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Intégrer le chaos
Chronologie 22 mars 2018
Comme à son habitude, Richard Woosley aimait bien prendre son temps pour les affaires sérieuses. Pour le rôle qu’il occupait, les heures et les jours de congés ne comptaient pas, n’existaient pas. Il se trouvait être le centre névralgique de la politique de l’expédition et se devait de composer en se constituant “tampon” entre plusieurs sources d’influence. Au-dessus de lui, il y avait toute la partie militaire du SGC et du Programme Porte des Étoiles. A cela s’ajoutait le Comité de Surveillance Internationale, le CIS, qui représentait tous les pays qui avaient offert leurs experts pour les adjoindre à la population civile d’Atlantis.
Donc, rien que sur cette partie là, Woosley recevait les pressions de l’organe militaire et de l’organe civil de plusieurs nations. Bien sûr, et comme toujours, avec les jeux de pouvoirs, les accusations, les tromperies et tout ce qui faisait “l’élite” de l’humanité depuis toujours.
Enfin, plus bas, il s’agissait de l’expédition en elle-même. La gestion de tous les experts civils et militaires, qui vivaient ensemble dans ce vase clos, en représentant toute une variétés d’idéaux politiques et culturels. Il n’était pas rare que d’anciennes rivalités qui faisaient l’histoire de la Terre remontent parfois, suffisamment virulentes pour qu’il en soit informé. Mais fort heureusement, la richesse scientifique de la cité, l’immensité de l’exploration interplanétaire et le besoin de se protéger de multitudes de menaces soudaient tout le monde.
Même les populations extérieures comme les Athosiens et les Natus, pour le continent, les Tairis pour le site Alpha, et tout une série de partenaires commerciaux et d’alliés sur le théâtre extérieur, contribuaient à cette forme de solidarité à légère dimension opportuniste.
Ce travail ne pouvait pas être exercé par un seul homme. La pression en était extrême, les décisions trop conséquentes et le docteur Weir en avait fait les frais. Les hautes sphères ne reconnaîtront jamais avoir profité de la situation pour avoir limogé et viré cet élément diplomatique exceptionnel, irremplaçable. Mais d’un autre coté, ni le SGC, ni la CIS, ne voulaient d’un autre cas Weir. Une manipulation éhontée en terme mental, moral, physique et enfin sexuel. Le pouvoir sur une seule tête en faisait une cible idéale, il y avait beaucoup trop de risque.
Woosley avait eu sa place par la réussite de la CIS à l’installer sur ce siège. Mais les autres influences étaient parvenues à un bon accord. C’est ainsi que le CODIR, selon sa propre perception de son statut, existait en la personne d’Alexander Hoffman et d’Erin Steele.
Les instances voyaient plutôt mal cette union qui avait fini par leur revenir aux oreilles, d’autant qu’Alexander avait une influence politique non négligeable au sein de ce jeu de pouvoir. Mais à l’image du moyen âge, ce couple pouvait représenter un mariage royal “témoin” qui garantissait l’entente entre SGC et CIS. Même s’il était difficilement reconnu, toujours par affaire d’opportunité, et de fierté d’individualisme.
Richard, donc, se trouvait dans la salle de réunion avec ses deux dossiers. Et cette fois-ci, il ne pouvait pas s’appuyer sur le couple HoffSteele pour mûrir ses décisions. Non, en réalité, il ne voulait pas. Il devait s’en charger seul. Non pas que les deux directeurs adjoints ne soient pas capable d’impartialité. L’affaire résultait maintenant de décisions qui se faisaient en plus haut lieux. Et puis les deux avaient déjà des affaires importantes à régler avec les nouvelles concernant la reine Wraith. Deux individus étaient arrivés sur la cité suite à une mission particulièrement difficile et il fallait faire un choix qui l’était encore davantage.
Ces deux personnes, identifiés comme Naalem et Teshara Lays, n’étaient visiblement pas à l’image du petit paysan du coin sur une planète subissant l’acharnement Wraith. Il s’agissait de deux jumeaux bien équipés, ayant démontré des connaissances martiales et techniques qui ne pouvaient être attribué qu’à une préparation militaire et un exercice de plusieurs années. Il avait avec lui différents rapports, comme celui concernant la mission, l’avis de Sheppard concernant les jumeaux, et une rencontre (un peu trop rapide à son goût) entre le psychologue et eux.
Le résultat n’était pas exceptionnel. Ces deux personnes pouvaient autant représenter un gain qu’une véritable menace pour l’expédition. Comme les deux pièces d’une monnaie en somme. Et si le Programme avait déjà accepté des Pégasiens dans ses effectifs, ces deux-là se distinguaient par leur comportement et leur morale autrement plus discutable. Et encore, ces rapports n’en faisaient que l’esquisse de ce que les jumeaux voulaient bien montrer.
Ils avaient adopté un comportement conciliant et adapté dès leur arrivée et, jusqu’à présent, personne ne se plaignait d’eux. Mais cela n’empêchait pas les hautes sphères d’avoir notifié d’importantes réserves à leur intégration à la première transmission des rapports avec la Terre.
Voilà pourquoi Richard aimait prendre son temps avec les affaires importantes. Pour faire les bons choix.
Les huiles qui le poussaient à renvoyer les jumeaux ne se trouvaient pas sur le terrain, menacés d’invasion par les Wraiths. C’est à lui qu’incombait le devoir de déterminer si les jumeaux étaient effectivement davantage une menace qu’un gain. Il s’était donc documenté. Longuement documenté. Il avait demandé les rapports, mais également des avis verbaux, des ressentis, que ce soit auprès des soldats qui avaient servi à leurs cotés, officier comme homme du rang, comme ceux qui les avaient vu de loin, côtoyé sans côtoyé. Woosley voulait un point de vue général. Et la généralité faisait qu’ils n’avaient pas un comportement “conventionnel”, comportement qu’ils tentaient visiblement d’adapter et d’arrondir maintenant qu’ils étaient sur la cité.
S’ajoutait à cela les quelques informations provenant des techniciens qui avaient examiné leurs affaires et armements. Signes bien perceptibles d’aptitudes militaires que l’on rattachait aisément aux Geniis, sans en avoir la certitude. Et ils avaient aussi de la technologie Loupias, ce qui brouillait les pistes. Origines qu’ils revendiquaient et que le peuple Loupias affirmait dans leur livre de naissance. L’hypothèse Geniis était vraiment à prendre avec des pincettes mais Sheppard avait été clair : ils savaient se battre et connaissaient la base des infiltrations commandos. Woosley avait donc étudié les rapports de mission précédente où leurs surnoms “Blaze” et “Cyanure” étaient apparus.
Richard avait condensé tout cela pour préparer un entretien avec les deux jumeaux. D’abords indépendamment. Puis ensemble. La bienséance aurait voulu qu’il ne soit pas là pour les juger. Mais la réalité en était autrement : c’est exactement ce qu’il allait faire. Les juger, les jauger. Car s’ils intégraient la cité, ils seraient amenés à justifier leur candidature auprès de la CIS qui affectionnait, plus que tout, de trouver les failles et faire réagir les candidats.
Et d’un autre coté, pour Richard, c’était également une garantie personnelle de ne pas laisser entrer dans cette expédition des éléments résolument instables. Grâce au professionalisme d’Alexander et d’Erin, la cité se relevait enfin des terribles tourments de Janvier dernier. Les membres de l’expédition n’en parlaient presque plus et la qualité des relations civils/militaires avaient repris son niveau courant. Là, une terrible menace d’invasion Wraith pouvait les éradiquer de la galaxie. Les jumeaux avaient un atout en poche : leur connaissance de l’ennemi et de ses capacités d’espionnage. Mais l’homme avait une confiance complète en ses scientifiques. Il ne voulait pas qu’ils soient les garant de leurs sauvegarde.
Oui, il allait donc les juger. Comme il avait estimé économiquement la vie d’un soldat blessé sur le terrain, par la mission de sauvetage lancée par le SGC, qui avait valu plusieurs dizaines de milliers de dollars. A l’époque, c’était cruel mais nécessaire. Il allait le refaire sur deux personnes à qui il ne donnerait pas son aval pour l’intégration. C’était cruel au vu de leur participation, leur effort, mais c’était le Monde.
Woosley consulta sa montre. Il lui restait une demi-heure, il attendait encore un rapport tardif, même verbal, de la seconde chirurgienne en chef. Le docteur Taylor Laurence avait rencontré les deux candidats sur une planète nommée Ovidae et c’était la dernière à ne pas lui avoir donner son ressenti. Une petite pièce manquante à son tableau. Mais que Richard tenait à obtenir.
Donc, rien que sur cette partie là, Woosley recevait les pressions de l’organe militaire et de l’organe civil de plusieurs nations. Bien sûr, et comme toujours, avec les jeux de pouvoirs, les accusations, les tromperies et tout ce qui faisait “l’élite” de l’humanité depuis toujours.
Enfin, plus bas, il s’agissait de l’expédition en elle-même. La gestion de tous les experts civils et militaires, qui vivaient ensemble dans ce vase clos, en représentant toute une variétés d’idéaux politiques et culturels. Il n’était pas rare que d’anciennes rivalités qui faisaient l’histoire de la Terre remontent parfois, suffisamment virulentes pour qu’il en soit informé. Mais fort heureusement, la richesse scientifique de la cité, l’immensité de l’exploration interplanétaire et le besoin de se protéger de multitudes de menaces soudaient tout le monde.
Même les populations extérieures comme les Athosiens et les Natus, pour le continent, les Tairis pour le site Alpha, et tout une série de partenaires commerciaux et d’alliés sur le théâtre extérieur, contribuaient à cette forme de solidarité à légère dimension opportuniste.
Ce travail ne pouvait pas être exercé par un seul homme. La pression en était extrême, les décisions trop conséquentes et le docteur Weir en avait fait les frais. Les hautes sphères ne reconnaîtront jamais avoir profité de la situation pour avoir limogé et viré cet élément diplomatique exceptionnel, irremplaçable. Mais d’un autre coté, ni le SGC, ni la CIS, ne voulaient d’un autre cas Weir. Une manipulation éhontée en terme mental, moral, physique et enfin sexuel. Le pouvoir sur une seule tête en faisait une cible idéale, il y avait beaucoup trop de risque.
Woosley avait eu sa place par la réussite de la CIS à l’installer sur ce siège. Mais les autres influences étaient parvenues à un bon accord. C’est ainsi que le CODIR, selon sa propre perception de son statut, existait en la personne d’Alexander Hoffman et d’Erin Steele.
Les instances voyaient plutôt mal cette union qui avait fini par leur revenir aux oreilles, d’autant qu’Alexander avait une influence politique non négligeable au sein de ce jeu de pouvoir. Mais à l’image du moyen âge, ce couple pouvait représenter un mariage royal “témoin” qui garantissait l’entente entre SGC et CIS. Même s’il était difficilement reconnu, toujours par affaire d’opportunité, et de fierté d’individualisme.
Richard, donc, se trouvait dans la salle de réunion avec ses deux dossiers. Et cette fois-ci, il ne pouvait pas s’appuyer sur le couple HoffSteele pour mûrir ses décisions. Non, en réalité, il ne voulait pas. Il devait s’en charger seul. Non pas que les deux directeurs adjoints ne soient pas capable d’impartialité. L’affaire résultait maintenant de décisions qui se faisaient en plus haut lieux. Et puis les deux avaient déjà des affaires importantes à régler avec les nouvelles concernant la reine Wraith. Deux individus étaient arrivés sur la cité suite à une mission particulièrement difficile et il fallait faire un choix qui l’était encore davantage.
Ces deux personnes, identifiés comme Naalem et Teshara Lays, n’étaient visiblement pas à l’image du petit paysan du coin sur une planète subissant l’acharnement Wraith. Il s’agissait de deux jumeaux bien équipés, ayant démontré des connaissances martiales et techniques qui ne pouvaient être attribué qu’à une préparation militaire et un exercice de plusieurs années. Il avait avec lui différents rapports, comme celui concernant la mission, l’avis de Sheppard concernant les jumeaux, et une rencontre (un peu trop rapide à son goût) entre le psychologue et eux.
Le résultat n’était pas exceptionnel. Ces deux personnes pouvaient autant représenter un gain qu’une véritable menace pour l’expédition. Comme les deux pièces d’une monnaie en somme. Et si le Programme avait déjà accepté des Pégasiens dans ses effectifs, ces deux-là se distinguaient par leur comportement et leur morale autrement plus discutable. Et encore, ces rapports n’en faisaient que l’esquisse de ce que les jumeaux voulaient bien montrer.
Ils avaient adopté un comportement conciliant et adapté dès leur arrivée et, jusqu’à présent, personne ne se plaignait d’eux. Mais cela n’empêchait pas les hautes sphères d’avoir notifié d’importantes réserves à leur intégration à la première transmission des rapports avec la Terre.
Voilà pourquoi Richard aimait prendre son temps avec les affaires importantes. Pour faire les bons choix.
Les huiles qui le poussaient à renvoyer les jumeaux ne se trouvaient pas sur le terrain, menacés d’invasion par les Wraiths. C’est à lui qu’incombait le devoir de déterminer si les jumeaux étaient effectivement davantage une menace qu’un gain. Il s’était donc documenté. Longuement documenté. Il avait demandé les rapports, mais également des avis verbaux, des ressentis, que ce soit auprès des soldats qui avaient servi à leurs cotés, officier comme homme du rang, comme ceux qui les avaient vu de loin, côtoyé sans côtoyé. Woosley voulait un point de vue général. Et la généralité faisait qu’ils n’avaient pas un comportement “conventionnel”, comportement qu’ils tentaient visiblement d’adapter et d’arrondir maintenant qu’ils étaient sur la cité.
S’ajoutait à cela les quelques informations provenant des techniciens qui avaient examiné leurs affaires et armements. Signes bien perceptibles d’aptitudes militaires que l’on rattachait aisément aux Geniis, sans en avoir la certitude. Et ils avaient aussi de la technologie Loupias, ce qui brouillait les pistes. Origines qu’ils revendiquaient et que le peuple Loupias affirmait dans leur livre de naissance. L’hypothèse Geniis était vraiment à prendre avec des pincettes mais Sheppard avait été clair : ils savaient se battre et connaissaient la base des infiltrations commandos. Woosley avait donc étudié les rapports de mission précédente où leurs surnoms “Blaze” et “Cyanure” étaient apparus.
