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Un genou au sol

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Lun 26 Mar - 18:12

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Chronologie : le mardi 09 janvier, 15H20.


Sidney était arrivé beaucoup plus tôt sur la digue Est afin de profiter un peu de la vie sur la cité. Il appréciait particulièrement voir la vie fourmiller sur l’environnement si particulier et très étroit que formait l’expédition. Tout en portant sa sacoche, étant le seul à être vêtu de son complet gris qui tendait, pour une fois, plus sur le côté Irlandais, Patrick déambulait le long de la jetée.

Sur un promontoire aménagé, six Atlantes étaient en train de pêcher. Le résultat ne serait forcément pas aussi bon que s’ils s’étaient rendu sur le continent mais cela faisait quelque chose au psychologue de voir cette scène. Ces gars-là se moquaient bien de rapporter une prise ou non, car à voir leur façon de parler, la gestuelle, ils visaient avant tout une complète inactivité durant leur journée de repos. Ils semblaient s’être réunis un peu à l’improviste, comme s’ils avaient répondu à une forme d’annonce où quelques uns s’étaient greffés au groupe de pécheurs au fil des heures.

Il y avait un deux américains, un canadien, deux italiennes et un japonais. Ils échangeaient aimablement, essayant de comprendre les termes qui définissaient les objets qu’ils avaient dans les mains en usant de leurs langues maternelles. Les italiennes, d’ailleurs, étaient mortes de rire en voyant les américains essayer de répéter du japonais.

Patrick extirpa tranquillement sa tablette de sa sacoche puis les prit en photo, au dépourvu, pour que le cliché soit naturel. Le groupe avait l’air de bien s’entendre et partageait ce moment de paix au bord de la jetée comme pour concevoir un souvenir tout à fait classique mais des plus appréciables.

Un peu plus loin, le psychologue se mêla à quelques entomologistes qui préparaient leurs appareils photo. Ils s’étaient positionnés sur un endroit bien dégagé de la digue et se laissaient gagner par une excitation commune. Ils attendaient avec impatience une migration d’étranges goëlands qui faisaient annuellement le tour de la planète. Les scientifiques ne connaissaient pas Sidney et pourtant ils échangeaient avec joie leur passion. Ils vivaient avec bonheur la découverte de nouvelles espèces, des études qu’ils pouvaient y mener, se sentant au même titre des explorateurs du Nouveau Monde.

Cette comparaison, venant d’un Espagnol, lui fit rire et déclencha l’hilarité de quelques collègues jusqu’à ce que le moment tant attendu se produisit. Le passage d’un bon milliers de ces oiseaux migratoires représentait en effet un spectacle intéressant. Le psychologue avait également prit quelques clichés puis s’était détaché du groupe pour continuer ses errements.

Il se rapprocha du lieu de rendez-vous à mesure que le temps s’écoulait puis s’installa sur l’un des bancs qui donnait sur l’océan. Sidney se demanda si son patient allait être ponctuel ou non, cela traduisant un premier élément d’état d’esprit. Dans le cadre de son suivi continu, Patrick recevait les rapports de mission et il avait donc déjà une première idée du besoin de Matt à obtenir une consultation en-dehors du Dédale.

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
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Lun 26 Mar - 18:12

Matt Eversman
La sonnerie du réveil le tira brutalement des songes provoquant son sursaut. Ouvrir les yeux et les maintenir ouverts fut bien laborieux mais rien comparé à la sortie du lit sur lequel il s’était écroulé. L’antidouleur avalé à la suite de la rencontre avec Pedge Allen ne faisait plus effet lui permettant d’apprécier l’état désastreux de ses côtes. La zone fut massée mais ce traitement n’eut pas vraiment l’effet escompté. Pas trop le choix, il fallait faire avec et serrer les dents. Désormais basculé en position assise, le militaire tenta de se réveiller un peu multipliant les massages rugueux sur son visage, son crâne. Cela n’avait pas beaucoup d’effet. L’effet jet-lag était toujours là. Le réveil lui avait sauvé son après-midi. Sa seule volonté n’aurait pas suffit à le tirer de son sommeil ou à rester éveillé devant son film. Ce dernier en était désormais aux crédits. Il l’éteignit en appuyant sur quelques boutons de la télécommande avant de se lever.

