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La thérapie par les poings

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Sam 24 Fév - 23:15

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018
Co auteur : Papi (Steven Caldwell)



Le temps manquait à tous en ce début d’année, surtout pour le RDA qui courrait partout depuis les nouveaux éléments concernant la guilde des ingénieurs Wraiths. Pourtant, quand il fait une promesse, il la tient jusqu’au bout, même si cela peut prendre du retard.
La démobilisation de Stones en janvier avait aussi retardé la chose, elle ne pouvait pas quitter la cité et faire autre chose que poireauter et suivre drastiquement les consignes suite à son blâme. Ce n’est pas dans ce contexte que l’anglais allait lui proposer de s’inscrire aux matchs de boxe du Dédale, surtout que celui-ci était mobilisé jusqu’à mi-février pour certaines missions délicates concernant l’ennemi numéro un d’Atlantis !

Ainsi, l’homme sauta sur un trou dans son calendrier et surtout de la coïncidence : match et temps libre. Ce samedi 24 février tout le monde était libre et le soir même il avait un match en préparation. Il avait envoyé deux jours avant un mail à Stones lui disant :

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Bonjour Soldat ouistiti
Demain soir un match de boxe à lieu, si vous êtes toujours intéressé pour faire un break, je vous y emmènerais avec plaisir.

Les tests commencent à 17h00 et les premiers matchs à 18h00. Je serais votre accompagnant.

Cordialement
Alexander Hoffman.
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Aucune mention de sa sanction, il espérait qu’elle avait pris le bon chemin et que cela lui avait mis du plomb dans la cervelle et qu’il n’aurait pas à signer son renvoie dans les semaines à venir. Et puis bon, de base, cette proposition de match était faite dans un contexte or professionnel, donc il n’avait pas à lui faire de remarque là-dessus. C’est la Alex espiègle et agréable à qui il envoyait le mail et non à a la rebelle anarchique de l’armée d’Atlantis. Cependant, il se doutait que cette sanction pouvait influencer Farreli et une petite méfiance voire un rappel à l’ordre des règles pour éviter que le pont douze ferme à cause d’un électron libre. Mais Alexander se disait qu’elle ne serait pas bête pour prendre ce risque surtout dans un contexte de sport et de détente.

Avant cela, l’homme avait contacté le très théâtral sergent Farreli, pour l'informer d’une nouvelle danseuse sur le ring.
Celui-ci était sur la cité, pour régler quelques affaires militaires qui l’incombait, alors les deux hommes s’étaient rejoints dans le bureau du RDA. Harry était allongé dans une bien drôle de position, sur son arbre à chat : les pattes en l’air et le ventre tordu.

Sergent Farreli


Le sergent déambulait sur la cité comme sur son croiseur. De son air de bouledogue, les bras légèrement écartés en un “Attention, j’arrive !”, il était toujours fidèle à lui-même dans sa dégaine de sergent instructeur. Pour un peu, en le voyant arriver, il aurait fait concurrence au célèbre sergent Hartman et son impressionnant débit d’insultes à la minute. Il s’était rendu sur la cité pour un transport de pli à l’intention du Colonel Sheppard et il avait fait un crochet pour voir le lieutenant Allen, l’informant que l’équipage avait des requêtes à son attention pour des formations sur le continent Athosien.

Quand il avait reçu l’appel radio d’Alexander Hoffman, le sergent avait d’abord fait mine de ne pas le connaitre, le nom lui semblant tout à fait étranger. Jusqu’à ce qu’il corrige de sa voix forte et théâtrale par le surnom qui lui avait été attribué sur le ring : le “Justicier au thé”. Mais dans le fond, ce n’était qu’une simple blague puisqu’il savait bien qui était l’un des trois dirigeants de la cité. Il connaissait même quelque peu la seconde : la duchesse de Monsieur, l’aimant à pervers et sadique des deux galaxies.

Il rejoignit rapidement l’Anglais dans son bureau et marqua un temps d’arrêt, plongé d’un fort scepticisme, examinant l’intérieur de la salle.

« Mille fois de ma vie ! Mais c’est ce que vous appelez un trône, l’Anglois ?!? Et moi qui vous pensait vautrer dans le confort de piécettes d’or sonnantes et trébuchantes, regardez-moi ça : des peintures d’un genre douteux, un chat contorsionniste, et une seule soubrette dans votre antichambre ! Vous allez finir troubadour mon garçon !! »

Il s’approcha des tableaux tout en penchant la tête comme s’il essayait de trouver la bonne orientation.

« Et ça ? Est-ce la pâle tentative de Monseigneur pour reproduire le pauvre drapeau de sa patrie ? » Il ricana tout en revenant au bureau pour prendre place avec Alexander, terminant sa comédie : « Vous devriez reprendre la consommation du thé, votre Altesse, l’alcool n’est supporté que par les soudards de mon acabit ! »

Farreli s’installa correctement puis pencha la tête en reprenant son sérieux.

« Bien. Content de vous revoir, l’ami. Cela faisait un petit moment qu’on vous voyait plus sur le Dédale, et encore moins sur mon ring. Vous vous être trouvé une écuyère pour vous remplacer parait-il ? »

Alexander Hoffman


Alexander, se leva quand le sergent pénétra dans son bureau avec son petit air de bouledogue qui puait le scepticisme à pleins nez. Il savait qu’il allait lui faire le grand jeu et qui cherchait les billes en observant l’antre du responsable. Un rictus fortement amusé se dessina sur les lèvres de celui-ci en entendant l’entrée en matière du comédien. Il vouait une certaine admiration pour son phrasé si percutant et théâtrale. Même si les mots pouvaient être vexant, il n’avait rien là-dedans de médisant ou de foncièrement méchant.

Harry se releva, enfin roula sur la planche de l’arbre pour croiser le regard de l’inconnu. Il lui répondit par un miaulement assez grave et chantant. En guise de « salut ». Puis se roula dans une position encore plus étrange. Quant à Alexander s’adossa à son bureau, faisant face à l’homme en croisant les bras. Farelli était une des rares personnes à avoir fait le lien entre les tableaux et l’anglais, venant tous de sa main. Il en avait recréé plusieurs, ne pouvant amener les pièces de son bureau à la Falcon qui était des œuvres d’arts d’artiste. Et puis, cela l’occupait comme hobbies et ça personnalisait son bureau qui avait ces significations et ces goûts.

Oui, cela faisait longtemps que l’anglais n’avait pas participé à un match, le dernier datait de fin novembre. Après il n’avait plus eu le temps de remonter sur les cordes à son plus grand regret, il doit bien l’avouer.

« En parlant de thé, je vous en sers un ? Ou cette boisson de barbare à la mode dans le pays des nouveaux colons ? » Dit-il avec rictus, ne répondant pas aux phrases de celui-ci avant. Cela n’était pas nécessaire, son rictus et son regard pétillants avait suffi.
« Je l’accepte bien volontiers ! J’ai la langue trop rêche à cause des morceaux de houblons mal préparé. Un peu de cette “huile de riche” m’en fera un bon remède, l’Anglois ! »

« Bien, une préférence ? Ou je vous fais une mixture qui guérira tous vos maux, même les plus inavouables ? » Alexander avait après tout une vingtaine de belle boite à thé métallique sur la commode juste à côté. Un large choix qui traduisait de sa consommation irraisonnée de cette fameuse huile.
« Et bien surprenez moi ! Mais n’oubliez pas que les faiseurs de miracle charlatans étaient pendu par les pieds, avant d’être scié par les roustons ! »
« Sauf quand ils sont favoris du roi, ils sont nommés alors médecin. »
Alexander, marcha vers la commode à thé, pour prendre deux tasse calligraphique rouge et bleu, oui Farreli remarquera sûrement le goût prononcé de l’homme pour les belles choses et surtout ce qui touche à l’art. Il se prit un simple thé jasmin pour sa part et servit une merveille de thé : un earl grey russe aux saveur somptueuse, Alexander en avait jamais bu d’aussi bon et c’est bien la seule chose qui faisait vraiment venir de la terre directement pour sa consommation personnelle.
« Médicastre, vous voulez dire, ignorant maraud ! »
« Tstststs, cela me plait de leur donner ce nom pompeux à mon image ! Vous n’allez pas faire l’affront de contredire une nouvelle fois mes goûts ? » Il lui lança une oeillade complice.
« Grand Dieu, non ! Quiconque sait qu'importuner le Roy, ouvre la voie au gibet ! » Répondit le sergent du tac au tac. Alexander lui fit un sourire sardonique, juste pour la blague, après tout cela revenait toujours au bûcher ou même l'écartèlement entre eux deux. !

Il lui donna sa tasse de couleur bleu, en ajoutant sur un ton un peu plus sérieux :

« Sa majesté est aussi contente de revoir son soudard favori. » Dit-il avant de l'inviter à prendre place sur la partie canapé. « Remplacé non, je compte bien reprendre la saison. Mais j’ai rencontré une demoiselle qui serait ravie d'intégrer les rangs. Le soldat première classe Alexia Stones. Mais qui ne souhaite pas qu’on la nomme d’une manière féminine, donc Alex simplement ». Peut-être en avait-il déjà entendu parlé ? Après tout dans la famille militaire tout va très vite.

Sergent Farreli


Farreli prit la tasse de thé après l’avoir remercié d’un signe de tête.
Il écouta attentivement son interlocuteur tout en prenant une position des plus confortables, une jambe par-dessus l’autre, tout en tenant la tasse par la hanse en étirant bien haut son petit doigt dans le plus pur cliché que l’on se faisait de la mondanité. Il secoua la tête avant de reprendre son allure de bouledogue et une position plus droite.

« Diable, je ne sais pas comment vous faites !!! »

Il avala une nouvelle gorgée du thé chaud et son visage se détendit quelque peu, signe qu’il trouvait cela particulièrement bon. Il hocha silencieusement la tête face à ce constat et se disant que, décidant, Hoffman avait des manières bien raffinés. Il ne lui avait pas refourgué le sachet de thé qui dormait dans une remise oubliée de la cité depuis le début du programme.
« Une femme...qui ne souhaite pas qu’on l’appelle comme une femme... » Il leva un sourcil. « J’ai arrêté de chercher depuis longtemps des explications aux éléments des plus “particuliers” de votre expédition, le justicier. Mais j’imagine que si vous m’avez appelé, c’est qu’il y a une anguille sous roche, le grain de sable dans le rouage, la poussière dans l’oeil ! La raie de mes fesses, oui ! »

Il termina sa tasse d’un air ravi. Cela lui avait bien réchauffé le corps et il songea que le thé d’un Anglais était probablement une maladie qu’il ne valait mieux pas attraper.

« Alors, votre seigneurie souhaite-elle éclairer son humble maréchal ? »

Alexander Hoffman


Alexander avait pris place, assit dans sa position favorite, en croisant ces longues jambes d’une manière élégante. Harry, sauta directement sur le sofa près de son maître pour se coucher à côté, lui posant sa petite bouille de félin adorable sur sa cuisse. Au vu de la tête du militaire, le thé lui plaisait grandement et c’est une valeur sûre, il ne lui avait pas servi le thé étrange et original venant des Athosiens. Il faut avouer qu’Hoffman avait été plutôt surpris que son vis-à-vis ne préfère pas le café mais bon c’est bien de voir qu’il avait encore un peu civilité chez les américains !

« Je ne veux pas savoir ce qu’a de particulier la gélivure de vos callipyges, mais oui il est plus préférable de ne pas chercher le pourquoi du comment de certaine particularité. Et cela va pour l’humain en général, pas simple cantonné à mon expédition. » Lui-même de voulait pas savoir, cela appartenait au besoin de chacun de se sentir plus homme que femme. Il fallait bien qu’un jour qu’il ait des personnes transgenres ou autre “genre”. Et c’est son droit d’être nommé comme bon lui semble, cela n’entrerait pas dans quelconque jugement. S’il elle souhait qu’il la nomme “monsieur” Alexander le ferait sans mettre de jugement devant l’accusée de la normalité.

« Mise à part un dossier contestable au point de vue militaire où elle a été sévèrement punie par une démobilisation d’un mois. Cette jeune femme serait une bonne candidate de boxe. Je l’ai affronté déjà dans un combat improvisé de boxe et nous avons un niveau comparable. Téméraire, rapide et enthousiasme. » Il avait été enchanté de cette rencontre nocturne et surtout sportive. Il espérait juste que la soldate ne ferait pas d’impair, surtout que c’est lui qui la recommande. Il était partisan de faire confiance et il prenait peut-être un risque. Mais ne fallait pas rejeter et se méfier dès qu’un écart (aussi grand soit-il) fut fait.
« Motif de la sanction, je vous prie ? » Demanda calmement Farreli. Il était devenu beaucoup plus sérieux.
« Le terme sur le dossier : Refus d’obéissance, irrespect envers son supérieur, mise en danger de l’équipe et consommation d'alcool en mission » Cela allait surement porté préjudice à la petite, mais bon c’est pour cela que Farreli était là après tout.
« Hmm... » Fit-il d’un air sombre. « Vous savez bien que le moindre incident d’envergure fermera les portes de mon ring définitivement. Votre seigneurie a peut-être le droit de vie ou de mort sur tous les vilains de son fief mais l’amiral fait encore ce qui lui plait sur son navire. Normal d’ailleurs. »
Il croisa ses mains.
« Peu importe son dossier, ce n’est pas un cas isolé et j’ai eu à gérer des clients bien plus corsés. La question importante étant : Pensez-vous que cette candidate se soumettra au réglement du club ? »
« J’en ai bien conscience et je ne souhaite pas que ce lieu convivial ferme. De ce que j’ai vu en tant que personne, je dirai oui. Mais rien ne m'empêche de lui faire un discours sur les règles, histoire d’assurer la bonne conduite. »
« Surtout pas ! » Enchaîna le chef. « Vous n’allez tout de même pas me priver du bonheur de botter le cul d’une aspirante...qui n’aspire qu’à cela. Mais plus sérieusement, c’est mon club et si cette jeunette nous rejoint, c’est à moi qu’elle se soumettra. Autant commencer dès les présentations. »
Cela valait clairement comme un accord. Farreli rajouta néanmoins :
« Cela dit, dans quelle catégorie votre poulain compte candidater ? »
Alexander eut un rictus, il hocha la tête, bon Stones allait être acceptée tant mieux. Après c’est à elle de faire ces preuves après tout. C’est un hobbies et non une contrainte professionnel.
« Hum. Elle choisira surement mixte, je dirais. Pourquoi se refuser de combattre un ou l’autre sexe tant qu’il est à niveau ? » Lança-t’il dans une fausse provocation.

Sergent Farreli


Jerry ne releva que d’un léger signe de tête mais il ne réagit pas plus que ça. Les combats de la catégorie mixte avaient vu le jour au nom de l’égalité des sexes entre les membres d’équipage. Il n’y avait que des sous-catégories de “contrôles” en termes de pesée pour que les duels soient régulièrement équilibrés jusqu’au classement final. Néanmoins, cela requérait des combattants consciencieux et fair-play. Ce n’est pas parce qu’ils se battaient en égaux qu’ils pouvaient y aller comme des chiffoniers. La plupart avaient évolués dans les catégories distinctes avant ça.
Donc, envoyer directement Stones là-dedans, c’était prendre un risque et faire le pari qu’elle ne se contrôle pas. Mais le chef ne connaissait pas la jeune femme et ne l’avait jamais vu. Cela n’avait que peu d’importance puisque Hoffman savait très bien qu’elle serait contrainte de passer les qualifications de contrôles avant tout combats. Comme lui-même avait dû le faire avant sa rencontre contre Big-Bull.

« Nous verrons cela lors des tests dans ce cas. Je ne prends pas de décision à la volée, vous le savez. Vous êtes accompagnant ? Et pour son soigneur ? »

Alexander Hoffman


De toute manière Alexander supposait juste pour le mixte au vu de la jeune femme qui combattait. Elle serait libre de choisir après selon ces tests.
« Accompagnant. Il lui en faut bien un. Pour le soin, j'hésitai à faire venir ma pompom girl personnelle. Mais, elle n’est malheureusement pas libre pour ces fans. » Et surtout Isia ne voudrait peut-être pas, il ignorait si elle connaissait Stones et Taylor Laurence avait été clair : elle était soignante exclusivement pour lui ou pour un autre militaire qu’elle porte dans son cœur : c’est à dire Alek s’il décidait un jour de se mesurer sur un ring. Et l’autre inavouable Allen, mais ça, elle ne l’avait pas dit bien entendue.
« Il lui manquera un soignant. Si le Dédale en a un, sinon je trouverai une bonne âme dans mon service. »

« La jeune Frasier me doit un service. La question est réglée d’avance. Bien... » il considéra l’Anglais avec son air habituel. « Les qualifications débutent à dix-sept heures. Et les premières rencontres à dix-huit. Que votre poulain n’oublie pas son matériel surtout... »

Alexander hocha la tête. « Nous y serons. »
Alors, qu’il allait parler à Farreli, quelqu’un frappa dans son bureau et y entra immédiatement, la personne semblait colérique.
Isia, les cheveux mouillés ainsi que son haut qui lui plaquait son sous vêtement... par chance, son chemiser était noir et son pantalon un jean, donc on ne voyait rien. Elle avait des paillettes dans les cheveux…
« FOX !!! »
Alexander ouvrit des grands yeux et manquait de rire en voyant la tête de la jeune femme complètement trempée avec le visage recouverte de jolies paillettes lumineuse et rose. Mais il resta neutre et impassible.
« Hum plait-il ? »
Isia rentra complètement dans son bureau, s’avançant d’un air faussement méchant vers lui, elle n’avait pas vu Farreli ! Et lui tambourina la poitrine de son doigt, alors qu’il restait stoïque, lui chassant ces mains d’un revers de la paume.
« Tu m’as piégé mon vestiaire ! Je sais que c’est toi ! Il avait un joli petit mot avec le surnom que t’ont donné les boxeurs !! »
Alexander arqua un sourcil, pour une fois que ce n’est pas lui qui lui fait ça… ça fait longtemps, qu’il ne lui avait pas fait un tour pour lui apprendre. En tout cas, ce fut du grand art, elle était couverte de rose très girly. Il supposait qu’elle avait dû lui faire aussi une blague, car elle était directement venue le voir. Faudrait qu’il vérifie ces tiroirs.

« Je ne signe pas mes méfaits. Mais autant, il me plairait de te recouvrir de douces paillettes qui vont avec ton teint… mais je n’ai guère œuvré pour te faire cette farce. Et nous ne sommes pas seule ma chère amie colérique. »

Elle se releva, puisque étant penché d’une manière gracieuse sur lui, pour tourner le regard et chasser une mèche humide, constatant qu’il avait Farreli devant elle. Elle lui fit un signe de tête de salut et un rictus plus aimable. Elle était surprise s’attendant à être seule, elle aurait dû mieux regarder avant de péter un scandale au RDA qui était accessoirement son ami... cela expliquait le ton résolument neutre d’Alexander qui n’avait pas réagi.
« Sergent boxeur ! Je ne vous serre pas la main, sauf si vous désirez des paillettes ! » dit-elle simplement.

