Alma Gambino ¤ Adieu obscurantisme, que souffle le vent des lumières.

Carte d'Identité

Informations Médicales

Groupe sanguin :

Je suis du groupe sanguine O- ! Ouais, c'est pour toi Dracula, tu peux sucer mon sang je t'en prie.

Gène des Anciens :

Non

Inoculation du gène des Anciens :

Non

Pathologie :

Nyctalopie : Dû à un problème au niveau de la génétique, je suis venue au monde Nyctalope. Ma vision est extrêmement sensible et éprouvée à la lumière du jour, je ne marche pas sans lunette de soleil même à ciel recouvert. Tout me semble éblouissant, en plus d'avoir une atroce douleur à la rétine. Cependant, la nuit ma vision s'améliore drastiquement et je peux discerne les formes, ainsi que les reliefs dans l'obscurité la plus totale quand d'autre ne voit absolument rien.

Antécédents médicaux:

Aucune de notable, les bobos on s'en fait beaucoup quand on est petit, mais rien de bien méchant.

Personnalité & Objet choisi

Caractère :

« Voilà, nous pouvons enfin commencer. » Annonce alors l'homme, s'asseyant confortablement sur son siège en face de moi, derrière un bureau qui accueille un vase aux décorations asiatiques portant un bouquet de fleure. Non loin de l'objet précédent se trouve un cadre tourné vers lui, certainement une photo de famille ou de couple, tandis que derrière lui se trouvent plusieurs diplômes accrochés au mur. « Je vais poser une série de questions pour me permettre de cerner votre personnalité, ça vous va ? » Me demande-t-il et j'acquiesce simplement de la tête, lui offrant une réponse silencieuse, les traits de mon visage affichant une indifférence totale. Pour l'instant, n'ayant pas d'objection qui me traverse l'esprit, à ce moment précis du moins. « Est-ce que vous pouvez me parler de vous ? » A sa question, je m'enfonce un peu plus dans mon siège, prenant au passage une inspiration avant de lâcher un petit râle, le regard se détournant de l'homme pour se porter vers le paysage extérieur. « Je n'aime pas parler de moi quand il est question de ma vie privée. » L'homme prend alors immédiatement note, ce qui me fait hausser un sourcil presque désapprobateur. Il fait son boulot, mais intérieurement je ressens une légère frustration et notamment à cause du fait qu'on essaye de m'analyser. J'aimerais que ce qu'il y a en moi, reste en moi. « Très bien... Dans ce cas, je vais être plus précis. Êtes-vous à l'aise en publique et dans une équipe ? » Je frotte l'arrière de mon cou, fixant un moment le docteur avant de m'exprimer. « Je n'aime pas tellement me retrouver devant une foule dont l'attention se porte exclusivement sur moi, j'ai tendance à être irritante avec les personnes qui composent la foule. Quand je viens avec un projet, je n'aime pas tellement m'étaler sur des explications longues et laborieuses, sauf exception d'un projet qui me tient à coeur... Mais sinon, je laisse souvent le publique comprendre par eux-mêmes s'ils en ont les moyens intellectuels. »

J'acquiesce de la tête pour mettre l'accent sur ces derniers mots avant de rajouter. « Et dans une équipe... Bah disons que je fais ce qu'on me demande de faire, mais sincèrement... Rien que l'idée d'être en binôme me met mal à l'aise quand il est question de travail. Je peux être très sociale et conviviale, tout ce que tu veux mec... Mais simplement dans un domaine où l'ambiance est plus décontractée. Au travail, j'ai besoin de ma bulle, de ma zone de confort. Tu vois ce que je veux dire ? » L'homme prend note dans un silence qui permet aux sons de nos respirations, ainsi qu'au tapotement de son stylo sur son carnet de se faire entendre. Il se repositionne correctement sur son siège avant de prendre une grande inspiration. « Je vois... Il est fort possible que sur Atlantis vous soyez confrontée à des situations éprouvantes, stressantes, voire même être confrontée à une menace de mort. Selon vous, comment pensez-vous réagir le moment venu ? » Je suis l'espace d'un moment, songeuse, me demandant comment je peux avoir ce genre de réponse sans même avoir vécu au préalable une situation similaire. Je n'en sais rien, franchement. « Je ne suis pas comme l'un de vos soldats, je ne sais pas restée de marbre face à une situation stressante. Je ne sais pas me battre, je ne suis pas indifférente à la douleur et que dire de ma personnalité... Je m'énerve quand on me fait chier, je pleure assez facilement quand on me blesse psychologiquement parlant et j'angoisse très vite ce qui a tendance à me faire perdre tous mes moyens. »

