était occupé par le pilote Roger, encore harnaché et la gueule en sang, il s'était prit un coup. Plus loin, il avait le reste de l’avant du jumper et sa commande.

« Docteur… aidez moi à me détacher » Elle se releva s’agrippant à lui, sentant que ses jambes étaient piquantes… elle eu un vertige. Peter (bon il avait un prénom de merde lui) Roger avait taper la tête contre quelque chose de trop dur, il saignait mais cela n’était pas si grave, la tête c’est toujours une fontaine… il semblait épargné grâce au fauteuil et sa chance. Elle le détacha, avant de constater qu’il avait le poignet cassé. Il poussa des jurons, essayant de se lever avant de se rassoir soumis aux mêmes vertiges… La doctoresse, chercha autour d’elle des branches, cela ne manquait pas… il allait falloir faire une attèle avec trois fois rien, heureusement qu’elle avait donné des cours de soins en pleine nature…

À quatre pattes, elle entendait Rogers lui parler, il faisait de l’humour ce con ! Elle décida de lui répondre aussi, surtout qu’il lui sortait qu’il aurait préféré qu’elle lui soigne son cœur au lieu de soigner son poignet. En s’éloignant un peu, pour attraper une branche d’un tronc, elle entendit des cris et des sortes de piaillement gutturaux… En se retournant, il avait un petit dinosaure semblable à un mini raptor qui bouffait le ventre du pilote ! Pour une des rares fois, elle sentit blêmir… se retrouver dans jurassic park elle ne trouve pas ça si drôle finalement ! Elle brandit son arme, se disant qu’elle allait plus tuer l’humain que le reptile… quand la horde de cinq bestioles sautèrent sur le pauvre homme qui hurlaient ses dernières mots… La survie égoïste l’emporta chez Isia, elle ne pouvait rien faire, si elle tirait, elle attirait les dinosaures et elle se ferait bouffer vivante. Alors, elle resta immobile, reculant derrière le tronc de l’arbre, essayant de ne rien écraser… elle se concentrait un max et espérait (tristement) que Rogers allait encore gueuler longtemps pour couvrir le son de sa fuite…

Le reste du jumper était à quelques mètres, elle pouvait le voir maintenant… un arbre était écroulé dessus, si elle se faufile, elle pourrait se cacher ou même trouver quelques choses de plus effrayant comme des fumigènes ? Ou même quelqu’un de vivant ! Elle se précipita donc vers le jumper, regardant derrière elle de temps à autre… les bruits d’oiseau s’amplifiait et les cris de l’humain se rarifiait… vite vite vite !

Finalement, elle ne réparerait pas non plus le cœur de Rogers.

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Jeu 26 Déc - 9:27

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Pedge s’était relevée péniblement. Le monde tournait autour d’elle, lui donnant des nausées qu’elle ne préférait pas voir aboutir. Elle avait dû prendre un sacré coup sur la tête pour avoir ce genre de symptômes et ces vertiges à la con. Elle espérait simplement qu’elle n’aurait pas de séquelles à long terme, ne pouvait pas compter sur une aide médicale d’urgence qui l'emmènerait passer un scanner dans l'hôpital du coin. Elle se raccrocha au mobilier intérieur du Jumper. Dans sa tête, un plan d’action à court terme s’était formé. Il était simple et concis : retrouver l’autre partie du Jumper. Seulement voilà, elle n’était pas dans un environnement calme et connu, et elle ne savait pas qu’est-ce qui s’était passé pour qu’ils se crashent comme ça. La présence d’ennemis ou de faune hostile était à prévoir.
Du coup, la texane fouilla un peu le bric à brac. Les affaires étaient sans dessus dessous, et tout s’était plus ou moins mélangé. Elle récupéra ainsi son fusil d’assaut, un kit de soin, et un pistolet lance fusée. Son holster de cuisse dans lequel se trouvait son arme de poing dotée de munition 9mm. était bien fixé et l’arme toujours en place, retenue par un cordon en cuir à pression. Elle ne jugea pas opportun pour le moment de rassembler les vivres, comme les rations de survies, de même qu’elle laissa de côté la valise destinée à la survie dans la nature, dans laquelle on pouvait trouver une tente, et tout le nécessaire pour camper et assainir de l’eau naturelle. Cela pouvait attendre pour le moment, le temps qu’elle retrouve l’autre partie du Jumper. Il serait toujours temps de revenir pour reprendre tout ça, et faire de cet endroit un lieu habitable si besoin, en évacuant les morts bien entendu.

