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Closer to the Edge [Norah]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 4 - Quartiers du Personnel
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Mer 1 Aoû - 14:03

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Alek Hamilton


Ma relation avec Norah avait passé un cap et j’aurais été complètement idiot de ne pas le réaliser et l’accepter. Le lendemain de cette nuit j’avais dû aller faire des exercices sur le continent. Décidément j’y passais ma vie là bas. Je devais me faire évaluer avec Kalash. Genre on avait pas déjà prouvé qu’on était un binôme fantastique. Bref je m’étais plié à cette journée et comme je m’y attendais l’évaluation avait été très positive. On était prêt à partir à combat...chouette, enfin encore fallait il qu’il y ai des combats...car là ça faisait un bon moment que c’était le calme plat.

En rentrant de cette journée, mon regard se posa sur Kalash, il fallait que je l’habitude à Norah. Il ne la connaissait pas trop et si notre relation devait durer, il fallait que ça change. En général il n’était pas sauvage donc je ne me faisais pas trop de soucis, mais il était quand même un chien très impressionnant et je ne savais pas ce que Norah pensait des animaux. J'espère qu’elle les aimait car dans le cas contraire qu’elle me plaise ou pas, je mettrais fin à la relation. Kalash était habituée à Isia, mais là ce n’était pas du tout le même genre de personne. En rentrant dans mes quartiers, et après une bonne douche, je pris ma tablette pour envoyer un mail à Norah. Déjà pour lui dire que j’étais de retour sur la cité- bon ok deux heures après mon vrai retour mais on s’en fou - et lui dire aussi de venir dans mes quartiers.

Et là je vous vois venir en disant “ ouais il a pas pu faire le deuxième round la veille donc il filoute pour y arriver” mais en fait non, je voulais vraiment voir si Norah et Kalash allaient se supporter. C’était la fin d’aprem donc elle serait surement dans son bureau. J’espérais qu’elle allait venir quand elle aurait le mail car sinon je risquais de m’endormir comme une souche. Je remplis le deux gamelles de Kalash, celle d’eau et une autre de croquettes. Monsieur n’avait pas l’air d’avoir très faim. Je pris une brosse et le brossais un peu car avec les exercices il en avait bien besoin. Je souris car un jour avec moi il était pourri et les poils de la fourrure emmêlés alors qu’une journée avec Isia , c’était un chien de concours. Pour un chien de combat ça le faisait moyen.


Norah Ayoun


C’est le coeur léger que j’ai attaqué ma journée ce matin… J’ai l’impression d’être une adolescente de retour au lycée… cette histoire avec Alek a pris un tournant auquel lui comme moi n’étions pas vraiment préparés… Mais je dois bien avouer que c’est quelque chose que j’apprécie… Je me sens bien… et c’est tellement agréable d’avoir quelqu’un avec qui partager sa journée sans qu’on me prenne pour une folle… Dès qu’on peut, on passe pas mal de temps ensemble et même si ce n’est que quelques minutes ou heures, on en profite…

Aujourd’hui, j’ai pas mal de travail. J’ai pris pas mal de retard à vouloir tout apprendre d’un seul coup et j’en ai oublié de ranger mon bureau qui est une nouvelle fois un vrai champ de bataille. Assise dans mon fauteuil, je lâche un soupir, lunettes sur le nez, complètement dépitée par la vue qui s’offre à moi… des papiers jonchent le sol, des cartons sont disposés un peu partout, sans parler des livres que je ne sais même pas où ranger… Mais pas le choix, ce soir, après avoir étudié ce que j’ai à étudier, je m’y met… En plus Alek n’est pas là donc ça tombe plutôt bien…

La journée s’est déroulée normalement, je ne l’ai pas vue passer… mais maintenant, me voilà assise par terre dans mon bureau à réfléchir comment je vais pouvoir ranger tout ça sans que ça fasse musée… compliqué quand on est archéologue. Je suis en train de maudire un carton qui pèse un homme mort lorsque la sonnerie d’alerte mail de ma tablette se fait entendre. Je laisse tomber le carton et m’approche du bureau avant de me laisser tomber dans mon fauteuil.