Richard avait condensé tout cela pour préparer un entretien avec les deux jumeaux. D’abords indépendamment. Puis ensemble. La bienséance aurait voulu qu’il ne soit pas là pour les juger. Mais la réalité en était autrement : c’est exactement ce qu’il allait faire. Les juger, les jauger. Car s’ils intégraient la cité, ils seraient amenés à justifier leur candidature auprès de la CIS qui affectionnait, plus que tout, de trouver les failles et faire réagir les candidats.
Et d’un autre coté, pour Richard, c’était également une garantie personnelle de ne pas laisser entrer dans cette expédition des éléments résolument instables. Grâce au professionalisme d’Alexander et d’Erin, la cité se relevait enfin des terribles tourments de Janvier dernier. Les membres de l’expédition n’en parlaient presque plus et la qualité des relations civils/militaires avaient repris son niveau courant. Là, une terrible menace d’invasion Wraith pouvait les éradiquer de la galaxie. Les jumeaux avaient un atout en poche : leur connaissance de l’ennemi et de ses capacités d’espionnage. Mais l’homme avait une confiance complète en ses scientifiques. Il ne voulait pas qu’ils soient les garant de leurs sauvegarde.
Oui, il allait donc les juger. Comme il avait estimé économiquement la vie d’un soldat blessé sur le terrain, par la mission de sauvetage lancée par le SGC, qui avait valu plusieurs dizaines de milliers de dollars. A l’époque, c’était cruel mais nécessaire. Il allait le refaire sur deux personnes à qui il ne donnerait pas son aval pour l’intégration. C’était cruel au vu de leur participation, leur effort, mais c’était le Monde.
Woosley consulta sa montre. Il lui restait une demi-heure, il attendait encore un rapport tardif, même verbal, de la seconde chirurgienne en chef. Le docteur Taylor Laurence avait rencontré les deux candidats sur une planète nommée Ovidae et c’était la dernière à ne pas lui avoir donner son ressenti. Une petite pièce manquante à son tableau. Mais que Richard tenait à obtenir.
Intégrer le chaos
Chronologie 22 mars 2018
En parlant d’elle, la jeune femme arriva, elle avait le teint blanc signe qu’elle avait passée une nuit blanche à l’infirmerie pour soigner une équipe en piteuse état. Ils avaient été attaqués par surprise par des Geniis justement. Et les trois membres militaires avaient subit de graves blessures, par chance leur jours n’étaient plus comptés. De plus, elle avait convenu qu’elle partirait le 28 mars sur le continent se faire entraîner au cas où on l’envoie sur le terrain de guerre. Cela l’angoissait et elle en dormait mal. Depuis qu’Erin lui avait dit qu’elle était la seule à pouvoir avec les nerfs suffisamment solides pour être envoyé en cas de conflit. Elle avait accepté bien entendue, de toute façon, elle n’avait guère de choix. Isia refusait de fuir et de laisser quelqu’un d’autre prendre sa place et mourir ou revenir comme Coralie, elle s’en sentirait coupable. Et malgré les avertissements de son Panda, elle avait décidé d’honorer son statut et d’être courageuse. Enfin bon, elle était aussi perturbée car sa meilleure amie était tendue comme tout et elle ne pouvait rien lui dire. Et Victoria Wild était en charge d’un projet important concernant un vaccin. Isia ne savait rien de tout ça, tout lui semblait obscure soudainement, beaucoup trop de « top secret » dans les papiers. Quelque chose se préparait et ça devait sentir mauvais pour que le CODIR soit aussi tendu et que d’autres personnes aussi.
Enfin bref, elle n’était pas là pour demander à Richard si tout allait bien. Mais parce qu’il lui avait demandée un compte rendu sur les jumeaux Lays. Alors, dès qu’elle avait finit sa garde, elle s’était rendue ici dans cette salle. Elle n’avait pas eu le temps de lui faire un compte rendu et avec son franc parlé habituel avait clairement dit au DA qu’elle avait plus urgent pour le moment. Mais, comme c’est une femme de parole, elle venait lui apporter le dernier morceau de son puzzle maintenant dès qu’elle eut quelques minutes à lui consacrer.
« Bonjour Richard. Erin m’a dit que je pouvais vous trouvez ici. Je viens de finir mon service, je peux enfin répondre à vos interrogations concernant les deux pégasiens »
Elle marcha vers lui, lui tendant une main froide, elle les avait toujours. Isia était en civile sans blouse blanche signe qu’elle n’était plus en fonction. Elle portait une tenue assez élégante, une combinaison noir moulante mais pas vulgaire. Le dos était en dentelle et les manches étaient longues, la texture rappellait la soie. Une large ceinture cerclait ses hanches menues et un décor d’une panthère brodée serpentait le long de son corps sur la gauche. Elle adorait cette pièce qu’elle avait fait faire par June, le dessin avait été fait par Alexander. Quand on a des amis qui savent dessiner autant en profiter !
« Bonjour mademoiselle. Installez-vous, prenez un café avant. » L’invita le directeur après lui avoir serré la main.
Elle avait un visage affreux et le retour d’une équipe blessée ne l’avait pas échappé. Entre la fuite d’informations qu’ils subissaient depuis un certain temps, les Wraiths et les Geniis, les militaires en exploration étaient mis à rude épreuve et l’ennemi ne faisaient pas de quartier.
Isia regarda le café présent, il était neutre et donc pas à la vanille. Elle s’en contentera pour ne pas s’endormir devant le responsable de la cité. elle se servit donc une tasse qu’elle engloutie immédiatement en reprenant une seconde. Elle prit place non pas en face de lui, mais à côté dans un mouvement gracieux et elle posa son coude sur la table à plat pour s'adosser, tenant de l’autre main son gobelet.
« Merci, évitons de perdre du temps, mon lit me fait des avances depuis dix minutes. » Dit-elle avec un peu d‘humour.
Woosley partagea son humour d’un sourire discret et tapota ses dossiers.
« Bien. J’ai longuement étudié les informations en ma disposition concernant Naalem et Teshara Lays. » Richard ajusta ses lunettes en regardant ses deux dossiers. « Je veux me faire une première vue d’ensemble avant de m’entretenir avec eux et je sais que vous avez été retenue sur une planète...la planète...Ovidae. »
L’homme retira ses lunettes et ajouta d’un air bienveillant.
« Je sais que cela n’a pas été un moment facile pour vous. Mais pouvez-vous me faire un retour de votre expérience au contact de ces deux jeunes gens ? Un retour personnel, j’entends. Et non de l’avis de ma seconde responsable du pôle médical. »
« Richard, vous savez que vous n’avez pas à me ménager. Ce ne fut pas facile mais pas horrible non plus. » Dit-elle direct et franche comme d’habitude. Elle n’aimait pas quand on lui sort ça même si Woolsey est du genre très gentil et agréable, il ménageait beaucoup de monde avec ces propos et Isia ne voulait pas de cet égard.
« Très bien. Alors entrons dans le vif du sujet dans ce cas. Que pensez-vous des jumeaux Lay’s personnellement ? »
La jeune femme fit tourner son gobelet et but quelques gorgées de café qui était ma foi, plutôt bon. Un avis sur les deux blonds ? Difficile à dire.
« Hum. Je ne connaissais d’eux que leur surnom. C’est vous qui m’avez appris leur véritable patronyme dans votre mail. Concernant… Blaze… Hum Naalem, je ne l’ai pas trop côtoyé. Je dirais que c’est à première vu le gros bras du duo, puisqu’il est militaire c’est certain… Quand j’ai voulu du sang de Drakos, il a été le premier à magouiller pour en avoir. Il semble avoir le même sens moral que moi sur les interdits. Après il était généralement avec le lieutenant Allen. Il est parti avec elle sauvé le lieutenant Jacobs puis une fois à la grotte il était en retrait, il ne voulait pas rester sur place… Un vrai gris… Après il n’aimait guère le Caporal Candom, conflit masculin je dirais. Un homme plutôt fort et endurant et un caporal complexé et surtout en mauvais état … ça ne peut que clasher. Je crois qu’il n’a pas d’empathie en fait ou peu. Quoique pour Jacobs il est venu la chercher donc je ne sais pas trop. » Elle se tue essayant d’analyser tout ça…
« Je l’ai revenu une fois quand Avalon était en mission. Toujours pareil à lui-même. Je dirais que c’est un militaire avec de l’humour mais pas comme les autres. Il cherche l’efficacité. Il n’a pas été spécialement méchant ou agressif avec nous, sauf quand Candom le cherchait ou si sa sœur est en danger. Il a le verbe facile… Je ne l’ai pas considéré comme une menace. Parce que je n’ai jamais été en danger par sa présence. Mais je n’aimerai pas être en face de lui en tant qu’enemie. » Elle regarda Richard, pour savoir s’il avait des questions concernant l’ange militaire avant de passer à Teshara.
Richard nota quelques informations sur une feuille volante. Parfois, il l’écoutait sans rien écrire, et d’autres fois il faisait simplement quelques notes, acquiesçant sur certains faits qui se répétaient ou qu’il avait lui-même déduit.
« Donc, dans un sens, votre avis est plutôt positif malgré le fait qu’il ne soit pas spécifiquement “sociable” dirons-nous ? »
« Ah si il est sociable ! C’est lui qui est venu nous voir en premier et qui à chercher à savoir ce qu’on faisait là aussi. Il n’est pas acariâtre. Mais oui, avis positif dans le peu que je connais de cet homme. Après étant très beau, il attire naturellement les avis positifs on se méfie de lui que quand il balance une petite bombe ou qu’il dégomme un indien avec son pistolet. Et encore, je suis certaine que s’il se retrouve qu’avec des femmes, elles l’idolâtrons en mode « c’est un homme fort il me protège blabla ». Bref un prince ! »
« Un prince... » Releva Richard. Il trouvait certains éléments inquiétants.
« Un prince Charmant! Le stéréotype qui plait aux nanas : un mec beau aux yeux clair, musclé fort avec de l’humour et qui est protecteur… ça, ça fait mouiller la majorité des filles ! Je ne serais pas étonné qu’il sache utiliser son physique. Tout comme moi je peux l’utiliser. Enfin s’il ne le fait pas, il est con. » Isia ne semblait pas gênée de dire ça, après tout on avait bien dit un avis personnel ? Donc Richard était servi.
« Je vois. » Fit le directeur en passant sur le côté cru des propos, bien habitué au franc parlé de la chirurgienne.
« Si je m’interroge sur sa sociabilité, c’est que j’ai eu des retours sur des comportements presque injurieux, provenant de lui ou de sa jumelle, au sein de moment compliqué. Cela pourrait entretenir une mésentente au sein d’une équipe d’exploration par exemple. Avez-vous été témoin de ce genre de passage, notamment avec... »
Il fouilla dans ses papiers.
« ...Monsieur Condom et Mademoiselle Jacobs par exemple ? »
Le directeur leur avait parlé également, il voulait l’avis de tous le monde, favorable comme défavorable. Et connaître les impressions des uns et des autres. Il referma son papier en regardant Isia.
« Dans nos équipes ont à des éléments qui sont pas sociaux et casse pied, pour ne pas dire qu’ils sont des stérilisateurs professionnels ! Comme Eversman par exemple. Je ne pense pas que ça fasse de lui un problème majeur. » Oui cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas piquer quelqu’un. Surtout Matt « Comme je l’ai dit plus tôt, Candom et Naalem se s’aime pas. C’est réciproque je pense. Un conflit surement très masculin de savoir qui a la plus grosse. De ce que j’ai vu les deux se cherche. Même si Naalem lui a donné un petit sobriquet… lavette je crois ? Quant au lieutenant… Elle a aussi un surnom mais je ne m’en souviens plus ni pourquoi elle a écopée de ça. Je crois que ça vient de Teshara. Mais dans tous les cas, même s’il ne l’aime peut-être pas, il l’a quand même sauvée. » Elle soupira « Je n’ai pas trop retenu les conflits, j’avais mieux à faire. Et puis je n’étais pas en bon état. J’ai servi à rien durant cette mission. Sauf soigner mais bon. Je dirai que ce ne fut pas suffisamment fort pour que tout le monde s'engueule comme des chiffonniers. »
Le directeur l’écouta jusqu’au bout. C’est juste les comportements que ces deux jeunes pouvaient avoir avant de comprendre qu’ils pouvaient rejoindre la cité, qui l’intéressait. C’était trop facile de faire bonne figure maintenant pour être accepté. Il fallait surtout s’assurer que les nouvelles recrues pourraient s’intégrer suffisamment bien (et être intégrer, l’inverse était tout aussi important) pour ne pas que la situation devienne explosive. Or, bien qu’il avait l’avis favorable de la chirurgienne pas une foule d’autres qu’il avait collecté parmi différents témoins, il était justement vital de se forger une opinion sur le sujet. Woosley n’avait pas sourit à la pique placée en l’endroit d’Eversman comme il n’en aurait pas ri si la chirurgienne en avait été la même cible.
« Je le conçois. » Fît Richard en hochant la tête.
« Mais le militaire que vous me citez ne remplace pas les noms par des sobriquets dégradants qui sont utilisés de manière courante. Il a un certain degré de respect à l’autorité, même très faible, tout comme vous jeune femme. »
Enfin bref, elle n’était pas là pour demander à Richard si tout allait bien. Mais parce qu’il lui avait demandée un compte rendu sur les jumeaux Lays. Alors, dès qu’elle avait finit sa garde, elle s’était rendue ici dans cette salle. Elle n’avait pas eu le temps de lui faire un compte rendu et avec son franc parlé habituel avait clairement dit au DA qu’elle avait plus urgent pour le moment. Mais, comme c’est une femme de parole, elle venait lui apporter le dernier morceau de son puzzle maintenant dès qu’elle eut quelques minutes à lui consacrer.