Des bruits de pas dans du feuillage l’alertèrent. Avec précaution, elle se déplaça discrètement vers la porte arrière qui était close, celle qui servait de sas habituellement, et elle se positionna de manière à être peu visible, accroupie. Le corps empalé de Suarez lui offrait une couverture improvisée et morbide, mais elle se devait de rester presque invisible, ne sachant pas qui était en train d’approcher de la carlingue. Pedge faisait certainement montre de paranoïa, mais elle n’excluait pas une hypothèse Wraith dans le crash du vaisseau. Le doigt sur la queue de détente, elle laissa filer le temps, concentrée sur l’ouverture obstruée par les feuillages.
Ces derniers bougèrent sensiblement, puis plus rien. Pourtant, une respiration lente se faisait entendre, respiration qui s’accélèra brutalement, comme un chien le ferait en reniflant quelque chose. D’ailleurs, c’était précisément en train de renifler. De là où elle se trouvait, Pedge ne voyait absolument pas de quoi ou de qui il s’agissait. Puis soudainement, un petit cri guttural déchira l’atmosphère calme de la carlingue, faisant sursauter la jeune femme. Et là elle le vit…

C’était un petit dinosaure d’environ cinquante centimètres de haut, le genre de bestiole qu’on aimait bien voir à la télé mais pas en réalité. Le genre de bestiole qui avait sa place dans les livres d’histoires, dans les marmites de boues naturelles qu’on retrouvait des millions d’années plus tard sous forme de fossile, mais pas en vraie. Le reptile cria deux autres fois, sa tête tournant sur le côté à chaque fois. Il eut une réponse la seconde fois, et il s’avança dans la carlingue tandis que deux autres faisaient irruption derrière lui. Ils commencèrent à renifler l’air, tournant la tête de gauche et de droite comme pour capter des sons ou des odeurs. Leur gueule à la dentition serrée était entrouverte, laissant voir une langue rose. Ils se tenaient sur deux pattes postérieures puissantes et courtes.

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Mar 14 Jan - 13:58

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Janvier 2020 ••• De son côté, Isia approchait de son but, le cœur vrillant. Plus elle approchait, et plus en elle naissait la certitude que ce n’était pas l’arrière de son Jumper qu’elle voyait là. En effet, outre l’arbre abattu qui lui barrait la carlingue, la végétation avait repris ses droits sur le vaisseau. Dire vrai, l’arbre était tombé sur la verrière il y a de ça plusieurs mois. A moitié pourrie, toutes ses feuilles étaient mortes et les insectes en avaient déjà consommé une grande partie. Et elle ne voyait aucune trace d’un atterrissage forcé autour d’elle…A Mais il s’agissait bien d’un Paddle Jumper d’Atlantis. Pourtant, ce dernier devait être là depuis des lustres et des lustres. L’intérieur était complètement envahi de végétation. Sur un des sièges subsistait un reliquat de vêtements bleus marine, dans lequel on pouvait voir des os blanchis par le temps. Le corps n’était pas entier, il en manquait clairement des morceaux, et Isia fit sans peine le lien entre les créatures qu’elle avait vu et les morceaux manquant. A l’arrière, il y avait d’autres corps démembrés, et pire encore…

Il y avait un nid, un nid fait de feuilles, de branches, de pailles, de toutes sortes de matériaux disponibles dans cette jungle, nid au milieu duquel trônaient fièrement trois œufs de la taille d’un melon. Ils n’étaient pas blanc, comme l’imaginaire pouvait le sous-entendre, mais taché de brun comme les œufs des cailles. Surement dans un but simple : le camouflage. Isia se rappela alors, qu’elle n’avait pas mangé d’œuf de caille depuis au moins …une éternité. Sur terre elle ne consommait que ça, puisqu’elle trouvait ça marrant comme œuf et surtout elle les trouvait délicieux. Elle a toujours adoré les œufs, quel que soit leurs formes. Et en voyant ses ovules de « grosse poule dévoreuse d’humain », elle se demanda quel était leur goût. La survie aurait imposé qu’elle en chipe un ou deux, pour les manger plus tard… si elle se perd dans cette forêt peu accueillante. Mais, si les petits dino, sont comme les vélociraptors de Jurassic Park c’est ce condamné bêtement pour une omelette. Et puis peut-être étaient-ils infect et bourré de maladie ? Ce n’était pas ce genre de pensée le plus effrayant… Ce qui était effrayant, c’était qu’il semblait récent, frais, et entretenu. Et maman dino, allait surement revenir de la cueillette aux « volant écrasé » et se dire que “delivro-jurrasique” avait livré pour une fois à domicile, sans se tromper d’adresse. Il fallait qu’elle se barre d’ici et retrouver son putain de morceau qui manque !

Les coups de feu dans le lointain, pourrait la guider vers son équipe. Pour le peu qu’il en reste un encore apte à marcher ! En effet, très loin sur la gauche, plusieurs détonations sèchent claquèrent dans l’air, avant que le calme ne revienne, seulement perturbé par les clameurs offusquées des résidents de la jungle. Les locaux étaient dérangés, et ils le faisaient savoir, haut et fort.

