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Traitresse en garde à vue

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Mer 23 Mai - 21:07

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Chronologie : Durant le briefing officiel de l'opération NORMANDIE.




« Vous êtes sûr ? »

Farreli, avec sa figure de bouledogue et son air revêche, se tenait devant son officier, les bras croisés dans le dos en triangle. Il lui avait appris une nouvelle qui était bien loin de le satisfaire et, pour lui prouver, il lui avait tendu une tablette qui donnait un accès direct aux caméras.

« C’est l’authentique, nous avons vérifié trois fois. »

Le colonel fronça un instant les sourcils, cherchant une raison pour un tel problème. Il avait quelques hypothèses mais, même si son bâtiment était concerné, ce n’était pas à lui gérer ça.

« Maintenez la détention. Je vais chercher Sheppard. »
« Et pour la deuxième monsieur ? »
« Même règle. J’imagine que Sidney est déjà devant la porte ? »

Le chef de la sécurité confirma d’un signe de tête. Le psychologue devait être en train de multiplier les appels au Pôle-Com mais, avec tout le boulot à abattre, il ne les avait pas reçu. Il les aurait ignoré de toute façon.

« Dites-lui d’investiguer sur les motifs. Et doublez la garde. »
« A vos ordres. »

Le colonel Caldwell se déplaça jusqu’à l’entrée de la salle de briefing. L’officier n’avait pas l’intention d’entrer ou d’interrompre la réunion. C’était un moment important pour cette équipe et il respectait cela parce que, justement, il détestait qu’on l’interrompt lorsqu’il présentait une mission. Attendre devant cette porte close n’avait que peu d’importance, Steven savait le briefing sur la fin et il gérait de son côté les différents appels radio qui lui parvenait pour la suite des manoeuvres de son bâtiment.
Farreli confirma l'exécution des ordres. Peu de temps après, la porte s’ouvrit et le colonel attendit patiemment que son confrère sorte pour attirer son attention, lorsqu’il fut libéré de ses obligations.

« Nous avons une faille de sécurité colonel. Suivez-moi, j’ai deux personnes à vous présenter. »

John venait de sortir avec sa tablette en main, il ne s’attendait pas à tomber directement sur Caldwell et ça tombe bien il voulait voir avec lui un ou deux trucs durant le voyage. Notamment sur la frappe du Dédale et des balises de téléportations.
« C’est grave ? » demanda Sheppard un peu étonné qu’ils aient « déjà » une faille… et elle venait d’où ? Il espérait que ça ne soit pas un morphéa à bord !

Le colonel Caldwell resta silencieux durant la marche. John en conclut que cela devait être très important pour que Steven ne pipe pas un mot et surtout top secret. Il ne voulait étaler le sujet au milieu des coursives et des oreilles qui pouvaient être indiscrètes. Arrivé dans la zone de détention une bonne dizaine de minutes plus tard, les deux officiers atteignirent un croisement où se tenaient une multitude de gardes armés. Trois d’entre eux faisaient barrage à Paresok Otakins, lequel essayait de dialoguer tout en montrant une cellule d’interrogatoire verrouillée. John se demandait ce qu’il fichait près des cellules de détentions… Il avait un problème avec les Natus ? Il se sentit blêmir intérieurement et surtout cela allait le gonfler.

Lorsque Paresok découvrit la présence de Sheppard, son regard s’éclaira.
« Eh bien ! Par les Trois, fiston, tu en as mis du temps ! »
Il essaya de passer la barrière humaine mais fut automatiquement rejeté, le faisant râler d’un air mauvais.

John jeta un regard à son homologue militaire un peu décontenancé d’un air de dire “c’est quoi cette blague ?”, avant de toiser Paresok… Bah oui il en avait mit du temps, il était en briefing, briefing que le meneur aurait dû écouter et voir… Normalement.

« Bien malfamé est ce chatelet de fer, Sheppard. Trois soudards ont emmené mon lien dans cette chambre ferré. Ils ont bien intérêt à être force de séduction ou ils en ressortiront devenus femmes ! »

Caldwell soupira. Son croiseur était devenu une foire depuis l’installation des Natus trop curieux et des Tairis habitués à être libres de leur mouvements. C’était un véritable parcours du combattant que de les garder à l’écart des zones sensibles et son équipage était régulièrement apostrophé. John eut un temps d'arrêt… son lien ? Idène était enfermée ? Sérieusement ? Il allait répondre quand le second colonel, lui fit signe de venir avec lui. John fit un signe d’attente à Paresok ne comprennent pas la situation.

« Venez, vous parlerez avec votre collègue plus tard. » fit Caldwell en passant le sas qui menait à la zone de détention.
« Il se passe quoi ? Les Natus ont mis le feu ? » demanda John suivant de mauvaise grâce caldwell pusiqu’il aurait aimé répondre à son frère d’arme.
« Pas tout à fait. »
« Hum… Je n’aime pas quand vous êtes mystérieux comme ça colonel. » fit John essayant de ne pas imaginer le pire et passant par une pointe d’humour assez faible.
« J’économise un discours conséquent et de nombreuses questions qui trouveront des réponses une fois sur place. Cette affaire de sécurité vous concerne. »
« Hum. J’en suis ravi. » fit John en soupirant.

Caldwell ignora sa dernière réplique, comprenant très bien qu’il aurait préféré être appelé sur un autre sujet. Mais l’officier n’avait pas l’intention d’en démordre et de le libérer d’obligations qui le concernait.

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Mer 23 Mai - 21:32

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Traitresse en garde à vue
ft. Nelly bricks / Caldwell / Sidney et Sheppard



« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »
Ils empruntèrent un couloir pour entrer dans la salle d’écoute attenant à deux cellules d’interrogatoire. Le miroir sans teint donnait sur une pièce à droite, où Idène Delongeale questionnait paisiblement un des gardes, muet, sur la gestion de ses liens amoureux. Elle n’avait pas l’air inquiétée et, fidèle à elle-même, elle usait de son ton joueur et provoquant. Dans l’autre pièce, Nelly Bricks dans un uniforme de Natus, se confiait à Sidney. Quatre gardes l’entouraient avec des stunners Wraiths. Elle avait le visage blême, une bosse rouge sur l’une de ses pommettes, signe qu’elle avait reçu un beau coup de poing. Elle donnait tout l’air de s’être battue. Sidney lui tendit un mouchoir qu’elle accepta sans hésiter. Elle finissait d’évacuer ses sanglots, n’ayant pas pris conscience de la présence du miroir sans teint et du fait qu’elle était observée.

John observa les deux écrans et son coeur se serra voyant Idène, qui avait fait des siennes… Ce n’est pourtant pas le bon jour où le bon moment surtout pas sur le Dédale… Il secoua la tête en l’entendant user de ses charmes… Puis son regard alla sur Nelly et il ne put s'empêcher de jurer clairement en la voyant.

« Nom de dieu ! Bricks ! » pas besoin d’explication, il avait une idée déjà de ce qu’elle fichait là ! Mais quelle idiote ! Il sentit la colère monter en lui. Sérieusement, elle ne peut pas rester à sa place ?

Caldwell reprit alors :
« La sécurité vient de la découvrir. Elle était cachée sous la couchette de la Natus que vous voyez dans la salle à côté. D’après les dires du chef Farreli, Bricks a résisté à son arrestation et les hommes ont dû employer les grands moyens. Cela ne lui ressemble pas, j’ai d’abords suspecté la présence d’un morphéa. »

L’officier lui tendit la tablette qu’il avait gardé tout du long dans les bras. John avait rangé la sienne et la prit le regard sombre. L’image reflétait la similitude parfaite d’un signal qui était comparé : celui d’une balise sous-cutanée correspondant à l’hispanique.

« Sauf qu’il s’agit bien de Bricks. Elle connait suffisament nos procédures opérationnelles pour s’être invitée clandestinement. Mais il lui a fallu l’aide d’éléments bien placés dans mon équipage et je la sais toujours appréciée. Je compte procéder à une enquête au cours des deux jours de voyage pour découvrir le coupable. »
John soupira longuement. Il était agacé de voir ce petit manège ridicule et complètement hors de contrôle ! Elle avait été refusée nom d’un chien ! Et la voilà têtue comme une mule à bord de ce Dédale ! Elle allait être recherché en plus !

« Bricks est sous votre autorité, je vous laisse vous en charger. »
« Ce n’est vraiment pas le moment pour ce genre d’extravagance ! C’est vraiment n’importe quoi ! » Il était en colère et il aurait préféré renvoyer Bricks à Caldwell mais même lui avec sa politique de fer n’en avait rien fait de ce soldat.

« Il faut prévenir le CODIR, qu’elle est avec nous. Hoffman va gueuler... » Il regarda Steven d’un air sombre, mais ce n’était pas contre lui… Il aurait dû attacher Nelly à une digue pour être sûr qu’elle ne tente rien ! C’est quand même dingue qu’elle ose braver un ordre comme ça ! Sur le coup, il n’avait plus envie d’être conciliant.
« Je ferais le nécessaire. » Affirma le colonel.
Il aurait pu le faire bien avant mais, comme l’avait fait remarquer Sheppard, ce n’était pas la jour pour les dissensions et les divergences d’opinions. Il préférait s’accorder avec lui maintenant que c’était son soldat.

« J’ai interdit Bricks de participer à la mission. Pour cela qu’elle est là. Je ne la pensais pas si têtue et culottée pour forcer l’entrée à ce genre de moment. » Il croisa les bras après lui avoir rendu sa tablette.
« Je suis navré mais je vais vous louer cette charmante pièce pour son séjour, comme on ne peut pas faire demi-tour. »
« C’est votre soldat, vous faites ce que vous voulez. » Confirma Caldwell. Mais il connaissait le tempérament du pilote et il n’eut pas de gêne à ajouter : « Je ne suis pas aussi surpris que vous colonel. »
« C’est une mission de guerre de haute importance… Je sais à quoi m’en tenir maintenant. Elle n’a aucune limite. » Il soupira une nouvelle secouant la tête fortement déçu et énervé par cette jeune femme qui avait eu le culot de demander de l’aide et par sa sottise elle allait emporter beaucoup trop de personnes. Et puis ces personnes franchement… avaient-elles oublié dans quel foutoir elles allaient ? Ce n’est pas le moment de faire des faux actes héroïques ! Ils auront bien le temps de jouer aux héros sauveurs d’injustices faces à l’armée de la grognasse ! Ce genre de comportement mettait en boule John qui avait d’autre problème à gérer que les caprices d’un enfant !


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Mer 23 Mai - 21:38

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Traitresse en garde à vue
ft. Nelly bricks / Caldwell / Sidney et Sheppard



« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »
A ce moment, Sidney quittait la salle d’interrogatoire. Il s’approcha et salua Sheppard en lui serrant la main. Celui-ci était un peu rêche dans son mouvement suite à la vive colère qu’il l’animait. L’homme avait sa veste ouverte sur sa chemise F1, Sidney fin observateur pouvait voir un étrange pendentif en dessous, du moins une forme. Le psychologue le nota rapidement, ainsi que les signes non verbaux assez forts de sa colère.

« Colonel. » fit-il respectueusement. « Vous venez rendre visite à notre invitée surprise ? »
« Docteur. On peut dire ça. » répondit John avec un petit rictus, restant aimable malgré tout. De toute façon ces prunelles le trahissait sur son état intérieur et avec une personne comme Sidney il ne pouvait rien cacher.

« Vous avez appris quelque chose ? »
« Eh bien...Mademoiselle Bricks a rejoint le bord pour participer à l’opération malgré l’interdiction formelle de son supérieur. J’ai bien peur que son attachement pour les recrues partie “en formation” et son sentiment du devoir militaire - issues de ses précédentes missions - n’occultent entièrement son respect des instructions et de la chaîne de commandement. »

Sidney croisa le regard des deux hommes. Il s’attarda sur Sheppard, qui avait croisé les bras, connaissant la raison de son désobéissant et cela le faisait clairement chier qu’elle le fasse maintenant.

« Elle avait pour but de se rapprocher des pilotes du convoi de jumpers pour apporter son expertise en cartographie et en vol atmosphérique. Son échec nourrit à présent une rancune particulière à votre égard, colonel. Elle semble jeter la faute de ses actes sur votre décision d’officier. Mademoiselle Bricks ayant servi des années sur ce croiseur et étant liée à la majorité, vous vous doutez qu’elle n’acceptera jamais de donner l’identité du...ou des individus...qui l’ont soutenu dans sa quête. »
« Cela ne fera qu’aggraver son cas. Cour martiale ou officiers, personne ne lui fera de cadeau cette fois. »

John secoua un peu la tête… voilà qu’elle lui en voulait maintenant ! Alors que c’est pour une bonne raison qu’il lui a dit non, déjà qu’il était au début peu partant pour Eversman avec lui à cause de ses traumatismes, mais sa rééducation était un franc succès. Et c’est pour ça, qu’il avait accepté au vu des résultats extraordinaires ! La mission allait être dure pour lui et Allen qui allait devoir dégommer des clones d’eux même comme le reste de la mission.