« Bonjour Richard. Erin m’a dit que je pouvais vous trouvez ici. Je viens de finir mon service, je peux enfin répondre à vos interrogations concernant les deux pégasiens »
Elle marcha vers lui, lui tendant une main froide, elle les avait toujours. Isia était en civile sans blouse blanche signe qu’elle n’était plus en fonction. Elle portait une tenue assez élégante, une combinaison noir moulante mais pas vulgaire. Le dos était en dentelle et les manches étaient longues, la texture rappellait la soie. Une large ceinture cerclait ses hanches menues et un décor d’une panthère brodée serpentait le long de son corps sur la gauche. Elle adorait cette pièce qu’elle avait fait faire par June, le dessin avait été fait par Alexander. Quand on a des amis qui savent dessiner autant en profiter !
« Bonjour mademoiselle. Installez-vous, prenez un café avant. » L’invita le directeur après lui avoir serré la main.
Elle avait un visage affreux et le retour d’une équipe blessée ne l’avait pas échappé. Entre la fuite d’informations qu’ils subissaient depuis un certain temps, les Wraiths et les Geniis, les militaires en exploration étaient mis à rude épreuve et l’ennemi ne faisaient pas de quartier.
Isia regarda le café présent, il était neutre et donc pas à la vanille. Elle s’en contentera pour ne pas s’endormir devant le responsable de la cité. elle se servit donc une tasse qu’elle engloutie immédiatement en reprenant une seconde. Elle prit place non pas en face de lui, mais à côté dans un mouvement gracieux et elle posa son coude sur la table à plat pour s'adosser, tenant de l’autre main son gobelet.
« Merci, évitons de perdre du temps, mon lit me fait des avances depuis dix minutes. » Dit-elle avec un peu d‘humour.
Woosley partagea son humour d’un sourire discret et tapota ses dossiers.
« Bien. J’ai longuement étudié les informations en ma disposition concernant Naalem et Teshara Lays. » Richard ajusta ses lunettes en regardant ses deux dossiers. « Je veux me faire une première vue d’ensemble avant de m’entretenir avec eux et je sais que vous avez été retenue sur une planète...la planète...Ovidae. »
L’homme retira ses lunettes et ajouta d’un air bienveillant.
« Je sais que cela n’a pas été un moment facile pour vous. Mais pouvez-vous me faire un retour de votre expérience au contact de ces deux jeunes gens ? Un retour personnel, j’entends. Et non de l’avis de ma seconde responsable du pôle médical. »
« Richard, vous savez que vous n’avez pas à me ménager. Ce ne fut pas facile mais pas horrible non plus. » Dit-elle direct et franche comme d’habitude. Elle n’aimait pas quand on lui sort ça même si Woolsey est du genre très gentil et agréable, il ménageait beaucoup de monde avec ces propos et Isia ne voulait pas de cet égard.
« Très bien. Alors entrons dans le vif du sujet dans ce cas. Que pensez-vous des jumeaux Lay’s personnellement ? »
La jeune femme fit tourner son gobelet et but quelques gorgées de café qui était ma foi, plutôt bon. Un avis sur les deux blonds ? Difficile à dire.
« Hum. Je ne connaissais d’eux que leur surnom. C’est vous qui m’avez appris leur véritable patronyme dans votre mail. Concernant… Blaze… Hum Naalem, je ne l’ai pas trop côtoyé. Je dirais que c’est à première vu le gros bras du duo, puisqu’il est militaire c’est certain… Quand j’ai voulu du sang de Drakos, il a été le premier à magouiller pour en avoir. Il semble avoir le même sens moral que moi sur les interdits. Après il était généralement avec le lieutenant Allen. Il est parti avec elle sauvé le lieutenant Jacobs puis une fois à la grotte il était en retrait, il ne voulait pas rester sur place… Un vrai gris… Après il n’aimait guère le Caporal Candom, conflit masculin je dirais. Un homme plutôt fort et endurant et un caporal complexé et surtout en mauvais état … ça ne peut que clasher. Je crois qu’il n’a pas d’empathie en fait ou peu. Quoique pour Jacobs il est venu la chercher donc je ne sais pas trop. » Elle se tue essayant d’analyser tout ça…
« Je l’ai revenu une fois quand Avalon était en mission. Toujours pareil à lui-même. Je dirais que c’est un militaire avec de l’humour mais pas comme les autres. Il cherche l’efficacité. Il n’a pas été spécialement méchant ou agressif avec nous, sauf quand Candom le cherchait ou si sa sœur est en danger. Il a le verbe facile… Je ne l’ai pas considéré comme une menace. Parce que je n’ai jamais été en danger par sa présence. Mais je n’aimerai pas être en face de lui en tant qu’enemie. » Elle regarda Richard, pour savoir s’il avait des questions concernant l’ange militaire avant de passer à Teshara.
Richard nota quelques informations sur une feuille volante. Parfois, il l’écoutait sans rien écrire, et d’autres fois il faisait simplement quelques notes, acquiesçant sur certains faits qui se répétaient ou qu’il avait lui-même déduit.
« Donc, dans un sens, votre avis est plutôt positif malgré le fait qu’il ne soit pas spécifiquement “sociable” dirons-nous ? »
« Ah si il est sociable ! C’est lui qui est venu nous voir en premier et qui à chercher à savoir ce qu’on faisait là aussi. Il n’est pas acariâtre. Mais oui, avis positif dans le peu que je connais de cet homme. Après étant très beau, il attire naturellement les avis positifs on se méfie de lui que quand il balance une petite bombe ou qu’il dégomme un indien avec son pistolet. Et encore, je suis certaine que s’il se retrouve qu’avec des femmes, elles l’idolâtrons en mode « c’est un homme fort il me protège blabla ». Bref un prince ! »
« Un prince... » Releva Richard. Il trouvait certains éléments inquiétants.
« Un prince Charmant! Le stéréotype qui plait aux nanas : un mec beau aux yeux clair, musclé fort avec de l’humour et qui est protecteur… ça, ça fait mouiller la majorité des filles ! Je ne serais pas étonné qu’il sache utiliser son physique. Tout comme moi je peux l’utiliser. Enfin s’il ne le fait pas, il est con. » Isia ne semblait pas gênée de dire ça, après tout on avait bien dit un avis personnel ? Donc Richard était servi.
« Je vois. » Fit le directeur en passant sur le côté cru des propos, bien habitué au franc parlé de la chirurgienne.
« Si je m’interroge sur sa sociabilité, c’est que j’ai eu des retours sur des comportements presque injurieux, provenant de lui ou de sa jumelle, au sein de moment compliqué. Cela pourrait entretenir une mésentente au sein d’une équipe d’exploration par exemple. Avez-vous été témoin de ce genre de passage, notamment avec... »
Il fouilla dans ses papiers.
« ...Monsieur Condom et Mademoiselle Jacobs par exemple ? »
Le directeur leur avait parlé également, il voulait l’avis de tous le monde, favorable comme défavorable. Et connaître les impressions des uns et des autres. Il referma son papier en regardant Isia.
« Dans nos équipes ont à des éléments qui sont pas sociaux et casse pied, pour ne pas dire qu’ils sont des stérilisateurs professionnels ! Comme Eversman par exemple. Je ne pense pas que ça fasse de lui un problème majeur. » Oui cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas piquer quelqu’un. Surtout Matt « Comme je l’ai dit plus tôt, Candom et Naalem se s’aime pas. C’est réciproque je pense. Un conflit surement très masculin de savoir qui a la plus grosse. De ce que j’ai vu les deux se cherche. Même si Naalem lui a donné un petit sobriquet… lavette je crois ? Quant au lieutenant… Elle a aussi un surnom mais je ne m’en souviens plus ni pourquoi elle a écopée de ça. Je crois que ça vient de Teshara. Mais dans tous les cas, même s’il ne l’aime peut-être pas, il l’a quand même sauvée. » Elle soupira « Je n’ai pas trop retenu les conflits, j’avais mieux à faire. Et puis je n’étais pas en bon état. J’ai servi à rien durant cette mission. Sauf soigner mais bon. Je dirai que ce ne fut pas suffisamment fort pour que tout le monde s'engueule comme des chiffonniers. »
Le directeur l’écouta jusqu’au bout. C’est juste les comportements que ces deux jeunes pouvaient avoir avant de comprendre qu’ils pouvaient rejoindre la cité, qui l’intéressait. C’était trop facile de faire bonne figure maintenant pour être accepté. Il fallait surtout s’assurer que les nouvelles recrues pourraient s’intégrer suffisamment bien (et être intégrer, l’inverse était tout aussi important) pour ne pas que la situation devienne explosive. Or, bien qu’il avait l’avis favorable de la chirurgienne pas une foule d’autres qu’il avait collecté parmi différents témoins, il était justement vital de se forger une opinion sur le sujet. Woosley n’avait pas sourit à la pique placée en l’endroit d’Eversman comme il n’en aurait pas ri si la chirurgienne en avait été la même cible.
« Je le conçois. » Fît Richard en hochant la tête.
« Mais le militaire que vous me citez ne remplace pas les noms par des sobriquets dégradants qui sont utilisés de manière courante. Il a un certain degré de respect à l’autorité, même très faible, tout comme vous jeune femme. »
Intégrer le chaos
Chronologie 22 mars 2018
Il fît une pause avant de changer de dossier.
« Et pour la soeur, Teshara Lays ? »
Elle haussa les épaules à la remarque sur Matt. « Je mettrai mon véto sur le comportement de ce soldat. Mais on n’est pas là pour parler de lui. » Oui car elle n’était pas neutre sur lui. Même si au fond elle l’appréciait un petit peu. Et c’est facile de taper sur Eversman, il donne le bâton et la batte en même temps.
« Pour Teshara, je l’aime bien. On a des similitudes dans nos comportements. J’ai plus souvent été en contact avec elle que son frère. On était en concurrence au début et elle m’agaçait à vouloir avoir le dernier mot. Mais peut-on reprocher à un médecin primitif d’essayer de faire mieux qu’un vrai médecin ? » Elle ricana doucement, Isia et ses phrases cruelles « Elle est clairement sociopathe, je l’ai deviné en parlant avec elle, à voir si elle a des tendances aux meurtres. Puisque tous les sociopathes ne sont pas de dangereux criminels. Après c’est une très belle femme, elle doit attirer comme son frère les avis positifs et elle est beaucoup plus franche voir même trop et passionnelle que lui. » Surtout qu’elles s’étaient revues après par la suite. Elle aurait bien dit allumeuse mais ils étaient tous sujets à la drogue des œufs donc non, elle ne savait pas. « Avec moi, tout se passe bien. Elle a un fort égo, mais bon, on arrive à s’entendre sans trop de problème. Bon, elle est provocante aussi. »
« Oui, cela n’a pas échappé à ses gardes. Elle semble rivaliser de cruauté avec vous quand vous vous y mettez. » Lâcha Richard avec un trait d’humour. Qui fit rire Isia qui prit ça de manière positive.
« La sociopathie n’est pas un trait à prendre à la légère, elle est reconnue pour amener ses victimes à n’avoir aucune compassion et une indifférence totale des règles. Nous avons nous même certains cas dans notre personnel mais limités et contrôlé. Ce n’est guère le cas de cette jeune femme. »
Il replia son dossier. « Et sincèrement, au vu des éléments en ma possession, je ne serai pas surpris si le frère recevait un diagnostic similaire à l’avenir. »
Isia hocha la tête, elle avait des troubles sociopathe aussi et elle en vivait très bien. Tout le monde l’était en réalité à des degrés différents. Après les deux jeunes gens sont des faux jumeaux, ils ont autant de chance d’être tout les deux sociopathes qu’un frère et une sœur a des années d’écart. Et ça serait le travail des psychologues de détecter ça.
« Sûrement. Le contrôle s’apprend. J’ignore s’ils ont été dans une communauté dans leur existence. » dit-elle pour enrichir le propos.
« Si elle veut apprendre à se contrôler. Nous ignorons jusqu’où peut s’étendre cette affliction et cela demandera un effort de leur part en cas de recrutement. »
« Vous verrez ça avec eux. » conclut Isia qui ne voulait pas trop se mêler, cela était plus fort qu’elle, mais elle devait aussi de contrôler à ne pas foutre son nez de partout.
« Oui, c’est bien mon intention. »
L’homme ne comptait pas discuter de ce qu’il s’était passé dans la grotte. Les rapports n’étaient pas précis et c’était tout aussi bien compte tenu de ce que les relevés sanguins avaient démontré. Un niveau hormonal bien au-delà que ce qu’un humain lambda pourrait supporter sans devenir un animal. Sa conversation avec le lieutenant Jacobs, néanmoins, indiquait que la soeur était également adepte des sobriquets et d’une attitude hostile à l’encontre de qui ne lui plaisait pas.
Ce n’était pas une tare en soi. L’expédition comptait nombre d’élément à l’égo surdimensionné, il ne fallait pas chercher très loin. Mais ils savaient tous se coordonner et s’intégrer. Que ce soit du programme comme d’une adhésion d’un Pégasien, comme Ronon par exemple, il fallait simplement s’assurer que l’individu était prêt à vivre en communauté malgré ses différences de personnalité. C’est ce que Woosley avait l’intention d’établir au cours de son entretien. Car la sociopathie déclarée de ces deux là (hypothétiquement) n’allait pas satisfaire la CIS, loin de là.
« Teshara Lay’s vous semble-t-elle capable en terme de pratique médicale ? Et attention, je souligne en cela la perspective de tenir son serment en tant que soignante sous le programme du SGC. Serait-elle capable, par exemple, de tuer son patient ou fera-t-elle tout le nécessaire pour qu’il survive ? »
Richard savait qu’Isia avait travaillé avec elle. La chirurgienne venait de le confirmer précédemment. Le respect de la vie était une valeur phare sur Atlantis et il avait l’intention de le lui demander également en entretien.
Isia prit quelques minutes pour réfléchir. Elle avait euthanasié certaines personnes quand le premier site alpha a été détruit par les Geniis, contre le protocole médical. Tout simplement parce qu’elle ne pouvait pas sauver l’insauvable et ce fut le meilleur moyen de soulager les patients qui allaient mourir en souffrant. Et ce n’est pas des douleurs bénignes c’est des souffrances incroyables. Elle ne s’en ventait pas et mise à part Katty et Carson personne d’autre ne savait. Elle ne s’estimait pas être la meilleure personne pour certifier ce genre de demande. Elle soupira levant les yeux vers son supérieur.