« Fait chier ! » La belle blonde, s’engouffra dans la direction des détonations, elle n’avait pas vraiment le choix. Il fallait s’éloigner au plus vite du festin du jour et de ce jumper couveuse. En tout cas, elle pouvait se dire, que les lantien avait découvert cet endroit et il avait l’air tout aussi charmant que maintenant. De temps à autre, elle zyeutait derrière elle, les petits dinosaures n’avaient pas eu la bonne idée de la suivre pour le moment. Dans un sens, il y a bien que dans les films que les animaux, décide d’exterminer pour le plaisir tous les humains. Généralement, quand il y a de la bouffe, ils la prennent, sans chercher à tuer tout le monde et gâcher de la viande. Et puis, elle repensait au triste sort de son co-pilote, plus elle se dit que les créatures autour de lui n’avait rien de similaires avec les versions des musées, ils avaient de fines plumes si serrées et collées les unes entre elles, qu’on aurait dit qu’ils avaient un pelage coloré. Comme quoi, la théorie, des dinosaures à plumes proche parents des piafs était confirmé.

Dans son empressement, elle trottinait, tenait son arme en main, tout en essayant d’être aux aguets… elle s'essuyait de temps à autre le visage, la boue suintait avec sa sueur. Elle pensait qu’elle ne retrouverait jamais le jumper… pourtant à interval régulier elle parlait dans la radio pour l’espoir… sans réponse. Elle se pensait perdu… au milieu d’une clairière ouverte sur un ciel sans nuage et un soleil brûlant… elle regarda son sac, cherchant un détecteur de mouvement.

« Pourquoi tu n’y a pas pensé plus tôt gourdasse ? » … mais l’écran était remplis de petits points… tout autour d’elle, il avait des créatures, dans les arbres, ou à plusieurs mètres… comme dans n’importe quelle forêt à dire vrai… Isia n’était pas seule… et pourtant à cet instant, elle l’était. Et cela ne la rassurait pas du tout, elle venait même espéré qu’un nouveau coup de feu (signe de danger) retentisse… mais rien encore une fois… Dans un long soupir, elle tourna sur elle-même, regrettant de n’avoir pas pris au sérieux les cours d’orientation du sergent maître Tilto… Mais dans un sens, il était chiant (il préférait raconté ses exploits pour espérer avoir une pipe d’admiration !) et en plus elle n’était pas bonne en orientation !

Dès qu’elle prit l’objet en main, elle se mit une baffe… quelle conne, il lui avait suffi de lever les yeux pour voir le sommet des arbres arraché dans une belle trainée, qui laissait un chemin tout tracé sur le passage du jumper… Franchement, elle n’était pas au top de sa forme, elle se sentait encore un peu égaré dans sa tête. En suivant le passage très avenant du vaisseau, elle finit par trouver le bon bout… il avait quatre cadavres de petits dinos par terre… les rescapé avaient dû fuir, se disant que la proie à l’intérieure était soit déjà mangée soit trop coriace. Isia espérait que ça soit la seconde option.

« Il y a quelqu’un ? » Demanda t’elle en s’approchant un peu de la carlingue défoncé… elle dit qu’elle si ce n’était plus le cas… elle devrait se démerder seule dans une forêt prête à la bouffer et loin de cette putain de porte ! Surtout qu’elle espérait au plus fort, que les coups de feu étaient ceux de Pedge… elle n’avait pas envie de voir sa gorge déchirée en deux et son poitrail ouvert avec comme grand absent son foie et son cœur. Elle n’avait pas envie d’assister au spectacle de la mort de la femme qu’elle aimait…Un grand désespoir la prit soudainement. Juste avant, elle était concentrée sur la survie, maintenant que son esprit reprenait un peu de sa normalité suite à la chute de l’adrénaline… l’évidence se faisait claire… elle était seule survivante de l’avant… et si elle était réellement seule ? Seule à jamais ici ou même sur la cité, sans Pedge… sans sa texane amoureuse des patates et des étreintes vives ? Machinalement, elle posa son regard sur sa bague rougie par du sang…Non, elle ne devait pas penser à ce genre de chose. Elle pointa son arme, au cas où que le meurtrier hypothétique de son amante surgisse pour les réunir avec ses sucs gastriques…


Finalement, elle ne réparerait pas non plus le cœur de Rogers.

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Ven 6 Mar - 15:28

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Janvier 2020 ••• De son côté,
« Ouais je suis dedans... », lança la voix traînante de la texane depuis l’intérieur du Jumper. Elle avait entendu approcher Isia, sans réellement savoir si c’était un humain ou un autre dino. Le soulagement d’entendre une voix humaine était de taille surtout qu’il s’agissait de son amie et amante à l’accent français si charmant.

Isia soupira d’un soulagement visible… elle redoutait de pas entendre de voix humaine. Pedge était en vie, elles étaient toutes deux en vie, les derniere de l’équipage. Isia ne pouvait s'empêcher de penser qu’elles étaient chanceuse et qu’il était terrible de voir de ses propres yeux les fameux “pourcentage de perte”... enfin peut-être que Suarez et Voce était dans le coin ? Mais Isia sentait que ce n’était pas le cas, il avait qu’une arme qui tirait, pas une pétarade...La jeune femme scruta les branches… alors que quelques secondes après les quelques mots de la militaire, cette dernière émergea des branchages abattus. Ses yeux firent la liaison avec ceux d’Isia. On pouvait y lire du soulagement. Un soulagement réciproque.
« Suarez et Voce sont morts. Francesco et Rogers ? », demande-t-elle en approchant d’Isia tout en sondant les alentours pour s’assurer qu’il n’y avait pas de menaces immédiates. De voir Isia seule lui faisait redouter la réponse que la situation lui renvoyait déjà… mais un peu d’espoir ne fait pas de mal surtout dans ces circonstances. Pedge fixa de nouveau rapidement son attention sur la doctoress, jaugeant son intégrité physique, tout en attendant la réponse.

