Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Submergés

 :: Cité d'Atlantis :: Les autres ailes de la Cité
Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Submergés 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Lun 28 Mai - 20:44

Karola Frei

Karola vérifia une dernière fois que tout était en ordre dans son travail et sur son bureau avant de fermer son ordinateur et de retirer ses lunettes de vue. Signe que sa journée était terminée et qu’elle pouvait regagner ses quartiers pour se reposer. Elle ne se fit pas prier et après être allée récupérer de quoi se restaurer, elle se retrouva enfin seule pour pouvoir manger en paix devant des vidéos.

Elle terminait tranquillement son repas lorsque son oreillette grésilla, signe qu’on tentait de la contacter. Elle mit sur pause sa vidéo avant d’attraper le dispositif de communication.

// Major Frei ? //

// Oui, je vous écoute. //

// Je suis l’infirmier Brown. Nous venons d’admettre à l’infirmerie le caporal Harrison. Il s’est senti mal subitement et nous allons devoir le garder en observation cette nuit. Il ne pourra donc pas honorer son tour de garde. //

// Très bien, je vous remercie. Je m’occupe de le remplacer, souhaitez-lui un bon rétablissement. //

La conversation s’acheva sur les politesses habituelles et Karola attrapa sa tablette pour quitter son application de vidéos afin de se replonger dans ses dossiers. Elle avait besoin de savoir qui avait été choisi comme binôme de Harrison ce soir-là et quel trajet ils étaient censés effectuer durant leurs heures de ronde.

Ses yeux parcoururent le tableau des binômes jusqu’à ce qu’ils se posent sur le nom du caporal puis sur le nom de la personne qui devait l’accompagner. Elle sentit son cœur louper un battement lorsqu’elle lut celui du sergent McPherson. La jeune femme se rappela alors que le militaire était revenu depuis peu d’une permission effectuée sur Terre et que depuis le cours de tir qu’il lui avait donné en décembre, ils n’avaient pas eu l’occasion de se recroiser. En raison de son absence, bien évidemment, mais aussi au fait qu’ils ne s’étaient pas quittés en très bon terme la dernière fois. La faute à Karola qui n’avait pas été très délicate dans sa façon de parler à l’égard du militaire. Pour ça, elle s’en voulait car elle avait appris à apprécier la compagnie de Mike mais pas seulement.

Lorsqu’elle avait tenu la conversation avec l’infirmier, elle s’était dit qu’elle irait elle-même remplacer le malade car il était bien tard pour prévenir quelqu’un d’autre et que cela ne la dérangeait pas de prendre le relai. Mais avec cette nouvelle donne, elle se demandait si c’était une bonne idée. Cependant, elle ne pourrait pas toujours l’éviter, c’était d’ailleurs parfaitement puéril de sa part comme réaction. Et puis, finalement, cela pouvait se révéler être une bonne opportunité pour elle de s’excuser et de, peut-être, repartir du bon pied. Du moins, elle espérait vraiment qu’il soit partant pour cela.

Comme l’heure avançait et que le tour de garde débuterait bientôt, Karola cessa ses questionnements intérieurs et se pressa de quitter ses quartiers pour rejoindre l’armurerie afin de s’équiper en conséquence. En chemin, elle avisa le responsable de la sécurité en poste qu’elle remplacerait le caporal Harrison ce soir-là.

L’heure étant tardive, la cité commençait doucement à plonger dans la léthargie nocturne. Aussi, les couloirs étaient donc désertiques et elle rejoint rapidement le lieu de rencontre prévue avec le sergent en finissant d’arranger sa tenue et sa coifure. Mais avant de s’engager dans le couloir où il se trouvait et histoire de se donner un peu de courage et de contenance, elle revêtit son habituel masque de neutralité et finit par se lancer. Arrivée à ses côtés avec deux minutes de retard, elle se posta devant lui et le salua.

« Bonsoir, sergent. Désolée pour le retard, je viens d’apprendre que le caporal Harrison était malade, c’est donc moi qui le remplacerai cette nuit. Si vous êtes prêt, nous pouvons y aller. » ajouta t’elle en l’invitant à se mettre en mouvement avec elle.