« Je ne sais pas Richard. Quand on devait soigner les prêtresses, nous étions du même avis… Autant leur faire taire leurs souffrances que de perdre des ressources pour n’aboutir à rien de bon pour elles. De ce que j’ai vu, elle a toujours soigné les autres, même si ses pratiques sont discutables. Et ses pratiques le sont, puisqu'elle n’a pas de technologie aussi poussée. Je ne peux pas vous affirmer quoique ce soit, je n’ai pas suffisamment d’élément pour ça. »
« Saura-t-elle capable de se conformer à une formation de médecine moderne ? Autrement plus complexe et plus longue que ce que vous lui avez apporté. »
« Je pense oui, elle semble intelligente. »
Richard termina de noter quelques informations, retenant surtout que l’avis de la jeune femme était assez positif envers les deux candidats. Puis il s’adossa plus profondément dans son siège en croisant les mains.
« Bien. Je pense que j’ai tout ce qu’il me faut. Je vous libère, mademoiselle, j’entends d’ici vos draps vous appeler. »
Isia ricana se levant après lui avoir serré la main. « C’est fou comme elle est bruyante. Bon courage pour la suite. Passez une bonne journée Richard. » Elle lui fit un signe de main avec un sourire éclatant comme elle seule en avait le secret et disparue de la salle. Elle avait qu’une hâte, se dévêtir et dormir !
« Merci, reposez-vous bien. »
Voilà, la dernière pièce du tableau était entre ses mains.
Les avis étaient majoritairement positifs sur un point de vue professionnel. Les jumeaux détenaient de bonnes bases, ils avaient une aptitude martiale suffisante pour le terrain et démontraient des spécificités sur des domaines variés. Sans compter leur connaissance sur le monstre que Sheppard avait rencontré lors de la dernière mission. Mais le gros point noir résidait sur le côté social et l’aptitude à se conformer aux normes qu’imposerait inévitablement une vie sur Atlantis.
D’après le peu qu’il savait de ces jeunes gens, ils avaient été habitué à se déplacer de planètes en planètes, d’avoir une certaine liberté en somme. La vie en collectivité risquait de les dépayser et ce ne serait pas très grave s’il n’y avait pas la sociopathie à mettre dans la balance. Quoique, pour le frère, il ne faisait que le présumer. Et Richard avait besoin de l’expertise de médecin spécialiste en la matière pour mûrir sa réflexion.
En revanche, il imaginait sans mal que le duo pourrait avoir du mal à être séparé ou devoir se conformer. Généralement, il était toujours plus évident d’essayer d’imposer son style de vie, sa personne, plutôt que de se soumettre à certaines limites. C’était le problème qui légitimait l’origine même de ce que l’on appelait le management. Faire travailler un ensemble malgré les différences en gérant une stabilité.
Comme l’avait dit Isia, il y avait divers degrés de sociopathie et si les jumeaux voulaient vraiment participer à l’aventure : ils feraient le nécessaire. En revanche, le CIS n’était pas du genre à creuser. Elle taillait d’un coup sec et vif. Ils ne chercheraient pas en s’appuyant simplement sur le mot “sociopathie”.
Il fallait vérifier et être certain que ces deux jeunes gens n’apporteraient pas plus d’instabilité. Si Atlantis imposait des règles en terme de comportement et de respect à son personnel originaire de la Terre, les autres ne pouvaient pas y faire défaut à cause d’une quelconque raison. Même venant de Pégase.
Il était moins dix à sa montre, Naalem Lays serait le premier candidat à être interrogé. Richard repassa en boucle le dossier dans sa tête, les impressions des autres, ce qu’il avait apporté de bien auprès des Atlantes, comme les points qui restaient à améliorer. S’il n’y avait pas la partie sociale, Woosley serait très certainement en train de faire leur paperasse.
Quelqu’un toqua finalement à la porte, le garde surement.
« Oui, entrez. »
« Et pour la soeur, Teshara Lays ? »
Elle haussa les épaules à la remarque sur Matt. « Je mettrai mon véto sur le comportement de ce soldat. Mais on n’est pas là pour parler de lui. » Oui car elle n’était pas neutre sur lui. Même si au fond elle l’appréciait un petit peu. Et c’est facile de taper sur Eversman, il donne le bâton et la batte en même temps.
« Pour Teshara, je l’aime bien. On a des similitudes dans nos comportements. J’ai plus souvent été en contact avec elle que son frère. On était en concurrence au début et elle m’agaçait à vouloir avoir le dernier mot. Mais peut-on reprocher à un médecin primitif d’essayer de faire mieux qu’un vrai médecin ? » Elle ricana doucement, Isia et ses phrases cruelles « Elle est clairement sociopathe, je l’ai deviné en parlant avec elle, à voir si elle a des tendances aux meurtres. Puisque tous les sociopathes ne sont pas de dangereux criminels. Après c’est une très belle femme, elle doit attirer comme son frère les avis positifs et elle est beaucoup plus franche voir même trop et passionnelle que lui. » Surtout qu’elles s’étaient revues après par la suite. Elle aurait bien dit allumeuse mais ils étaient tous sujets à la drogue des œufs donc non, elle ne savait pas. « Avec moi, tout se passe bien. Elle a un fort égo, mais bon, on arrive à s’entendre sans trop de problème. Bon, elle est provocante aussi. »
« Oui, cela n’a pas échappé à ses gardes. Elle semble rivaliser de cruauté avec vous quand vous vous y mettez. » Lâcha Richard avec un trait d’humour. Qui fit rire Isia qui prit ça de manière positive.
« La sociopathie n’est pas un trait à prendre à la légère, elle est reconnue pour amener ses victimes à n’avoir aucune compassion et une indifférence totale des règles. Nous avons nous même certains cas dans notre personnel mais limités et contrôlé. Ce n’est guère le cas de cette jeune femme. »
Il replia son dossier. « Et sincèrement, au vu des éléments en ma possession, je ne serai pas surpris si le frère recevait un diagnostic similaire à l’avenir. »
Isia hocha la tête, elle avait des troubles sociopathe aussi et elle en vivait très bien. Tout le monde l’était en réalité à des degrés différents. Après les deux jeunes gens sont des faux jumeaux, ils ont autant de chance d’être tout les deux sociopathes qu’un frère et une sœur a des années d’écart. Et ça serait le travail des psychologues de détecter ça.
« Sûrement. Le contrôle s’apprend. J’ignore s’ils ont été dans une communauté dans leur existence. » dit-elle pour enrichir le propos.
« Si elle veut apprendre à se contrôler. Nous ignorons jusqu’où peut s’étendre cette affliction et cela demandera un effort de leur part en cas de recrutement. »
« Vous verrez ça avec eux. » conclut Isia qui ne voulait pas trop se mêler, cela était plus fort qu’elle, mais elle devait aussi de contrôler à ne pas foutre son nez de partout.
« Oui, c’est bien mon intention. »
L’homme ne comptait pas discuter de ce qu’il s’était passé dans la grotte. Les rapports n’étaient pas précis et c’était tout aussi bien compte tenu de ce que les relevés sanguins avaient démontré. Un niveau hormonal bien au-delà que ce qu’un humain lambda pourrait supporter sans devenir un animal. Sa conversation avec le lieutenant Jacobs, néanmoins, indiquait que la soeur était également adepte des sobriquets et d’une attitude hostile à l’encontre de qui ne lui plaisait pas.
Ce n’était pas une tare en soi. L’expédition comptait nombre d’élément à l’égo surdimensionné, il ne fallait pas chercher très loin. Mais ils savaient tous se coordonner et s’intégrer. Que ce soit du programme comme d’une adhésion d’un Pégasien, comme Ronon par exemple, il fallait simplement s’assurer que l’individu était prêt à vivre en communauté malgré ses différences de personnalité. C’est ce que Woosley avait l’intention d’établir au cours de son entretien. Car la sociopathie déclarée de ces deux là (hypothétiquement) n’allait pas satisfaire la CIS, loin de là.
« Teshara Lay’s vous semble-t-elle capable en terme de pratique médicale ? Et attention, je souligne en cela la perspective de tenir son serment en tant que soignante sous le programme du SGC. Serait-elle capable, par exemple, de tuer son patient ou fera-t-elle tout le nécessaire pour qu’il survive ? »
Richard savait qu’Isia avait travaillé avec elle. La chirurgienne venait de le confirmer précédemment. Le respect de la vie était une valeur phare sur Atlantis et il avait l’intention de le lui demander également en entretien.
Isia prit quelques minutes pour réfléchir. Elle avait euthanasié certaines personnes quand le premier site alpha a été détruit par les Geniis, contre le protocole médical. Tout simplement parce qu’elle ne pouvait pas sauver l’insauvable et ce fut le meilleur moyen de soulager les patients qui allaient mourir en souffrant. Et ce n’est pas des douleurs bénignes c’est des souffrances incroyables. Elle ne s’en ventait pas et mise à part Katty et Carson personne d’autre ne savait. Elle ne s’estimait pas être la meilleure personne pour certifier ce genre de demande. Elle soupira levant les yeux vers son supérieur.
« Je ne sais pas Richard. Quand on devait soigner les prêtresses, nous étions du même avis… Autant leur faire taire leurs souffrances que de perdre des ressources pour n’aboutir à rien de bon pour elles. De ce que j’ai vu, elle a toujours soigné les autres, même si ses pratiques sont discutables. Et ses pratiques le sont, puisqu'elle n’a pas de technologie aussi poussée. Je ne peux pas vous affirmer quoique ce soit, je n’ai pas suffisamment d’élément pour ça. »
« Saura-t-elle capable de se conformer à une formation de médecine moderne ? Autrement plus complexe et plus longue que ce que vous lui avez apporté. »
« Je pense oui, elle semble intelligente. »
Richard termina de noter quelques informations, retenant surtout que l’avis de la jeune femme était assez positif envers les deux candidats. Puis il s’adossa plus profondément dans son siège en croisant les mains.
« Bien. Je pense que j’ai tout ce qu’il me faut. Je vous libère, mademoiselle, j’entends d’ici vos draps vous appeler. »
Isia ricana se levant après lui avoir serré la main. « C’est fou comme elle est bruyante. Bon courage pour la suite. Passez une bonne journée Richard. » Elle lui fit un signe de main avec un sourire éclatant comme elle seule en avait le secret et disparue de la salle. Elle avait qu’une hâte, se dévêtir et dormir !
« Merci, reposez-vous bien. »
Voilà, la dernière pièce du tableau était entre ses mains.
Les avis étaient majoritairement positifs sur un point de vue professionnel. Les jumeaux détenaient de bonnes bases, ils avaient une aptitude martiale suffisante pour le terrain et démontraient des spécificités sur des domaines variés. Sans compter leur connaissance sur le monstre que Sheppard avait rencontré lors de la dernière mission. Mais le gros point noir résidait sur le côté social et l’aptitude à se conformer aux normes qu’imposerait inévitablement une vie sur Atlantis.
D’après le peu qu’il savait de ces jeunes gens, ils avaient été habitué à se déplacer de planètes en planètes, d’avoir une certaine liberté en somme. La vie en collectivité risquait de les dépayser et ce ne serait pas très grave s’il n’y avait pas la sociopathie à mettre dans la balance. Quoique, pour le frère, il ne faisait que le présumer. Et Richard avait besoin de l’expertise de médecin spécialiste en la matière pour mûrir sa réflexion.
En revanche, il imaginait sans mal que le duo pourrait avoir du mal à être séparé ou devoir se conformer. Généralement, il était toujours plus évident d’essayer d’imposer son style de vie, sa personne, plutôt que de se soumettre à certaines limites. C’était le problème qui légitimait l’origine même de ce que l’on appelait le management. Faire travailler un ensemble malgré les différences en gérant une stabilité.
Comme l’avait dit Isia, il y avait divers degrés de sociopathie et si les jumeaux voulaient vraiment participer à l’aventure : ils feraient le nécessaire. En revanche, le CIS n’était pas du genre à creuser. Elle taillait d’un coup sec et vif. Ils ne chercheraient pas en s’appuyant simplement sur le mot “sociopathie”.
Il fallait vérifier et être certain que ces deux jeunes gens n’apporteraient pas plus d’instabilité. Si Atlantis imposait des règles en terme de comportement et de respect à son personnel originaire de la Terre, les autres ne pouvaient pas y faire défaut à cause d’une quelconque raison. Même venant de Pégase.
Il était moins dix à sa montre, Naalem Lays serait le premier candidat à être interrogé. Richard repassa en boucle le dossier dans sa tête, les impressions des autres, ce qu’il avait apporté de bien auprès des Atlantes, comme les points qui restaient à améliorer. S’il n’y avait pas la partie sociale, Woosley serait très certainement en train de faire leur paperasse.
Quelqu’un toqua finalement à la porte, le garde surement.
« Oui, entrez. »
Intégrer le chaos
Chronologie 22 mars 2018
Bon… c’est peut-être le dernier jour ici ou le début d’une nouvelle aventure. Naalem s’était préparé à de la méfiance, normal, il ne pouvait guère cacher ses aptitudes martiales en pleins conflit avec les Wraiths. Mais, il ne pensait pas que les Atlantes seraient proches de la paranoïa quand même. Dès qu’il fut sur pied et sa sœur aussi, les Atlantes leur avait fait visiter la cité du moins les zones communautaires et ce jardin botanique. Les jumeaux étaient restés constamment à deux avec leur escorte personnelle. Et même si cela agaçait Naalem, il n’avait rien dit, se contentait de faire bonne figure et de se concentrer sur ce qu’il visitait. Il avait beau harceler les gardes de questions techniques, ceux-ci étaient incapable de lui répondre.
