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L'Heure Mille

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Sam 30 Nov - 21:35

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L’heure approchait.
Darren avait une pression de dingue. L’échéance arrivait à grand pas et il ne se sentait toujours pas prêt. Il restait tant de détails à résoudre. Tant de petit élément à traiter. Depuis deux jours, le soldat passait sa vie à la radio. Il dormait peu, mangeait sans vraiment avoir d’appétit. Il avait bien malgré lui multiplié les messages à destination de la Gaëllie mais sans réponse toutefois. Donc il appelait untel pour savoir si c’était prêt, l’autre pour savoir s’il avait pu mener à bien son projet. Un autre pour savoir si les chariots seraient livrés à l’heure. Encore un pour vérifier que les officiers ne viendraient pas foutre la merde.

D’ailleurs, en parlant d’officiers adepte de brassage de merde, Clive eut une pensée particulièrement sombre du glaçon de la cité.
Deux jours de taule pour avoir osé lui demander ses dessous. L’explication complète, le respect et la considération de son grade, mettre les formes, être pragmatique dans sa démarche. Non, rien n’avait marché. C’était comme s’il avait suffi de lui tendre le bâton et elle le recevait avec un air diabolique. ET BIM !!! Deux jours de taule !
ET BIIIIM ! Pas le droit de parler à une gonzesse les quarante huit heures suivante ET...ET...ET ?!?
BIM !!! Re-deux jours de taule !!! Fliqué et dénoncé parce qu’il avait continué.

Quelle vieille carne, tiens !!! C’était quasiment de l’acharnement à ce stade. Dans un élan mauvais et colérique, tous les noms d’oiseaux y étaient passé la concernant. Une gradée féministe qui n’en connait même pas la définition ! Voilà ce que c’était pour lui. Une parfaite amerloc qui hurle au viol parce que le mec a regardé trop bas.
Depuis 2015, cette cité avait un vrai problème. Le mec qui avait mis tout ce foutoir était un génie question chaos. Ca n’avait jamais vraiment soigné.

Darren était aigre à songer à tout ça. A cause de la réaction de Frei, il n’avait pas eu ses 100%. Bien obligé de faire profil bas et d’arrêter les visites auprés des filles. Darren était dégouté d’avoir donné tant sur le système pour échapper à tout le côté pervers du projet pour finalement être retenu par une seule gonzesse.
Encore heureux que le reste des filles du Groupe d’Armée étaient moins portées sur la pleurniche. Quelques unes étaient venues le voir pour la participation avec le plaisir presque mesquin d’aller contre le message du major. Ce jour-là, ça l’avait regonglé d’espoir.

Bref. Ce sujet là, c’était la bête noire de Darren. Ca restait quand même tapis au fond, une amertume et une sourde colère. Le soldat avait su en discuter avec le reste des organisateurs et ils s’étaient trouvés quelques indics sympa pour les prévenir si jamais. Dans le Groupe entier, le même mot revenait. C’était la source même du projet et des efforts qui y étaient placés malgré les embûches :
Pour Sheppard !
Ca faisait trop longtemps qu’ils galéraient pour qu’une seule sardine les menace. Le Groupe Armée y veillait.

« Eh salut les gars !!! » fît Darren avec légèreté en parvenant au lieu de la réunion. « Les nouvelles sont bonnes ? »

Une douzaine de visages qu’il ne voyait qu’une fois par semaine. C’était drôle de se réunir au-delà du grade, au-delà de la fonction, entre organisateur de l’opération BIG BOSS. Clive avait l’impression d’être un comploteur. Il se demandait même si le CODIR n’était pas déjà au courant, trop impliqué dans les défenses internes de la cité et ce genre de monde. Et ils feraient volontairement les ignorant puisqu’ils ne faisaient rien de mal. C’était plus logique non ?

« On a testé les chariots trois fois, ils fonctionnent de façon optimale. » fît l’ingénieur.
« T’as mis sa morphologie ? »
« Bien sûr. »
« Et les figurants ? »

La discussion durait une heure, parfois plus.
Pour éviter de se faire gauler, les organisateurs de BIG BOSS se réunissaient et n’utilisaient pas les radios. Encore moins les mails ou l’intranet. Darren se sentait tout petit dans ce système organisationnel. Il avait apporté sa pierre à l’édifice, s’était mis professionnellement en danger pour la partie la plus dingue de l’opération. Mais ces gars-là connaissaient leurs affaires. Pas pour rien qu’ils avaient quasiment tous des équipes sous leurs ordres.
Clive se sentait bien seul là-dedans. C’est son côté tête brulée et sa participation active qui avait séduit visiblement.

L’échange était parfois un peu sauvage mais chargé d’humour. Ca lui permettait d’oublier son amertume envers Frei. Quatre jours de taule...et dans quel cas on interdit à un homme de “parler au femme” ? C’est pas sexiste ça, par hasard ?!? Peu importe. Tout le monde s’était vraiment arraché sous son nez pour faire l’opération du siècle en sous-marin. Des semaines de préparations, de messes-basses, de risque de se faire gauler, ou qu’un soldat ivre balance soudainement le morceau. Le plan aurait dû tomber tant de fois à l’eau. Et pourtant...pourtant...ils étaient là, réunis pour la dernière fois.

« On répète ? »
« C’est la troisième fois que tu nous dis ça, non ? »
Darren sourit.
« On a pas attendu deux répéts à l’arrache avant de balancer les pastilles sur Hiroshima. »
Il croisa le regard de la japonaise qui s’était chargée de toute la partie communication.
« Oh, pardon ! »
Elle lui répondit d’une grimace chargée de promesses vengeresque.

Dire que même ceux qui ne faisaient pas le déplacement avaient participé à leurs manières. Après une ultime répétition des rôles de chacun, le soldat partagea quelques anecdotes sympa de sa mission sans pour autant entrer dans les confidences. Il gardait les identités secrètes et tout le monde respectait ça.

« Vous envoyez du pâté…. » Les félicita Darren.
La Japonaise leva soudainement la main, le coupant net dans sa phrase. Elle s’était arrangée avec un gars de la salle de contrôle pour bénéficier de la fréquence des opérations de vols. Elle avait l’écoute sur les différents couloirs aériens. Une main plaquée contre son oreille, l’autre toujours en l’air, l’ensemble du groupe attendait avec une certaine pression. La jeune femme leur sourit pour déclarer :
« C’est confirmé ! Il arrive !!!! »
« A toi l’honneur Clive ! »
« La vache, je suis tout tendu ! Une vraie pucelle qui s’apprête à voir le loup ! » s’exclama Darren en secouant les bras.
Les gars l’avaient choisi pour aller au devant du danger. Si on pouvait l’appeler comme ça…
Certains trouveraient que c’était abusé puisqu’il s’était déjà risqué chez Frei. Mais c’était un bel honneur en fin de compte. Le projet avait vu le jour parce que tout le monde avait bien voulu mettre la main à la pâte. Mais c’est lui, le petit soldat Darren, qui allait lancer la machine. C’est lui qui allait lancer l’amorce. C’était si grisant, si excitant…

Son aveu lui valut une longue volée de boutades de la part des uns et des autres qui l’enjoignaient à ne pas perdre plus de temps. Cette fois, toute l’organisation émergeait des flots et de la discrétion. Darren se cala sur la fréquence que lui désigna la japonaise. Les gars écoutaient beaucoup plus attentivement, ce jour, en l’attente du mot qui allait tout lancer. Il se râcla la gorge, aussi intimidé que le jour de son permis, puis il lâcha d’une voix calme mais néanmoins tendue :
//Avis au Groupe d’Armée, lancement de l’opération BIG BOSS. Je répète, on lance l’opération BIG BOSS. T-20 minutes. Attila approche. A tous, vous connaissez vos places. Rejoignez les postes.
Surexcité, Clive attendit avant de répéter son message une dernière fois. Avec les autres organisateurs, il vérifia les derniers détails, passa quelques appels radios. Maintenant que l’opération était lancée, plus besoin de se cacher. Ils s’accordèrent une dernière fois puis, sourires aux lèvres, ils s’éclipsèrent comme des parasites de nuit soudainement chassé par un halo lumineux. Tout le monde s’éparpilla dans les couloirs en se laissant aller à une joie enfantine. Certains déconnaient en partant, d’autres ricanaient. Des plus rares prenaient les choses très au sérieux.