« Renseigne toi auprès de Bricks ou Hamilton … » ajouta-t’il.
« Panda était avec moi. Bon si ce n’est pas toi, c’est encore une de tes grognases de ton fan club ! Ou Nelly…Tu n’as pas un match de boxe prochainement ? »
« Pour moi non. »
« D’accord. Cela aurait expliqué ce geste, m’enfin bon. » Elle soupira. « Navré du scandale. Je vous laisse... » Elle lui fit un sourire désolé avant de partir de l’office. Bon, elle était pas vraiment navrée car c’est isia, mais elle l’était plus, dans le sens : intrusion involontaire dans un contexte pro et ça ne le faisait pas. Surtout pour une seconde responsable qui va voir son supérieur. Elle aurait dûe mieux regarder, qu’elle idiote.

Elle se tourna prestement, elle était agacée et il était persuadé qu’elle allait rapidement trouver le ou la responsable de cette farce et qu’il ou elle allait passer un sacré quart d’heure. Alexander secoua légèrement, la tête, elle est dingue cette nana quand même…. Chassant des paillettes sur son costume gris… elle lui en avait mis de partout sur le torse avec son doigt !

Dans les fait, ce fut bel et bien un coup de Nelly, Isia découvrirait bien plus tard dans sa blouse blanche, un mignon petit mot : “Un océan d'amour pour mi Isia”.

Sergent Farreli


Le sergent avait considéré cette entrée fracassante d’abord avec un regard sévère, se demandant qui pouvait se permettre de débarouler comme ça dans le bureau d’un directeur. Puis il reconnut très rapidement la jeune femme qui lui avait servi de supportrice et qui avait bien failli déclencher une émeute dans le public avec sa tendance à l’exhibition. Le bouledogue demeura silencieux d’un air bougon en attendant que ça passe mais il écoutait attentivement l’échange. Donc il y avait un farceur qui avait piégé sa douche et aspergé de paillettes ?

Le sergent eut le retour d’un souvenir similaire et très désagréable lorsqu’il s’était couché dans ses quartiers un soir. Le tout avait été envahi d’une multitude de paillettes et de pétales de roses importées depuis le continent. Une signature qui ne pouvait porter que le nom de Nelly Bricks, puisqu’elle avait appris en fouillant son courrier que sa femme le quittait avec le chien. Et elle avait voulu le rassurer en agissant de la sorte.
Des pétales et des paillettes. Pour Jerry Farelli, le numéro 1 de la sécurité du Dédale ?

La petite avait bouffé dès le lendemain !
L’homme l’avait d’abords obligé à nettoyer l’ensemble de ses quartiers et à changer ses draps, le tout avec un bardas complet comme lors de ses classes. Et ça c’était fini sous la douche, trempée avec tout son matériel, à faire une soixantaine de flexions et en chantant à la gloire de Caldwell. Une punition qui lui laissait le meilleur souvenir que les longues heures passées à chasser la moindre de ces choses qui envahissaient tout.

Donc, quand il vit l’exhibitionniste s’égosiller comme ça sur l’Anglais, il savait déjà que c’était un coup de la petite espagnole. Et il en eut l’entière certitude lorsqu’Alexander proposa son nom.

« Sergent boxeur ! Je ne vous serre pas la main, sauf si vous désirez des paillettes ! » Qu’elle lui disait après avoir découvert sa présence.
« Sergent Farreli... » Corrigea-t-il de son ton de sergent instructeur. « Vous pouvez vous rassurer d’avoir eu le droit à une attention plus que charmeuse, gente reine des succubes, au moins on ne vous aura pas teint les cheveux au cirage pendant votre sommeil... »

Ça, c’était la vengeance de Nelly. Le ferait-elle à cette doctoresse si elle la retrouvait et la réprimandait avec la même force ?

Isia toisa le sergent, elle n’allait pas spécialement changer son sobriquet pour son vrai nom, cela allait encore lui échapper.
« Au cirage ? Heureusement que je dors avec un berger Allemand alors !! » Elle avait laissé Kalash a la porte du bureau, (c’est son tour de garde), ne voulant pas faire pénétrer le bel animal dans une pièce où vivait un chat, de peur qu’il ait une autre tornade.
« Alors vous êtes en sécurité...jusqu’à la prochaine douche ! »
« Merci du conseil, je prendrai ma douche avec mon chien ! » Dit-elle naturellement. Alexander roula des yeux. On aurait tout entendu… Quand il pense qu’elle garde son chat aussi quand il part...

Une fois qu’Isia repartit, le sergent détailla les paillettes qui garnissaient la veste du directeur et maugréa dans sa barbe. Heureusement que l’homme était beaucoup plus souple sur Atlantis, la chirurgienne n’aurait pas fait long feu sur le Dédale avec un vieux briscard comme Caldwell et lui, de son côté, qui n’aurait pas apprécié qu’elle traine les doigts partout. Pour les paillettes comme pour les hommes.

« Le voilà beau, notre seigneur, avec une conquérante venu marquer son territoire sur le torse... » Fit-il remarquer.

Alexander Hoffman


Alexander la tuerait parfois… elle faisait des personnalités fortes et difficiles. Et qui se gérais justement avec plus de finesse que des sanctions. De toute manière elle est civile, la complexité du management était plus ardue que chez les militaires qui avaient comme seul mot d’ordre : fermeté. À coup sûr elle se serait montré autrement, si elle avait vu Farreli, mais bon, c’est Isia, il n’était guère sûr de rien avec elle. Oui, elle l’avait agacé, mais lui pardonnait son écart, puisqu’elle s’était excusée et qu’elle n’avait pas trainée pour partir.

Les fichues paillettes ne partaient pas ! C’est quoi ce liant avec l’eau ? Une sorte de colle qui sèche ? sa veste était bonne pour passer aux lavages ! Il en avait partout ! Son regard se leva sur le sergent, alors qu’il constatait amèrement qu’il devrait se changer.
« Hum. Et son seigneur n’est propriété d’aucun envahisseur. ». Il soupira un peu. Se levant, pour défaire sa veste qui décidément lui donnait un drôle d’air… il était certain de faire sensation lors du carnaval ! Sous son costard il portait une chemise bleu sombre avec de fin motif côtelée et sur le haut du col, il avait une silhouette de renard brodé en noir très discret. Une petite touche de personnalisation que lui avait fait sa cousine sur un lot de chemise. Et avec cette chemise, il avait un gilet assorti a la veste. Il déposa sa veste sur le dossier du sofa.

« Il en faut de la patience dans cette expédition. Vos propos concernant le cirage était une expérience vécue ? » Il avait quelque chose à demander à Farreli mais ça viendrait plus tard.
« Une expérience subie, plutôt. Mais j’en ai été soulagé après une mutation dans votre administration. »
« Ah je vois… Nous écopons des cas particuliers des autres… J’espère qu’on ne retrouvera point Bricks dans l’océan. »
« Si seulement !... » Fit le sergent amère. « Le Bricks est une espère bien dure à dompter. En quatre ans de service, cette “enfant” a reçu plus de corvées et de punitions que le reste de l’équipage réuni. Elle représente mon ultime échec à ramener ce militaire dans le droit chemin... »
Il leva un sourcil en fixant Hoffman. Il termina sur un ton bien sadique :
« C’est votre croix maintenant, monseigneur... »

« Je crois que cette expédition porte beaucoup de croix… Nous sommes les professionnels des chemins de traverse » Dit-il doucement.
« Pendant, que je vous aie, j’ai aussi une nouvelle moins réjouissante qu'une nouveau poulain dans le paddock. » Alexander se leva et marcha jusqu’à son bureau pour prendre une feuille et la tendit à Farreli en revenant vers lui.
L’homme la prit sans hésitation et l’examina.

Ce fut une convocation administrative des plus désagréables, signé par la responsable chinoise de la commission de surveillance. On sait tous que les chinois convoitent un peu trop près le Dédale… et ils essayaient une nouvelle stratégie pour virer Caldwell et l’équipe américaine. Ce papier puait de malhonnêteté propre aux bureaucrates vereaux et aux dents longues.
« Tenez. C’est un courrier mentionnant une évaluation du Dédale sur sa sécurité. J’en ai fait une copie au colonel, ainsi que des éléments oraux que je vais vous transmettre. Je tiens à préciser que c’est du off et que vous êtes seulement deux à connaitre ces informations. » Il fit une pause, confirmant les doutes de son interlocuteur
« Je vous confirme, que cette évaluation a bel et bien pour but de discréditer le Dédale. » Il le toisa attendant d’avoir une confirmation du sergent. Les raisons évoquées de cette évaluation étaient les derniers combats qu’avait subi le dédale et les pertes humaines. Oui, s’attaquer sur un charnier et l’horreur de la réalité ne faisait pas peur à ces nouveaux conquérants sans scrupules.
« Voilà... » Bougonna-t-il « On perd trois plumes et les charognes sont déjà dans le paysage ! Ils n’oublient pas un peu trop vite que notre maison a été financé aux trois quarts par l’oncle Sam ? »

Alexander pouvait qu’être en accord avec ça. Surtout que la responsable chinoise était un dragon. Farreli pouvait s'estimer heureux de ne pas l’avoir en face sous peine d’avoir des envies d’accident involontaire à l’encontre de cette personne.

« Selon les sifflements : L’oncle Sam est vieux, il faut laisser place à la puissance du dragon ou aux hurlements des loups de la Sibérie. » La triste réalité.
« J’ai pu retarder l’évaluation de quatre semaines, vous avez un mois pour combler les manques qui sont du pointillage administratif et vous préparer. Ces points ont été transmis au colonel et sont au dos de cette feuille au crayon de papier. Vous me ferez le plaisir de broyer celle-ci dans la journée. »

Alexander, n’avait rien pu faire de plus, il aurait aimé annuler cette odieuse évaluation, mais il avait été mis au courant trop tard. La seule chose fut de faire jouer de quelques habiles contacts pour connaître les véritables sujets. Il avait failli réussit à placer un évaluateur « allié » pour réduire les dégâts, mais les chinois avaient placé leurs pions. Sur le coup, le renard anglais, n’avait pas pu repousser trop loin l’attaque. Une des remarques au dos était que l’Athéna était d’accord, pour prêter certains éléments manquants, puisque n’étant pas soumis à l’évaluation et pouvait fournir main forte aux matériels manquant. Matériels qui mettaient d'ailleur du temps à arriver, surement une belle magouille pour faciliter le travail véreux des évaluateurs.

« Très bien... » Fit l’homme en consultant les différents points de la feuille.

Sergent Farreli


Ce n’était pas la première fois que la politique s’en mêlait.
C’était même une forme de cycle. Un foutu vampire débarquait pour essayer de prouver que le Patron était dépassé et trop vieux de ses soixante-cinq ans et on mettait sur le tapis la grande question : qui prend le relais ?
Forcément, la majorité du Dédale était la propriété de l’US Air Force et du Programme Porte des Etoiles, il aurait été logique qu’ils en aient l’exclusivité. C’est d’ailleurs pour ça, qu’à l’instar de l’expédition d’Atlantis qui regroupaient les civils de tous les pays membre, le Dédale n’était occupé que par des représentants de l’armée Américaine. Et ça, les autres pignoufs aux dents longues, ils n’aimaient pas du tout. Des Russes, des Chinois aux manettes, pour faire cesser les ravitaillements à la cité en cas de désaccord politique, ça apporte beaucoup plus de pouvoir.

Et c’était toujours la même rengaine.
Caldwell allait convoquer son “conseil de guerre” comme il l’appelait à chaque fois que ça se produisait. Il réunissait tous les officiers et sous-officiers pour faire un briefing d’adaptation du Dédale. Cela passait par l’organisation des effectifs jusqu’à la vérification complète et systématique de tous les stocks, toutes les technologies et toutes les procédures de sécurité à bord.
Fini les boissons d’alcool dénaturée. Il y a beau n’y avoir aucun pouvoir alcoolisant, le camarade inquisiteur commissaire Poulinine Je-t’en-mets-plein-le-dos, trouverait le moyen de dire qu’il y a des preuves scientifiques sur la polémique contestataire.

On démonte le pont douze entièrement et on dissimule toutes les preuves de loisirs et de divertissements à bord. Le ring de boxe tant chéri par Farreli ? Viré !

Les objets personnels des gars, les expériences de Mandy dans son labo, les personnalisations des quartiers d’équipage, le mémorial secret. Tout ça devait disparaître.

Et que dire du personnel féminin contraint de dissimuler leurs atouts “non réglementaire”, au risque d’en paraître sexiste, qui signerait le fait que la vie sentimentale et les rapprochements entre soldats dans un monde aussi clos constituaient une réalité que Caldwell n’avait jamais interdit ? Les bagues de fiançailles, de mariages, les insignes religieux dissimulés sous les matelas des techniciens. Autant de choses que Caldwell était sensé brimer de manière intransigeante et tyrannique mais qu’il accordait par une indulgence intelligente.

Pourquoi ? Car c’était tout bonnement impossible de faire disparaître ce qui faisait l’essence de la vie humaine. Le colonel le savait et il se moquait de savoir qui faisait des galipettes, qui était en couple avec qui, tant que cela ne portait pas préjudice au service et au devoir. Il en était de même pour la religion quand elle restait enfermée dans les quartiers et qu’elle n’était pas source de conflit, ce qui ne se produisait heureusement jamais.

Et malgré tous les efforts employés, Jerry savait bien que l’enquêteur trouverait de quoi les incriminer, quitte à inventer de nouvelles normes s’il le fallait. Puisque dans le fond, son travail n’était pas de relever les failles pour les combler. C’était surtout d’en inventer pour que les politiques aient gain de cause. On ne refait pas l’homme : pour convoiter et prendre de force, il faut un casus belli.

Le combat de boxe de ce soir serait peut-être probablement le dernier avant un long moment. Forcément, le chef n’était pas enchanté par cette nouvelle mais il avait déjà eu affaire à ces chasses aux sorcières et ils s’en étaient toujours sorti. La force de résistance du Dédale tenait dans l’extrême solidarité de son équipage. L’inquisiteur allait se ballader dans des murs d’acier et du personnel tout aussi accessible.
Sans oublier l’appui d’Hoffman.

« Nous allons tout faire pour qu’ils se cassent les dents. Les hommes sont ordinairement très solidaires. Mais ils le sont encore plus quand ils apprennent que le chômage technique les guette. Je dois surtout m’assurer que “l’engouement” de notre nouveau visiteur ne déclenche pas quelques réactions “dommageables” de la part de quelques gars... »

« Je ne doute pas de votre réussite. Néanmoins, je ne connais pas encore les identités des trois inspecteurs. Mais ils seront de nationalité chinoise et surement un Russe dans le lot. J’ai eu vent d’une alliance. » cela était une question de temps, les agents du SGC et les agents d’Hoffman était sur le coup. Merci l’espionnage d’être aussi redoutable, que ça soit venant des américains ou des anglais travaillant pour le programme. Après le Dédale avait le soutien complet de la cité pour l’aide dans son “déguisement”.

« Une belle brochette d’escrocs et de bandits ! Merci pour les informations, je suis certain que le Patron apprécie le geste. »
Alexander en était aussi certain, il ne serait pas étonnant que le colonel, vienne le voir avant le match.

Le sergent se leva lentement avait de serrer la main de l’Anglais.

« Je m’en vais retourner à mes devoirs. Nous nous reverrons dans quelques heures et j’espère que vous saurez me gratifier d’un peu de ce thé. Quand on goûte à la noblesse, c’est bien difficile de s’en défaire. »
L’anglais lui fit un rictus agréable : « On s'habitue vite à être un seigneur… A tout à l’heure sergent. »

Farreli quitta ensuite le directeur sur ce trait d’humour et prit le chemin de la téléportation. Il n’était pas spécifiquement serein quant à cette inspection mais il savait que ce n’était pas maintenant que les rats entreraient dans le navire.

Alexander Hoffman



Une fois que le sergent quitta son office, Alexander clôtura quelques dossiers et décida de quitter son bureau, laissant son chat Harry à sa secrétaire. L’homme gagna ses quartiers, pour mettre au linge sale sa veste taché de paillette et changer de tenue. Il opta pour une moins stricte et prit donc un pantalon en velours noir, une chemise blanche et une veste de costard grise épaisse en laine so bristish. Il prit un sac, contenant des affaires de boxe avec un petit clin d’œil dessus : les couleurs était violette et blanche avec un singe comme logo, ces affaires étaient destinées à Alex Stones. Il s’occupait de tout pour lui faciliter la tâche et ne rien oublier. Il ignorait s’il avait un matériel spécifique de boxe, donc au cas où… Il gagna ensuite le premier téléporteur pour se diriger vers le gymnase où se trouvait la soldate selon son emploi du temps.

Il la trouva rapidement, l’endroit était presque vide, il était 16h30. L’homme s’avança vers elle un fin rictus sur les lèvres. Elle avait moins de trente minutes pour se doucher et qu’ils aillent se faire téléporter sur le Dédale pour se rendre aux inscriptions.

« Bonjour Stones, vous êtes prête ? » Il ne la surnomma pas, surtout qu’il avait du monde autour d’eux et il ne désirait pas qu’elle soit affichée. Il lui tendit le sac « Vos affaires pour éblouir la piste »



(c) naehra.


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Mer 28 Fév - 14:17

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La thérapie par les poingsQuand tu fais de la boxe,
faut savoir que les gouttes de sueur sont les larmes de nos efforts..
Alex n'avait pas vraiment le moral en ce moment, elle était plutôt déprimée et préférer passer son temps libre seul. Il faut dire que sa toute première sanction sur la cité d'Atlantis avait été quelque peu... Énorme et douloureuse à supporter. La punition n'avait pas été juste "Nettoyer la Mess pendant deux mois", oh non, la liste avait été longue, très longue... Enfin, la jeune femme préférait oublier tout cela pour le moment et rien de tels que de faire du sport pour se vider la tête et oublier tout ces tracas. Elle avait plusieurs fois pensé à contacter Alexander pour lui proposer de venir courir avec elle, mais elle n'avait jamais trouver le courage de le faire, se disant qu'il avait dû apprendre pour elle et l'énorme punition qui lui était tomber dessus juste après sa première mission en équipe. Elle avait peur de voir le visage déçu d'Alexander, de le voir soupirer, d'entendre ses paroles, sa tristesse... C'est pour toutes ses raisons qu'elle ne l'avait pas contacté, qu'elle avait continuer à courir seule et c'est aussi pour cela qu'elle évitait le gymnase depuis des jours et de jours. Mais elle n'allait plus le fuir pendant très longtemps, car ce dernier lui envoya un mail qui lui redonna automatiquement le sourire aux lèvres. Elle s'empressa de lui répondre dans la seconde ou elle avait lu ce mail.

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Bonjour Monsieur le Bureaucrate,

Je suis très intéressé par votre offre, merci beaucoup d'avoir pensé à moi.

Cordialement,
Alex Stones

P.S : J'ai déjà hâte d'y être !
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La jeune femme ne pouvait s'empêcher de sauter de joie, Alexander n'avait pas l'air de la détester à cause de sa punition, sinon il ne lui aurait pas envoyé un tel mail, non ? En tout cas, elle avait déjà hâte d'y être. Elle avait tellement hâte qu'elle eut de mal à s'endormir cette nuit-là. Elle espérait pouvoir montrer à tout le monde, en tout cas à toutes les personnes présentes, de quoi, elle était capable ! Peut-être que ses derniers la regarderaient sous un nouvel angle en la voyant boxer comme un vrai mec, enfin, c'est elle qui le dit. Alex se réveilla aux aurores le lendemain, sautant de son lit, même si elle n'avait pas beaucoup dormit cette nuit-là, elle se sentait pourtant en pleine forme. Elle alla courir joyeusement ce matin-là, espérant que la journée passerait très rapidement aujourd’hui. Elle prit ensuite une bonne petite douche, s'habilla en deux petites secondes et alla ensuite prendre un léger petit déjeuner. La militaire passa sa journée à regarder sa montre, comptant les heures, les minutes, et même les secondes qui la séparait de cette si belle soirée qui s'annonçait. Son cœur battait déjà au rythme des coups-de-poing et aux coups de pied qu'elle donnerait sur le ring. En tout cas, la jeune militaire avait prévu de vérifier un million de fois les lacets de ses chaussures, cette dernière lui avait déjà fait perdre un combat, elle ne souhaitait pas perdre de nouveau à cause d'eux, ça serait la honte absolue sinon...