Il avait aussi eu le droit à pleins de questions et aujourd’hui il en aurait tout autant. Cela commençait à être lourd et il avait mal jugé les Atlantes. Étaient-ils aussi chiants avec les autres pégasiens ? Il avait un doute, après la majorité était de bons gros primitifs qui sont dangereux pour leurs adversaires. Rien de plus. En parlant de pégasiens, il n’avait pas encore croisé Kara, après tout, contrairement à certain elle avait un rôle plus administratif et ne devait pas s’amuser à flâner connement. À dire vrai, Naalem, n’avait pas croisé beaucoup de tête commune, faut dire que tout ce bordel avait pris du temps et quand ils sortaient ce fut à des heures où peu de personnes se déplaçaient. Et puis avec quatre gardes autour d’eux…
Bref, il fut escorté par son garde celui qui était toujours présent et avec qui il avait un peu sympathisé. Il lui faisait penser à Teb’ car pas très futé. Un certain Hanz Hirch. Un mec baraqué comme un monstre ! Là, il était certain de ne pas avoir le dessus et les Atlantes avaient eu raison de le prendre lui. Bon par contre, Naalem le soupçonnait d’aimer les monsieur… car il avait le regard très baladeur et non pas sur sa sœur qui l’indifférait totalement mais sur lui. Et quand un homme est indifférent à Teshara… c’est qu’il aime les bites ! Par contre, ce Hanz n’avait pas fait d’avance à Naalem et heureusement.
Celui-ci frappa à l’une des portes et passa ensuite la main sur le petit boitier gris. Naalem trouvait ça génial… mais ça ne marchait pas avec lui et cela avait le don de le dégouter. Comme la boite de vie de la légende. Bref, il n’avait pas le bon gène soi-disant. Un comble quand même. En tout cas, le Genii dû passer devant dès que la porte coulissa, laissant place à ce bureau où l’intimité n’était pas au rendez-vous. Le bureau du chef entièrement composé de verre. De là, il pouvait voir la porte des étoiles. L’homme s’avança et saluant d’un signe de tête Richard Woolsey, alors qu’Hanz se plaça vers la porte en mode gardien. Et il ne gardait pas Naalem mais la sauvegarde de son supérieur.
« Bonjour. » Dit Naalem simplement, comme la convention atlante le voulait. Naalem se sentait un peu tendu, puisqu’il souhaite intégrer cette cité aux milles promesses ! Il regarda autour de lui, notamment la décoration de l’endroit avant de poser le regard sur son vis-à-vis. Lui, il va morfler quand Teshara va constater qu’il est réellement chauve et qu’il ne se foutait pas de sa gueule. Il aurait dû se mettre une perruque… Pour la calmer. Il la voyait déjà en train de dessiner des choses sur ce crâne ou même faire des cheveux avec sa propore chevelure. Cela le fit sourire et il baissa la tête pour éviter que l’homme vienne à conclure qu’il se foutait de sa gueule.
« Bonjour Monsieur Lays, installez-vous. »
Au passage, Woosley fît un signe au gardien, lui montrant l’emplacement de la cafetière s’il souhaitait se restaurer. Les patrouilles d’escorte auprès des candidats ne cessaient jamais.
« Richard Woosley. Je pense que vous souvenez de moi. Je suis à la tête de cette base scientifique. Je vous souhaite la bienvenue parmi nous. Peut-être avez-vous eu l’occasion de discuter avec le médecin en charge de votre soeur ? Ses jours ne sont plus en danger et sa récupération sera complète. En avez-vous été informé ? »
Naalem tira la chaise et s’assit dessus. Il ne porta pas d’attention à ce que fit Hanz mais il ne l’entendit pas bouger. Le golem de pierre était à son poste et il y resterait. N’empêche, il se demandait si cela devait être reposant de ne pas être intelligent. A quoi pouvait penser Hanz ? Avait-il la notion de s’emmerder ? Genre là ? Il ne sait pas trop. Ça serait à demander… Car Teb’ pouvait s’ennuyer mais bon, ce n’est pas si courant.
Naalem souleva un sourcil un peu amusé, bien sûr qu’il se souvenait de lui, il lui avait même filé ses armes !
« Je t’ai donné mes armes en bonne foi, donc oui je me souviens très bien de toi : Richard Woolsey. » Ils n’arrêtaient pas de dire « vous » ici et à tout le monde. Naalem, n’avait pas forcément ce concept, quoique si avec les Geniis, mais la transposition dans la langue Atlante lui était étrange. Le vouvoiement Geniis est moins compliqué et puis bon Naalem n’a jamais eu à l’employer. En conséquence, il avait un peu de mal pour ne pas dire carrément du mal et ce n’est pas de la mauvaise volonté.
« Oui, j’étais avec elle tout le temps, sauf quand on devait passer l’un des nombreux tests médicaux. ». Il posa ses mains à plat sur ses cuisses, il devait le savoir le grand chef non ? Ce n’est que de la politesse, c’est presque appréciable d'avoir des gens enfin civilisés en face de soi.
« Je suppose que c’est un autre test. » Il était pragmatique une nouvelle fois. Une voix calme et posée.
« Les tests médicaux sont obligatoires. Je pense que vous pouvez le comprendre, étant donné votre intérêt pour la science. » Répondit tout aussi calmement Woosley. Naalem hocha la tête simplement, il n’avait rien à répondre à une évidence. Richard passa sur le tutoiement qui aurait pu, en certaine circonstance, être mal interprété. Mais les cultures étaient empreintes de ce type de différence. Peut-être qu’à l’inverse, le candidat était ennuyé d’être vouvoyé.
« C’est une façon d’interpréter ce moment jeune homme. Dans notre culture, nous appelons ça “un entretien”. Celui-ci a pour but de dégager vos motivations et de parler de votre avenir de façon diplomate et posée. Y êtes-vous ouvert ? »
Un entretien… il eut un rictus au coin des lèvres, un entretien chez les Geniis c’est quand même un rendez-vous plus marial que ça. Quand vous faites une grosse connerie et que par exemple vous allez finir dans la cave et dans une boîte en bois car vous avez dit à votre chef que c’est un con. Ce qui est vrai soyons clair. Mais les gens n’aime pas qu’on leur dise la vérité. Vu la définition qu’apportait Richard, cela n’allait pas se finir ainsi et les Atlantes semble un peu plus enclin à la douceur qu'à la violence mine de rien. En tout cas, cet homme savait bien parler et choisissait les bons mots. Avenir… oui tout comme Teshara Naalem ne vivait pas dans le passé mais dans le futur.
« Je suppose que par “ouvert” tu me demandes si je suis disposé à échanger avec toi ? Si c’est le cas oui. J’attends cet entretien depuis plusieurs jours. »
Il avait toujours un décalage entre les cultures et le mot « ouvert » était dans son sens littéral et cela lui rappela l’ouverture que pouvait avoir un corps... genre une blessure ouverte. Donc non, il n’était pas ouvert mais d’accord pour parler avec cet homme.
« C’est cela. » Richard se racla la gorge avant de débuter.
« Nous vous remercions pour l’aide que vous avez apporté à notre équipe. Je souhaite savoir quelles sont vos aspirations pour les temps à venir. Souhaitez-vous repartir sur une planète de votre choix ou rester parmi nous ? »
Le moment tant attendu. Encore une fois Naalem hocha la tête quand Richard le remercia.
« Nous préférions rester ici, comme l’ont fait plusieurs autres Pégasiens » Oui, il serait bête de ne pas les avoir vu et surtout qu’il le savait très bien avant. Rien qu’en voyant Kara qu’il connaissait. Richard pouvait voir le premier “nous” et il ne sera pas le dernier. Les jumeaux parlent beaucoup en leur nom à tous les deux et non de manière individuelle.
« Oui. » Affirma Richard. « Des Pégasiens qui ont été sélectionné parce qu’ils partageaient notre idéologie et étaient prêt à faire corps avec l’ensemble de notre communauté. Diriez-vous que vous êtes prêt à cela ? »
« Oui. C’est le but d’une communauté me semble. » répondit sans une once d’hésitation Naalem.
Le directeur le regarda tout en posant sérieusement la question.
« Est-ce le vôtre ? »
« D’être en communauté ?»
« De partager notre idéologie et de faire corps avec notre communauté. » Rectifia doucement le directeur. « Vous semblez avoir passé beaucoup temps seul, avec votre soeur. Saurez-vous vous conformer à une vie en communauté ? A travailler, expérimenter et vivre auprès d’une multitudes d’individus vous entourant ? »
« J’ai confirmé juste avant que oui. » Il comprenait le besoin qu’a cet homme d’avoir un oui, un vrai oui. Alors pour le rassurer Naalem précisa quand même. « On a vécu seul pendant de nombreuses années. C’est le propre des Loupias de vagabonder. Mais avec le temps, la jeunesse passant, on revient toujours à la même chose : aspirer à autre chose, voir autre chose et avoir d’autre contact avec des êtres humains. Même si nous sommes bien on ne peut plus vivre seul. Les menaces Wraiths est trop présente et on stagne… Nous stagnons à notre simple savoir. Seul on ne peut rien faire pour se protéger d’un ennemi qui est plus nombreux. » Ils avaient connu des communautés entre les Geniis et les soleils rouges, mais rien ne leur plaisait chez eux. Ils sont trop limités et ils n’avancent pas. Ici au moins, ils auraient d’autres buts et ils pourraient évoluer. Ce monde était peut-être trop gentil pour des loups, mais qu’importe avoir des moutons est parfois plus reposant que de dormir d’un seul oeil.
Richard l’écouta attentivement. Il avait l’impression que cet homme cherchait à jouer au plus malin. Pourquoi pas quelque part, ils parlaient d’un avenir sur Atlantis et de sa protection. Mais il lui semblait que son interlocuteur était un peu trop à l’aise, surtout lorsqu’il traitait du sujet Loupias.
« Votre motivation est donc essentiellement basée sur votre protection et celle de votre soeur ? »
« Non. Je suis un homme de science. Atlantis a été pendant longtemps qu’un mythe, une belle image qu’on sert aux enfants pour qu’ils s’endorment paisiblement. Et un espoir pour les hommes éclairés. Ce n’est qu’avec un peuple évolué que je pourrais briser cette sensation d’être dans un trou. D’agir de manière plus efficace et de vivre des choses réellement impactantes pour cette galaxie. » Un trou étant cul de sac pour lui. Non, il ne mentait pas. Naalem a toujours eu de grand rêve dans cette extravagance que démontre ses plans ou même ses créations. De base, il peut se montrer égoïste notamment en survie, mais il rêve depuis toujours d’avoir des connaissances infinies et de s’enrichir de tout cela pour faire de grande chose et que cela lui profite à lui ou même à d’autre il s’en fou. Il aurait créé quelque chose de grand et de beau. Ces créations, il ne les garde pas pour lui, il les fait et il se satisfait de les avoir mis au monde. Détruire les Wraiths serait une satisfaction en soit, puisque pour cela il aura fallu de l’ingéniosité !
Dans le même temps, Woosley griffonait quelques informations sur sa page volante et feuilletait parfois le dossier, passant d’une information à l’autre. Il y avait encore beaucoup à traiter et ils avaient tout le temps pour ça. Comme toujours, pour les affaires importantes, il ne fallait pas se presser.
« Bien. Je vous pose la question parce que j’ai été informé de votre animosité à l’encontre de l’un de nos hommes, le caporal Condom. Auquel vous avez attribué un surnom réducteur que vous semblez, d’après ce qu’il me semble, employer couramment. »
Richard croisa les mains par-dessus son document.
« Il ne vous est pas interdit de le penser, loin de là. On ne demande pas à nos membres de s’apprécier dans un idéal irréaliste. C’est d’ailleurs partie intégrante de votre libre arbitre. En revanche, si vous nous rejoignez, dois-je m’attendre à vous voir tenir cette réaction auprès de toutes les personnes qui vous poseront un problème à l’avenir ? »
Naalem était presque déçu, il lui parle de grande chose et de motivation qu’il jugeait saine car non animé par la malice... et lui il lui parle de la lavette. Heureusement qu’il avait le droit de penser ce qu’il veut … manquerait plus que ça.
« Hum. Il est plus préférable d’écoper d’un surnom que d’une baffe. » Fit Naalem en regardant Richard dans les yeux. Il avait peut-être renommé Candom mais il ne l’avait jamais frappé gratuitement. « Je ne vais pas dire oui, pour vous faire plaisir. Donc je ne préfère rien vous dire à ce sujet-là. Généralement, on préfère donner un surnom à une personne qui nous déplait que de lui en coller une. Mais les personnes que nous apprécions ont aussi un surnom. Comme Sheppard ou Allen. Par exemple. » Il haussa les épaules. « Même si n’ai aucune affinité avec Candom, je n’ai pas été agressif physiquement envers lui durant la mission en commun avec John Sheppard et je n’ai pas chercher à le tuer ou même à le laisser dans sa merde. Si ça peut répondre à ton appréhension. »
« Ce n’est pas une appréhension. Mon rôle consiste notamment à m’assurer que vous soyez disposé à vivre en communauté, à recevoir des ordres s’il le faut, même contraignant, sans que cette réaction se répète invariablement. »
Il secoua la tête.
« Il est tout à votre honneur de privilégier cela à une agression physique mais la cité d’Atlantis à ses règles en terme de comportement. Et tout le monde, sans la moindre exception, doit s’y conformer pour le bien commun. Vous comprenez ? »
Naalem avait un léger agacement interne. Il allait lui sortir qu’il n’a jamais de conflit peut-être ? généralement, on ne vient pas l’emmerder pour une raison simple : un il est imposant et deux il se débrouille pour que l’autre ne recommence plus, en le menaçant ou en bluffant. Au soleil rouge ce fut le cas, on ne venait pas trop lui chercher des poux. Il avait pris la loi commune dans cette situation puante : la loi du plus fort. Ici, il serait contraint de trouver le levier pour calmer les emmerdeurs. Il serait étonnant que sur une cité aussi civilisée, il fasse montrer ses pectoraux pour abaisser les regards.
Quant aux ordres… en en avait reçu de l’autre pouilleux de Druan et de l’autre tâche de Koyla. Il n’aime pas ça, mais il sait ronger son frein. Tant qu’on ne vient pas lui mettre une bride et une selle pour le faire avancer de force. Il avait presque envie de dire à Richard :
”tant que les ordres ne sont pas dit par une personne bête ça me va… “. Mais il se contrôla.
« Oui. » Répondit Naalem à la véritable question de Richard. Il comprend et de toute façon, il n’avait rien d’autre à dire. Son explicatif était suffisant à ces yeux, pour que ce chef en tire les conclusions nécessaires. Même si bon, il crevait d’envie de lui demander comment ils géraient les gros bourrins sans cervelle… il les fait autant chier avec des questions futiles sur les sobriquets ?