Darren fonça en direction de la tour. Quelques gradés de seconde zone, ceux qui partageaient encore le monde de l’amusement selon lui, ouvraient les accès et lui permettait de rejoindre le hangar à Jumper en douce. Sur plusieurs étages de la Tour, comme dans d’autres secteurs clés de la cité, plusieurs groupes de soldats s’étaient réunis pour installer les préparatifs. Quelques techniciens étaient déjà là, disposant des dernières décorations, les derniers détails. Les bénévoles terminaient leur déguisements et s’aidaient avec les retouches qu’apportaient plusieurs maquilleuses fortes de leurs expériences. Elles avaient fait un boulot du tonnerre. Le militaire les salua à la volée, touché par l’ampleur de la préparation qui échapperait à tout le reste de l’organe de commandement. Une fois à l’intérieur du hangar, il salua les techniciens qui étaient de connivence et rejoignit son binome. Il s’était planqué dans le sas de l’un des Jumpers à quai.
« Eh, T-10, t’es prêt ? »
« Ca dépend. » fît Wakks en finissant d’enfiler sa cagoule noire. Ca lui donnait un air diabolique. « Ses galons sont à moi. J’connais deux trois personnes qui paieraient chers pour avoir les dorures d’origine du patron. »
« Ouais, pas de soucis. Il sera trop occupé pour se soucier de ses épaulettes notre Sheppard. T’as de quoi faire ? »
« Les poings ça ira ? »
« Déconne pas, Wakks ! »
« Fait ton job, je ferai le mien. Et tout se passera crème ! »

Darren balisait, c’est vrai.
S’ils ne parvenaient pas à chopper le patron, il allait vite découvrir le pot aux roses. Il fallait le neutraliser et lui piquer sa radio avant qu’il n’ait le temps de réaliser. Bon, la Japonaise ferait le suivi pour lui. Même si c’était une surprise, des militaires ne pouvaient pas rendre leur officier complètement sourd à ce qu’il se passait sur la cité. Mais c’était le moment le plus important, le plus tendu.
Ces dix minutes furent atrocement longues. Il pensait qu’elles ne se termineraient jamais. Clive consultait sa montre tous les dix pas. Le jeune homme regrettait que la princesse ne soit pas là. Elle aurait pu en apprendre davantage sur les moment comme ça. Quoique...elle n’aimait pas la foule. Ca pouvait même lui être douloureux. C’était peut-être pour ça qu’elle ne lui avait pas répondu...non ?

Le vacarme du sas le tira de ses pensées.
CA Y EST !!! Sheppard débarquait !
Il s’était proposé pour un contrôle météo. Tout le monde savait que c’était une excuse pour aller voler peinard avec un Jumper sans risques ni combats à disputer. Savait-il seulement qu’il venait tout juste d’achever sa millième heure de vol sur cet engin ? Ce n’était pas rien...vraiment pas.
Le soldat sortit de sa cachette pour rejoindre le véhicule en cours d’atterrissage. La verrière illuminée laissait apparaître clairement les traits du colonel, sa concentration, les derniers réglages qu’il faisait consciencieusement avant de quitter son engin. Le coeur du première classe battait à fond. Il demeura là, à attendre que le colonel veuille bien se bouger pour sortir de son vaisseau. Inconscient de tout ce qui se tramait, il n’allait pas aller plus vite. C’était normal après tout.
Mais finalement, quand il le vit émerger en se rendant dans sa direction, l'électrochoc que sentit Clive le contraignit à ouvrir la bouche.

« Chef ! »
Il se plaça au garde à vous.
Oui, ça, il savait encore le faire. C’était comme une seconde nature et ça lui offrait un sursit, juste un sursi.
Allez Darren. T’es un tête brûlée. Arme ton regard, le genre de celui qui VEUT les emmerdes. Et go, mec, GOOOO !
« Mon colonel. Puis-je avoir la permission de vous enlever salement ! » déclara Darren en articulant bien.
Il savait que son officier allait beuguer. Se demander s’il n’était pas en train de se soumettre à un défi après avoir perdu un pari. Quelque chose dans ce genre. Le soldat ajouta, histoire d’enfoncer le clou :
« Littéralement. Monsieur ! »

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Lun 2 Déc - 19:30

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L'heure milleChronologie : novembre 2019 ( John et Darren )La journée avait été fatigante, comme beaucoup en ce moment… Faut dire que les journées normales ne couraient pas les rues et il arrivait que John aspire à vivre ne serait-ce qu’une fois une journée routinière...mais cela n’était pas possible sur cette cité et avec son poste. En se faisant cette remarque John se sentait soudainement affreusement vieux, il n’aimait pas se faire ce genre de constatation, il avait l'impression de se plaindre, alors que chaque jour il vivait des aventures à en faire pâlir l’imagination d’un romancier de SF !

En fait il avait surtout besoin de se ressourcer un peu… d’être dans son monde quelques heures pour se retrouver et ne plus être dans le brouhaha du cycle infernal de la cité. Le matin, il était parti en mission, quelque chose de stressant, encore une disparition d’une équipe par le Spectre… des indices inquiétants et un survivant, peut-être l’erreur de cet ennemi insaisissable ? Mais ce n’est qu’un homme et un simple homme n’est pas invincible, il ferait tout ou tard une erreur, même une petite et Atlantis le choperai pour lui faire passer le goût du sang. Surtout que le CODIR est loin d’être aussi passif que l’était Weir, il devait bien le reconnaître le changement de gouvernance avait du bon, Atlantis était forte et surtout bien mieux préparé et chacun restait finalement à sa place… le sergent Yuon lui avait racontée que l’équilibre n’est pas sur quatre pieds. Cela ne voulait rien dire, mais pour une gouvernance cela était vrai. Parfois il regrettait le temps de Weir, ce sentiment de liberté totale et de faire ce qu’il voulait qu’importe la hiérarchie mais cela ne durerait pas, il y avait plus de stabilité et il n’avait plus cette raison de prendre les devants pour faire des actes fou et irréfléchies afin de compenser autre chose...qui n’était pas chez lui.

Enfin, la matinée avait été angoissante, frustrante et déroutante… le midi, il n’avait pas eu bien faim surtout qu’il avait avalé en vitesse un sandwich au poulet pour filer faire son rapport à ses supérieurs, cela avait durée … durée et il avait refilé la paperasse à Frei, qui adorait ça. Il n’avait jamais compris comment elle pouvait autant aimer faire ça, mais cela le soulageait grandement qu’elle ait cette étrange passion.

Ainsi quand il arriva dans la salle des opérateurs, il zieuta le tableau des missions et des affectations… son regard s'attardait surtout sur les vols en jumper, il avait une envie terrible de faire quelque chose de peu contraignant et surtout de voler. Il fallait se trouver une excuse pour sortir un vaisseau autrement que pour le plaisir, on n’est pas au club Med après tout ! Alors quand il aperçut “contrôle météo” il jubila intérieurement. L'avantage d’être le plus gradé et en plus le supérieur militaire était qu’il pouvait magouiller pour se faire un petit plaisir ! Surtout quand cela n'impacte personne. Il comptait bien prendre ce vol “météo” vide… mais au moment même où il désirait se mettre dessus, la case se grisa pour laisser apparaître “Capitaine Farawella”... il soupira, le réunionnais avait dégainé plus vite que lui. Lassé, il n’avait plus d’autres place libre et il demanda aux opérateurs de lui réserver la prochaine place de vol. Il allait devoir finir sa journée dans son bureau à faire le “bureau des pleurs” comme lui avait sorti une fois Isia… cette blonde ou plutôt cette garce lui avait fait un sale coup. Enfin sale coup avec humour et il ne lui en voulait pas. Elle en avait eu marre de soigner plusieurs “nana du fan clubshepynette” comme elle aimait le dire et ces jeunes “fanatiques” avaient du bien la gonfler, puisque pour passer ses nerfs (ou plutôt se donner une raison d’emmerder son monde), Isia avait piégé son bureau. Quand il l’avait ouvert avant de partir en mission, une myriade de ballons (merci les fournitures pour la planète aux enfants …) lui avait sauté dessus avec écrit dessus, des petits mots d’amour… Cela aurait pu être signé Nelly, mais le côté mignon et enfantin avait été brisé quand sur son bureau il avait un sex-toy très réaliste d’un sexe (qui n’était pas le sien) avec un panneau “à offrir à tes fanclubette ! Pour les calmer ! ”. Voilà du Isia tout crashé qui avait dû trouver cet imposant objet quelque part où elle n’aurait pas dû mettre son nez encore !

Ça aurait pu être cocasse si John ne recevait pas Calahan pile à ce moment-là. Le rude Capitaine resta pleinement de marbre, le regard rivé sur ce petit cadeau, et il n’ouvrit la bouche que pour dire une chose :

« Eh bien. Laurence fait encore sa star. Cette trainée influence vraiment tout le monde ! »
«Je vous l’offre capitaine, je suis certain que vous aurez de bonne leçon de moral à donner à vos soldats pour éviter cette influence. » avait lacher John d’un ton désabusé, les ballons auraient suffi… il allait faire quoi de cette bite en plastique inconnue ? Des crêpes ? Il méditait sur quoi faire de cette chose, au pire il allait le donner à la l’assistante de direction militaire.
Calahan resta toujours immobile.