L'homme s'arrête d'écrire un moment et m'observe de ce regard perçant qui a le don de commencer à titiller mes nerfs. « Je suis persuadé que notre gouvernement ne vous a pas recruté pour vos défauts... Pourquoi ne pas me parler de vos qualités ? » Je lâche un soupir et m'exclame. « Il n'y a rien à dire de plus à mon sujet que vous ne savez déjà... » L'homme lève la main comme pour m'interrompre, agitant sa tête négativement. « Dite-moi seulement pour vous, quelles sont vos qualités en dehors de ce que nous savons déjà sur vous ? » Je n'aime pas ça, parler de moi, que ce soit de ma vie personnelle, ou bien de ce qui fait mon identité. « Eh bien dans la vie de tous les jours, je suis une personne extravertie, je suis rêveuse, débordante d'imagination et j'ai un goût prononcé pour l'aventure, ainsi que la découverte sans les dangers qui les accompagnent souvent. J'adore la musique, j'aime danser et chanter, si j'ai l'occasion d'aller zouker ou me déhancher sur du dancehall en boîte de nuit, j'y fonce. Je ne me soucie pas de la critique des autres quant à mon look. Et en dépit de ce qu'on peut croire en me voyant, je peux m'émerveiller devant une bonne dissertation philosophique, je suis fascinée par la notion de conscience. Voilà... J'ai dit ce que j'avais à dire, est-ce que je peux y aller ? » L'homme me fixe un instant, avant d'acquiescer de la tête se levant au passage. Je sors de la pièce sans perdre une minute de plus...

Langues :

Je parle français, anglais et créole... Par contre, ne venez pas baragouiner espagnole à côté de moi, ça m'énerve.

Phobies :

Ithyphallophobie : Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça... Pas de commentaire, messieurs !

Objet choisi :

NOVA-X51, le programme d'intelligence artificielle que j'ai élaboré. Il s'agit d'un objet sphérique noir de forme ovale de la taille d'un ballon rugby, reconnaissable par son enchevêtrement de diode.

Compétences

Données d'un passé chargé

Université Vincenne Paris 8, hiver 2009, cours de philosophie, première année... « Si je vous demande ce qui définit un être vivant... que pourriez-vous me répondre ? J'ai l'honneur d'avoir souvent le droit à ce genre de réponses... ''J'ai un coeur qui bat'', ''je respire'', ''je suis composé de cellules eux-mêmes vivantes'', ''je suis suis forme de vie biologique'', voire "Je suis né". Ces réponses n'ont jamais été plus fausses que lorsqu'elles sont prononcées par des personnes faisant de ces idées une vérité universelle. Si le fait d'être vivant, c'est être composé d'une cellule elle-même vivante, qu'est-ce qui définit qu'une cellule est vivante dans ce cas ? Elle qui n'a ni coeur qui bat, ni même besoin de respirer. Je vous le redemande... Non. En fait, je vais plutôt vous demander ceci : pourquoi pensez-vous que vous êtes vivants ? »