"Sauvée par le gong !"

Je fais claquer ma langue sur mon palais alors que mon doigt fait défiler l’écran. Un sourire, vous savez le genre niais, s’affiche sur mon visage lorsque je vois qu’il s’agit d’un mail de la part d’Alek. Ce dernier me demande de le rejoindre dans ses quartiers. Ok… allons voir ce qu’il a….
Je pose ma tablette sur le bureau, j’ouvre un tiroir et j’en sors un paquet de chocolats que je garde toujours bien caché en cas de grosse baisse de régime. En quittant le bureau, je lâche un soupir… ce n’est pas aujourd’hui qu’il sera rangé… Tant pis…

En chemin vers les quartiers du militaire, je croise quelques personnes que je connais et je les salue avec un signe de la main et un sourire. Il ne me faut pas longtemps pour arriver à destination. Je frappe un coup, puis deux. Je tiens la boîte de chocolats devant mon visage et je la secoue doucement au moment où la porte s’ouvre.

"Room Service !"

Alek Hamilton


Je n’avais pas trop d’appréhension sur le rencontre entre Kalash et Norah. Enfin du côté de Kalash du moins car pour un chien de guerre, il était plutôt amical. Mais je savais qu’il impressionnait beaucoup les gens par sa taille, sa couleur fauve et ses yeux oranges. Pourtant il pouvait être une boule de tendresse et de câlins.

Après avoir brossé le montre et enlevé tous les poils, je m’étais servi une bière en regardant des trucs sur ma tablette. Kalash était allé se coucher dans son panier. Je sais que si Norah voyait son mail, elle viendrait assez vite. Mais pour ça fallait quand même qu’elle voit le mal. J’avais bien compris que quand elle était lancée dans un dossier, elle ne calculait plus ce qu’il se passait autour d’elle.

Je lisais une review sur le dernier modèle d’armes automatique FAMAS. Je n’avais été trop fan de cette arme mais je devais reconnaître qu’elle était très efficace. Ca peut paraitre assez morbide comme lecture mais j’aimais bien me tenir au courant des derniers modèles d’armes comme ça je me sentais moins dépaysé quand je l’avais en main. J’entendis taper une fois à la porte et Kalash se redressa de suite. Un deuxième coup suivit et je me levais en posant ma tablette sur la table basse en face du canap.

J’ouvris la porte et je me trouvais nez à nez avec une boite de chocolat. Room service? La cité avait décidé d’augmenter un peu ses services? Si le room service était une belle femme avec des chocolats, je pense que je ferais souvent appel à ce service.

” Des chocolats et une belle femme...humm lequel de deux je vais manger en premier?”

Je me décalais pour qu’elle puisse entrer et passais dans son dos pour la prendre dans mes bras et l’embrasser dans le cou. Kalash s’était levé et en me voyant faire il avait l’air perplexe. Je lachais Norah et appelais Kalash pour qu’il vienne.

”Kalash je te présente Norah, Norah je te présente Kalash.”

Le chien s’approcha de la jeune femme en mode inspection.


Norah Ayoun


Alek ne tarde pas à ouvrir la porte de ses quartiers et mon sourire s’agrandit en entendant sa petite réflexion sur ce qu’il allait manger en premier, le chocolat ou moi. Je baisse le paquet et je rentre dans la pièce avant qu’il ne referme la porte. Je pousse un petit gloussement lorsque sa main glisse dans mon dos avant de me prendre dans ses bras pour m’embrasser. Je lui rend son baiser avant de m’avancer dans la pièce. Ce n’est pas la première fois que je viens ici donc inutile de balader mon regard un peu partout. Et puis je ne suis pas du tout en position de dire quoi que ce soit sur le rangement parce que mon bureau est un champ de bataille où il est impossible de retrouver quelque chose en poussant des grognements et en prononçant des choses pas très jolies.