Le psychologue se tut un instant avant de déclarer.
« Malheureusement, ses propos ne laissent aucun doute : elle se moque des conséquences. Je vous le rappelle : Bricks est aveuglée par son attachement émotionnel et son devoir militaire. Rien d’autre ne compte actuellement. Le bâton que vous affectionnez ordinairement va se briser avant de porter ses fruits, Steven. Et je suis des plus sceptiques quant à la pratique de la carotte. »

Caldwell acquiesça silencieusement. Bricks avait toujours été une source de problèmes d’ordre disciplinaire sur son navire. Mais jamais d’une telle envergure. Il se rappelait de ses résultats et de l’élément fiable, malgré ses errements, qu’elle était parmi l’équipage. C’était à se demander si sa mutation sur Atlantis n’était véritablement pas une erreur. Caldwell aurait plutôt dû la lui refuser au lieu de se réjouir de son départ.
Le “débris” qu’il voyait en pleurs derrière cette vitre n’avait rien à voir avec le soldat qui avait été médaillé pour son sacrifice sur la mission Grand Veilleur. C’était tout simplement du gâchis de compétences. Du gâchis d’hommes. Et ça le faisait bouillir intérieurement.

« Merci Sidney. Si le colonel Sheppard n’a pas de questions, vous pouvez disposer. »

John était en train d’halluciner… il avait autre chose à gérer franchement et il en était doublement en colère contre Bricks qui faisait n’importe quoi.
« Et que doit-on faire alors ? Si l’engueuler ou la blâmer n’a aucun effet ? La menacer de revenir sur le Dédale ? » Un allé simple sur terre ? Une tape sur les fesses en disant qu’elle a été vilaine ? La priver de son doudou ? Il soupira cela commençait à devenir ridicule et il en était un peu mauvais. Il avait bien envie de rentrer et de dire à Nelly à qu’elle point elle était irréfléchie et décevante. Et là, elle aurait une vraie raison de chialer une seconde fois.

« Je pense que vous devriez réfléchir à tout ceci à tête reposée, jeune homme. La colère est bien mauvaise conseillère et vous semblez bloqué sur la principale offense dont vous faite l’objet : sa désobéissance. Mais peut-être pourriez-vous attendre d’être plus réceptif aux raisons qui l’ont poussé à un acte aussi préjudiciable à sa carrière ? Un sacrifice de cette envergure pour s’approcher des siens n’est pas anodin. »
« Sidney a raison. » Confirma Caldwell à contrecoeur. « Bricks a régulièrement été sanctionné pour ses manquements mais elle n’a jamais franchi ce genre de limite...jusqu’à aujourd’hui. »

John regard les deux hommes tour à tour. Il soupira. « Bien, je vais prendre un café et je verrai plus tard le sort de Bricks. » Il secoua la tête, il ne devait pas se laisser guider par la colère il le savait bien, mais il avait bien envie de se faire Nelly sur le coup. Il regarda à nouveau vers les deux salles puis posa son regard sur Idène, cette complice... Franchement, il avait l’impression que personne hormis les deux officiers et surement Sidney comprenait le véritable enjeux de cette mission. Il avait l’impression d’être à la cour de récré ou chacun fait ce qu’il veut ! « Et pour Idène ? »

« Elle a tenté d’inscrire une “nouvelle duelliste” parmi l’équipage du jumper de tête, celui qui mène le convoi. Une façon bien maladroite d’essayer d’introduire Bricks sous un aspect Natus. Visiblement, elle ignorait nos procédures de contrôle. Le chef Farreli à rapidement suspecté un problème. Il n’a pas eu besoin de chercher longtemps pour découvrir une fausse identité et votre soldat dissimulé sous sa couchette. »
« Je n’ai pas eu le temps de discuter avec Mademoiselle Delongeale mais il me semble évident qu’elle a été touché par le dilemme vécu par cette militaire et qu’elle se soit investie dans sa quête. »
John hocha la tête, cela ne répondait pas à sa première question mais expliquait certaines choses.
« Je voulais dire en conséquence. »
« Sincérement... » fît Caldwell en se positionnant à côté de son homologue.

Il regarda avec lui à travers la vitre sans teint. Idène venait de piquer le poignard d’un des gardes et s’amusait à jongler avec, trouvant qu’il était trop lourd et qu’elle avait du mal à le faire passer d’une main à l’autre. Les trois autres gardes pointaient leurs stunner sur elle mais la duelliste s’en moquait parfaitement, passant la lame dans son dos pour faire deviner à sa victime dans laquelle elle pouvait se trouver.
Le garde, pourtant pas très diplomate, céda à ce petit jeu et trouva la bonne main. La candide lui restitua sa lame sans faire d’effusion, ramenant la situation à un niveau plus calme alors qu’elle s’en amusait. Elle demanda alors combien de temps elle resterait. Cela fit sourire un peu John en la voyant jouer au jeu du chat et à la souris.

« Nous devions nous attendre à ces incidents. Mon équipage est formé à la vie en milieu confiné, les Natus non. Tout est nouveau, pour eux comme pour les Tairis. Il y aura forcément des problèmes à gérer. » Il secoua négativement la tête en voyant Idène passer à un autre garde pour le questionner. « Les Natus n’ont pas la même perception que nous de la chaîne de commandement et de ce qu’il en coûte de désobéir de la sorte. Je pense la laisser libre après un rappel au respect de notre...tradition... »
Il fixa Sheppard qui hochait la tête en accord avec tout cela. C’est toujours difficile le choc des cultures.
« Vous connaissez Hoffman. Il a été assez clair en ce qui concerne l’entente diplomatique au cours de cette opération. »
Sidney, qui restait un peu en retrait en observateur, hocha la tête d’un air satisfait. Il était content d’apprendre que Caldwell n’avait pas l’intention d’incarcérer cette Natus pour éviter les troubles à bord.
John eut un ricanement jaune, à la mention d’Hoffman. « Oui, j'imagine bien ce qu’il a pu vous rabacher. On a tous eu ce discours. » Et cela était logique, il était pas forcément très proches des Natus, mais beaucoup des Tairis avec qu’il avait un trait particulier. Il regarda Steven. « Je vous laisse l'appeler. Je vais libérer Idène et je serais ravi de partager un café avec vous Sidney. » Puisqu’il avait bien compris l’invitation du psychologue et au pire si cela n’était pas le cas, cela ne changea rien. L’homme serait lui montrer peut-être autre chose que la colère qu’il avait envers cette co-pilote qui gâche son avenir en faisait des gamineries !
« Avec plaisir. »


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Mer 23 Mai - 21:49

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Traitresse en garde à vue
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« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »
John hocha la tête et partie jusqu’aux cellules voir Idène. Quant au colonel Caldwell, il confirma qu’il se chargerait d’annoncer au Codir l’intrusion de Bricks sur le Dédale puis il les quitta rapidement. Sidney resta ensuite dans le couloir en observant le colonel gérer la libération d’Idène, les gardes acceptant les ordres de Sheppard en ayant conscience qu’il était responsable de la partie Natus. Idène était ravie de le voir arriver, d’un côté assez provocant, et failli lui sauter dans les bras avant de se suspendre à ses lèvres. Ce qui ne surprit pas John mais qui aurait préféré qu’elle se calme… en plus il ne se sentait pas du tout à l’aise comme il devait rompre leur lien. Elle ne s’était pas sentie gênée par les gardes qui se retiraient en ordre de la salle de détention et la Candide apprécia le baiser tout en ayant laissé une main traîner sur la poitrine de son second. Ça serait son au revoir se dit-il. Il ne voulait pas prendre la semaine qu’il avait laissé à Natasha, pour la simple raison qu’il avait dit que ce fut pour elle et non lui.

Ses doigts dessinèrent les contours d’un élément inhabituel sous sa chemise, comme une sorte de pendentif ou d’un ornement.
« Hmm...je ne savais pas la coquetterie faire partie de toi, John. »
Il la remit à une distance raisonnable et lui fit signe de venir.
« C’est Natasha qui me l’a donné. » Dès qu’ils furent dehors et avant de rejoindre Paresok il lui montra, le pendentif translucide bleuté aux arabesques médiévales. Peut-être qu’elle comprendrait d’elle-même.
La jeune femme eut un large sourire. Elle trouvait le bijou assez beau mais elle était loin d’être naïve. Elle connaissait suffisamment son second pour savoir qu’il n’avait jamais porté autre chose que ses plaques. Il y avait eu du changement, elle le sentait, et son instinct lui laissait une bonne hypothèse lorsqu’elle l’entendit prononcer le fameux “Natasha”. Ça devenait sérieux.
« Il n’y a qu’homme amoureux pour porter cela comme parure de liens. A-t-elle conquis ton coeur ? »
« Oui. » souffla l’homme doucement.
« J’aurais aimé te dire ça autrement qu’en sortant après ta grosse bêtise… » Il lui lança un regard. « On ne peut plus avoir de lien ensemble. » dit-il cela lui avait fait plus de mal qu’il aurait imaginé. Mais bon, il avait dû choisir et il aimait sincèrement Natasha. Idène d’une autre forme d’affection.
L’annonce eut l’effet d’un coup de fusil dans le coeur de la candide. John le vit et il eut un sourire mal à l’aise et recula un peu. Elle ouvrit la bouche sous l’effet de la surprise soudaine, sa main restée en lévitation au-dessus de son torse, puis elle reprit une contenance. La vexation se trouvait dans son regard mais pas comme l’on pourrait l’attendre d’une femme que l’on quitte pour une autre. Plus comme une perte, la fin de bons moments passés ensemble. La réflexion d’Idène fût instantanée, elle déduisit que John voulait de nouveau tenter la voie du lien unique et son sourire s’était élargi à cette idée, le trouvant digne de son courage.
Sa main se reposa sur son épaule dans un signe de compassion et de tendresse.

« C’est essence des relations Natus que la liberté du lien. J’ai regrets de te voir me quitter pour la voie du pondéré...je reconnais. Mais c’est nouvelle vie pour toi. »
Elle le sera dans ses bras. John lui rendit son étreinte. Personne ne pouvait les voir sauf les caméras de de surveillance mais qu’importe. A ce moment même Natasha devait se balader avec une veste inscrit « John Sheppard » dans toute la cité donc bon.
« Puisse les Trois offrir le bonheur en ton coeur, dans ce nouveau choix, que tu t’es vu privé il y a long-cycle. »
« Merci. » Dit-il doucement, avant de se mettre à marcher « Mais ça ne change pas que je t’apprécie, quand même. » Oui mais plus de bisous ou de galipettes, un lien d’amitié. De toute façon, elle était une part de lui aussi dans son passé et présent. Il soupira.
Idène éclata de rire.
« Pourquoi n’aurais-tu plus d’appréciation à mon égard ? Est-ce normalité Atlante ? Cesser le lien donne grief ? »
« Généralement oui. » fit John simplement.
Tout en le suivant, elle lui posa une main sur l’épaule qu’elle massa comme pour lui signifier qu’elle le chambrait.
« Je ne souhaite pas perte de ta nouvelle vie. Mais si jamais ton cœur était empli de tristesse, mes bras te seront toujours ouverts. N’aie nul doute. »
John la regarda un peu surpris par cette proposition. Il hocha la tête… Les Natus sont vraiment particulier mine de rien. Ils marchèrent un peu dans le silence quand le colonel releva la tête vers elle.