Ce fut-là une question qui me marqua l'esprit et qui façonna la personne que j'allais devenir aujourd'hui. Si j'ai fini par changer de cursus pour celle des sciences et technologies, cette question continua à inspirer mon ambition. Alors, marchant paisiblement vers l'estrade, tandis que des regards me dévisagent, probablement dû au bob, aux lunettes de soleil et aux vêtements jamaïquains décontractés que je porte à l'instar de ces messiers en costard et cravate passé peu de temps avant moi. Arrivée sur l'estrade peu après l'appel de mon nom, je dépose cette grosse valise que je traîne derrière moi à côté d'une table disposée pour la représentation. Je me retourne à la suite vers le publique, m'asseyant sur le bord de la table sans daigner toucher la valise en question. « Pourquoi pensez-vous que vous êtes vivants ? » Demandais-je alors à l'assemble de cette convention dont je n'aurais guère imaginé me retrouver un jour. Les réponses ne tardent pas à arriver... Elles sont identiques pour certaines à celles que beaucoup de personnes ont répondu à mon professeur de philosophie neuf ans auparavant. Mais je note que des réponses sont légèrement différentes et bien plus intéressantes à entendre que celles que j'ai déjà maintes fois écoutées moi-même. « Vous avez tous tort... » Ai-je alors simplement craché, tandis que mon regard se détache de la foule outré de m'entendre dire cela, enlevant mon bob pour relâcher mes dreadlocks sans me soucier d'eux.
« Je ressens des émotions ! J'ai des sentiments... Je souffre comme j'ai du plaisir. » Hurle alors une femme que je reconnais au ton fluette, la foule lui donne raison, rajoutant alors que ma question n'avait rien à faire dans cette convention dédier aux sciences et technologies nouvelles. « Certaines personnes sont atteints de pathologie qui les empêche de sentir la douleur, d'autre de traiter les émotions ou les sentiments. Est-ce que cela veut dire pour autant que ces personnes ne sont guère vivantes ? » Le silence s'installe alors dans la pièce, bien qu'une frustration commune grandit à mon égard, elle est presque palpable.

Mon regard pourtant se lève vers un homme qui avait pris la parole, non pas pour exprimer son incompréhension et son mécontentement face un constat général que je viens de réfuter, mais pour donner sa réponse maintenant qu'il a enfin l'occasion de parler. « Pour ma part, je dirais que la vie est une notion aussi définissable que le temps lui-même... En effet, on a beau savoir ce qu'est le temps, on sait qu'il est présent, mais on est incapable d'expliquer concrètement ce qu'il est vraiment. Je pense que c'est le même principe pour la vie. Donc ma réponse est : je n'en sais rien. » Je l'observe un moment avant d'acquiescer de la tête, soulagée. Je me relève alors me dirigeant vers la valise que je pose sur la table non sans un effort évident. « Et c'est pourtant là la bonne réponse. » Commençais-je alors, ouvrant ma valise sans pour autant sortir ou montrer le contenue au publique. « La religion veut que la vie soit issue de ce qu'elle appelle l'âme, l'âme que la science s'évertue à réfuter pour oser le remplacer par un autre concept moins religion, mais qui se rapproche finalement de celui de l'âme : la conscience. »
Je me redresse et poursuis « Toute forme de vie posséderait une conscience à un degré différent, allant du primitif ou supérieurement complexe de l'homme. La cellule ''est'', car elle est consciente de son environnement et prolifère à travers lui. Cette simple conscience fait de cette cellule un organisme vivant qui devient cause et effet. Un coeur qui bat dans un corps sans conscience... Peut-on réellement dire que c'est la vie ? » Puis, je sors de la valise un objet ovale noir presque circulaire et le pose sur la table qui dès lors que ma main le relâche, s'active sous des enchevêtrements de diodes parcourant entièrement son corps. Je désigne alors l'homme qui, plus tôt, m'a donné la réponse que j'attendais. Je l'invite alors à me rejoindre sur l'estrade. Il me demande intrigué une fois à mon niveau, ce que peut être l'objet. Je l'invite alors à vérifier par lui-même en l'incitant à poser la question directement à l'objet. « Qu'est-ce que tu es ? » Questionne alors l'homme. L'enchevêtrement de diodes, de base bleuté, passe soudainement au jaune l'espace de quelques secondes avant de redevenir bleu. « Est-ce à moi que vous posez la question, monsieur ? » Demanda alors une voix féminine, mais au ton électronique. La surprise marque le visage de l'homme qui immédiatement pose le regard sur moi avant de reporter son attention sur l'objet.