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mar 29 Mai - 10:58

avatar
La permission sur Terre, qui avait été planifiée au dernier moment pour raisons personnelles, s’était avérée salvatrice, à plus d’un titre. D’abord cela faisait des années que le soldat n’était pas rentré à la maison se ressourcer auprès de ses proches et de sa famille. Sa soudaine réapparition avait été ponctuée à plusieurs reprises d’un “ah tiens, t’es encore vivant toi ?” aussi désarçonnant que chaleureux, comme l’embrassade qui s’ensuivait. Il fallait dire que McPherson était de ceux qui n’ont pas ce sens inné pour entretenir les relations, même les plus étroites. Certains le lui reprochaient mais son cercle d’amis avait fini par vivre avec et à profiter de ces rares moments où il se montrait. C’était d’autant plus vrai depuis qu’il avait intégré d’abord le Dédale puis ensuite Atlantis. Ses vacances sur Terre se faisaient rares et irrégulières. Tous pensaient qu’il était en Opex et l’homme ne parlait que rarement de ses expériences. Lors des premières entrevues, son visage trahissait les horreurs qu’il avait vues et il n’était pas nécessaire de voyager dans une autre galaxie pour en découvrir tous les jours… Mais le repos aidant, Mike reprenait des couleurs et repartait vers de nouvelles aventures, très loin de chez lui.

Malgré le changement d’environnement en passant des tunnels étroits et métalliques du vaisseau terrien à l’architecture lumineuse d’Atlantis, le dépaysement se faisait sentir peu à peu. D’ordinaire peu sujet à ce sentiment, le besoin de souffler s’était manifesté et des nouvelles peu réjouissantes venant de la Terre représentèrent une bonne occasion de laisser derrière lui les Wraiths, les gènes ATA et autres spécificités de Pégase. A son retour, le soldat ne s'épancha guère sur son congé et reprit rapidement ses marques et ses petites habitudes comme s’il n’était jamais parti pendant plusieurs semaines. Le train-train quotidien reprenant son cours tranquille, Mike était de ronde de surveillance ce soir-là, en compagnie de Harrison, un mec charmant et aussi loquace que lui ; un type bien en somme et qu’il appréciait. La journée n’avait pas été très excitante malgré le montage d’un FN SCAR flambant neuf qu’il souhaitait évaluer en remplacement de son fidèle compagnon. Il avait été livré avec les différents kits de modifications qui pouvaient en faire aussi bien une arme de close-combat comme d’un fusil de précision. L’intérêt d’une arme aussi modulaire résidait dans le maniement qui ne varierait quasiment pas malgré les différentes situations auxquelles elle serait confrontée. En réalité, le Sergent n’avait même pas déballé son joujou, passant le gros de la journée à signer les formulaires et à lire toute la paperasse qui accompagnait le bébé. La bureaucratie, pour un homme de terrain, était probablement pire que l’enfer. Aussi, l’idée de faire une ronde silencieuse dans le dédale de couloirs déserts de la Cité à la nuit tombée l’enchantait bien davantage.

A l’horaire prévu, McPherson s’était présenté équipé au point de départ. Ils allaient prendre le relai d’une autre équipe alors, quand Harrison ne se montra pas très à cheval avec la ponctualité, Mike congédia ses deux collègues en les invitant à se restaurer et à prendre un peu de repos. C’était surtout pour éviter à son binôme un regard réprobateur et un rapport étayé du retard exact avec lequel il avait pris la relève. Un bref instant plus tard, Karola apparut, son masque inexpressif sur le visage. A sa vue, il se passa un petit quelque chose chez le Sergent qu’il ne put identifier mais auquel il n’eut pas le temps de réfléchir car son supérieur le saluait déjà. La jeune femme remplaçait son équipier souffreteux au pied levé. Le ton avec lequel elle le déclara ne laissait aucune place à la discussion. La décision avait été prise et il était désormais affublé du Major pour son quart. Il imitait Frei à la perfection dans l’inexpression de sa réaction mais la perspective de passer ce temps en sa compagnie ne l’enchantait guère à vrai dire. Leur petit jeu du chat et de la souris entamé lors d’évènements civils s’était terminé en queue de poisson alors qu’il l’aidait à perfectionner ses compétences en tir. Cela résultait d’une incompréhension que les deux orgueilleux soldats ne semblaient pas prompt à reconnaître.