Rapide passage dans la salle de bain pour admirer sa tête des mauvais jours. Il eut beau frotter, impossible d’enlever la trace du tissu sur le côté droit de sa visage. Ajouter à cela les strips sur sa joue et les ecchymoses ici et là, on aurait dit un boxeur. Enfin un boxeur ayant perdu le match vu l’état général. Ne restait plus qu’à enfiler une veste pour dissimuler un peu les autres chocs ainsi qu’un bas de survêtement. Le pire vint lorsqu’il fallut enfiler les baskets et donc se baisser. Il fit au plus vite bourrant les lacets à l’intérieur des chaussures. Un coup d’oeil vers le réveil le militaire se rendit compte qu’il était en retard. Et merde…

Le Sergent Maître fit au plus vite pour rejoindre le téléporteur le plus proche. Bon il n’était pas loin mais pas très proche non plus. C’est donc avec quelques minutes de retard que les portes donnant sur les digues s’ouvrirent. Il lui fallut encore plusieurs minutes pour atteindre le point de rendez-vous. Après quelques coups d’oeil autour de lui, il finit par repérer la silhouette caractéristique du psychologue, assis sur un banc contemplant l’océan. La culpabilité de se faire désirer envahit l’esprit du militaire qui s’empressa de réduire la distance avec lui. Déjà qu’il lui avait accordé du temps aujourd’hui, si en plus il n’était pas capable d’être à l’heure.

“Bonjour Monsieur.” finit-il par déclarer lorsqu’il fut à portée. Malgré les nombreuses heures ensemble, l’intimité intellectuelle partagée, il avait du mal à passer la barrière hiérarchique entre eux.

“Merci d’avoir accepté le rendez-vous. Désolé pour le retard.” Finit-il par déclarer, proche de lui avant de lui tendre le bras pour lui serrer la main avant de se rétracter en repensant à la présence de son attelle.

“Désolé.” Pour ne pas paraître impoli, il leva le bras malmené pour lui dévoiler la présence de l’objet noir qui lui enserrait le poignet. Certes c’était minime mais mieux valait éviter les gestes inutiles pour pouvoir s’en délivrer le plus rapidement possible. Forcément le regard du psychologue fut sur lui constatant certainement les impacts physiques de la mission. Lui même aurait fait de même. Cela ne le mit pas particulièrement à l’aise mais il ne pouvait revêtir une cagoule. Ça n’aurait fait qu’attirer davantage l’attention sur lui et ce n’était pas l’effet désiré. De toute manière, il n’était pas là pour obtenir des conseils sur la manière de soigner les ecchymoses de son visage et lui rendre sa peau rose de bambin. Le militaire finit par s’asseoir à ses côtés.

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Lun 26 Mar - 18:14

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Sidney appréciait son petit moment de contemplation et ne vit pas le militaire arriver jusqu’à lui. L’homme demeura silencieux, un léger début de sourire sur les lèvres, alors que celui-ci déboulait soudainement tout en se confondant en excuse. L’homme le laissa donc parler, patientant qu’il se calme de lui-même avant de tirer sur la manche de son complet pour consulter sa montre.

« Bonjour Matt. Vous m’avez l’air très à l’heure… »

Il lui offrit un sourire puis se décala de côté, sur le banc, pour lui offrir une place. Il attendit que le jeune homme s’installe puis poursuivit sa contemplation, comme s’il l’invitait à faire de même. Conscient que Matt ne l’aurait pas fait venir sans avoir une raison qui franchissait sa fierté, et vu son état physique visiblement amoindri, Sidney préféra commencer en douceur, sans lui faire ressentir de contrainte.

« J’apprécie ces lieux de vie. Voyez, même avec une somme conséquente d’années lumières qui nous sépare de la Terre, la façon que nous avons de vivre en communauté. Sans la pression de notre société, nous voyons là l’expression d’une communion très particulière. » Son regard dévia sur lui, terminant tranquillement. « Et c’est aux soldats de l’expédition que nous devons cette paix relative, vous y avez déjà songé ?»