Je pose le paquet de chocolats sur le bureau et avant même que je puisse lui demander comment il va, Alek appelle son chien, Kalash, qui sort de sa corbeille sans demander son reste pour aller voir son maître. Je souris en observant la scène… Je crois que c’est la première fois que je les vois tous les deux ensemble tiens. Alors que je suis en pleine observation, les bras croisés, Alek fait quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas… Les présentations… Lorsqu’il prononce mon prénom, Kalash se tourne vers moi, sa tête un peu de travers et n’hésite pas une seule seconde avant de venir vers moi histoire de me passer au scanner canin. Je le laisse faire et doucement, je me met accroupie et je tend lentement ma main pour qu’il puisse venir la sentir.

"Salut Kalash… Enchantée de faire ta connaissance..."

Je souris alors qu’il vient me donner un coup de tête dans la main et la lécher.

Alek Hamilton


Kalash s’approcha donc de Norah l’air assuré. Il n’avait jamais peur et en général il aimait bien rencontrer de nouvelles personnes tant que ce n’était pas des ennemis bien sûr. J’observais avec attention ses réactions car s’il avait le moindre mouvement de recul ou d’hésitation ça me donnerait des indications si Norah était vraiment quelqu’un de bien ou pas. Les chiens avaient un instinct beaucoup plus efficace que nous pour “lire” les gens. Et je faisais confiance en mon chien dans ce domaine.

C’est parce que Kalash appréciait Isia que j’avais pu lui faire confiance car de prime abord ce n’était pas gagné. Les chiens sentaient au délà de ce qu’un humain voulait montrer de lui, ils voyaient la vraie nature des gens. Il passa donc Norah à l’examen de l’odorat et je ne bronchais pas le laissant faire. Quand elle s'accroupit, je me raidis un peu. Kalash n’était pas un chien normal, c’était un chien de guerre et tant qu’il n’avait pas autorisé l’humain à s’approcher de lui, une réaction pareille pouvait lui faire montrer les crocs.

Finalement il ne dit rien et donna un coup de truffe dans la main de la jeune femme. Elle avait donc passé le test. Voilà une bonne chose de faite. Je pris la boite de chocolat des mains de Norah, l’ouvrit et en lança un vers Kalash. Il le goba en plein vol et l’avala d’un coup. Je sais que le chocolat n’est pas bon pour eux, que c’est un poison, mais un de temps en temps ce n’est pas un soucis.

”Il t’a donc accepté, et après c’est un pot de colle qui aime beaucoup les câlins. Des fois je me dis que pour un chien de guerre il a un comportement trop gentil, puis je me rappelle quand je le vois attaquer quelqu’un et je me dis qu’en fait il est comme moi. Il tue quand il faut, en dehors il est normal.”

Norah Ayoun


Je laisse Kalash me sentir et se familiariser avec mon odeur. Pas de gestes brusques de ma part, c’est lui qui rythme ce moment. C’est seulement quand il me laisse lui caresser la tête que je prend un peu plus de libertés tout en continuant de faire attention à ne pas lui faire peur. Sans m’en rendre compte, je me retrouve sur le sol, assise en tailleur en gratouillant derrière l’oreille du chien qui vient de poser sa tête sur ma jambe. Il change rapidement de position lorsqu’il entend le papier d’un chocolat qu’on ouvre. Littéralement au garde à vous, il attend juste que son maître lui jette la gourmandise pour l’attraper en plein vol. Moi, je pousse un petit cri, amusée par la scène. Oui je sais, il ne me faut pas grand chose. Je profite que le toutou soit en pleine dégustation pour me relever.
Je me place près d’Alek et je lui donne un petit coup d’épaule lorsqu’il me dit que le chien m’a acceptée.