Il était bientôt l'heure et Alex tournait comme un lion en cage dans ses quartiers personnels, faisant rouler entre ses doigts l'anneau que lui avait offert son ami le nain Gurdyl lors de sa toute première mission en équipe. Elle tenait à cet objet et espérait que ce dernier lui porte chance durant le combat, c'est pour cette raison qu'elle avait mit l'anneau à une chaîne qu'elle avait ensuite accrocher autour de son cou. Au bout de quelques minutes à tourner en rond la jeune femme c'était agenouillée respectueusement au niveau de son lit, les coudes poser sur ce dernier et les mains liés.


« Seigneur... Je sais que je prie pas souvent, mais voilà ce soir est un grand soir et... Je sais que je suis du genre à m'emporter rapidement... Alors je t'en pris Seigneur, guide ma voie et empêche moi de commettre l’irréparable. Je refuse de retourner sur Terre, je ne veux pas décevoir mon père en me faisant virer de chez les militaires, pas encore.... Je t'en supplie Seigneur, je ne veux pas le voir triste de nouveau... » Des larmes se mirent à couler le long des deux joues de la jeune femme, qui continua son monologue difficilement, la voix enrouer. « Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen. »

Alex fit silencieusement le signe de croix avec ses mains, avant de se relever et d'essuyer les nombreuses larmes qui s'étaient échappées de ses joues. Elle alla ensuite mettre un peu d'eau froide sur son visage et surtout aux niveaux de ses yeux, voulant retirer la rougeur qui entourait ses yeux et qui montrait aux yeux de tous qu'elle avait pleurer. Ce n'était pas le moment de pleurer, la soirée s'annonçait joyeuse, non ? Alex essaya de reprendre de l’aplomb et de retrouver son sourire en revenant jouer avec l'anneau autour de son coup.

N'en pouvant plus d'attendre Alex décida de rejoindre le gymnase, même si elle allait être beaucoup trop en avance, mais qu'importe elle n'en pouvait plus de rester dans ses quartiers à ruminer encore et encore, elle était beaucoup trop impatiente. Elle avait le sentiment d'être un petit oiseau qu'on autorisait à sortir de sa cage depuis des mois et des mois d’emprisonnement. Elle se retenait même pour ne pas courir, sautiller et chanter jusqu'au gymnase tellement son bonheur était grand. Arrivé au gymnase, elle alla dans un coin dans la salle regardant les autres qui étaient de s’entraîner ou bien tout simplement, en train de s'amuser entre eux, et bien entendu en attendant elle c'était remise à jouer avec son anneau, c'était en train de devenir un toc chez elle. Au bout d'un moment, elle s'était levé et avait commencer à taper dans un sac de punching-ball histoire de faire passer le temps et d'échauffer quelque peu son corps, enfin surtout ses bras et ses mains aux combats qui s'annonçaient. Soudain Alex vu Alexander rentrer dans la salle, elle ne pue s'empêcher de lui sourire en le voyant, elle se retient bien entendu de lui sauter dans les bras, même si elle avait l'impression que c'était lui qui avait permis à l'oiseau de sortir de sa petite cage de solitude. Elle le regarda s'avancer, essayant de diminuer son sourire qui était peut-être un poil trop joyeux.


« Bonjour Stones, vous êtes prête ? »

« Bonjour Hoffman, je suis plus que prête ! Je suis vraiment trop impatiente de commencer ! »


Ok, tant pis pour la diminution de sourire, car la jeune femme ne pouvait s'empêcher d'avoir un sourire immense qui allait presque jusqu'aux oreilles.

« Vos affaires pour éblouir la piste »

Alex eut l'air surprise de voir qu'Alexander lui tende un sac, elle le prit doucement de sa main droite. Elle s’agenouilla par terre et ouvrit ce sac pour découvrir ce qu'il contenait. Il lui avait pris des affaires, il lui avait choisi des affaires... Pour elle ?... Le regard d'Alex ne cessa de se poser sur le sac et sur le bureaucrate, comme si elle ne savait vraiment pas lequel des deux regarder avec joie et surprise à la fois.

« Heu... Je... Je... »

Alex ne savait vraiment pas quoi dire, elle devait merci, c'est sûr, mais la surprise était tellement grande qu'elle en avait perdu son latin. La jeune passa une main timide sur les vêtements que contenait le sac, touchant le tissu du bout des doigts seulement.

« Merci... Merci beaucoup... »

Alex se mordit la lèvre inférieur sentant des larmes naissances, elle n'avait aucune envie de pleurer devant lui. Alex referma rapidement le sac, l'attrapa sous son bras gauche, se releva d'un geste vif et dit au bureaucrate en le regardant dans les yeux, en essayant de sourire le plus possible pour cacher ses larmes :

« Je vais me changer, je reviens tout de suite ! »

Et sans dire un mot de plus, la jeune militaire partie en courant du gymnase serrant fort le sac contre elle, laissant couler une larme le long d'une joue. Non, elle n'était pas triste, juste heureuse, très heureuse même. Quelqu'un avait pensé à elle, lui avait préparer une tenue et tout, comme ne pas se sentir toucher et heureux ? C'est juste impossible. Alex pris pour la seconde fois de la journée une douche rapide et enfila la tenue choisie avec soin par Alexander. Elle n'eut même pas le temps de se regarder dans la glace, beaucoup trop presser de retrouver l'homme et de monter sur le ring. Elle avait cependant pris le temps de bien mettre sa chaîne avec l'anneau sous ses vêtements, juste au-dessus de ses bandages. Elle courut jusqu'au gymnase, mais ralentie sa course en approchant du lieu, histoire de ne pas se dépenser totalement avant d'avoir commencé un seul match. Alex s'avança vers Alexander, se tournant plusieurs fois sur elle-même.

« Alors ? De quoi j'ai l'air ? »
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Mer 28 Fév - 19:47

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018



Le rictus que lui offrit Stones était radieux, voir même plus que radieux, il était lumineux ! Si la bouche pouvait s’élargir, il était certain que ce beau rictus pourrait monter au-delà des oreilles de la jeune femme. Et être accueilli de cette façon c’est plutôt agréable.

« Je vois ça ! » Dit-il, en lui rendant son sourire contagieux par cette bonne humeur, il avait l’impression d’être un faiseur de rêve. Comme quoi, il ne fallait pas grand-chose, pour créer un peu de bonheur autour de soi. Même si, rester un mois à “terre” avait dû être difficile et cette opportunité devait être salvateur !

Un bonheur qui se transforma en étonnement, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui trouve des affaires. Dans l’esprit de l’homme cela était normal, de lui donner les outils nécessaires pour œuvrer dans ce match. Ignorant, s’il elle avait le nécessaire et au pire, si cela était le cas elle aurait complétée ou non sa tenue. L’anglais, espérait juste qu’il ait prit la bonne taille, elle aurait l’air maligne avec un short flottant ou même trop serré. Quoique le mini short aurait plu à certaines personnes… Mais l’anglais, ne voyait pas vraiment Stones se mettre en valeur de cette manière là ! En tout cas, l’intention du responsable avait fait mouche, elle ne savait plus où se mettre et encore moins dire quelque chose. Cela amusa l’anglais, qui lui fit un signe de tête.

« Mais de rien ! » Il toisa la sortie, pour qu’elle aille se changer, le temps s’écoulait et il ne voulait pas arriver trop en regard, pour éviter de faire la queue. C’est ce qu’elle fit après l’avoir remercié en balbutiant et filant comme une bombe, avant même qu’il ait put observer son visage ému. Bon, même pas besoin de la taquiner là-dessus, elle était réactive la militaire.

Un petit rictus sur les lèvres, il fit un tour sur lui-même, pour voir s’il avait des têtes connues… Et il en avait au moine une : le capitaine Farawella était présent et l’homme ne se fit pas prier pour venir saluer son patron. Lui arrachant quelques minutes de son temps. Farawella est typiquement le genre de personnalité qu’on adore avoir dans son entourage, toujours joyeux et solaire, il est le roi des invitations surprise et un cuisinier hors pair ! Ces origines réunionnaises font de base de lui un homme qui aime la convivialité et la bonne nourriture. Pour être parti avec lui sur plusieurs missions diplomatiques, puisque étant pilote, Alexander l’aimait bien et cela était réciproque. Et il faut avouer, qu’aussi peu gourmand que soit Alexander, il adorait manger les samoussas que réalisaient le militaire.

La conversation, alla d’abord sur de simple banalités puis évolua sur la cuisine et sur l’intrigante relation sac/soldat Stones qui avait attiré l’attention du militaire.

« Un nouveau poulain pour la boxe ! » Ajouta Hoffman avec un rictus
« Oh ! J’ai hâte de voir, je m’y rends aussi ce soir. Qui est son accompagnant et soignant ? »
« Frasier pour le soignant et je serais l’accompagnant »
« Eh bien, il y en a qui sont bien vu, malgré les punitions... » Lança l’officier, qui comme beaucoup s’avait pour le blâme important de la miss.
« Hobby et travail, voilà une différenciation à faire mon ami ! » Par là, il disait que ça ne le regardait plus cette punition et qu’il n’avait pas que ça à faire de retourner ce genre d'élément. Il n’était pas venue la chercher en tant que RDA mais en tant que “copain” de sport et honorer sa promesse. Une différentiation que certains n’arrivaient pas à faire : travail et perso ce n’est pas la même chose.

« Pas faux et puis bon qu’elle nous éblouisse ce soir ! »
« Oh je n’en doute pas. Et j’espère bien qu’elle va gagner »
« Nous verrons ! Qu’elle poudre du personnel du dédale ça me va ! J’ai perdu une bonne bouteille l’autre fois à cause de Barry ! »

Farawella, vit la silhouette de Stones débarquer et salua Alexander avec un signe de tête respectueux. L’anglais, ricana doucement, les fausses rivalités et pari foireux entre militaires, cela l’amusait bien. Ainsi, son ancien adversaire de boxe, avait donc gagné ? Ce qui n’est pas surprenant, Barry est un homme charmant et doué dans son art. Il salua le capitaine, avant de se tourner vers la boule d’énergie qui trottait vers lui.

Elle lui demanda un avis sur sa tenue tout en tournant sur elle même.
« D’une redoutable combattante ! » La tenue lui allait parfaitement, il avait décidément un compas dans l’œil et tant mieux ! Le violet et le blanc lui allait bien, cette couleur androgyne lui était véritablement dédiée. Il avait cherché durant de longues minutes une coloration, bien sûr il aurait pu lui attribuer le rouge foncé que lui portait, puisqu’elle était “son poulain” (comme le disait si bien Farreli). Mais, il ne souhaitait pas qu’elle soit associée à lui, elle avait sa propre personnalité (et les événements l’ont bien montré) et elle se devait d’être unique.

Ainsi donc, il s’était creusé un peu la tête et le violet était vraiment un bon choix, un violet ni trop foncé, ni trop clair et le logo d’un singe stylisé de manière moderne était juste parfait. (Oui ce fut son dessin). De plus cette teinte est particulière ; généralement les gens l’adore ou la déteste (et au vu de sa personnalité cela semblait être le cas d’Alex) et elle pouvait être associé autant au féminin et au masculin, réunissant les deux sexe tout simplement ! Bref, elle allait marquer les esprits et surement une ou deux faces ! Il avait hâte de la voir évoluer sur le ring.

« La taille semble être adaptée. Cela vous convient aussi ? » Demanda t’il avant de prendre le sac et d’ouvrir la poche de devant pour sortir une écharpe violette avec le logo du ouistiti blanc dessus. Il se la passa autour du cou et mit le sac, sur son dos en lui faisant signe de venir. Il lui répondit avant même qu’elle lui pose une question.

« Je suis votre accompagnant, il faut bien que je fasse le pompom boy pour vous soutenir ! » dit-il avec humour. Non, il n’allait pas tortiller son fessiers, mais ça fait équipe unie.

En sortant du gymnase, elle pourrait s’admirer s’il elle le désirait, grâce aux grand miroir sur les murs. En tout cas, il se cala sur son pas, avant de la guider vers le téléporteur le plus proche et sortir vers la salle d’embarcation, qui servait de terminal, pour téléporter les hommes ou le fret de la cité au Dédale et vice versa. Sur le chemin, il lui fit un petit brief :
« Le sergent Farreli, chef de la sécurité du Dédale s’occupe des matchs. Ils se déroule sur le pont douze, une zone de loisir. Il vous fera un topo sur les règles à suivre, puisque cet environnement est soumis à un commandement : tout dérapage entraîne sa fermeture définitive. Les membres du Dédale y tient particulièrement ». De toute façon, le sergent lui expliquera en long et en large tout ça, comme il l’avait fait avec l’anglais.

Une fois les escaliers dévalés, ils furent dans l’immense salle, Alexander se mit au milieu, où il avait une sorte d’autocollant avec le logo du croiseur sur le sol. Peu de personne le remarque au début et c’est quand on leur montre qu’il s’y attache. L’homme, attendit, l’heure de la téléportation était stricte et prévue et une lumière bleue ne tarda pas à les englober pour qu’il débarque à l’endroit d’embarquement du grand vaisseau de guerre. Farreli était là, avec sa tête de bouledogue.


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Ven 2 Mar - 21:59

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La thérapie par les poingsQuand tu fais de la boxe,
faut savoir que les gouttes de sueur sont les larmes de nos efforts..
Alex était tout simplement aux anges, elle était tellement heureuse de participer à un petit tournoi de boxe et surtout elle était très heureuse qu’Alexander l’ait convié. Elle qui avait si peur de le revoir après tout ce qui s'était passé après sa première mission en équipe… Elle se sentait bête soudainement, car en voyant le bureaucrate répondre si joyeusement à son sourire, elle se disait que finalement rien n'avait jamais changer. L'homme n'avait pas l'air d'avoir changé d'avis à son sujet, malgré sa punition. Il était resté le même et cela faisait chaud au cœur de la jeune militaire de le voir ainsi.

Alex revenant dans le gymnase parer de sa nouvelle tenue que lui avait choisi Alexander, elle ne pue s’empêcher de tournoyer sur elle-même, lui demandant son avis sur sa tenue. Par ailleurs, la jeune femme n'avait pas fait attention qu'avant son arrivée dans la pièce, le bureaucrate discutait tranquillement avec un autre homme.


« D’une redoutable combattante ! »

« Merci beaucoup ! »
Dit-elle toujours le sourire aux lèvres, s'arrêtant enfin de tournoyer sur elle-même.

Alex baissa les yeux décidant enfin d’admirer la tenue que le bureaucrate lui avait choisi. On pouvait dire que l’homme avait du goût et qu’il avait choisi des couleurs assez neutre, pouvant très bien être porté par un homme que par une femme. Et Alex trouvait cela très gentil de sa part qu’il ne lui a pas choisie une tenue de couleur rose bonbon, lui ayant rappelé horriblement le sexe avec lequel elle était née. En tout cas, Alex trouvait la couleur choisi par Alexander très joli. Soudain, le regard de la jeune militaire fut attiré par quelque chose, un détail sur sa tenue. Elle passa doucement sa main droite sur le logo qui venait compléter la beauté de sa tenue. Un doux sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme en voyant ce petit singe. L’homme avait donc prit beaucoup de soin à choisir cette tenue pour elle, beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé auparavant. Il se souvenait donc du surnom qu’il lui avait donné après leurs petites courses sur les Digues, cette soirée-là… Il n’avait donc pas oublié…


« La taille semble être adaptée. Cela vous convient aussi ? »

« C’est… C’est vraiment parfait… Merci beaucoup ! »


Sa voix tremblait très légèrement et on pouvait voir ses yeux briller quelque peu, il faut dire qu’elle avait de plus en plus de mal à cacher ses larmes qui étaient sur le point de couler abandonnant sur ses deux joues à peines sèches des dernières larmes qui avaient perler précédemment. Alex se sentait tellement touché par ce geste, tellement honoré, personne n’avait eut d’attention aussi particulière envers sa personne, jamais… Personne… Son cœur faisait d’étrange bon dans sa poitrine comme si il n’arrivait pas à déterminer l’émotion présente. Une joie tellement immense et douce, qui était juste inconnu dans son coeur… Enfin, non, pas totalement, la jeune femme avait déjà ressenti déjà une tellement émotion il y a fort, fort, fort longtemps, alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Après avoir passé une semaine seule dans une forêt, son père l’avait félicité d’avoir tenu le coup et avait applaudis le travail qu’elle avait fournis pour survivre sans l’aide personne. Il avait été tellement fier d’elle ce jour-là, même si à cette époque, il l'appelait “mon fils” et non “ma fille”, mais cela n’avait aucune importance pour Alex qui était juste émue de voir son père l’applaudir et lui sourire. La jeune femme vivait depuis pour revivre ce moment, pour revoir le sourire sur le visage sur son père, pour le voir être fier d’elle encore une fois, juste une fois…

Alex avait le visage baissé, essayant de cacher ses larmes naissances de nouveau, vraiment Alexander avait le don pour la troubler et faire naitre en elle des sentiments nouveaux. Mais soudain, alors qu’elle pensait ses larmes disparut à tout jamais pour ce soir, elle remarqua Alexander prendre quelque chose dans le sac dont elle n’avait pas vraiment fait attention, c’était une écharpe aux mêmes couleurs que sa tenue, abordant également le même logo du petit singe. Alexander mit presque fièrement l’écharpe autour de son cou, ce qui surpris Alex qui s'apprêtait à lui poser une question, mais le bureaucrate avait été plus rapide qu’elle, pour cette fois :


« Je suis votre accompagnant, il faut bien que je fasse le pompom boy pour vous soutenir ! »

C’était de trop pour Alex, vraiment de trop, qui restait là droit comme I devant le bureaucrate, la bouche légèrement entrouverte de surprise. Une larme, suivit d’une deuxième dévala rapidement sur ses joues. Alex mit quelques secondes avant de réagir, ce n’est qu’en voyant l’expression d’Alexander changer à son égard, qu’elle se rendit compte des larmes qui affluaient inconscient sur ses joues. La jeune militaire passa rapidement une main sur ses yeux.

« Merde ! J’ai une poussière dans l’œil, ça fait mal ses conneries-là !... »

Bon, c’est peut-être la pire excuse au monde pour expliquer ses larmes, mais bon elle n’allait tout de même pas lui dire la vérité, non ? Elle n’allait pas lui dire que l’attention la touchait tellement qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de pleurer, ou bien qu’elle était tellement pas habitué à de tels attentions que son coeur avait explosé de bonheur. Non, elle ne pouvait pas lui dire cela, elle avait tellement peur qu’il se moque d’elle ou pire encore… Alex décida de faire demi-tour sur elle tout en essayant de “chasser sa poussière dans l’œil”.