« Par contre, j’ai autre chose à te dire au sujet de ton incarcération. »
« Hum. Je sais, tu n’as pas coeur léger d’avoir appris mon aide pour la chantante ? »
« Non. Je lui avais interdit de venir, puisqu’elle n’était pas apte. Elle vient de faire une faute grave, surtout qu'actuellement sur Atlantis nous sommes en pleine chasse à l’espion et elle aurait pu amener ici l’un d’eux et compromettre toute la mission.. »
« Je serais menteuse éhontée d’en faire ignorance. Elle m’a appris tout ceci. Mais j’ai senti son coeur saigner, vibrer de détresse. Abandon de sentiments, l’une de vos armes en aurait moins d’effet dévastateur à l’entendre parler. Je suis Candide, John. Mes caresses ne l’auraient pas calmé mais succès de sa quête oui... »
Elle se tut un instant avant de reprendre.
« Alors c’est pour cela. Suis-je traîtresse au regard Atlante ? »
« Tu n’aurais pas dû chercher à l’aider. Non, tu as été touché par la détresse d’un soldat qui vient de mettre en l’air sa carrière militaire pour un caprice d’enfant. Mais qu'importe tu es libre et tu pourras te battre. » dit-il en essayant de canaliser la colère qu’il avait envers le geste de Nelly et de toutes les conséquences.
Idène marcha un peu moins vite, plissant des yeux. Elle posa sa main sur le torse de John, les doigts entrouverts pour ne pas se gêner du pendentif et afficha une mine intriguée.
« Quel mystère est-ce là... » Elle secoua la tête, cherchant à comprendre. « Voilà ton coeur se secouer à fureur comme le sien s’en secouait à grands chagrins. Pourquoi une guerrière Atlante se verrait-elle privée au point d’en souffrir à ce point...et toi en faire même réaction à témoin de sa désobéissance ? »
« Elle ne pouvait pas venir et malgré ses insistances je lui aie dit non. Elle devait se plier à mon ordre pour son bien au lieu de faire ça. Par ce comportement Idène elle aurait pu tout compromettre ? Imagine elle avait emporté un espion ? Il aurait attaqué le Dédale et on serait peut-être tous morts et la cité, la magna et le site alpha serait détruit à cause d’une erreur ! Cette mission est trop délicate pour que j’y sois conciliant. Nous risquons de tous mourir ! » surtout que John avait vu un autre multimonde où justement la reine avait gagné. Donc sa colère était légitime. Ils arrivèrent vers Paresok qui était toujours maintenu par des gardes. John ordonna qu’on le lâche. Il se tourna vers Idène.
« Ne l’aide plus s‘il te plait. » Dit-il avant de receptionner Paresok.
« Je ne l’aide plus... » confirma Idène, un léger sourire sur le visage.
Elle avait toujours du mal à comprendre les motivations et les raisons. Chez les Natus, celui qui voulait rejoindre le combat, même blessé, était un fait normal, classique. La candide se rappela simplement la différence de culture et le fait que “la chantante” était sous les ordres de son second...de son ancien second.

Paresok sera Idène dans ses bras puis demanda la raison de son incarcération. Il n’était pas surpris en l’apprenant et discuta un moment avec Sheppard, lui disant que Bricks avait été retrouvée dans une “caisse” de couvertures et d’oreillers pour le dortoir des Natus. Et qu’il était aussi responsable qu’Idène s’il fallait payer le prix de ce problème.
« N’y voit point insistence, fiston. Mais ton visage porte le masque rouge de nombre de griefs. J’en aurai tendu ma gourde si je ne t’en savais pas réfractaire au goût. »
John ne compris pas immédiatement qu’il faisait référence à sa colère et aux traits tirés de l’homme. Il hocha simplement la tête en soupirant. « Oui... »

Le Meneur discuta encore un temps avec Sheppard et lui fit la promesse de ne plus aider d’Atlante. Du moins, sans venir l’avertir personnellement. Ils se laissèrent alors, Paresok et Idène devant rattraper le briefing en regardant la vidéo qui avait été enregistré dans la salle où se trouvait précédemment le colonel, celui-ci les salua avant de se rendre vers un lieu de repos où Sidney devait l’attendre.

En partant, Idène avait baissé la tête à un moment donné et Paresok l’avait regardé d’un air surpris. Elle avait dû lui annoncer que Sheppard cessait son lien et le Meneur lui prit la main dans un geste compatissant. Il savait le mal que cela lui faisait mais, comme dit plus tôt, les Natus avaient une perception très différente des relations. Il était tout à fait normal et acquis que ce lien prenne fin. Le Meneur trouva le moyen de blaguer en lui disant qu’ils étaient devenus des Pondérés par la force des choses.
Quand ils disparurent dans le tournant d’une coursive, Idène avait éclatée de rire en gardant la main de Paresok dans la sienne.


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Mer 23 Mai - 21:53

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Traitresse en garde à vue
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« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »
Sidney était resté à l’écart. Il avait trouvé le chef Farreli et avait vu avec lui des visites auprès de Bricks, essayant de s’organiser pour ne pas poser de problèmes avec les tours de garde. Le chef de la sécurité s’absenta très vite après avoir reçu un appel qui nécessitait sa présence, des chasseresses avaient visiblement dégainé les arcs pour aller chasser les oiseaux holographique d’une salle de repos.

John tomba sur eux au détour d’un couloir pensant trouver Sidney au mess au lieu d’être ici avec un sergent, qu’il salua poliment.

Le psychologue, donc, fit un signe avenant pour inviter Sheppard à le rejoindre. Il le guida tranquillement à travers les coursives pour rejoindre le mess des officiers, un endroit qu’il savait beaucoup plus calme et qui ne verrait pas d’intervention Natus ou de mauvaises surprises. A cette heure, les lieux étaient quasiment vide et Patrick savait que ce silence allait être très salvateur pour l’officier. C’était évident que Sheppard courait partout depuis le lancement de l’opération. Il allait probablement se rendre compte qu’il n’avait jamais pris le temps de parler à tête reposée de sa mission. Sidney avait eu son entretien avec Bricks, prenant connaissance de sa position et surtout de la raison pour laquelle elle avait tout risqué pour les rejoindre. Un psychologue exercé comme lui n’avait eu aucun mal à attirer sa sympathie et la faire parler. D’ailleurs, elle avait besoin de se confier depuis un temps et il n’avait fallu que quelques mots pour lui donner cette envie.

Maintenant, il allait transmettre son ressenti au colonel après avoir essayé d’effacer la colère qui allait assurément le faire mal réagir. Aussi légitime pouvait être ce sentiment, la réaction à chaud n’était jamais digne d’un officier de sa trempe. Sidney préférait le mettre en condition pour qu’il retrouve la forme d’impartialité qui faisait souvent ses prises de décisions.

John suivait silencieusement le psychologue, il était agacée et avait mal à la tête. Le silence de la cafète lui fit le plus grand bien. Il n’arrêtait pas d’être dans une forme de stress constant depuis quelques temps et la venue de cette mission avait renforcé ce sentiment et réduit sa patience. Il prenait sur lui beaucoup de chose et là voir Bricks l’avait foutu en rogne. Ce n’est que perte de temps à ses yeux et surtout déception. Il se sentait las et gonflé de gérer encore un problème de comportement, surtout envers Bricks qui lui avaient promis d’être sage. Il en avait marre de ces soldats têtes brulées qui en font qu’a leur tête sans penser aux autres. Un jour John aimerait que tout aille bien, sans petit rififi ou autre petite doléance de chacun. Il était à l’armée pas dans un bureau avec une équipe à manager ! Des rares fois, il avait envie d’être aussi ferme que Caldwell ou Frei, histoire de calmer certains. Mais cela n’aurait aucun intérêt, c’est son style qui rend ces têtes brûlées si prodigieuses, car elles auraient été aux rebuts avec d’autres et donc leur potentiel non exploité. Ce qui est dommage au final.

Le psychologue se servit un café et prit quelques biscuits dans une coupelle. A ce moment de la journée, il n’y avait qu’un self-service. Il attendit que Sheppard prenne ce qu’il souhaitait puis il s’installa tranquillement devant lui. A coté, sur la grande verrière, les lueurs de l’hyperespace dansaient lentement et harmonieusement.

John avait en main un café fort, il prit place et regarda Sidney le laissant commencer à parler, même si à ce moment là il n’avait envie de rien dire. Le moment avec Idène l’avait aussi marqué et il avait un pincement au coeur.

« Je suis certain que ce café vous fera du bien. »
Il lui offrit son sourire rassurant.
« Oui et le calme de l’endroit aussi » confirma John.
« Nous sommes à l’aube de la plus grande opération militaire qui n’a jamais été mené par Atlantis, et l’on fait peser de grandes responsabilités sur vos épaules. C’est une importante source de stress. »
« C’est mon rôle de responsable militaire » dit-il simplement en haussant les épaules. Même s’il était stressé pour pleins d’autres trucs plus intimes en plus.

Sidney parlait tout en agitant son sachet de sucre. Il le versa dans son café et le touilla lentement sous le nez de Sheppard, comme si le tourbillon allait attirer son regard et avoir un effet hypnotique, apaisant. Le calme et les gestes lents, après ces émotions, prenaient un effet tranquillisant. John n’y porta aucune attention, son regard s’était dérivé sur la fenêtre où on pouvait voir l'hyperespace et ces couleurs chatoyantes.

« Les grands acteurs de la catégorie d’Alexander la dissimulent très bien sous l’humour ou la détermination professionnelle. D’autres comme Steven la réservent à plus tard. Et vous, vous l’évacuez par la colère, l’agacement. »

Sidney avait employé un ton qui évitait de laisser croire que John se “défoulait” sur le cas Bricks. Ce n’était pas ça du tout. Il pointait surtout le fait que cette affaire était un élément très gênant dans une situation dont la gravité était à un tout autre niveau. Dans un environnement où Sheppard était mis à rude épreuve, se trouvant être celui qui commanderait cette opération d’envergure et qui serait le garant du succès...ou le responsable de la défaite...il se voyait témoin d’un soldat qui lui avait désobéi alors que l’opération avait à peine commencé. En terme plus simple : la goutte d’eau qui menaçait de produire le raz de marée.

John tourna la tête vers Sidney piqué par les propos. « C’est mon droit. Mais je ne vais pas me défouler sur Bricks, même si j’ai très envie de l’engueuler.» dit-il un peu sèchement.

Sidney posa doucement la coupelle entre eux deux, l’invitant poliment à prendre un biscuit, qu’il refusa, il n’avait pas faim son estomac était trop noué.
« Vous vous doutez certainement que je n’ai pas tout dit devant Steven. Je ne suis pas un fervent adepte des cachotteries mais je sais d’avance ce que sa psychorigidité est prête à intégrer ou non. »

Il lui fit un sourire entendu. Malgré sa colère, Sheppard était une oreille toujours plus attentive que Caldwell. John eut un rictus un peu amusé d’entendre ça.
« Amusant. Votre relation semble être la définition même du vieux couple.» dit-il doucement un peu étonné que le psychologue ne puisse pas tout dire au vieux dino, quoique cela n’est pas si étonnant. Plusieurs personnes préférait le voir lui que Frei par exemple à cause de cet esprit dur et ferme. La peur de ne pas être compris.
Sidney rigola doucement en réponse.
« Nous sommes les “parents” d’une jeunesse plus turbulente et naïve. Steven se charge de la discipline et, moi, de maintenir la dimension humaine au coeur de ses décisions. » Il marqua une pause avant de préciser : « Je me vois faire la même chose avec vous. »
John eu un faible sourire « La dimension humaine est déjà suffisamment grande chez moi...»
« C’est vrai. » Confirma Sidney. « Mais votre situation inconfortable est inédite. Elle vous rend logiquement moins “patient” que ne le suggère votre réputation. »
« De toute façon, cela arrive pas au bon moment. Avec l’âge je suis moins patient, je me rend compte. Beaucoup de choses me gonflent, comme les énièmes déboires de comportement de mes hommes. » affirma John qui en avait ras le cul en ce moment, cette année était recadrage sur recadrage.
« Vous pensez que la “trahison” de votre soldat étale au grand jour l’hypothèse erronée que vous ne soyez pas un officier respecté ? »
« Je vais reprendre les mots d’un ami copain : les joyeux idiots y trouverons une preuve, les réfléchis une barrière en plus dans la vie qui n’est pas linéaire. » Voilà qui faisait de la philosophie “Hoffmaniene”.
« Un équipage strict comme le Dédale. Une expédition complexe de militaires, de civils. Tout cela n’existe que parce que des hommes à la dimension humaine, comme vous et moi, gèrent les différences comportementales. L’oeil extérieur se satisfait de la scène générale. La critique est facile au moindre défaut. Mais elle n’en est fonctionnelle que par le travail en coulisse que vous faites, colonel. Que vous faites seul. »
« Non je ne suis pas seul. » dit-il avec un clin d’oeil
Sidney souria.
« La compétence ne vient pas avec la perfection du comportement. Vous gérez des individus humains, différents, en ayant pour devoir de concilier leurs compétences à leurs obligations. Ne voyez pas en ces épreuves une faillite de votre rôle d’officiers mais bien l’exercice de votre travail particulier. »
John hocha la tête n'ayant rien à dire de plus. Il était d’accord avec les propos de Sidney. Il lui sourit avant de reprendre, retournant sur le sujet principal :
« L’enquête révélera que les “complices” qui ont transporté votre soldat à bord ont procédé à une isolation préventive. Bricks ne vous révélera jamais leur identité mais elle a été matérialisée dans une cellule de quarantaine et contrainte, sous la menace d’un zat, de répéter l’injection d’un vaccin. »
Cela impliquait déjà, forcément, l’intervention de membres de la sécurité interne suffisamment bien placé pour connaître le secret entourant le Morphéa et une infirmière pour sortir la seringue du stock. Quelques noms avaient déjà filé dans la tête du psychologue d’après l’appréciation qu’ils avaient gardé de l’hispanique et leur fibre compatissante. Il en était d’ailleurs peiné de se dire que Caldwell ferait rapidement les mêmes déductions et qu’il commanderait le revisionnage des caméras des cellules d’isolement, là où le test avait forcément eu lieu.