Dès que les deux jeunes femmes furent en contact sans autre obstacle que le vide, Isia lui sauta dans les bras, mué par une pulsion de soulagement et de joie de ne pas être seule dans le jurassique moderne ! Bien entendu elle avait rangé son arme dans son pantalon à l’arrière comme des les films d’aventure. Elle n'apprécie pas la morsure du métal sur ses reins, mais ce n’était qu’un détail sans importance.
« Aussi…Rogers a servi de repas au habitants du coin… Francesco n’a pas survécu au crash. » dit-elle lourdement dans un murmure, serrant la texane avant de se décoller d’elle pour la vérifier. Voyant qu’elle saignait… elle n’avait rien pour la soigner.
« Il reste du matos dans le jumper ? » Si cela n’était pas le ca,s il faudrait faire marche arrière vers l’autre morceau qui était maintenant le restaurant des dinos. Franchement isia avait une aussi belle gueule que Pedge couverte de sang et de boue.

Pedge avait rendu son étreinte à la française, mal à l’aise. Ce n’était pas vraiment le moment ni le lieu, surtout avec les deux morts dans la carcasse. Elle comprenait néanmoins qu’Isia, plus extravertie qu’elle, manifeste son soulagement de cette façon. Façon qui n’était pas pour déplaire à la texane cela dit, qui devait reconnaître en son for intérieur qu’elle partageait la même angoisse que son amie. Elle aurait été probablement dévastée de savoir qu’elle n’avait pas survécu au crash.
Décidément, peu importait la situation mais cette femme restait belle en toute circonstance. Malgré le sang, la boue séchée, la végétation emmêlée dans ses cheveux, elle restait aussi charismatique qu’à l’accoutumé.
La militaire fut peinée d’entendre que les deux autres étaient morts également. La mission tournait au cauchemar pur et simple, même si, son pragmatisme lui faisait dire qu’il était sans doute mieux qu’ils soient morts que blessés dans cet environnement. Bien entendu, tout dépend du degré de gravité de la blessure, mais un type empalé comme Suarez aurait constitué un cas trop lourd pour les compétences d’Isia dans ce contexte environnemental. Et cela les aurait obligée à rester sur place également, ce qui ne serait pas viable sur le moyen terme.

« Oui tout est là normalement. » Pedge s’écarta pour laisser entrer Isia, ne jugeant pas opportun de la prévenir de ce qu’elle allait trouver là dedans. Elle était chirurgienne et elle en avait sûrement vue d’autres. L’officier inspecta les alentours, sondant la végétation et le sous bois pour essayer d’identifier une menace latente mais tout semblait calme aux alentours.
Elle acheva de rabattre les quelques branches devant l’entrée du Jumper pour terminer de le camoufler.
Une odeur de merde flottait dans l’habitacle, à cause des fluides qui ne se contenaient plus dans les corps présents. Il allait falloir essayer de les sortir de là si elles devaient établir un camp de fortune ici bas. Pedge laissa Isia fouiller. Elle se sentait lasse et elle pris place sur la banquette à côté de Suarez pour surveiller l’entrée. Elle posa son front sur la crosse de son arme dont elle se servait de support. Non, elle n’était pas bien du tout. Mais ça allait sûrement passer.

Isia avait l'habitude comme on dit, l'habitude de voir et sentir des horreurs, mais à chaque fois elle marquait un temps d'arrêt, visible un non. Atlantis allait encore devoir recruter et encore des vies mortes “pour rien”. Elle soupira se concentrant sur la survie et cela passait par le matériel qui était encore en état d’être utilisé. Par chance son sac, était présent, certes, éventré et en vracs, mais elle pouvait réunir le matériel dans un des sacs à dos que Suarez n’utiliserait plus jamais.

« On ne va pas rester ici ? » demanda t’elle à la capitaine. Elle ne désirait pas camper dans le jumper avec un cadavre et autre nid à bactérie qui leur serait fatal à la longue. Elle s’approcha de son amante, pour commencer à l’ausculter. Faire ces gestes simples lui permettait de ne pas penser à la suite… celle de se dire qu’elles étaient perdues en pleins jurassique.