« Bon ! On ferait mieux d’y aller avant d’être en retard, je pense. »

Alex commença à marcher doucement vers la sortie du gymnase et accéléra légèrement le pas en entendant Alexander la suivre. En sortant du gymnase, les yeux d’Alex se posèrent presque immédiatement sur les miroirs qui ornaient les murs, elle pu ainsi mieux distinguer les petits détails qui façonnait son logo. Le petit singe était vraiment parfait, elle le trouvait juste… Parfait… Elle s’approcha inconsciemment du miroir, les yeux fixant le reflet du logo dedans.

« J’adore beaucoup le logo que vous avez choisi. » Dit-elle doucement entendant Alexander se rapprocher d’elle.

Elle leva timidement les yeux, voyant le reflet de ce dernier dedans, par honte d’avoir pleuré, elle tourna la tête et repris sa route comme si de rien n’était. Alex se raidit étrangement en voyant Alexander caler son pas à elle, son cœur battant de façon très étrange dans sa poitrine. Nerveusement, elle attrapa l’anneau qui se trouvait sous son haut, le passant par-dessus ce dernier pour venir le faire rouler entre ses doigts, essayant de se calmer ainsi. Alex essayait tellement de se concentrer sur le fait d’être moins nerveuse, qu’elle sursauta quelque peu en entendant le bureaucrate lui parler.

« Le sergent Farreli, chef de la sécurité du Dédale s’occupe des matchs. Ils se déroule sur le pont douze, une zone de loisir. Il vous fera un topo sur les règles à suivre, puisque cet environnement est soumis à un commandement : tout dérapage entraîne sa fermeture définitive. Les membres du Dédale y tient particulièrement »

Alex grimaça légèrement, elle savait que les mots qu’avait prononcés son interlocuteur avaient un énorme sous-entendu. Mais qu’importe, Alex comptait bien respecter le règlement à la lettre pour une fois, pour elle-même, mais surtout pour Alexander. Il lui avait offert une tenue choisie avec soin, il l'emmenait boxer sur le Dédale après l’avoir spécialement invité, elle et seulement elle… La jeune femme comptait bien à présent faire tout son possible pour ne pas la tête brûlée et ne pas le décevoir, quitte à serrer des dents et des poings pour ne pas éclater le premier qui viendrait la faire chier.

« Je… Je respecterai chacune de ses règles avec soin soyez en sûr ! »

La voix d’Alex était clair et remplie d’assurance, elle ne comptait pas faire n’importe quoi, elle était prête, plus que prête même. Ils continuèrent de marcher un peu cotes à cotes, Alex essaya de marcher le plus droit possible, voulant montrer à ses futurs adversaires qu’elle croiserait qu’elle n’avait pas peur d’eux et qu’elle était prête à les affronter. Ils arrivèrent au point de téléportation, une fois téléporter Alex fit face à un homme, un militaire bien plus haut gradés qu’elle. Et c’est donc naturellement, comme par réflexe spontané, qu’elle se mit au garde-à-vous face à lui. Il faut dire que la peur de repartir sur Terre lui avait donné quelques réflexes de “survie”, en quelque sorte.
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Lun 5 Mar - 19:16

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018



L'anglais, toujours fin observateur, était en train de la toiser, estimant qu'il ne s'était pas trompé de taille. Cela aurait été fort ridicule avoue-le. Il put constater qu'elle venait de remarquer, outre la couleur le petit logo. Signe de personnalisation, qu'Alexander affectionnait tant. Cela ne coûtait qu'un peu de temps et rendait les choses uniques. Et puis, si elle adhère au club de boxe, autant qu'elle ait directement ces couleurs et s'afficher de but en blanc comme cela. Et puis bon, Alexander était ainsi, quand il prenait la peine de faire quelque chose c'est rarement (plutôt) jamais bâclé.

« De rien » Dit-il simplement avec un rictus sur le visage. Les yeux de la jeune femme semblaient briller de quelques larmes ... L'anglais, décida de mettre sur le coup de l'euphorie qu'elle témoignait depuis tout à l'heure. L'excitation peut rendre les personnes émotives. Surtout après un mois en « prison ». De plus, il n'eut pas le loisir de définir si ce fut la luminosité de la joie ou bien des larmes qui montrait leur bout de nez, puisque la militaire baissait le regard. Il en profita pour sortir son écharpe, coupant court aux questions qu'elle se posait. Il avait adoré voir son propre accompagnant Sidney abordé une écharpe personnalisée à ces couleurs, fabriqué par Isia qui était sa médecin et pompon girl. Il trouvait donc normal de faire autant à Stones, surtout que ça marque réellement la team et l'encouragement. Il ne savait pas contre qui, elle allait se battre, mais il n'avait aucun doute sur le fait qu'elle gagne ! C'est ça, la conviction en quelqu'un. Et puis même si elle perd, elle n'aurait que plus d'élément pour s'améliorer la prochaine fois et remporter le combat. Au final, on ne perd jamais, on gagne toujours sur un plan ou un autre. Il faut juste savoir relativiser et en tirer des forces.

Il leva le regard sur elle et pris un air un peu surpris... Elle pleurait, la bouche entrouverte et surtout droite comme une colonne grecque... Il était un peu déconcerté, pourquoi versait-elle des larmes ? Lui-même prit au dépourvu le plus total ne savait pas très bien comment réagir. Il ne la connaissait pas suffisamment pour savoir si un geste (venant d'un homme plutôt froid serait étrange), ou une remarque gentillette via l'humour rien du tout passerait.

Finalement, cela venue d'elle, qui chassa une imaginaire poussière en faisant demi-tour. Alexander, décida de lui laisser cette excuse complètement bidon, mais qui ne demandait pas d'explication.

« Oui » Dit-il en hochant la tête, il fouilla dans sa veste et lui sortit un paquet de mouchoir lui tendant. « Pour la poussière ». Il ne comptait pas lui demander ce qui avait motivé ce déferlement de larme, à dire vrai il n'était pas certain d'être à l'aise avec la réponse et puis cela lui appartenait. Étant une personne fière, il n'aimait pas avoir de témoin de ces moments de faiblesses et appliquait ce genre de choses aux autres. Alex Stones avait tout l'air d'être une personnalité aussi digne que lui. Il la suivit alors qu'elle pressait le pas, avant de ralentir et se voir dans les immenses miroirs, naturellement l'homme l'attendit calant son pas sur le siens par la suite.

Il eut un fin rictus le logo lui convenait ce fut parfait donc. Il faut avouer que ce genre de personnalisation, peut déplaire et ce fut une forme de risque de lui proposer cela, voir même de l'imposer sur sa tenue. Il hésita quelques minutes à lui dire que ce fut lu qu'il avait fait, mais ne voulait pas risquer une seconde vague de larme alors il se retenu.

« Ravi qu'il vous plaise. J'espère qu'ils vous trouveront un surnom qui évoquera autant de plaisance chez vous ». Il serait dommage, qu'elle déteste la manière dont elle sera renommée. Lui avait eu de la chance, son sobriquet lui convenait et il lui trouvait une certaine réalité. Il avait l'esprit chevaleresque et il haïssait l'injustice. Quant au Thé, un cliché par son origine mais très vrai, vu sa consommation. Il ne buvait jamais de café.
« Je suis assez curieux de savoir même… » Fit-il sur un ton plus joyeux, comme pour occulter le petit « accident » d’avant.

Ils reprirent leur marche dans les couloirs, voyant qu'elle semblait nerveuse, tripatouillant un anneau particulier qui attira le regard discret d'Alexander. Un bel anneau en or, il élaborait des hypothèses sur sa teneur en sentiment qu'il devait contenir, mais ne la questionna point là-dessus. C'est de l'ordre de l'intimité après tout. En tout cas, elle semblait tendue, comme le témoignait sa démarche. L'homme mit cela sur le compte du match à venir et il enchaîna rapidement sur les règles du Dédale.

« Je n'en doute pas. De toute façon le sergent Farreli, va vous faire un topo, comme il m'avait fait pour mon premier match de boxe » Oui même le RDA de la cité, avait eu le droit d'écouter les règles comme si ce fut un gamin. « Vous allez voir, le sergent est un homme intéressant. Il possède un phrasé très théâtrale ». Il avait du respect dans sa voix, signe que le militaire était une personne qu’appréciait l’anglais. Ce qui était le cas puisqu’il était ami.

Ils furent téléportés, l'anglais accueillis le sergent d'un signe de tête. Il l'avait déjà vu plus tôt.
« Sergent, je vous présente Alex Stones » Ajouta t'il pour les présentations.



(c) naehra.


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Mar 13 Mar - 11:59

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Sergent Farreli




Co-auteurs : Alexander Hoffman, Alex Stones.


« Donc, la voilà ! » Fit le chef de son air de bouledogue.

Les bras croisés en triangle dans le dos, la poitrine bien bombée, son air très peu avenant, le sergent chef s’approcha de la jeune femme qu’il n’avait toujours pas autorisé à se placer en repos. Il lui tourna autour en l’examinant, comme si elle débarquait pour la toute première fois dans un corps d’armée, et salua au passage Alexander avant de déclarer d’une voix rude et moqueuse :

« Par tous les Saints des Sacrosaints, je n’ai donc pas la berlue. Me voilà présenté à LA rebelle de la bande. Tu sais que tu m’en bouches un coin ? » Il s’approcha très près d’elle d’un air de défi et ajouta à la manière des instructeurs de classe militaire : « Alors, ma petite écuyère, comme ça on a un peu de mal avec l’autorité ? Moi je suis le sergent-chef Farreli, le patron de la sécurité à bord, le morbac qui te lâchera pas dès la moindre incartade. Le nouveau sergent instructeur qui va te botter ton petit cul de dissidente et te remettre un peu de plomb dans la tête avant la danse des poings. Un problème avec ça l’écuyère ? »

On ne pouvait pas dire qu'Alex se sentait très à l'aise avec la situation actuelle, se faire regarder sous tous les angles lui donnant l'impression d'avoir un gros bouton en plein milieu du front, ne lui plaisait guère. Mais qu'importe la jeune femme avait décidé de rester stoïque pour une fois et comptait bien rester au garde-à-vous, rester neutre à son interlocuteur et montrer à Alexander qu'elle pouvait, de temps en temps, être un bon soldat. L’anglais la regarda, lui donnant par le regard un peu de courage. Même si intérieurement il se crispait, se demandant si elle allait l’envoyer chier.

« Non aucun, Sergent-Chef Farreli ! » Alex s'étonnait elle-même dans la façon dont elle avait répondu aussi militairement. Alexander se détendit, il ne s’attendait pas à ce genre d'accueil, mais bon, il hocha la tête satisfait qu’elle réponde d’une manière aussi militaire.

« ON DIT “CHEF, NON CHEF !” » Gueula-t-il soudainement.
« Donc tu ne vois pas d’objections à ce que je t’appelle “Ecuyère Nourisson” jusqu’à ce que tu m’aies montré que tu vaut le tableau que m’a dressé cet Anglois abominatif à tes côtés, c’est ça ?!? »

« Chef, non Chef ! » Alex ne pouvait s'empêcher de serrer les poings et quelque peu les dents, tellement elle détestait cette situation; cela lui donnait presque envie de vomir…
« Et bien c’est parfait, Ecuyère Nourisson, on dirait bien que tu es capable de faire honneur à l’homme qui fait ton intronisation, tu as gagné le droit de te mettre au repos ! »
Le chef lui passa sur le côté.
« Est-ce que tu sais où on est, ici ?!? »

Hum l’ambiance allait être toute différente. Lui, qui louait juste avant Farreli, voilà qu’il offre un spectacle édifiant… une reprise du célèbre film Full metal jacket. Pour un amateur de cinéma comme l’était l’anglais, cette parodie ne passait pas inaperçu mais alors pas du tout. Hoffman, se demandait ce qu’il foutait avec son délire de oui chef. Mais bon, Farreli est aussi réputé pour son caractère et ce n’est pas un drôle. L’homme aurait préféré que l’écart (certes important) de la jeune femme reste plutôt silencieux, mais bon il ne devait pas oublier qu’il était chez les gris et que ce genre d'événement donne droit à plusieurs couches. Surtout avec la peur, que pouvait avoir le personnel du navire que leur pont douze se ferme. Alors, il toisait doucement la jeune femme, comme pour lui dire “tout va bien se passer”. En tout cas, elle n’avait pas envoyé chier le sergent se qui était plutôt bien. Le surnom que lui affuta Farreli était pas génialissime et il espérait alors que cela n'allait pas rester.

Alex pus enfin souffler, enfin seulement intérieurement parlant. Une fois l'autorisation donnée, la jeune femme se mit au repos militaire, les deux jambes bien planter dans le sol légèrement écarté l'une de l'autre, les bras dans le dos, une main tenant le poignet de l'autre et la tête toujours bien droite.

« Chef, oui Chef ! Chef, nous sommes sur le Dédale Chef ! »
« Le DÉDALE, c’est ça nourrisson, t’y est déjà allé ?!? »
« Chef, non Chef ! »

Le chef Ferreli revint devant elle, faisant un geste de bras désignant l’ensemble des coursives.
« Alors laisse-moi t’éclairer les idées, ma ptite rebelle !!! Ici, c’est la terre du grand Patron. Le camp militaire d’un Amiral couvert de rides. Une main de fer dans un gant de fer, le tout sous un duvet de béton armé ! Ce géant là, c’est le Colonel Caldwell, le Bon Dieu du navire, un bouffeur de cailloux, le meneur de la barque dans laquelle tu viens d’entrer ! Et en tout Dieu omniscient qu’il est, il a déjà le regard sur tes épaules. Cet endroit-là, c’est une vassalité ! Une vassalité sous pavillon Anglois en cette personne bien soignée et coiffée, juste à coté de toi, qui t’offre sa confiance. Mais aussi Seigneur qu’il est de notre Dieu, il fixe pas toutes les règles. Tu sais ce que ça signifie ma petite Écuyère nourrisson ?!? »

Bien coiffé… Et c’est partis pour tous les sobriquet sur le maître “Anglois”. Il était évident que le sergent cherchait à la tester, tout son rôle, interprété à merveille était très bien ficelé. Il fallait juste espérer qu’il ne se prenne pas un coup de poing dans la figure. Il détesterait devoir la ramener sur Atlantis. Alexander, était le simple témoins de cette scène et a dire vrai, il en était pas très agréable, cela le dérangeait même dans un sens. Mais bon, il comprenait le besoin de tester le sang froid de la demoiselle pour éviter un débordement. La manière était bien différente que ce qu’il aurait fait lui. Mais, entre civil et militaire, manager et sous officier il y a un monde !

« Heu... Qu'il faut écouter et suivre les règles du Colonel Caldwell, Chef ?... » Demanda t'elle d'une voix très légèrement hésitante.

« AHHHHH ! Mais c’est qu’il y a un soupçon d’intelligence dans cette caboche d’insurgée on dirait ?!? » S’écria le chef. « Tout n’est pas à jeter, on peut récupérer quelques miettes : une fine lueur d’espoir ! » Alexander se mordilla la langue, oui ce n’est décidément pas du tout une méthode qu’il affectionne … Et il était bien content d’avoir son style de management que celui de l’armée.
L’homme faisait les cents pas sous son nez, passant d’un côté et de l’autre tout en gommant l’existence d’Alexander qui devait surement trouver la situation assez cocasse, ce qui était le cas, mais dérangeante aussi.
« Notre cher bouffeur de cailloux a une règle très simple, nourrisson. S’il y a le moindre accroc sur le pont douze, il ferme tout ! OUI : tu as bien entendu. L’ancien fout le feu à la campagne, il rase les champs, les moulins et ses gens avec ! Parce que ICI, dans le Dédale, on ne rigole pas avec la discipline. »
Demi tour.
« Ici, dans le Dédale, on respecte l’homme, le grade, la vie militaire. Et si dans sa bienveillance le bon Dieu nous offre le divertissement. Lui qui a le droit de vie ou de mort sur les vilains de son fief PEUT tout nous reprendre ! C’est pour ça que ceux qui entrent dans mon ring sont des combattants valeureux. »
Il leva un doigt en l’air.
« Valeureux COMME le justicier au thé. Ce mangeur de chocolat à la menthe adepte de bacon au matin ! Dans mon ring, on laisse pas entrer les soudards et les sadiques. »
« Hum… Au lait le chocolat, la menthe c’est pour l’agneau ... » précisa l’anglais simplement. Sait on jamais, si un jour Farelli a lui folie de lui filer du chocolat à la menthe, il risque de faire choux blanc auprès de l’homme. Déjà, qu’il n’est pas spécialement gourmand.
« Correction !!! Ce mangeur de chocolat au lait, adepte de bacon au matin, visiblement trop délicat pour la consommation de menthe !!! »
Alexander lui aurait répondu en temps normal une autre phrase pour alimenter le feu qu’est le sergent, mais il ne lui fit qu’en réponse un rictus ironique. Le sergent était en mode monologue et l’intervention de l’anglais n’avait pas lieu d’être pour le moment. Délicat délicat… M’enfin, aussi délicat que les coups de Barry. Cela aurait été bas, on aurait tout entendu, mais bon, c’est du grand art ! Comme toujours avec cet homme surprenant.

Farreli se planta droit devant elle.

« Alors dis-moi, tu es quoi, toi, ecuyère nourrisson ?!? »

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Mer 21 Mar - 22:06

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La thérapie par les poingsQuand tu fais de la boxe,
faut savoir que les gouttes de sueur sont les larmes de nos efforts..
« Ce que je suis ?... »

Personne... Voilà, ce que voulait répondre Alex, elle n'était personne... Elle était... Peut-être... Juste une personne née avec le mauvais sexe d'après son père. Une personne qui faisait pour espérer le moindre mot gentil de ce dernier. Une personne, qui comme un oiseau, avait envie de voler de ses propres ses ailes ce soir et donner quelques coups sur le ring pour évacuer toutes cette colère qui vibrait en elle. Une personne qui espérait juste pour un soir montrer de quoi elle était capable... Alors quoi répondre à cette question ?... Le regard d'Alex se tourna un instant vers Alexander, qui soutenue son regard tout simplement, qui, sans lui vouloir, lui donna une excellente réponse à fournir à Farreli.

« Je suis un combattant, chef ! Un battant très agile qui à hâte d'en découdre tout en respectant les règles, chef ! Un vrai ouistiti pour tout avouer chef ! »

Pour la première fois depuis son arrivée sur le Dédale, Alex souriait, très légèrement, mais elle souriait tout de même. Elle trouva une résonance chez l’anglais, qui avait aussi un fin rictus, en voilà une bonne réponse ! Et il pouvait certifier qu’elle était au moins ces deux choses là.

« MON CUL OUI !!! » Chantonna Farreli façon instructeur. THE référence du film, se fit la remarque Alexander. Il ne pensait pas voir un jour un remake réel de ce film et il devait quand même avouer que le sergent avec l’élocution pour le faire, car pas facile d’imiter le sergent Hartman.