John arqua un sourcil, bon au moins ces complices avaient eu l’intelligence de faire cette procédure pour ne pas menacer la survie du vaisseau. Cela le rassura un peu. Il se fichait bien des complices, le seul problème était Bricks et son petit coeur tout mou.
« Je ne cherche pas à justifier l’incident ou réduire sa gravité. » Assura Patrick en levant une main. « Mais vous méritez d’avoir à votre connaissance l’ensemble des éléments qui entourent cette affaire. »
« Oui, surtout qu’il n’y a rien à réduire. Au moins, ces complices ont eu la présence d’esprit de faire les choses correctement.» conclu Sheppard qui soupira en buvant une tasse de son café corsé.
« Je suis déçu par Bricks. Je pensais qu’elle saurait faire la part des choses et qu’elle aurait suffisamment de respect pour mes ordres et aussi pour moi pour ne pas faire tout ça. Je ne dis pas non par gaieté de coeur, j’aurais aimé la voir ici plutôt que dans une cellule. Mais bon… elle n’a pas eu l'entière validation donc je ne prend pas de risque en plus. Déjà qu’on en prend un, en mettant les véritables personnes face à leur clones ou même leurs amis…Je la pensais plus apte à raisonner autrement, surtout qu’elle fut officier jadis. J’ai l’impression de voir une bleusaille qui ne sait pas contrôler ses élans sentimentaux. » Il était un peu dur, mais il exprimait ce qu’il ressentait. Sa colère était aussi mué par la déception.

Le psychologue l’écoutait tout en consommant également son café. Il appréciait, comme Sheppard, le silence relatif et le calme du mess. La colère et une vexation sous-jacente restait malgré tout bien perceptible. Par chance, le colonel était disposé à en parler et il n’avait pas besoin d’insister pour connaître le fond de sa pensée. L'explication de John le fit sourire car l’humain était fidèle à lui-même. Il s’agissait effectivement de la première réaction typique, à chaud, face à ce sentiment de trahison.
« Je crains fort que vous ne sous-estimiez l’estime que votre soldat vous porte, colonel. » Fit Sidney en ricanant doucement. « Ce manquement à votre égard peut effectivement être perçu comme une trahison de votre confiance, la symbolique du non-respect de votre rôle et de votre rang. »
Le psychologue fit une pause.
« Mais au-delà de ces impressions légitimes de “façade”, peut-être pourriez-vous trouver le temps de réfléchir et d’arriver à l’hypothèse qu’un acte d’une telle ampleur peut être plus raisonné que du sentimentalisme enfantin ? »
John ne voyait pas au delà, il ne comprenait pas vraiment Nelly, certe si pour le fait qu’elle se soit vexé de son refus et de voir d’autre partir, mais tout cela ne justifie pas cette décadence disciplinaire.
« Je suis navré mais je ne vois pas au delà de cette façade détestable. » dit-il simplement, que Sidney lui dise où non les autres raisons, changerait surement pas grand chose et John en parlait plus pour mettre à plat tout ça que d’avoir une solution. Il en avait pas. Le blâme ou le renvoi ne servirait à rien et il se sentait impuissant face à tout ça. Devait-il la renvoyer ? Il n’en savais rien.
« Vous pensez qu’elle a agi sur un coup de tête sans en considérer les conséquences ? » Demanda simplement Sidney.
« Non, que ce fut prévu sinon elle aurait pas reussit a avoir autant d’allié. Mais que les conséquences ne lui ont pas paru suffisantes pour arrêter son plan. » Il finit son café et se leva pour un prendre un second. Cela le réveillait encore plus et il s’adossa à sa chaise, quittant sa veste trouvant qu’il avait chaud.
Sidney le regarda aller se servir, profitant d’étudier ses gestes et sa posture pour déduire son degré de stress.
« Je pense que cette jeune femme a fait un choix entre les regrets et sa carrière. Mais je peux vous certifier qu’elle a bien conscience du discrédit qu’elle peut jeter sur vos épaules. Elle s’est dite redevable vis à vis d’un “carnet”. »
John secoua la tête incrédule. Le coup du carnet lui fit remonter une flamme en colère, elle avait décidément rien compris. Il soupira se passant une main dans les cheveux.
« Ce qui est dommage c’est que son acte lui donnera même l’occasion d’être en opération. Elle restera ici sur le Dédale avec les mêmes regrets en ayant tout gâché. » Il ne répondit pas sur le carnet le gardant pour lui. C’est bien la peine de lui montrer ça, quand on voit qu’elle est “redevable”... redevable de rien du tout même ! Il l’avait avec lui ce carnet d'ailleur. Il se passa une main dans les cheveux pour la laisser retomber le long de son cou et il fut surpris de toucher sur sa poitrine un truc dur : le pendentif de Natasha. Faut qu’il s’y fasse à ce collier, cela l’avait surpris à l’instant. Il baissa les yeux et mit à plat sa main sur la table. Il espérait ne pas le briser ou le casser.
« Vous étiez pilote d’hélicoptère n’est ce pas ? » demanda le psychologue, John confirma en hochant la tête « Avez-vous déjà laissé des collègues au sol, ayant reçu l’ordre de quitter l’endroit, sachant que vous pouviez les sauver ? Avez-vous eu à subir ce dilemme interne entre votre devoir et votre morale ? »
John soupira longuement, cela l'agaçait un peu « Oui et j’ai été blâmé pour ça. Mais au contraire de cette mission, où la présence de Nelly n’est pas du tout vitale, mes collègues n’avaient personnes pour les aider. Si je n’y allais pas, ils mourraient. Ce genre de cas, trop simple ne peut pas s’appliquer pour Nelly. Le dilemme oui, mais c’est sacrément égocentrique de se dire qu’elle pourrait changer le destin d’une mission planifiée depuis des mois et avec des ressources calibrées aussi finement. »
Sidney notait l’avis du colonel. La direction avait fait des projections et un travail sur cette partie de l’opération. Mais l’officier éludait, consciemment ou non, que dans un plan rien ne fonctionnait comme prévu. Il fallait s’adapter sur le moment avec les nouvelles variables et le discours de sa patiente avait prit un tout autre sens devant cette révélation. Le psychologue se garda néanmoins de prendre position pour une quelconque opinion. Le colonel restait impérativement axé sur son rôle d’officier, la copilote sur son devoir et son sentimentalisme.
« Mademoiselle Bricks m’a tenu des propos sensiblement différent. Ayant spécifié qu’elle était la seule à s’être rendue sur les lieux et connaître le terrain “atmosphérique” pour les conditions de vol. Elle a eu exactement la même réaction que vous mais pour une partie de ce métier qu’elle jugeait très importante pour la préparation de votre projet. A l’exception que d’y risquer un blâme, c’est sa carrière qu’elle a mis en jeu. »
Sidney acquiesça.
« Vous êtes pilote. Vous connaissez bien mieux que moi le rôle qu’aurait pu jouer votre soldat. Mais c’est ce qui est ressorti de notre entrevue en grande majorité : l’aide qu’elle tenait à apporter au plan de vol. »
« Elle nous a fournis cette aide avec ses rapports et expertises durant les phases préparatoire avec Adam. En refusant sa venue, la direction a prévu des informations pour les autres pilotes. Enfin bon, je crains qu’il y a trop de sentiment là dedans et pas assez de pragmatisme et c’est humain. » Oui, personne n’est réellement vital au final. Cela est horrible à dire mais même lui ne l’est pas.
« Oui, il y a du sentiment et de la passion, c’est certain. » Confirma Sidney. « Mais ne l’étiez vous pas tout autant, dans votre hélicoptère à l’époque, avant de gagner votre grade et les responsabilités que vous êtes contraint de suivre aujourd’hui ? »
« Il faut comparer les bons exemples aussi… » John commençait à en avoir marre. Cela sonnait comme une demande de compréhension et de pardonner et il n’aimait guère ça. Surtout de la comparer à l’acte de Nelly, non il fallait comparer les bonnes choses.

Le psychologue eut un léger sourire. Oui, c’était agaçant quand on commençait à atteindre les choses sérieuses. Il ignorait l’idée qu’était en train de se faire Sheppard sur la discussion, n’étant pas devin. Mais il était évident qu’il demeurait fortement contrarié et en colère. Ce n’était pas nécessaire d’insister à essayer de faire travailler la logique alors qu’il se sentait lésé par le comportement de Bricks.

« J’ai fais comprendre votre position à ma patiente. J’essaie de vous faire comprendre la sienne. Vous y êtes bien moins ouvert. » Constata Sidney. « Cela établit un meilleur terrain pour le dialogue généralement mais je n’insisterais pas. »

Le psychologue ne se considérait pas parti pris. Il ne cherchait pas à faire excuser le soldat pour sa faute vis à vis de son supérieur. Mais il n’était pas tout à fait impartial non plus. Patrick reconnaîtrait qu’il préférait voir l’officier et son subordonné régler ce problème maintenant que de laisser peser la mésentente. Sheppard allait être agacé continuellement, Bricks s’enterrerait sur de mauvais jugements.
Mais Patrick n’était pas militaire et il y avait une limite sur le cadre de son intervention. Il pensait avoir atteint la limite de ce que Sheppard était prêt à partager. Ne restait plus qu’à espérer que ses propos trouveraient en lui une nouvelle façon de voir le manquement de son soldat.

John hocha la tête, il ne se vexa point, il avait du mal à comprendre certaine chose et ne le cachait pas à Sidney. Tout comme le fait que la discussion commençait à l’irriter et il préférait le dire avant de s’énerver et de se braquer.

« Et je vous en remercie Docteur. » Il fini sa seconde tasse et s’adossa encore plus au siège se balançant légèrement.
Sidney acquiesça en réponse et laissa le silence s’installer entre eux, terminant sa tasse à son tour. Le silence était agréable et la lumière dansante hypnotisait le psychologue qui aimait s’y perdre. John ne relança pas la conversation immédiatement, il était en pleine réflexion interne. Il se sentait lasse au fond de lui. La colère diminuait pour être quelque chose de plus sourd. Un long soupir après il reporta son regard vert sur l’homme agé en face de lui, le coeur humain du vaisseau de fer.
« Je vais aller voir Nelly. Merci pour vos avis docteur. » Oui, il devait reconnaître que dialoguer avec Sidney était intéressant même si cela l’avait irrité. Il se leva saluant l’homme avec un rictus agréable et rangea sa tasse avant de quitter la pièce.
« Merci d’avoir été à l’écoute. » Spécifia Sidney en réponse.
Il lui tendit la main, se retenant de lui donner davantage de conseil. Il avait l’intention de faire de nouvelles consultations auprès de l’espagnole un peu plus tard. Comme il avait l’intention de rendre quelques visites supplémentaires auprès du colonel pour essayer de le soulager de la pression grandissante qui le gagnerait les deux prochains jours.



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Mer 23 Mai - 21:58

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« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »


Dans la salle de détention, les gardes n’avaient pas bougé.
Nelly était restée prostrée sur son siège, face à la vitre sans teint, un peigne à cheveux sur la table. Elle s’était refaite la coiffure pour être plus présentable, moins “sauvage”, avec son uniforme de Natus. Les hommes lui avaient retiré son peigne lors de la fouille et elle l’avait longuement réclamé. Peut-être le lui avait-il rendu par pitié. Toujours est-il qu’elle se trouvait maintenant devant cette table, la tête penchée en avant dans une intense réflexion. Son regard était perdu dans le vide alors qu’elle ressassait sans arrêt ses erreurs, ce qu’elle aurait du faire ou nous pour ne pas être retrouvée par la garde.

Quand la porte s’ouvrit, et qu’une silhouette émergea par l’accès, Nelly détourna immédiatement la tête sur le côté opposé. Elle craignait que ce soit Sheppard, elle en avait peur en certaine manière et tentait d’y échapper maladroitement. En espérant ne pas être surprise, ses doigts se refermèrent sur les mouchoirs, signe de ses précédents pleurs, et elle tenta de dissimuler les boules de tissus dans ses manches. Le silence demeurait et Nelly respirait lentement, trahissant une angoisse grandissante. Un coup d’oeil furtif en direction du miroir sans teint lui confirma sa pire crainte. C’était bien lui…

John arriva hocha la tête vers les gardes qui se retirèrent immédiatement. Il marcha en silence en face de Nelly qui détournait le regard essayant de cacher ses pauvres mouchoirs… Il l’avait vu pleurer donc bon… Le colonel tira la chaise pour s’y mettre. Il posa ses coudes sur la table et le plat de ses avant-bras sur la table fraîche tout en croisant les mains. Il laissa écouler quelques secondes retenant un soupir.
« Bonjour Duelliste Bricks !» dit-il d’un ton calme mais pas chaleureux pour autant. Le ton monocorde un peu grave et sans grande émotion. Au contraire de ses prunelles un peu plus sombres.