« Je suis sérieux, colonel. Ces petites fantaisies vulgaires ont envahi la cité depuis qu’elle s’est mise le CODIR, et votre personne, dans la poche. Il n’existe plus de limites et c’est fort regrettable ! »

«Si vous le dites. » John l’ignorait, puisqu’il savait qu’il allait s’énerver avec le Capitaine et il en avait pas l’envie cela était une perte de temps de toujours essayer de faire changer d’avis les autres. Il fallait s’adapter et puis bon, il ne goûtait pas à la blague phallique. Il réglerait ce problème avec la “traînée” plus tard. Il poussa quelques ballons pour prendre l’objet vibrant et appeler Dora...la jeune femme ouvrit de grands yeux en voyant les ballons mais surtout elle ne savait plus où se mettre quand elle reçut dans les mains “la chose”.
«Faites en ce que vous voulez. » avait-il dit avant de recevoir Calahan pour leur véritable réunion. Une nouvelle fois John se fit la remarque qu’il avait acquis pas mal de sagesse avec le temps et une patience incroyable...

Étrangement les deux hommes n’avaient pas goûté à la seconde “blague”. Mais qu’importe, cela n’avait fait que renforcer que la journée était merdique. Il espérait avoir soit une bonne nouvelle ou soit qu’on lui foute la paix ! Et quand on parle de paix, il pensait naturellement à sa compagne Natasha… il allait lui proposer une soirée film et pizza… cela serait une bulle de joie dans une journée peu joyeuse.

//Hello ma tigresse, tu es libre ce soir pour un peu de culture cinématographique et de la grande cuisine ? // Il lui parla sans introduction, peut-être était-elle en train de masser quelqu’un…

// - Désolé mon cœur, je suis coincée ce soir... de la paperasse par-dessus la tête, je sais pas à quelle heure je vais finir. //
//Ah...bon tant pis pour toi… mais l’option radiateur sera ouverte jusqu’au matin. // tanta t’il quand même
// -L'option radiateur est livrée avec l'option massage ? //
//Oui, Sauf si le masseur dors. //
// -Je te rejoindrai peut-être après, si ce n'est pas trop tard et si le radiateur ne ronfle pas !//
// Il n’est pas assez vieux pour ronfler ce radiateur ! //
// - (Rire) Je dois te laisser, un patient arrive.//
John était un peu déçu… il aurait peut-être la possibilité de ne pas dormir seul, cela allait être une compensation… il soupira tout en marchant vers son bureau qui avait normalement été nettoyé… il esperait n’avoir aucune surprise cette fois. Mais devant la porte de son bureau, il y avait Farawella… il semblait embêté et surtout il avait le bras dans une écharpe.

«Hey Colonel ! »
«Capitaine ? Eh bien tu es tombé dans l’escalier ?»
« Eh bien… c’est exactement ça... »
«Comment tu as fait ton compte ?»
« Oh … je chantais et... »

Pas besoin d'en dire plus, John ricana amuser, par les gestes de l’homme joyeux. S’il avait un mot pour le décrire, c’était la joie, Farawella était toujours de bonne humeur et elle était contagieuse. Il lui raconta qu’il était en train de chantonner pour une belle pégasienne quand il n’avait pas fait attention… une erreur de parcours qui allait lui coûter son vol du jour et ceux des prochains jours. John ne pouvait pas se douter que cela était complètement faux, que le capitaine dans la confidence de la mission BIG BOSS, avait fait en sorte de réserver les prochains vols pour que le millième tombe bien quand tout sera organisé au petit oignon ! Et que son accident regrettable pour les beaux yeux d’une femme n’était que du pipo pour offrir à son colonel, son vol.

John compatissait pour son collègue, mais il était bien trop ravi de pouvoir enfin voler ! Il ne se fit donc pas prier pour se rendre dans la baie des jumper (sans passer dans son bureau). Une fois là-bas, il fut alpagué par un technicien, celui-ci avait une besace de courrier et il était de corvée de facteur apparemment. L’homme lui tendit une enveloppe cartonné boursouflé de papier bulle. AH ! Il l’avait enfin reçu ! Il fourra le pli dans sa veste pour le regarder plus tard. Il s’installa aux commandes, inspirant l’odeur sans signification de jumper, cela ne sentait rien, tout était bien trop nettoyer pour qu’il ressente une odeur spécifique… mais, à chaque fois, il s'imaginait déjà dans les airs et cela avait une saveur, une odeur dans sa tête qu’il ne pouvait décrire. L’engin, vibrant du mêm désire que son conducteur se leva quelques minutes plus tôt pour faire un repérage météorologique près d’une masse sombre de nuage à 200 kilomètres de la cité. Rien de bien méchant, mais les bleus s'inquiètent toujours pour pas grand-chose… surtout depuis qu’il avait eu des orages électromagnétiques non loin. Enfin qu’importe, John fit ce qu’on lui demandait, se permettant largement d’abuser un peu sur les cabrioles et autres petits “risques” près des nuages. Cela était le meilleur des déstressant, il se sentait libre, bien et tout simplement heureux… il n’avait pas de mot pour décrire son bien être à cet instant, tout lui semblait loin...les soucis, le spectre, Calahan, le sexe toy d’Isia et les autres petits pets de travers qui donne le piment à cette vie. Alors qu’il se sentait si fatigué avant, il avait un regain d’énergie et l’envie de faire le foufou… et c’est ce qu’il fit dans les cieux, profitant d’avoir fini les repérages en avances pour écouler son temps en plaisir !

Au bout de longues minutes d’euphories, il se stabilisa à une bonne hauteur, loin des nuages sur le chemin du retour, il décida de pousser le jumper jusqu'à l’espace, si on lui demandait (et cela n'arriverait pas) il argumentera qu’il testait le matériel … il avait pleins d'excuses bidons pour justifier qu’il prenait son pied en vol. L’espace dans son infinie était toujours aussi incroyable, il se sentait petit et il adorait par-dessus tout regarder le ciel de la planète lantia par-dessus… comme dans une bulle. Son esprit vagabonda dans ses pensées, il s’adossait à son siège ergonomique, avant de sentir l’enveloppe dodue de sa veste et l’ouvrit. Il en tira une petite boite sombre et l’ouvrit un sourire se figea sur ses lèvres.

Parfait.

L’attente avait été bonne et il n’était pas déçu. Il posa l’enveloppe sur le tableau de bord en lissant dans sa poche intérieur l’objet et la scellant avec la fermeture éclair. Il amorça la descente perçant la couche d’ozone, pour filer droit vers la cité, frôlant les eaux tumultueuses de l’océan, brisant quelques vagues avant de remonter dans le ciel et prendre un vol plus professionnel en arrivant vers la cité de fer. L'amerrissage des jumper était toujours délicat à cause de l'étroitesse du couloir fait au centimètres près pour les vaisseaux sans perte d’espace. Une fois sur le plancher des Atlantes, John ne s’attendait pas à être accoster, il avait jeté dans un sac poubelle de déchets son enveloppe, quand Darren le héla.

En voyant le première classe, John se dit un beau “eh merde les ennuis continuent”, il était persuadé qu'à cet instant son soldat venait lui annoncer une mauvaise nouvelle ou qu’il devait partir ensemble en mission pour une quelconque raisons… enfin tout sauf une demande de kidnapping… et comment ça salement ? Cela voulait dire quoi pour lui salement ?

Le colonel, beuga certes… et le soldat cru bon d’affirmer qu’il était sérieux, il devait avoir la tête de Sheppard en mode “WTF” devant lui… éberlué par cette situation, John regarda autour de lui, s'il ne voyait pas une bande de petit malin du vendredi soir (puisqu'il était 18h quand même) en train de les filmer… pour une blague ou bien un pari que Darren avait perdu…

« Je n’ai pas de caleçon de rechange… alors si ça pouvait être proprement ça m’arrangerai... » répondit John après avoir eut un temps d'arrêt non négligeable. Mais il répondit par humour, de toute manière il n’avait pas beaucoup de réponses possibles à ce genre de question...enfin si tout dépendait de comment on se nommait bien entendu.

« J’sais pas bien. Vous allez vous défendre ? »
« Je ne sais pas bien, vous allez me tripoter ? » enchérit John naturellement. Après tout kidnapping ça ne se finit rarement que par une happy end pour les petits enfants…
« J’vais vous enfiler un vieux casque pour vous... »
Darren n’eut pas le temps de terminer.
Le soldat Wakks, planqué sur le toit d’un jumper, fît un saut brutal pour atterrir sur le poil du colonel. Parce qu’il était formé, habitué, et surtout qu’il attaquait l’officier comme un gros lâche, il prit un avantage et tenta de lui exercer une clé de soumission.
« PUTAIN, WAKKS !!! »
« Coucou, ma poulette ! » fît Normann à l’oreille du colonel. « Tu vas être toute gentille et docile, hein ??? »

John sursauta quand un gros bourrin lui sauta dessus...naturellement il résista comme il pouvait mais Wakks était pro de...la soumission lâche et par derrière ? Penser cela était bizarre, mais il dut quand même se résigner à flancher un peu sous la pression des pinces de fer de l’homme.
John ricana légèrement à cette remarque… heureusement le ton était plus plaisant, limite il prenait son pied au lieu de se montrer le gars qu’agressif !
« Charmant… et je dois pousser des cris plaintifs pour donner des sensations au gros vilain du coin ? » bon, il était surpris de la tournure, mais pour le moment il gardait l’humour se disant que finalement celui qui allait “le bleu” n’était pas Darren mais...lui… enfin sauf s’il y a une mutinerie mais bon, John n’y croyait pas un seul instant. Alors il prenait ça au second degré, même si bordel il avait les mains dures le Wakks !