« Tu serais quand même pas en train de prétendre que les deux cents membres d’équipage de ce respectable bâtiment, le chef gueulard que je suis, et sa sainteté Anglaise à mes côtés, te feront tous une confiance aveugle pour monter sur mon ring et se repaître de leur regard sur ton art martial et la formidable aventure divertissante que tu t’apprêtes à vivre ?!? »

« Je l'espère bien ! À moins que vous ayez tous peur que je flanque une dérouillée à tous les adversaire qui se présenteront face à moi... » Dit elle en rigolant un court instant avant de se mordre la langue. Ce n'était pas le moment de laisser les vieilles habitudes revenir au galop à la moindre occasion. Alexander, eut un rictus amusé par la réponse de Stones, il aurait servi quelque chose dans ce genre là par pur provocation. Mais bon, à tout les coup, ce n’est pas bon signe pour elle.

Mais hélas pour la jeune femme, l’un des rangers vola pour impacter son tibia et la surprendre d’une vive douleur alors que le sergent entrait dans une colère qui lui faisait rougir le visage. Deux membres d’équipage qui passaient par là longèrent les murs en lançant un regard compatissant à la jeune femme, connaissant visiblement bien les durs recadrages du chef de la sécurité.


« QU’EST CE QUE J’ENTENDS LA ?!? TU VIENS JUSTE POUR BASTONNER A LA PELLE, C’EST CA ?!? » Rugit le chef en l’approchant à deux centimètres. « TU PRENDS MON RING POUR LE FIGHT CLUB ? CE RAMASSIS DE LAVETTES ACCRO A LA BASSESSE ET LA CASTAGNE ? »

Il pointa le sol de son doigt.

« Tu oses m’insulter moi ? Tu oses ternir la confiance de l’Anglois, hein ??? Alors tu vas me faire une bonne trentaine de pompe et après on parlera, espèce d’asticot revêche ! ALLEZ, AU SOL ET TRENTE POMPES, QU’EST CE QUE TU ATTENDS ????? »

Hé, merde, Alex se mordit tellement fort la langue pour avoir osé dire une telle connerie qu'elle s'écorcha légèrement cette dernière. Elle sentit le sang couler dans sa bouche, c'était doux et amer à la fois. Elle n'osait pas tourner le regard vers Alexander, car au combien elle se moquait de l'homme face à elle, le sentiment était tout autre pour le bureaucrate. Alors c'est sans broncher, sans dire un mot de plus, qu'elle exécuta immédiatement les ordres, faisant des pompes comme un bon petit toutou à qui on aurait demandé de rapporter la balle. Et puis au vu de la couleur rouge de Farreli, mieux fallait faire ce qu'il lui demandait. Elle détestait cet homme, elle rêvait de le voir sur le ring face à elle pour lui rabattre son claquet une bonne fois pour toute. En attendant, elle se contenta de faire des pompes, se mordant les lèvres si fort, voulant encore plus goûter au sang. Si la jeune militaire se trouvait à ce moment précis seul dans sa chambre, ce n'est pas de sa bouche que coulerait le sang, mais de son poignet gauche... Alex préféra ne pas penser à cela et penser plus aux nombres de pompes qu'elle était en train de faire, écoutant d'une oreille à moitié attentive les paroles de Farreli.

Encore une fois, l’anglais n’était pas à l’aise avec ce test de sang-froid by Hartmann/ Farreli. Il retenu un soupir, se décalant, alors que Stones faisait sans broncher les pompes. Vu ce que lui avait raconté le colonel Sheppard, il s’attendait à tout moment à une bonne gueulante. Mais non, Alex était plutôt « docile » et ne fit aucune histoire. Il ne s’attendait pas à tout ça et il avait la désagréable sensation de l’avoir emmené dans un traquenard. Et il en était navré et espérait qu’elle n’irait pas lui en porter rigueur de ce genre d’événement. Il était tenté de dire que cela suffisait grandement. Hors, il savait que trop bien, qu’il devait ronger son frein et laisser finir Farreli. Il n’aime décidément pas les pratiques militaires et il en était presque content d’avoir fait qu’un simple service pour son pays, comme tout gentleman anglais et pas une carrière. Il n’aurait jamais supporté. Mais bon, ces études et le reste lui ont montré autre chose, ça se trouve l’armée aurait fait de lui quelqu'un d'autre.


Farreli était devenu rouge comme une tomate.

« Ah il faut te tenir toi hein ? Je vais t’en faire crever d’exercice alors ! Je vais te ruiner l’insolente, te dévaster, faire de toi un informe tas de poussière pour tout remonter et modéliser un soldat respectable qui sait, lui, ce qu’est mon ring du pont douze !!! »

L’homme s’agenouilla et compta les pompes au passage.

« Tu crois que je suis trop rude ma biquette, hm ??? Je vais te dire pourquoi je te redresse les poils nourrisson. Le ring du pont douze, c’est une rencontre entre tous les styles de combat. Une rencontre mixte sous le signe de l’égalité des sexes. Ouais, rebelle de mon cul, c’est un SPORT honnête et honorable où tu vas à la rencontre de toi-même dans l’adversité. Et j’serai toujours sévère là-dessus !!! Tu veux faire la valdingue ? Tu veux danser avec nous ??? Alors tu danses pour le SPORT, pour la RENCONTRE, pour la COMPÉTITION. L’honneur, la discipline, le FAIR PLAY ! Voilà ce qui devrait t’animer au même titre que sa Sainteté, si ton petit cerveau l’enregistre ! » Il respira avant de reprendre son impressionnant débit. « Et non pas tabasser, marteler et bourriner comme le bidasse décérébré attiré par la bidoche ensanglantée. Mon ring, c’est pas fait pour les agressifs, les impulsifs du caleçon et des poings. Mon ring, c’est pour l’honneur, la grandeur, passer un bon moment en-dehors de ces rats drogué à la violence, la rustrerie, la sauvagerie ! »

Son doigt s’agitait sous son nez alors qu’il finissait son monologue.

« Alors, écuyer nourrisson ?!? T’es là pour quoi ? Faire un remarquable combat de boxe ou bastonner des piliers de bars ??? Tu choisis ou t’en veux pour trente pompes de plus ??? »

« Chef, pour faire un remarquable combat de boxe, chef ! »
Dit-elle d'une voix claire, n'osant dire autre chose de peur qu'on l'empêche de monter complètement sur le ring et de surtout... Décevoir Alexander, oh non, elle ne voulait certainement pas que cela arrive... Plutôt crever la bouche ouverte pour elle que ça !

Alex resta en position de pompe, alors qu'elle venait de faire la trentième, prête à continuer si ce dernier lui ordonnait de le faire. En attendant, elle passa sa langue sur sa lèvre inférieure gouttant à une larme de sang qui avait failli décorer son menton en le longeant.


« Donc ton petit cerveau de moucheron est capable d’encaisser le fait que pour entrer dans le club, il faut faire preuve de sérieux, de respect et de fair-play ? »

« Chef, oui Chef ! » Si Farreli continuait à l'insulter de la sorte, elle allait finir par se mordre tout le contour des lèvres, se dévorant presque le visage de rage.

« Alors lève toi et regarde moi dans les yeux soldat !!! »

Il attendit qu’elle s'exécute avant de la fixer obstinément et d’ajouter.

« Tu as de la tenue et tu sais encaisser. Tu as réussi ton test haut la main : tu viens de me prouver que tu peux entrer dans mon ring sans y mettre le bazar. Trouve toi un nom de combattante et rappelle-toi du véritable enfer que je serais pour toi si tu t’avises de ne pas respecter les règles... »Son regard alla brièvement sur Hoffman avant qu’il n’ajoute : « Ou que j’entende encore parler de toi et de tes embrouilles de rebelle à la con. On s’arrangera pour que tu passes de “bonnes” vacances avec moi ! Entendu biquette ??? »

Attendez quoi ? Alex regarda avec de grands yeux Farreli, comme ayant du mal à comprendre à ce qu'il venait de dire, comme si il venait de parler une langue étrangère voir extraterrestre. Elle resta un moment ainsi, avant que Farreli vienne lui poser une énième question, qu'elle s'empressa de répondre :

« Chef, oui Chef ! »

Elle était si surprise, qu'elle allait avoir beaucoup de mal à se trouver un nom de combattante pour ce soir. Son regard se porta enfin vers Alexander, se sentant soulagée et voulant surtout se rassurer en le regardant lui plutôt que le bouledogue. Heureusement que ce dernier se trouvait là, à coté d'elle sinon elle aurait déjà pété un câble à cause de Farreli et de son petit délire qui avait poussé la jeune femme dans ses retranchements.

Une nouvelle fois, l’anglais soutenue son regard hocha la tête, comme pour la féliciter d’avoir passé à son humble avis le plus dur. Il était plutôt satisfait qu’elle ait réussi sans s’énerver envers Farreli et cela se vit dans son regard. Il le marqua exprès pour qu’elle le remarque. Cette dernière le remarqua, et ne pu s’empêcher de sourire doucement, timide et heureuse à la fois.
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Sam 24 Mar - 14:35

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018




« Alors suivez-moi. Je vous emmène au pont douze. »
L’homme avait repris des couleurs plus classiques. Il se déplaça en tant que guide et marcha en avant, débutant une explication à destination de la jeune femme. Alexander se questionna sur cette capacité de réussir de passer du rouge écarlate à une coloration normale… A se demander s’il n’avait pas quelques problèmes de circulation dans le sang. Enfin bon, ce genre de constatation n’avait pas lieu d’être au final. Il s’égarait encore dans des observations futiles.

« Soldat, vous allez passer des tests de qualifications ! Ceux-ci ont pour but de mesurer vos aptitudes martiales, vos performances et vous positionner au classement contre un adversaire adapté d’emblé. »
Il tourna dans une coursive.
« Sa Sainteté l’Anglois Justicier XI est votre accompagnant. Il sera là pour vous guider, vous expliquer et vous fournir un regard extérieur au cours de la rencontre : celui que vous ne pouvez pas avoir pendant le feu de l’action. Moi, je suis l’arbitre du match. »
Il les invita à entrer dans la salle des anneaux de transport.
« Si vous ne m’écoutez pas. Si vous n’écoutez pas votre accompagnant. Si vous n’écoutez pas les organisateurs du tournoi : je vous fais écarteler vivante sur la roue de la discipline militaire. Est-ce que c’est enregistré soldat ? »
« L’écartèlement, ça vous fait quand même rêver… Je commence à me questionner si vous n’allez pas finir par me voler mon étalon pour faire ce genre de pratique. » Ajouta l’anglais, qui charia clairement Farreli d’un ton sérieux. À chaque fois, qu’ils parlaient cette torture revenait sur le tapis, comme une obsession. Et Alexander avait bel et bien gagné en pari un étalon Athosien. De quoi le ravir lui qui adorait l’équitation.
« Que vous dites, l’Anglois, c’est bien la plus douce des punitions à coups férir ! Ne vous attendez tout de même pas que je pende votre écuyère par les pieds avant de la scier doucement et sadiquement par l’entrejambe, crénom ! »
« Voyons non, manquerait plus que vous torturez mes écuyers, contentez-vous des vôtres. Je suis possessif vous savez bien. » Cela était de l'ironie bien entendu. Un jeu entre les deux hommes.
« Il y a rupture de vilains sur mes terres, foutredieu, alors je vais les chercher chez vous ! Mon esprit “sain” se languit de nouvelles têtes dures à redresser !!! » Rajouta l’homme d’un ton tout aussi ironique mais en fixant étrangement Alex Stones. Cette dernière se raidit soudainement, n’aimant pas beaucoup qu’on parle d’elle de la sorte.

« Dans ce cas pour votre plaisir et par grande bonté de seigneur, j’enverrai une garnison de Geniis, qui tourne un peu trop près de nos nouveaux alliés… Je suis certain qu’ils aimeraient mieux vos méthodes que de finir dans un musée à bière. » Bien entendu qu’il avait suivi le reste des échanges diplomatique avec les nains, ce fut lui qui a envoyé une équipe de diplomate, un peu stupéfait chez les nains, qui avaient trouvé “bon” de faire une visite du fameux musée à bière… le musée aux souvenirs version horreurs des barbus. Outre le fait que les diplomates, civils de leur état, revenaient constamment bourré ! Car la diplomatie chez eux, se fait devant une chope… voir plusieurs. Hoffman, commençait d'ailleurs à se demander s’il ne devait pas y aller de lui-même… Car cela prenait un temps incroyable dans les négociations de la mine, en plus que de quelques garnison Geniis qui semblait surveiller la zone, malgré le massacre.

Alex ne put s’empêcher de rigoler à voix basse aux paroles d’Alexander, cachant par ailleurs son rire en plaçant sa main droite devant sa bouche, de peur que Farelli l’engueule ou autre. Point qu'elle ai peur de lui, mais plus du fait qu'il voulait l'empêcher de monter sur le ring.

« Parfait, généreux anglois que vous êtes, je vais quitter cette frustration de me sentir aussi rouillé ! »
« Je mettrais cet arrivage à quel nom ? Hartman je suppose ? » petite référence subtile.

* Hartman ? Mais son nom est pas Farelli ?* Alex était un peu perdu par cet échange, mais préféra ne pas leur poser de question, les laissant dans leurs délires à tous les deux.

Le sergent eut un large sourire.
« Pourquoi pas ! Le colis atterrira fatalement chez moi ! Je suspecte les hommes de m’en avoir donné le surnom depuis belles lurettes. Et de toute façon, qui peut les en blâmer, puisque j’en ai sa photo encadrée sur mon chevet !!! » Il ricana. L’anglais, hocha la tête avec un rictus amusé, il n’avait aucun doute sur l’idole du sergent. « Pas pour rien que mes deux cents zigotos filent droit et préfèrent m’avouer leurs méfaits plutôt que je me charge d’eux. Pas comme vos soudards sur la cité, qui ont l’audace de manquer de respect à leurs officiers, ils auraient rendu gorge bien avant ! »
Et une fois de plus, le regard du chef allait dans la direction d’Alex Stones, comme s’il attendait une réaction de sa part. Un regard inquiétant et presque sadique…

*SOULARD ? Nan, mais il veut ma photo papi ?!* Alex eut un regard un peu noir, préférant serrer les poings plutôt qu'oser répondre à la provocation qu'il lui balançait en pleine gueule.

Alexander, jeta un regard appuyé au sergent, lui rappelant son regard sur sa provoque envers Stones. Cela devenait à son goût un peu trop lourd.
« Ne vous inquiétez pas pour eux. Nos officiers ont d’autres méthodes que le management par la terreur. Ce style est réservé pour sa seigneurie. » Et ne valait mieux pas chauffer l’anglais, car même les militaires avaient peur de lui quand il les convoque dans son bureau. (qui n'aurait pas dû stresse quand un des membres du CODIR vous convoque ?). Faut dire que l’homme était plutôt du genre à influencer l'atmosphère quand il était en colère. Même si la seule personne à avoir pris un coup de bâton de l’homme était la responsable de projet du pôle archéologique, qui avait menti sur des recherches, elle n’avait pas fait long feu.
« Je vois. » Maugréa-t-il. « Monseigneur se réserve les meilleures festoyades ! »
« Je vous ferai parvenir une invitation, pour vous éviter la frustration causée par le calme de ce beau navire. » Au moins, ce fut animé jusqu’au anneaux.

Farreli hocha la tête mais ne répondit pas. La fête prenait fin, ils atteignaient la salle des anneaux, quasiment au même endroit où Alexander était passé la première fois pour disputer sa première rencontre. Quelques membres d’équipage se téléportaient déjà, visiblement pour se divertir sur ce pont particulier...

Le sergent activa les anneaux et ils parvinrent jusqu’au pont douze.

Alexander s’était mis dans les anneaux, cela donnait la même sensation que la téléportation Asgard, en plus impressionnant à cause des anneaux. Il laissa Farreli, prendre la tête pour les guider au pont douze. L’anglais, en profita pour ralentir un peu et se pencha vers Alex, qui était un peu plus petite que lui. Il avait rencontré peu de femme faisant plus d’1m87 faut dire.
« Vous avez fait le plus dur, aussi imprévisible que cela fut. Gardez la tête froide et vous serez celle qui lève la main sur le ring. » lui murmura t’il. Une manière très sous-entendue, qu’il était impressionné de son sang froid qui ferait mentir la description que se faisait certaine personne d’elle. De toute façon, il y a tout à gagner de savoir prendre sur soit, cela ne peut que lui servir. Alex lui répondit d'un doux sourire, le remerciant intérieur de ses paroles qui touchait son cœur avec une douceur extrême.
« Vous avez une idée de surnom ? » Lui qui s’attendait à la voir renommé, il fallait maintenant trouver soit même son pseudonyme de bataille. Un peu déçu, mais bon au moins, elle avait l’avantage de choisir ce qui n’était pas rien.

« Et bien... Ouistiti ne fait pas très combattant, je pense, non ? » Dit-elle tout en rigolant. « J'avais pensé à Thanarès, c'est le nom que j'avais donné à Gurdyl. Heu, je veux dire au chef des nains qui tient un si beau musée à bière. » Même si tout à l'heure Alexander avait parlé des nains, elle n'était pas sûre qu'il connaisse ou en tout cas se souvienne du nom des chefs des nains. Dans tous les cas, elle préféra préciser ne pouvant s'empêcher de sourire de façon amusé en repensant à lui.
« Après... Vous... » Alex avait les joues légèrement rouges et semblait avoir du mal à parler. « Si vous avez envie de me choisir mon surnom et bien... Vous pouvez, voilà ! » Elle avait lâché cela un peu durement sans le vouloir, semblant très gêné par ses propres paroles. Mais elle se reprit rapidement, en continuant d'une voix plus douce et timide : « Je veux dire... Vous êtes mon accompagnant et puis vous m'avez donné cette tenue, donc voilà... Enfin, c'est si vous voulez bien entendu... » Alex termina sa phrase en baissant les yeux, préférant regarder ses chaussures qu'Alexander.

Alexander l’écoutait attentivement comme à chaque fois, qu’il parlait avec quelqu’un. Il confirma d’un signe de tête. Oui Ouistiti ne fait pas très guerrière malgré l’agressivité de ces singes. Il ne put répondre plus, qu’elle enchaînait sur un autre surnom qui faisait très dieux grecs voir titan. Pas mal, comme sobriquet, il devait le reconnaître, il aimait bien. Alexander avait en tête le prénom du chef des nains, puisque ces diplomates le répétaient sans cesse et que c’est un peu à cause de lui que le taux d’alcooliques venait d’augmenter sur la cité. Bon, cela est du cynisme mais diplomatie sans bière ça ne va pas sans l’un ou l’autre apparemment, même si le concept était plus que flou chez ce peuple.

Mais elle ne le laissa pas répondre, prenant des couleurs et surtout balbutiant quelques mots… Il la regardait tout en suivant Farreli dans les coursives… Et finalement elle se lança dans une phrase brute de décoffrage. Un peu dérouté, l’homme ne le montra pas pour autant mais releva un sourcil intrigué. Lui trouver un surnom ? La suite lui apparut tout aussi étonnant. Il ne souhaitait pas lui imposer plus que cette tenue, qui était en fait plus une attention qu’une imposition d’ailleurs. Elle semblait complètement mal à l’aise de lui dire ça… Naturellement, son esprit observateur de l’anglais était en train de faire tourner les rouages pour analyser cette soudaine réaction. Elle était édifiante par moment, si âpre si franche et soudainement si timide. Il ne se pouvait lui trouver un sobriquet pour la boxe, fallait qu’elle s’y sente à l’aise et surtout qu’elle s’y reconnaisse.
« C’est votre combat, je ne peux imposer quelque chose à la grande Thanarès » Dit-il avec un rictus sur les lèvres l’air de rien.