Nelly détournait toujours le regard sur le côté. Elle grimaça brièvement sous sa remarque et répondit d’une voix assez intimidée.
« ça me démange, leur uniforme, mi coronel. Ils sont vachement moins confortables que les nôtres. »
John eut un soupir amusé. « Il n’y pas de soie dedans pour ça. » Oui ce fut une connerie.
Un léger sourire s’était esquissé sur le coin des lèvres de Nelly. Généralement, c’est ce qui la démarrait au quart de tour pour raconter d’autres bêtises ou s’amuser de son air enfantin. Elle aurait pu dire qu’elle en devenait une femme des cavernes. Ou bien qu’elle ne comprît pas comment les femmes Natus pouvait avoir une belle peau dans ce grattoir d’éponge. Mais ce n’était pas le moment ni l’endroit. Lâcher ça aurait surement détendu l’atmosphère mais pouvait aussi la faire passer pour une irresponsable qui se fichait de son acte. Cela lui fit froncer les sourcils peu de temps après.

Son regard était toujours bas mais il dévia sur l’avant avant qu’elle n’hasarde un coup d’oeil dans sa direction. Elle eut un très léger mouvement de recul en voyant son expression et retourna immédiatement dans sa fuite visuelle.
« Vous avez l’air fatigué... »
John ne bougea pas. « Je n’ai pas bien dormi. » répondit-il avec calme.
« Moi non plus. Ca devient récurrent en ce moment. »
« Comme la désobéissance. Ça doit être le temps. » La perche était là, il la prit sans aucun problème.
Nelly tiqua sur l’expression de son visage. Le coup de batte était bien placé, surtout avec la spontanéité. L’hispanique leva son regard pour le planter dans celui de son officier et, même si elle parvint à le maintenir, ses épaules s’affaissèrent et elle se rembrunit davantage.
« La mode pour certains, le plaisir. Il y a aussi l’obligation. Je n’aime pas, ça fait mal quand il y a le regard de colère, la déception, sur les épaules. Mais j’assume. J’assume. »
John ne défaillit pas toujours aussi immobile. « Et vous assumerez aussi dans votre studio sur terre ? » Il la bousculait exprès.
« Si, jusqu’à un certain point. » Admit Nelly, le visage se décomposant petit à petit. « Quand mes amis me manqueront trop, je reviendrais sur le Dédale. Comme Julie. Il n’y a personne pour moi sur Terre. »
Elle haussa des épaules. John retenu un air incrédule, il ne savait pas qui était Julie. Et puis on ne revient pas.
« J’ai déjà réfléchi. C’était la seule solution. J’ai fait la mission sur cette planète, j’ai saigné dans le croiseur sous l’eau. J’ai aidé à préparer Normandie...et quand il a fallu partir, vous m’avez laissé tomber. »
Nelly cligna des yeux, elle avait eu du mal à lui dire ça en face. La vexation, l’incompréhension qu’il lui causait. Elle enleva la boule de mouchoir de sa manche pour la poser sur la table puis elle arma son doigt.
« J’ai donné au mieux. Presque tout. Et ensuite... »
Son doigt impacta la boule de papier qui fusa depuis la table pour traîner au sol à l’autre bout de la pièce.
« Poubelle Nelly. »

John la regarda longuement et surtout avec silence… Il finit par ajuster ses doigts pour ne pas s’énerver face à cette mauvaise compréhension.
« Non ! » lâcha-t’il d’un coup. « Si vous n’êtes pas là Nelly, c’est parce que vous n’avez pas reçu toute la validation d’aptitude. Point.»

« Oui, point. » enchaina l’hispanique attrister. Elle leva son bras droit en essayant de le monter le plus haut possible, arrivé au niveau de l’épaule, le mouvement se fragilisa et Nelly serra des dents en ne parvenant pas à faire davantage.
« Point pour ça, juste ça. Mes collègues de travail, mon ancienne escadrille, mes amis et ma famille. Mon officier. Ils partent tous à la guerre. Mais juste pour ça, vous ne cherchez pas. Vous le dites : point. »
Nelly baissa son bras. Sa voix s’était modifiée sous l’effet de sa gorge serrée et douloureuse.
« Avant, vous cherchiez à comprendre. Quand vous avez donné le blâme, vous êtes venu me faire comprendre. Vous parliez avant. Mais là...point. Rien à faire si Nelly reste derrière, elle dégage : point. »
La jeune femme grimaça. Elle n’allait pas se remettre à pleurer, elle l’avait suffisamment fait avec Sidney. Et elle refusait de verser des larmes sous son nez. Mais la confrontation avec un officier qu’elle estimait beaucoup la bouffait au point qu’elle en était toute tremblante. C’était à croire qu’on lui avait plaqué un pistolet sur la tempe et que Sheppard était le seul à avoir le doigt dessus. Mais elle tenait la ligne, Nelly assumerait.
« Alors Nelly, elle a fait ce qu’elle devait faire. Je peux aider le convoi, cartographie, plan de vol, atmosphère, approche. Pas besoin de lever le bras pour ça. J’aurai... »
Elle s’interrompit et s’enterra dans le silence. Elle soupira, comme résignée par son sort et le fait qu’on son pari n’avait pas tenu, qu’elle avait échoué.
« J’aurai pu réussir et aider tout le monde. »

Dire que cela ne le touchait pas était faux. Il hésita à faire le connard, se lever et partir pour ne pas plus se mouiller dans cette affaire, mais il ne pouvait pas.
« Je n’ai pas à me justifier de pourquoi je ne vous ai pas donné plus d'explications Bricks. Mais je crois que je suis contraint au vu de vos propos » dit-il d’un ton las. « La mission est trop délicate pour que je puisse prendre des personnes qui n’ont pas la validation. J’aurais préféré vous avoir dans l’escadrille de vol que sur Atlantis. Mais je dois faire avec. Par contre, votre acte est dangereux ! Nous sommes infestés de morphéa sur la cité, imaginez un peu si vos collègues ne vous avaient pas vacciné, les dégâts ? Ou même si vous aviez été une mule ? Il y a pleins d’autres personnes aussi sur Atlantis à protéger ! Cette guerre est rodée, nous avons tout optimisé avec nos ressources présentes. Sur Atlantis c’est un double face monstrueux ! Là-bas vous auriez pu aider au lieu de croupir ici pendant une semaine !
Et puis quand je dis non Nelly ce n’est pas pour le plaisir de dire non sinon je ne serais pas une bonne personne ! Et j’aimerai pour une fois que quand je dis “non” eh bien qu’on ne cherche pas à se mettre encore plus dans la merde !
» Finit-il sur son monologue.



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Mer 23 Mai - 22:00

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« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »


La petite espagnole était restée muette. A chacune des phrases de l’officier, elle voulait répondre. Lui dire que s’il ne l’avait pas pris avec cette histoire de validation, c’était surtout par manque de confiance. Que le Morphéa avait prit sa place et qu’il s’était fait avoir comme un bleu. Que ça le rassurerait surement de ne pas l’avoir dans le paysage. Ca, elle voulait lui mettre dans les dents. Mais il continuait de parler, avec ce qu’elle pensait être des énormités.
La guerre est rodée, optimisée...contre la reine. Quelle confiance absolue dans un plan de bataille...combien s’y était fait avoir ?
Ca ne peut pas faillir en somme ?
C’était si naïf, tellement naïf...

Les pilotes ne savaient pas tout de l’atmosphère de cette planète, Nelly non plus d’ailleurs. On ne prend pas cet environnement comme une donnée acquise alors qu’elle pourrait changer à tout moment. Mais bien requérir des modifications en vol, de l’adaptation ?
Mais la direction avait prévu bien sûr. Ils n’avaient eu besoin que de ses expertises et de son retour de copilote avant de la jeter.

La rancune était violente, la colère était toujours tapie au fond de ses tripes.
Elle passerait la semaine en prison, elle entendrait les canons de ligne tonner avec tous ses amis dehors et elle resterait là. Parce que Sheppard avait dit “non”. Nelly imaginait l’inversement des rôles, l’officier bloqué sur son lit d’infirmerie pendant que tout le monde partait sur cette opération. Serait-il resté sagement assis comme il l’attendait d’elle ? Ou aurait-il remué ciel et terre pour venir ?
La jeune femme refusait de croire qu’il se contenterait de poser ses fesses sur un lit. C’était bien beau de dire qu’Atlantis aurait eu besoin d’elle. Mais ce n’était pas vrai, elle n’en croyait pas un mot. Ils n’avaient pas besoin d’un copilote estropié. Elle se serait retrouvée en quarantaine jusqu’à la fin de l’affaire.

Nelly n’était pas d’accord.
Elle savait qu’il était comme ça parce qu’il était officier, qu’il vivait dans un monde différent où il avait besoin de voir chacun des hommes à sa place, sans broncher. Il décidait que Nelly ne bougerait pas et elle devait la fermer, subir ses remords, parce que c’était sa volonté. Et ça la blessait de se dire que l’homme s’arrêtait simplement sur ce mot qu’il répétait “non”. C’était vraiment le “dégage” par excellence et son regard se perdit volontairement sur la boulette de papier.

Intérieurement, elle se promit de faire flamber sa médaille avant son retour sur Terre et de lui envoyer en colis. Des ressentiments très violents montaient parfois contre lui, le trouvant aussi “égoïste” qu’elle. Se disant qu’il parlait d’un devoir d’obéissance qu’il n’aurait lui-même pas suivi. Mais c’était simplement des émotions à chaud et, déstabilisée comme elle l’était, se refusant de s’étendre en pleurs, elle utilisait cette colère qui bouillonnait en elle.
Si seulement elle n’avait pas échoué...si seulement elle avait pu atteindre ce jumper deux jours plus tard.
Elle ne répondit tout simplement pas, attendant que l’orage passe.



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Mer 23 Mai - 22:03

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« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »


Aucune réponse de Nelly. Il ne savait pas ce qu’elle avait au fond d’elle et mieux valait-il qu’il ne le sache pas. À force de tout faire pour ses hommes, ils ne savent plus le « non » et oublient tout le reste. À se croire indispensable, alors que non. Suivre son instinct c’est bien, mais faut aussi savoir pourquoi les autres vous interdisent les choses. Bien sûr à sa place, il serait en boule, mais il n’aurait pas tenté de faire toute cette manœuvre.

Heureusement que Nelly ne le contredisait pas car il y avait matière à s’opposer :
Il parlait de mission rodée, oui elle l’était au mieux possible, ils avaient tous besoin de savoir ça, puisque une fois là-bas, cela allait être la débandade et que l’imprévu allait les surprendre. Pour cela qu’ils avaient fait pleins de scénarios pour pallier le peu qu’ils pourront faire. Alors avec ou sans Nelly, ça sera la même chose. il devait se faire passer pour naïf mais qu’importe, on ne part pas en guerre sans s’assurer de bases solides. Enfin qu’importe, il avait pris ses responsabilités, en voyant le « inapte » de Nelly, de ne pas la prendre avec eux. ne pouvant pas continuellement faire des traitements de faveur au nom de l’humain. Et ça, elle ne pouvait pas comprendre, elle avait ses raisons et elle n’en démordrait pas. Qu’elle le déteste si elle veut, il serait le seul à savoir qu’il a fait ça pour le bien de tous. Qu’importe si elle comprend, elle reste sur ses positions de simple soldat oubliant qu’avant elle avait un grade et des choix difficile à faire. Pour le moment, il ne sait même pas quoi faire d’elle pour son avenir, il ne tenait pas à la renvoyer sur Terre, cela serait du gâchis, mais les autorités allaient réclamer punition. Il la toisa silencieusement, s’adossant à sa chaise, attendant patiemment. Tout en pensant, qu’il en avait sa claque cette année des conflits et qu’il aimerait bien qu’on lui fiche la paix un peu et qu’on respecte ses directives qui ne sont pas indignes d’un officier con et sans humanité comme peuvent l’être certain.

Nelly regarda la salle autour d’elle. Elle n’arrivait toujours pas à intégrer le fait qu’elle serait incarcérée durablement. Son regard se porta sur l’officier et elle attendit qu’il fasse quelque chose, ou qu’il s’en aille. Dans son stress, elle avait récupéré son peigne et faisait glisser l’ongle de son pouce dessus. John semblait impassible, il ne bougea pas plus sauf se balançant un peu sur sa chaise…. Il était 08h il se demandait comment ça se passait sur la cité et si Natasha était passé voir Hoffman ou non. Il aurait bien aimé savoir s’il avait avoué ses sentiments à une morphéa. Mais cela lui paraissait tellement saugrenue que non. Il occupait son esprit avec la belle aubrun, s'inquiétant pour elle mais aussi pour la cité espérant qu’ils ne retrouveraient pas un charnier, s’ils reviennent...