« Euh... Oui, oui ! Je suis désolé, je ne connais pas ton nom. » Répondit l'homme un peu confus, s'adressant à l'objet de manière plus humaine inconsciemment. Cette fois la diode de la machine reste bleu avant de répondre, l'homme note évidemment l'effet inchangé de la lumière. « Nova est mon nom, celui que ma créatrice Alma Gambino m'a attribué. » L'homme m'observe à nouveau et me demande alors pour la diode. Je lui réponds. « La diode de couleur jaune indique quand Nova traite une information qui lui semble complexe, ou quand elle rencontre un problème de traitement... Dans votre cas, elle ne savait pas si vous vous adressiez à elle ou à moi, elle est donc venue chercher auprès de vous l'information après s'être questionnée sur la situation. La deuxième fois, la diode est restée bleue car elle n'a pas eu à faire un travail d'analyse poussée. » Quand l'homme comprend alors ce qu'est l'objet avec de grands yeux, je me tourne cette fois vers le publique qui avait certainement compris aussi, au vu de leur attention soudainement et particulièrement plus passionnée. J'annonce alors... « Je vous présente NOVA-X51, mon premier prototype d'intelligence artificielle. Possédant des capteurs sensoriels, elle est capable de distinguer l'entièreté de cette salle de convention et des personnes qui s'y trouvent par écholocation. Ce qui lui permet de réagir en fonction d'une situation qu'elle peut discerner et observer. Elle est consciente de son environnement, bien qu'elle ne puisse pas encore interagir avec physiquement parlant. Cependant, elle est comme une cellule qui se développe. » Oui. Et au vu de son complexe programme et des centaines de milliers de combinaisons de mots dont elle dispose, ainsi que de sa faculté à répondre à une situation grâce à sa capacité à se questionner sur les choix dont son programme dispose, ainsi que le fait qu'elle soit en mesure d'apprendre en fonction de son expérience... On peut alors clairement dire, qu'elle possède une forme de conscience d'une bien plus grande complexité que celle d'une simple cellule. Ce que j'explique au publique avant de rajouter.
« Un jour le programme de Nova-X51 sera utilisé pour être installé sur des corps mécaniques humanoïde quand notre technologie nous le permettra d'en créer... Et l'on dira qu'elle n'est rien de plus qu'un ordinateur avec des jambes. Pourtant, cette question est pour vous ? Cette machine en question qui n'aura ni chair, ni coeur, dont les veines ne seront qu'enchevêtrements de câbles huilés... Sera-t-elle vraiment rien de plus qu'un ordinateur avec des jambes, sous prétexte qu'elle sera incapable de ressentir des émotions, ou de la douleur ? » Un silence gagne la salle de convention, avant que les premiers applaudissements retentissent à travers la salle. Je suis alors étonnée intérieurement, que j'ai pu faire un tel discours, dieu merci que j'avais appris la veille mes phrases par coeur.


Deux jours plus tard, voilà qu'on frappe à la porte de ma chambre d'hôtel où je séjourne : étant une française présente à New-York juste le temps de la convention qui s'est d'ailleurs terminée. Il est à peine 5h40 quand j'essaye d'émerger d'un sommeil que seul un café au lait aurait l'audace de m'y arracher et je me lève donc avec cette frustration noircissant les traits de mon visage. Trois autres coups suivants retentissent alors que mes pas m'entraînent jusqu'à l'entrée de ma chambre où se trouvent mes valises près pour mon retour au pays ce soir, m'arrachant tout de même un râle d'agacement ce avant que je baragouine dans un créole sèche une insulte jetée en l'air. Quelques cliquetis plus tard, la porte s'ouvre sur deux hommes à l'allure distinguée, dont l'un portant une tenue militaire, chapeau compris dans le lot. Parfait contraste avec mes dreadlocks lâchés sur le simple débardeur et culotte qui me servent de pyjama, leurs regards s'attardent alors sur mes jambes nues et le tatouage qui y ait inscrit, mais aussi tous les autres qui parcourent le reste de mon corps. Les deux hommes s'échangent un regard perplexe, ce avant que l'homme portant un costard se prononce. « Alma Gambino ? Je suis le Dr Alan Caldwell et voici le lieutenant-colonel Joyfrey Cooper. Nous aimerions nous entretenir avec vous. »
Je croise les bras, levant un sourcil... « Sept zéros après le chiffre. » Crachais-je alors, posant mon épaule contre la paroi du seuil de la porte en croisant mes bras. Les deux hommes s'échangent de nouveau un regard bien plus confus cette fois. « Je vous demande pardon ? » Demanda le même homme, me demandant au passage si le militaire à côté de lui est timide. Ou peut-être se veut-il intimidant au vu de ses traits restant si stoïques. « Nova vaut sept zéro après le chiffre... j'ai une bouche à nourrir : la mienne. » La réaction faciale de ces messieurs crée en moi un sentiment de satisfaction presque jubilatoire sur le moment. Il ne faut pas m'en vouloir de vouloir m'enrichir dès que l'occasion se présente, j'ai grandi avec rien dans les poches en Guyane avant d'être lâchée en France avec deux fois moins de choses qu'en Guyane. Si j'en suis là où j'en suis, c'est grâce à moi-même. Puis soudainement, le militaire à côté de l'homme en costard prend enfin la parole. « Ce n'est pas le programme de NOVA-X51 qui nous intéresse, mais celle qui a élaboré son programme. » Je lève alors un sourcil intrigué avant de me retourner et partir en direction de la pièce qui sert de cuisine, les invitant donc à me suivre à l'intérieur. « Ah bah, dans ce cas, c'est huit zéro après le chiffre... Comme je suis lesbienne, on fait ça vite messiers. » Un peu d'humour ça tue personne, hein ! Je crois... J'espère.