"Alors comme ça c’était un test."

Je souris et même si je le taquine, je reconnais que pour lui, c’est important que son chien se sente bien… C’est son coéquipier quand ils partent en mission donc… Je ne quitte pas le chien des yeux alors que Alek m’explique que pour un chien de guerre, Kalash est une brave bête parfois trop gentille.

"Si il fait son travail, c’est le principal non ?"

Je dépose un baiser sur sa joue et je vais m’asseoir sur le bord du lit. Je ne relève pas ses derniers mots.

"Rappelle moi de ne jamais te chercher des ennuis alors."

Je remonte mes jambes et je pose mon menton sur mes genoux.

"Alors cette journée sur le continent ? Vous avez bien travaillé ?"

Alek Hamilton


Je regarde Norah avec un sourire en coin. Bon je me suis fait gauler sur mon plan machiavélique mais m’en fous et puis je devais le faire et le mieux c’était de ne prévenir ni l’humaine ni le chien car au moins les réactions étaient les vraies.

”Oui clairement, s’il ne t’avait pas accepté ben pas besoin de dire la suite.”

Kalash était pour moi encore plus important qu’un membre de ma famille, d’ailleurs c’était le seul “proche” que j’avais. Il m’avait suivi depuis 4 ans maintenant. Il avait accepté Isia, maintenant il acceptait Norah.

”Il fait très bien son travail et depuis qu’on s’est entraînés selon les exercices des vertueuses, on travaille encore mieux l’un avec l’autre.”

Je rigole à la remarque de Norah, et je vais chercher deux bières pour boire. Faudrait peut être que j’ai autre chose à boire mais bon c’était bien les bières.

”Ca dépend quels types d’ennuis tu veux chercher. Ouais des manoeuvres encore et toujours, c’est pas que mais je commence à vraiment me faire chier ici. Même en Irak y’avait plus d’aventures qu’ici. Partir en mission tous les trois ou quatres mois pour un jour ou deux ça va vite me gaver ”

Kalash était déjà reparti dans son panier car il avait bien compris qu’il n’aurait pas d’autres chocolats.

”Et toi tu es arrivée à enfin ranger ton bureau? “


Norah Ayoun


Je ne fais pas semblant de m’intéresser à leur travail, loin de là. Au contraire, j’aimerai tellement qu’il m’en raconte un peu plus… mais je sais que ce sont des choses qu’il préfère garder pour lui, ce que je respecte totalement. Je ne suis pas le genre de petite copine à faire des crises parce que son copain ne lui dit pas tout… Je pense qu’entre Alek et moi, il y a cette notion de confiance qui s’est installée et je sais aussi que si il a vraiment besoin de me parler de quelque chose, il le fera… tout comme moi j’ai promis de le faire si quelque chose me tracasse.

Je ne peux pas m’empêcher de pousser un petit soupir de soulagement lorsqu’il m’annonce que si Kalash ne m’avait pas appréciée, je serai actuellement célibataire et perdue dans les couloirs de la cité. Je vais déposer un baiser sur sa joue, sourire aux lèvres.

"Contente d’avoir réussi le test alors..."

Rapidement, comme d’habitude, Alek m’explique qu’ils ont bien bossé tout les deux et je ne pose pas plus de questions. Je suis Alek du regard alors qu’il se lève pour aller chercher deux bières et mes yeux se posent sur Kalash. J’ai toujours voulu avoir un chien quand j’étais gamine mais faut dire qu’en zone de guerre, ce n’est pas vraiment un luxe qu’on peut se permettre. A défaut de chien, j’ai eu un perroquet… perroquet qui a d’ailleurs pris la fuite et qu’on a jamais revu… j’aime à penser qu’il est sur une île paradisiaque et qu’il a retrouvé toute sa petite famille. Lorsque le militaire revient avec les boissons, j’attrape la mienne après lui avoir adressé un sourire. Je lève ma bière dans sa direction pour porter un toast, juste histoire de...