« Je n'aurais pas pris cela comme une imposition, mais plutôt comme... Un honneur, tout simplement... » Dit-elle d'une voix calme où on pouvait entendre une certaine tristesse résonner dans ses mots. « Mais si vous ne voulez pas, alors je prendrai le nom de Thanarès, je pense. » Alex releva les yeux enfin vers Alexander, pour lui sourire, une façon pour elle de le rassurer. Après tout, elle ne voulait pas le forcer à lui chercher un quelconque pseudo, il avait déjà fait beaucoup en l’emmenant ici et surtout en lui donnant une tenue. Qu'importe sa décision, la jeune femme était déjà heureuse qu'il soit son accompagnateur.

Un honneur ? Elle l’avait donc en haute estime. Il ne savait guère s’il devait être content ou non. Il ‘l’appréciait mais comme une égale. Sinon, il ne l’aurait pas emmenée ici faut dire. Il se contenant de lui sourire, alors qu’il présentait une forme de tristesse dans ces propos. Il avait du mal à interpréter pourquoi elle semblait plus sombre dans le fond de cette voix.
« Thanarès ça me fait penser à un nom de titan. Un surnom approprié pour la boxe et faire peur à ces adversaires. » Ajouta t’il à la suite d’Alex. Il réfléchissait néanmoins à lui en trouver un autre au cas où. Mais déjà, la symbolique qu’il s’était imaginé pour donner suite à ce mot était assez intéressante. Après bon… Alexander est un homme créatif, il a tendance à aller très loin dans ces interprétations.
« Cependant, si je trouve d’autre sobriquets, je vous en ferais part. »

C'est vrai que Thanarès était un pseudo parfait pour une future combattante comme Alex, après tout si les nains l'avaient approuvés, c'est qu'il devait lui convenir parfaitement, la jeune femme ne regrettait nullement de l'avoir trouvé. Cependant monter sur le ring avait un pseudo que lui aurait donné Alexander aurait été vraiment un privilège aux yeux de la militaire, qui plus elle s'approchait un peu plus de ses futurs combats, plus l'envie de se battre était mis de côté pour l'envie de gagner, mais pas pour elle personnellement, mais pour que le bureaucrate soit fier d'elle. D'ailleurs, c'était la première fois qu'Alex recherchait de la reconnaissance chez quelqu'un d'autre que son père, était ce bon signe ou mauvais signe ? Seul l'avenir pourra le dire.

« Merci beaucoup, Monsieur Hoffman. » Répondit-elle tout simplement légèrement joyeuse.



(c) naehra.


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Mer 28 Mar - 20:14

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Sergent Farreli




Il y avait une foule importante à ce qui semblait être l’entrée du pont douze. Une énorme grille empêchait tout accès sauf sur trois postes de contrôle tenu par la sécurité. Le personnel en quartier libre y passait en file indienne mais pas que. Il y avait aussi des têtes qui ne provenaient pas du Dédale mais d’Atlantis. Lorsqu’Alexander s’y était rendu, c’était avant la foule et il avait un souvenir moins “bondé” de ce qu’il voyait maintenant. Farreli perça la masse sans même avoir besoin de gueuler. Il semblait comme entouré d’une aura qui faisait naître une forme de crainte et de profond respect mêlé, les soldats ouvrant naturellement le passage au chef de la sécurité jusqu’au poste de sécurité où le garde à l’uniforme noir salua militairement. Ceux qui restaient dans le chemin et se faisaient écarter in extremis par de bonnes âmes n’étaient pas du Dédale.

« Interrogation surprise, mon garçon : “comment réagir à l’approche du Roy, du chef de la garde et de sa courtisane ? Vous levez les oriflammes ?!?” »

Le garde eut un léger sourire avant de répondre.
« Négatif, sergent-chef. J’ai bien étudié, sergent-chef : pas de passe droit, même au sergent-chef ! »
« Sauf ? »

L’homme eut un regard nerveux, découvrant qu’il n’avait pas tout bon.

« Sauf...euh... »
« Le Pa...le Paaaa ?...le Pach... »
« OH ! SAUF LE PACHA, sergent-chef, ultime maître à bord !!! »
« Révisez mon garçon, vous pouvez procéder ! »

Le garde prit une tablette électronique sur laquelle se trouvait toute une liste de noms et de signatures. Il demanda à Alexander Hoffman d’inscrire le sien et de signer puis il fit de même avec Stones en indiquant qu’elle devait y ajouter son numéro de matricule. Alexander arqua un sourcil intrigué par cette nouvelle mesure. C’est un contrôle plutôt envahissant, pour un pont voué au divertissement, et Farreli expliqua d’emblée :

« La faute de sa Seigneurie ! A avoir vaincu et eut un renom sur mon ring de boxe, vous avez attiré foule parmi les effectifs de la cité. Il se trouve que nous avons de plus en plus d’Atlantes qui se baladent dans notre cour. Le problème... » Petite pause
« C’est que certains ont eu la bonne idée de faire le mur pour se rendre jusqu’ici. Et vu que le Dieu du rafiot ne veut pas de ces errements dans ses cales, tout le monde note son passage maintenant. Nous avons eu “étrangement” moins de cas depuis quelques temps l’Anglois ! »

« Hum je vois… la rançon de la gloire. » fit l’homme en signant la tablette du bâtonnet numérique. Il n’aimait pas vraiment l’idée que des Atlantes aient fait le mur… Comme quoi dès qu’il y a des contrôle les gens se tienne mieux, cela est navrant.
« A croire que le pont attire plus de monde que vos spectacles de cour, l’Anglois. »
« Faut dire que ces spectacles sont moins réguliers. » Fit Alexander.
« Les caisses de sa Sainteté Royale sont vides ? » Ironisa-t-il en réponse.
En réponse Alexander lui fit un rictus au coin des lèvres parfaitement ironique aussi.

Farreli passa le contrôle avec Alexander et Stones lorsque le garde leur fit signe. Le sergent-chef évolua dans la longue coursive. Il y avait de nombreuses portes avec des écriteaux indiquant les activités dédiées aux lieux. Le même agencement, la même organisation, que le directeur avait observé lors de la visite guidée par l’hispanique un an plus tôt. Alex Stones pouvait découvrir qu’il n’y avait pas que le ring de boxe et le chef présenta les autres activités tout en progressant :

« Le casino : on reçoit un montant à l’entrée et on rend tout à la sortie, quelque soit le gain. Pas d’enrichissement personnel, le but c’est le divertissement. Dans le bar, là-bas, c’est une série d’alcool dénaturé. Le goût sans le pouvoir altérant. Il y a aussi des billards de fortune fabriqué par les gars et un karaoké. »

« A quoi sert l'alcool s’il n’a pas d’effet ? » se questionna Alexander qui ne voyait pas l’intérêt d’en avoir mis pour récupérer les imbibé qui n’étaient pas. Même le fait de mettre des boissons qui aurait dû contenir de l’alcool l’anglais trouvait ça un peu dommage. Soit c’est avec soit sans. Car donner l’illusion n’est là que pour faire un beau mirage. L’avantage des conséquences de l’alcool était de ne pas en abuser justement de savoir apprécier. Sans cette épée au-dessus de la tête, cela devient du jus de fruit ni plus ni moins. Mais cela était l’avis de l’homme, qui devait bien reconnaître que ce genre de manoeuvre évite les bagarres ou les épaves !
« Parce que même si l’alcool n’est plus de l’alcool, les hommes confinés dans la boîte de sardines peuvent ENCORE avoir un air civilisé en se retrouvant joyeusement autour d’un verre. Au lieu d’interdire jusqu’au moindre attroupement autour d’une fieffée bouteille, mes ptits gars peuvent garder leur petit bout de planète Terre sur le pont douze ! »
« Je vois. Une fausse frustration en somme. » Il n’aurait pas fait de même mais cela ne le regardait pas.
« A chacun son jugement, mon cher buveur de thé, cela va bien à bon nombre des nôtres. Auquel cas ce bar serait vierge de vie ! »
« Je pense oui. »

Farreli pointa du doigt une plus grande porte où un écran plat faisait défiler différentes affiches de films avec un taux de pourcentage pour chacun. Pas mal de personnes faisaient déjà la file. Certains étaient en uniforme classique, d’autres plus à l’aise. Même si quelques couples semblaient discernables dans la masse, la discrétion était visiblement de mise et personne n’affichait son attirance en public. L’indulgence de Caldwell était extrêmement limité sur le sujet, il ne voulait pas de démonstration visuelle. L’interdiction de rapprochement du personnel de bord étant impossible dans un bâtiment aussi confiné, l’officier préférait avoir un oeil dessus et être permissif, c’est à dire réprimander simplement les zigotos qui se faisaient griller ou qui en faisaient un jeu de provocation, plutôt que d’imposer une interdiction qui ne serait jamais acceptée.

« Le cinéma. Le personnel vote en ligne où sur ces tablettes que vous voyez là. Une demi-heure avant la projection, le résultat du film tombe. » Alexander aimait bien l’idée, surtout en tant que grand cinéphile.

Ils venaient d’arriver sur l’entrée de la salle de boxe. La porte était aussi grande et un écran au-dessus faisait des présentations publicitaires des rencontres qui auraient lieu ce soir. Comme sur Terre, les boxeurs et boxeuses étaient présentés sur leurs meilleurs jours. Ils prenaient la pose en défi, l’un en face de l’autre, avec leurs surnom en dessous. Alexander allait rapidement remarquer la présence d’Hanz, le démonte-pneu, contre Bill Heffron l’assassin. Et cette présence ne l’enchantait guère. Il espérait ne pas croiser le militaire durant ce match. Pour la simple et bonne raison, qu’il ne voulait pas subir les assauts de cet homme qui fantasmait un peu trop sur lui. Et puis Hanz… généralement connu par tous les militaires, comme étant un 1ere classe bourrin, maladroit gay et surtout une véritable force de la nature. Il n’était pas méchant mais était têtue comme un bourriquet. Et au contraire de l’âne il était pas futé. Apparemment Hanz concourrait pour la seconde place.

Le sergent-chef pointa les autres endroits avant de pénétrer dans la salle de boxe. Sur l’une des portes, les militaires avaient laissé tomber l’uniforme pour des tenues festives.

« Là-bas c’est la nouvelle boîte de nuit. A côté c’est la piste de bowling et, là, la nouvelle piste de karting.. »

Eh bien ils avaient encore aménagé l’endroit…heureusement que le bâtiment était grand, une mini ville dans un pont dédié au loisir. Une piste de Kart cela semblait impensable, ils se croiraient presque à Disney là ! Où sont les stands de barbe à papa et les attractions qui font peur ?
« Je vois que le pont douze ne fait que s’agrandir… Atlantis va devoir aménager ses coursives pour éviter que ses sujets n’aillent faire le mur chez le voisin ! » Après c’est une bonne chose pour un équipage qui était toujours dans les airs afin d'éviter qu’ils ne pète une ou deux durite.

« Une petite merveille que l’on doit à l’ingéniosité de Tyrol et ses hommes. Le karting est sous la supervision des techniciens du Dédale ! »
« Une très bonne idée » confirma Alexander impressionné.

Alex marchait les yeux grands ouvert, suivant de près les deux hommes. La jeune femme était quelque peu fasciné par l'endroit : un bowling, un karting, un casino,... Nan, mais sérieusement, on était ou là ? Au moins ils avaient de quoi s'amuser ici, même si bon, l'alcool sans l'alcool... Autant boire un grand verre d'eau, cela sera beaucoup plus simple et rafraîchissante. Enfin bon la jeune femme restait tout de même stupéfait de voir qu'il y avait autant de divertissement possible, et à écouter les paroles d'Alexander le Dédale grandissait plus vite qu'un chiot.

Farreli entra ensuite sur le ring. Il y avait la file des différents concurrents qui passaient devant le médecin, exactement comme pour Alexander la première fois et cela lui semblait très familier. Les accompagnants et les soignants se tenaient dans les gradins en discutant joyeusement. Les organisateurs plaçaient depuis leurs grandes échelles les plaques magnétiques sur le tableau des rencontres. Il y avait l’image des boxeurs avec leurs noms et leurs surnoms. Non loin, dans le classement général, on trouvait facilement Alexander “Le justicier au thé”, qui avait déjà chuté à la septième place pour avoir loupé deux rencontres.
Alexander eu une petite grimace, septième place… alors qu’il était quatrième…et bah il avait sacrément chuté par sa non présence. Il va falloir qu’il honore quelque match et qu’il se libère pour ne pas finir en bas. Cela le piqua un peu au vif mine de rien.
« Il va falloir que je me trouve un peu de temps, pour réparer cet affront. »
« Un affront ? Vraiment ? Vous parlez duquel ? Votre royale indifférence aux invitations de rencontre qu’on vous a envoyé ? » Lâcha Farreli d’un air moqueur.
« Voyons non, cela est normal. » ajouta Alexander sur le même air. Il avait toujours répondu poliment qu’il ne pouvait pas. Mais bon la gestion d’une cité ne se fait pas facilement.

Alex scruta avec attention le classement général, voyant que le bureaucrate se trouvait en septième position. Pas mal, mais la jeune femme voulait faire mieux que lui, elle avait pour objectif de le battre tout bonnement ou au moins d'être à sa hauteur. Elle ne voulait pas le décevoir en faisant cela, elle ne le pouvait tout simplement pas ! Alors, coûte que coûte, elle serait au moins parmi les dix meilleurs... Non plutôt des cinq finalement.

Entre le classement général, le classement par catégorie et le tableau des rencontres, il y avait une liste appelée “Le vivier”. Parmi les différents visages avec des inscriptions ou non, il y avait celui d’Alex Stones. C’était la photographie de son visage issue de son dossier administratif. Le nom y figurait, le prénom était corrigé, les deux dernières lettres ayant été raturé au marqueur lorsque l’instruction était venue sur le fait de ne pas suivre l’information du dossier. Il y avait donc un “Alex-- Stones” sans le surnom et la vignette n’avait pas encore été placée sur le tableau des rencontres.

Alex soupira de soulagement, qu'elle cacha à peine, en voyant que son vrai prénom n'y était pas inscrit. Elle n'avait aucune envie que la gens connaisse la vérité, plutôt mourir qu'entendre quelqu'un l'appelait Alexia. Même sa mère ne l’appelait ainsi, elle avait bien compris que pour ne pas vexer sa fille elle devait l'appeler Alex et c'est tout. Mais si bon, en regardant son prénom, on pouvait bien comprendre que des lettres manquaient au vu des deux petits tirets.

Juste à côté, un bénévole préparait du pop corn dans un chariot semblable à ceux que l’on trouvait dans les cinémas. Il sortait des larges paquets des bières bariolées de rouge, signe de dénaturation et suppression du pouvoir alcoolisant, ainsi que divers sodas. A côté, il y avait un petit compartiment où chauffaient tranquillement d’étranges saucisses. Elles avaient un aspect trop “artisanal” pour provenir de la Terre, le bénévole avait fait un échange pour les obtenir des Athosiens. Des petits pains se situaient dans un mini four en train de chauffer et les sauces, sur le plateau au-dessus, n’attendait plus que les spectateurs. La ventilation était efficace dans le Dédale, c’était plus que nécessaire pour la stabilité de la vie à bord. L’odeur n’avait donc pas le temps de se répandre jusqu’à eux.

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Ven 6 Avr - 11:53

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018 // Co écrit par Papi & Alex Stones




Le sergent avait disparu dans la foule, l’anglais en profita pour observer Alex et il lui demanda d’un air malicieux.
« Qu’en pensez-vous ? »
« Je ne sais pas trop... Je crois que voir toute cette nourriture me retourne l'estomac. » Dit-elle en grimaçant, même si cela était sans doute dû au stress qui commençait à monter en puissance au fond d'elle-même.
Alexander était un peu surpris de cette révélation, il ne s’attendait pas à ce qu’elle parle de la nourriture.
« Ah ? Éloignons-nous des stands alors. Mais j’évoquai tout le pont douze. » Il lui fit signe de passer sur sa gauche pour pas qu’elle soit en retrait des stands qui étaient à côté d’eux.

« Ha oui, désolé... » Répliqua-t'elle un peu confuse, passant sur la gauche d'Alexander, un peu rouge de honte. « C'est... Impressionnant, je ne pensais pas qu'il y avait autant de choses à faire sur le Dédale. C'est vraiment impressionnant... » La tête baissée, son esprit était un peu ailleurs, trop préoccupée par ce qui l'attendait.
Alexander eu un rictus amusé. « Oui. L’équipage à la chance d’avoir une belle distraction et de pouvoir se détendre entre deux missions difficiles. »

La file avançait lentement et Farreli, qui s’était absenté, revint en attirant une jeune femme à sa suite.
« Stones, voici votre ange gardienne : Cassandra Frasier. Elle sera votre soignante pour votre combat. »
« Salut ! » Fit timidement la jeune femme. Alexander salua d’un signe de tête aimable la jeune infirmière qui se ramassa encore plus sur elle-même. Toujours aussi timide et facilement intimidable cette Cassandra.

« Ravie de faire votre connaissance » Alex salua, lui faisant un grand sourire tout en la détaillant de la tête au pied. Après tout, c'était son ange gardien, peut-être qu'elle connaissait la bouche à bouche, même si Alex n'était nullement venu pour cela.

Farreli hocha la tête d’un air satisfait. Beaucoup de travail l’attendait et les sélections n’avaient pas pu commencer en son absence. Un combattant montait déjà sur le ring pour son test et le chef, après avoir salué Hoffman qui fit de même, s’y rendit avec son sifflet pour débuter.

« Heu...tu...tu vas passer la visite médicale devant le médecin de bord et la pesée pour ta catégorie. Il faudra signer une décharge, on t’a expliqué comment ça fonctionne ici ? Le principe ? »

Alex se figea soudainement, sentant d'horrible sueur froide dans le dos. Elle avala avec une immense difficulté sa salive, comme si elle avait quelque chose coincé au fond de la gorge.

« La pesée ?... Vraiment ? C'est obligatoire ? Je veux dire, je ne peux pas simplement vous murmurez mon poids ou bien l'écrire sur un bout de papier ? » Alex parlait extrêmement vite, elle semblait hyper nerveuse, elle avait d'ailleurs fait un pas en arrière comme voulant fuir la jeune femme.

Alexander regarda l’étrange manège de la jeune femme… Il ne comprenait pas sa soudaine peur pour une simple balance… Nourriture estomac balance… elle ne complexait pas sur cela quand même ?
« Ne vous inquiétez pas Alex, votre poids sera vu que par les médecins. C’est pour votre catégorie. » Dit-il pour la rassurer.

Voilà des années qu'Alex n'était pas monté sur une balance, elle avait toujours réussi à éviter cette dernière en utilisant mille et un stratège bien différent les uns des autres : corruption, chantage, colère, plan drague, etc... Bref, Alex avait épuisé le stock de toutes les excuses et les astuces possible pour éviter cette maudite balance, mais elle comptait bien trouver une nouvelle combine... Enfin, elle l’espérait, car l'idée de voir les chiffres sur la balance la rendait malade.

« Ce n'est pas cela qui me dérange... » Dit-elle en levant les yeux vers Alexander, se sentant soudainement coincée entre 4 murs.

Elle ne pouvait pas fuir la balance, mais elle ne voulait surtout pas monter sur cette dernière. Pourtant, elle ne pouvait pas révéler son problème au bureaucrate, bien sûr que non... Elle reposa très vite ses yeux sur Cassandra, essayant de cacher en vain son inquiétude dans sa voix.