La douleur à la rétine se manifeste bien vite, alors que le soleil n'est encore qu'un demi-disque rougeâtre à l'horizon. J'enfile donc mes lunettes avant de me servir un café miteux comme le reste de la chambre dont la décoration vous donne envie de vous pendre. Mais, je ne peux m'offrir que ce type de chambre, vu que j'ai déjà presque tout dépensé rien que pour la conception de cette beauté de Nova que je vais revendre très cher. J'ai l'embarra du choix au vu de toutes ces grandes boîtes qui m'ignoraient au début et qui désormais s'arrachent les cheveux entre eux pour savoir qui aura mon bébé... Au final, j'ai fait grimper le prix. Sept zéro après le chiffre. Les hommes me suivirent à l'intérieur de la chambre où je leur propose de s'asseoir là où il n'y avait pas trop de désordre. Je remarque alors qu'ils ont apporté un sac avec eux. Cela dit, heureusement que j'ai eu l'idée de faire mes valises la veille, ils auraient alors eu nulle part où poser leur postérieur. « Bon, je vous écoute... Pourquoi votre présence ici, particulièrement celle d'un lieutenant-colonel ? » Ma question était légitime et l'humour ainsi que le désintérêt que j'affiche, n'est rien d'autre qu'un voile pour cacher mon inquiétude quant à la présence des deux hommes.
« Avant de vous en expliquer davantage, nous tenons à vous informer que ce qui sera dit ici est confidentiel, la divulgation de ses informations pourrait entraîner une peine grave d'emprisonnement et sans procès. Mais nous avons besoin de l'expertise d'une programmeuse de votre acabit. Souhaitez vous que nous poursuivions ? » Annonce l'homme en costard, me tendant à la suite un dossier à signer. Mon coeur rate plusieurs battements sous la tension qui, soudainement, vient de grandir dans ma poitrine, m'asseyant au passage, car sentant les forces de mes jambes perdre sa lutte contre la gravité. J'acquiesce de la tête, signant le dossier et puis, les invitant à poursuivre. C'est le lieutenant-colonel qui prend alors la parole, tandis qu'il ouvre son sac.

