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Rouge sang

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Mer 8 Mai - 19:32

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Rouge sang
Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019


Saison calme… entre 30 et 45 degrés… Bon, il allait partir durant la saison la moins contraignante, même si la saison rouge aurait été plus fraîche…enfin bon, patauger dans du sable trempé aurait été de bien mauvaise condition.
Franchement entre 30 et 45 degrés, il allait devoir prendre la crème solaire artisanal de Mckay pour ne pas virer du blanc cachet d'aspirine a rouge homard bien cuit. Et c'est le gigot d'agneau qu'on mange à la vapeur pas de l'anglais !

Alexander soupira… il n'était pas très emballé pour partir sur PX-877 dit la planète rouge à cause de cette chaleur. Il était persuadé qu'il allait finir avec des coups de soleils digne de ce nom ! si ce n'est une bonne insolation ou une brûlure. Mais bon, il fallait bien saisir le moment quand il se présentait. Voilà une année complète que les Atlantes essaient de communiquer avec le peuple de la planète rouge, les Astrid's. Une peuplade humanoïde et reptilienne. Du peu qu'on savait d'eux, ils étaient omnivores avec une tendance plus carnassière à cause de la richesse de la faune et la pauvreté de la flore. Les quelques clichés réalisés de ces personnes, feraient grimacer plus d'un, ils n'étaient pas dans les canons de beauté terrien, sauf quand on aime le style écailleux ou qu'on est un fan des complotistes reptiliens ou de jésus raptor. Mais Alexander, leur trouvait un certain charme, sans pour autant les trouver véritablement séduisant. En réalité on pouvait dire qu'ils étaient aussi beaux qu'on pouvait affirmer qu'un serpent est beau. Un certain éclat mélangé à une crainte légitime d'un prédateur à sang-froid. Même si pour ses derniers et au vu de la chaleur de leur planète, ils ne devaient pas l'avoir si « froid ». Enfin qu'importe, les Astrid's avaient accepté d'échanger un peu avec un groupe de soldats qui s'entrainaient sur les hauteurs du canyon. Un endroit parfait pour faire un stand de tir à longue distance dans des conditions extrêmes. Les moniteurs et autres sergents instructeurs, emmenaient régulièrement leurs troupes sur cette planète pour l'entrainement des fantassins Atlantes. À force de côtoyer cet endroit, l'un des sergents avait eu l'immense honneur qu'une petite fille aux écailles arc en ciel, lui présente son géniteur et ils avaient commencé à échanger quelques babioles puis des informations.

Le sergent avait cru comprendre qu’il avait des ruines lantiennes souterraines sur la planète… mais il n’était pas certain d’avoir bien compris surtout que l’Astrid ne voulait pas en dire plus à un homme sans « avenir ». Traduction, qu’il n’était pas un décisionnaire. Ainsi, les Astrid’s semblaient avoir un grand respect de la hiérarchie, les informations ou deal important, ne se faisait que de chefs à chef, égal à égal. Ce qui était assez frustrant pour ce sergent, qui avait dû revenir informer la cité de sa potentielle découverte.

Ainsi, il fallut encore quelques semaines, pour obtenir un lieu de rendez-vous avec le chef des Astrid’s…au campement, avec la condition de ne venir qu’avec un seul soldat. Une condition qui n’enchantait guère Alexander, mais il prit la précaution, de faire venir une section d’entrainement le même jour, afin d’avoir un contact radio avec eux en cas de pépin. Un jumper se trouvai aussi sur les hauteurs du canyon au cas où.

****


Le départ était prévu pour 10h00, l'heure était encore « fraiche » sur la planète rouge et il serait plus plaisant de cheminer avec des températures allant de 24/25 degrés avant de monter deux heures après aux fameux 30 degrés … bien entendu cela continuerait la joyeuse folie jusqu'à son paroxysme de 45 degrés au soleil. Alexander attendait son escorte du jour, un nouveau soldat expert en survie et ancien chasseur alpin. Un français donc. La salle d'embarcation était presque vite, mise à part quelques techniciens, l'anglais vérifia une dernière fois son sac, composé des éléments standard de mission (GDO, détecteur de mouvement, une fusée de détresse, une barre de chocolat, deux rations de survie, un kit de soins, une tablette avec un chargeur solaire, un carnet et un stylo), d'un tube de crème solaire (et oui il en avait déjà enduit son corps), de trois litres d'eau, d'une carte réalisée par jumper et d'un zat à sa cuisse. Il avait une tenue claire, l'uniforme beige des militaires avec lunette de soleil et casquette a volets sur la tête. Il fallait au moins ça, au vu du soleil qui allait se donner à cœur joie.


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Mer 8 Mai - 22:53

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Première assignation. Orsu était ravi. Après avoir un peu exploré le continent lors d'un ravitaillement médical chez les athosiens, il avait envie de découvrir quelque chose de neuf. Quelque chose qu'il n'avait jamais vu, après tout, il avait traversé l'espace pour ça. Il prit donc l'ordre de mission avec satisfaction jusqu'à prendre connaissance des détails, il devrait escorter Alexander Hoffman, un gros bonnet de la cité. Ça c'était pas la joie, cet homme avait un grand pouvoir décisionnaire et si ça tournait mal sa tête serait sur le billot avant même qu'il n'ai eut le temps de dire ouf, déjà sa première mission et il risquait sa place, ça commençait bien. Il prit dans un premier temps un maximum d'infos sur la planète en question.

C'était une planète aride au sable rouge, les températures prévues étaient semblables à ce qu'il avait connu au Mali, entre 30 et 45 degrés, l'humidité serait standard, donc ils ne risqueraient pas non plus de s'assoiffer trop vite, par contre ils allaient cuire à feu doux. Peuple de... reptiliens? Là ça devenait intéressant, la population clairement "alien" de la cité n'était pas très fournie et si il y avait un truc de plus excitant qu'une nouvelle planète, c'était un nouveau peuple différent en tout point des humains. Bon au final tout n'était pas aussi négatif, trimballer l'officiel, profiter de la vue, esquiver les "requins des sables", une journée palpitante à l'autre bout de l'univers.

Orsu s'équipa en conséquence. Connu pour ses paquetages imposants, une tradition des chasseurs alpins qui devaient souvent se trimballer plus d'équipement que les troupiers de base, il ne se priva pas une fois à l'armurerie. Il commença par les incontournables, un GDO, petit appareil nécessaire au retour sur la cité si on ne voulait pas se faire pulvériser par le bouclier protégeant la porte des étoiles, un treillis à camouflage rouge et noir, autant s'habiller en fonction du terrain des fois qu'il faille se planquer un peu et ne pas ressembler à un sapin de noël, le fameux gilet pare-balle avec système MOLLE renforcé de plaques pare-balle, on ne s'attendait pas à des tirs d'arme plasma de la part des lézards et leur technologie ne semblait pas très avancée, et bien sûr le casque, si ça commençait à chauffer il serait heureux d'avoir plus que sa tarte pour protéger sa tête. Côté armement, un poignard de survie semblait être l'évidence même, il avait appris à apprécier l'élégante simplicité de cette arme et son utilité, un HK 417 avec poignée tactique et lampe, non pas qu'il n'aime pas le FAMAS, mais avec le sable ce dernier s'enrayait facilement, le tout en semi auto pour un meilleur contrôle du tir, et pour terminer un Beretta 92FS en arme de poing, un pistolet fiable doté d'un bon chargeur. Un chargeur dans l'arme et deux de réserve pour chaque. Son paquetage était malgré tout ce qu'il y avait de plus important à ses yeux. Des canyons et du sable, voilà qui promettait une préparation conséquente. La première chose qu'il fit fut de prendre un grand sac de 25L de capacité avec armature dorsale, plutôt standard pour un chasseur alpin qui privilégiait toujours la préparation à la mobilité. Le remplir ne fut pas difficile. Outre la crème solaire dont il avait apporté un tube en plus de celle étalée sur son visage. Équipement d'escalade, mousquetons, baudriers, pythons et cordes, suffisamment d'eau et de ration pour tenir tout deux trois jours, soit 12L et 24 rations, des jumelles, une boussole et une carte sommaire, recopiée à partir des maigres données disponibles pour se diriger, faisaient parti du lot. Il y avait également une pelle, juste au cas où. Le tout bien évidement réparti pour minimiser l'effet du poids.

Il se rendit à la salle d'embarquement. Son paquetage sur le dos, son couteau était à la ceinture à côté de son beretta fermement ancré dans un holster, le fusil d'assaut était relié par une sangle à son gilet pare-balle, le casque était de l'autre côté des armes à sa ceinture, pour le moment il ne portait que des lunettes de soleil ainsi que sa tarte au niveau du crâne, un tarte qui venait avec les trois plis traditionnels, un pour voir, un pour entendre et un pour penser. Quelques techniciens s'affairaient, transportant du matériel et effectuant ce qu'il imaginait être des opérations de maintenance, mais tout ce petit manège lui échappait à vrai dire. Il scruta les alentours et repéra vite le fameux Alexander. Plutôt grand, un maintient et une classe typiquement anglaise, dans son treillis on pouvait le prendre pour un gradé. Orsu s'approcha d'Alexander sans un mot en prenant juste soin de le faire de face afin de ne pas surprendre le monsieur, on ne savait jamais avec les civils et il ne souhaitait pas commettre d'impair. Un peu stressé qu'il était, il se contenta de se tenir devant lui, droit comme un I, saluant de manière réglementaire.

-Première classe Marchetti, au rapport monsieur.

Une fois les présentations faites dans son anglais teinté d'accent français. Il attendit que son supérieur pour cette mission fasse de même. Il avait une voix calme mesurée, parfaitement intelligible, une qualité plus qu'agréable pour un non natif. Il se concentra sur ce que lui disait Monsieur Hoffman dans un silence religieux. Se contentant d'opiner du chef à mesure que tout lui était dit. Une fois le petit speech terminé, il salua de nouveau et se prépara à son premier passage à travers la porte des étoiles. Dire qu'il était nerveux était en dessous de la réalité, il était terrifié, il avait bien tenté de demander quelques explications, mais à part le froid et la respiration coupée, on ne lui avait pas dit grand chose et il ne souhaitait pas passer pour un idiot en demandant cette information à Alexander. La séquence d'activation commença et l'objet se mit en branle, il eut un petit mouvement de recul, même en sachant qu'il était dans la zone de sécurité. Dire que ça n'avait rien d’impressionnant serait complétement faux, il serra par réflexe son arme dans ses mains, comme pour se rassurer. La bruit était incroyable et quand la langue de matière explosa en avant avant de se résorber, il eut les yeux ronds comme des soucoupes.

-Va Bè!