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Matt Eversman
Caporal
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Lun 26 Mar - 18:15

Matt Eversman
Désormais installé sur ce banc, le militaire tourna la tête en direction de son voisin ne sachant pas vraiment ce qu’il désirait : croiser son regard ou non. Il n’y vit aucune attention sur sa personne, l’homme continuant de contempler l’environnement. Jamais il ne cessait de le surprendre. Eversman se décida à faire de même essayant de comprendre ce qui pouvait autant focaliser son attention. Il repéra les signes de vie, les attroupements de personnes s’adonnant à diverses activités : course à pied, pêche ou simplement discussion au grand air. La fin des propos de son interlocuteur provoqua un mouvement de quarante cinq degrés en direction du psychologue comme s’il savait où il voulait en venir. Il avait beau être harassé, il n’était pas né de la dernière pluie.

« Et combien de copains tombés pour cette paix relative ?! » dit-il avant de baisser les yeux repensant à quelques potes partis trop vite au nom de cette expédition. Il y en avait pas mal : morts ou bien rapatriés pour blessures importantes. Certains sont repartis sur leurs pieds, d’autres dans une boîte. C’était bien triste mais c’était la réalité cachée de cette expédition.

« Moi aussi je retournerais peut être sur Terre.. Si je suis plus capable d’agir correctement pour protéger les membres de l’expédition...» finit-il par déclarer mettant les pieds dans le plat.


« Est-ce le jugement de vos supérieurs ? Ou bien le vôtre ?» Demanda calmement Sidney en continuant de mirer les environs. Il avait posé la question avec une telle légèreté que cela n’était, à l’intonation, qu’une simple demande de précision comme s’il avait demandé son chemin.
« Un soldat incapable d’affronter un wraith, ça sert pas à grand chose ici.» dit-il en dirigeant son regard vers l’océan.
Sidney hocha la tête, comprenant qu’il s’agissait d’une forme d’autoflagellation bien légitime vu son état et le fait qu’il était revenu de mission récemment. Celle-ci n’avait pas dû se dérouler convenablement de son propre avis.
« Demande-t-on à une proie de savoir combattre et détruire son prédateur naturel ? Ou bien reconnaît-on son aptitude à lui échapper ?» Expliqua doucement le psychologue en articulant. Il laissa quelques secondes filer avant de préciser. « Avec une comparaison terrestre. Les cerfs, les buffles d’eau, les bisons...à votre avis ?»
L’effort intellectuel fut intense pour parvenir à comprendre les propos du psychologue. Il n’était pas certain d’avoir accéder au sens caché mais n’avait pas non plus envie de faire davantage d’efforts. « On me demande de protéger mes coéquipiers. J’ai réussi à tous les envoyer au bloc, Doc..»
« Vous voulez me donner davantage de détails ?» Demanda gentiment Sidney.
Un soupir passa ses lèvres avant qu’il ne frotte son crâne recherchant un peu de courage avant de débuter. « Je suis parti en mission sous le commandement d’Allen avec Bricks et Ailios. Une mission basique d’exploration avec un peuple plutôt primitif. J’ai perdu pied lorsque les wraiths sont apparus… Je… J’ai ouvert le feu touchant pas mal de civils au passage. Je m’en foutais là bas. Ce qui comptait c’était de les empêcher de m’approcher… J’ai aussi balancé deux grenades à fragmentation. Les éclats ont touché toute l’équipe mais l’originel lui était toujours debout. Ailios a failli y rester... .» Le récit était ponctué de silences témoignant de la difficulté de raconter les faits. « J’ai complètement merdé. »
« Un membre de l’équipe est-il décédé par votre action ? Vous dites que vous ne vouliez pas que les Wraiths vous approchent, que craignez-vous le plus à cet instant précis ?»
« Non. On est tous en vie. .» Nouveau soupir. Il s’en était fallu de quelques millimètres pour que l’extraterrestre du groupe y passe. Tout ça par sa faute. Il prit son temps avant de répondre à la deuxième question du psychologue portant nerveusement l’ongle de son pouce. « être fait prisonnier.» Rien que l’exprimer à haute voix faisant remonter quelques images morbides, quelques hurlements plaintifs. Il tenta de les repousser en fermant les yeux quelques instants.