Mike hocha simplement la tête et ponctua son salut d’un laconique : “Très bien Major,” avant de se mettre en route pour suivre le chemin habituel de la ronde. D’une situation plaisante, le Sergent se trouvait désormais légèrement tendu de faire équipe avec la jeune femme. Le timing ne lui allait pas et l’avait privé du temps dont il avait besoin pour faire les choses dans le bon ordre -à savoir s’expliquer tranquillement- et au rythme qui lui semblerait le plus adapté. Il se sentait pris à froid pour un match de boxe où il fallait s’être bien échauffé. La sensation était curieuse car il ne l’avait jamais ressentie ainsi lorsqu’ils avaient fait équipe auparavant. Malgré la douloureuse mission de Vanaheim, leur association avait toujours bien marché et les deux s’entendaient bien. Mais la tension qui avait grandi avec la fréquence de leurs échanges était retombée comme un soufflé et une explication s’avérait nécessaire, une qu’il n’était pas prête à mener ce soir-là…

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Submergés 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 29 Mai - 11:16

Karola Frei

Comme elle devait s’y attendre, l’accueil que lui réserva le sergent fut aussi froid que le salut qu’elle lui avait donné. Loin de se laisser impressionner et parce qu’il était aussi évident que cela résultait du fait qu’ils étaient tous les deux là pour le travail, la jeune femme se déporta à ses côtés, son arme serrée contre elle, afin qu’ils puissent marcher côte à côte.

Ils effectuèrent leurs premiers mètres de marche dans le silence le plus complet, si on omettait le bruit de leur pas qui résonnaient dans les couloirs déserts d’Atlantis. En temps normal, l’absence de conversation ne l’aurait pas plus dérangée que ça puisqu’elle n’était pas d’un naturel très loquace avec ses collègues et que cela lui permettait d’être pleinement investie dans son travail. Cependant, ce mutisme qui s’était installé entre eux n’avait rien de naturel. Tous les deux avaient plutôt des facilités à parler ensemble voire même à flirter avec les limites que leurs conditions respectives leur imposaient. C’était bien pour cela que ce silence faisait peser sur les épaules de Karola une espèce de malaise très désagréable à ressentir.

Elle commença à regretter un peu de ne pas avoir envoyé un autre à sa place. Un regard sur sa montre lui indiqua qu’ils marchaient à présent depuis une bonne dizaine de minutes sans s’adresser la parole. Cela lui avait semblé être une éternité et il leur restait encore un bon nombre d’heures à passer ensemble. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus fait de nuit de garde mais elle savait qu’à ce rythme, la nuit risquait d’être interminable si aucun d’eux ne se jetait à l’eau et engageait la conversation.

Elle jeta un coup d’œil en biais vers l’américain pour constater que tout comme elle, il restait aussi impassible qu’une statue de marbre et elle se renfrogna davantage. Il était clair que ça n’allait pas être lui qui prendrait l’initiative d’ouvrir la discussion, peut-être avec raison puisqu’en toute logique c’était à elle de le faire. Seulement, Karola était loin d’être une pro de la communication, c’était même tout le contraire, aussi elle ignorait par quoi commencer et comment.

Se sentant devenir peu à peu nerveuse et surtout ridicule, elle préféra d’abord prendre la température. Un bon moyen de savoir si elle pouvait se jeter à l’eau sans craindre un revers ou bien si au contraire, il valait mieux pour elle et sa fierté d’attendre qu’il soit dans de meilleures dispositions.

« Votre période de permission s’est bien passée ? J’espère que ça n’a pas été trop dur pour vous de revenir sur Atlantis. »

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mar 29 Mai - 15:55

avatar
La ronde débuta par un silence lourd de sens. Les deux soldats semblaient décidés à effectuer leur travail sans dire un mot. Le bruit de leurs pas dans le couloir désert résonnait contre les parois de la Cité. Il était accompagné du même son régulier métallique des accroches de l’arme à leurs gilets tactiques et du froissement du tissu. Ils auraient aussi bien pu avancer dans un tombeau tant le silence était pesant. Mais il s’agissait de deux individus connus pour être peu loquaces et ça n’était probablement pas prêt de changer de si tôt. Aussi, leur progression continua sur le même rythme régulier, l’un et l’autre lançant des regards de biais ou dans les coins par moment.