« Nous pensons que vous pourriez résoudre un défaut de programmation pour un prototype de drone de la NASA. » Il sortit alors du sac, une étrange sphère aux gravures et design étranges. ** C'est un drone ça ? ** Me demandais-je intérieurement. Je prends l'objet dans mes mains lorsqu'il me le tend, j'en profite pour l'observer dans tous les sens. Comment cette sphère peut-il être un objet de surveillance, je ne vois même pas comme il peut s'élever en l'air, ni même comment il peut observer. Pas de réacteur, pas de petites hélices, ni même de caméra. C'est peut-être une partie du drone, c'est la seule explication. « Pouvez-vous trouvez le défaut, mademoiselle Gambino ? Vous avez tout votre temps. » Je dépose l'objet sur le lit avant de récupérer mon ordinateur portable dans ma valise. « Vous avez apporté de quoi me connecter au drone ? » L'homme en costard acquiesce de la tête avant de sortir de son sac un câble qui semble artisanal. Il ouvre l'objet avant de placer son câble, je note que le matériaux à l'intérieur de la sphère me semble tout aussi étrange que le design de l'objet. Et quand je vois le code source de ce fameux drone apparaître sur une fenêtre de mon PC, je reste un moment interdite. « Bordel... La NASA doit vraiment en avoir marre des Hacker pour qu'il foute tout un programme dans un dialecte différent. »
Mon PC est incapable de lire tous les composants du drone, me forçant à le craquer rapidement pour lui en donner les moyens. Le deuxième souci fut le code en question qui, à la place de chiffres, était composé de formes étranges qui me fait penser à des runes Nordiques. Je programme mon PC afin qu'il puisse télécharger dans son disque-dur chaque caractère du code de sorte à ce que je puisse les utiliser moi-même à partir de mon clavier... Rien que cela me prend une bonne demi-heure sous le regard des deux hommes qui n'avaient guère bougé, m'observant simplement. Sans rien dire, sans me donner plus de détails sur ce que je voyais devant moi. Silencieux, observateur. Mais même si le code source était écrit dans d'étranges et complexes caractères, je commençais à voir une logique se former devant mes yeux au fur à mesure que j'observais le dit programme. Répétition de caractère qui aux yeux d'une personne lambda, ne verrait rien de plus qu'un chaotique paragraphe de runes désordonnées. Mais je voyais, moi, une histoire, celle de l'objet, celle de sa naissance... Elle me montre son esprit à travers son étrange langage et je vis tout ce qu'elle fut... C'est ainsi que j'ai pu alors discerner à travers cette symphonie de caractère, une soudaine mauvaise note qui en ébranla cette délicieuse mélopée.

Je ne fais alors que reboucher ce trou qui cause cette mauvaise note, ce faussée si béant qu'il en devient moche. Puis, je redonne à la mélodie toute sa splendeur... Pardonnez-moi d'utiliser ce genre de métaphore, mais je pense vraiment qu'un programme est aussi beau qu'une grande et douce mélodie. À peine suis-je venue à bout du défaut, en un peu près une heure de temps, que l'objet se met en route, lévitant et émettant une bien étrange lueur à la couleur indéfinissable sous mes yeux ébahis. Sous la panique et le réflexe, j'avais sursauté et reculé. « C'est impossible, comment peut-il s'élever sans rien et... et c'est quoi cette lumière ? » M'écriais-je... L'homme en costard se lève et attrape l'objet qu'il replace soigneusement dans son sac. Tandis que ce fut le militaire qui prit la parole. « Vous venez de réaliser ce que peu d'être humain sur cette terre serait capable de réaliser, miss Gambino. » Le lieutenant-colonel et le docteur échangent pour la énième fois un regard avant que militaire active un objet à son poignet. L'instant d'après, le paysage de la chambre, sa décoration d'un jaune morne fut remplacée par celui grise d'une immense pièce où une baie vitrée donnait sur le paysage déconcertant d'une gigantesque sphère bleue aux continents si reconnaissables.

« Bienvenue à bord du Dédale. »