Plus ou moins un "wow" mais version Corse. Il se moquait bien de passer pour un bleu, cette merde était impressionnante. Il décida de passer devant, c'était après tout à lui d'ouvrir la marche. L'horizon des évènements l'absorba et tout fut très confus l'espace d'une fraction de seconde, l'instant d'après il était projeté dans un canyon, son premier passage annonçait la couleur des suivants, un grand froid l'avait pris avant que la chaleur de la planète ne le frappe comme une massue. Heureusement qu'il était habitué aux conditions extrêmes et à part une légère nausée, il s'en sortait pas trop mal. Il sécurisa les environs, pas de signe de vie en vue. Le gratte papier sortit à son tour, lui ne sembla pas affecté le moins du monde, ça ne devait pas être son premier passage, au moins n'avait-il pas affaire à un planqué.

-La zone est dégagée monsieur.

Il attendait les ordres.

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Jeu 9 Mai - 17:22

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Rouge sang
Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019


Le militaire assigné à son escorte, ne tarda pas, chargé comme il se doit pour une mission, où il serait le seul gardant de leur survie en cas de pépin. Même s'ils avaient le joker jumper et escouade de tir dans le canyon. Enfin bon, la porte se trouvait à l'entrée de cet édifice naturel impressionnant, cependant, le campement des bédouins aux écailles était à l'une des sorties et donc vers les grandes plaines de sables carmin. Alexander, supposait qu'ils profitaient de la fraîcheur de la barrière rocheuse en journée et de la chaleur du sable la nuit. Il supposait aussi qu'il devait avoir de l'eau pas trop loin. Enfin ils verront bien, il n'était pas mentionné que les Astrid's avaient besoin de beaucoup d'eau pour survivre ou la consommation de leurs bêtes de sommes.

Le dénommé Orsus portait un chapeau militaire typique de son ancien régime, une tarte, il lui semble bien. Une petite touche d'appartenance, comme l'ont certains bérets verts au début ou même casques bleus et qui au fil des mois et des années, laisse dans leurs vestiaires. Puisqu'ils se sentent Atlantes et plus ralliés à un autre corps d'armée. Un sacré enjeu, pour la cité de créer cet esprit de famille et surtout de faire partie d'un autre monde, sans oublier pour autant la terre, mais sans y être attachée pour autant. En tout cas, Alexander comme à son habitude observa l'homme bien plus jeune que lui et au visage d'une neutralité impressionnante. Il semblait contenir que peu d'émotion mais gardait un air poli. Sa droiture semblait montrée que le soldat était apte à donner le meilleur de ce qu'on lui avait appris. Pas de posture un peu molle, signe de fatigue ou même d'entrain relatif, pas de posture fluide voir arrogante, signe d'un soldat qui obtempère mais qui fait quand même ce que lui dicte son instinct/envie, non une posture droite et conventionnelle au plus parfait de la bonne armée. Il en avait eu des histoires avec des premières classes « spéciaux » sur cette cité et constater un peu de réglementaire faisait du bien, il devait bien le reconnaître. Et autre petit détail marquant, ce soldat, se mettait en face de son interlocuteur, pour ne pas le surprendre et se présenter dans sa ligne de vision. Il en avait des choses à déduire de ce comportement, mais à cet instant, il n'avait pas suffisamment d‘élément pour conclure une hypothèse plus qu'une autre. L’anglais, lui rendit un salut « civil », un hochement de tête et un rictus appréciable.

« Bonjour soldat. Vous pouvez disposer » cela lui faisait toujours un drôle d’effet de dire ça. Mais, il avait fini par s’y habituer. Il n’avait pas besoin de se présenter, l’homme avait reçut son ordre de mission avec le VIP à escorter, il savait en conséquence, son patronyme et sa fonction o combien importante. Alexander se demandait si le jeune homme avait une certaine pression d’avoir entre ses mains, la survie de l’un des trois dirigeants de la cité. Un peu de pression, savamment dosée, donne que de bon résultat, trop de stresse entraîne des erreurs fatales dans cet univers. Et de ce qu’il voyait, l’anglais concluait qu’Orsu semblait confiant.

« Bien, concernant les éléments à savoir en plus du rapport, nous nous rendons vers le campement à la sortie Nord du canyon, cet élément figure sur la carte numérique qu'un technicien fini de programmer. Normalement ce peuple est pacifique, ils ne nous ont jamais attaqué ou même montré une quelconque animosité, au contraire certain Astrid's sembles curieux et ont passés de nombreuses heures à observer les atlantes présents. Mais, je vous demande d'être quand même sur votre garde, nous ne connaissons pas grand-chose, si ce n'est rien d'eux ». Il fit une courte pause, son fort accent anglais, était parfaitement audible surtout celui des londoniens. Mais contrairement aux Américains, qui débites un flot de parole incroyable, l'anglais était calme et articulait très bien.« En cas de problème ou d’une rencontre avec des requins des sables, nous avons un jumper et un groupe de militaire dans les hauteurs du canyon pour nous épauler. »
Un technicien apporta deux cartes numériques sur des petits écrans comme des GPS mais version smartphone. Alexander la rangea dans son gilet.

Il continua sur quelques données climatiques et puis attendit de savoir si le soldat avait de quelconques questions, sur lui, sur la mission ou bien sûr autre chose. L'homme n'était pas causant. Pourtant, il pourrait avec son fort accent qui allait ravir plusieurs femmes qui trouvaient que cet accent était le plus sexy du monde… même si dans la tonalité il avait autre chose. Ce petit quelque chose, Alexander le découvrit via l'exclamation du soldat face à la porte qui « crache » la colonne blanche. Il ne connaissait pas cette langue, surement un patois, la France en était bien pourvue. En tout cas, il y a bien une chose qu'il ne se lassait pas, c'est de voir la tête des petits nouveaux, quand il devait traverser la porte pour la première fois. Il y a toujours cette étincelle d'émerveillement en chacun d'eux. Et ça qu’importe leur personnalité.

L'anglais traversa à la suite du soldat, comme à chaque fois, attendant quelques secondes avant de mettre la première rangers dans la nappe violette. Voilà longtemps, qu'il ne ressentait plus la sensation de froid ou d'autres éléments désagréables de la traversée. Comme une lettre à la poste. Il jeta un regard à son escorte, qui semblait ne rien montrée. Tant mieux.

« Parfait, nous pouvons avancer » affirma l'anglais, qui attendit que le soldat choisît sa position, si c'est devant, la même hauteur que lui ou derrière. Mais si dans le cas, où il choisirait de se mettre dans son dos, l'anglais l'inviterait à se mettre à sa hauteur. Sans surprise, il faisait beau… très beau même. Les couleurs cramoisies étaient stupéfiantes et bien plus impressionnantes en vrai qu'en photos. Tout était fait de nuance de rouge, sable, roches ou même végétation. Cette planète portait bien son nom. Ils étaient dans le canyon, une cuvette de sable autour d'eux avec un puits de soleil au-dessus… en quelques minutes, ils furent à couvert des roches étonnantes, où il faisait bien plus frais. Le sol était toujours sableux, plus ou moins profond par endroit. De nombreuses plantes avaient élues domicile et surtout elles étaient en fleurs. Cette saison était l'équivalent du printemps après tout. Ils quittèrent l'espace de la porte, pour faire face à deux couloirs, l'un donnait sur le désert et l'autre dans la suite du labyrinthe dantesque des roches. Il fallait suivre celui-ci pour gagner l'entrée nord où se trouvait le campement. Selon les estimatifs, ils en auraient pour une vingtaine de minutes.

« "Va Bè" est du patois ? » demanda l’anglais autant pour faire la conversation que pour s’intéresser à cet homme nouveau venu.



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Jeu 9 Mai - 23:43

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Orsu pensait s'en sortir en jouant la carte du mutisme, il avait plutôt bien mené sa barque jusque-là. Aucune question après son petit speech, il était suffisamment exhaustif à son goût. Les requins seraient le réel danger primaire, ils devraient faire attention à ce qu'ils faisaient. Il regrettait de ne pas avoir pris de raquettes ou équivalent, ça aurait put atténuer l'impact de leurs pas en répartissant la masse. Pas le temps de reculer pour si peu, tout irait bien, ils ne quittaient pas les canyons et ces saloperies préféraient le sable. Savoir des renforts présents était bien évidement un soulagement, il n'aurait sans doute qu'à protéger le VIP quelques minutes avant évacuation. Il avait déjà fait une mission ou deux de ce genre, pas en solo ceci dit. Protection d'un général en négociation avec des rebelles et escorte d'une mission humanitaire dans un village réputé sensible. Les deux fois il avait eut la chance de garder ses balles dans leur chargeur, il espérait que ce serait de nouveau le cas. Il n'avait pas tué beaucoup d'adversaires durant sa carrière et il était heureux de garder ce nombre aussi bas que possible, nouvelle galaxie ou pas. Et puis bon, tirer sur les locaux ne serait pas bon pour l'image de marque des, il avait du mal avec le terme, les atlantes. Pourquoi pas terriens?

Et il serait dommage de ne pas pouvoir venir à nouveau ici. Cette planète était magnifique, un joyaux rouge dans la galaxie. Lui qui voulait de la nouveauté, il était servi, le mélange sable, roche et fleurs était unique en son genre. Le côté monochromatique de la chose n'enlevait rien et par sa tarte le décor à l'arrivée. Il évita de paraître en admiration totale, se contentant d'écarquiller les yeux derrière ses lunettes de soleil. Il ne perdait pas la mission des yeux, ouvrant la voie en gardant les mains sur son arme d'assaut, il voulait être prêt à réagir, avançant avec l'arme contre le corps en surveillant les alentours. Il se retournait de temps à autre pour surveiller leurs arrières, mieux valait se montrer prudent, qui savait si d'autres saletés non répertoriées ne se planquaient pas dans les environs. Au passage, il en profitait pour reluquer en se retenant de baver les environs. Le point d'arrivée était déjà une merveille en soit, la fontaine de lumière valait le passage de la porte à lui seul. Mais les canyons recelaient de nombreux mystères, des formations naturelle en nulle autre semblable à celles sur terre. Orsu en aurait versé une larme de joie si il n'était pas en mission.

Le première classe jetait de temps en temps un œil à la carte, il appréciait ce morceau de technologie mais il se fierait bien plus à son croquis pour être honnête, ça restait efficace pour se remémorer la topographie des lieux. Il fallait mémoriser ce genre de chose. La voix d'Alexander le tira de sa concentration, il était surpris, qu'est-ce qu'un des trois big boss pouvait bien lui vouloir? Il le questionna sur son expression devant l'ouverture de la porte. Orsu se sentit un peu mal, lui qui pensait que son plan était infaillible, le VIP était curieux, où pas forcément ravi de ce qui pouvait être un écart. le première classe se gratta l'arrière du crâne en se retournant pour faire face à Alexander, quitte à lui parler, autant le faire de face.