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Lun 26 Mar - 18:15

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Sidney laissa filer quelques secondes avant de reprendre ses questions, abordant dans un autre sens.
« Vous avez réussi à échapper à votre prédateur et l’équipe est revenue vivante, malgré des blessures. Peut-être reportez-vous vos doutes sur l’issue réelle de cette mission...qui s’avère peut-être davantage une “réussite” que vous ne l’estimez de votre point de vue ?»
« Mais c’est moi le responsable de leurs blessures. Pas les wraiths, pas les indigènes mais moi....» Eversman ne parvenait pas à voir le positif de cette mission. Si Pedge Allen ne l’avait pas couvert, il serait entre les murs d’une cellule. Une fois de plus, une fois de trop.
« Aviez-vous d’autres moyens de vous défendre ? D’écarter l’ennemi ?»
« Certainement.» dit-il tout en massant son front. Il n’avait pas encore eu le temps de prendre le temps de repenser à tout ça, il était encore dans l’émotion post-mission. « Allen et Bricks n’ont blessé personne donc il y avait d’autres solutions. Surement.»
« Revenons-en à votre sentiment face à votre ennemi, si vous l’acceptez, pourquoi pensez-vous que vous auriez été capturé cette fois-là ? La situation était différente. Vous étiez en équipe et vous ne combattiez pas une armée. Et il ne s’agissait peut-être pas de la même faction. Qu’est-ce qui a déclenché une telle réaction selon vous ?»
« Vous pouvez pas comprendre... » Personne ne pouvait imaginer la trouille qui avait pu s’emparer de ses tripes, les lui serrer fortement quand il avait vu débarquer les vampires. Oui la situation était différente. C’était facile de le réaliser maintenant mais pas là-bas. « Il y avait un dart aussi… c’est à cause de ma capture par ce truc que tout a commencé. Je voulais pas me faire prendre. Jamais plus. » La colère montait en lui. Il faisait son possible pour la contenir mais ses propos en étaient emplis.

Non, bien sûr, Sidney ne pouvait pas comprendre ce qu’il ressentait puisqu’il ne l’avait pas vécu. Mais il y avait des antécédents sur Terre à moindre niveau. Des antécédents qui avaient été traité avec d’assez bons résultats.
« Durant la Première Guerre Mondiale, des Américains du corps expéditionnaire sont revenus choqués par les bombardements et les horreurs des tranchées. Comme pour les Français, ils les considéraient comme des malades imaginaires, des simulateurs...» Commença tranquillement Sidney. Il regarda Matt d’un air interrogateur, voir s’il acceptait qu’il poursuive son histoire. Matt ne semblait pas réfractaire, c’était une bonne chose. « La Guerre a pris fin. Et alors que l’on s’attendait à voir les simulateurs sortir de leurs “cirques”, les malades imaginaire guérir tout aussi miraculeusement, ils restèrent marqué à vie.»

Sidney fit une petite pause et considéra Matt avec un léger sourire encourageant.

« La médecine a compris son erreur et elle a fait des progrès spectaculaires depuis, notamment après la guerre du golfe. Vous avez expérimenté ce que l’on appelle le “trouble d’auto-préservation réactif”. Cela signifie que votre esprit a imposé un blocage sur la seule idée de sauvegarder votre intégrité au détriment de votre devoir militaire et de votre morale. C’est une affliction qui a également été reconnue lors de la guerre en Irak. »

L’homme continuait de regarder fixement le rangers.

« Vous ne pouvez pas vous reprocher d’avoir voulu survivre, Matt. Vous ne parvenez simplement pas à juguler et gérer ce trouble. Certains soldats le font très bien : ils l’expérimentent et s’y adaptent bien durant leur mission ; d’autres en sont tout à fait incapable.» Sidney ouvrit sa sacoche. « Une thérapie existe. Elle peut être réalisée par le corps médical, ici, sans nécessité de retourner sur Terre. Le tout est de savoir si c’est bien à cet avenir-là que vous aspirez...»
Il reprit ses propres termes exprès :
« “Protéger vos coéquipiers”...auquel cas vous méritez de vivre au repos, loin des Wraiths. Le SGC a toujours besoin de personnel...vous pourriez être réinséré et rester actif...»
C’était une véritable proposition de la part de Sidney. La première thérapie n’avait pas abouti parce que Matt était durablement traumatisé par les Wraiths. Il lui restait le traitement de choc ou la réinsertion dans le Programme Porte des Étoiles...mais en-dehors de l’aventure “Pégase”. Vu de la façon dont le présentait Sidney, ce n’était pas une fuite mais une simple perspective d’évolution. Par exemple, troquer les Wraiths pour des explorations moins mouvementées dans la galaxie de la Voie Lactée. Le Programme SG existait depuis plus d’une décennie et pourtant ils étaient loin d’avoir tout exploré.