« Je suis vraiment obligé ?... »

Cassandra la regardait avec des yeux ronds, se demandant comment une femme aussi frêle pouvait se poser des questions sur une balance. Même si ça tenait un peu du préjugé, elle comprendrait qu’une femme un peu forte ne veuille pas y monter. Mais elle, elle devait être encore plus légère que le suggérait sa carrure.
« Heu...ben...si, quand même ! Tu ne peux pas esquiver ça... surtout si Jerry l’apprend, tu vas te faire démonter !! Il est drôle au naturel mais quand on ne respecte pas les règles, il est horrible comme type... » Elle dévia un regard sur Alexander, trouvant en lui la personne qui pourrait ramener Alex à la raison. Parce que si Farreli s’en mêlait, ça allait être le massacre.
« Écoute, si tu veux, je glisse un mot au médecin et il ne prononcera pas ton poids à haute voix. Toi tu auras qu’à fermer les yeux en te disant que tu montes une marche d’escalier et ça sera bon...non ? »

Alexander retira son écharpe et lui donna, s’il se bande les yeux elle ne verra pas. Il ignorait où était son problème mais bon… Il était impoli de la questionner là-dessus. « Tenez. » Tendit-il à Alex

Alex commençait à avoir une boule dans la gorge et avait l'impression que son estomac se tordait dans tous les sens, comme cherchant à s'échapper de son corps. Son corps lui disait de reculer, de courir dans l'autre sens pour fuir, mais son esprit lui disait de rester, que c'était juste un mauvais moment à passer tout simplement. Mais alors qu'elle hésitait, qu'elle commençait à avoir envie de vomir, Alexander lui tendis son écharpe, sûrement pour qu'elle se cache les yeux comme lui avait proposé Cassandra une seconde avant. La jeune femme plongea son regard dans celui du bureaucrate pendant quelques secondes, cherchant à savoir ce qu'il pensait d'elle à ce moment-là. La trouvait-il bizarre ou bien stupide ? L'homme semblait plutôt neutre sur le moment, donc difficile de lire dans ses pensées, mais il tendait tout de même son écharpe de façon naturel et gentille. De toute manière Alexander était le roi pour voiler ces expressions et surtout ces pensées.

« Merci... C'est gentil... » Dit-elle en tendant la main pour prendre l'écharpe, cette dernière tremblait quelque peu. Mais au dernier moment elle ne la prit finalement pas. « Mais ça va aller, je pense... » Elle rangea sa main tremblante derrière son dos, espérant qu'Alexander n'ai rien remarqué, avant de se tourner vers Cassandra. « Glisser un mot au médecin ça serait génial, merci. Et pour le reste... » Elle regarda une dernière fois l'écharpe, comme hésitant à la prendre au final avant de continuer sa phrase. « Je pense pouvoir me débrouiller tout seul ! »

Peine perdue, l’anglais qui l’observait avec attention depuis quelques minutes remarqua sa tension et cette mains tremblante. Il remit son écharpe autour de son cou, lui jetant un dernier regard qui se voulait encourageant. Comme s’il disait à une enfant qu’elle pouvait y aller sans soucis. Mais, la comparaison enfantine ne transparaissait pas dans son regard, mais le côté rassurant oui. Il se demandait clairement pourquoi, elle était si mal à cause d’une simple balance. Était-elle une ancienne anorexique ? En tout cas, elle semblait traumatisée par ce poids qui ne devait pas être mirobolant. En tout cas, il avait tiquer sur le “seul”, ce n’est pas la première fois, qu’elle ne féminisiat point ces mots. Cela était perturbant, devait-il aussi masculiniser ces propos à son encontre ?

C'est donc tremblante, qu'elle se dirigea vers ce qu'elle pourrait appeler : la planche de la mort. Son cœur battait si fort dans sa poitrine, son estomac se nouait de plus en plus, et ses oreilles commençaient à bourdonner la rendant presque sourde. Le monde disparu autour d'elle, elle n'entendait plus rien, tout était devenu murmure pour elle. Elle avançait doucement, sentant son corps défaillir. Elle avait de plus en plus envie de pleurer et de vomir, tellement l'idée de voir son poids, de le savoir la rendait malade. Alors discrètement, voulant rester droite devant Alexander, voulant lui paraître forte, sa main droite se dirigea vers son poignet gauche, passant délicatement sous sa manche, ses doigts se faufilant sous son bracelet en éponge noire. Ses doigts effleuraient ses cicatrices, c'était doux, cela la calmait un peu, mais cela ne dura pas... La balance se trouva à un moment sous ses yeux. Elle resta un moment les yeux dans le vide devant cette dernière, touchant toujours ses cicatrices, avec ses ongles cette fois. Elle finit enfin par monter dessus, une fois que Cassandra ai parlé au médecin pour son petit souci. La jeune femme prit une grande inspiration, sentant son cœur s'arrêter net quand elle posa les pieds sur la balance. À peine avait-elle monté dessus, qu'elle se griffa discrètement le poignet, ouvrant des plaies qui commençaient à peine à se refermer, cela était douloureux et très apaisant à la fois. Mais ce n'était pas toujours pas suffisant, elle voulait tellement plus, elle voulait sa lame ! N'importe qui posait les yeux sur elle, voyait une jeune femme tendue, se tenant droite, retenant sa respiration, on voyait même qu'elle rentrait au maximum son ventre, comme si cela changerait quoi que ce soit au résultat. Elle trouva le temps tellement long, insupportable, tout en ayant l'impression de partir, de rejoindre un autre monde, celui de la mort...

À peine Cassandra, lui fit signe de descendre, qu'Alex sauta presque de la balance manquant de tomber à la renverse. Elle était extrêmement pâle, donnant l'impression de faire un malaise à tout instant. Mais pas le temps pour qui se soit de lui demander si elle allait bien, la jeune femme demanda les toilettes et se précipita vers cette dernière, une fois sa réponse obtenue. Le but premier était de laver ses doigts couvert de sang pour ne pas éveiller les soupçons de qui que ce soit, le second était de se rafraîchir un peu en passant de l'eau sur son visage. Par chance, elle ne rencontra personne aux toilettes, elle pu donc souffler en paix quelques minutes avant de retourner finir sa visite médicale. C'est donc en prenant son courage à deux mains, à peine remise de ses émotions qu'elle sortit des toilettes manquant de sursauter en voyant qu'Alexander l'attendait.

« Heu… Je… » Alex était tellement surprise par sa présence, qu’elle en restait muette.

En effet l’anglais avait été stupéfait de la voir filer comme une flèche aux toilettes les plus proches. Mais qu’avait-elle ? Il commençait à s’inquiéter et se demander s’il n’allait pas vriller de l’œil tellement elle avait été tendue sur cette fichue balance. Ainsi, donc il s’était excusé auprès de Cassandra pour rejoindre la zone sanitaire et attendre Alex a côté de la porte. Il restait attentif à tout bruit suspect comme malaise ou autre, même s’il avait de forte chance que ça ne soit pas dû à cela…
« Vous allez bien ? » Lui demanda t’il de sa voix habituelle.

Alex ne savait que répondre, elle ne pouvait pas dire qu'elle allait mal, ne voulant pas l’inquiéter, mais elle ne pouvait pas lui dire qu'elle allait bien, car son visage était toujours un peu pâle et elle savait pertinemment qu'elle n'arriverait pas à lui faire un grand sourire en mode tout vas bien.

« Je... Vous devez me trouver bizarre... Si vous n'avez plus d'être mon accompagnateur, je comprendrai... » Alex soupira tristement, commençant à marcher pour retourner à sa visite médicale, comme si il lui avait déjà répondu que oui, il ne voulait plus être son accompagnateur.

Alexander haussa les épaules, il ne la trouvait pas bizarre dans le sens péjoratif, mais étrange car elle n’était pas dans son état normal et il était logique qu’il se questionne sur son état de santé. « Entre bizarre on va poudrer votre adversaire… » répondit-il simplement, lui emboitant le pas. Il aurait pu répondre autre chose, mais l’humour était souvent une arme plus efficace que l’empathie. Il avait compris le message : on ne parle pas de ce qui s’est passé. Il n’allait pas la forcer. Cependant, elle avait un sacré manque de confiance en elle pour lui proposer par deux fois de ne plus être son accompagnant.

Cet homme devait avoir un don, un don très spécial et unique, il arrivait à faire sourire Alex avec une simple phrase. Elle l'avait regardée surprise en l'entendant dire "Entre bizarre", mais avait finit par sourire en entendant ses simples mots, un fin rictus de deux secondes à peine, mais il était tout de même là. Elle se sentait étrangement mieux, sa présence, ses mots, avait réussi à la calmer, à l’apaiser plus vite et plus efficacement que le fait d'avoir ouvert deux, trois coupures non cicatrisées. Tout cela permit à la jeune femme de finir la visite médicale calmement, sans embêter le médecin ou encore Cassandra, faisant ce qu'on lui demandait et répondant de façon neutre à toute question. À croire qu'un petit prince avait réussi à apprivoiser l'animal, la rendant plus docile, lui donnant envie de se battre, d'oublier ses petits tracas de la vie pour profiter de l'instant présent.

A la fin de la vérification, ses constantes ayant été prise par le médecin du bord, celui-ci récupéra une tablette et déclara de sa voix de ténor :
« Stones Alexia, nom d’emprunt : “Alex”, militaire de première classe, expédition d’Atlantis. Vous déclarez-vous physiquement et mentalement apte à participer à une pratique sportive dommageable pour votre intégrité ?»

Le sang de la jeune femme ne fit qu'un tour dans ses veines, elle sentie tout le peu de joie qu'elle avait retrouvée s'effondrer, tout autour d'elle s'effondrait... Elle eut l'impression que tout le monde la regardait, la jugeait, riait d'elle. Sa tête se mit à bourdonner, les paroles du Colonel Sheppard et ceux de son père faisait écho dans sa tête, la rendait dans un état presque pire que celui qu'elle avait eue avant. Se battre ? Pourquoi faire ? À quoi cela servait maintenant ? Elle n'en avait plus la force, elle voulait juste retourner dans ses quartiers prendre sa lame et faire saigner son corps une bonne fois pour toute, depuis le début cela la tentait, elle l'avait souhaité plusieurs fois. Prononcer son vrai prénom avait l'effet d'une bombe, une baffe en pleine gueule la mettant K.O avant même d'être monté sur le ring. Elle qui pensait se détendre, oublier ses problèmes, les voilà qui les entourait tous, lui sautant dessus, la poignardant, comme si Dieu cherchait à lui faire comprendre qu'elle devait mettre fin à ses jours... Elle avait les larmes aux yeux, elle voulait partir en courant, fuir tout le monde, tous ses gens qui étaient en train de la juger. Mais à peine son regard vacilla sur la droite cherchant un chemin pour fuir, ses yeux croisèrent Alexander. Le regard vide donnant l'impression que la faucheuse se tenait au-dessus de sa tête et qu'elle cherchait un dernier espoir avant d'appuyer sur la détente. Celui-ci lui fit le même regard de soutien, la voyant blémir une nouvelle fois… Il se gardait bien de lui montrer qu’il ne comprenait pas d’où venait le problème, enfin se doutant quand même que son véritable patronyme devait la déranger à ce point...

« Oui... » Alex posa difficilement les yeux sur le médecin avant de continuer. « Je suis apte ! »

Le médecin se rembrunit en remarquant l’état de fébrilité de la candidate. Il était en train de l’observer, s’apprêtant à lui poser de nouvelles questions, lorsque Cassandra intervint pour lui annoncer le problème que constituait son état civil, élément très facile à déduire vu la tête qu’elle tirait lorsqu’on l’appelait “Alexia”. Le médecin acquiesça mais plaça une réserve comportementale dont Jerry aurait la connaissance. Non, sur le Dédale, ça ne rigolait pas. Le moindre incident ou soupçon médical était déclaré. Une femme qui pleure en montant sur la balance ou en entendant son prénom témoignait d’une certaine instabilité émotionnelle et c’est bien la dernière chose que les organisateurs voulaient sur le ring. Alex allait donc être plus étroitement surveillée, malheureusement, puisque Farreli n’était pas connu pour être un homme généreux et conciliant, surtout dans le club.
Le médecin poursuivit non sans lui avoir montré son doute :

« “Alex” Stones, vous êtes apte sous réserve d’incident comportemental. Dernière étape de la validation médicale : Vous reconnaissez par la présente vous soumettre au règlement interne du Dédale en ce qui concerne le loisir propre au personnel. Aucune réclamation ne pourra être faite suite à l’abandon temporaire de votre grade et condition afin de convenir aux modalités de la rencontre ?» A côté, Cassandra lui faisait un clin d’oeil. Elle passait in extremis mais elle passait…

« Je me soumets au règlement interne du Dédale ! » Répondit soudainement plus ferme, sentant que son comportement la faisait passer tout juste.



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Ven 6 Avr - 11:54

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018 // Co écrit par Papi & Alex Stones




Alexander eut un moment de soulagement. Elle avait été acceptée, mais il serait bien mauvais observateur de ne pas remarquer qu’elle serait sous surveillance et pas seulement du Dédale mais de la sienne. Le rapport à la féminité était donc à proscrire chez elle. Il lui passa une main sur l’épaule la tapotant. Ce qui était déjà pas mal, pour l’homme plutôt froid qu’il est. Bien entendu il avait une multitude de question en tête et plusieurs hypothèses se faisait en tête. Mais, il n’était pas le moment de lui demander s’il devait la considérer comme un homme ou comme une femme. Ou ne pas la sexué comme certaines personnes se revendiquait transgenre. Il aurait peut-être dû regarder le bilan psychologique qu’avait imposé John suite au blâme. Enfin qu’importe, il n’était pas là, comme un RDA de base donc tant qu’on ne lui envoie pas le contre rendu il ne les lit pas. En tout cas, deux comportements étranges en si peu de temps, elle attirait l’attention de l’anglais, qui était en train de réfléchir encore plus. Déjà qu’il ne lui fallait pas grand-chose.

Finalement cela le turlipinait et si pendant le match il lui sort un “mademoiselle ? ou même une lady ou autre qualification féminine” allait-elle perdre ces moyens et trembler ? Il l'entraîna donc un peu plus loin, en la tira doucement par l’épaule pour qu’elle pivote et qu’elle comprenne le sens de la nouvelle marche.
« Dois-je employer le féminin ou le masculin ? » Il la regarda dans les yeux, comme souvent d'ailleur, mais elle ne pouvait pas voir grand-chose dans l’acier de son regard. Sauf peut-être de la neutralité qui allait avec les propos bienveillants de l’homme qui espérait qu’elle n’allait pas s'effondrer.

Alex ne réagit même pas au fait, qu'Alexander l'ai entraînée si loin de tout le monde, ne réagissant pas plus à son léger tirage d'épaule, enfin... Pas tout de suite... La militaire était vidée de toute force, elle avait à peine écouté la question d'Alexander, tout cela n'avait plus aucune importance pour elle. Quoi dire ? Tout était dit, non ? Elle voulait lui dire, lui supplier de rentrer là tout de suite, mais sa bouche resta close... Pas son corps. Loin des regards indiscrets, à l’écart du monde, tête baissée, elle posa cette dernière contre le torse du bureaucrate, venant toucher de ses mains fébriles l'écharpe qu'il portait, se demandant pourquoi il l'avait choisie elle. C'était la première fois qu'elle se montrait tactile avec quelqu'un, sans que cela tourne au sexe, et pourtant elle en avait tellement besoin...

« Est-ce que... "Entre bizarre" on peut rester ainsi quelques secondes ?... » Sa voix était remplie de tristesse, comme si chacun de ses mots pleurait de désespoir. « Ou bien suis-je trop bizarre pour vous au final ? »

Elle avait mis un petit moment avant de réagir, au point qu’il avait dû y mettre un peu plus de force dans son geste sans être brusque pour autant. En l’éloignant, il ne s’attendait pas à se retrouver avec quelqu’un contre lui. Bon étant grand elle avait aucun mal à se mettre contre lui. Étant homme peu tactile sauf dans l’intimité, il eut des picots de frisons non perceptible par Alex. Mais, il ne refusa pas son contact. S’il y a bien un truc qu’il a appris sur cette cité, c’est qu’il attirait le contact, tout le monde finissait par le toucher. Donc, il s’y faisait. Il lui frotta le dos d’un geste lent, sentant bien, qu’elle était en proie à une grande tristesse et un désarroi assez fort.

Il eut un petit sourire amusé par sa formulation de phrase. « Oui, dans notre coin bizarre… » Faut dire qu’ils n’avait pas grand monde dans ce coin de mur à l’abris de la foule.
« Je vais finir par vous mettre un taquet sur la tête à chaque fois que vous doutez. » Dit-il en sentant qu’elle tripotait le pans de l'écharpe. Il avait dû être un homme sacrément bienveillant, pour attirer tous les bizarres du monde. Genre un gestionnaire de SPA. Mais cela lui allait, de toute façon, il n'était pas surnommé le Justicier ou le chevalier pour rien au final.

Alex rigola légèrement à ses paroles, un rire assez triste.
« Cela me remettrait sûrement la tête à l'endroit qui sait... »
Il lui mit une tape derrière la tête en réponse, ce qui fit rire la jeune femme pendant deux petites secondes à peine. L’anglais lui fit un clin d’oeil complice.

C'était étrangement apaisant, cette proximité semblait être le seul moyen pour que la jeune femme ne parte pas en vrille. Même le plus féroce des loups avaient besoin de tendresse de temps en temps. Le fait qu'Alexander n'ait pas refusé le contact, la détendait encore plus, il lui frottait même le dos ce qui apaisait son chagrin.

« Vous... Vous pouvez employer le qualificatif qu'il vous plaira... » Alex soupira doucement, continuant à tripoter l'écharpe du bureaucrate. « Cela doit être la deuxième fois ou troisième que j'entends quelqu'un prononcer mon prénom... Même ma mère ne m'a jamais appelé ainsi, alors que c'est elle qui l’a choisi. » Alex ricana nerveuse à peine une seconde. « C'est ironique, non ? »

Décidément elle aimait bien le laisser choisir. Au premier abord il aurait cru qu’elle avait un esprit d’indépendance suffisamment fort pour ne laisser personne choisir à sa place et affirmer haut et fort certaine chose. Mais, plus il la côtoyait, plus remarquait que cette image était un bouclier au monde. Et qu’elle lui laissait le choix à lui… pourquoi ? Pour avoir son aval, comme on a l’aval de quelqu’un qu’on respect qui nous guide. Cela expliquerait pourquoi elle cherche si souvent son regard comme si elle avait besoin d’être rassurer pour continuer.

Il ne savait pas lequel choisir, devait-il le faire ? C’est pour son confort à elle et lui éviter une chute malencontreuse durant le combat et pour leur rapport après. Personnellement, il n’avait pas de jugement là-dessus. Il allait lui répondre un truc hors sujet, quand elle lui expliqua quelque chose d’assez intimes… ça propre mère ne l’avait jamais nommé (ou peu) par son prénom véritable. Bon… il devait modérer sa trop grande curiosité… car là, sinon elle passait à l’interrogatoire complet de l’anglais et personne n’y résiste longtemps.