« Je ne sais pas ce qui est le mieux... », avoua Pedge, qui se laissait faire tout en guettant le moindre mouvement dans la jungle. Se fier à des bruits était vain, surtout que la vie foisonnait ici. « Si une expédition de recherche est lancée, on aura plus de chance d’être retrouvée ici qu’ailleurs, le Jumper doit émettre un signal de détresse. Mais d’un autre côté, avec les deux corps… ». L’odeur, l’infection, comment faire place nette dans ces conditions ? Ils auraient été encore en un seul morceau, ou entier, sans orificies, elles auraient pu les bouger. Mais là, entre celui qui avait perdu tout le bas de son corps et l’autre qui était fiché dans une barre en acier, elles ne parviendraient pas à les bouger sans en mettre partout. Viendrait les mouches et autres bestioles qu’on pouvait trouver dans une jungle tropicale. L’humidité rendrait l’atmosphère irrespirable, et elles finiraient par attraper une grosse merde pulmonaires, si ce n’était pas pire.

Tant qu’un putain de parasite ne venait pas pondre ses oeufs dans son corps…

Pedge eu un frisson rien qu’à cette pensée, frisson indépendant des quelques gestes médicaux de la chirurgienne. Elles avaient déjà fait de la survie à deux, avec les jumeaux Lays, et Jacobs et Candom. Ils formaient un groupe pouvant se répartir les tâches. Mais là, elles n’étaient plus que deux. Deux âmes égarées dans une planète hostile qu’elles ne connaissaient pas et qui avait conduit au crash du Jumper pour une raison encore inexpliquée.

Isia remarqua les frisons de son amante, elle ignorait la cause et ne chercha pas à la savoir, elle était chaude… elle n'avait pas encore froid et ne semblait pas encore fiévreuse. Au cas où, elle lui injecta quelques antibiotiques qui stimuleront son corps qui était déjà bien blessé… Elle laissa quelques secondes s’écouler avant de répondre.
« Ils nous retrouveront avec nos puces… un officier et la seconde responsable portée disparue, ça va bouger un peu le cul du vioc” et du commandant de l’Athéna quand même. » pesta t’elle en tira un peu sa langue sur le côté signe de concentration pour faire le dernier bandage à Pedge. « Je pense qu’on devrait se trouver un endroit en sécurité pour attendre. Ici, on va attirer les charognards et on va choper une maladie. » dit-elle en se levant. Elle ramassa ses affaires pour les ranger dans son sac. Elle sentait une forme de lassitude dans ses jambes, mais cela n’avait pas d’importance. « Je vois bien un bassin dans une grotte ! » dit-elle avec un clin d'oeil pour booster son amie.

Docile comme un bon soldat, Pedge se laissait faire, ne posant même pas de question quant à l’injection que Isia lui prodigua. Si elle le faisait, c’était pour une bonne raison, une raison médicale, et ça n’allait pas plus loin. En opération comme ça, il ne fallait pas trop se prendre la tête.
Les remarques d’Isia étaient pleine de bon sens. Les huiles allaient certainement mettre les moyens pour les retrouver. Pourtant, depuis le temps qu’elle était là, elle aurait dû penser à cette satanée puce qui pouvait les localiser.

La dernière remarque d’Isia, qui se voulait être une boutade, arracha un faible rictus à Pedge qui acquiesça silencieusement, perdue dans ses pensées, pensées qui se voulaient orienter vers cette fameuse grotte et l’aventure d’alors.

« Trop classique, tu me dirais que je t’emmène toujours au même endroit. Varions les plaisirs. », répliqua-t-elle finalement, choisissant de faire un poil d’humour elle aussi.
Bien, la décision de bouger était donc prise. Il fallait maintenant déterminer une direction, et Pedge n’avait aucune idée de où elles se trouvaient sur cette planète, et encore moins les endroits potables où s’établir le temps de patienter jusqu’à ce que les secours arrivent. Donc, il allait falloir s’en remettre à la chance.
Malgré l’air un peu contraint de la jeune femme, Isia goûta à la blague et eut un petit sourire malicieux. « Pas faux, j’ai horreur de la routine. » dit-elle de son air joyeux. Elle avait cette facilité à toujours laisser paraître la taquinerie avant le reste, sauf peut-être la colère qui était avec la gaîté deux sentiments très fort chez la doctoresse.

« J’vais réunir dans un sac ce qui traine pour le pique-nique, et on bouge. Si tu as une direction qui te tente plus qu’une autre... », suggéra-t-elle, en retournant dans le Jumper pour se saisir du sac de premier secours, des rations et des vivres disponibles, sans parler des munitions et autres joyeusetés dans ce genre pour pouvoir tenir un périple de quelques jours. Car les recherches ne débuteraient pas avant quelques jours, il ne fallait pas se leurrer. En tout cas, en répartissant les différents éléments dans le sac de premier secours, elle parvint à se constituer un barda assez conséquent, lourd, mais à la hauteur de ses épaules. La marche serait pénible, mais rien d’insurmontable qu’elle n’avait pas déjà fait par le passé. Elle était entraînée pour de toute façon.