Les faits historiques trouvaient en lui un écho similaire. Certes, il n’était pas pris pour un fou. Beaucoup étaient au courant de sa situation mais ça ne les empêchait pas d’oublier. Pedge en était l’exemple même. Lui même aurait voulu se croire plus fort, capable de passer à autre chose mais son esprit venait de lui rappeler à quel point cette fichue reine l’avait brisé. Recoller les morceaux était une chose, faire un tout en était un autre. Le psychologue mit un mot sur son problème, sur son trouble. Certains s’en sortaient comme Pedge, d’autres en étaient incapables. Les ongles du militaire s’enfoncèrent dans sa chair, refusant clairement la défaite et d’être traité d’incapable. Sidney focalisa toute son attention en lui apprenant qu’un traitement était possible.

« Hein ?» Questionna-t-il suite à la proposition d’intégrer le Programme Porte des étoiles. « J’ai fait 4 ans au SGC avant de rejoindre Atlantis. .» Retourner là bas n’était pas vu comme une promotion mais plutôt comme une punition. Quand on avait vécu sur la Cité des Anciens, à sentir les embruns et à observer les étoiles, difficile d’envisager d’être enfermé dans les souterrains de la base de Cheyenne Mountain. Le militaire détourna les yeux, multipliant les soupirs en essayant vainement d’envisager ceci comme un avenir possible. Ok il y avait une porte des étoiles et il continuerait d’explorer la galaxie mais merde c’était pas Atlantis quoi.

« C’est ça votre solution miracle ? Me renvoyer sur Terre au SGC pour que jamais plus je ne recroise un wraith.» Le ton est plutôt sec avec une bonne dose de colère et déception mêlé. Eversman s’attendait vraiment à autre chose en l’entendant parler de thérapie.
« Reprenez-vous Matt. » Fit doucement Sidney. « Je ne fais que vous exposer les différentes voies qui s’offrent à vous. La mutation, ce que vous semblez répugner. Ou bien une thérapie qui se fera ici, sur Atlantis.»
L’homme gardait son léger sourire et son air paternaliste. Il n’allait pas se braquer de la réaction soudaine du rangers. Il comprenait qu’il puisse se sentir touché d’un sentiment d’échec, contraint de le reconnaître pleinement s’il quittait Atlantis. Mais c’était une opportunité et un droit qu’il avait. L’autre solution, en revanche, fonctionnait bien. Elle avait fait ses preuves mais qu’avec des conditions précises.
« Néanmoins, cela nécessite une pleine mobilisation de votre part. Elle n’a rien de miraculeuse, Matt, car sa réussite dépend intégralement de votre volonté.»
Le psychologue se tourna de trois quart, débutant son explication.
« Le TNS, comme nous l’appelons dans notre jargon, symbolise une thérapie psychologique particulière. Elle mêle l’administration d’un hallucinogène à des séances d’hypnose. Par ce biais, nous allons rechercher, isoler, et vous faire expérimenter les conditions qui déclenchent vos réactions de panique. »
Le psychologue précisa en levant une main.
« Le but n’est pas de vous torturer, vous devez en prendre conscience. Cette thérapie vise surtout à accoutumer votre subconscient à ces stimulis déclencheurs. Qu’ils deviennent pour vous un sentiment que vous maitriserez. Pour que vous puissiez apprendre à gérer et stabiliser votre réaction émotionnelle durant votre mission.»