« C’est parfait. »
Richard ne comptait pas rester sur le sujet très longtemps ni essayer de convaincre Naalem s’il s’estimait dans son bon droit. Le cas de Candom ne servait que pour une projection à plus grande échelle et sur un laps de temps beaucoup plus grand. Richard n’avait pas l’intention de requérir les compétences d’Hoffman ou de Steele en matière de management pour calmer un individu qui distribuerait les surnoms selon ses appréciations et ceux qu’ils détestaient. Ce n’était qu’un moyen d’aborder le sujet mais le candidat saurait surement se canaliser, comme il l’indiquait sur les surnoms “positifs”.
« Passons à votre origine. Loupias dites-vous. Nous avons été plutôt étonné étant donné que ce peuple est plutôt enclin aux déplacements qu’aux capacités martiales. » Il passa son doigt sur l’une de ses feuilles volantes.
« Voir un Loupias s'agripper à une...araignée organique Wraith ?...ou bien...faire fondre un mur organique avec de l’acide...rend tout ceci assez atypique comme schéma. Ou avez-vous appris à vous défendre ? »
Naalem eut un rictus amusé, il s’y attendait à cette question. Le problème d’avoir choisi une nationalité pacifiste il faut assumer après. « Ce n’est pas parce que de bases ont est gentil qu’on ne sait pas se défendre Richard. Quand on voyage de planètes en planètes ont fini par apprendre à survivre avec l’enseignement d’autres peuples ou en copiant ceux-ci. »
« Je comprends. » Fit Woosley sans démonter.
« Comme les Geniis par exemple ? »
Naalem eut quelques rires amusés, il s’attendait à cette réponse, heureusement il s’était préparer avec sa soeur depuis longtemps.
« Cela aurait pu être un exemple. Mais nous détestons bien plus les Geniis que vous tous Atlantes réuni. » Et là, c’est totalement vrai, un début de mensonges sur une belle vérité. Il s’attendait à justifier le pourquoi.
Sur son document, Woosley raya la mention “Genni ?” avec son crayon et relègua la question à plus tard.
« Donc il n’y a aucun endroit particulier où vous avez acquis votre expertise et votre goût pour la science, d’après le retour que j’ai des gardes vous accompagnant. Seulement une succession de planètes qui ont forgé votre expérience au gré de vos aventures ? »
« Oui. La science vient de mon peuple, les Loupias sont portés sur la science. » On ne choisit pas au hasard un peuple. Karaz devait être heureux d’avoir retrouvé ses congénères… Il eut une pensée pour lui et se demandait s’il était bien maintenant et s’il vivait dans une petite bâtisse construite par ses mains et sa gueule de requin !
Richard n’insista pas, il était évident que le candidat éludait constamment l’origine de ses connaissances militaire en restant flou. Il n’était pas nécessaire de le brusquer pour le savoir, cette information serait transmise à Alexander qui jouerait sûrement des informateurs extérieurs pour avoir des détails.
« Vous vous estimez homme de science et militaire à la fois ? Quelles sont vos compétences ? »
Qu’on le veuille ou non, Naalem préférait largement qu’on le reconnaisse pour sa science que pour ses compétences martiales. Il avait suivi l'entraînement qu'ont les jeunes geniis, mais n’avait pris que peu de plaisir là-dedans. Cela ne fut que par intérêt de se démerder avec sa sœur point. Mais malheureusement, on l’utilisait trop souvent pour ce genre de chose.
« Homme de science me suffit. Je ne suis pas un militaire, je sais me battre pour nous protéger et survivre dans cette galaxie. Ça s’arrête là… » Limite si on pourrait penser qu’il en avait honte. « Diverses, surtout en armement. Comme vous l’avez vu dans notre équipement. »
« Ce n’est pas suffisant, je regrette. Pouvez-vous développer ? Conception ? Recherche ? Théorie ? »
Naalem prit quelques minutes pour chercher et développer correctement ses compétences. Généralement, les gens qui travaillaient avec lui, savaient ce qu’il faisait donc il n’avait pas besoin de justifier.
« Recherche et conception d’arme que ça soit à percussion comme vos fusils à balles, à laser comme les pistolets loupias, explosifs et autres machines comme des lance-feu, eau ou pierre. Après j’ai des connaissances en conception d’objet courant avec une électronique très basique. Mécanique et ce que vous nommez comme ingénierie technique. Bloc pour laver le linge, récolte d’eau de pluie, barricade, radio, piège… Et de la réparation d’objet non primaire. Je ne vais pas réparer un arc mais un pistolet oui. » Quand il nommait la fameuse machine à laver c’est quelque chose de plus simple que ce qu’on connaît. Il prit plusieurs exemples espérant que certain parlerait à l’homme et qu’il ne comparerait pas sa technologie avec la sienne car ce n’est pas comparable. Puis il était plus dans l’armement, explosif et piège que dans les trucs courants. Il avait déjà bricolé des récolteurs d’eau pour lui et Teshara et un bac pour laver le linge avec des systèmes de leviers mais pas une vraie machine à laver comme il en avait ici. Il fallait relativiser. Il bricolait certes, mais il ne fait pas tout et n’importe quoi.
Le directeur nota ces différentes spécificités et songea à le présenter, s’il était accepté par le CIS, au chef du pôle ingéniérie. Il serait certainement sous qualification civile et aurait peut-être moins d’accès aux explorations extérieures si cela devait se faire. Le terrain était notamment réservé aux militaires sauf pour les interventions qui réclamaient les compétences en question. Ce faisant, Richard passa à la dernière phase de l’entretien.
« Parfait. A présent, quels sont vos liens à l’extérieur ? Avez-vous d’autres attaches, des obligations. Êtes-vous recherché ou rançonné par certains peuples ? »
« Purement commercial. » Bon là, il n’était pas prêt à dire que si des Geniis les voient ils vont vouloir l’attraper car ils penseront à un mort vivant… Non mieux vaut pas savoir en fait. Quant au soleil rouge… non plus, ils en avaient plus rien à faire des jumeaux et les Lays savaient comment les éviter. Et vu l’état des soleils rouges actuellement ils avaient autre chose à faire que de se soucier d’ex représentants.
Woosley ne savait pas si son candidat mentait ou non. Et à vrai dire, il ne cherchait pas à décortiquer le vrai du faux pour tout obtenir dès cet entretien. Il savait que tout finissait par s’apprendre un beau jour.
« Monsieur Lays, vous prenez conscience que votre adhésion à notre organisation prête une grande part à la relation de confiance. S’il nous était donné d’apprendre un jour que vos propos étaient mensongers, vous auriez à en assumer les conséquences. Comme pour tous les membres de cette base, Pégasien ou non. »
« Je sais. » Dit-il simplement. Il y a des choses qu’on ne peut pas dire, on vit très bien sans les connaître, comme le fait d’être née dans la mauvaise civilisation par exemple. Et dire ses véritables origines aux enemies héréditaire de ce peuple qu’on a renié est proche du suicide. Un jour, peut-être ils sauront mais pas maintenant, cela n’apporte rien de bon. Les Geniis, n’ont jamais rien à apporter de bon dans la balance de toute façon.
« Fort bien. Notre organisation a une vocation essentiellement scientifique et de nombreux postes sont ouvert au recrutement. Ce sont mes supérieurs hiérarchique qui statueront sur votre devenir parmi nous en fonction des informations que nous avons dégagé au cours de cet entretien. »
Woosley croisa ses mains.
« Ils apprendront de ma part que vous nous cachez encore des informations sensibles qui pourraient influer sur votre recrutement. En revanche, vous semblez désireux d’apporter quelque chose de positif au Programme et vos premières intentions semblent bienveillantes. En l’échange des opportunités qu’offre la vie sur Atlantis, vous vous verrez allouer un emploi parmi les scientifiques, ou les techniciens, de notre organisme. Selon votre préférence. Si le CIS, mes supérieurs statue en votre faveur, vous ferez partie intégrante de notre communauté et devrez-vous soumettre aux normes de la vie collective. Dans toute sa complexité, aussi agréable et contraignantes puissent-elles être parfois. Et dans le respect de la chaîne de commandement qui régit la vie en ces lieux. Avez-vous quelque chose à ajouter à cette réunion ? »
Naalem eut un regard intrigué. Il n’était pas le supérieur de ce peuple ? Arès il parlait d’expédition scientifique… Il n’avait jamais eu vent de la complexité chez les Atlantes. Le CIS ? C’est quoi ce truc ? Le comité des intellectuels de la survie ?
« Votre hiérarchie a l’air complexe quand même. » dit-il en simple observateur. Peuple évolué, mœurs et structure complexe ! Il ne réagissait nullement quand Richard l’informa qu’il cachait des choses, cela étant sûrement pour ses capacités martiales. Il n’allait pas lui dire qu’il ne cachait rien, tout le monde cache des choses et tout le monde n’a pas envie de tout raconter. De toute manière, il fallait juste que les Atlantes les considèrent comme des Loupias et voilà. Pas besoin de chercher plus loin. Il hocha la tête à tout cela, très formel mais bon, il le faut bien. Il estimait qu’il avait mis plusieurs éléments du bon côté. Il fallait que Teshara en fasse autant et cela allait être plus délicat, elle est moins calme que lui. Mais bon, elle lui avait promis d’être sage. Ils avaient besoin de ce confort pour vivre autre chose que cette vie de vagabond. Ils ne seraient pas esclaves de tyrans idiots.
Il se leva. « Je n’ai rien à ajouter. Merci de m’avoir reçu. » Il tendit la main, un symbole au final « Je crois qu’on dit au revoir de cette manière-là chez vous. »
« En effet. » Répondit Woosley en lui serrant la main.
« Vous recevrez une nouvelle convocation de ma part pour connaître le résultat, et le cas échéant, les modalités de votre intégration. Monsieur Lays, vous avez témoigné d’un comportement approprié jusqu’à présent. Je vous invite à poursuivre. »
Naalem lui fit un rictus, ne sachant pas trop quoi lui dire. Il regardait leur main, c’est étrange comme signe mais soit. Il avait vu des Atlantes se taper les joues aussi… Il en avait des choses a apprendre socialement avec eux.
« D’accord. Au revoir Richard Woolsey. » dit-il en se tournant pour partir avec Hanz.
Intégrer le chaos
Chronologie 22 mars 2018
Sur le chemin il croisa sa soeur qui partait aussi pour vivre la même chose que lui. Elle avait du sentir que ça s’était pas si mal passé. Il l’embrassa sur la joue en l'attrapant par la hanche, il lui murmura au creux de l’oreille dans leur langue : « Pas trop mal passé, il sait qu’on cache des choses notamment martial, mais garde le fil et on réussira. Je t’aime. »
« Je t’aime aussi. T’inquiète, je gère. », fit-elle avec son air suffisant, dans un murmure. Dommage que la naine ingrate ne soit pas là pour entendre qu’elle était capable de le dire. Elle hésita à l’embrasser carrément, mais la présence des gardes la dissuada. Apparemment, ça choquait pas mal de monde de faire ça, et même si franchement, elle n’en avait rien à foutre, elle était dans une perspective de bien se faire voir, alors elle arrondissait les angles.
Sans plus de cérémonie donc, elle se dirigea, avec son double dans son dos qui ne la lâchait pas, vers la salle de réunion.
Richard était en train de noter plus sérieusement ses constatations ainsi que ses recommandations. Selon lui, Naalem ferait une excellente recrue mais devait être particulièrement encadré pour éviter les débordements. Encadré, pas restreint. Il faudrait veiller à ce que celui qui deviendrait son responsable hiérarchique ne fasse pas l’amalgame. Mais il fallait s’attendre à des débuts avec des étincelles. Même si Woosley n’y tenait pas, le coté social semblait être maîtrisé en certaines mesures. Bien sûr, il était fort probable que le candidat arrondisse les angles et baisse la tête le temps d’être sélectionné. Mais Atlantis n’était pas la Terre. Un comportement trop chaotique et il serait rapidement remercié avant d’être renvoyé sur une autre planète. Il devait en avoir conscience et du point de vue du directeur, il doutait que ce scientifique aille jusqu’à de telles extrémités. Tout le monde avait à gagner de ce recrutement, lui comme la cité.
Il en était là de ses constatations lorsque la soeur jumelle arriva. Il lui fit signe d’entrer. L’entretien reprenait depuis le début.
« Bonjour Mademoiselle Lays, entrez. »
« Bonjour bonjour. », dit-elle en entrant. Cela lui faisait du bien de sortir de sa chambre d’hôpital, habillée autrement que dans cette blouse d’infirmerie destinée à pouvoir mettre des suppos à des patients plus rapidement sans qu’ils n’eussent besoin d’enlever leur pantalon. D’ailleurs, on lui avait donné des vêtements typiques d’ici, un uniforme assez confortable, qui sentait bon, mais qui avait une coupe assez basique. Il était ajusté et elle ne flottait pas dedans, et il avait le mérite de ne pas serrer sur les zones lésées par le Morphea, et qui n’étaient pas encore totalement cicatrisées. Il fallait dire que cette saloperie l’avait traversé de part en part.
Son garde du corps, ou plutôt, le garde du corps de toute la cité pour la protéger d’elle, s’installa près de la porte dans une attitude professionnelle et martiale de vigilance. C’était qu’il était dans le bureau du grand patron, et il ne fallait pas qui lui arrive quelque chose. Teshara approcha de Richard, observant ce crâne luisant et chauve qui lui faisait de l’oeil. Elle boitait légèrement, sa hanche la faisant souffrir encore quand elle se déplaçait. Mais cela participait à la rééducation de ses muscles trop longtemps restés inertes dans ce lit.
« Je vous en prie, installez-vous. »
Richard attendit patiemment qu’elle prenne une position convenable puis plaça son dossier par dessus celui du frère désormais traité.