"A votre super collaboration à tout les deux."

Je souris de nouveau et avale une gorgée. Elle est tellement fraîche que mon corps tout entier est parcouru de frissons. J’étend mes jambes alors que je me cale contre lui. Je grimace, je sais à quel point ça peut être lassant de ne pas partir en mission, surtout pour un militaire. Je me redresse et je le fixe du regard avec un petit sourire sur le visage.

"Au moins, je suis sûre de ne pas te retrouver complètement cassé..."

Même si je dis ça pour détendre l’atmosphère, mes paroles ne sont pas totalement fausses… Même si je comprend très bien en quoi consiste son travail, depuis plusieurs jours, je me met à penser à comment je réagirai si il venait à ne pas rentrer sur la cité… Je ne dis rien de plus, je ne veux pas plomber l’ambiance. Lorsqu’il me parle de mon bureau, je pousse un soupir entendu...

"Ne m’en parle pas… il est hargneux… Battre les Goa’ulds était beaucoup plus simple !"

Alek Hamilton


C’est pas que je n’aime pas parler de mon boulot mais en ce moment il ne me passionne pas et je me pose beaucoup de questions. D’ailleurs peut être que je devrais lui en parler, je ne sais pas. Je ne suis pas du genre à me poser beaucoup de questions sur la vie mais en ce moment ça n’arrête pas. Je sens que je suis moins motivé par ce que je fais. Pourtant j’aurais tout pour être au taquet, je vis dans une galaxie, sur une cité légendaire. Mais rien n’y fais, je ne m’y sens pas à ma place.

Je lui souris amusé par la remarque. Ouais enfin je suis du genre à attirer les emmerdes sur moi donc même si je reste pépère sur la cité, elle risque quand même de me retrouver pas en un seul morceau.

”Dommage pour moi, tu ne peux pas jouer les infirmières particulières. “

Je bois une gorgée de ma bière avec un sourire en coin. Je reporte mon attention sur Kalash qui est allée se coucher dans son panier. Même lui ne me semble pas être serein. Je lui demandais pour son bureau car je savais qu’elle avait un mal fou pour que ce soit un peu ordonné et que bien souvent c’était le bordel. Y’avait des papiers et des bouquins de partout c’était un truc de malades, pour moi un vrai cauchemar.

”Vous savez dans ton domaine qu’internet a été inventé? et que vous pouvez numériser, classer, envoyer par mail etc….sans papiers, faudrait essayer , c’est magique.”

Je l’embrassais rapidement, je me foutais de sa gueule mais je me souvenais que ma mère c’était pareil sur son bureau alors que mon père n’avait rien sur le sien. Dans le sport ils étaient passés à la modernité mais apparement pas dans le domaine de l’Histoire. Par contre cette sensation que je devais lui parler de ce qui tournait dans ma tête ne me quittait pas. Après tout c’était bien moi qui lui avait dit de le faire quand elle en ressentait le besoin...donc je devais aussi m’appliquer ça.

” Il faut que je te parle de quelque chose.”


Norah Ayoun


Je le savais qu’il allait me taquiner sur l’état de mon bureau… J’aurai dû le parier tiens… Je plisse légèrement le nez, faisant mine de bouder avant de laisser un large sourire se dessiner sur mon visage. Internet… certes c’est une invention des plus utiles mais je préfère cent fois sentir le papier glisser entre mes doigts plutôt que de taper sur un clavier...

"Faut croire que mon côté archéo me rend accro aux vieilles feuilles de papier."

Alek m’embrasse, je ne peux pas m’empêcher de rire.

"Prochaine fois, je t’embauche pour ranger tout mon bazar..."