Nelly secouait négativement la tête. Elle ne pouvait pas rester dans cette cellule à attendre quand les autres se battraient.
« Qu’est-ce que...je dois faire ? Pour ne pas rester là. »
Bonne question tient, John reporta son regard sur Nelly. « Vous
feriez quoi à ma place ?
» demanda t’il sérieusement, pour tester ses réactions.

Le regard de Nelly remonta sur lui, trahissant sa surprise, comme s’il subsistait une moindre chance qu’elle soit réhabilitée. Mais il parlait au nom d’officier, de responsable de mission, et non en tant que simple militaire qui était investie comme elle. Nelly souffla longuement en abaissant son regard sur ses mains crispées autour du peigne et elle eut une réflexion d’officier, celle qu’elle était durant ses plus jeunes années avant de tout foutre en l’air.
« Je prendrais ses compétences...je lui donnerai une chance. » puis elle acquiesça, comme si elle était véritablement dans la situation. « Mais après, il faudra répondre du délit et assumer. Je le placerai en arrestation. Statuer et veiller à ce qu’il ne recommence plus. »
Elle soupira longuement.
« Et révoqué s’il ne peut plus y avoir de confiance. »

La jeune femme avait répondu avec sincérité, comme si on lui avait soudainement rendu son galon de capitaine. N’empêche....capitaine...si quelqu’un venait voir n’importe qui sur la cité pour dire que l’espagnole qui jouait à la petite fille au repos et qui paniquait sur ses deux premières missions d’exploration, avait été un capitaine diplômé, la meilleure au classement des écoles d’élèves pilotes avant son intégration au programme...ils en riraient. Ils trouveraient tous la blague très drôle, se disant qu’il était tout à fait impossible et incohérent qu’elle eût porté un jour ces fameux galons et qu’elle ai donné des ordres.
Et pourtant, avant de les perdre en foutant le feu à ses médailles sous le nez de Farreli…
« Mais je ne suis pas à votre place, colonel. »

Avant qu’elle ne réponde John avait déjà quelques idées, mais ne voulait pas les soumettre directement à Nelly, pour la bonne cause, qu’il désirait voir ce qu’elle avait en tête et si cela valait le coup. Pour une des rares fois, il utilisait des techniques de manipulations si on peut dire ça. Il était fortement déçu par elle mais il avait un brin non brisé. Et il était temps de savoir s’il lui donnait la chance de réparer les autres ou non. Et cette réparation serait dans les deux sens. Et elle avait évoqué quelque chose qui était assez similaire à certaines de ses pensées.
Et puis bon, elle fut officier passée un temps, elle était loin d’être aussi simple que ce qu’elle montre. Il est temps, qu’elle grandisse un peu.

« En effet. » confirma t’il simplement.
« Il est dommage que ce capitaine ne soit plus. » dit-il simplement en se levant et il fit quelques pas vers la baie vitrée sans teint, se demandant si quelqu’un regardait. Il mit ses mains derrière son dos.
« ça me manque parfois... » Avoua Nelly.
Elle fût embaquée dans un souvenir et eut un léger sourire nostalgique.
« La première fois que j’ai porté mes galons en exercice, après l’école, j’étais si heureuse que j’avais mis une heure à les installer. Je voulais que ce soit parfait, ils brillaient tant je les avais briqués. J’étais fière et... mais... »
Elle se tût, se disant qu’elle en racontait beaucoup trop.
« C’était il y a longtemps. »
John s’était retourné pour l’écouter en s’adossant à la vitre, c’est marrant comme le naturel revient au galop et qu’elle repart sur une base plus “Nelly”, plus spontanée.
« Mais ? »
Nelly ne voulait pas entrer dans ce sujet. Elle était certaine qu’elle aurait une tête pitoyable et que le colonel penserait qu’elle tentait de l’amadouer. Mais de toute façon, il avait accès à son dossier militaire. Avec un peu de déduction, et c’était certain qu’il en avait, il aurait les réponses.

« Mon père commandait la base d’Air Force Hill pour le SGC. Je voulais attirer son attention. Ce grade, il ne sert pas à grand-chose pour un pilote. On est à deux sur un F-302, on ne dirige pas une équipe, on ne commande pas. Sauf pour les réquisitions d’officiers quand on est à terre. »
Elle haussa les épaules.
« Mon grade. C’était plus pour mon père que pour moi... »
John l’écouta attentivement et un petit rictus navré. Beaucoup de personnes font des choses pour un parent qui en a souvent rien à faire où est trop dur. Lui-même enfant avait essayé de donner un peu d’étoile dans les yeux d’un odieux connard. Au point de faire des études pour lui. Et puis il s’était rendu compte que ce genre de chose ne sert à rien et qu’il faut suivre ces envies, si la personne ne vous donne pas le nécessaire vital pour être un bon parent autant le mettre de côté et avancer pour soi.

« Je comprends. Les grades sont aussi de la reconnaissance. »
« J’avais le choix. Être sérieuse comme vous, ou mi teniente Pedgy, ou lieutenant Ross. Ou me cacher derrière la petite fille. J’avais choisi ça. Je n’ai jamais vu de la reconnaissance. »
« Vraiment ? Jamais ? » Fit John un peu incrédule puisqu’elle avait eu plusieurs fois des médailles pour ses exploits ou des mercis.

La jeune femme fronça les sourcils, se demandant pourquoi le colonel y portait de l’intérêt soudainement. Ces histoires étaient assez vieilles pour dormir dans le dossier militaire et seules ses erreurs, lors sa première mission, et celle avec le lieutenant Ford, en avait fait ajouter une liste de blâmes. Rien d’autre.
Elle secoua négativement la tête.
« C’était les médailles surtout...ils en donnaient à mes amis à titre posthume pour y être resté. Et à moi, pour être vivante. »
La jeune femme prit une grande inspiration tremblante.
« Fowderry, c’était le premier...après qu’on se soit écrasé, je l’ai traîné dans la neige jusqu’à la carcasse, dans mon habitacle. Je l’ai serré contre moi de toutes mes forces pour garder la chaleur. Et il est mort dans mes bras. J’ai été décoré à l'hôpital une semaine après parce que j’étais “héroïque”. Quelle reconnaissance ? Ou ça ? »
Nelly avait le visage contrit.
« “Merci, tu n’es pas morte, mais ton pilote si ? Bien d’avoir essayé ?” »

Le silence revint. Nelly regardait à côté d’elle, comme si le regard de Sheppard était soudainement devenu plus lourd, intenable.

« J’avais déjà déconné, j’avais plus le galon. Mais Tomson me comprenait, il aimait ma façon de travailler, la bonne humeur et tout. Un jour, l’escadrille s’est battue dans une ceinture d’astéroïdes et on a perdu nos armes...on ne pouvait que voler. »
Sa voix ne tremblait pas, c’était la confession du siècle. De toute façon, il pouvait trouver tout ça dans son dossier. Ça l’aidait à se dire qu’elle pouvait tout lui dire.
« On ne voulait pas lâcher Apollo. Il nous a dit de partir mais ils étaient en infériorité, tous nos amis risquaient d’y passer. Notre F-302 sans arme, on s’en est servi pour attirer les tirs, gêner l’ennemi, aider l’escadrille en se faisant cible idéale. Le coucou a explosé et on s’est fait éjecté. J’ai entendu Tomson agoniser dans mon casque avant de mourir. Trois jours après, ils me donnaient une médaille pour être restée...acte de bravoure ils ont dit. Et adieu Tomson. J’étais encore dans la caisson hyperbar, ils me l’ont posé sur une chaise pour que je la vois depuis le hublot. »
Elle renifla.
« Et Julie, l’an dernier... »
Un silence morbide s’était installé. John ne disait rien, il l’écoutait simplement. Elle continuait de malmener le peigne. Son mouvement s’éteignit sur une forme d’hésitation puis elle le pointa soudainement sur le colonel d’un air revanchard et soudainement puéril. Comme si elle était prête à faire la connerie du siècle.
« Mais cette fois, à la place de la médaille, je suis allée me déguiser en poulet ! Le jour d’halloween, j’ai chanté “danse des canards” dans la chambre froide de Goose ! En battant des bras avec ma tête de poulet, lui, il a cru que j’étais un alien. Il a fermé la chambre à clé et il a appelé la garde. »
Son regard s’était rempli d’étoiles. John ne put s'empêcher de ricaner un peu sur le comique de cette situation un brin loufoque.
« Ben j’ai chanté encore plus fort et je les ai attaqués à coup de fraise tagada ! Ils ont envoyé un flash dans la chambre froide. Il y avait des pop corns partout, c’était super génial ! Pour me punir, Farreli m’a obligé : j’ai fait le poulet tous les jours, sur la table du mess, pendant un mois au lieu de manger. La photo, elle est toujours chez les pilotes... »
Le silence revint de nouveau et Nelly se rendit soudainement compte qu’elle s’était emportée. Elle posa son peigne sur la table et dévia son regard de celui du colonel, reprenant une attitude sérieuse.
« Ces moments, les rires avec mes amis, ma famille. Ils sont plus beaux que ces médailles et cette… “reconnaissance”. Oui, plus beau... »

Et bien une anecdote qui était bien plus drôle que la Nelly en Natus. Il la laissa se remettre de ces récits regardant la petite table qui servait d’accoudoir à la jeune femme. Au début, il ne savait pas pourquoi il l’avait laissée raconter tout ça. Peut-être parce que la légèreté était plus agréable que la colère surtout en ce moment. En tout cas il serait marrant de la voir en poulet dans le mess… même si cette initiative était quand même issue d’un moment tragique. L’homme soupira avant de marcher vers la porte.
« Ce n’est pas un beau poulailler, mais vous y resterez durant le combat. Vous assumerez la mise à pied de deux semaines qui vous sera faite au retour sur Atlantis ainsi que l’obligation d’être affilié au service administratif de la cité, pour la paperasse et la réorganisation des archives. »

Au début, Nelly avait paru sceptique, dubitative, comme si elle essayait de trouver l’intérêt de la mener en bateau et de lui mentir. Car le début de son discours supposait sa libération. Son regard s’étira sur une expression de surprise soudaine et importante lorsqu’elle comprit que Sheppard était en train de dicter ses conditions.
« OK ! » S’écria-t-elle soudainement à la première sanction, comme si elle ne voulait pas qu’il ai le temps de la retirer.
« OK ! » Lâcha-t-elle, encore plus ahurie, à la deuxième sanction, le regardant comme si elle était persuadée d’halluciner, de fantasmer d’un espoir qu’elle n’avait jamais cru possible vu les circonstances.

Mais John n’y porta pas attention, il se tourna et lui jeta un regard avec un rictus agréable « Mais avant ça, vous avez deux jours pour parler de stratégie atmosphérique avec les pilotes des F-302 et jumper. » Il ne pouvait pas lui autoriser le terrain cela serait faire fi de la punition et puis bon, si elle meurt cela allait retomber sur les officiers d’avoir autorisé une personne inapte. Il s’arrêta devant la porte.

« Je...je... » fît-elle, stupéfaite en se redressant de sa chaise, manquant d’en faire tomber la table. Le rictus agréable scellait le fait que ce n’était pas une manigance, elle en tombait sur le cul.

Elle démarra un salut militaire avant de se jeter dans les bras de son officier, n’exerçant qu’une accolade limitée mais bourrée de gratitude, puis se reculant brutalement en se disant que c’était bien trop personnel, pour reprendre un salut militaire de son bras valide. John l’avait réceptionné en bandant ses muscles, se doutant à une effusion de sentimentalisme venant de l’espagnole. Il eut un petit rire amusé voyant ça, se disant que vraiment, elle est à part comme jeune femme. D’où on se jette sur un colonel comme ça ? Alalala, mais bon, il tolérait ça plus que bien si on peut dire puisqu’il aurait été presque déçu de ne pas avoir eu une effusion à la “Nelly”.

« Merci. Mi coronel, merci...Je... »
Elle chercha dans son esprit les mots adaptés mais n’en trouva aucun, son regard était toujours aussi écarquillé. Non, rien ne venait, c’était le trou noir dans sa tête. Son coeur battait à toute allure, elle avait du mal à y croire, après tant de peur, de honte, de doute et de vexation. Elle le regarda avant de prononcer, comme si elle avait trouvé la solution ultime :
« Et à l’administratif, j’aurai le droit de faire des avions en papier ??? »
John pouffa, secouant la tête face à cette remarque complètement loufoque.
« À négocier avec Steele si elle veut une nouvelle décoration. » Dit-il lui donnant une idée à la con par la même occasion. Puis il revenu sérieux.
« Par contre Bricks… Si cette nouvelle chance est brisée. Ça ne sera pas des avions en papier que vous plierez sur Atlantis mais vos affaires. » Dit-il clairement, puisque là il faisait une concession en ne la radiant pas totalement afin de garder la confiance de son soldat et aussi son humanité. Même s’il ne comprenait pas tout, il restait un homme bon et trop empathique qui laissait souvent une deuxieme ou troisieme chance et cela aurait été valable pour n'importe qui. Et beaucoup de soldats avaient eu le droit à ce genre de choses. Et non parce qu’il était apprécié. Généralement John apprécie la totalité de ses hommes.