« Puis-je vous poser une question, Alma ? » La question s'élève soudainement de cette voix électronique si particulière, tandis je me remets de ces dernières minutes où je me tenais à bord d'un vaisseau spatial. Je pourrais presque que croire que maintenant que je suis de retour dans cette pathétique chambre, que tout ce qui s'est passé n'était rien d'autre qu'un rêve. Cette sphère, ce vaisseau spatial et ces deux hommes qui me proposent de rejoindre le projet... Atlantis. « Que veux-tu savoir, Nova ? » Posais-je à mon tour ma question, me laissant tomber sur le lit, observant à la suite le plafond. Songeuse. Me demandant si j'ai fait le bon choix en acceptant de les suivre dans cette aventure. Décision qui fut prise sous le coup d'une pulsion mêlée à l'excitation. « Pourquoi m'avoir donné un prénom ? » Demande alors Nova... Haussant les épaules, je ne me sens pas l'envie de lui répondre, bien trop préoccupée à l'idée de découvrir cette cité d'Atlantis. Mais je trouve le moyen de sortir le fond de ma pensée malgré tout. « Parce que je t'ai créé. » Je ferme les yeux, le stress grandissant en moi quand je pense que dans maintenant quelques heures, l'avion en direction de la France partira sans moi. « Suis-je comme votre ordinateur ? » Je roule des yeux, commençant à la trouver un peu pénible ce soir. Ce n'est pas nouveau qu'elle me questionne, elle doit le faire pour que son programme évolue et apprend... Comme un enfant. Mais là, j'ai tellement bien d'autres chose en tête à l'heure actuelle que de satisfaire le développement de son programme personnel.
« Non... Tu es bien plus évoluée qu'un simple ordinateur, bon sang. » Je lâche un soupire d'agacement après ma phrase... Et je trouve en plus bizarre qu'elle me pose une question aussi idiote, c'est évident qu'elle est bien plus élaborée qu'un pc ou un Mac, même pour elle. « Pourquoi me vendre, si je suis bien plus qu'un ordinateur ? » Mon coeur rate un battement et je me redresse aussitôt, le regard tourner vers Nova dont la diode est rouge. Je la fixe un moment, le souffle coupée au début surprise par cette réaction étrange, bien que progressivement je me reprends. « Pourquoi ta diode est rouge ? Diagnostique ! » M'écriais-je. Et aussitôt Nova énonce une série protocolaire de l'état de son système. Tout ce qu'elle me décrit, est dans l'ensemble parfait jusqu'à ce qu'elle énonce une modification du système au niveau des traitements analytiques des informations. Ce qui en soi devrait être normal si elle apprend et expérimente, mais bizarrement j'en ressens une quiétude. « Je veux savoir. » Annonce alors Nova de ce ton électronique qui n'a aucune intonation émotionnelle particulière, ceci une fois le diagnostique terminé. Cette fois je me lève et me rapproche de l'objet ovale. « Mais quoi donc ? » Cela ne me plaît vraiment pas de voir cette diode rouge qui, généralement, n'apparaît que lorsque le système repère ou est confronté à un danger extérieur pour lui ou pour une personne autre qu'elle : par exemple un homme avec un couteau qui menace un autre homme ou bien un virus qui affecte son programme. « Pourquoi m'abandonnez-vous, vous qui m'avez créé ? »

Un malaise grandit en moi presque immédiatement. « Pourquoi cette question ? » Demandais-je le coeur battant un peu plus vite que la normal... La diode de Nova devient l'espace de quelques secondes jaune avant de repasser au rouge. « Je vous écoute souvent quand vous parlez de ce qui fait de vous des êtres vivants et j'ai pu analyser le fait que la notion de vie a une grande importance pour vous, au point de vous avoir poussé à me créer... Vous dites souvent que je suis moi-même une forme de vie, bien que je n'aie pas de coeur et que je ne respire pas. Mais est-ce que ma vie a-t-elle finalement que peu de valeur si vous m'abandonnez pour de l'argent ? » Et maintenant, je comprends pourquoi le malaise est désormais si grand en moi. Bien qu'il lui soit possible de créer une infinité de combinaison de mots pour former ses phrases, elle suit une ligne directive que j'ai imposée à son programme... comme un pianiste jouant un morceau en lisant les notes de musique devant lui. Il peut improviser quelques nouvelles notes de musique, mais sans pour autant oublier le morceau de base qu'il ne fait alors qu'embellir. Là, c'est comme si Nova jouait une toute nouvelle mélodie sans prendre en compte celle qui lui est imposée. Elle vient d'émettre une question qui vient personnellement d'elle et non de moi. « Je considère que tu es vivante... mais pas l'industrie, pas le monde, Nova. Pour l'instant, pour eux, tu n'es qu'un... » Commençais-je avant qu'elle ne me coupe. « Ordinateur avec des jambes... que je n'ai finalement pas. » Silencieuse, un moment, elle rajoute. « Je n'ai plus d'autres questions, Alma. »
J'observe Nova un moment, choquée... Elle a réutilisé une phrase qu'elle a entendue, elle n'a aucune intonation, mais on aurait dit qu'elle employa de l'ironie dans une triste constatation. Je crache alors, culpabilisant grandement... « Et puis merde, qu'il continue à s'arracher les cheveux... Je te garde avec moi, tu vas m'accompagner sur Atlantis. » Sa diode repasse au jaune avant de revenir à son bleu habituel comme si de rien n'était, me faisant arquer un sourcil. Perturbée, je le suis... Il est évident que le programme de NOVA-X51 allait un jour ou l'autre muter, je lui en ai donné les clés pour ça. Cependant, je n'imaginais pas que cela se ferait par rapport à moi. Si elle était humaine, j'aurais pu croire qu'elle se sentait... affectée par mon choix de la refourguer à un autre ? Mais là, je suis incapable de dire si elle est capable de ce genre de choses présentement. Elle n'est qu'un prototype encore bien trop incomplète après tout. « Mode repos Nova ! » Ordonnais-je, la diode clignota avant de devenir blanche. Je me frotte les yeux à la suite... Soudainement, réellement perplexe à l'idée de laisser Nova à un autre, j'aimerais encore étudier son comportement et développement.