-Heu... C'est à dire... Du corse Monsieur. Ça... Ça peut ressortir parfois.

Ça ressemblait presque à des excuses, il n'était pas sûr de la position à adopter vis à vis de cette remarque. Il tenta un diversion un peu maladroite.

-Et ces lézards, on sait comment ils échappent aux requins Monsieur?

Une fois sa réponse donnée, il opina du chef en faisant une moue de compréhension. Se concentrant à nouveau vers le chemin devant eux, pour tenter d'échapper à l'attention de l'administratif, il ne voulait pas faire mauvaise impression en se déconcentrant, il avait une sacré responsabilité, il avait une démarche un peu raide, ses épaules étaient tendues, il ne voulait vraiment pas foirer sa première sortie. Se priver de ça le torturerait bien trop, il était sous le charme de l'endroit. Il jetait de nombreux coups d’œils aux alentours, vigilant presque au delà de la raison, il semblait presque vouloir trop bien faire. Un petit cirque, qui ne semblait pas perdre d'ampleur à mesure que les minutes passaient. Orsu cherchaient en même temps des traces de passage, si les reptiles utilisaient les canyons, mieux valait le savoir, ça pouvait aider à trouver des chemins "sûrs". Marcher dans les pas des locaux, adopter leurs méthodes sur leur terrain, c'était souvent la meilleur idée à avoir. Le première classe s'arrêtait parfois, laissant Alexander se rapprocher un peu pendant qu'il admirait quelques secondes une cascade de fleurs rouges, ou plutôt "bleu-cerise" comme on le disait chez les chasseurs alpins, le terme de rouge étant traditionnellement attitré aux lèvres de la femme aimée.

Il y avait un nombre surprenant d'embranchements à ces canyons, un réseau complexe, cette planète avait-elle été jadis plus "gorgée" d'eau? Une question pour un scientifique, mais Orsu était curieux de savoir si cette question avait une réponse. Il n'avait jamais été un scientifique, mais il respectait leur travail. Après tout, la compréhension du passé permettait de mieux préparer le futur. Ils avançaient à un bon rythme, Alexander était dans une forme physique exemplaire, il devait faire beaucoup d'exercice, pas mal pour un bureaucrate. En même temps, le personnel semblait bien entretenu de manière générale, la discipline était vraiment bonne pour une mission aussi éloignée de la Terre. Le soldat sentait une certaine curiosité à cet égard, il s'éclaircit légèrement la voix, prévenant son supérieur de son intervention. Il n'aimait pas taper la causette et risquer de sembler déconcentré, mais il avait une question qui le brûlait.

-On dépends beaucoup des aliens Monsieur?

En tant que survivaliste, trop compter sur les autres n'était pas dans ses habitudes. Il voulait savoir leur degré de dépendance au monde extérieur, comme ça. Il avait entendu parler des Athosiens, ils aveint même un bar dans la cité et apparemment ils pratiquaient un peu l'agriculture. Le colonel Sheppard en avait même une en bras droit, non pas qu'il soit contre l'aide des locaux, mais il s'en méfiait comme de la peste, les intérêts des uns et des autres pouvaient diverger. Il enchaîna pour justifier sa question.

-C'est qu'on est loin de chez nous Monsieur.

Pas sûr que ce "chez nous" soit le même pour les deux.

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Ven 10 Mai - 13:37

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Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019


L'anglais s'arrêta net quand le soldat se mit en face de lui, cela était un peu surprenant sur le coup. Du corse ? cela fit sourire un peu l'administratif, il avait beaucoup voyagé et surtout dans le pays voisin, il avait une sacrée réputation selon les « les peuples » si on peu dire cela ainsi. Entre les bretons, les chtis et les corses et il devait en oublier encore beaucoup d'autres. En tout cas, le soldat semblait gêné et ses mots étaient pareils à une excuse. De quoi s'excusait t'il ? d'avoir des origines dont il était surement fier ? c'est comme si lui, s'excusait à chaque fois qu'il s'exclamait avec une expression typiquement anglaise.

« Vous n'avez pas à être gêné soldat. » répondit en premier lieu Alexander avant de répondre à la question du jeune homme. Celui-ci voulait changer de sujet, alors il alla sur ce terrain, ne voulant pas mettre plus mal à l'aise Orsu.

« Non, nous supposons qu'ils restent immobiles pour éviter que les requins des sables ne les repères. Ou en marchant sur des zones rocailleuses. Après, ils doivent surement connaitre leurs lieux de passage ou territoire ». Il n'en savait pas plus, ses mégas prédateurs ne sont pas non plus très présents, ils parcourent les grandes plaines de sables, mais en croiser n'est pas toujours une habitude. Enfin selon, l'un des sergents, mais celui-ci restait avant tout sur les hauteurs du canyon.

«Évitez de les appeler lézards, c'est un peuple intelligent, c'est comme si on nous nommait "les primates". » précisa d'un manière bienveillante Alexander. Il était toujours difficile pour la plupart de ne pas réduire un peuple aux apparences animal, par un mot justement « bestial ». C'est le cas avec les Tairis, que beaucoup nomme les "fauves ou les gros chats ". Mais au contraire des Astrid's les Tairis sont des alliés précieux et eux : ils ont horreur d'être nommé comme des animaux. D'ailleurs, une tigresse avait très bien rembarré un soldat en lui disant " si tu me nommes comme un animal, moi je te considère comme une proie. ". Mais à croire que cette étroitesse d'esprit était très humaine, peut-être trop habitué à rencontrer des peuples humains et non hybrides ou trop différents d'eux.

En tout cas, la marche dans cet endroit impressionnant et dantesque était assez plaisante, il était bien difficile de ne pas s'égarer dans la contemplation. Cela étant, le couloir du canyon s'élargissait sur plusieurs mètres et bientôt kilomètres, au point qu'on pouvait se sentir affreusement petit. Et surtout, il fallait longer la paroi rocheuse, pour éviter d'être en pleins soleil. Comment ses myriades de fleurs faisaient pour ne pas cramer avec les chaleurs ? Une adaptation tout aussi admirable à un milieu difficile… en tout cas le tapis de fleur sur le sol valait le coup d'œil et l'anglais prenaient quelques photos de temps à autres avec sa tablette pour la base de données et aussi pour lui. Le sol, certes parsemé fleur, était de temps à autres sableux ou rocheux, facilitant l'évolution vers leur but.

L'éclaircissement de gorges d'Orsu, fit relever la tête de l'anglais, se mettant en écoute attentive.
« Hum. Oui et non. Les Athosiens sont notre grenier, grâce à eux nous sommes bien moins dépends du commerce de nourriture avec d'autres peuples. Cependant, les Athosiens dépend de nous, comme ils vivent « chez nous ». Nous sommes une expédition scientifique avant tout, nous n'avons pas exporté d'agriculteurs ou d'élevage d'animaux. Nous serons toujours dépendants sur les ressources vitales de quelqu'un d‘autres. Après nous avons un ravitaillement du Dédale, mais bon autant profiter des produits frais »

Il le regarda pour voir si cela répondait à sa question et surement à toutes les autres questions qui devaient graviter dans sa tête.

« Cela vous inquiète soldat ? » il lui laissa temps de répondre, avant que son regard soit attiré par une masse sombre devant eux… il lui montra…sans aucun doute un immense requin des sables couché sur le flan… mais parfaitement immobile, un relent d’odeur marquant son état. En se rapprochant prudemment, on pouvait voir que son ventre, la partie la moins carapacé de l'animal, avait été arrachée par une mâchoire puissante. Brr Alexander n’aimerait pas rencontrer son meurtrier. L'animal était mort et devaient ravir beaucoup de créatures… d'ailleurs, au-dessus de lui, des sortes de lézards- gerbilles avec une immense queue foutaient l'air, tout en piaillant. Il en avait une quinzaine, sautillants comme des moineaux autour, dessus et dans la carcasse. Ils étaient rouges et autour de leurs petites gueules, la couleur carmin était plus foncée, puisqu'ils ripaillaient joyeusement des tripes du requin.

«Je ne pensais pas en voir un de si près… En tout cas, il a surement dû se faire éliminer par l'un de ses copains… »

Surtout que le cadavre était sûr de la roche, tout comme eux… comment le cadavre avait échoué ici ? Machinalement, l'anglais parcouru les environs, il n'avait aucun mouvement si ce n'est qu'un faible vent de temps à autres.

Il ne fallut pas longtemps aux deux hommes, pour découvrir une autre créature qui se servait dans le requin… un humanoïde en capuchonné dans un vêtement carmin, qui prélevait avec une grande délicatesse les immenses écailles capitonnées du requin. Sans aucun doute un Astrid. Celui-ci releva la tête vers les deux hommes, restant immobile, mais il est certain qu'il observait les deux atlantes avec une grande attention. Sa cape, qui lui couvraient le visage et le reste du corps n'avait aucun motif, juste du rouge … et ses mains étaient reptiliennes avec d'immense et longues griffes noires. De ce qu'avait lu Alexander, la tribu qu'ils allaient visiter avait tous un symbole sur leur vêtement. Il supposait qu'il devait avoir plusieurs campements dans la région et chacun avait une appartenance propre. Celui-ci n'avait rien et un œil observateur pouvait voir qu'une longue queue ornée de bijoux pointues, sortait de cette longue cape. Les écailles étaient toutes aussi rouges et la créature dépassant les 1m85.

Visuel de la queue:


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Ven 10 Mai - 21:18

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Les informations sur les requins étaient précieuses, mieux valait garder ça dans un coin de la tête. La docu était pas super détaillée, peu de monde avait tenté d'explorer les environs et les soldats n'avaient pas vus beaucoup de ces prédateurs en action. Beaucoup de théorie, il n'avait pas envie de mettre la pratique à l’œuvre sans harnais de sécurité. Il n'aimait pas ce manque d'information sur la plus grosse menace du coin répertoriée, mais bon, il ne devrait pas en croiser. Le militaire fut un peu étonné de ce que lui expliqua le bureaucrate sur les appellations, il était vrai que le terme pouvait sembler raciste, le terme de race s'appliquant en plus pleinement dans le cas présent. A vrai dire il n'y avait pas vraiment pensé, mais le bureaucrate marquait un point, il essaierait d'y penser la prochaine fois. Alexander semblait assez bienveillant à son égard, mais il n'allait pas se ramollir pour autant, il ne voulait pas passer pour un feignant devant un co-directeur. Et puis bon, il restait assez maladroit avec les mots, autant garder cette discussion au minimum pour pas griller des points de bon soldat. Le première classe tenait à son image de diligence et de sérieux sur le terrain.