Nelly prit sur elle pour ne pas faire la clown plus longtemps. Cela aurait été un manque de respect. De toute façon, la mise en garde du colonel eut un impact direct, si bien qu’elle s’était raidi tout en acquiesçant. Elle se recula un peu, restant droite comme un piquet, avant de déclarer :
« Je serais une menteuse de dire que je ne le ferais plus jamais si le drame se représentait. » Fit-elle d’un air gêné. « Mais je promets de ne plus vous décevoir, mi coronel. Je ne vous décevrai plus. »
John ne pouvait pas avoir de promesse sur la totalité d’une carrière mais ce fut déjà ça. Il hocha la tête et ouvrit la porte pour lui faire un signe de passer devant.
« Et vous me retirez cette toile de jute soldat. »
« Récupérer mon uniforme !!! » Fit-elle ravie. « Ce sera un beau moment ! »

La jeune femme passa devant Sheppard et ne put s’empêcher de faire un hourra d’un seul bras, l’autre ne pouvant aller au-dessus de son épaule, et elle fît une course boiteuse jusqu’à l’intersection en appréciant l’endroit comme s’il était le gage d’une nouvelle liberté. L’un des gardes, dans cette coursive, ne savait pas que l’hispanique était libre, puisque c’était bien trop récent. La voyant se dandiner comme ça sans la présence de Sheppard, il hurla soudainement tout en la pointant d’un doigt menaçant :
« Bordel de...NELLY, HALTE !!!! »
« Ce n’est pas moi !!!!!!!! » S’écria-t-elle immédiatement en réponse avant de s’enfuir brutalement dans les couloirs, toujours de façon claudiquante, en emportant le garde dans son sillage.

John laissa Nelly faire son cirque en courant comme une furie boiteuse dans le couloir. Il comptait prendre un nouveau café et trouver Steven et faire un tour voir les Tairis. Afin de constater s’ils étaient bien installés. Il n’entendit pas le garde hurler dans l’autre coursive. Il vit le second et l’informa qu’il avait libéré Nelly.

Celui-ci prit en compte l’ordre et alla avertir son collègue qui avait plaqué Nelly comme un rugbyman au beau milieu de la coursive. Il lui avait fait une clé de bras et était en train de lui poser des serflexs, l’hispanique rigolant de la situation tout en lui disant qu’il n’était pas drôle. Sa voix était néanmoins déformée par la douleur et elle eut un moment de doute en se demandant si le colonel Sheppard n’allait pas faire soudainement marche arrière en se disant que, non, finalement non, il la laisserait en cellule.

Une fois libre, Nelly se redressa difficilement, boitant sous le coup de la chute et du poids soudain. Elle fit un clin d’oeil à Sheppard en le voyant s’éloigner puis prit la direction inverse, se rendant en direction de l’escadrille tribord. Elle avait hâte d’y voir tous ses collègues et amis, d’aller retrouver Apollo pour lui dire et trouver les pilotes de jumpers.



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Jeu 31 Mai - 15:18

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Traitresse en garde à vue
ft. Nelly bricks / Caldwell / Sidney et Sheppard



« Chronologie : Après le briefing officiel de l'opération NORMANDIE. Le 15 mai 2018 »
Sheppard, de son coté, activa sa radio.
// Colonel ? Ici Sheppard, vous me recevez ? // Une manière de lui dire « je te dérange ou pas » et de laisser son homologue lui répondre quand il peut.
//Je vous écoute.// Fît celui-ci une dizaine de secondes plus tard.
Durant ce temps, John avait commencé à marcher vers la zone de commandement pour trouver un officier ou Farreli par exemple et lui indiquer où se trouvait les Tairis.
// Nelly est libre de dispenser des conseils pour l’attaque aux pilotes pendant deux jours. Après, elle restera à bord, jusqu'au retour sur Atlantis où elle sera mise à pied. //
//Le Pôle-Com et la sécurité interne en seront avertis. Quels sont vos consignes de détention ?//
// Quartier des pilotes avec deux gardes suffiront // Au moins, elle ne sera pas dans une geôle, elle allait être enfermée dans le service archives durant deux semaines et vu les conditions il était plus agréable d’être en cellule que là-bas.
//Reçu colonel, je ferai le nécessaire. Caldwell terminé.//
Simple et rapide. Et cela allait à John qui hocha tout seul la tête dans le couloir. Il continua à marcher jusqu’au Pôle Com.

La Pôle-Com ne tarderait pas à fournir au colonel Sheppard l’identité des gardes qui suivraient Nelly et sa présence obligatoire dans le quartier de l’escadrille tribord. En attendant, puisqu’il se rendait sur le pont de commandement, l’officier ne tarda pas à retrouver Sidney sur sa route. Celui-ci était en train de conseiller un lieutenant de communication qui avait visiblement du mal avec l’un de ses collègues, ne sachant comme le prendre ou réagir. Bien que cela tenait du management, le psychologue était un peu le confident de tout le monde et l’homme apporta une nouvelle perspective à l’officier, l’amenant à comprendre un peu mieux le comportement de son subordonné.

Le lieutenant trouva le regard de Sheppard, découvrant qu’il allait bientôt s’adresser à Sidney à son tour, et il décida de ne pas tarder. Le psychologue reçu ses remerciements puis se tourna vers le colonel, toujours avec le même air rassurant. L’homme remarqua rapidement la disparition de contrariété du visage de son interlocuteur, comme si un élément qui lui pesait venait de trouver une solution.
« Alors ? » fit-il avec une pointe d’humour. « Comment votre colère s’est-elle évacuée ? »
« Je l’ai mangé » Répliqua John tout simplement avant de sourire. « Je vais voir où sont les Tairis, j’espère que vous n’êtes pas allergiques aux poils de chats ! » Fit John en l’invitant à venir avec lui.
« Non et vous me donnez justement envie de leur rendre visite. Si ma présence ne vous gène pas. »
« Si je vous donne envie… allons donc voir les chats ! » ajouta Sheppard de bien meilleure humeur, reprenant son comportement taquin et bout en train.

Sidney sourit aimablement. Il invita d’un signe de tête son invité à le suivre, plutôt réceptif à son humour. Les chats avaient une taille très impressionnante...il ne s’y faisait toujours pas.
« Le colonel Caldwell avait à cœur d’interdire aux Tairis l’accès aux zones essentielles comme la passerelle, tous les secteurs de machineries et d’équipements. Mais l’attribution d’un dépôt pourrait donner l’impression de les “parquer” simplement comme des animaux. Il a donc été convenu que je sois le relais de ces félins dans le cas où ils auraient besoin de quoi que ce soit. »

John comprenait le besoin de son homologue de ne pas laisser des fauves de deux mètres au garrot se balader de partout, pour éviter que les coursives déjà bien étroites soit le témoin de carambolages ou de coup de patte malencontreux. Mais, comme les Tairis étaient loin d’être de simples animaux qu’on pouvait mettre dans un lieu sans qu’il ne se plaignent vraiment… Il fallait faire avec ça. John n’avait pas vraiment suivi les échanges avec les fauves, c’est le job d’Hoffman ça.
« Je comprends. Vous avez plusieurs casquettes, j’ai l’impression que dès qu’il faut faire avec de la diplomatie ou des comportement non militaires vous êtes là.»
Sidney eut un rire léger.
« Cela vous étonne ? » L’homme acquiesça, plutôt d’accord avec cette vision de la casquette multiple. « Je suis le mieux placé pour arrondir les angles et prévenir les désastres. La barrière de la langue et le gouffre de la perception entre militaire et “autres” existera toujours. Le colonel compte sur moi pour appliquer l’affinité et je compte sur lui pour la sécurité des hommes. Nous nous complétons plutôt bien. »

Le psychologue fit signe pour guider Sheppard dans le sens inverse. Il fallait utiliser les anneaux de transport et se rendre sur le pont onze, ordinairement attribué au transport du fret. Sidney mena donc le colonel tranquillement dans les coursives tout en discutant de choses et d’autres, de Nelly s’il ne souhaitait, mais sans réelle intention de mettre les pieds dans le plat. Vu le comportement de l’officier, les événements avaient pris une meilleure tournure et c’est tout ce qui comptait : que ça se soit bien passé.
John évoqua en effet Bricks et cette histoire de danse du poulet en pleins mess et par un élan d’humour, il se demandait s’il ne devait pas lui offrir en rentrant de la guerre un costume de canard pour qu’elle innove.
« Vous seriez surpris de sa réaction. Cette jeune femme a toujours eu une manière particulière d’évacuer la pression. » Il sourit en se rappelant l’épisode du poulet. Bricks avait passé des consultations obligatoires pour vérifier sa condition mentale suite à cet événement : pas la moindre dégradation.
« Les histoires de ce genre sont légions la concernant. Elle a laissé des souvenirs cocasse et agréable à l’équipage avant de nous quitter. Me concernant, il lui est arrivé, à l’occasion d’une fête, de se déguiser en “Watson”. Bricks est restée ensuite à côté de moi toute la soirée... »

Bientôt, les deux hommes prirent un monte-charge qui descendait sur plusieurs “sous-niveaux” du pont onze. Celui-ci était bien évidemment plus grand afin de convenir au transport de matériels et de machines à la dimension plus grande. L’endroit était bien moins esthétique, puisqu’essentiellement fonctionnel. Et là où devrait se trouver le fret laissait place à une grande étendue éclairée. Il y avait beaucoup de peaux d’animaux qui avaient été fourni par la Magna, l’essentiel de leurs stocks, pour que les tigres puissent s’installer à leurs aises et concevoir leur confort.

Ils étaient assez libres de l’agencement de leur espace si ce n’est l’endroit où un abreuvoir général se trouvait, le Dédale n’était pas en mesure de reproduire un ruisseau artificiel. Ainsi qu’une zone un peu à l’écart sous retraitement constant, munies de grilles au sol avec de la litière en copeaux de bois qu’avaient fait les Athosiens, pour les latrines. Voir tous ces tigres avait quelque chose de surprenant, comme si une nouvelle tribu avait vu le jour dans les entrailles du Dédale. Étrangement il n’avait pas véritablement de bruit, tout semblait calme. Il avait un bruit de fond, une sorte de ronronnement doux qui s’élevait de la salle. Qu’on le veuille ou non, ce bruit était apaisant et cela devait en avoir la fonction. Les Tairis, était regroupé en groupes divers et varié, certain semblait faire des réglages de leur armures aidé d’autre fauves, d’autre était en train de revoir des plans d’attaques ou de techniques d’attaques et s’entrainant en silence, sous quelques grognements des « coachs ». d’autres étant allongé, jouant à des jeux de plateau, ressemblant à des échecs et autre jeu de stratégie, ou encore d’autres dormaient ou se faisait mutuellement la toilettes. Il avait beaucoup de mâle, très imposants avec tous des caches dents en métal excessivement ornée. Fait marrant, des peintures étaient sur leur pelages.

Niveau coloration des tigres, il semblerait que toutes la palettes de couleurs existantes chez eux étaient là… aucun albinos, mais des tigres très clairs ou même presque noir.

Sidney laissa son regard parcourir ces nombreux détails, trouvant édifiant la similitude de comportement sociétal de par leur intelligence et leur libre arbitre. Une vie ne suffirait pas à étudier la prise de conscience et l’intellect Tairis dans l’histoire de leur évolution propre. Sur son temps libre, le psychologue avait déjà rédigé un préambule afin de convaincre le SGC de son futur projet d’étude. Mais malheureusement, ces travaux n’étaient pas des plus importants et l’homme devait les remettre à plus tard. L'exaltation de la découverte était pourtant très présente. Toutes les conversations avec les individus de cette race avaient abouti sur des nouveautés, une myriade de petites choses intéressantes à connaître sur leur peuple.

Sidney avait beau faire, même s’il prenait ça très bien, il avait toujours autant de mal à s’y habituer. Avec le colonel, il rejoignit la passerelle du “sous-niveau” le plus haut : celui qui dominait toute la tribu ainsi que son matériel. John était un peu perplexe et surtout impressionné, il n’avait jamais vu autant de Tairis au même endroit et il laissa son regard parcourir une nouvelle fois la salle… Il s’attendait vraiment à entendre un capharnaüm immense, mais non… En tout cas, il était évident que les Tairis les avaient entendu voir même vu, certaines têtes s’étaient levées dans leur direction. Mais aucuns félins n’avaient daigné arrêter son activité, prenant en compte que si les humains voulaient les voir, ils viendraient d‘eux même.