Je lui adresse un clin d’oeil… Je crois que lui comme moi, on sait très bien comment ça risque de finir si il vient m’aider…. et je suis prête à parier que le bureau ne sera pas rangé. Je bois une nouvelle gorgée de bière et du coin de l’oeil, j’aperçois que Alek ne semble pas dans son état normal. Quelque chose semble le préoccuper et je ne sais pas si je dois lui poser la question ou pas…

Je n’ai pas le temps de me demander plus longtemps si je dois lui poser la question ou non puisque le militaire finit par me lâcher qu’il doit me parler de quelque chose… Je déglutis, généralement, quand une phrase commence comme ça… je pose la bière sur la petite table et je remonte mes jambes.

"Je t’écoute..."

De toute façon, je vois bien que quelque chose le travaille… et je ne suis pas douée pour tirer les vers du nez de quelqu’un…. anxieuse, je l’observe en attendant qu’il me dise de quoi il veut me parler… Je ne sais même pas à quoi m’attendre et je crois que c’est ça qui me fiche le plus la trouille...

Alek Hamilton


Remarque au final le papier c’était pas le pire, elle aurait pu rester au niveau de la pierre ou du papyrus. Mais ca avait tellement facile de la taquiner que je n’avais pas pu résister. Hein? quoi ? plait il? m’embaucher...ça y est elle avait perdu la raison la pauvre.

” Si tu veux que ton bureau soit pire alors oui tu peux m’embaucher.”

Je la connais maintenant je sais qu’avec une phrase comme je viens de dire, tous ses signaux d’alarme sont passés au rouge vif. Le pire c’est que ça ne la concerne pas, enfin pas directement du moins. Je décide de ne pas tourner autour du pot cent sept ans et de lui dire.

”Je songe de plus en plus à quitter Atlantis et l’armée. Il y a pas mal de choses qui ne me plaisent pas ici et je pense aussi qu’il est temps pour moi d’avoir une vie moins...sanguinaire. Ma filleule va naître et je veux être là pour elle , physiquement là.”

Je marquais une pause pour réfléchir à la suite car finalement ça concernait Norah directement. Même si on peut pas dire qu’on s’était promis quoi que ce soit, pas respect je devais lui en parler. Finalement arrivé à 35 ans j’avais enfin mûri, bah mieux vaut tard que jamais.

Norah Ayoun


J’essaye de ne pas montrer que ses mots me font peur mais c’est difficile… Je sens que mon coeur s’emballe un peu plus à chaque seconde qui passe… Je crois qu’au fond de moi, je sais déjà ce qu’il va me dire, ce qui le préoccupe depuis quelques temps maintenant… Oh oui, j’avais déjà remarqué que quelque chose n’allait pas mais je n’ai jamais voulu lui poser la question directement… J’ai toujours estimé que c’était à lui de m’en parler et certainement pas à moi de lui poser la question…

Je pose doucement mon menton sur mes genoux et je prend une profonde inspiration, persuadée que les secondes, les minutes qui vont suivre vont faire mal…. vont me faire mal… Je me pince la lèvre et alors que Alek prononce ses premiers mots, c’est comme si mon monde tout entier est en train de s’écrouler… Je sais qu’on ne s’est rien promis, il est tout à fait normal qu’il fasse ce qu’il y a de mieux pour lui mais bon sang, qu’est-ce que ça fait mal.

Plus il parle, plus ma gorge se noue… Je fais bonne figure mais je n’en mène pas large… Alek me parle de son envie de partir de la cité, de quitter l’armée et de profiter de la vie et de sa filleule à venir. Lorsqu’il a fini de parler, il lève les yeux vers moi, dans l’attente d’une réaction de ma part. Je reste muette quelques secondes, le regard perdu au loin… Il me faut un peu de temps pour assimiler ce que je viens d’entendre et il m’en faut un peu plus pour me convaincre que je ne vais pas regretter mes mots… Doucement, je vais poser ma main sur celle du militaire et je lève les yeux vers lui.

"Si tu attends une autorisation de ma part, je ne te la donnerai pas… Je ne te la donnerai pas parce que tu n’as pas de compte à me rendre..."