Quand il lui demanda pour les aliens, un peu plus tard, la réponse du bureaucrate lui tira une petite grimace. Certes les produits frais étaient une denrée nécessaire, mais cela valait-il le coup de prendre le risque d'abriter un peuple aux règles bien différentes des terriens en leur sein. Il avait entendu parler d'un sordide affaire de viol et de harcèlement au détour d'un couloir, ça donnait le ton de ce qui pouvait arriver quand les choses dégénéraient. Non pas que ce genre de trucs n'existent pas sur terre, les faits-divers étalaient suffisamment d’événements monstrueux à la maison pour ne pas en douter, mais cela restait un risque supplémentaire pour la cité. Même si les aliens travaillaient en bonne intelligence, il restait à savoir combien de temps la situation tiendrait, ce qu'il faudrait faire pour que cela continue. Après tout, les terriens devraient traiter avec égards leurs alliés, mais tous n'auraient pas le même sens de ce mot. Quand il lui demanda si cela lui posait problème, Orsu ne savait pas vraiment quoi dire, dans un sens oui ils avaient beau être une expédition scientifique, ils n'étaient pas exempts de concepts comme la sécurité, mais après tout, ils avaient un peu provoqué le chaos en arrivant avec leurs grosses rangers.

-J'ai aucune raison de croire qu'ils sont moins enclins au mal que nous Monsieur.

Il fallait dire que la possibilité d'entrer dans une baston avec les locaux était une perspective qu'il voulait ne pas envisager, Leur niveau technologique était supposément faible certes, mais il ne souhaitait pas se prendre une lance dans la gorge. Une perspective qui semblait vouloir se concrétiser. L'administratif remarqua une carcasse au loin qu'il lui indiqua, il l'aurait presque prise pour un rocher. Un des gigantesques prédateurs des sables gisait sur son côté, la bouche ouverte, l'intérieur de son corps disputé pas la faune locale au niveau de son ventre ouvert comme un œuf à la coque sanglant. Qu'est-ce ce qui avait bien put faire ça à un tel mastodonte? Orsu commença à scruter les environs, des créatures de petite taille à l'allure étrange se gavaient allégrement, ils n'étaient là que pour bouffer les restes. L'odeur ne donnait pas envie d'y goûter en tout cas. Le première classe ne vit d'abord pas grand chose, essayant de discerner si les petits charognards étaient une menace directe, mais ils ne semblaient pas être des prédateurs. Ils ne cherchaient qu'à se repaître du cadavre visiblement, mais il gardait le doigt prêt de la gâchette, on ne savait jamais si leur appétit se dirigeait vers les explorateurs. Le spectacle de la nature à l’œuvre dans son cycle éternel de prédateurs, proies et charognards était étrange avec des animaux aussi inhabituels. A mesure qu'ils se rapprochaient, tout devenait plus clair autour du requin et notamment une forme humanoïde de bonne taille. Pas d'autre copains, il était visiblement seul, le militaire surveillait malgré tout les environs, ils n'étaient pas sur leur terrain, ils ne maîtrisaient pas entièrement la topographie? La théorie de Mr Hoffman semblait séduisante, mais qui disait que les lézards ne faisaient pas un peu d'extermination de leur côté? Restait à savoir si ça allait inclure les deux primates foulant leurs canyons. Le première classe restait devant Alexander, l'arme baissée mais verrouillée à l'épaule pour tirer au premier signe d'hostilité. Le reptile se contenta de les observer sans faire un bruit, ils l'avait interrompu dans sa collecte visiblement. Il imaginait bien que n'importe quel morceau de ce genre de saleté devait valoir son pesant d'or, ou peu importe la monnaie en cours dans le coin. Son habit rouge se fondait assez bien dans environnement. Orsu ne fit pas de geste brusque, il nota l'espèce de bijoux ornant l'appendice caudal de l'Astrid, voilà qui pouvait faire de beaux dégâts. Il adopta une posture défensive, faisant bouclier de son corps entre le VIP et la créature. Aucune autre à l'horizon, restait à savoir si il pourrait l'abattre au cas ou il soit hostile. Il scrutait les hauteurs, mais aucun mouvement, ils pouvaient être camouflés ceci dit, tout était rouge ici.

-Aucun autre Astrid en visuel monsieur.

Il lui signe qu'il le couvrait. Le laissant engager le contact avec l'humanoïde reptilien. Ce dernier était impressionnant, gigantesque comparé à la plupart de ses "cousins" terrestres, impossible d'estimer ce qu'il pouvait faire, mais vu les possibilités développées par les autres, nul doute qu'ils devaient être redoutables, une chance qu'ils soient pacifiques envers eux... enfin, tout ceux rencontrés jusqu'à maintenant. Ce qui torturait Orsu était de savoir si le bout de métal sur la queue était une arme ou pas, selon le contrôle qu'ils avaient de ce qui pouvait sans doute compter comme un membre supplémentaire. Les possibilités étaient nombreuses, en tout cas pas de sang dessus, il ne s'en était pas servi récemment sans le nettoyer. Ça pouvait leur servir de "leurre" pour les requins peut-être? ils tapaient pour les faire sortir? Soit ça soit ils avaient adopté un style plus charognard. Alexander semblait maîtriser le dialogue, mais pas sûr que les infos soient bonnes. Lui continuait d'observer les environs pour tenter d'en voir d'autre. Il en profiter pour se rincer l’œil, les lieux étaient magnifiques si on oubliait l'odeur de la carcasse, cette planète désertique était moins morte qu'elle n'en avait l'air. Une fois l'administratif ayant récupéré ce qui l'intéressait.

-Quelque chose d'intéressant Monsieur?

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Dim 19 Mai - 12:28

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Rouge sang
Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019


La grimace d'Orsus, n'échappa aux yeux d'aigle du RDA.
« En effet » conclut Alexander qui se demanda d'où venait bien cette sur-méfiance envers la galaxie. Certes, il fallait toujours avoir un recul sur chaque peuple … mais il ne fallait pas que cette méfiance soit aussi dans la cité avec les alliés sur comme les Athosiens, Tairis et Natus. Sans parler des rescapés qui habitaient maintenant avec les Atlantes. Mais n'en sachant pas encore plus Alexander n'émit pas plus de commentaires et de toute manière devant eux, il avait une curiosité de la nature… curiosité odorante et sujet à un véritable festin pour certaines créatures.

À la vue de ce qui devait être un Astrid, Orsu fit son rôle de protecteur et Alexander recula de deux pas, pour lui laisser la place de sa manœuvre, qui ne semblait pas donner de grande réaction de la part de la créature en face. Toujours en observation, la main griffue avait migré vers le bas de sa cape, pour déposer une écaille dans quelques choses ou bien pour se tenir prêt en cas d'agression. Mais, l'Astrid, finit par lever les mains paumes vers Orsus, pour montrer qu'il était pacifique. Ses mains étaient couvertes de sorte de gants en métal travaillés semblable à des bijoux reliés à des chainettes argentées. Cela semblait être un véritable travail d'orfèvrerie.

Alexander décida d'entrée en contact avec l'Astrid, qui se découvrit quand il approcha. Alexander cacha sa surprise en voyant que ce lézard n'avait rien en commun avec les visuels qu'on lui avait fournis avant. Celui-ci semblait être une femelle au vu de ses formes et de son aspect. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il en était convaincu à ce moment précis. Et il se rappela que dans les rapports, ils n'avaient que des photos des Astrid encapuchonnés ou bien des « mâles », plus petits. Les grands yeux verts de la créature étaient figés sur l'anglais, il trouvait ça particulièrement intimidant au vu de ce regard perçant et scrutateur. Mais une nouvelle fois, il ne laissa rien paraître.

« Nous sommes des Atlantes, nous nous rendons à votre village. Qu'est-il arrivé à ce requin ? » Un rictus amusé se dessina sur les lèvres de la créature.
« Vie au bout du ssssshemin » les sons issus du « c et du s » étaient traînant comme les « sssst » des serpents. En tout cas la créature était simplement morte de vieillesse et elle servait de nourriture a tout le monde. « Campssss des rosssssshesssss, plussss là. ». Dit-elle avant de se détourner vers le cadavre. Cette information déplu à Alexander, ils n'avaient plus la bonne information.
« Où est-il alors ? »
« Prèssss de l'eau, sssssuivre rivière » puis, elle remit sa capuche, avant de se tourner vers la paroi et sauter sur celle-ci pour l'escalader avec la force de ses griffes et des appendices de ses pattes arrière semblable à des griffes de raptor mais en métal. Elle disparue très vite dans les aspérités de la roche et couvertes de crevasses. L'anglais la suivie du regard avant qu'elle de disparaisse une petite moue sur le visage. En effet, un peuple peu enclin aux bavardages. Cela allait être un grand moment avec le chef qui avait enfin un patronyme. Il se tourna vers Orsu.

« Le camp n'est plus là. Il est vers la rivière du canyon. » Cela le contrariait un peu plus, ils devaient donc s'éloigner et trouver cette rivière.


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Dim 19 Mai - 13:19

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La voix sifflante de la créature était sûr de lui donner des cauchemars, il ignorait au maximum l'échange, trouvant presque un certain réconfort dans son travail d'observateur. En tout cas ces lézards aimaient la déco corporelle. Pourquoi porter autant de métal quand les températures pouvaient devenir dangereusement élevées et le soleil frapper avec violence? Impossible à dire, mais ils avaient beaucoup de courage de se vêtir ainsi, la cape était un classique du désert, tel les bédouins du Sahara, les pièces d'armure métallique un peu moins. Mais visiblement ils apprenaient à se battre. Rivalités de clan? Autre race intelligente pas encore répertoriée? Ils en savaient au final assez peu, mais le fait qu'un contact existe était déjà un point incroyablement positif. La créature ne ressemblait en rien aux congénères pris en photo, une sous espèce? Un autre sexe? Orsu n'avait clairement pas les éléments pour le déterminer, mais la créatures les dépassait tout deux en taille. Le militaire n'aimait pas que son VIP se mette en danger, mais il ne serait sans doute pas là si il ne savait pas faire preuve de deux neurones de jugeote, il n'était pas un simple soldat comme son chaperon, ce qui voulait dire quelque chose quoi qu'on en dise. une fois l'officiel terminé de faire la causette, il lui apporta une nouvelle des plus déplaisante. Le point de rencontre avait changé, foutus reptiles! Orsu fit un moue gêné, il espérait que ça ne signifiait pas la fin de la mission car ils venaient à peine d'arriver et pour l'instant le panorama était des plus appréciables, mais Alexander ne semblait pas vouloir abandonner, ce qui attira le respect du militaire, vraiment pas un simple gratte papier donc. Le première classe sortit son plan griffonné à partir des rares relevés de la région et le mit à côté de l'autre mis à sa disposition. La rivière serait à une petite trotte. La créature avait disparu avec célérité, grimpant avec aise la paroi rocheuse pendant qu'Orsu la suivait du regard, s'assurant qu'elle ne tenterait pas de rester dans le coin pour fureter

-Si vous permettez monsieur.