Un léger mouvement vers lui indiqua à Mike que la jeune femme tentait de sonder son vis-à-vis pour voir s’il était un parfait miroir de sa froideur. Elle n’esquissa même pas l’ombre d’une approche, démontrant quelle expression neutre le Sergent devait afficher sur le visage. L’Américain retint un soupir, ses rondes habituelles étaient-elles au moins ponctuées de quelques ragots croustillants ou de sous-entendus graveleux à propos de certaines recrues d’Atlantis. Avec le Major Frei et dans une situation si formelle et si lourde après leur précédente rencontre, cela ressemblait autant à un long chemin de croix jusqu’à sa propre pendaison. Et il était loin de voir le bout, pensa-t-il.

Finalement, elle rompit le silence pour s’enquérir de sa perm’ et de son retour sur la Cité. Venant de quelqu’un qui avait la réputation d’être aussi froide que la glace, il était assez amusant que ça fut elle qui s’essaya à la briser. McPherson s’apprêtait à répondre laconique “oui” et “non”, comme il l’aurait fait à son habitude mais cela risquait fortement d’être pris pour un boulet de canon face à quelqu’un qui tentait d’enterrer la hache de guerre. Il s’efforça d’y repenser un instant mais le soldat ne se rappelait pas vraiment pourquoi ils auraient été en guerre.

- Ca va, s’efforça-t-il de développer avant de s’apercevoir que ça n’était probablement pas beaucoup mieux.

- Il n’y a pas grand-chose à dire. J’avais besoin de rentrer car je me lassais un peu d’Atlantis. J’avais besoin de revenir car je m’ennuyais sur Terre. C’est ça de solder tous ses congés d’un coup.

Il avait dit cela sur un ton laconique qui trahissait l’absence d’envie de partager davantage à ce sujet. Ca n’était pas contre elle. Personne ne savait en détails pourquoi il était rentré et comment il avait occupé son temps à la maison. Mike séparait ses deux vies autant que possible et il avait trouvé plus facile de le faire de cette manière. Ainsi, il n’était pas tenté de parler de ses aventures une fois rentré et il évitait d’être tracassé par ses ennuis en mission.

- Et vous alors, il s’est passé des trucs sympas en mon absence ?

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Submergés 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 29 Mai - 16:35

Karola Frei

La jeune femme se trouva soulagée d’entendre le militaire lui répondre et de se donner la peine de lui fournir une réponse un peu plus fournie qu’un banal « ça va ». La situation entre eux allait peut-être finir par se décanter d’elle-même, il suffisait juste de faire quelques petits efforts.
Elle l’écouta attentivement sans pour autant se risquer à le regarder ou à croiser son regard. La militaire fut satisfaite d’entendre que sa permission s’était bien passée et la satisfaction se révéla être un tantinet égoïste quand, finalement, il lui révéla qu’il était revenu car il s’ennuyait sur la Terre.

« Vous avez eu raison de le faire. » lui répondit-elle un peu songeuse. Depuis son arrivée sur Atlantis, elle n’avait plus jamais effectué le voyage retour vers la Terre et elle ne savait pas très bien dire si cela lui manquait ou pas.

Il ne s’était pas épanché sur les détails de son séjour et sentant qu’il s’agissait d’un terrain un peu intime, elle préféra ne pas lui en demander davantage. Mike semblait ne pas être un homme très expansif au sujet de sa vie privée, et elle était très bien placée pour savoir que de tenter de faire preuve de curiosité à cet égard à moment-là ne serait pas très bien reçu.

Il changea d’ailleurs de sujet en lui retournant la question et en lui demandant si des évènements sympas s’étaient déroulés pendant son absence. Elle se tut quelques instants le temps pour elle de chercher dans sa mémoire quelque chose qu’elle aurait pu qualifier de « sympa » mais il n’en fut rien.

« La routine j’en ai bien peur. En tout cas pour ma part. Hormis deux ou trois missions sans challenge particulier, j’ai passé le reste de mon temps le nez fourré dans le travail administratif… » lui répondit-elle sans cacher sa déception de ne rien avoir d’intéressant à lui raconter et son ennui concernant cet aspect de son travail.