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Matt Eversman
Caporal
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Lun 26 Mar - 18:16

Matt Eversman
Les propos du psychologue furent attentivement écoutés par le militaire. Son visage montrait une concentration intense avec les sourcils froncés et les traits tirés essayant d’analyser la thérapie proposé. Il s’imaginait allongé sur un lit d’hôpital, peut être pieds et poings liés avec une médecin avec des traits ressemblant étrangement à ceux de Taylor Laurence lui injectait divers produits à l’aide d’une seringue. L’instant d’après des wraiths de partout, voir peut être cette fameuse reine ou même ses mains ressemblant à ceux d’un wraith. L’idée de peut être revivre ses sombres événements lui mit la chair de poule. Cela ne l’enchantait pas, cela lui faisait même peur. Pendant ses instants d’errance d’esprit, le militaire avait détourné le regard vers un point vide. Il finit par s’en rendre compte relevant les yeux vers son interlocuteur. Son esprit ne le laissait pas tranquille ne cessant de fouiller dans sa mémoire des images de wraiths, toutes plus ou moins difficiles. Les poings se serrèrent cherchant à masquer la torpeur qui s’emparait de lui.

« OK» Ce simple mot fut difficile à prononcer. Matt avait un peu l’impression de donner l’autorisation de lui tirer une balle dans le pied. Ce ne serait certainement pas sans douleur physique ou psychique. Peu importe ce que cette thérapie pouvait lui inspirer, il devait faire le nécessaire pour se soigner, pour pouvoir retrouver ses facultés normales et par conséquent retrouver le terrain. Ce n’était pas de gaité de coeur qu’il donnait son aval, loin de là. « Je ferai ce qu’il faut.» Lâcha-t-il en croisant le regard de Sidney, se montrant déterminé.

L’homme acquiesça lentement avant de conclure.
« Vous comprendrez, jeune homme, que ce traitement particulier nécessite une autorisation de la part de vos supérieurs. Ils auront pleinement connaissance de votre état actuel et vous serez temporairement démobilisé. Il faut le savoir...»

Aie. Le Ranger tiqua appréhendant fortement la réaction négative de ses supérieurs. A peine de retour en tant que membre opérationnel, il déconnait de suite et repartait pour un nouvel abonnement de séances avec le psy. Ça craignait un max. Il passa une main dans sa nuque la massant maladroitement. De toute manière, ils devaient déjà être au courant de ses agissements. On pouvait difficilement cacher un éclat de grenade, surtout lorsque chacun en avait ramené un avec lui.
« J’ai pas vraiment le choix…” Finit par lâcher après un nouveau soupir. « J’ai déjà blessé toute mon équipe, la prochaine fois je les tuerais tous ?! Je peux pas rester comme ça…” Cela ne l’enchantait pas du tout. Il s’attendait déjà à recevoir une soufflante dans les bronches.
Sidney secoua négativement la tête.
« Le problème est là, jeune homme. Vous vivez une période particulièrement dramatique de votre vie qui vous donne l’impression de ne plus avoir le choix. Que vous en avez été privé, qu’il vous a été arraché. Mais ce n’est pas parce que vous ne le voyez pas, ou qu’il vous semble inaccessible, qu’il n’existe plus. Si vous recherchez votre guérison par la contrainte des événements, la contrainte de votre devoir en tant qu’homme et militaire pour reprendre votre vie, vous n’y parviendrez pas… »
Le psychologue se redressa et lui posa une main sur l’épaule. Pressant délicatement ses doigts pour lui transmettre chaleur humaine et courage.
« Vous devez le choisir Matt, pas le subir. »
Il retira sa main et reprit sa veste tout en parlant doucement.
« Vous voulez bien me faire plaisir et réfléchir à tout cela à tête reposée ? Je vais débuter les démarches auprès de vos supérieurs, cela va prendre un peu de temps. Je vous appelerai ensuite pour connaître votre décision, votre choix. Cela vous ira, jeune homme ?»

La pression du psychologue lui fit du bien. Même si ses propos étaient plutôt difficiles, le Ranger avait le sentiment d’avoir son soutien, qu’il ne le laisserait pas tomber et que bien au contraire il l’aiderait à aller mieux. Sidney ne l’avait pas jugé pour son erreur, il avait recherché les causes avant de lui proposer une solution. Certainement que cela n’allait pas être simple, ce serait peut être bien difficile par moments mais il lui avait donné un peu d’espoir à quoi se raccrocher. Un peu de lumière au bout de ce très long tunnel. Accepter d’être démobilisé lui donnait l’impression de se tirer une balle dans le pied. C’était difficile à accepter, d’autant plus qu’il venait à peine de retrouver le terrain. Le voilà de nouveau confiné. Eversman finit par exécuter un signe positif de la tête fermant les yeux quelques instants.

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