« Non-triste. Car c’est plutôt joli comme prénom. » Dit-il doucement. Il se mordit la langue pour ne pas lui demander pourquoi. Il en crevait d’envie, mais une nouvelle fois par délicatesse et protection, il ne voulait pas lui imposer de question trop indélicate. Il la laissait parler si elle en avait le besoin.

Alex ricana nerveusement, sentant une larme couler le long de sa joue droite. Un joli prénom ? Certes, cela était vrai, mais sur quelqu'un d'autre qu'elle-même. Alex se demandait encore comment sa mère avait fait pour réussir à faire inscrire un prénom féminin sur son état-civil, alors que son père refusait tout bonnement de la voir comme une femme. Sa mère avait dû sûrement remplir les papiers dans son dos, lui laissant une surprise amère.

« Pour une femme comme Cassandra peut être, mais... Pas pour.... Quelqu'un comme moi... »

La jeune femme avait insisté sur le "quelqu'un", comme si elle ne se définissait ni comme une femme, mais ni comme un homme non plus. C'est la grande question du moment, dont elle refusait de répondre. Il y a quelques semaines, encore, elle serait définie comme un homme, c'est ainsi qu'on l'avait élevé, c'est aussi ainsi que son père l'avait longtemps vue, mais maintenant... Beaucoup de personne avait commencé à brouiller l'esprit de la jeune femme, cherchant à lui montrer d'autre chemin, à lui ouvrir les yeux sur qui elle était. Au début, elle avait prêté peu d'attention à leurs paroles, mais maintenant... À force de les entendre, c'était devenu différent dans sa tête. Elle avait l'impression d'être assise au beau milieu d'un chemin, ne sachant pas quelle route prendre pour continuer, espérant presque que quelqu'un fasse le choix pour elle.

Alexander trouvait ces propos assez triste mine de rien. Un problème d’identité et cela semblait être quelque chose de très marqué en elle. Peut-être un peu trop… Suivait-elle le suivit psy recommandé afin de l’aider dans ce traumatisme ? Il un léger soupir, ne sachant quoi lui dire. Il réfléchissait à des propos, comme beaucoup d’homme il essayait de trouver une solution à ce problème. Mais-ce vraiment une solution qu’elle attendait ? Il lui frotta le dos en seule réponse. Le quelqu’un employé était parlant… limite sans attribution sans spécification. Comment se voyait t’elle ? Il lui aurait posé mille questions. Mais là, ce n’est pas le moment, elle avait un match de boxe sur le feu et elle devait se montrer à elle même qu’elle n’était point une faible.

Alex soupira contre le torse du bureaucrate, lâchant enfin son écharpe, s'éloignant un peu de lui, tout en essayant d'essuyer discrètement la larme qui avait coulé. Cela allait être bientôt son tour, il fallait qu'elle reprenne son esprit combatif sinon elle risquait de perdre à coup sûr.
« Bon, je pense que cela va être bientôt à moi. »

L’homme la regarda longuement alors qu’elle se décollait de lui, le regard humide... Il détacha ses bras, pour qu’elle s’éloigne. Finalement, il ne répondit pas à sa première phrase, tout simplement parce qu’il en avait déduit qu’elle avait plus besoin de soutiens que de paroles.
« Oui et ce quelqu’un a pour objectifs de remporter ce match ! » Ajouta l’anglais d’un ton affirmé avec un rictus malicieux. Il sortit un paquet de mouchoir qu’il lui tendit pour essayer les larmes sur son visage. Heureusement, qu’elle ne se maquille pas… s’il aurait fallu retourner aux toilettes pour faire disparaître les traces noires digne d’un panda. Il lui fit un signe de tête, pour regagner la foule, elle n’allait pas tarder à être appeler pour le teste sur le ring. Il lui se pencha un peu.

La jeune femme essuya son visage légèrement humide avec l'un des mouchoirs que lui avait donné le bureaucrate, se sentant un peu mieux depuis qu'elle c'était confier à lui et depuis qu'elle s'était allée dans ce "câlin" assez étrange. Il faut dire que tout était bizarre avec cet homme, dans un sens elle avait l'impression de pouvoir tout lui dire, contrairement avec le psychologue Sidney en qui elle avait du mal à placer sa confiance malgré sa bonne bouille de grand-père gâteau. Mais pourquoi se sentait aussi à l'aise avec Alexander ? Elle l'ignorait encore, mais d'un côté elle s'en fichait du pourquoi du comment, elle se sentait bien avec lui et c'était suffisant pour le moment.

« Je ne vous décevrais pas, monsieur Hoffman. »

L’homme hocha la tête avec un oeil malicieux. Non, elle n’allait pas le décevoir. Qu’elle gagne ou non, le but était qu’elle s’y amuse. « Ce n’est qu’un test. Oubliez la balance et Alexia, c’est Alex dit Tanares qui monte sur ce ring ! » fit-il pour l’encourager.
Alex approuva simplement de la tête les paroles encourageantes, se sentant maintenant prête pour affronter le ring grâce à lui et à ses mots.



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Ven 6 Avr - 11:56

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018 // Co écrit par Papi & Alex Stones




« Et alors ?!? L’écuyère nourrisson est déjà fatiguée de son passage au toubib ??? » Railla Farreli en lui faisant signe de se presser.

Alex préféra ne rien répondre, se contentant juste d’accélérer le pas jusqu'à l'homme. Alexander se plaça près du ring pour voir cette première rencontre plutôt soft.

A l’aide de ses mains et de ses pieds, il écartait les cordes du ring pour permettre à Stones de s’engager sur le coin. Le sergent, de son air de bouledogue, lui désigna le coin opposé d’une femme un peu plus grande qui sautillait, les mains se frappant régulièrement.
Le sergent prit les deux gants de boxe d’Alex en les joignant, vérifiant brièvement la présence de tous les vêtements réglementaire, puis dévia son regard sur Alexander.

« N’oubliez pas de lui placer le protège-dent avant le gong, l’Anglois... »
Alexander hocha la tête notant l’information. Il serait dommage qu’elle perde des dents oui.

Le visage sévère du sergent se détourna sur la jeune femme.

« Les oreilles sont grandes ouvertes ? Bien. Trois minutes sur le ring à partir du coup de cloche. C’est un échauffement et une vérification de votre art martial pour la qualification. UNE VÉRIFICATION, pas votre premier challenge. Si vous vous battez pour mettre mon poulain KO, je vous fait nettoyer les gradins avec votre belle tenue de boxe en guise de serpillère, foi de Farreli ! La consigne est entendue ? »

« Chef, oui Chef ! »

Le sergent se plaça au centre du ring puis fît signe à l’un des organisateurs qui se trouvait à la table d’arbitrage. Alexander avait le temps de donner quelques conseils en tant qu’accompagnant et lui placer le protège-dent. Ce que fit l’homme, mais ne lui donna aucun autre conseil pour cette rencontre qui était juste une simple évaluation. Il lui fit un clin d'oeil tout simplement. Farreli fit un signe de main puis la cloche sonna d’un gong puissant. La grande brune qui se trouvait en face, une natte reliée pour former un chignon sur l’arrière de sa tête, monta directement à l’attaque et fit mine de vouloir lui mettre une droite d’emblée. Elle préféra cependant lui tourner autour et réaliser quelques feintes pour tenter de discerner la qualité de ses réflexes. Le premier round d’échauffement commençait et l’adversaire l’étudiait un peu avant d’échanger quelques passes.

* Bon, Alex respire, prend ton temps et surtout observe ! *

Alex observait son adversaire, tel un lion regardant sa proie. Les poings levés et placés devant son visage, elle était prête à protéger ce dernier, mais ne semblait pas vouloir attaquer tout de suite. Alex regardait son adversaire lui tourner autour, esquivant sans difficultés ses quelques feintes. Étant calme pendant quelques secondes, sautillant tout de même sur place, Alex passa soudainement à l'attaque profitant d'une des nombreuses feintes de son adversaire pour passer sous son bras gauche, alors que cette dernière venait de tendre son bras pour la "frapper", venant ensuite lui coller une légère droite dans la mâchoire avant de faire quelques sauts en arrière s'éloignant d'elle. Alex avait de la chance d'être plus petite et plus fine que son adversaire, ça lui laissait un net avantage surtout en défense, elle pouvait esquiver ses coups plus rapidement et de façon plus agile.

Pas mal du tout se fit l’anglais, qui l’observait debout les bras croisés. Une technique qu’elle pourrait utiliser pour le match juste après.

La concurrente avait souri en recevant le coup et elle reparti à l’attaque dansant tantôt à droite, tantôt à gauche. Elle attendit de se prendre une nouvelle droite pour l’encaisser entièrement et répliquer d’une droite-gauche pas trop violent. La boxeuse lui fit un clin d’oeil, histoire de lui faire passer le message : elle était pas si dupe non plus. Les feintes, ça allait bien un moment. Un petit tour pour essayer de la bloquer dans un coin, voir si elle prenait conscience de son environnement, puis la boxeuse repassa à l’attaque. Pas de coups rapide ni violent, le but était surtout d’échanger les passes, de tester un peu les réflexes, de s’échauffer. Quand elle faisait un droite-gauche, elle reculait avant de revenir lentement sans exercer de pression particulière : de quoi donner le champ libre à Alex pour aller librement à ses quelques techniques sans craindre les contre-attaques.



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Sam 21 Juil - 20:44

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La thérapie par les poings


Chronologie : 24 février 2018 // Co écrit par Papi & Alex Stones



Cela était presque agréable de recevoir un coup-de-poing, j'ai bien dit presque. Ce n'était qu'un simple entraînement, rien de plus, donc pas la peine de montrer l'étendue de ses capacités, il fallait en garder un peu sur la réserve, histoire de surprendre ses futurs adversaires. Mais Alex était Alex, et cette dernière avait très envie de mettre son adversaire au tapis, voulant montrer de quoi elle était capable à Monsieur Hoffman, cependant, elle se calma quand son adversaire lui fit un clin d'œil. Qu'est qu'a dit le Sergent Farreli déjà ?... Ah oui : " T’es là pour quoi ? Faire un remarquable combat de boxe ou bastonner des piliers de bars ? " Bon, Alex, on respire et on joue le jeu gentiment, on n'est pas une brute sans cervelle. La jeune femme secoua quelque peu sa tête de droite à gauche, repris sa petite "danse", sautant un pied sur l'autre, les poings levés devant elle. Alex fit quelques gauche droite classique, avant de sauter et de donner un coup de pied dans les poings de son adversaire pour la déstabiliser et lui donner une bonne droite dans la figure, mais attention gentil la droite, on n'oublie pas que c'est un entraînement après tout. Une fois son attaque faite, Alex recula un peu, en sautillant, prête à se défendre si la jeune femme revenait à l'attaque après cela.

Les deux boxeuses échangèrent les passes jusqu’à ce que le gong résonne fortement. Dans le feu de l’action et de l’échange, Farreli signala le break en s’interposant, séparant les deux jeunes femmes en râlant.

« J’ai dis “Break” !!! Retournez dans vos coins !!! »

L’adversaire d’Alex s’éxécuta sans broncher. Alex, quant à elle, soupira un peu fortement, mécontente que cela ce termine déjà, bien trop tôt à son goût. Pendant que le sergent-chef s’approchait des organisateurs pour déterminer qui serait l’adversaire de la nouvelle recrue, celle-ci lui fit un signe de pouce depuis l’autre bout du ring, signe qu’elle se défendait bien, Alex la remercia d’un simple signe de tête, sans sourire. Le chef, de son côté, termina ses échanges puis approcha d’Alexander et de Stones.

« Bien l’écuyère. Tu es sélectionnée. Les arbitres te placent en onzième position sur le classement, tu te battras contre Walter Griggs. »
« Chef, très bien Chef ! »

Farreli dévia son regard sur Alexander.
« Préparez-la bien, l’Anglois. Elle fera la match d’ouverture, c’est pour bientôt. »

Alexander hocha la tête en réponse, puis porta son attention sur Alex, qui s’était bien débrouillée, mais on sentait clairement son envie de vouloir tout casser.

C’était l’heure du suivant, Alex devait laisser sa place, ce qu’elle fit d’ailleurs.
Déjà, une foule de spectateurs commençaient à faire la queue à l’entrée de la salle de boxe et ils purent commencer à s’installer après que le dernier candidat ait passé ses qualifications. Les gens s’asseyaient sur les bancs selon des regroupements d’amis ou de connaissances dans un atmosphère plaisant et enjoué. Certains avaient déjà pris quelques hot dogs ou cornet de pop corn tandis que le brouhaha général témoignait de l’effervescence et de l’impatience des spectateurs. Bien sûr, les compétiteurs de la première rencontre avaient leurs bancs à l’avant. Alex n’était pas habitué à faire face à autant de foule, cela lui mettait la pression, elle commençait, d’ailleurs, à avoir peur de perdre et de se faire humilier en public.

Au-dessus, contre le mur, la plaquette d’Alex avait été placée en rencontre contre le dixième, Walter Griggs. Elle pouvait voir son visage en surimpression. Un homme banal mais l’air mauvais. Alex toisa la photo, ce disant d'avance qu'elle n'allait faire qu'une bouchée de cet homme.

Alexander l'entraîna vers les bancs pour parler avec elle. Sur son passage quelques soldats se donnèrent des coups de coudes signes qu’ils l’avaient reconnu et qu’ils étaient ravit de le revoir. Mais peut osait l’interpeller directement. L’anglais était en pleine explication de comment utiliser les cordes à son avantage avec Alex quand il fut interpellé par un homme. Celui le salua respectueusement avant de lui lancer : « Hey ! Le justicier au Thé ! Vous comptez mettre la pâtée à ceux qui vous ont pris votre place ? »

Un peu surprit Alexander, toisa ce soldat, qui devait être un ami de Barry l’adversaire qu’il avait battu il y a longtemps, puisque celui-ci était en train de venir aussi à sa rencontre. Le regard d'Alex jongla entre Alexander, entre le soldat et l'autre homme qui s'avançait vers eux, ce demandant qui était ces personnes.

« C’est que je m’attendais à vous voir descendre en bas du classement ! » fît ironiquement Barry en échangeant une poignée de main virile avec Hoffman.

«Je ne suis pas aussi joueur ! » Répondit l’anglais d’un air content en voyant approcher Barry, cet homme baraqué comme un boeuf d’où son surnom de Big Bull.

Arrivé à son niveau, il lui martela l’épaule d’une tape amicale avant de ricaner. Alexander lui fit une tape sur l’épaule en réponse. Loin d’être tactile, il tolérait de mieux en mieux les intrusion sur sa personne, de toute façon il était obligé tout le monde voulait le toucher !

« Vous savez que les gars racontent que vous ne vous êtes pas présenté au prochain combat parce que vous ne vouliez pas vous balader sur le ring avec Hirsh, le démonte-pneu ?!? »

Alexander hocha un sourcil intrigué, il ne savait pas que Hanz était son prochain adversaire.
« Quel surnom en adéquation avec ce brave Hanz… Et non j'ignorai que mon plus grand admirateur était mon prochain adversaire, sinon j’aurais honoré ce match par ma personne ... » Ou pas, il n’était pas certain d‘avoir envie de se battre contre un Hanz qui serait en ébullition d’avoir son fantasme en face de lui. C’est un coup à se prendre un bâton contre les fesses involontairement ça ! Cela était très gênant d’ailleurs que tout le monde sache qu’Hanz en pinçait grave pour le RDA.

Le regard du boxeur dévia sur la militaire à côté et il se reprit.
« Oh, désolé la nouvelle. Je suis comme les autres, je fais la fixette sur l’anglais. Je suis Barry dit “Big-Bull”, j’ai fais une rencontre contre le justicier au thé. »

Alex avait suivi la conversation d'une oreille discrète, se sentant quelque peu exclus et quelque peu invisible, mais bon au moins elle pouvait réfléchir à ses prochaines tactiques de combat sur le ring lors de ses vrais combats. Mais alors qu'elle réfléchissait, justement, on fit enfin attention à sa personne. La militaire regarda donc le fameux Big-Bull sans sourire, le regard plutôt neutre d'émotion.

« Alex, mais vous pouvez m’appeler Thanares. Et je comprends, monsieur Hoffman est un grand boxeur, enfin... À une histoire de lacet près. » Dit-elle en faisant un sourire au bureaucrate qui lui rendit, laissant les deux jeunes gens faire connaissance.

Tout ce beau monde discuta un petit moment. Barry n’avait pas relevé l’histoire du lacet, ce disant que c’était très certainement une anecdote qui les concernait eux même. Les gradins étaient pleins et une effervescence très positive montait en donnant une ambiance joyeuse et festive.
Le speaker vint au centre du ring puis se connecta aux hauts parleurs par sa radio. Il déclara d’une voix enjouée, tandis que les organisateurs et le chef Farreli terminaient leurs préparatifs. Le sergent chef leur fit alors un signe, invitant Alex à rejoindre le coin du ring qui lui appartenait.

« Mesdames et Messieurs, avant notre combat de titans, j’ai le plaisir de vous annoncer la séance d’ouverture par une petite nouvelle qui nous vient tout droit d’Atlantis ! Managé directement par Alexander, le justicier au thé, nous recevons cette débutante des plus motivées.»

Il y eut un bon nombre d’applaudissements dans les gradins.

« J’ai nommé Alex Stones, alias THANARES !!!!»

Une huée d’encouragement monta immédiatement par dessus le surnom, tous les supporters de la nouvelle lui faisait des signes et des cris. Alex était bouche bée de voir autant de personne enthousiaste à l'appel de son nom pour monter sur le ring. Elle avança d'ailleurs vers ce dernier, ne sachant pas si elle devait répondre en souriant à tous ces personnes qui lui faisaient des signes ou bien si il elle devait garder la tête froide, elle finissa par opter pour la deuxième option. Le vacarme s’abaissa alors soudainement lorsque le compétiteur entra dans le ring en face d’elle. Chauve, trapu, vêtu d’un short vert, l’homme la fixait tout en essayant de la jauger à distance.

« Dans le coin opposé, il est inutile de vous rappeler notre cher concurrent. Le marteau et l’enclume à la fois, l’artilleur aux poings d’acier. J’ai nommé Blayne Aubson, le PILONNEUR !!!!»

Le chauve leva les poings, le torse gonflé et certain de sa victoire. Le chef Farreli prit la place du speaker et fit un signe invitant les deux combattants à se présenter l’un en face de l’autre.

« Placez-vous face à face !! »

Il regarda l’un puis l’autre, vérifiant leurs gants de boxe.

« Bien. Le style de combat est libre. Mais restez fair-play : pas de coup bas, ni dans les yeux et encore moins dans les valseuses. Quand je vous l’ordonne, vous retournez dans votre coin sans moufter. Si je déclare la fin du combat et le gagnant, c’est moi qui ai le dernier mot. Vous avez compris tous les deux ? »

Alex regarda son adversaire de la tête au pied, un sourire apparut au coin de ses lèvres. Elle était certes bien plus frêle et petite que lui, mais cela ne l'effrayait pas du tout, bien au contraire. Elle avait déjà eut affaire à des types dans son genre lors de ses premiers combats à l'école. Alors ce n'était pas ce mec dont le surnom faisait doucement rire la militaire qui allait l'effrayer.

« Chef, comprit, chef ! »

Alex tapa dans ses gants, elle mourrait déjà envie d'envoyer valser cet homme au tapis, si il croyait avoir la moindre chance face à elle, il pouvait rêver, la jeune femme était plus que déterminé.


abandon //


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