C’était malheureusement le lot de bon nombre d’officiers supérieurs et ça n’irait pas en s’arrangeant, elle le craignait. Ça n’était pas toujours aussi rébarbatif que ça, surtout après avoir participé à des missions qui avaient failli lui coûter la vie. Devoir rester assise tranquillement seule dans un bureau pouvait avoir certains avantages mais Karola se sentait toujours plus utile sur le terrain, là où ses compétences pouvaient s’exprimer pleinement. Elle poussa un soupir.

« Dans son malheur, le caporal Harrison m’aura au moins permis de briser la routine habituelle. »

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mar 17 Juil - 22:12

avatar
“La routine”. S’il y avait bien quelque chose qui pouvait le lasser, c’était ça, la routine. Comme elle le disait, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent sur la Cité. Quelque part, c’en était même plus frustrant qu’à bord du Dédale. Sur le vaisseau, on avait conscience d’être enfermé dans une boîte de conserve et qu’il n’y aurait rien d’autre à faire que ce qui était déjà à disposition. Sur Atlantis, le continent vous narguait de sa présence à travers les immenses verrières et si l’envie vous titillait d’aller y faire un tour pour vous y dégourdir les jambes, vous vous heurtiez à des formulaires administratifs. Le genre de boulot qui ne semblait pas ravir Karola et dont le simple fait de devoir en remplir pouvait démotiver un gars de terrain comme le Sergent.

Alors qu’il n’y avait pas plus routinier qu’une ronde, la jeune femme semblait s’en contenter et apprécier l’inattendu que cela provoquait dans son propre quotidien. Enfin, il s’agissait de ce que les mots révélaient car l’expression de son visage indiquait plutôt qu’elle s’ennuyait elle aussi à mourir.

- J’espère vraiment que l’on va repartir en mission très rapidement. C’est bien joli Atlantis mais on en sort que rarement et ça ne vaut pas beaucoup plus que le Dédale niveau activités, lâcha-t-il laconiquement.

Pour un soldat régulièrement en opex, ronger son frein en attendant qu’il se passe quelque chose, c’était comme attacher une laisse à un Husky en lui faisant miroiter les reliefs du grand Nord. C’était une véritable punition. Et il fallait être honnête, en dehors des missions, on se faisait un peu chier sur Atlantis. Tout juste y avait-il eu les quelques soirées organisés qui brisait le train-train quotidien et où il avait pu voir une facette bien plus intéressante que le masque de froideur qu’arborait habituellement le Major Frei; celui-là même qu’elle portait depuis le début de leur ronde.

Le binôme bifurqua au croisement de deux couloirs sans mot dire. Il fallait qu’il n’y avait strictement rien de bien exaltant à contrôler, comme les fois précédentes. Un oeil sur sa montre, Mike s’aperçut que le temps ne passait pas très vite, la faute à une tâche rébarbative plus qu’à une mauvaise compagnie. S’il appréciait la jeune femme, sa présence le mettait un peu mal à l’aise. Il avait eu le temps sur Terre de repenser à certains échanges et certaines de leurs aventures. Il fallait avouer qu’une certaine ambiguité s’était installée sans qu’il n’en sache la raison. Peut-être était-ce en partie à cause de Vanaheim mais le soldat était incapable de l’expliquer et cela le dérangeait peut-être davantage qu’il ne se l’avouait. Préférant penser à autre chose, il interpella Karola sur sa routine habituelle qui venait d’être chamboulée.

- Vous avez troqué une routine pour un truc encore plus barbant. Si je puis me permettre Major, se reprit-il avant de s’éclaircir la gorge en ayant conscience que la familiarité avec laquelle il s’était adressé à elle à de nombreuses reprises n’était probablement pas la bienvenue, d’autant plus qu’il se plaignait d’une corvée obligatoire et que cela pouvait être mal vu !

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Submergés 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 17 Juil - 22:23

Karola Frei

Karola esquissa un demi sourire en l’entendant se plaindre des rondes de nuit qui n’avaient rien d’exaltant. Le fait est qu’elle n’était pas tout à fait étrangère à la présence de Mike dans les coursives de la cité cette nuit-là. Etant donné son retour récent sur Atlantis, il fallait lui faire reprendre le service en douceur, et quoi de mieux qu’une ronde assommante pour cela ?
Quoiqu’il en soit, la conversation semblait avoir bien pris et ce, après un départ laborieux. Cela contribua à détendre un peu Karola qui se trouva amusée de la situation et en profita pour briser davantage la glace.