Il commença à griffonner sur sa carte dans un silence absolu sans vraiment attendre de réponse, totalement imperméable au monde extérieur l'espace de quelques instants. Il marmonnait à voix basse, un mélange de français et de corse assez incompréhensible même pour quelqu'un qui aurait parlé les deux. Le petit manège dura une bonne minute, Orsu pensait avoir une bonne solution pour tenter de rattraper le retard. Il tendit son papier à Alexander pour lui montrer son résultat. Il n'y avait qu'une rivière à proximité, et sans précision de l'Astrid, ils allaient devoir croire que c'était celle-là, le chemin original aurait dut passer par des canyons sinueux, les forçant à devoir imiter le lézard si ils voulaient gagner du temps, mais Orsu ne voulait pas se taper la grimpette de chaque canyon avec un VIP sur le dos, aussi il montra à Alexander un probable tunnel non répertorié noté sur sa fiche, il fallait dire que personne ne s'intéressait à cette planète désertique et sa découverte tenait surtout au fait qu'il ais été le premier à consulter ces archives photos, mais il savait que ses notes pourraient se révéler utiles. Le tunnel pourrait leur faire gagner un temps non négligeable si comme Orsu le pensait il formait bien une ligne droite comme semblaient l'indiquer les points d'entrée et de sortie qu'il avait, au pire cela ne les déviait même pas de la route originale. Le première classe avait noté des chemins de fuite alternatif dans son esprit afin de ne pas se laisser surprendre par les locaux en cas d'échauffourée.

-On peut rejoindre cette rivière par là et la redescendre sur quelques kilomètres monsieur.

Le plan était bon dans l'esprit du première classe et il attendit le signal pour repartir, ses rangers étaient clairsemées du sable rouge de la planètes et quelques fleurs s'étaient logées dans sa semelle, il frappa ses deux chaussures ensemble pour les désencrasser avant de repartir. Se servant un peu d'eau, il n'avait pas spécialement soif, mais mieux valait s'hydrater de manière régulière vu la marche qui les attendait. L'éclaireur continuait de scruter les hauteurs de temps à autre, il n'aimait pas savoir que les lézards pouvaient se déplacer ainsi, cela rajoutait un danger bien plus omniprésent malgré leur pacifisme affiché. Une fois arrivés devant la grotte, le soldat scruta l'intérieur, entre l'obscurité bienvenue du canyon et l'absence de source de lumière, on y voyait pas grand chose. Orsu alluma la lampe torche sur la poignée de son arme et effectua un balayage de l'intérieur. Pas de traces de vie, mais on voyait pas très loin non plus, il s'avança un peu pour voir ce qu'il pouvait discerner. Les parois étaient dans le même rouge que la roche environnante, avec des veines de minerai de fer, ça expliquait les déco corporelles des Astrids, mais le trou ne semblait pas fait par une intelligence, pas une intelligence humaine en tout cas, ça restait assez naturel et l'érosion avait clairement fait son travail ici en creusant irrégulièrement les parois.Ils en auraient sans doute pour quelques minutes avant de découvrir si Orsu avait eut raison ou pas, mais il gagnaient sans doute une bonne demi-heure sur le trajet initial.

-Pas de danger en vue monsieur, mais on as pas l'autre bout du tunnel en visuel non plus. C'est vous le chef.

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Lun 27 Mai - 22:15

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Rouge sang
Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019



À la vue de la moue du militaire Alexander ne tarda pas à le rassurer sur la suite de la mission.
« Nous allons trouver ce campement » Oui, il n'avait pas traversé la porte, pour se faire poser un lapin. Manquait plus que ça et ça se trouve le campement avait bougé pour une raison simple : un danger. Il aurait bien fait le trajet pour s'assurer que le campement avait bien mit les voiles, mais cela allait leur faire perdre du temps en plus d'un risque inutile, pour que des nomades se déplace il faut une raison. Enfin dans sa logique, il ignorait si ses reptiliens avaient la même logique que des mammifères a deux pattes.

En tout cas Orsus ne perdit pas de temps et s'empara de ses propres notes avec la carte fournie. L'anglais, nota que l'homme s'était donc renseigné pour se faire ses propres anti-sèches, une bonne chose aussi.

« Faites donc, c'est vous le guide » dit-il simplement, alors qu'il prit sa tablette pour faire quelques clichés de l'endroit et du cadavre de requin. Cela pouvait toujours intéresser les scientifiques. Cela prit quelques minutes, le temps que le militaire organise un itinéraire de son choix. L'anglais, lui faisait confiance sur ce point. Il partait du principe que chacun avait ses compétences et si Orsu était ici, ce n'est pas pour rien, surtout qu'il était spécialiste en survie dans la nature en tant que chasseur alpin. En somme chacun son domaine et il n'avait pas à mettre son grain de sel. Sauf si bien entendu, il lui sort une aberration.

« Bien allons y alors… » Dit-il en emboîtant le pas du miliaire. «Vu la chaleur, on aurait dû prendre un canoë cela aurait été plus préférable ». Lança t'il d'une pointe d'humour pince sans rire. Il est vrai, que ce beau temps et la perspective de longer une rivière sinuant dans le canyon, donnait des envies de rafting à l'homme. Il était un grand amateur de sensation et quitte à descendre une rivière autant la faire en canoë. Enfin avant ça, il avait un tunnel, l'anglais n'était pas très chaud sur le coup, mais il attendait de voir à quoi ressemblait cet endroit avant de soupeser le pour et le contre. Et il ne fut pas déçu en voyant la galerie sombre et peu avenante. Il eut une petite moue de réflexion. Sur terre, les grottes n'étaient pas spécialement dangereuses, au niveau de la faune, il avait toutes sortes de problématiques comme se perdre ou d'écroulement voir de chute sur des zones humides et il en oubliant encore une multitude.

« Hum. On ne connait pas grand-chose de cette planète, s’aventurer dans une grotte, me semble un peu inconscient. » Même si au fond, il aurait été tenté d’y mettre un pied voir même deux, mais bon, déjà qu’il avait tendance à être un peu trop aventureux pour un bureaucrate… il devait réfréner ses envies et laisser place à son pragmatisme. Surtout que de base, Alexander n’est pas vraiment « chanceux » en mission, il lui arrive toujours une merde. Devait-il compter le nombre de fois où il arrive quelque chose d’inattendue ? Généralement, il perd un vêtement… ou dans le pire des cas, il manque de mourir. Ou il meurt clairement, comme dans cette mission diplomatique où il avait été projeté avec son équipe dans un rêve très réaliste et il avait péris dans les flammes avec dans les bras le capitaine Allen mourante et se vidant de son sang. Ou comme chez les Érudits où il avait un artefact Wraith autour du coup, qui lui arrachait milles tortures pour avoir accès à son esprit… alors bon. Bon, il ne fallait pas non plus faire n’importe quoi dans un mode auquel on ne savait rien, même pas 30% de la faune du coin et presque rien des autochtones.

Et quand on parle de chat noir… le choix n'eut pas été la volonté d'un seul homme, mais celui de la survie. Un grognement féroce se fit entendre surtout avant ça, un tremblement sous leur pied… L'anglais poussa dans un réflexe inné Orsu dans la grotte et se précipita à l'intérieur quand une mâchoire immense claqua à l'entrée. Hummm un copain des sables. L'anglais n'aurait pas pensé qu'un requin aurait fait son apparition aussi vite. En tout cas, il ne pouvait pas pénétrer dans la grotte. Et autre fait marquant, le sol était glissant et ils finirent tout deux sur le cul.


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Mer 29 Mai - 1:18

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Orsu aimait bien la façon de diriger de Alexander, même si il était assez imperméable à son humour anglais, principalement car il ne savait pas saisir les subtilités de la langue et qu'il n'avait été quelqu'un de très drôle. Malgré tout, il appréciait la classe naturelle et la douceur avec l'anglais agissait, il avait une méfiance naturelle envers les bureaucrates qui avaient tendance à penser savoir mieux que les militaires comment ils devaient faire leur métier, pensaient pouvoir prendre des décisions basées sur des chiffres et non sur la réalité du terrain qui était souvent bien plus critiques qu'il semblaient le penser. C'était à cause de gens comme Alexander que l'armée française était souvent sous équipée une fois sur le terrain, ce qui expliquait son désamour. Mais il fallait reconnaître que le membre du triumvirat Atlante savait y faire, la proximité des militaires et du danger avait-elle formé sa manière d'être ou bien était-il comme ça depuis le début? Impossible à dire, mais il appréciait la largeur d'action qu'il laissait à ce qui était après tout un bleu aux yeux de la galaxie de pégase, rien ne disait qu'Orsu ne les menait pas dans un piège mortel après tout. Ça et son respect de l'espace vital du militaire, non vraiment il l'aimait bien. Il n'irait pas fraterniser non plus, ce serait hautement déplacé et il était à peu près sûr de passer pour un idiot fini à côté de cet homme, mais il ne déprécierait pas de faire une petite randonnée plus calme avec un homme tel que lui. Il savait mettre à l'aise même un renfermé comme lui, ça expliquait sans aucun doute possible qu'il se soit élevé aussi haut dans la hiérarchie.

En tout cas il sembla un peu moins emballé une fois devant le raccourci du corse. Difficile de lui en vouloir, on ne voyait pas l'autre côté, un fait sur lequel Orsu avait compté à vrai dire, mais ils n'avaient que des photos aériennes, cela limitait forcément les options. Il acquiesça de la tête à la phrase d'Alexander, il était vrai qu'il aurait été fort aventureux de se laisser aller à l'exploration d'une grotte qui pouvait receler tout aussi bien des bestioles qu'un cul-de-sac. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la marche, un tremblement sous ses pieds le fit se raidir sur place, c'était sérieux? Ils allaient avoir droit à un requin de sable en chaire et en os? Il tenta d'attraper le bureaucrate par le col pour l'envoyer à l'intérieur de la grotte en sécurité, mais ce dernier fut plus rapide, lui n'avait pas hésité un instant et s'était jeté sur Orsu, le plaquant une fraction de seconde avant qu'un des gigantesques prédateurs ne tente de les dévorer tous les deux. Dire qu'il avait pensé les canyons sécurisés, il pouvait se foutre ça dans l’œil et se garder ça en tête pour la prochaine fois, cette galaxie était toujours dangereuse et mieux valait ne prendre aucun risque. Il tomba à la renverse sans résistance, mieux valait se faire un peu mal que de perdre la vie dans l'estomac d'une de ses saloperies. La mâchoire était gigantesque, béante et lui faisait regretter son copain mort plus tôt.