Isia avait déjà fait ses « valises » pour cette nouvelle destination de vacances qui s’annonçait être une véritable partie de plaisir…elle attendait Pedge à l’extérieur de la carlingue coupée en deux, ne pouvant plus continuer à respirer dans ce charnier qui allait lui filer des envies folles de se vider sur la figure le gel hydroalcoolique. Tout en réagissant les bretelles du sac à dos qu’elle avait pris à l’un des soldats morts, elle contemplait cette forêt immense et vierge. Elle notait néanmoins qu’il semblait avoir un fort taux d’oxygène, du moins plus que sur leur planète, elle avait du mal à respirer convenablement…et à la fois elle se sentait moins fatiguée à chaque bouffé d’air. Une chose était certaine, elle ne désirait pas rebrousser chemin, peut désireuse de rencontrer les charognards du coin qui devaient surement dormir après s’être mit bien avec les viscères du co-pilote…

« Je suis prête. », finit-elle par faire savoir à Isia, qui avait dû se préparer de son côté.
La belle blonde tourna la tête vers sa coéquipière et amante, l’observant de son œil avisé, essayant de voir si l’état de sa patiente était optimal. La réponse était non bien entendu, mais elle pourrait supporter leur aventures futurs sans aucun doute. Et puis, elle avait vécue bien pire par le passé et Calahan fait en sorte que la capitaine Allen en bave chaque jour, histoire qu’elle soit une élite dans une élite. Rien que de pensée à ce gros connard, Isia se dit qu’il était dommage que par son grand âge il n’ait pas la folie de venir faire ce genre de petite expédition. Elle ne voyait bien hurler de ses belles insultes auprès des charognards. Le check de la chirurgienne terminée, elle se reconcentra sur cette forêt d’émeraude.

« Allons par-ici. » montra-elle une sorte de chemin fait naturellement par le passage de nombreux animaux. Elle n’avait pas de vrai arguments pour choisir cette direction, le simple fait qu’il était emprunté par d’autre créature, faisait dire à la française qu’elles pourraient tomber sur de l’eau.
Le chemin était plutôt agréable, certes l’humidité de l’endroit collait les vêtements à la peau des deux Atlantes, mais tout semblait d’un calme incroyable et reposant. Quelques bruits et autres mugissements d’une autre ère surprenant les deux jeunes femmes… mais une forêt n’est jamais silencieuse, une multitude de chants et de couinements ponctuaient le paysage qui était assez incroyable. Notamment ses immenses fougères verdoyantes aussi grandes que les deux humaines. Au bout d’une vingtaine de marche, le sol qui déjà commençait à être plus humide à cause de quelques ruissellement d’eau, la forêt s’ouvrait sur une vaste plaine en contrebas. Une rivière plus large serpentait entre les buissons et arbres. Suffisamment large pour devoir le traverser à la nage mais pas suffisamment pour être éreinté lors de sa traversé.

Un dinosaure carapacé avec une sorte de grosse massue était en train de se rafraîchir. L’animal avait un pelage sur la tête et les pattes, seul le reste de son corps avait cette imposante armure de peau similaire à un rhinocéros. Aussi gros que qu’un hippopotame, il barbotait joyeusement en poussant des petits cris à l’attention de deux autres spécimens tout aussi imposant. Ceux-ci les avaient d’ailleurs repérés depuis quelques minutes et après une démarche d’intimidation en agitant leur lourde massue, qui pourraient briser sans aucune difficulté les corps des Atlantes, les deux dinos se remettait à boire et manger les plantes du rivage.

« On a pas l’air dangereuse apparemment... » conclut Isia, voyant que ces créatures ne les considéraient pas comme suffisamment hostiles pour s’en méfier. Étrangement les animaux semblaient assimiler les deux jeunes femmes… les trois individus les avaient encadrés en protection… trouvant cette symbiose étrange la doctoresse ne tarda pas à percevoir sous les ventres des « massusaures » d’autres dinos sur deux pattes, à la peau beige et aux lignes chatoyantes partant de leur bec jusqu’à leur queue incroyablement longue. Un grand cou et un bec fin, couvert de plume sur leur bras recouvert en ailes. Ils avaient tout l’air d’être l’ancêtre le plus proche des autruches au vu de leurs démarches. Et sans craintes, ils s’approchaient de Pedge pour la sentir et faire de même avec Isia… leurs inspections fut très rapide et la dizaine de dinosaures à plumes se mirent à brouter autour d’elle comme si elle faisant partie de la « meute ».

« Je ne sais pas quoi en penser… » déclara Isia qui s’était tendue en se rapprochant de son amante. Trois petits « oisillons » passèrent entre leurs jambes poussant des cris joyeux. « Tu crois que si on se déplace ils continue de nous faire les CRS qui protègent le carré VIP ? »
« Je ne sais pas. », observa Pedge qui était aussi tendue, comme une corde d’arbalète. Elle n’était pas sereine d’avoir ces animaux sauvages autour d’elle. Elle avait déjà dû prendre sur elle pour ne pas monter son arme vers ces petits dinos quand ils avaient approché. Néanmoins, ils n’avaient pas une attitude agressive, contrairement aux autres de toute à l’heure, et c’était déjà une bonne chose. La tension retombée un peu, même si ce n’était pas encore trop ça.