Je marque une pause et je le regarde en essayant de sourire un peu...

"Toi seul peut prendre cette décision et ce n’est certainement pas moi qui vais te dire quoi faire..."

Je déglutis une nouvelle fois en essayant de ravaler mes larmes… cette fois, il me faut quelques secondes avant de pouvoir parler sans avoir envie de pleurer.

"Je ne vais pas t’empêcher de partir…. même si ça fait mal..."

Je l’aime et il le sait mais je ne suis sûrement pas celle qui le fera rester…. Je ne veux pas qu’il reste et le voir malheureux… Si pour qu’il soit heureux, il doit retourner sur Terre alors soit….

"Elle en a de la chance ta filleule d’avoir un parrain comme toi..."

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Mer 1 Aoû - 14:21

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Alek Hamilton


J’aurais parié qu’elle allait me répondre ça, presque au mot près. Seulement moi j’avais besoin d’entendre son opinion sur la question, elle connaissait le quotidien des soldats et elle me connaissait. Je la pris dans mes bras pour la rassurer elle ou me rassurer moi? bonne question.

Ce n’est pas que j’avais peur, mais envisager un retour à la vie civile après tout ce que j’avais vu et fait ne serait surement pas facile et en fait oui j’avais peur. L’aventure allait surement me manquer mais d’un autre côté je saturais d’obéir aux ordres, de n’être qu’un nettoyeur, le bourrin de service qu’on utilise quand on en a envie et qu’on remet à sa place comme un gamin quand il dérape.

”Je te demande quand même ce que tu en penses.”

Je lui pris la main et posais mes lèvres sur sa peau.
”C’est une décision importante, j’en suis conscient car il n’y aura pas de marche arrière possible aussi bien d’un côté que de l’autre. “

Je ne sais pas si elle avait de la chance cette gamine mais du moins sa future venue me faisait réaliser qu’être un tueur froid ça ne durait qu’un temps. Dès que ma morale avait repointé le bout de son nez, ça n’était qu’une question de temps pour que l’armée perde toute raison d’être. Je ne saurais pas évoluer pour être un autre type de soldat car je savais au fond de moi que j’aimais tuer, mais maintenant je voulais aussi protéger.

” Ce n’est pas ma fille, heureusement pour elle d’ailleurs, mais voilà je me dis que c’est le signe qu’il serait peut être temps pour moi de mener une vie normale. Ici je ne suis utilisé que pour tuer et je le fais bien, j’aime ça aussi mais ça me détruit aussi peu à peu, sachant que je ne serais pas capable d’évoluer pour être un autre type de soldat bien obéissant etc.”


Norah Ayoun


Alek me prend dans ses bras et je refoule un sanglot. Je ne veux pas qu’il me voit pleurer, je n’ai pas le droit de le faire… Je sais que ce n’est pas la réponse qu’il espérait entendre mais qui suis-je pour lui dire quoi faire… Je n’ai pas ce rôle là… et même si au fond de moi j’ai envie de lui dire de ne pas partir, je ne vais pas le faire parce que ça serait tout simplement égoïste de ma part… Je me blottis un peu plus contre lui, je ferme les yeux quelques secondes, mon coeur est noué…

Il me dit qu’il me demande quand même ce que j’en pense puisque la décision finale qui va en découler ne sera pas facile dans un sens comme dans l’autre. Je reste silencieuse quelques secondes, toujours contre lui et je finis par me redresser avant de le regarder droit dans les yeux.

"Te demander de rester serait totalement égoïste de ma part mais te dire de partir me fait mal…."

Je garde sa main dans la mienne, prenant une profonde inspiration avant de poursuivre.

"Je sais que tu aimes ce métier, mais je sais aussi que si tu me parles de cette décision, c’est qu’elle mûrit depuis quelques temps… et tu ne m’en parlerais pas si tu ne te posais pas sérieusement la question..."