Il rencontra le sol sans aucune douceur, sentant une douleur envahir son postérieur avant que lui et son sac ne dévale la pente glissante. Il s'accrocha à son équipement et au bureaucrate, comme si il pouvait protéger Alexander de son corps au cas ou une autre saloperie tente de s'en prendre à eux. Mieux valait lui qu'un dirigeant aussi prestigieux de la cité, et hors de question de rentrer si il n'était pas en un seul morceau, sinon ses jambes ne verraient que le GR20 jusqu'à la fin de ses jours, mieux valait ne pas penser aux conséquence trop fort, il se contenta donc de tenir le bureaucrate contre lui durant toute la descente, le côté de son sac amassant toute l'humidité de la roche. Au moins le requin ne pouvait pas rentrer et aucun de ses copains ne pourrait les surprendre, ils ne pouvaient pas creuser la roche... enfin... pas à leur connaissance. Une fois stoppés, Orsu roula sur le côté pour libérer Alexander de son emprise et braqua son fusil et sa lampe torche sur les environs, allumant son pointeur laser par la même occasion. Environnement classique des grottes, stalactites et stalagmites à gogo, la même roche que partout sur cette maudite planète. Il se releva avec précaution avant d'aider le bureaucrate à faire de mal, bon et bien, ils étaient dans la grotte maintenant, un bruit sourd indiqua que le requin avait tenté de rentrer à la suite de ses proies, mais il était bien trop imposant pour passer. Orsu sentit des sueurs froides dans son dos, ils l'avaient échappé belle. Il ne dit rien, un peu honteux d'avoir été celui dont il fallait sauver les fesses alors que cela devait être l'inverse, il devait se concentrer et les sortir de là. Sa tarte était tombée durant leur glissade et il la ramassa pour la remettre sur son crâne, effectuant à nouveau les trois plis dans un geste quasi-rituel et religieux.

-Merci monsieur.

Presque un murmure, il avait du mal à camoufler sa gêne de la situation et se sentait profondément responsable du danger qu'il courraient désormais. Il se retourna, prenant à nouveau la tête, mais cette fois bien plus pour que le dirigeant ne vois pas son visage renfrogné par la honte, il n'avait pas besoin d'une psychanalyse, mais de réussir quelque chose. Chassant les ombres avec sa lampe, il s'assura que la voie était parfaitement libre, beaucoup d'angles morts, une obscurité totale. Rien de bien engageant, il commença à avancer, mieux valait aller de l'avant. Ils n'allaient pas moisir ici et découvrir ce qui voudrait les bouffer dans les entrailles de la planète. Il ne laissait rien au hasard, se retournant fréquemment pour scruter les ombres derrière eux en prenant bien soin de garder son visage dans les ombres et de ne pas regarder Alexander dans les yeux, qui pouvait bien savoir ce qu'il penserait de son escorte à présent, rien de bien sans aucun doute, il n'avait servi à rien à part à les mettre sur un chemin potentiellement bien plus dangereux. Les lieux avaient au moins l'avantage de ne pas consister en un véritable dédale, mais Orsu relevait régulièrement leur position estimée afin de ne pas perdre le fil, difficile à faire sous terre, mais les stalactites étaient de bons repères visuels qui limitaient sa marge d'erreur, même si rien de tout cela ne serait précis au mètre près, ils n'avaient pas mieux à se mettre sous la dent. Ils finirent par arriver à ce qu'Orsu redoutait, un embranchement. Il soupira et sortit son plan qui comportait tellement de dessins et d'annotations que seul lui pourrait en tirer quelque chose, il ne lui fallut pas longtemps pour prendre une direction, indiquant de sa torche pour qu'Alexander ne se sente pas perdu.

-C'est toujours comme ça les missions monsieur? Ou y'a des endroits plus accueillants?

Il parlait à voix basse afin de ne pas les faire repérer trop facilement, dans une grotte, l'écho était un ennemi mortel qui pouvait les donner facilement. Mais il voulait satisfaire sa curiosité, après tout, son objectif était aussi de se faire plaisir ici, et il aurait du mal à s'amuser dans l'estomac d'un prédateur géant.

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Mar 4 Juin - 20:08

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Rouge sang
Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019



Le militaire ne semblait pas goûter l’humour, après tout l’anglais avait sa manière de l’aborder aussi. Tout le monde ne comprenait pas à cause de son flegme ou simplement : les nuances de la langue anglaise n’étaient pas à portées de tous. Même si les militaires ou même les étrangers parlaient anglais, certain ne la parlait pas encore parfaitement. Et les français, n’étaient guère réputés pour être des maîtres dans l’art de Shakespeare. Dans ce cas, Alexander ne s’en formalisa pas vraiment. Orsu, ne semblait pas grognon ou même bougon comme certains (comme le soldat Eversman) et en conséquence, il ne devait juste être un homme discret et plutôt peu bavard. Ce qui était dommage, puisque le RDA appréciait parler. Enfin cela n’avait pas d’importance, il se décoincerait peut-être au cours de la mission.

Cependant, il n’eut guère le temps de trouver un sujet pour faire parler un peu son compagnon de route, que des tremblements suivis d’une visite d’un tiers, bien loin d’être bienvenu, le coupa net ! Qui avait envie de se faire manger les miches par une bestiole aux dents tranchantes ? Hum personne… surtout qu’aucun des deux n’avaient un petit bidon ou même un fessier qui auraient mérité une liposuccions de force.

Tout sa passa très vite et surtout dans cette imprévisibilité qui fait son charme à cette vie. Celle de ne pas savoir si on va finir vivant ou mort. Parfois, Alexander se disait qu'il était quand même bien plus en sécurité dans son ancienne vie de PDG d'entreprise que là : responsable d'une cité de colons dans une autre galaxie. Les plus gros risques de mort étaient qu'il ait un accident de voiture, de cheval ou qu'il se fasse tuer par des magouilles politiques…. Là il avait juste quintuplé ses risques de mourir (et il en était mort une fois). Bref… c'est dans ce genre de moment, quand vous êtes en train de glisser dans le couloir d'une grotte humide plus précisément, avec un militaire vous agrippant, pour faire rempart de son corps que vous vous dites : pourquoi je suis là déjà ?

Enfin, il savait que trop pourquoi sa place était ici. Et il poussa un petit cri de surprise quand il se retrouva à rouler en arrière tombant lourdement sur le cul. N'étant pas tactile, il commençait à se dire qu'il devait s'y faire, en plus de lui arriver que des mésaventures, il peut ajouter : perdre un vêtement et finir coller a quelqu'un. Décidément ! Mais bon, là il avait d'autres préoccupations que de se soucier de son espace vital et de sa pudeur tactile. Il n'était pas mécontent qu'Orsu ait la force et l'agilité pour se mettre en avant… la descente lui parut interminable puis… puis il devait avoir quand même un grain… ou Taylor Laurence le contaminait un peu trop, il trouva ça presque « drôle » comme situation.

Une fois libre, il cligna un peu les yeux, les lentilles ne mirent pas longtemps à équilibrer et leur donner une vision parfaite de l'endroit. Le corse était déjà debout en train d'inspecter l'endroit. Alexander se releva se secouant avant de sursauter au bruit sourd… un petit rictus se dessina sur ses lèvres, comprenant que l'autre fou furieux de requin était bien trop imposant pour les rejoindre… En tout cas, la glissade, n'avait pas déchiré ses vêtements, et il se félicitait d'avoir pris l'uniforme d'exploration et non un vêtement civil. Pour une fois que les uniformes trouvaient grâce à ses yeux. Quelques frissons parcoururent son corps, il vérifia si son zat n'était pas tombé… non toujours accroché à sa jambe et son sac dans le dos… il suivit du regard le militaire, attendant de voir si tout était « ok » avant de se détendre un peu et de regarder les environs plus attentivement. Une grotte tout-ce qui a de grotte standard… sauf que bon les concrétions étaient bien plus importantes et imposantes. Une fraîcheur bienvenue était aussi là. Au moins, ils ne crameraient pas dans cet endroit… ils risquaient juste de se perdre. Chouette !

La voix d'Orsu, le fit trouver la tête.
« De rien, merci à vous aussi » dit-il simplement. Il ne loupa pas la gêne de l'autre homme et en réponse à cet embarras il lui fit un sourire bienveillant.

En tout cas, ils se mirent en route, n'aillant pas le choix de prendre le raccourci du Corse. Cela n'enchantait pas vraiment l'anglais… Il resta en arrière ou sur le côté du militaire quand le chemin lui permettait. Le silence était retombé. Rien de lourd et l'administratif avait le cerveau qui carburait à vitesse grand V et il s'occupait ainsi. Il profitait de cette opportunité d'infortune pour prendre quelques clichés de l'endroit, toujours dans l'optique que cela serve aux biologistes et autres scientifiques. Il était important de connaître les grandes « lignes » ou typologies de terrain des planètes que fréquente régulièrement les équipes. Mais la balade minérale coupa une nouvelle fois nette avec le cruel choix de la direction. Alexander ne put s'empêcher de soupirer silencieusement, se disant que cela aurait été trop beau de ne rencontrer aucunes complications.

« On va dire qu'il y a toujours des rebondissements. Après je crois que vous escortez un chat noir soldat… Un chat ou bien un aimant contre l'ennuis…» finit-il avec une pointe d'humour, pour égayer un peu cette situation désagréable. « Bon si vous ne voyez pas de contre arguments poussé et imparable, on va tenter le gauche » dit-il afin de choisir au moins un endroit. Et de toute manière les deux protagonistes s'aperçurent que très vite que les deux chemins se rejoignaient dans une vaste salle souterraine avec plusieurs lacs souterrains.


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Ven 6 Sep - 1:22

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Orsu Marchetti


Hoffman lui rappelait les touristes asiatiques avec sa frénésie photographique, bon là c’était pour la bonne cause certes, mais cela lui remontait de bon souvenirs de l’opération sentinelle au pays. Il avait choisi de venir pour le dépaysement, malgré tout il commençait à se demander si il n’avait pas fait preuve d’une pointe d'hubris dans son choix. Et si ils avaient surestimé sa capacité à mener à son terme un tel engagement? Ils n’avait jamais eut ce qu’il fallait pour les commandos de montagne et la Section de Recherche, alors une autre galaxie? S’était-il montré trop peu sage pour un tel choix? Il était peut-être temps de remettre en cause certains aspects de ce qu’il pensait trouver ici, il avait sans doute un peu trop occulté les points négatifs comme les requins des sables. Ces aberrations de la nature. Il était encore un peu secoué et les antihistaminiques ne seraient pas de trop ce soir afin de trouver le sommeil. En tout cas il était en bonne compagnie, c’était déjà ça, Alexander lui était après tout sympathique, un genre de supérieur avec une pointe de soft power, il n’avait pas vraiment l’habitude.