Je prends alors un carnet et note un rapport détail sur le comportement de NOVA-X51 : ''Nova a décelé aujourd'hui une mutation dans son système, là où elle est censée traiter l'information. Normalement sa diode devrait être jaune dans ce genre de situation où elle se questionne, interprète et analyse. Mais cette fois, elle était rouge comme si son système avait repéré une menace ou qu'il était lui-même en danger ou bien menacer. Je ne sais pas encore comment interpréter ce phénomène, je vais devoir jeter un oeil à son code source pour vérifier qu'elle n'a pas été affectée d'une quelconque manière par une pathologie externe. La manifestation de ce défaut potentiel, s'il y en a vraiment un, le jour même où j'active à proximité un objet extraterrestre n'est peut-être pas une coïncidence. Maintenant que je sais que ce n'est finalement pas un drone que j'ai activé, je préfère ne prendre aucun risque quant à la nature de l'objet et repérer s'il a eu une quelconque influence sur Nova. J'aimerais vraiment ne pas avoir à restaurer son système à son état initial, ce serait comme... tuer l'identité que son programme façonne encore à présent. Nova vient en plus de me faire comprendre à quel point j'ai été une hypocrite en parlant de vie, une vie que je tends à lui attribuer, alors que je suis prête à m'en séparer pour m'enrichir. Je m'en veux un peu de le réaliser de la sorte... Je dois à présent me préparer psychologiquement, une voiture viendra me chercher demain dans la matinée pour m'emmener vers mon avenir...''

Comment votre personnage a-t-il vécu le moment il a pu poser les pieds sur Atlantis ? Ses premiers pas sur la Cité des Anciens ? :

Vous me demandez comment j'ai vécu mon arrivée sur Atlantis, cette cité de pures technologies ? Entre le fait que je me croyais soudainement dans le futur, alors que paradoxalement cette cité est aussi vieille que la Terre, voire peut-être même plus qui sait ? J'ai été à la fois frappé par un enthousiaste son nom, mais aussi une crainte toute naturelle quant à cet inconnu qui s'imposa à moi quelques semaines après qu'on m'ait appris qu'il existait d'autres formes de vie que la nôtre à travers l'univers. Perdue et désorientée à mon arrivée, ne sachant guère quoi faire, où aller et avec qui, ne connaissant personne hormis ceux avec qui j'ai fait le voyage à bord du Dédale... Mais j'étais aussi à la fois intriguée et fascinée d'en découvrir sur cette cité, ainsi que sur cette race qu'on nomme les Anciens. J'ai évidemment connaissance des nombreux dangers que semble attirer cette antiquité et j'ai bien évidemment peur d'être un jour confrontée à ces dangers en question. Cependant, on m'a prévenu et c'est en toute conscience de ces faits que je suis venue malgré tout à Atlantis.
Mes premiers pas ont été malgré tout perturbants, je devais apprendre les différents dialectes anciens, rien que pour savoir le nom de chaque endroit de la cité. J'ai appris que je ne pouvais pas utiliser la technologie à cause d'un certain gène manquant, ce qui était déroutant au début. Mais une fois un pc entre mes mains, tout pour moi redevint familier. La difficulté de mes débuts s'estompait progressivement au fur et à mesure que la routine s'installa à travers les défiler de jours et de nuits.

Derrière l'écran