« Je me présente : Richard Woosley. Je suis le dirigeant de cette communauté scientifique. En notre nom à tous, je vous remercie d’avoir donné de votre personne au cours de la mission difficile que vous avez vécu. Avez-vous tout ce dont vous avez besoin ? »
Teshara s’installa donc sur la chaise en face de cet homme. Ce dernier ne tarda pas à se présenter, alors qu’elle cherchait à se mettre convenablement sur ladite chaise, cherchant le degré d’angle qu’elle devait adopter pour paraître à la fois convenable, et se sentir bien au niveau de sa hanche, sans paraître trop avachie non plus. Quoiqu’il en soit, ses remerciements étaient les bienvenus, et elle n’allait pas faire la fine bouche.
« Je vous avoue qu’une boisson bien sucrée me manque un peu, entre autre chose. Mais la liste serait trop longue si je vous… te… vous... » Elle soupira. Elle aurait essayé au moins. « On a essayé de m’apprendre à utiliser le “vous” en me disant que ça faisait mieux, mais ça me fait vraiment bizarre à dire. C’est pas naturel... »
« Et bien...soyez naturelle. Cet entretien ne doit pas se dérouler sur des artifices et des faux-semblants. » Fît tranquillement Woosley en se levant de son siège pour approcher de la cafetière. Il versa le contenu dans une tasse en y ajoutant du sucre puis fit un signe de tête au soldat, lui indiquant qu’il pouvait aussi se servir.
« Votre frère a eu moins de mal à formuler le tutoiement, j’ai déjà commencé à m’acclimater donc il est inutile de m’épargner. Comment trouvez-vous la cité d’Atlantis ? »
Le directeur lui déposa le café puis se réinstalla.
Bon, elle ferait donc comme elle l’entendait dans ce cas, elle ne manquerait pas dire à cette infirmière que son conseil de vouvoyer le grand patron était complètement bidon et inutile. L’odeur qui provenait de la tasse lui titillait les narines, mais elle ne savait pas trop à quoi s’attendre. Exauçait-il son souhait d’une boisson sucrée ? Si elle demandait un laser à disséquer, le lui donnerait-il ? Devait-elle tenter de demander ?
« Je n’ai pas encore eu vraiment le temps de l’explorer pour être honnête. Cela fait peu de temps que je peux marcher, et je suis certaine qu’il me reste beaucoup à découvrir. En tout cas, c’est très calme, et ça sent bon. » Quand on avait passé quelques années sur Renégat 25, cette constatation assez simpliste de son environnement prenait néanmoins tout son sens. L’air était de meilleure qualité, le bruit inexistant, bref, c’était paisible, et agréable.
Bien que réticente, parce qu’elle ne savait pas trop ce qu’il y avait dedans, elle prit la tasse chaude à deux mains, et elle porta à ses lèvres le breuvage. Elle manqua de tout recracher dans les lunettes du bonhomme chauve. Richard. C’était super amer ce truc !!! Elle voulait quelque chose de sucré ! Elle plissa le nez de dégoût, fit une grimace bien visible, et reposa la tasse devant elle en déglutissant avec peine.
« Eh bien maintenant...vous saurez quoi répondre quand on vous proposera un café, jeune femme. » Il écarta la tasse pour qu’elle ne tombe pas puis croisa les doigts. « Comment voyez-vous votre avenir ? »
Pour sûr, elle saurait quoi répondre. Le prochain qui lui proposerait ce genre de boisson serait forcément quelqu’un qui lui voudrait du mal. On ne pouvait pas faire boire ce genre de breuvage à une personne, si ? Elle était tentée de la renverser sur le sol pour mettre un point final à cet intermède “café”, mais il l’écarta avant que l’impulsion ne la prenne.
« Comment je vois mon avenir ? », répéta-t-elle en réfléchissant.
« Je le vois grandiose, prospère, intéressant, plein de rebondissements, assez prenant pour que je ne m’ennuie pas, et avec mon frère. », dit-elle en faisant un sourire au dirigeant.
« Bien. Souhaitez vous repartir après votre convalescence ou rester parmi nous ? »
« Je dois me décider tout de suite ? », répliqua la jumelle du tac au tac avec un air malicieux dans les yeux.
« Heu...non... » commença doucement Woosley, restant très sérieux. « Mais si vous souhaitez votre avenir radieux aux côtés de votre frère, je pense que vous devriez le faire rapidement. Après tout, vous avez eu du temps libre pour vous poser la question. Monsieur Lays a été bien plus prompt que vous pour répondre à cette interrogation. »
« Mon temps libre s’est résumé à me remettre de mes blessures. Si mon frère souhaite rester, je resterai donc. Mais je pensais avoir le temps de me faire une idée de la vie ici, en dehors de l’infirmerie, avant de me prononcer définitivement. Je ne vous cache pas qu’à première vue, j’aimerai rester dans un endroit comme celui-ci, qui est de loin le plus sympa que nous ayons vu jusqu’alors. »
« Vous aimeriez y travailler ? »
« Apprendre et travailler, pourquoi pas. Je suis médecin moi aussi, et je reconnais que ce que j’ai vu à l’infirmerie me file des complexes tout en me donnant envie de remédier à mes lacunes. » Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille en ajustant de nouveau sa position, la précédente devenant plus douloureuse. Elle était parfaitement sérieuse dans ses réponses désormais.
« Nous pouvons vous former et vous amener au même niveau d’aptitude que notre personnel soignant. » Confirma Woosley. « Apprendre, travailler et vivre sur la cité d’Atlantis implique des interactions obligatoires au sein de la communauté. Pensez-vous être capable de vous conformer aux normes qui régissent cette vie ? »
« Je sais vivre en société, si c’est votre question. »
« Pourtant... » fît Richard en consultant ses documents.
« Il semblerait que vous ayez un penchant impulsif lorsque vous êtes confronté à un environnement qui ne vous plait pas. Ou a du personnel. Connaissez-vous mademoiselle Jacobs ? »
« Oui, je l’ai déjà rencontré plusieurs fois. Elle a même son petit surnom. On aime bien donner des surnoms avec mon frère. », fit Teshara d’un air tout à fait naturel.
« Comme qualifier une femme victime de viol de “coincée” de manière courante...nous avons eu cette conversation avec votre frère mais, ce que j’aimerai savoir, c’est si vous comptez prendre cette habitude une fois que vous nous aurez rejoint ? Un supérieur qui vous donne un ordre qui vous plait pas ? On vous mobilise en pleine nuit ? Vous devez travailler avec des personnes qui ne vous insupportent ? »
« Pour ma défense, et ta gouverne, je l’appelais déjà coincée avant qu’elle ne se fasse violer. Et quoique ce surnom laisse penser, je ne tolère pas une seule minute qu’on touche une femme sans son consentement. Cela m’énerve au plus haut point. Non, je ne perdrai pas cette habitude, car un surnom n’est pas toujours dévalorisant, et oui, je suis capable de me lever la nuit, de travailler avec des gens que je n’aime pas. J’ai l’habitude. », fit-elle en croisant les bras, quelque peu irritée soudainement. Elle avait l’impression qu’il pointait des défauts qu’elle n’avait pas, ou qu’il la remettait en question. Du coup, elle avait un peu lâché la vis, sans pour autant déraper vraiment. Elle avait l’habitude de travailler avec des cons, même si elle l’avait un peu moins de ne pas leur dire qu’ils l’étaient, surtout de façon détourné. Ce pauvre soumis de Kerb ou la grosse bite vivante de Teb en avaient fait l’expérience, à leur manière.
Richard était clairement en train de la tester et il poursuivit dans cette direction.
« Pas toujours dévalorisant...bien, bien. Vous connaissez le caporal Condom ? Il me semble qu’il a un surnom bien à lui également...Le seul qui semble bénéficier de vos égards se trouve être le colonel Sheppard a qui vous auriez fait des avances en cours de mission. Est-ce un comportement auquel nous serions confronté à votre exercice sur Atlantis ? Ou bien à l’extérieur ? »
Teshara fit “oui” de la tête à la mention du Caporal Candom, avant de rester un peu perplexe quant au revirement de situation du chauve. Est-ce qu’il faisait part d’une certaine forme de… jalousie ? Est-ce qu’il aimerait qu’elle lui fasse des avances à lui aussi ? La jeune femme se gratta la tête, ne sachant pas trop quoi répondre, ni quoi penser. Sur la défensive, elle se mura dans une certaine forme de réflexion. Comment son frère répondrait à ça ? Est-ce qu’on lui poserait la question d’ailleurs, s’il avait tenté de se taper Jacobs par exemple ? Bon, elle n’avait pas essayé de se faire la Légende, loin de là, juste de l’aguicher un peu par provocation. Cela ne l’empêchait d’ourdir des plans à son endroit, pour le foutre dans son lit, mais il était loin d’avoir tout vu.
« C’est un comportement qui est éliminatoire ? », finit-elle par demander, avant de préciser : « Il n’y a rien de mal à faire des avances à un homme, si ? De toute façon, je ne sais pas qui t’a rapporté ça, mais c’est forcément quelqu’un de... » Elle allait dire coincé, mais elle se ravisa, préférant ne pas laisser paraître qu’elle accusait Jacobs, alors qu’elle ne parlait pas spécialement d’elle.
« … de… prude ? » Elle regarda Richard dans les yeux pour vérifier qu’elle n’employait pas un mot mal adapté, avant de conclure : « Oui voilà, prude, c’est le bon mot. Je n’ai rien fait d’outrageant. Ce n’est pas de ma faute s’il m’est tombé dessus, la tête dans ma poitrine. Jusqu’à preuve du contraire, les femmes ne l’ont pas dans le dos, et j’ai préféré faire preuve d’humour que de me vexer. Il était déjà assez gêné. » Ce qui n’était pas faux au demeurant. Renégat avait ses défauts, mais ils étaient assez libres quand même. Ici, elle sentait qu’ils auraient tous le temps des impératifs, des codes à respecter, bref, qu’ils ne seraient jamais peinard. Est-ce que ça valait le coup ? Elle avait du mal à penser à Naalem, ne s’associant pas tellement avec lui dans son discour, en utilisant plus le “je” que le “nous”. La faute à un sentiment d’échec. Elle qui ne doutait pas souvent d’elle-même, parce qu’elle était associée à son frère, vivait souvent au travers de lui. Mais là, ils n’étaient pas ensemble, et le vieux les recevait un par un, et elle avait le sentiment qu’elle n’était pas à la hauteur, alors que son frère avait certainement fait le job avant elle. Il avait toujours plus de facilité à arrondir les angles, à dire ce que les autres veulent entendre. Pour sa part, elle avait toujours eu du mal à ne pas être cash et à dire ce qu’elle pensait réellement, et ça leur avait toujours causé des problèmes. Du coup, elle raisonnait à sa propre personne, le “je”, parce qu’elle se mettait une pression de dingue pour ne pas échouer, et surtout, si c’était le cas, au moins, son frère ne serait pas impliqué et il pourrait rester ici tandis qu’elle serait renvoyée ailleurs. Cela ne les empêcherait pas de se voir, même si ça lui semblait assez insurmontable quand même. Mais il y tenait tellement, à cette cité ! A cette technologie ! A ce confort de vie !
« Vous vous égarez. Je ne vous demande pas de vous justifier. » Fit Richard après l’avoir entendu. « Je vous demande si, pour vous, et votre morale, ce comportement représente ce que l’on peut attendre de la part d’un membre d’Atlantis et de son personnel soignant ? »
Pour quelqu’un habitué à mentir, et qui arrivait à percevoir ce que voulait l’autre, ce n’était pas bien difficile pour Teshara que de rectifier la barre. Elle ne comprenait pas pourquoi il insistait maintenant qu’elle lui avait dit qu’elle avait fait de la provocation, ou des avances selon lui, alors que Sheppard lui était tombé malencontreusement dessus. Il aurait préféré qu’elle le gifle pour avoir oser mettre son nez dans ses nichons ? Il n’avait pas fait exprès le bougre ? D’accord, ce critère ne rentrait pas en ligne de compte en réalité. La jumelle était assez barrée pour s’énerver d’une personne qui lui tombe dessus, même par mégarde ou méprise, mais ce jour là, elle était bien lunée, et le gars était mignon. Ça aide.
« Non. »
Elle commençait à se dire que les réponses courtes prévaudraient pour la réussite de cet entretien.
« Vous vous sentez donc capable de faire des efforts pour adapter votre comportement pour convenir à la communauté dans laquelle vous vivrez, c’est bien. » Fit Richard d’un ton encourageant. « Quel rôle vous intéresserait ? Un poste de soignante au sein de cette base ou dans une équipe de terrain pour les différentes missions ? »
Deux propositions qui pouvaient lui convenir, mais Teshara se connaissait assez pour savoir que si elle restait cantonnée dans la cité, elle se ferait vite chier. Elle avait le terrain dans le sang, c’était un fait. « Plutôt sur le terrain, j’ai peur de tourner en rond ici. Je suis certaine qu’il y a des tas de choses à apprendre, à voir, à faire, mais je reste une femme d’action. », fit-elle d’un ton assuré en joignant ses mains pour tapoter avec ses deux index réunis ses lèvres.
« Serez-vous capable de correspondre à une éthique de morale auprès des populations rencontrées ? Après tout, vous serez notre image. »
« Certainement, oui. », dit-elle sans sourciller, pensant bien le contraire. Qui s’en souciait ici ? Elle avait rencontré Taylore Laurence, alias la Princesse, et elle n’était pas franchement mieux qu’elle sur ce point là.
« Comme vous seriez capable d’accepter un diagnostic et un traitement concernant la probable sociopathie que nous avons décelé chez vous ? » poursuivit Woosley en la question de manière simple.
« Tu serais capable d’accepter un traitement pour la probable perte de cheveux que j’ai décelé chez toi ? », répliqua-t-elle du tac au tac.
L’homme eut un léger sourire, ne prenant pas la mouche sur la défensive de la candidate.
« Oui, pourquoi pas. »
« Bonne réponse. », fit la jumelle en élargissant son sourire.
« Hummm. ». Elle semblait réfléchir. « Nous sommes d’accord que tes cheveux, ça se voit, on peut donc dire que le diagnostic de la perte est irréfutable. Ma probable sociopathie n’est pas décelable sur une observation de ma personne, aussi transparente soit-elle. Je ne peux m’engager en rien me concernant... » Elle savait très bien qu’elle n’était pas nette comme nana, et elle savait très bien que la sociopathie s’adaptait très bien à son cas et dans une mesure un peu moins marquée, à son frère. Après, elle n’avait pas, à la différence des psychologues terriens, de référence ou d’étude dans le domaine, puisque son comportement lui semblait parfaitement normal. Difficile pour quelqu’un qui a toujours vécu sur un mode défectueux comme elle de se dire que ce mode là, n’est pas la norme, surtout quand l’environnement se prête à l’entretenir. Il était certain qu’à la longue, à force d'interactions avec du personnel atlante, elle se rendrait compte qu’elle ne rentrait pas dans le moule de la “normalité”.