Quand il s’expliqua sur leurs mésaventures présentes, Orsu l’observa avec un pointe de surprise, un chat-noir? Pourquoi donc? Ce n’était pas comme si la rencontre avec un requin des sables étaient particulièrement inattendue, leur présence était un fait connu, c’était certes désagréable, mais pas de quoi s’estimer maudits, le lézard… l’Astrid, avait été des plus amical et utile, pour le moment tout se passait plutôt bien et ils étaient même au frais. Il observa les environs, les petits lacs souterrains attirèrent sa suspicion immédiatement et il les illumina de sa lampe torche, si ils étaient suffisamment profonds, qui savait ce qui pouvait s’y planquer. En tout cas les lieux étaient vraiments magnifiques, des amateurs de spéléologie y trouveraient sans doute leur compte. Il restait curieux sur cette histoire de chat noir.

-Un chat noir monsieur?

Sa voix était empreinte curiosité, il semblait vraiment vouloir en savoir plus.

Alexander Hoffman


La vaste salle composée de lacs souterrains était impressionnante… enfin tout semblait dantesque dans cet endroit. Et à l’image des améthystes, c’est à l’intérieur des édifices naturels que la beauté était la plus fascinante. L’anglais, laissa son regard courir sur les ondes sombres, avant d’apercevoir des mouvements luminescents dedans. Cela l’intrigua et il fit quelques pas vers les bassins, tout en répondant à la question sommaire d’Orsu. Le soldat voulait en savoir plus.

« Généralement, il m’arrive toujours quelques chose. Par exemple, la première fois que j’ai rencontrée des Tairis, je me suis retrouvé avec un short à la place de mon pantalon en velours. Ou si je ne perds pas un vêtement, je fini blessé pour diverse raison. » Alexander mettait de l’humour dans sa voix, une manière de dédramatiser plusieurs missions difficile, notamment sur Erudia et celle de l’hôtel Geniis.

Il se pencha près du bassin, y découvrant une multitude de petits poissons… mais, ils n’avaient rien de commun avec ceux de la terre. On aurait dit des petits lézards de couleurs vifs tels des stabilos, avec de longues nageoires en voile sur les pattes, le dos et la queue. Ils nageaient à vive allures tout en éclairant l’eau calcaire. Ils devaient être aveugles comme la majorité des créatures habitants dans des grottes. Et leur taille ne dépassait pas les un centimètre.
« Cette planète semble être très reptilienne… »

Orsu Marchetti


Il était resté sans voix face aux explications d’Alexander, des vols de vêtement? Étrange, il sembla un peu perplexe face à cette réponse. Cette galaxie avait l’air fort surprenante, mais là c’était du jamais vu, le ton ironique du VIP acheva de confondre Orsu qui se demandait si la réponse avait été si sincère que cela, si elle ne cachait pas autre chose. Des informations cachées par un supérieur ? Rien de bien inhabituel, sa lampe torche passa dans un bassin, des dizaines de bestioles luminescentes semblaient s’y épanouir. Le militaire fronça les sourcils avant de voir Alexander se rapprocher pour prendre le tout en photo. Le première classe regarda les environs, toujours pas de trace de menace, mais qui savait d’où elle pouvait venir. Il reporta donc son attention sur le bassin, s’accroupissant au bord pour en observer le contenu, les petites créatures avaient tout de serpents aquatiques. La remarque d’Alexander était donc des plus justifiées.

-Je ne vous le fait pas dire monsieur. Vous pensez que les Astrid pourraient avoir un lien de parenté avec ces…

Difficile de donner un nom à ces créatures.

-Poissons? Serpents aqueux?

Il se grattait la tête comme si il cherchait un moyen adéquat de les nommer.

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Ven 20 Sep - 20:23

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Rouge sang
Orsu Monciatti & Alexander Hoffman
Chronologie : 09 MAI 2019



Alexander Hoffman



Le soldat ne chercha pas plus loin, il aurait eu pourtant plus d’informations s’il avait été plus curieux. En tout cas, l’anglais avait porté son attention sur les bassins et ses drôles d’habitants. Il devait quand même reconnaître qu’il avait quelque chose de fascinant dans cet étalage de couleurs et de formes très atypiques. La nature, sur n’importe quelle planète étaient d’une créativité extraordinaire.

« Ils ont peut-être un trés lointain ancêtre commun, comme nous avec certaines espèces d'animaux. Mais ils semblent bien trop différents... » il toisa une nouvelle fois les petites bestioles amusés. « Après on ne sait pas comment se reproduise les Astrid’s, peut-être qu’ils font comme les libellules, en tant sous plusieurs stades.» Il ne pouvait rien affirmer, même si sur le coup, il pencherait pour un non catégorique. mais bon, il faudrait être biologiste et analyser les génomes pour être aussi affirmatif.
« Vous appréciez les reptiles soldat ? »

Orsu Marchetti


La théorie d'Alexander lui semblait totalement infondée, sinon ils auraient déjà été attaqués par les Astrid adultes chargés de garder les petits, aucune culture ne prendrait le risque de perdre ainsi sa descendance. Mais voir les petites créatures s'agiter était un spectacle exceptionnel, c'était pour cela qu'il avait signé avant tout.

-Ce sont créatures incroyables monsieur. Beaucoup de variété pour une seule catégorie, apparemment il y en as beaucoup d'autres ici. Si j'ai signé c'est pour voir ce que personne d'autre ne pourra voir monsieur.

Il n'avait pas honte de l'avouer, qui d'autre que lui pourrait se vanter d'avoir posé le pied en premier dans de tels lieux. Les atlantes faisaient malgré eux parti d'une élite privilégiée, ils avaient la chance de pouvoir faire l'expérience de tous ces donc du ciel et d'en profiter les premiers dans l'histoire terrienne. Il esquissait un sourire rien qu'à cette idée, un peu rêveur.

-J'ai cru comprendre que vous étiez plus chat monsieur.

Dans le village qu'était Atlantis, l'existence de l'animal de compagnie d'Alexander n'était un secret pour personne.

Alexander Hoffman



Oui, cela était varié, tout comme la nature terrienne, qui avait de nombreuses espèces très différentes. Cela était toujours étrange et bizarre de constater qu’on ne retrouve pas toujours d’espèces similaires sur les planètes. Même si certain était très proches. D’ailleurs, l’anglais, trouvait ça presque décevant quand il croisait des « vaches » ou d’autres espèces semblables aux terriennes. Il aimait bien voir des êtres vivants innovants, comme ici. En tout cas, Alexander le rejoignait clairement sur ses dires. Si on signe pour partir de sa galaxie, ce n’est pas pour vivre ce que la terre aurait eu à offrir, mais bel et bien autre chose, de voir des éléments qui dépasse l'entendement et qu’on puisse remettre en question chaque chose.

« Je suis du même avis. Le plus frustrant est de ne pas pouvoir en parler lors des repas de famille. » lacha t’il simplement avant de questionner Orsu sur son attrait pour les reptiles. Quelqu’un de phobiques haïrait cette planète.

L'affirmation du soldat le fit sourir. harry était vraiment une star.
« Oui en effet. Les félins tout simplement. Même si mon brave Harry me semble bien fade a comparé de certaine découverte. » dit-il alors que le bassin semblait s’agiter de manière frénétiques à l’approche d’une ombre blanche. Une sorte de grand lézard à la peau lisse de 80 cm de long avec des nageoires colorées sur le côté, semblable aux voiles d’un poisson. L’animal, se laissait couler avec douceur dans les ondes fraîches. Il ne semblait pas être doté de vision, comme le témoignait ses yeux très petits et translucide. Les petites créatures nagèrent autour de lui avant de reprendre leurs places et continuer leurs vies. Le grand lézard se mit à nager aussi pour se laisser couler au fond de l’eau.

Alexander était étonné de voir cette créature. « Nous allons continuer notre route. » Il n’avait pas spécialement peur, mais il était temps de sortir de cette grotte et d’éviter de déranger plus cette faune particulière.

Orsu Marchetti


Le première classe n'avait plus beaucoup de contacts avec ses proches, son dernier repas de famille remontait à bien des années, ses parents allaient bien, c'est tout ce qu'il savait. Il ne les avait qu'au téléphone, trop occupé à affronter les sentiers de randonnée et autres parcours de par le monde. Il était bien improbable qu'il souhaite retourner sur terre un jour, se contentant de messages envoyés sur terre en guise de correspondance. Pour lui pégase était son nouveau foyer, il y porterait haut les couleurs des chasseurs alpins.

La vue du nouveau venu dans le bassin lui glaça le sang, il ne semblait pas pouvoir évoluer hors de l'eau, mais personne ne semblait vouloir le vérifier comme le confirma Alexander avec un ton calme. Orsu acquiesça et ouvrit à nouveau la marche, ses sens en alerte quand aux alentours et son esprit plein de questions concernant cette vision singulière.

-Mes parents avaient un chien, pour la chasse.



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Sam 30 Nov - 17:20

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Alexander Hoffman


Ils s’engouffrèrent dans les couloirs en face d’eux, pas besoin de choix cette fois, il suffisait de suivre la route. Même si l’anglais se demandait vraiment s’ils allaient revoir la lumière du jour. Il tourna la tête vers le militaire qui rebondissait à leur conversation avant cette rencontre étrange d’un gros habitant de la grotte.
« Ah ? Pour le sanglier ou bien des plus petites proies ? » s’interrogea l’homme.

Orsu Marchetti


-Chasse à plume monsieur. Même si il lui arrivait de ramener tout seul des lapins. C'était une belle bête, il avait ça dans le sang.

Orsu avait aimé ce chien de tout son cœur, l'animal l'avait même accompagné dans quelques excursions dans sa jeunesse, on pouvait dire beaucoup de choses sur le première classe et son incapacité à tisser de vrais liens avec les autres, mais personne ne pouvait remettre en question son amour des animaux,des créatures bien plus simples que leurs maîtres et dont l'amour était inconditionnel une fois obtenu. Il était le fils d'un fermier après tout, les animaux avaient été toute sa vie avant l'armée, peut-être que c'était pour ça qu'il avait du mal avec ses semblables et leur complexité.

Alexander Hoffman


Après quelques mètres, le couloir semblait remonté et surtout devenir plus étroit, si cela continuaient ils allaient devoir rentré le ventre qu’ils n’avaient pas, pour se faufiler. Si au début l’anglais n’avait pas trop mal, il commençait à peiner un peu à se contorsionner dans tous les sens, il était après tout grand avec se s1m87 et le plafond commençait à être aussi de plus en plus bas.
« Si ça continue, on va finir par devoir perdre une côte pour trouver la sortie !» dit-il entre deux souffles.