Mon regard se pose quelques secondes sur Kalash avant de revenir sur le visage d’Alek. Ma main lâche la sienne et va glisser doucement le long de sa joue.

"Si tu pars, tu vas terriblement me manquer..."

Je baisse les yeux quelques secondes. Je les ferme, laissant une larme couler le long de ma joue….

"Mais quelque soit ta décision, je l’accepterai tu m’entends ?"

Alek Hamilton


Franchement là elle ne m’aidait pas à prendre une décision, au final que je lui parle n’avais servi à rien. Peut être que je m’étais adressé à la mauvaise personne pour ça, Isia me connaissait mieux , en tant que soeur d’adoption elle pourrait me dire ce qu’elle en pense. Après je comprenais aussi la position de Norah, mais à force de pas vouloir prendre position, ben me laisser décider seul c’était pas la chose à faire.

”Je comprends que tu ne me dises pas quoi faire, mais là tu ne m’aides pas.”

Autant être honnête avec elle vu que c’est ce qu’on s’était dit. J’avais déjà pensé à partir de l’armée avant même de la rencontrer. Et la future naissance avait accentué cette envie. Mais est ce que j’allais accepter d’avoir une vie normale? J’en avais aucunes idées. Je me laissais tomber en arrière sur le lit en soupirant. Je regardais le plafond.

”Au final on fait quoi ici? La guerre? on la fait très bien sur Terre. Trouver des alliés? On est pas foutus de s’entendre sur Terre et on pense faire une grande alliance dans l’espace? Trouver de nouvelles technologies? On sait même pas réellement exploiter les secrets de la nature.”

J’étais sûrement pessimiste et je comprenais l’intérêt d’un tel programme mais concernant ma petite personne je me disais qu’elle aurait plus sa place sur ma planète natale.


Norah Ayoun


Alek me dit clairement que je ne l’aide pas en ne lui disant pas ce qu’il doit faire. Je ferme les yeux, je l’écoute me parler, me demander ce qu’on fait ici… Je reste stoïque, du moins j’essaye mais plus les secondes passent plus c’est compliqué pour moi. Je boue à l’intérieur, j’ai envie de lui balancer tout ce que j’ai sur le coeur.

Je reste assise sans rien faire alors qu’il continue de se poser mille et unes questions sur son avenir. Je baisse les yeux et fixe le sol alors qu’il se laisse tomber sur le lit en lâchant un soupir. Moi, je me lève, les bras croisés qui essayent tant bien que mal de m’enlacer comme pour me rassurer. Je me met à faire les cent pas dans les quartiers, sous le regard curieux de Kalash. Je frémis et alors que je rumine encore et encore, que j’essaye de ne pas pleurer, ce que je voulais à tout prix éviter se produit.

Les yeux pleins de larmes, je me met face à Alek et je laisse tout sortir.

"Tu veux que je te dise quoi faire ? Très bien alors écoute moi bien..."

Je prend une profonde inspiration et j’essuie une larme du revers de la main.

"Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu me laisses ici, je ne veux pas ne plus jamais te revoir. Je sais que je suis secondaire par rapport à ton travail, je sais que je ne suis pas la priorité mais m’imaginer ici, sans toi, ça me fout la trouille parce que je sais que je ne vais pas vraiment m’en remettre"

Je me prend la tête dans les mains quelques secondes et j’essaye de me calmer. Je prend une nouvelle inspiration avant de continuer.

"Je sais que tu n’es pas heureux ici et je le sais depuis quelques temps. Mais ne pas pouvoir t’aider, savoir que je ne suis pas capable de t’aider ça me fait mal bon sang... "

Je marque une pause quelques secondes, le temps de me calmer et d’arrêter de pleurer. Je finis par aller m’asseoir sur le lit, près d’Alek.

"Je tiens à toi…. Je t’aime… et je n’ai pas envie que tu me laisses..."

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