« Et j’espère qu’ici, j’ai mon mot à dire sur ce qu’on essaie de me faire. », ajouta-t-elle en lui laissant comprendre que c’était à lui de répondre maintenant.
« Vous avez cette liberté, effectivement. Nous n’imposons pas des comportements types, seulement un ensemble de règles à respecter. Nous rejoindre équivaut néanmoins à un engagement et s’il apparaît que la vie sur Atlantis n’est pas faite pour vous...vous serez alors libre de repartir. »
Ce n’était pas une menace. Mais la jumelle devait comprendre que son mot à dire ne serait pas une liberté de ruer dans les brancards et d’imposer son style de vie à la communauté. C’était une remarque similaire qu’il avait retourné à Naalem avant elle et ce côté sociale était, en son sens, le point majoritaire de l’entretien.
« Oui, je comprends. Votre maison, vos règles. », dit-elle en hochant positivement la tête.
« Parfait. Changeons de sujet. Venons en maintenant à l’origine de vos compétences. Vous avez déclaré être d’origine Loupias. » Woosley suivait sa liste en repassant son doigt sur les informations qu’il avait noté. « Un peuple pacifique plutôt adepte du déplacement. Rarement reconnu pour faire fondre les portes organique avec de l’acide ou ramener à la vie un équipier avec des amphétamines, visiblement employé intelligemment. Où avez-vous appris tout cela ? »
« On se déplace beaucoup avec mon frère, et ici et là, au grès de mes rencontres, j’ai développé certaines compétences. Si on ne sait pas se débrouiller dans des situations variées, on ne survivrait pas longtemps. Et mon frère est un casse cou. Lui prend soin de mes fesses, moi des siennes. Il se bat, je le soigne. A la longue, on apprend que telle ou telle chose fonctionne mieux qu’une autre. » Elle enroba le tout dans un nouveau sourire en plissant son petit nez et ajouta : « En plus, je suis naturellement intelligente, j’apprends vite ! ». Elle ne pouvait pas s’empêcher de se lancer des fleurs et de faire la plus forte. C’était au delà de ses capacités d’inhibitions que de ne pas le faire. Elle turbinait à fond pour chercher une contrepartie au niveau des atlantes, histoire de lui montrer que les exceptions existaient, mais elle ne trouvait rien de mirobolant. Du coup, elle dit : « C’est comme pour toi en somme. Tu déclares être un atlante, un peuple assez guerriers à première vue. Mais ça ne semble pas être ton cas. Pourtant, tu en fais partie, même si tu es plus faible que les tiens. Moi je suis juste plus forte que les miens. », dit-elle avec son petit air suffisant peint sur son visage d’ange.
« Je vois. » Fit simplement le directeur en griffonnant sur son dossier. « Vous avez appris des Geniis ? »
« Nous détestons les Geniis, nous autres Loupias. Peut-être que je leur ai piqué deux trois trucs qui peuvent servir en effet, mais sans qu’ils ne soient d’accord pour ça. », dit-elle en essayant, en louchant, de voir ce qu’il y avait d’écrit sur le dossier que tenait Richard.
« Vos actions aux côtés du colonel Sheppard témoignent d’une expérience militaire peu commune et je trouve étrange que vous n’ayez jamais appris des Geniis, réputés être les meilleurs formateurs en la matière, malgré leur morale et leur politique des plus discutables. Vous êtes certains de n’avoir eu que des contacts hostile avec eux ?. » Fit l’homme d’un ton suspicieux, jouant un petit coup de bluff en laissant penser qu’il avait d’autre élément en sa possession. Il laissa la candidate zieuter son dossier, là où ne se trouvait que la liste des questions qu’il posait, des notes prises à la va vite et des interrogations sur concernant ce qu’ils avaient déduit de sa précédente mission.
Teshara ne savait pas trop sur quel pied danser. Il semblait savoir des trucs, et elle ne savait pas si elle devait continuer de mentir ou s’allonger et lui dire qu’elle était une ancienne Genii. Il marquait un point concernant leur formation militaire, et elle ne voyait pas trop comment justifier les réflexes et les postures qu’ils utilisaient tous les deux. « Certaine oui. », dit-elle sans développer, histoire de ne pas s’enterrer. C’était presque la vérité. Les jumeaux n’avaient jamais eu de contacts purement amicaux avec les Geniis tout au long de leur vie, et même dans leur enfance, avec le paternel qu’ils avaient eu.
« Et comme votre frère, vous ne serez pas en mesure de me donner des détails. Votre entrainement et vos connaissances sont obtenus par la diversité de vos visites sur les planètes ? »
« Par la diversité de nos visites sur les planètes, en effet. », reprit-elle, soulagée d’entendre que son frère avait dit la même chose. Ils en avaient un peu parlé, mais sans vraiment se préparer. Mais bon, ils étaient souvent sur la même longueur d’onde. Ça aide de n’avoir qu’un cerveau pour deux !
« Bien...bien... »
Woosley commençait à pencher sérieusement pour un peuple de la trempe des Geniis qui voulaient être discret, qui se cachait, si ce n’était les Geniis eux-même. De toutes ces années d’exploration, les peuples capables de ce type d’expertise militaire, de ce genre de doctrine et d'entraînement, ne se rencontrait tout simplement pas. Sauf dans des sociétés importantes qui avaient su se dégager de l'intérêt des Wraiths. Alexander allait avoir du travail pour décortiquer le vrai du faux concernant ces deux là.
« Êtes vous recherchée par des civilisations ? Faites-vous l’objet d’une rançon ? »
« Ni l’un, ni l’autre. Nous sommes des amours. », fit Teshara avec aplomb. Elle n’était pas stressée et plutôt à l’aise, sûre d’elle et de ses explications. Il fallait dire qu’ils avaient passé des entretiens bien moins plaisant que ça, surtout chez les Soleils Rouges.
Le chef de l’expédition cessa de noter ses remarques pour la fixer. Le silence était revenu quelques secondes avant qu’il ne précise :
« Voyons mademoiselle, ne me faites pas l’insulte de me penser si naïf. Vous oeuvrez dans le but évident de satisfaire à cet entretien en omettant, tout comme votre frère, certaines réalités qui pourraient entacher cette optique de recrutement. »
Elle reconnaissait elle-même que sa réponse n’était pas très juste et un peu tirée par les cheveux. Elle fit un sourire aimable alors qu’il lui faisait comprendre qu’il subsistait quelques zones d’ombres dans leur histoire : « Baaahhhh… Je suppose qu’on a froissé quelques personnes ici et là, mais rien de bien important. Les affaires vous savez… Enfin, oui vous savez, vous avez bien un différend avec les Geniis. En même temps, ils sont plutôt arrogants, et pas très portés sur l’humour, ils ne donnent pas envie d’être respectés. Sans parler du fait qu’ils se pensent les plus forts alors qu’ils stagnent à un niveau technologique basique... », Tesh était lancée. « Qu’ils concentrent tout sur le nucléaire quitte à sacrifier des gens. Ils sont ingrats avec eux-même, alors vous pensez, avec d’autres peuples qui pourraient leur apporter un coup de main… Non, pensez-vous, ils ne vont pas s’abaisser à côtoyer des gens qui pourraient leur tendre la main, ce serait tellement dé-pla-cé ! Autant essayer de leur piquer du matériel plutôt que d’obtenir par la négociation, une façon de le produire, c’est tellement plus simple ! Franchement, ils ne nous... », méritaient pas, failli-t-elle dire, avant de changer la fin de sa phrase après une petite hésitation : « ... aiment pas, et nous non plus ! Alors, oui peut-être que certaines personnes peuvent nous rechercher, mais généralement, mon frère et moi, on se débrouille pour se faire passer pour mort. C’est plus sûr. ». Elle avait frôlé la boulette en s’emportant un peu dans une tirade quelque peu passionnée. Elle fit silence, croisa ses mains sur ses cuisses, les sourcils bien relevés et un rictus sur les lèvres, invitant Richard à adhérer à ses propos.
Mais celui-ci ignora copieusement l’argumentaire et la rhétorique, même si elle était dans le vrai, trouvant dans ce soudain bavardage la faille qu’il attendait. Cette multitude d’informations visiblement “vécu” auprès de ces Geniis trahissaient quelque peu la candidate.
« Je peux donc en déduire que vous avez eu des démêlés avec les Geniis et que vous avez simulé votre mort pour leur échapper non ? » Woosley n’avait toujours rien inscrit. « Étant “les plus forts basique”, jusqu’à ce que vous découvriez qu’Atlantis n’était pas un mythe, il serait plus cohérent d’estimer qu’ils avaient attiré votre intérêt. Combien de temps avez-vous été en contact avec eux ? »
« Vous pouvez déduire cela. », confirma la jeune femme. Par contre, ça l’embêtait de répondre à la suite. « Pourquoi penses-tu que nous étions en contact avec eux ? », fit-elle sur la défensive quelque peu.
« Parce que c’est l’hypothèse la plus vraisemblable qui pourrait justifier vos compétences particulière et cette zone d’ombre quant à votre formation que ni vous, ni votre frère, tient à éclairer. »
L’homme fit un signe de la tête, comme s’il acceptait de lui livrer la faille que présentait les jumeaux.
« Votre explication tiendrait s’il y avait effectivement beaucoup de mondes à un niveau technologique suffisant pour cumuler une expérience de la sorte. Mais nous sommes sur la galaxie de Pégase, vigilé et silloné par les Wraiths. Tous ceux qui démontrent un semblant de technologie “dérangeant” sont éradiqués ou ramené aux anciennes techniques. A l’heure actuelle, le seul peuple capable de fournir ce type d'entraînement, d’expertise, dont vous avez fait montre dans ce vaisseau...sont les Geniis. »
Richard secoua négativement la tête.
« Peu importe, nous avons un excellent service de renseignement et nous découvrirons rapidement ce que vous n’avez pas souhaité formuler au cours de ces entretiens. Au final, ce n’est qu’une simple question de temps. Mais vous comprendrez, jeune femme, que l’engagement se fait également sur la base d’un certain degré de confiance. Et le fait d’avoir fourni des informations fallacieuses et erronées pourraient aboutir à des sanctions selon la gravité. Je tiens le même discours à tous mes candidats. »
« Quelles seraient les sanctions ? », demanda Teshara qui essayait de savoir s’il ne valait mieux ne pas s’allonger et raconter, que de continuer à mentir, alors qu’elle se rendait compte qu’elle s’était probablement vendue dans son monologue. Qu’est-ce qu’elle se détestait quand elle faisait ça… Elle ne le sentait pas arriver en plus. Elle partait dans une idée, et ça venait. La Passion quoi. Avec un grand P. Et l’envie de se mettre en avant.
« Des sanctions d’ordre administratif ou rémunératrices dans les cas les plus singuliers. La gravité du manquement peut aller jusqu’à l’exclusion définitive de notre communauté : vous serez libre de retourner sur une planète de votre choix mais plus jamais sur Atlantis... »
Teshara le considéra quelques secondes. S’ils ne pouvaient plus rester sur Atlantis, ils continueraient leur vie de galère à errer ici et là. Certes, cela leur allait bien, mais ils manquaient d’accès à des technologies intéressantes et passionnantes, comme ici. C’était un peu le rêve de Naalem et un peu celui de Teshara, par extension. De ce qu’elle avait vu à l’infirmerie, elle commençait à se dire qu’elle était dans le bon endroit pour exploiter son intellect avec des objets adaptés, alors elle ne souhaitait pas se faire virer pour une question d’origine. En plus, non seulement elle s’était grillée, mais en demandant les sanctions, elle s’était grillée une nouvelle fois. On ne demandait pas ce genre de chose si on avait pas l’intention de les expérimenter. « Nous sommes Genii d’origine, puis nous les avons quitté, Kolya étant un peu trop limité pour nous. », fit-elle. Naalem lui en voudrait pas. De toute façon, à Druan, ils avaient été obligé d’être transparent également.
« Parfait. Nous pouvons finalement avancer. Combien de temps êtes-vous resté à son service ? »
Richard était satisfait, il prit une nouvelle feuille et tapota son crayon dessus avant de noter quelques informations.
« Des unités Geniis classiques seraient-ils en mesure de vous reconnaître durant les missions que vous partageriez à nos côtés ? »
Teshara n’aimait pas spécialement l’air satisfait de Richard. Elle n’aimait pas perdre, et elle sentait qu’elle s’était faite avoir. Mais bon, elle n’était pas en position de la ramener, ne serait-ce que pour ne pas tout foutre en l’air. Elle allait crever avec des ulcères…
« Nous sommes partis à 25 ans, et oui, des unités classiques seraient en mesure de nous reconnaître, encore que la nouvelle génération ne nous connais pas autrement que sous forme de légende. » Teshara n’en savait fichtrement rien, mais c’était bien de penser ça, qu’ils étaient des légendes. « Enfin, je suis certaine que ce pourcentage est très faible. Surtout que nous sommes morts pour eux puisqu’ils ont trouvé nos cadavres. »
« Bien. Je pense avoir tout ce qu’il me faut. Avez-vous des questions avant de clore cet entretien ? »
« Des tas, mais je pense que ça peut attendre ! », fit Teshara en se levant un peu trop rapidement pour ses douleurs.
« Dans ce cas, je vous libère. » Richard se leva à son tour.
« Je vais transmettre mes conclusions à ma hiérarchie qui statuera sur le résultat de votre enrôlement. Vous serez convoqué, avec votre frère cette fois-ci, pour en connaître le résultat et les modalités le cas échéant. Vous avez pris une bonne décision en révélant votre passé. »
« Je sais que j’ai pris la bonne décision, sinon je ne te l’aurai pas dit. », fit la jeune femme avec un sourire. « Nous avons hâte d’être convoqué alors. »