Est-ce qu’il fallait traverser la rivière maintenant ? Ou remonter le lit de cette dernière pour essayer de trouver un coin pour camper, en sécurité ? Est-ce qu’une rivière était un coin sûr déjà ? Rien ne le garantissait surtout que les gros prédateurs comme les petits, ainsi que les proies se retrouvaient souvent aux abords des points d’eau. L’essence même de la vie, et qui disait besoin vital, disait chance de choper quelque chose à se mettre sous la dent… Et puis, pouvaient-elles être certaine que rien de plus dangereux encore ne se mouvait sous l’onde ? Après tout, les crocodiles venaient tout droit de l’ère préhistoriques non ? Et si un de leur cousin était là à attendre de croquer deux humaines bien juteuses ?

« Ne comptons pas sur eux, et essayons de nous débrouiller par nous-même. Je n’ai pas envie que quelque chose les effraies et qu’ils ne se décident à prendre la poudre d’escampette avec nous au milieu. On serait certainement piétinée. ». Sans parler d’un coup de massue fortuit. Qui à prendre un coup de massue, Pedge préférait quand la tête était lisse et bien rose. Bref, loin de toute considération sexuelle, la texane chercha une issue du regard pour s’extirper du troupeau. L’idéal serait de trouver un point en hauteur pour voir arriver le danger, ou une grotte. Un peu comme Cro Magnon le faisait… Sauf que lui n’avait pas à traiter avec des dinosaures.

Alors qu’elle voyait se profiler une ouverture non loin d’un de ces monstres carapacés, Pedge entendit un bruissement dans les arbres. Les bestiaux se mirent à meugler d’une façon assez stridentes, et les petits oisillons eux, se mirent à piailler en levant leur museau vers le ciel. Et soudainement, une ombre gigantesque se matérialisa sur le sol, accompagné d’un cri perçant. Un immense oiseau s’abattit sur le groupe, visant les oisillons. Pedge et Isia ne devaient leur salut qu’à leur faible gabarit comparé à celui des autres dino, même si les oisillons n’étaient pas très gros.

Un des mastodontes balança un coup de queue qui rata sa cible, car l’oiseau s’était déjà envolé en emmenant avec lui le petit dinosaure qui était probablement mort sur le coup, vue la violence de l’impact sur le sol. D’ailleurs, Pedge en était tombée sur le sol tellement l’effet de souffle fut fort. Comme la texane l’avait craint, le groupe qui sentait venir le danger venu du ciel, commença à s’éparpiller dans un bordel sans nom. Le sol tremblait de voir autant de tonnes se mouvoir si rapidement. Le chaos fut tel que de la poussière s’éleva dans les airs, occultant rapidement la vision de la militaire. Manque de chance, elle n’avait pas réussi à localiser Isia dans tout ce bordel, surtout depuis l’arrivée de l’oiseau. De nouveau effet de souffle et des mugissements de terreurs et de douleurs se firent entendre, laissant supposer que le piaf revenait à l’attaque, mais quelque chose disait à Pedge qu’en fait, il n’était pas tout seul.

En effet, il en avait deux autres venu kidnapper leur repas pour le soir. Isia avait chuté sous l’impact de la massue au sol, manquant de se faire écraser par un pied un peu trop gros… puis sans qu’elle sache comment, elle avait atterri sur l’une des autruches qui en se relevant, la soulevait sur son dos. Cette position cocasse, lui arracha un petit cri, tellement ses cotes lui étaient douloureuses et inconfortable sur cette monture instable. Elle fut éjectée sans aucune sommation par l’animal et elle atterrira dans les fougères, roulant au sol. Elle avait mal à l’estomac, elle avait dû se prendre un mauvais coup…

La fumée disparut aussi vite qu’elle avait apparu quand les prodigieux animaux s’éloignèrent de la rivière et de sa plage de sable… la chasse continuait pour les volatiles qui les prenaient pour cible emportant les petits dino qu’ils pouvaient… mais l’un des oiseaux gisait au sol, il avait été happé par la massue de l’un des « protecteur » et le pauvre animal gémissait de douleur, une aile brisée et le ventre exhibant ses tripes.

La doctoresse se releva difficilement, essayant de retrouver Pedge près de l’eau… sonnée elle avait du mal à marcher droit et elle s’écroula près de l’eau… elle en profita pour s’asperger un peu d’eau fraîche et reprendre ses esprits. Quand elle releva la tête, elle constat que certains petit dino étaient mort… ils avaient des lances dans les flans. Oh oui, cela sentait mauvais, les piafs n’ont jamais eu d’outil, du moins les gros volatiles en train de rendre l’âme était tout sauf doté de main pour lancer pareil arme… déconfite, elle se releva brusquement, sa tête tourna un peu et elle tomba à la renverse une nouvelle fois. Elle n’était pas dans son état normal, elle avait dû se prendre un coup à la tête.