« Pas de soucis, sergent. Je vous permets même de m’en vouloir un peu puisque c’est moi qui vous ai inscrit sur la liste de service des gardes de nuit. »

Elle gardait un air faussement détaché mais ses yeux ne pouvaient s’empêcher de lancer à Mike un petit air mutin. Le malaise passant et se rendant compte que le soldat était de son côté un peu plus ouvert à la discussion, la jeune femme retrouvait cet élan qui lui donnait envie de titiller un peu son interlocuteur. Elle ignorait ce qui la poussait à agir ainsi, elle aimait bien taquiner l’américain et leurs précédents échanges avaient prouvé qu’il le lui rendait bien. Le sergent était son subordonné et ce n’était pas le genre de comportement familier qu’elle avait pour habitude de se permettre, bien au contraire. Cependant, ils ne pouvaient pas aller contre le fait que ce qu’ils avaient vécu auparavant avait créé une certaine complicité entre eux.

Quelque part au fond d’elle, elle sentait que cela lui avait manqué pendant tout le temps où Mike était partit sur Terre et où ils ne s’étaient pas vus. Même plus que cela, c’était également l’absence de l’américain qui s’était fait sentir au bout d’un certain temps. C’était l’aisance avec laquelle elle commençait peu à peu à retrouver ses marques et surtout une certaine sensation de sécurité qui le lui faisaient réaliser.

« Mais maintenant que je constate à quel point faire des rondes vous passionne, je tâcherais de vous mettre en tête de liste des missions les plus périlleuses. »

En dehors de la taquinerie, Karola comprenait bien ce que le sergent voulait dire quand il parlait du manque d’activité sur Atlantis. Quand on avait traversé la Porte des Etoiles plusieurs fois, affronté mille dangers, flirté avec la mort, il était certain que de rester enfermé dans la cité ou même sur le Dédale semblait bien fade face aux défis de la galaxie de Pégase.

Ils continuèrent à marcher et n’étaient à présent plus très loin de leur point de départ. Si Karola se souvenait bien de leur itinéraire, leur travail ici était à présent terminé.

« Je crois que c’est ce téléporteur que nous devons prendre. » indiqua-t-elle alors qu’ils passaient devant les portes du dispositif. A présent qu’ils avaient parcouru l’ensemble des couloirs de la zone scientifique, ils pouvaient passer à une autre zone. Elle passa sa main devant les cristaux de contrôle pour activer l’ouverture des portes et invita Mike à passer devant elle pour entrer le premier.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mar 17 Juil - 22:55

avatar
Malicieuse, elle avoua être responsable de ses affectations à ce genre de corvées. Et aussi qu’elle était parfaitement au courant de son agenda au jour le jour. Etait-ce une sorte de punition ou souhaitait-elle simplement montrer qu’elle le gardait à l’oeil ? Mike n’en fit pas grand cas et se contenta d’un “Trop aimable de votre part” qui, s’il était froid, n’en demeurait pas moins amusé. Il aurait bien rétorqué qu’il savait enfin qui soudoyer pour éviter de telles rondes mais il risquait de ne pas être reçu de la façon adéquate. Déjà que les sous-entendus étaient lourds de sens et qu’ils s’évertuaient à rester impassibles, là, la limite risquait d’être franchie.

Karola indiqua toutefois qu’elle songerait à le placer sur des affectations plus intéressantes, voire suicidaires.

- Ho, je vois ! Vous souhaitez à ce point vous débarrassez de moi ! fit-il, moqueur alors qu’elle essayait d’accéder à sa remarque gauchement dissimulée.

La ronde à ce niveau prit fin et le Major indiqua le téléporteur qu’ils devaient emprunter pour atteindre la prochaine zone à contrôler. Elle se chargea de l’activer avant d’inviter Mike à la précéder pour entrer dans l’espace exigu. Il se posta en retrait et la jeune femme se plaça dos à lui, droite comme un piquet. De dos, son caractère rigide transparaissait dans sa posture. Le Sergent esquissa un maigre sourire lorsque son regard glissa sur la chute de ses reins, se remémorant un passage assez agréable survenu lors de leur première mission.