« Je sais qu’Alexander s’est longuement entretenu avec les Tairis au sujet de leurs transports. Nous avons de quoi les nourrir pour le voyage mais, en ce qui concerne l’occupation, c’est un besoin qu’ils doivent malheureusement assouvir seuls. »
« Ils semblent avoir trouvé des occupations. » fit John en découvrant une femelle s'exclamer de joie en bisquant un grand mâle a une sorte de jeu avec des ossements blanchis et sculpté. Des osselets ? Non cela semblait bien plus complexe comme jeu. En tout cas, les femelles d'habitudes petites étaient immenses ici… les tigresses de guerres ne sont pas des petits gabarits ! Même si, certaine semblait moins imposantes, elles devaient appartenir aux autres clans ou à celui d’Aya.... John avait du mal à savoir pour certaine si cela fut mâle ou femelle, il fallait voir leur tête pour deviner.

Et encore, Sidney était tout aussi perdu que lui. Le psychologue fût encore plus impressionné en s’approchant d’un dispositif comportant une “armure” pour félin. Les Tairis n’ayant pas de pouces opposables permettant une parfaite agilité pour la manutention d’outils, ils avaient dû s’y prendre autrement. Et le résultat ? Il l’avait sous son nez. Une conception très pratique d’une protection, raffinée et travaillée, comme l’aurait fait n’importe quel spécialiste sur Terre.
« Je suis rassuré de voir qu’ils ne souffrent pas trop de cet environnement étroit et fermé. » Avoua Sidney tout en laissant son regard parcourir l’ouvrage. La curiosité finit par l’emporter et il attira d’un simple regard le fauve qui semblait en être le propriétaire. « Tairis ? Je suis Patrick Sidney. Est-ce que vous pouvez m’expliquer comment vous concevez ces armures ? Elles sont d’une finesse et d’une précision que l’on pourrait facilement juger de “contradictoire” à vos dispositions morphologiques. C’est très intéressant. Vous utilisez des outils ? »

Le tigre une femelle entièrement grise avec le ventre blanc et des rayures de la même couleur, toisait Sidney de l’émeraude de ces prunelles. Elle s’arrêta de travailler, pour attendre que les deux hommes s’approchent d’elle. la femelle était assez grande et surtout possédait une musculature assez fine mais visible.
« Joral’yn du clan des Flachumi tribue de Gora . » Dit-elle pour se présenter à son tour.

Elle n’était donc pas une guerrière mais une conceptrice. Son chef Gora était là d’ailleurs, un peu plus loin. Le grand mâle sombre était en train de parler avec un Tairis guerrier et ajuster des éléments sur son armure déjà placée sur lui. Elle leva la patte droite et Sidney pouvait voir un élément fascinant, des pièces sur la paume de ces coussinets, comme un squelette ou une toile d’araignée pour maintenir le tour avec une sorte de pouce, pour compléter les autres doigts déjà agiles. En réalité, ce pouce était attaché au véritable pouce des Tairis, qui était bien plus haut que chez les humains, et qui ne communiquait pas avec la patte. L’assemblage était assez fin et pouvait se réaliser avec les autres « doigts » sans pouce. Puis, elle prit entre son autre patte, plusieurs outils, aux manches plats et recourbés pour épouser les coussinets et maintenir une prise comme une pince. Le côté plat se glissait entre eux et les crochets servait à caler l’objet. Il avait toute sorte d’outil, ressemblant à certain tournevis, pince, ou même marteau fin. Tout en os ou aux formes naturellement intéressante pour s’adapter aux pattes. Certains outils étaient utilisés avec la bouche. La femelle, lui montra tout ça avant de regarder l’homme d’un air malicieux.
« Cela est contradictoire pour peau rose qui possède outils adaptés à sa patte. Nous avons les nôtres. »

John n’avait rien dit, mais observait le tout, assez ingénieux, les tigres… les outils étaient vraiment étrange car complètement différent de ceux des humains. Et cela était déroutant. La tigresse continua et de sa patte non gantée, elle sortit soudainement ces griffes tranchantes.

« Je me sers aussi de mes armes ! » John ouvrit de grands yeux voyant la longueur imposante de ces imposantes hallebardes… certaines des griffes étaient recouverte d’une cache avec un embout différents, il avait donc des embout outils… ce n’était pas de la décoration comme pour leurs dents ?

Sidney eut un mouvement de recul lorsque les griffes de la créature étaient sorties. Il s’agissait d’allié, il n’en doutait pas. Mais tigre de cette taille restait un prédateur naturel dont le simple geste suffisait à inquiéter Patrick. Il avait donc fait un pas en arrière, comme si un néophyte était en train de manipuler une arme pointée dans sa direction, mais conserva une contenance et un air avenant. La tigresse lui lança un regard un peu étonné, ne voyant pas en quoi cela pouvait être si effrayant. Enfin elle ne se formalisa pas dessus et continua son explication.

L’homme était satisfait d’apprendre de la dénomée Joral’yn, comprenant l’usage d’outil spécifiquement adapté à la morphologie de l’espèce féline. A l’image des lointaines lignées dont l’humanité était issue, les représentants de l’espèce avaient usé de moyens d’abords primitifs avant d’affiner et entretenir un patrimoine de conception tout à fait saisissant. C’était encore un grand sujet qui méritait d’être étudié, inscrit dans une oeuvre historique au même titre que les naturalistes de l’ère napoléonienne qui découvraient, avec enthousiasme, les nouvelles espèces et modes de vie.

« Je comprends mieux. Merci d’avoir pris le temps de nous expliquer. » Répondit Sidney en souriant. La tigresse émit une sorte de ronronnement grognement particulier tout en hochant la tête. Une manière de lui dire “pas de quoi”. Malgré la différence de ce signe non-verbal, l’intonation de ce grondement fût interprétée comme tel par le psychologue. C’était une nouveauté de plus qui ne faisait qu'accroître son désir d’étude.

Il regarda alors tout autour, dans le camp puis découvrit qu’il avait une autre question :
« Avez-vous été appelé pour cette mission ? Ou bien êtes-vous volontaire ? »
« Les deux. J’ai été appelée par Gora comme je suis la meilleure créatrice et réparatrice d’armure. Les Tairis de guerres sont des guerriers toujours volontaires pour faire leur don. Mais tous ont confirmé leur bon vouloir. Un Tairis volontaire est un Tairis qui fait sa tâche correctement. » Les tigres étaient dans une forme de démocratie plus poussé sur certain point et à la fois moins complexe que celle des humains. John écouta sagement la discussion, tout en regardant autour de lui. Aya était au fond avec quelques guerriers et déjà, elle était en train d’avancer vers eux. juste à côté de John, il y avait trois Tairis qui dormaient entremêlés les uns dans les autres, formant une impressionnante boule de poils. Il y avait toujours ce ronronnement agréable de partout. La lumière du lieu étant tamisé et bien peu forte pour des humains, mais cela suffisait aux fauves nyctalopes.

« Merci, Joral’yn. » Fit-il en souriant. La tigresse hocha ma tête et se reconcentra sur son ouvrage.

Le psychologue trouva le regard de Sheppard et le suivit jusqu’à Aya qu’il reconnaissait sans mal. Malgré le fait qu’il demeurait toujours sur la réserve et impressionné par la taille, Sidney appréciait discuter avec elle. Une représentante en qualité de “femelle Alpha”. Il y avait des similitudes avec certaines formes de traditions de peuplades sur Terre et la méthodologie comportementale des tigres. L’homme ne cessait d’y trouver de nouvelles affinités, des petites ressemblances qu’il voulait essayer d’expliquer.
Lorsqu’ils se trouvèrent devant elle, Sidney lui offrit un sourire bienveillant avant de s’exprimer :
« Bonjour Aya. Je suis venu m’inquiéter de votre confort. Vos semblables sont-ils correctement installés ? Vous manque-t-il quelque chose ? »

Les tigres laissèrent passer Aya sans aucun souci, même la tigresse semblait faire attention à ne pas déranger certains fauves qui dormaient ou même était en train de se toiletter on pouvait voir les liens plus ou moins intimes entre Tairis.
« Bonne lune PatrickSidney Et JohnSheppard.. » fit la tigresse et regarda ensuite Shepard et lui fit une forme de rictus « Nous sommes installés. Rien de vital. Je viens vous voir car j’attends des nouvelles d’AlexanderHoffman, qui devait me dire comment va ma Vilma ? » la meneuse semblait inquiète même si elle restait maître d’elle même.
« Vilma est malade ? »
« Non, elle s’est blessée en allant dans la ruine de la grande terre. Et sa patte à été brisée. Son mentra est venue la chercher pour la soigner il y a deux nuits … comme la cité est contaminé par une créature étrange, AlexanderHoffman, l’a installée dans sa grotte pour qu’elle soit tranquille et qu’elle se repose. »
John n’était pas au courant de tout cela. Après, Alexander avait autre chose en tête que de l’informer que sa tigresse était dans son lit à cause d’une mauvaise chute. Enfin dans son lit, John en savait rien, puisque Vilma devait prendre toute la place.

Sidney apprenait également l’état de santé de Vilma en même temps que Sheppard. Il savait qui elle était pour l’avoir déjà rencontré et se disait que les ruines devaient être véritablement dangereuse pour qu’un tigre de cette taille s’y casse une patte.
« Soyez sans crainte, Aya. Ce navire ne peut communiquer que lorsqu’il cesse de voyager. Je sais que le prochain contact se fera sous peu, je vous apporterai de ses nouvelles très rapidement ! » Fît-il avec assurance.
La tigresse hocha la tête, elle savait qu’il était tôt encore, mais bon, elle tenait beaucoup à sa seconde de clan. Son second coeur. « Mes Tairis sont tous prêt. Beaucoup aurait aimé visiter cette grande caverne, mais notre taille est trop imposante et cela gênerait le chef de cette tribue volante. » Elle ne faisait pas la conversation pour la faire, elle communiquait certaines informations avec cet homme espérant avoir d’autres échanges en retour. Cela la rendait nerveuse intérieurement de ne pas savoir où ils allaient et de ne pas avoir de “trou” ou fenêtre pour voir l’extérieur.

« Oui je comprends. Et le chef de la tribu volante aussi. » Fît Sidney.
« Mais cela n’est pas possible malgré notre volonté. Imaginez cela : vous recevez parmi vos invités un peau-rose si grand qu’il casse la Porte des Étoiles en venant visiter votre tribu. Vous ne pouvez plus voyager, plus voir les peaux roses d’Atlantis ni vos amis Natus. Pourtant, votre invité est très agréable mais, en l’empêchant de visiter, cela vous permet de continuer de le voir et de voyager. »
Sidney espérait avoir suffisamment imagé la situation tout en restant équilibré. Les Tairis étaient intelligent, il n’aurait jamais l’audace de les prendre de haut. Mais la liberté de déplacement et le fait qu’ils étaient enfermés dans un vaisseau pour la toute première fois de leur existence avait de quoi déstabiliser.
« C’est ce que nous répétons ici pour le bien de tous. Je peux l’expliquer à vos braves Tairis et aussi leur décrire ce qu’ils souhaitent, si mes mots peuvent remplacer ce que leurs regards ne peuvent voir…seraient-ils un peu plus satisfaits ? »
« Ils savent très bien les raisons. » dit-elle en regardant Sidney, les Tairis sont assez pragmatique et cash. « Mais si vous voulez parler avec les miens ou leur montrer des images bougeantes, ils seront contents de partager avec un sage peau rose. » dit-elle par soucis diplomatique. Pour une fois, qu’elle s’en encombrait.
« Avec plaisir. Cela vous apportera un divertissement different. »
Sidney hocha la tête.
« Je viendrai vous voir un peu plus tard. Et si cela ne vous dérange pas, j’aimerai poser de nombreuses questions pour une étude que je souhaite mener. »
La tigresse hocha la tête donnant son accord. « Profite de ce temps, nous avons deux lunes à attendre dans cette caverne. »

La tigresse fut soudainement interpellée par un guerrier, elle regarda les deux humains avant de se lever et les saluant sans aucune autre forme de procès pour rejoindre un tigre imposant avec une belle balafre sur la figure. Il avait l’air d’être un “officier” de guerre de son clan. Les Tairis s’occupaient leur manière et tout semblait calme, seul le bruit de leurs ronronnements si apaisant était présent. Il ne serait pas étonnant que ce son soit là pour apaiser les félins qui était en train de vivre quelque chose de très perturbant et surtout qu’ils partaient tous se battre sans savoir s’ils reviendraient.
John fut rassuré de voir tout ça, ils ne semblaient pas malheureux ou anxieux, ce qui était incroyable en somme. Il regarda Sidney, pour savoir s’il avait envie de rester encore où s’ils y allaient vaquer leur occupation. Ils avaient deux jours de repos avant de commencer une guerre … terrible !

END 31/05/2018


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