« Ca dépend de toi. Tu t’excuses pour le coup de poing ? »
Wakks le tutoyait maintenant, mais pourquoi pas, après bon John s’en foutait de ça, il demandait juste à Eversman de le vouvoyer, mais cela était un plaisir ou goût de vengeance. « Hum… a l’aide ??? » répondit-il sans enthousiasme pour le principe, faisant bien comprendre qu’il n'allait pas s’excuser pour un coup bien mérité ! Enfin faire ça avec un taré comme Wakks c’est quand même signer pour les cinquante nuances non pas de Grey mais de Wakks ce qui est nettement plus douloureux que trois coups de cravaches sur le derrière !
« Tu l’auras voulu, mec ! »
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Ven 6 Mar - 15:37

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L'heure milleChronologie : novembre 2019 ( John et Darren )

La voix de Darren remplaça celle de Wakks.
Il lui expliqua que tout allait bien et qu’il partait pour un “merveilleux voyage”. Qu’il était le porte-parole de tout le groupe armée de la cité. Rien de moins. Le jeune homme maintenait une étreinte rassurante sur son épaule avant de lui enfiler calmement un casque de moto trafiqué. La visière avait été recouverte d’une couche visqueuse désormais sèche, comme du goudron, ce qui l’empêchait de discerner quoi que ce soit.
John n’était pas bien rassuré au “merveilleux voyage” qui était quand même assez connoté, mais étant de bonne composition, il se laissa faire.
« Au nom de tous vos hommes, je vous demande de vous laisser guider Mon Colonel. Vous ne le regretterez pas. » lui avait glissé Darren.
Tous ses hommes ? Oula, cela sentait la fête à pleins nez… et rien que cette idée de finir la soirée autrement que tout seul avec sa pizza à ruminer, quoique le vol lui avait rechargé les batteries… cela l’enchantait et il avait hâte de voir ça...
« Bien, je me laisse faire. Mais si vous me balancez à l’eau, j’ai ma tablette dans la poche gauche de ma veste ! Elle a dix jours les gars... » Oui John avait encore brisé sa tablette de petite taille...il enchaînait les tablette depuis quelques mois, faut dire que la version plus petite et compacte était facilement oubliable et trop légère à son goût.
Quelqu’un la lui retira illico.
« Il est prêt ? » fit une voix.
« Oh, pauvre petit loup ! » déclara une autre.
Sheppard se retrouva rapidement encerclé par des timbres de voix qui lui semblaient familier. Si ceux qui l’entouraient ne s’appelaient pas par leurs noms, il pouvait être certain qu’il s’agissait de militaires. Les siens !
Quand les mains de Wakks cessèrent de l’entraver, c’est une multitude d’autres qui le conduisirent à s’allonger sur une civière. Elle se leva sous la force d’une demi-douzaine d’hommes et de femmes, à en juger les murmures. On l’emmena rapidement au travers des couloirs, le faisant descendre des escaliers. Un exercice difficile mais pas si physique pour des hommes et femmes bien entraînés. Ils étaient surexcités comme des gosses. Parfois, des répliques cinglantes volaient de l’un à l’autre, façon bon enfant.

Allongé sur cette civière John essayait de visualiser la scène… cela devait être complètement dingue et il espérait presque qu’il ait une photo pour voir la gueule des personnes sous lui… Cela pourrait devenir un entraînement de choc, monter une personne sur une civière tout en cavalant dans les escaliers, même Calahan n’y avait pas encore pensé. Enfin, John souriait amusé en imaginant les têtes des civils de l’expédition.

« Ramasse ton bide, Sheppard va deviner qui t’es ! »
« Et toi ferme ton bec, une odeur pareille, ça ne s’oublie pas ! »
« ET BIM ! Dans ta gueule !!! »
« On est arrivé, Colonel. On vous porte pour vous installer sur une chaise. Laissez-vous faire. »
« Bien sûr qu’il va se laisser faire. Ce serait dommage qu’il se coince son joli minois dans les pneus ! »
« Dis celle qui ne peut pas piffer les bruns. »
« ET BIIIIIMMMMM ! Putain, ça jase aujourd’hui !! »
« Langage Stone ! » tacla John qui avait reconnu le phrasé très fleuris du dernier. Il était un amateur de film de super héro et en conséquence il pouvait retrouver facilement la sempiternelle france de captain america “langage” dès que quelqu’un jurait !
« Grillé !! Au bureau ! Tu vas en laver des chiottes, soldat !!! »

Un petit échange de rire plus tard, on leva et manipula le colonel pour l’installer dans la fameuse chaise. Un exercice extrêmement compliqué pour lui puisque, au début, il lui semblait qu’on lui installait un baudrier. Il était soulevé par les bras, recevant parfois telle ou telle instruction pour lever le pied ou les bras. Au final, on l’aida à s’installer dans la fameuse chaise, très étrange, dont seul l’accès se faisait par le haut. Un silence exagéré que des frottements de rangers dérangeait lui indiquait que l’assemblée s’était encore plus étoffée. Il y avait des murmures discrets qui montaient les uns vers les autres, des cliquetis de photos prit à partir d’appareils ou de tablettes. Les mains de Wakks le débarassèrent de ses épaulettes.
« John Sheppard, au nom de tout le Groupe Armée d’Atlantis, votre armée, nous avons le plaisir de vous suspendre temporairement de vos fonctions. Un soldat spécialisé en communication maintiendra la permanence radio en attendant, ceci afin de ne pas vous isoler de vos devoirs élémentaires. »

Bon au moins ils avaient prévu le coup de manière pro, cela était rassurant et il pouvait vraiment profiter en tant que personne et plus “colonel”.
Une volée de petite boutade monta de toutes ces voix anonymes. Certains lui demandaient s’il se trouvait soudainement “plus léger” et “moins séduisant”. Encore une fois, les critiques se faisaient dans un cadre bon enfant, se garnissant régulièrement de petits rires et de commentaires. John répondait sur le même ton, ignorant complétement où il était et il avait hâte de voir… même s’il s'était laissé faire il devait quand même reconnaître qu’il était bien trop curieux et cela était presque une torture de le laisser dans son casque. Enfin, le colonel fût lentement libéré du casque trafiqué. Quelqu’un maintenait pressé contre ses yeux un morceau de tissu pour poursuivre son aveuglement.
« Encore… mais je vais finir prophète ! » enchérit-il
C’était bien moins efficace et il était capable de discerner plusieurs visages souriants de militaires sous ses ordres. La soldate en question venait de lui retirer son oreillette et quelqu’un, en face, s’écria soudainement :
« Opération BIG BOSS, allez les gars ! En position ! »
Une petite cavalcade se leva quelques secondes avant que le silence ne revienne.
« Tenez les fermement ! » lui conseilla Darren en guidant les mains du colonel sur un manche qui semblait se trouver entre ses jambes… et il le saisit avec fermeté se demandant s’il n’était pas sur un siège à roulette...
« ATTENTION ! POUR SHEPPARD ! TROIS...DEUX...UN !!! »
Et à “zéro”, on lui enleva enfin l’écran… l’homme cligna des yeux stupéfait.

John Sheppard se découvrit au beau milieu d’un des couloirs de la cité. Ces endroits se ressemblaient tellement qu’il lui était impossible de savoir où ses hommes l’avait emmené. En face, une haie de ses soldats, tous hilares et réjouis, applaudissaient tout en l’enjoignant à prendre en compte son environnement. Le colonel avait été placé dans une machine étrange. Il comprit rapidement que des ingénieurs avaient fait fusionné un de leurs transpalettes à anti-gravité avec une chaise roulante. John se trouvait harnaché sur cette chaise, un manche d’hélicoptère d’origine entre les mains. Il ignorait si cela était fait exprès d’avoir un manche d’un “ancien amour” mais il appréciait tenir un débris d’un hélicoptère leur conduite lui manquait il devait bien l’avouer.
Un coup d’oeil lui fît comprendre que des artistes parmis les militaires avaient fidèlement reproduit une coupe miniature d’un Jumper d’où il dépassait clairement. C’était une décoration comme pour les gosses qui dévalaient les pentes avec des caisses en bois montées sur roues. Du toc. Mais pas si nul que ça.
Sheppard était ridiculement grand, ayant transpercé le toit de son Jumper en carton compressé et peint. A l’avant, un énorme “1000” trônait comme une ultime récompense.
John sentait que sa gouverne lui répondait. Selon l’orientation de son manche, les roues du fauteuil bougeaient. Il pouvait piloter ce curieux chariot… une caisse en savon de compet ! Ils s'étaient fait chier les gars !



Et pour la fin, la petite surprise, il sentit un parfum caractéristique dans son dos. Un parfum qu’il reconnaîtrait entre mille. Natasha, en tant que compagne, avait sa place à l’arrière. Les techniciens avaient donné beaucoup de leur temps et de leur patience pour lui apprendre l’usage de cette machine. Elle allait donc gérer l’accélération et la décélération de l’ensemble. Ils étaient en binôme pour ce qui s’annonçait être une course.

-------------COUPURE

John avait tourné la tête en voyant que sa “tigresse” était là…
« Tsss, elle est pas mal ta paperasse… si j’avais su que c'était
ça, j’aurais jamais filé la mienne à Frei !
» dit-il avec humour. Il devait bien reconnaître qu’il était comme un gosse dans ce jumper-savon… il n’en revenait pas qu’on ait fait ça pour lui et puis...mille..mille heures de vol ? Incroyable… Il sentit au fond de sa poitrine une touche d’émotion qu’il garda pour lui (même si ses prunelles allaient le trahir comme toujours), oui le grand colonel était touché de tout ça...il était fortement gêné mais à la fois terriblement excité, car cela signifiait qu’il avait une course en jeu ! Et le bonus non négligeable était quand même qu’il était avec sa compagne, le petit plus qui montre que les personnes qui ont organisées ça, l’ont fait pour lui et non pour eux avec comme excuse pour s’amuser “un événement du colonel”.

Natasha le contemplait avec un grand sourire amusé et un regard moqueur. Et oui, elle l’avait un peu baratiné dans la journée mais c’était pour la bonne cause. Comment ne pas être touchée par l’engagement de tous ces soldats qui se mobilisaient pour offrir une soirée exceptionnelle à l’homme de sa vie ? Elle était heureuse d’avoir pu contribuer à tout ça, ne serait-ce qu’un peu, et de voir John passer un bon moment. Lui qui était si mal en ce moment… si ça pouvait lui remonter le moral !
- Je ne voulais pas voir le radiateur tomber en panne ! rétorqua t-elle en riant, consciente que personne ne pouvait comprendre la blague en dehors de John.
« Il va ronfler mais pas à cause de son âge ! » enchérit John joyeusement ! Il joua un peu des roues. Regardant les soldats devant lui, il ne savait pas quoi dire… Et ça tombait bien ...

Darren avait un chronomètre dans les mains.
Du boucan, puis un nouveau chariot en gueule de Dart déboula. Il raya volontairement le flanc du jumper comme un odieux chauffard qui voulait lui casser son rétroviseur et il se porta à sa hauteur. A l’intérieur, Wakks le mirait d’un air mauvais.
« Tu les vois, ceux-là ?!? » déclara-t-il de son ton peu agréable en lui secouant ses galons volés sous le nez.
Il les fourra dans sa poche en lui montrant bien qu’ils étaient en jeu et son binôme, le visage cagoulé, fit gronder le moteur de son transpalette.
« Une gonzesse pour moteur, tssss ! Heureux de t’avoir connu ! »
Wakks lui fît un gros doigt d’honneur à bout portant, mimant la gueule d’un type complètement ravagé, puis il démarra en trombe sans attendre le signal de Darren. Il manqua d’ailleurs de le renverser en passant.
Tricheur jusqu’aux ongles !

« Non mais l’autre ! » John pesta quand Wakks démérara comme un gros tricheur !! Surtout qu’il a manqué d’emporter Darren… vraiment ce mec avait quand même un problème de limite. Sous les rires de beaucoup. Cependant, Impossible de savoir qui était le binôme du roublard de service… il devait être fou aussi….
« Le Wraith ça lui va si bien... » grogna John qui était déjà en mode compétition et il allait tout donner ! Ça, tout le monde le savait que le colonel était du genre “à fond” et qu’il allait se battre comme un lion, surtout avec Wakks en face. Ce n’était même pas pour ses galons qui avait la niaque, mais juste pour le plaisir de mettre à terre une seconde fois Wakks ! Et puis là il verrait bien que le moteur “gonzesse” est plus efficace que le “moteur cagoule”.
« Bon si je reviens vivant, vous aurez peut-être ma réserve de cookies en remerciement ! » lança John à la cantonade. Tout soldat avait vu les boites de cookies dans le bureau du chef ou même avait eu la chance d’en avoir eu ! Cela était devenu une blague récurrente chez les hommes/femmes du rang.
« Accroche toi Natasha ! On va lui refaire les lignes de sa carlingue ! »
-Lui, je vais lui crever les pneus !! s’exclama vivement Natasha en voyant le comportement absurde du soldat qui venait de mettre les gazs. John ricana de plus belle, ça c’est de la chérie de compet !! Aussi taré que lui a cet instant !
La chanson « fou ta cagoule » de Fatal Bazooka raisonna brusquement dans sa tête et elle l’aurait bien chanté pour la blague s’il n’y avait pas eu tous ces inconnus autour. Combien comprendraient la référence de toute façon ?
Sans se laisser démonter, la jeune femme enclencha la vitesse sans prévenir et le « kart » mit une embardée.
-Ouiiiiiiiiiiiiiii !! s’exclama la rouquine qui s’amusait bien.
Le véhicule avait une sacrée patate. Il répondit immédiatement aux commandes de Natasha. Si elle ne sentait pas forcément les secousses en étant dans la partie anti-gravité du véhicule, le colonel sentit ses roues grincer sous le manque de contrôle, ce qui le contraignit à prendre immédiatement une posture plus agressive sur son manche.
Là, en face, le couloir débutait par une longue ligne droite avant de tourner sur la droite. Les militaires, tous les militaires de son régiment, s’étaient déployés le long de la ligne de course. Visiblement, ils avaient installés des protections en éclair sur les flancs, privant également les accès des curieux qui ne pourraient que regarder un colonel en chariot. De grands panneaux indiquaient parfois la direction. Mais à d’autres moments, c’était simplement ses soldats qui désignaient “là” du doigt.

Wakks avait pris un peu d’avance mais il acceptait la compétition. Il avait simplement échaudé Sheppard pour qu’il le suive et l’homme conservait tout juste suffisamment de distance pour l’emmerder. Le but n’était pas de lui mettre quinze mètres dans la gueule mais de “jouer” la partie. Et c’est là que les première épreuves débutèrent.
Un virage à quatre vingt dix degrés, il fallait embrayer directement dans un autre couloir qui se rétrécissait. Et au milieu...DES PILIERS. DES TAS DE PILIERS ! Wakks avait perdu en vitesse mais il zigzauait entre les deux comme un fou. Pour chacun des supports, un matelas avait été enroulé autour, ou plutôt “saucissonné” histoire de limiter les blessures en cas de choc frontal.
Tant sur la droite que sur la gauche, il recevait les encouragements de ses hommes. Natasha eut même l’occasion de se rendre compte que des civils ayant participé aux préparatifs étaient présents. Certains l’encourageaient, elle !

Face à ces obstacles John était encore une fois étonné, mais de manière agréable… déjà bien échaudé par Wakks le chauffeur de salle, il était aux bords de l'excitation la plus total autant qu’un gamin à Noël devant le sapin !
« Eh bien… ils n’ont pas fait les choses à moitié ! » dit-il à l’adresse de sa compagne, tout en lui disant de contrôler la pression et d'accélérer dès qu’elle voyait une opportunité… John était un peu frustré de ne pas gérer la vitesse, enfaite de ne pas pouvoir tout contrôler l’engin car là, il prendrait plus de risque, mais cela n’était pas si mal. Un travail d'équipe comme au canoë ! Et puis heureusement qu’il n’avait pas la vitesse sinon il serait fou furieux...au moins avec Natasha il allait faire plus attention. En tout cas, il était ravi de voir des uniformes autres que gris et d’entendre tout sorte d'encouragements.
-Et c’est que le début ! Attends de voir les options sur l’auto ! WOOOP LA ! John, t’as frolé le mur là !
« Ah ouai ? Va falloir m’en dire plus !! Oui faut bien faire monter l'adrénaline ! » lâcha John en ricanant.
-Et c’est que le début ! Attends de voir les options sur l’auto ! WOOOP LA ! John, t’as frolé le mur là !
-Je ne vais pas tout spoiler d’entrée de jeu, rétorqua t-elle.
Le jumper un peu plus compact zigzaguait sous les intonations de chacun, ils frolèrent les piliers rapidement au point qu’au cinquième John crut qu’ils allaient manger le matelas ! Et au moment où il allait passer le dernier John gueula : « GOGOGOGO !!! »
John ne fût pas en mesure de formuler son dernier “Go” envers sa compagne. La longue surface du couloir garnies de pilier se termina sur un escalier qui descendait soudainement sur deux niveaux. Trop tard pour s’arrêter, le chariot vola littéralement au-dessus des quatre premières marches avant que le poids de Sheppard et de son siège à roulette n’attire le tout vers le centre de gravité.
« OUTCH » fit l’homme, qui malgré sa surprise avait adoré la sensation d'apesanteur dans le vide avant de retomber lourdement. Naturellement il compensant en se projetant en arrière afin de ne pas tomber de son jumper.
La jeune femme s’était agrippée à ce qu’elle pouvait en retenant son souffle.
La machine grinça brutalement et le choc les secoua tous les deux. Le bruit que la machine lâcha sous impacts des marches avant que sa technologie de lévitation ne reprenne du service avait ressemblé à un hurlement. Ce bruit était horrible et John lutta pour ne pas lâcher une main du manche de direction. Franchement, il s’était fait avoir en voulant gagner du temps et coincer Wakks… néanmoins, il constata qu’il n’avait pas été le seul à se faire avoir. En bas de l’escalier, Wakks redémarrait à peine, la pointe de son dart complètement tordu et plié en accordéon. John eut un sourire narquois, Wakks ne connaissait pas le parcours alors.
La descente se fit jusqu’en bas. Une ligne droite permettant une excellente vitesse de pointe s’ensuivrait avec des barrières où les participants de l’Opération s’étaient regroupés. Des pancartes, des panneaux, des éclats de voix et d’encouragement. Certains étaient directement adressé à Natasha. Le corps médical qui brandissait un “Avalon FIRST !”. Cette dernière rit en reconnaissant quelques visages et les messages qui lui étaient adressés. Ainsi les soignants avaient aussi été conviés à la fête ?
Quelques petits malin avaient même trouvé amusant de coller la trombine de Frei. Un montage photo et un poster géant collé sur un panneau qui dansait à l’approche de Sheppard. Il y avait marqué “Iceberg Watching You”. Avec ce fameux doigt braqué sur l’intéressé.
« Je crois que c’est l’officier qui a le plus de goodies de la cité... » remarqua John, mais cela n’était jamais dans le bon sens pour Frei. Elle n’était pas vraiment aimé de ses hommes et tous en avait peur. La dame de fer. Un contraste avec le colonel qui lui était beaucoup aimé, comme le prouvait cette surprise incroyable. Il continua à pousser, du moins à dire à Natahsa qu’il fallait profiter de cette pente pour gagner en vitesse et rattraper Wakks.
-Elle a l’air très appréciée... répondit Natasha avec ironie. Pauvre Karola… la kiné n’avait jamais eu à se plaindre des quelques missions qu’elles avaient effectué ensemble mais le rapport qu’elle entretenait avec la major n’avait surement rien à voir avec celui de l’officière avec ses subalternes. Mais de là à la parodier ainsi devant son supérieur… c’était de mauvais goût.
Quand Sheppard se rendit compte qu’il venait d’atteindre la base de la tour, il s’engagea dans un couloir plus large et long. C’était le terrain idéal pour la vitesse maximum et cotoyer les côtes de Wakks. Très loin devant, la porte d’un grand hangar était resté ouverte. Des échafaudages avaient été monté pour créer une passerelle au-dessus de cet accès resté libre. Natasha était stupéfaite de la taille du parcours de course. Les organisateurs avaient du travailler vraiment très dur pour faire ça au nez et à la barbe de John.
Cinq types maquillés sauvagement, vêtu comme des Athosiens et avec des perruques de cheveux longs, jouaient des morceaux de death metal bien trash. Ils tournaient la tête, faisant des rotations de leurs chevelures, tandis qu’ils tonnaient de leurs voix très graves dans les micros des “SHEPPPPAAAAAARDDDD !”. C’était quasiment des éructations sonores composées de son nom. Ils jouaient pour lui, comme une fanfare grotesque et sombre au-dessus de l’antre. Un prochain level pour la course. Le tout présenté par ces fameux accords bien sauvage de guitare électrique qu’on menait jusqu’à l’agonie. Natasha se retint de rire en reconnaissant le soldat Clive sous ce déguisement farfelu et la mise en scène qui l’accompagnait.
John n’en revenait pas de cette organisation de dingue ! Même un groupe de métal était là...enfin un “groupe” cela pouvait être juste des humains qui beugle de drôle de sonorité à vous filer des cauchemars avec son nom de famille ! L’homme était content, il avait l’impression que c'était la première fois qu’il était mis à l’honneur et tant de chose le perturbait. Enfin pas suffisamment pour qu’il soit déconcentré, puisqu’il comptait bien froisser les belles lignes du kart de Wakks. La stratégie avait été gagnante et ils étaient en train de rattraper le bourrin de service et quand ils passèrent à coté, John donna un violent coup de “manche” pour dévier le kart de Wakks en lui rendant son geste si délicat de tout à l’heure.
Aussitôt, Wakks répondit d’une contre attaque.
Ce petit jeu ne dura que très peu de temps puisqu’ils se trouvaient dans un grand hangar de la cité maintenant. Quelques détonations légères eurent lieu tout autour d’eux et un épais brouillard de fumigènes se mit en place. La musique de hard avait justement pris de l’ampleur, relayée par de grandes basses de sono bien placée. Plusieurs rayons, de lampes et de lasers, de boîte de nuit se mirent en branle. Probablement pioché dans le stock des furieux de la nuit. Cela donna une toute nouvelle dimension oppressante, à croire que les organisateurs venaient de reproduire l’intérieur d’une maison hantée. John ne pouvait apprécier en totalité l’endroit, bien trop concentré sur l’étreinte avec son adversaire, néanmoins il nota dans un coin de sa tête qu’il devrait venir ici à pied pour apprécier encore plus les détails apportés à cette course de malade !

Le fumigène prenait de plus en plus de place. Wakks avait disparu, ayant voulu profiter de cette diversion pour reprendre de l’avance. Son dart véhiculé se dessina comme une ombre chinoise plusieurs mètres plus loin sous l’effet de détonation. Des tirs de blasts, une bonne dizaine, qui avaient illuminé la zone à travers l’écran opaque.
Le silence qui en revint juste après rendait l’ambiance terrifiante, pesante. Un sacrément bon mélange entre la pénombre imposée, la musique de hard qui les privaient de l’ouïe et cette brume démoniaque. Sheppard ne pouvait pas aller à fond la caisse, il ne savait même pas où se trouvait la sortie… et il avait la tête embrouillée entre la fumé et le son oppressant.

Soudain, deux ou trois basts s’envolèrent dans leur direction. Le bruit était différent, la composition de l’éclat lumineux aussi. Lui qui avait si souvent combattu les Wraiths, il comprit rapidement que c’était fictif et fort heureusement, personne n’aurait autorisé ce genre de réalisme qui aurait put dégommer un mur de la cité. Des armes qui projetaient sûrement des reproductions de blasts, comme des mini-hologrammes. Dans cette cité à la pointe de la technologie, rien n’avait véritablement de limite.

Quelques grondements montèrent encore plus fort que la musique de hard.
La devant. Et sur le côté aussi ! Des figurants déguisés en zombis s’approchaient dans un jeu d’acteur parfaitement bien rôdé. D’autres étaient évidemment bien moins doués. Mais ils reconnaitraient sans peine plusieurs de leurs amis, connaissances de boulots, collègues, venus mimer les dévoreurs fous.
Les faux tirs de blasts étaient donc venu de Wakks puisqu’il tenait le dart. Il s’était défendu contre les zombis qui visaient son véhicule. Mais malheureusement, cela n’avait pas suffit à le retarder ou même de le faire tomber au plus grand malheur de Sheppard qui à son tour devait défendre le sien...avec “l’armement” dont Natasha avait connaissance.
Des lances-patates, dit “patator”, pimpé façon Sheppard. Les commandes de la rouquine lui permettaient de sortir les deux armes escamotables et de les recharger. Le colonel les dirigeaient et il se marrait comme un enfant en voyant les petites patates filer dans les air pour toucher quelques “zombie-lantien”.
Quand il en eut le contrôle, il fût surpris par un sursaut soudain sur son véhicule. Une jeune femme au fort accent espagnole gueula :
« BEUUUUAHHHHHH ! MANGER DU COLONEL !!!! MANGGGGGERRRRR !!!! »
Nelly s’était fait un maquillage personnalisé. Son visage entier avait été remodelé en l’ossature d’un squelette, contourant bien ses yeux et ses dents. Ca lui donnait un aspect démoniaque. C’est juste sa tenue...pas militaire.
Nelly était un squelette zombie...déguisée en poulet !
John sursauta reconnaissant la petite référence commune aux deux sur le poulet… ils n’étaient pas dans une chambre froide mais bon l’effet était là et il en sourit davantage. Il n’y avait bien que Nelly pour être aussi déjanté et à fond dans un rôle, cela lui allait comme un gant !
« UN POULET ZOMBIE ! » dit-il amusé avant de la repousser gentiment.

« La copine du coronel ! BAAAHHHHHHHHHHHHH » s’exclama-t-elle en tendant ses pattes de poulet zombifiée sur elle. Nelly redescendit juste après.

En attendant, il y en avait bien une demi-douzaine qui commençaient à entourer le mini-jumper et ce n’était pas super bon, surtout que Wakks avait su “filer à l’anglaise”, même si ce terme devait lui donner des boutons !
Et la musique tonitruante qui n’en finissait plus. De gros accords de guitare puis trash accompagna l’assaut des “zombies” du hangar sur Sheppard. Il avait intérêt de se défendre. Il commençait à perdre du temps sur Wakks.
Les hostilités commencèrent et si au début John se demanda si les patates allaient faire mal à ses compatriotes, les féculents tapaient dans parties larges du corps, évitant de blesser bêtement les protagonistes de cette fête… John n’eut aucun scrupules à les viser pour déblayer le passage. Il s’amusa de voir certain mimer des “morts” atroces ou très comique, comme celle de Nelly qui se retourna sur le dos pour avoir les quatre fers en l’air.
Après s’être défendu contre le reste des collègues déguisés en tout et rien, aussi bien des fées clochettes, que des zombies ou bien d’autres monstres en tout genre, Sheppard parvint à quitter le hangar. Il sût, à l’arrêt de la musique, que les intervenants à l’intérieur pliaient les bagages à la hâte pour aller sur le prochain endroit. Le circuit se fit un peu plus facilement et moins rapidement, jusqu’à atteindre un monte charge qui les descendit jusqu’aux niveaux inférieurs.
Les organisateurs avaient monté une bande aux couleurs de la ligne d’arrivée des voitures de course mais il n’y avait personne. Strictement personne si ce n’est cette énorme double porte de hangar qui ne s’ouvrait qu’à l’aide de l’interface Atlante. John arreta le jumper et sans qu’il s’en aperçoive, Natasha avait filé elle aussi.
Il y régnait rien de moins qu’un silence de mort.
Wakks n’était pas venu, Sheppard était seul.

« Eh bien mes oreilles revivent... » en se tournant, il constata qu’il était seul, sa compagne avait disparu… entre le brouhaha et l’action juste avant, le colonel avait une sensation étrange. Le silence qui aurait pu être reposant était en réalité oppressant et désagréable. Il se leva de sa caisse jumper-savon, avant de s’étirer doucement et d’observer l’endroit vide. Il attendit quelques minutes, comme si une jumpscare allait lui sauter dessus, mais rien… Il avait gagné ? Alors que Wakks avait mené, certes comme un fourbe, mais il était devant ce bougre. Pourtant la ligne d’arrivée semblait être idem… intrigué il s’avança vers la porte, l’activant de sa main.

Les portes automatique se séparèrent immédiatement pour révéler une antre sombre et difficile à percer. L’atmosphère réunissait tout pour appeler sa fibre militaire et le rendre méfiant face à l’inconnu. Comme à l'orée d’une entrée d’un vaisseau ruche par exemple. Aucun n’était semblable et toute mission d’infiltration dans ce nid de vipères pouvait foirer à tout moment.
Sauf que là, il était sur Atlantis. Et visiblement, entouré de tout un tas de soldats sous son commandement qu’il ne voyait pas. Et cela était assez dérangeant, il regretta de ne pas avoir de lampe de poche. Les quelques petits toussotements difficilement retenus et l’odeur délicieuse de nourriture ne laissait plus de doutes quant à ce qui l’attendait. Et son ventre gargouilla un peu, laissant quelques rires dans l’endroit.
Sheppard n’eut qu’à faire quelques pas de plus pour que l’éclairage revienne brutalement en faisant paraître un groupe d’une centaine de militaires.

John s’était protégé les yeux face à cette lumière soudaine quand il les rouvrit….il voyait les militaires...

Tous en uniforme d'apparat !

Ils ne crièrent pas le fameux “surprise”. Ils applaudirent avec chaleur et sincérité, bien rangé dans un rectangle parfait et ordonné, alors que la carcasse d’un jumper à la casse avait été récupéré pour la décoration. Il était solidement suspendu au plafond, dans un angle de plongée, débarrassé de tout l’intérieur. Ce n’était qu’une coquille vide mais éclairé avec des LEDs et arborant sur sa taule cabossé le chiffre “1000” en lettre rouge.
Pas besoin de faire un dessin sur le caractère exceptionnel de ce regroupement.

Parfois, quelques petits sifflements montaient derrière les rangs. Aux visages souriants et d’autres plus sérieux, tous les soldats qui n’étaient pas engagés sur leurs missions dans la cité et qui respectaient leur officier s’étaient rendu là. Ils dissimulaient par leur disposition les nombreuses tables sur lesquelles quelques cuistots volontaire préparaient l’apéro.
“Bravo” criaient-ont parfois.
“Mille heure de Jumper ! Qui dit mieux !” fit un autre.

John était pantois… Surpris mais médusé. Toute cette organisation complètement folle le laissait sur le cul. Il était tellement estomaqué qu’il ne disait absolument rien, en mode “beug”... Son cerveau avait grillé face à cet investissement hors norme et aux attentions des plus incroyable. Il était chanceux d’avoir sous son commandement des hommes et des femmes aussi dévouées et investis… Ému, il essaya de ne rien laisser paraître, il devait quand même faire bonne figure en tant que haut responsable et surtout militaire… mais son regard gris-vert parlait pour lui, alors que son visage se fendait d’un rictus franc et généreux. Si pendant de nombreux mois après l’Opération Normandie, John avait ruminé en boucle, sur le non respect et sur la déception d’être toujours prit pour une “betterave” pour ne pas dire con… cet épisode était oublié face à tout ça. Voilà pourquoi, il aimait l’armée, pour l’aventure certes, mais pour le véritable sens du mot famille et reconnaissance… Il ravala l’émotion dans sa gorge pour ne pas verser de larme par fierté...mais intérieurement il était chamboulé le grand dadet sensible...

Le malaise grandissait un peu, jusqu’à ce qu’un pitre dissimulé dans la mêlée ne hurle d’une façon exagérée :
“AH BAH ON L’ENTENDS MOINS SA GRANDE GUEULE, HEINNNNNNG ?”
Un rire contagieux monta dans le rang.

John ricana reconnaissant la voix si familière de Nolam, qui était un peu la nouvelle tête à claque du régiment d’Atlantis, mais au contraire des Eversmans ou des Hamiltons, Nolam était du genre gentil et il savait ne pas remettre en question sa hiérarchie sur des sentiments personnels.

« Nolam vous allez finir réellement pas faire les vitres de mon bureau … Avec votre langue ! » petite référence qu’avait eu le soldat quand il avait emmerder Frei, celle-ci lui avait promis les vitres de la cité, mais John l’avait charrié gentiment le caporal de le faire avec sa langue un peu trop “pendue”.
Une petite série de boutades volèrent en direction du planqué qui s’était lentement abaissé pour se fondre davantage dans le décors.

Au travers des rangs réguliers et ordonnés de ses soldats, le colonel pouvait se rendre compte qu’il y avait au bas mot une centaine de personnes de plus derrière. Ils bougeaient en silence, arrivant par les portes secondaires au compte goutte, maquillés ou habillés différemment. Il s’agissait des militaires et civils qui avaient participé au circuit qui se regroupaient ici.

Darren Clive passa la masse, dérangé par autant de paires d’yeux et intimidé par la propre organisation qu’il avait aidé à concevoir. Un micro dans les mains, un papier dans l’autre, il s’approcha du colonel et parla.
« Mon colo... »
Le micro siffla odieusement. Le type qui faisait la sono régla le problème sur une estrade en bois. Elle avait été installée dans le fin fond du hangar, là où des civils étaient en train de monter leurs instruments, probablement pour jouer. La limite pouvait être fine avec la surenchère où l’on aurait pu se croire dans une salle de mariage. Mais ça n’avait arrêté personne, au contraire. John reconnu plusieurs civils et en fut aussi touché de voir que ce n'était pas seulement qu’une organisation purement militaire. Mais il y avait des têtes connues dans le lots… cela le fit sourire davantage, alors que son regard se figeait sur Darren.

« Mon colonel, au nom du régiment d’active d’Atlantis, nous vous adressons nos félicitations pour la millième heure de vol en Jumper. C’est un nouveau fait d’envergure qui embellit votre carrière dans l’US Air Force. »
Darren usait d’un discours beaucoup trop recherché pour que le texte soit de lui. Il lisait une déclaration qui avait été rédigé et validé par les organisateurs.
« Tous les hommes ici présent, ainsi que ceux en service, saluent les quatre vingt trois dropages. Les trente deux appontages. Les cent dix-sept services de ligne. Les cinquante missions de pilotage en OPEX. Et les reconnaissances de mondes explorables en aéroportée. Vous vous faites l’exemple de carrière que nous ambitionnons. »
Il baissa le micro pour le lui tendre.
« Félicitation, mon colonel ! »

Des chiffres, le genre de chose qu’on compte quand on est un jeune soldat, mais que John n’avait jamais fait attention, cela lui paraissait beaucoup et à la fois énorme…
« J’ai l’impression de partir à la retraite.... » dit-il doucement sous l’émotion, en voulant faire son sempiternelle humour quand il était mal à l’aise.
« Vous l’ignorez mais on vous fout vraiment à la retraite, oui. » moqua Darren.
« Ah, dans ce cas, j’ai le droit de jouer au golf dans la salle d’embarquement ? »
Il entendit “Même pas en rêve” qu’il attribua au responsable des techncien de la baie, un homme d’un certain âge à l’humour corrosif.
John ricana, il ne savait pas quoi dire… il avait l’air bête …
« Je suis très touché de tout...ça… J’espère que vous n’allez pas finir au trou pour diffamation sur officier » argua t’il avec humour en rapport avec les affiche de Frei peu flatteuses, avant de reprendre plus sérieusement : « Mais sachez que je suis épaté par votre créativité et tout… ça, *geste de la main* en faite je ne sais pas quoi dire … Merci vraiment...» il était nul en discours… mais l’émotion faisait vibrer ses mots.

Les civils et les militaires qui n’étaient pas en apparats répondirent en majorité. Cela forma un brouhaha joyeux composé surtout de boutade sur les talents d’orateur de l’officier. Sans avoir besoin de le guider, Darren récupéra le micro puis fit signe à la sono qui se prépara. En reculant, il laissa place à Wakks qui osa s’approcher avec les galons du colonel coincé dans son gilet tactique.
Entre la fermeture éclair et sa veste se devinait clairement une imposante bouteille de verre qu’il sortit pour lui tendre.
« De la part des collègues du Dédale. » lui dit-il simplement.
C’était une bouteille de champagne sur laquelle la présentation avait été entièrement refaite. L’effigie d’un jumper filant vers la cité se disputait avec le même chiffre mille qui avait été peinte sur le jumper-caisse à savon, sans oublier cette carcasse qui tournait lentement au-dessus des militaires en apparât.
John apprecia le geste et surtout la touche unique, le colonel adorait les choses personnalisé d'ailleur.
« Merci… Et mes galons ? » lui lança-t’il, amusé.
« Quels galons ? » fit-il en le narguant.
« Il ne vous reste plus qu’un truc à faire pour lancer une fête de fou furieux. » s’enthousiasma Darren en pointant la bouteille du menton.
John lança un regard à Wakks « Oh, mais pour ça il faut mes galons...» dit-il taquin, se demandant s’il ne devrait pas sauter sur Wakks pour lui prendre de force son du, ça serait bien son genre.
« Vient les chercher. » lâcha-t-il, bien provoquant. « Comme ça, là, tout de suite, devant tout le monde. De vrais gladiateurs romains, hein ? »
Ce mec était un fondu de la baston, mais bon… John lui lança un regard qui se voulait condescendant, une belle imitation d’Hoffman, il l’avait fait après pour provoquer Wakks.
« Vous allez être ridicule devant un public averti... » il se forçait de prendre un accent “british” pour renforcer la donne.
« T’es ridicule à imiter le politicard de la maison, ça te colle pas assez bien à la gueule ! » s’amusa en retour ce dernier. Ce qui n’était pas faux, John vient de l’arizona et l’accent mélangé à celui de l’anglais donnait un drôle d’air.
Il donna un coup de menton à la bouteille.
« Alors, tu l’ouvres ou tu continues de faire poireauter tes soldats ? »
John recula un peu, pour héler ses soldats. « Le premier qui récupère mes galons à cette grande gueule, à le droit de boire le premier verre ! » lança John conspirateur, ayant trouvé sa vengeance, tout en levant la magnifique bouteille, la secouant un peu pour préparer la mousse. hors de question de laisser les galons à Wakks question d’avoir raison et aussi pour l’emmerder. Et puis, il devait bien avoir des volontaires pour faire ça… surement beaucoup.
« SECTION ???? » fît la voix bien portante du Capitaine Farrawela.
Il était en uniforme d'apparat et ne portait plus son faux plâtre. Ce brutal éclat de voix coupa net tout le monde, même l’ambiance, se demandant dans les esprits s’il n’y avait pas une alerte soudaine dans la cité.
Mais il hurla ensuite d’un long cri en pointant Wakks du doigt.
« CHARGEEEEEZZZZZZZZZZ !!!!! »
Tous les militaires d'apparats élevèrent leurs cris de rage en s’élançant sans hésitation vers l’estrade. Une charge soudaine d’une foutue centaine de militaires bien entraînés en uniforme de cérémonie droit sur la gueule de Wakks.
« BORDEL !!!! » jura celui-ci en récupérant les galons tout en reculant.
Avant d’être atteint par le raz de marée, il jeta l’objectif des militaires le plus loin possible en sautillant, à croire que ça lui avait brûlé la peau. Si certains ne s’arrêtèrent pas en l’emportant littéralement, d’autres bifurquèrent automatiquement. En quelques secondes, un amas de corps couchés au sol comme une mêlée de rugby effondrée marqua l’emplacement des galons du colonel. Bon nombre d’entre eux riaient et déconnaient. C’était le bon moment, songeait Darren, pour lancer la petite fête. Il fît signe à la sono et au groupe de musiciens qui lancèrent des morceaux connus, repris à leurs sauces.
« C’est de l’abus de pouvoir. » plaisanta Darren en lui tendant la main.

John était content de ce joyeux bordel, Wakks avait fuit avant de se prendre la vague il avait bien raison. Le colonel, leva un pouce au capitaine Farawella qui n’était plus blessé ou faisait bonne figure au choix.
« Exactement ! » il lui serra celle-ci en retour.

Darren s’éloigna ensuite de quelques pas pour laisser à l’officier le loisir de se plonger dans la foule et d’échanger avec ses hommes. Il avait encore plusieurs événements à préparer mais il fit volte-face pour ajouter :
« Ah ! Et pensez à aller regarder les murs, patron. Ca vaut le coup d’oeil ! »
Intrigué John toisa les murs alors qu’il allait parler avec le capitaine et d’autres hommes autour de lui. Rapidement, il ne savait plus où donner de la tête, comme il voulait remercier ou au moins serrer la mains de chaque personne qui avait fait l’effort de s'investir et de venir dans cet événement dantesque !
Les murs avaient été couvert de draps blancs bien attaché. Ce qu’il aurait pu prendre pour étrange décoration se révélait être, maintenant qu’il était suffisamment proche, un nombre hallucinant de messages signés. Tous ceux qui n’avaient pas pu venir à cause du boulot, ou même ceux qui ne voulaient pas venir, avaient néanmoins fait un déplacement pour poser un message.
Certains étaient reconnaissables, l’identité parlerait au colonel. D’autres venaient tout simplement d’inconnus. Quant au contenu, il eut le droit à tout, strictement tout. Du court poème élaboré, aux blagues douteuses, jusqu’aux textes incompréhensibles et dessins parfois obscènes. John s’amusant à en commenter quelque unes.

L’un avait marqué “vive les Geniis, on manquait de cibles.”
« On avait plus de Wraiths en stock... »
Un autre “J’ai rêvé que je me tapais une reine Wraith, c’est grave ?”
« Oui...le problème étant que tous ceux qui ont essayer ne sont pas revenu… »
John ricana en voyant des phrases complètement loufoques du genre “Je vous aimes tellement que j'appellerais mon fils John” ou bien “Les betteraves c’est trop bon !”.
Les textes plus osés ou complètement décalés n’étaient parfois pas signés.
Mais cette forme de reconnaissance courrait tout le long du mur. Et là où il restait une place très respectable, certains des civils et militaires ayant participé au circuit se passaient un stylo feutre pour apposer la signature malgré leurs présence.

Il y avait de tout...

Et John adora, le seul problème c’est qu’il n’avait pas la place pour accrocher ces draps dans ses quartiers et il regretta de ne pas pouvoir les afficher quelque parts. Il était ce genre de personne qui avait tendance à accumuler toute sorte de petits souvenirs et d’aimer les regarder le soir quand il avait un coup de blue. John était le roi des boîtes à trésors et il avait même un meuble “ a souvenir” au fond de sa chambre. Une petite commode rempli de connerie” ou de babioles ramener à droite et à gauche qui lui rappelait une tranche de sa vie, ainsi que des photos. Les photos, il en avait bon nombres sur ses murs… Il s’était fait souvent charié par son ex, sur sa capacité d'écureuil, mais bon… outre la peur de perdre trop d’homme sous son commandement avec le temps John avait peur de perdre la mémoire et d'oublier chaque moments important de sa vie. Et ces petits choses ou objets lui rappelaient à quel point il avait une vie extraordinaires entouré d epersonnes toutes aussi extra et incroyables. Soudain, il fut soulever par les hanche par un pégasien bien connu, qui le fit tourner comme une pignata !

« Ronon lâche moi ! » il aurait beau dire ce qu’il voulait le colosse avait décidé de le trimballer telle une poupée de chiffon !


END

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