Orsu Marchetti


Difficile de progresser dans ces couloirs, Orsu se voyait obligé de traîner son sac derrière lui, tentant de scruter au mieux les ombres, son arme de poing fermement serrée dans sa main, il regrettait presque de ne pas avoir tenté l'ascension un peu plus tôt, ça aurait évité le requin des sables. Il n'aimait pas crapahuter dans les espaces clos, ça réveillait de mauvais souvenirs, et si les grottes spacieuses ne l'avait jusqu'alors pas dérangé plus que ça, il sentait son poul s'accélérer et sa respiration se faire plus rapide. Il détestait cette sensation et il imaginait déjà le glissement rocheux qui les écraserait comme des moucherons. Il eut du mal à percevoir la voix d'Alexander à travers le battement de son sang à ses oreilles.

-Espérons que non monsieur, ça ne repousse pas ces choses la.

Sa phrase se termina dans un petit rire nerveux qui résonna entre les parois, difficile de cacher sa phobie dans un tel endroit. Il murmurait désormais, s'expliquant à lui-même que la sortie était proche, la sueur perlant sur son front malgré la fraîcheur. Son corps répondant par le stress à une menace inexistante, impossible de complètement rationaliser sa phobie, mais ça aidait à ne pas sombrer dans la démence, même si ça avait tendance à rendre fou ses camarades de l'armée.

Alexander Hoffman


C’est quand le silence vous apparaît comme seul maître que vous vous rendez compte à quel point vous vivez dans du bruit et que cela est rassurant. Cette constations Alexander la fit quand ils avaient commencé leur pénible avancé dans les couloirs tortueux de roche… et comme tout semblait calme, la respiration saccadé du militaire était la seule source de bruit. L’anglais ralentis un peu essayant de se glisser entre deux murs.
« ça va aller soldat ? » Il se doutait qu’il ne respirait pas comme cela parcequ’il était fatigué… beaucoup de personne sont claustrophobes et vu le peu d’espace qu’ils avaient, Alexander n’était pas étonné que cela puisse déclencher une crise à quelqu’un et même à un non claustrophobe. Même lui, commençait à avoir un poids sur la poitrine, se demandant s’ils allaient sortir de ce dédale infernal.

Orsu Marchetti


La voix d’Alexander lui semblait lointaine, diffuse, comme un lointain soupir, il comprenait les mots mais n’avait pas vraiment la force d’y répondre. Il entendait cela comme un avertissement, sa peur l’envahissait bien plus qu’il ne désirait l’admettre et il sentait sa respiration devenir bien trop compliquée. Il s’arrêta quelques secondes, presque chancelant, il devait avancer coûte que coûte, ne pas ralentir le rythme. La sortie ne pouvait pas être si loin que ça, il en était persuadé, il pouvait le faire. Il sentait un poids sur sa poitrine, une pression intense qui l’écrasait.

-Ce n’est pas le bon moment… pour mentionner que je suis claustrophobe… monsieur… j’ai raison?

Son regard empli de panique scrutait les ombres. Il voulait sortir d’ici au plus vite, il manquait d’air et la panique pouvait le gagner à tout moment. Il serra la main autour de la sangle de son sac pour y trouver une forme de détermination, ses phalanges étaient blanches.

-Je peux le faire monsieur… Je dois juste me concentrer sur la sortie… La sortie…

Il sentait ses jambes trembler, s’affaiblir, la paroi le maintenait presque à elle seule debout. Il tenait son fusil fermement contre son flanc, comme si ce dernier pouvait le protéger de la roche en dernier recours. Une pensée stupide dans l’esprit d’un homme paniqué pour qui la logique n’était plus une option.

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Ven 6 Mar - 15:21

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Alexander Hoffman


« Non en effet, vous aurez pu choisir un meilleur moment. » affirma Alexander de son ton flegmatique, mais en aucun de reproche. Il se dit qu’on ne pouvait pas reprocher au Corse d’être franc… avec une pareille phobie, Alexander s’étonna un peu… le soldat avait été le premier à vouloir traverser les grottes. Avec cette peur, un claustrophobes auraient rechigné à mettre un seul pied, même par pensée dedans. En tout cas, avec ce boyau restreint autour d’eux, ce n’est pas le bon endroit pour faire une crise de panique.

En tout cas, se focaliser sur la sortie n’allait pas l’aider, au mieux le stresser encore plus. Surtout qu’aucun des deux, ne savaient quand elle montrait son bout de nez celle-là ! Alors l’anglais se creusa un peu la tête pour trouver un sujet de conversation qui allait à la fois, donner des bons souvenirs à cet homme et aussi lui occuper l’esprit. Puisque lui dire des “ça va aller” ect, ne serait qu’une perte de temps. Il y a quelques années, avant de faire partie du programme il avait passé des vacances en Corse. Autant lui en parler pour forcer le maquisard à laisser place à sa passion.
« J’avais adoré plongé à la réserve naturelle de Calvi. Vous y êtes déjà allé non ? Personnellement, j’avais été assez heureux de voir un petit nombre de mérou… l’épave non loin regorgeait de murène verte. » Avec un peu de chance le soldat allait comprendre la stratégie du bureaucrate et se prendrait aussi au jeu.

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Orsu Marchetti


Les paroles d’Alexander lui semblaient diffuses, lointaines, mais l’évocation d’un nom familier ramena son esprit à un peu de clarté. Calvi, au pied de son monte cinto natal, une ville pour un corse, une agglomération en expansion pour un continental, mais il était vrai que comme partout ailleurs sur l’île de beauté, la nature avait de quoi faire des heureux pour ceux sachant l’apprécier. Même si cette beauté était un commerce exploité par les locaux comme les “pinzuti”, le chasseur alpin en appréciait chaque aspect. La corse était le plus bel endroit de cet univers à ses yeux, un havre de beauté dans une planète rongée par l’avancée de l’industrie, et alors que chaque année les immeubles poussaient tels des tumeurs sur son îles au mépris de la beauté qui la composait, il se surprenait à en apprécier certains aspects. Repenser à l’île lui faisait revoir ses plus précieux souvenirs, les grands espaces, sa plongée avec son ami Marc-Antoine dans les calanques, les heures passées sur les plages. Il sentait presque le soleil réchauffer sa peau, la douce caresse de l’air salé et le sable sous ses pieds.

Son coeur ralentissait son rythme, sa peau lui semblait moins moite, il sentait le calme revenir, une douce brise sembla le rafraîchir, il reprit peu à peu conscience de son environnement, d’une manière ou d’une autre Alexander avait étrangement visé juste, Orsu se sentait toujour très mal, il sortait à peine de son état de panique, mais au moins il avait une vague idée de ce qu’il faisait, son visage était rouge et couvert de sueur mais il adressa un regard reconnaissant malgré son état. Il n’avait qu’un seul but, se sortir de cet endroit bien trop étroit à son goût, les plus larges cavernes lui siérait bien mieux et seraient comme un espace ouvert après cette sale expérience.

-Je préfère la montagne monsieur. L’avantage de mon pays, c’est qu’on y trouve un peu ce qu’on veut.

Alexander Hoffman


L’anglais avait stoppé sa progression le temps que le soldat reprenne une contenance…Tout semblait long dans cet endroit et les secondes semblaient devenir de longues minutes interminables… Ses propos semblaient être un minimum efficace il avait l’impression de voir quelques couleurs sur les joues rondes du français. Il n’aurait pas remarqué cela, s’il ne portait pas cette merveille de technologie qu’était les lentilles de vision… vraiment depuis leur création la vie d’explorateur avait changé.
« Ce n’est pas faux…c’est ce goût pour la montagne qui vous a donné envie d’être chasseur alpin ? » Alexander continuait à parler, attrapant doucement le bras du soldat pour le tirer avec cette même douceur vers lui et continuer à avancer dans cette infernal galerie.

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Orsu Marchetti


Orsu prit un grande inspiration, laissant l’arrière de son crâne entrer en contact avec la paroi derrière lui, pendant qu’il chassait la panique qui l’avait pris plus tôt, ils allaient devoir sortir d’ici très vite si il voulait conserver sa santé. Alexander continuait de monopoliser son attention pour le détourner de la situation, une chose qu’Orsu appréciait à sa juste valeur, les paroles de l’administratif réveillaient une certaine honte en lui. L’armée n’avait pas été, comme pour beaucoup de ses camarades, une vocation claire. C’était pour fuir un avenir de berger chargé d’un troupeau de moutons qu’il avait fait tout ça, pour ne pas connaître la même vie que son père, voyager. Les chasseurs alpins n’étaient au final que le meilleur choix, il éprouvait un profond respect pour l’histoire prestigieuse de la troupe et ses traditions, ça et la montagne.

-Disons surtout qu’il n’y avait aucun autre poste classique en pleine nature chez moi monsieur. Et puis la base aérienne...

Solenzara et sa base aérienne? Hors de question également, l’armée de l’air n’était pas faite pour lui.

-... Je suis fait pour le grand air. L’armée c’était mieux, les chasseurs alpins c’est aussi pour l’histoire monsieur.

Alexander Hoffman

L’anglais continua à tirer sur le bras du soldat afin de le mettre en mouvement. Bien entendu, l’homme parlait, le questionnant sur cette fameuse histoire qui intéressait tant ce soldat sur son corps d’armée. Lui demandant, même quel était son coin favori de Corse… bref à force d’échange et d’effort pour tenir, la galerie s’ouvrait laissant place à une large zone illuminée. La sortie n’était pas loin, au plus grand soulagement d’Alexander qui commençait à avoir quelques sueurs froides de ne voire jamais le bout de cette fichue grotte.
« Nous voyons enfin le bout soldat.» dit-il en lui donnant une tape dans l’épaule.
La fraîcheur de l’enclave faisait vite place à la chaleur incroyable de dehors et les deux hommes avaient les yeux humides face à cette lumière écarlate. Mais le paysage était spectaculaire. Une vaste étendu rouge sang entouré d’immense mur du canyon. Une petite oasis au milieu d’un désert de roche. Il avait au centre quelques tentes en toile carmin et un peu d’agitation. Ils étaient enfin arrivés au campement des autochtones du coin. Dans ce milieu intime et caché, les reptiliens n’avaient pas leur grandes soutanes sombre, ils portaient des vêtements travaillés et beaucoup de bijoux sur leur corps écailleux. Encore une fois, Alexander remarqua leur taille et leurs griffes coupantes. Il ne serait pas bon de faire un combat en corps à corps avec ses créatures.
L’administratif passa devant et fut accueilli par un grand mâle au couleur beige et au regard bleu. Le chef apparemment. Son langage sifflant était difficile à comprendre, mais il semblait poli et respectueux. Il invita l’administratif à le rejoindre vers un petit îlot de toiles accrochées à des morceaux de bois, offrant ombre et rafraîchissement. Le soldat quant à lui fut invité à boire de l’eau (rouge) et à se reposer sous une tonnelle alors que des petits lézards jouaient à une sorte de jeu similaire au UNO mais avec des cartes en métals. L’un des gosses avait une belle couleur ses écailles fine et ronde, donnait l’impression d’avoir des reflets digne d’un arc en ciel.


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