Quand elle ouvrit les yeux, il avait un dinosaure au-dessus d’elle semblable à un vélociraptor mais avec un harnachement et de plumes …il était de belle taille avec des couleurs chatoyante… un homme se tenait dessus, la regardant étrangement… elle sursauta et se redressa, cherchant son arme pour se défendre…
« PEDGE ? » dit-elle en cherchant autour d’elle… combien de temps s’était-elle évanouie ?

Pedge avait terminé dans l’eau. Elle ne savait plus trop comment elle y était parvenue, mais elle s’était dit que c’était la une bonne idée. Les animaux s’égaillaient d’un côté et de l’autre, mais ils ne prenaient pas le risque de se jeter dans la rivière. Sur le coup, elle n’avait pas pensé qu’il pouvait y avoir une bonne raison. Sur le coup, le seul endroit libre sur cette planète, loin de cette pagaille, loin de ces pieds immenses qui n’auraient fait qu’une crêpe d’elle, loin de ces oiseaux meurtriers, c’était la flotte. Alors elle s’était laissée tomber dedans.

Elle était froide, vraiment froide. Du genre de température qu’on n’apprécie pas vraiment pour le plaisir, sauf quand on est barjot, ou Norvégien. Quoiqu’il en soit, la tempête passa. Tout redevint calme, étrangement calme. C’est là qu’elle prit conscience que des poissons étaient en train de la… mordre. Au début, elle ne sentait rien de spécial, car les spécimens de piranhas locaux s’en prenaient à ses vêtements renforcés, mais quand leur petites dents finirent de percer la fibre pour se planter dans sa chair, la jeune femme sursauta de douleur et de surprise, et elle s’extirpa fissa de l’eau en se tapant les flancs avec véhémence pour chasser les poiscailles ! Plusieurs tombèrent sur le sol, gesticulant bêtement pour survivre. Pour le coup, Pedge n’avait pas de compassion.

Une lance se planta dans un des poissons, le tuant sur le coup. Fiché sur la lance, comme une brochette, Pedge vit le poisson s’élever avec l’arme, laquelle tua deux autres piranhas. La texane suivi le manche de l’arme pour constater qu’il appartenait à un homme juché sur un dinosaure. Il émit quelques grognements qui ne voulaient rien dire pour la jeune femme.

Où était donc Isia ?

Pedge se rendit compte qu’elle avait dévié dans le courant. Elle était plus bas, vers la lisière de la forêt. Elle entendit sa comparse l’appeler. Plus loin. L’herbe haute près de l’eau la lui cachait. Sans se soucier du mec, mais le gardant à l’oeil quand même, elle se dirigea vers la voix de la française. L’homme la suivit, en gardant ses distances, sur sa monture, avec ses poissons au bout de sa lance. Elle était là. Et un autre homme semblait la surveiller, à moins qu’il ne patientait. La texane n’était pas en état de se demander si ces types avaient déjà vu des gens venant d’autres planètes, pour le moment, elle était plutôt soulagée de voir que la jeune femme qu’elle aimait été entière.

« Isia, je suis là ! Tout va bien ? »
A ces quelques mots, les deux hommes grognèrent de nouveau. Ils semblaient communiquer en réalité. Est-ce que leurs paroles en anglais passaient pour des grognements également ? L’homme qui suivait Pedge descendit de sa monture. Il la montrait ostensiblement du doigt, en baragouinant des trucs incompréhensibles, à l’attention de son homologue.
Quand Pedge se tourna vers lui, il recula de quelques pas. Elle avait les vêtements en lambeaux. Elle tremblait de froid, du sang coulait par des plaies liées aux morsures des poissons, notamment aux jambes et aux mollets, ainsi qu’aux bras. Son pare balle avait empêché son buste d’être atteint. Puis, il prit son courage à deux mains, déposa sa lance contre sa monture, et approcha :
« Grud. », il se tapa sur la poitrine en répétant “Grud”. Il semblait vouloir lui dire son nom.
« Pedge. », répondit la concernée, en insistant elle aussi.
« Pedge ! Pedge ! » Il l’a montré de nouveau du doigt en gesticulant et en jetant des regards à son comparse toujours sur sa monture.
« Grud, Grud. », répondit la texane qui ne savait pas trop quoi faire. L’autre tapa sur sa poitrine en grognant. Il répétait maintenant “Grud, Pedge, Grud, Pedge”. Il gonfla ses pectoraux, ses biceps, puis soudainement, il extirpa de dessous son pagne un sexe en train de passer d’un état flasque à… moins flasque.
« Grud, Pedge, Grud Pedge !! ». Il grognait encore et toujours, tenant sa verge, bien droite désormais.
« C’est moi où il croit qu’on se connaît assez pour s’envoyer en l’air ? », fit Pedge avec ironie sans le quitter des yeux. Ce n’était pas qu’elle estimait apprécier sa virilité, plutôt bien dimensionnée il est vrai, qu’elle le surveillait, c’était surtout pour qu’il ne tente pas de passer à l’acte.


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