McPherson n’eut pas le temps d’en apprécier davantage car les lumières du téléporteur se mirent à scintiller fébrilement avant qu’un son rauque émanent des portes ne se fasse entendre. Le soldat fronça les sourcils, peu habitué à ce que le téléporteur n’agisse de la sorte. Il se faufila près du panneau de commandes pour y presser quelques boutons et la porte s’entrouvrit. Aussitôt, un torrent se déversa à l’intérieur malgré la mince fente qui était apparue entre les portes. Aussi surpris que sujet à un léger moment de panique alors que l’eau remplissait rapidement la pièce, il jura sur le tableau de commandes qui refusait d’entendre raison. Le soldat sentait le niveau atteindre sa taille lorsqu’il frappa finalement le panneau. Il obtint en réponse un nouveau grincement résonnant dans le téléporteur et les lumières s’éteignirent. Dans le noir, on entendait plus l’eau se déverser à l’intérieur de la pièce. Mais une respiration hachée rendait l’atmosphère encore plus inquiétante.

- Major ? fit-il en la cherchant du bout des doigts.

Revenir en haut Aller en bas

Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Submergés 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Mar 17 Juil - 23:42

Karola Frei
Karola désigna sur le tableau leur destination avant de se tourner face aux portes en attendant qu’elles se referment devant eux, les mains croisées devant elle. Une fois que cela fut fait, il était prévu que le dispositif lantien les dématérialisent pour les emmener à leur destination. C’est ce qui se produisit mais lorsqu’ils réapparurent de nouveau dans le téléporteur d’arrivée, un dysfonctionnement causa la disjonction des ampoules de lumières qui crépitèrent au-dessus d’eux. Karola leva la tête pour y jeter un œil mais fut aussitôt interpellée par le grondement que les portes provoquèrent lorsqu’elles tentèrent de s’ouvrir, sans succès. Enfin, cela était relatif une ouverture de quelques centimètres permettait à présent à de l’eau de s’engouffrer dans le téléporteur.

Le sang du major ne fit qu’un tour lorsqu’un sentit un liquide froid entrer en contact avec ses pieds. Elle ne fit même pas attention aux tentatives désespérées de l’américain de faire fonctionner l’écran du dispositif. Son regard était fixé à ces litres d’eau qui commençaient à remplir la salle et qui lui arrivait à présent au niveau des genoux.

Tout d’un coup, elle se sentit particulièrement à l’étroit alors qu’elle n’était pas claustrophobe. En revanche, l’idée de se retrouver prisonnière des eaux et de se noyer était une source de phobie pour la jeune femme qui avait toujours fait de son mieux pour la combattre. Mais dans ce moment là où elle se trouvait dans un endroit aussi exigu et sans échappatoire, la phobie n’avait aucun mal à prendre le dessus. Elle s’imagina entourée de tonnes de litres d’eau, sans oxygène, sans prise sur la terre, devant retenir sa respiration mais n’y parvenant pas et finissant par mourir asphyxiée ou pire, dévorée par des monstres marins.

Puis, la luminosité cessa, les plongeant tous les deux dans le noir et provoquant un hoquet d’angoisse à la jeune femme. Déglutissant difficilement, elle recula instinctivement et se retrouva acculée contre une paroi de la pièce. Cette fois-ci, le sentiment d’être prise au piège s’accrut et son souffle s’accéléra démesurément, son rythme devenant particulièrement lourd et irrégulier.
Lorsqu’elle sentit les doigts de Mike toucher son avant-bras, elle reprit un peu pieds dans la réalité mais se crispa davantage car réalisant alors que le niveau continuait d’augmenter. Elle attrapa à l’aveuglette la main du sergent pour la serrer un peu trop fort dans la sienne de manière à se rassurer. C’était le seul mouvement qu’elle se sentait capable d’effectuer, la peur paralysant totalement son corps tout comme ses cordes vocales. Elle dut faire preuve d’un important effort pour parvenir à parler, le contact avec Mike aidant, mais elle ne parvint pas à cacher son anxiété dans le ton de sa voix.

« Sergent… Faites quelque chose, je ne veux pas mourir ici…"

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 1


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum