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Le reveil d'une guerrière

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Dim 22 Oct - 18:21

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Trois quart d’heure auparavant, sur Atlantis. Suite de Sérénité troglodyte

Co-auteur : Isia Taylor Laurence


Comme chaque jour et cela depuis deux semaines, les infirmières et les médecins venaient prendre soin de Vadrielle admise dans un état critique, grande prêtresse de son peuple et guerrière de renom. Malgré son très jeune âge qui avait surpris plus d’une personne, elle possédait une vigueur impressionnante et malgré ses blessures profondes qui auraient tué un humain « normal »… tout le monde était optimiste sur ses chance de revenir un jour parmi les « vivants ». C’est son entraînement impressionnant poussée à l’extrême qui lui donnait autant de force. A voir si avec l’âge elle n’allait tout bonnement pas se ruiner la santé et faire l’effet inverse.

Aux nombres des blessures de la demoiselle elle avait :

  • Une plaie perforatrice de huit centimètres de profondeur dans le trapèze gauche. Le muscle a pris la majorité de l'entaille mais un effort très brutal a conduit à la déchirure du reste du trapèze. Elle s'est également démis l'épaule de son logement et arraché quelques tendons de la main (suite à un effort d'écartèlement. C'est quand elle était passée par-dessus la rambarde de sécurité)

  • Une plaie par brûlure plasma et perforation moyenne au niveau de la ceinture abdominale, juste au-dessus de l'aine côté droit. C'est surtout musculaire, son armure avait amorti le plus violent du choc.

  • Une plaie par brûlure plasma et perforation moyenne au niveau de l'estomac. Avec une aggravation à cause de la force d'inertie. À bout portant, ça avait causé une blessure contondante supplémentaire dans ses organes internes.

  • Des séquelles de récupération du corps à cause de l’eau dans les poumons qu’il avait fallu purger lors de sa semi-nomade.


Toutes ses plaies, ont été traitées, recousue et un baume de cicatrisation a été appliquée deux fois par jours afin de stimuler les cellules et les plaquettes pour régénérer les tissus meurtris. Mais en deux semaines la jeune femme était encore affaiblie. Et Katty et sa collègue Betty venaient rendre visite à la jeune femme pour lui prodiguer les soins quotidiens.

Sœur Vertueuse Pugiliste Vadrielle


L’esprit de Vadrielle s’était sorti d’un brouillard épais et terriblement handicapant. Quelque chose l’avait longuement enfoncé dans cette léthargie, des ténèbres particulièrement sombres et obscurs qui ne lui laissaient aucune place pour le songe et la conscience. C’était le néant. Et elle n’avait pas pu s’en rendre compte. Les drogues qui lui avaient été injecté pour la maintenir dans le coma, le temps de ses nombreux soins, avaient été des plus efficaces. La jeune femme restait malgré tout une humaine sensible à la médication.

Après deux semaines d’une inanité complète, sa conscience lui était revenu au travers d’une image très violente de guerre. Le souvenir lui était venu de sa détresse et, surtout, de sa défaite face à l’ennemi. Si elle ne parvenait pas à se repérer à l’aide de ses autres sens, en gardant les yeux fermés, elle savait néanmoins qu’elle était couchée sur le dos.
Vadrielle se concentra pour récupérer le contrôle de son corps. Elle remua discrètement le moindre muscle, commençant par ses orteils, ses pieds, ses jambes, et remontant au fur et à mesure jusqu’à sa tête.

Elle se sentait engourdie, vaporeuse et faible. La pire humiliation qui soit pour une Vertueuse Pugiliste. Mais voilà, elle savait maintenant qu’elle n’était pas morte. Elle sentait l’oxygène parcourir ses poumons douloureux. Elle sentait que l’éclairage, à travers ses paupières clauses, n’était pas celui de la Magna. C’était un territoire étranger. Son épaule et son bras gauche répondaient mal, elle était encore blessée. Une sensation étrange sur son ventre, lui indiquait la même chose.

En son for intérieur, les psaumes du courage et de la combativité s’enchaînaient, lui ramenant tout autant de conviction que de détermination.
Là, des voix, des murmures, avec des bruits de pas. La combattante sentit qu’on écartait un draps, qu’elle ne portait plus son armure et l’on mettait sa peau à nue. Une sensation, quelque chose de froid et d’humide sur des blessures dont elle n’avait que le vague souvenir.

Elle attendit son moment, feignant toujours son inconscience.
Ses yeux s’ouvrirent soudainement pour fixer l’une des infirmières. Les deux avaient prit l’habitude de son sommeil et ne s’étaient rendu compte de rien. Derrière elle, l’architecture était différente. Elle était plate, ne reflétant en rien l’environnement de la Magna. On l’avait enlevé, retiré des siens. Alors ces gens ne pouvaient être que des sbires au service du Dévoreur. Des vendus qui n’avaient dans l’espoir que d’échapper à la terrible fin d’être consommé. Qu’est-ce que cela pouvait être d’autre ?

Sur un lit, dépossédé de son armure, dans des vêtements trop fins qui n’étaient pas les siens, dans un endroit inconnu. Vadrielle n’avait plus qu’une chose à faire. Lorsque l’une des infirmière se retourna, elle ouvrit de grands yeux stupéfaits, la bouche entrouverte, en constatant son éveil brutal. Cela démarra tout.

Le poing de Vadrielle vola directement dans sa figure pour la repousser. La pauvre Katty toute fine et petite se retrouva au sol. Elle se débarassa immédiatement du draps et bascula sur le côté du lit tout en agrippant l’épaule de la malchanceuse pour la maintenir à bonne hauteur. Son genou remonta tout de suite entre ses côtes, lui étouffant un cri quasi-muet avant qu’un violent coup de tête ne la finisse dans l’éclat de son nez ensanglanté.

« NULLE CRAINTE FACE À L’INCONNU ! TAIRIUS ! » Hurla-t-elle en envoyant le corps inanimé par-dessus le lit.

Instantanément, une violente douleur au niveau de son épaule, descendant le long de son bras, lui indiqua qu’elle n’avait pas récupéré de ses blessures. Elle en avait presque crié tant cela l’avait surprise. Elle avait senti ses prises très faibles, plus qu’à l’accoutumée, et elle avait été contrainte de donner toutes ses forces pour un geste qui aurait été habituellement très simple.

Son regard colérique monta sur l’autre infirmière qui était tétanisé de peur. Vadrielle tenait difficilement debout mais elle gronda et se jeta sur elle sans le moindre ménagement.

« Le vol de ma vigueur ne suffira pas à m’anéantir, ordures ! Par les Tairius, témoin de ma dévotion, subissez ma colère sacrée ! »

La pauvre jeune femme hurla avant d’être balancée contre le mur. Vadrielle lui enfonça la rotule avant de prendre sa tête et d’y envoyer son coude pile entre les deux yeux, l’assommant à moitié. Là, la porte s’ouvrit et deux hommes apparurent. C’était des gardes qui avaient été alerté par les cris.

« Des ténèbres émergent la lumière, par les valeureux de luminosité que nous sommes, jamais nous ne reculons face à l’ennemi !!! »

Et elle envoya l’infirmière sur l’un des gardes qui tomba avec elle, pris au dépourvu.
L’alerte fût tout de suite donnée et, le temps que Vadrielle parvienne jusqu’au lit pour le renverser et s’en faire un barrage devant la porte, les militaires exercés avaient évacués les deux victimes.

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Dim 22 Oct - 18:23

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Isia Taylor Laurence


Les deux gardes refermèrent la porte, prenant les deux pauvres infirmières avec eux. Betty était paniquée et tremblait de tout son corps, blessée et sonnée. Katty aussi et elle avait suffisamment d’énergie, pour courir comme une folle dans les couloirs, pour sonner l’alarme. La sirène se déclencha dans l’infirmerie qui avait jusqu’à ce jour réussi à avoir une certaine quiétude !

La petite brune continua sa course, avant de percuter avec force deux médecins qui discutaient : Dale Roy et Isia Taylor Laurence. La blonde, repoussa l’infirmière alors qu’elle était en train de tomber en arrière et ce fut Dale qui réceptionna sa collègue avant qu’elle ne tombe au sol. Corps dans le vide, maintenu par les bras par le médecin et pied à plat, Isia foudroya Katty. « Mais voyons Katty ! » L’infirmière releva la tête, blessé et l’œil fermé. Isia, joua des abdos et de Dale pour se remettre sur pied. « Que se passe t’il Katty ? » La petite infirmière tremblait fortement et avait mal à la mâchoire. Très vite dans le couloir débarquaient deux soldats et Betty sous les regards circonspects des deux médecins. Isia se tourna vers son confrère « Occupe-toi des deux infirmières, je vais gérer » après tout c’est elle la seconde responsable de ce pôle ! Dale hocha la tête et prit avec lui les deux jeunes femmes traumatisées. Quant à Isia, elle rejoignit les deux gris qui surveillait la porte de la comateuse. « Que s’est-il passé ? » Fit-elle en coupant l’alarme qui était assourdissante.
« Soldat Christenson Madame. » Fit-il rapidement avant d'enchaîner. « Cette patiente a agressé vos deux collègues. On vient de verrouiller les portes de la chambre, c’est une vraie furie. Elle hurle une sorte de prière étrange en démolissant tout ce qu’elle trouve. »
« Génial, on a l'extrémiste de service qui s’énerve ! » Elle réfléchit rapidement. « Je vais la sédater. Restez là, je vais chercher ce qu’il faut et on y va »
Sans attendre leurs réponses, elle fit demi-tour pour courir vers la pharmacie et prendre deux seringues de sédatifs adapté pour le poids et la constitution de la demoiselle. Elle revenu prestement vers les militaires, qui l’attendait sagement. De braves petits chiens. De toute façon, ils pouvaient l’entendre de loin, comme elle était en escarpins encore et toujours.
« Bon Christenson on y va » Elle toisa l’autre homme « Jimmy, j’espère que tu es en forme car aujourd’hui ont va faire du rodéo ! Le texas ça te connaît ! »
McArthy pouffa un peu « Je suis Irlandais... »
« Je sais, mais tu avais un abruti de copain texan et tu as dû le calmer plusieurs fois » Isia parlait bien entendu de feu Pete. Le rouquin, ricana doucement en hochant la tête.
« C’est vrai. » Toujours aussi timide ce brave garçon.

Le petit groupe arriva vers la porte, Isia laissa faire les deux hommes, c’est leur jobs après tout. Elle mit ses mains dans les poches de sa blouse, serrant fermement une seringue. Si l’autre Natus, pète un câble, la discussion ne servirait à rien. Mais au cas où, elle allait le tenter.

Sœur Vertueuse Pugiliste Vadrielle



Les deux hommes se placèrent devant la porte et activèrent les cristaux. Ils faisaient volontairement office de rempart pour le docteur et ils avaient raison puisque, dès l’ouverture, une bouteille en verre qu’avait dû amener l’une des infirmières, vola droit sur le pif de McArthy qui s’effondra au sol. Un coup puissant, peut-être trop même. Le verre avait littéralement volé en éclat sous l’impact.
Christenson ne pouvait pas se laisser distraire. Une main sur la crosse de son arme de poing, il présentait l’autre en signe de paix, comme pour essayer de la calmer. Mais en continuant de faire barrage entre lui et la toubib.

« Madame, calmez-vous ! »
« Venez à moi, et vous paierez le prix de la confrontation avec un Natus. Nous ne renonçons jamais, JAMAIS ! »

Vadrielle avait dévasté une bonne moitié de sa chambre en cherchant à sortir. Une trace rougeâtre commençait à marquer le tissu au niveau de ses blessures. Elle avait fait des mouvements beaucoup trop violent et, fidèle à sa nature de Vertueuse, elle avait fait un barrage complet à cette nouvelle douleur.
Elle boitait et peinait à maintenir son équilibre, encore bien éprouvée par sa convalescence limitée et les restes de médicaments dans son organisme. Mais cela ne l’en rendait que plus dangereuse. Elle avait cassé en deux le pied de suspension des poches à intraveineuse pour s’en faire deux matraques de fortunes. Elle les tenait à chaque mains.

« Des enseignements Tairius nous grandissons nos âmes. Puissance est mon arme, ferveur de ma volonté. Je vais faire pleuvoir sur vous mon courroux. Subissez, infâmes traîtres ! » La diplomatie était vouée à l’échec d’emblée.

« Bon vous vous calmez ! Vous n’êtes pas en terrain ennemi ! Vous êtes sur Atlantis ! » Feula la tigresse qu’est Isia.
« Le subterfuge ne prend pas. Traîtrise n'atteint nulle Vertueuse ! »

Isia leva les yeux aux ciels… ils sont mal barrés ! Bah tiens elle allait lui atteindre le bidou avec la seringue à dodo et tout sera terminé. Elle toisa le militaire pour lui donner l’accord de se mettre en mouvement. Isia ne voulait pas discuter plus longtemps.

Christenson s’avança directement devant elle pour attirer son attention. Il pria pour que la toubib ait la présence d’esprit d’en profiter pour la sédater sur un autre angle. Le militaire atteignit donc une distance raisonnable tout en lui parlant dans le vent. Vadrielle maintenait sa position de combat et laissa son flanc volontairement exposé à Isia. Celle-ci en profita, pour retirer ses talons et la prendre à revers. Elle avait sorti la seringue et s’élança sans aucune peur sur la jeune femme, dans le but de la piquer et de l’écrouler. Ce fut sûrement un piège, mais Isia n’y connaissant rien au combat, cherchait à atteindre rapidement sa cible afin de la calmer et qu’elle arrête de foutre le bordel dans SON infirmerie. Et puis, cela lui avait parut pas si mal. Faudrait vraiment, qu’elle prenne des cours de corps à corps, puisque aussi intelligente qu’elle soit, les évidences militaires ne le sont pas pour des non combattants. Et puis, la doctoresse jugeait que la jeune femme devait être quand même bien diminuée avec son retour des ombres. Elle n’aurait pas la force de la contrer.

« DOCTEUR, NON !!! »

Vadrielle avait eut ce qu’elle voulait. Malgré ses faiblesses, elle n’attendait qu’elle pour s’en servir de bouclier. Sa matraque vola pile dans la pliure du poignet d’Isia, l’endroit sensible qu’elle connaissait elle-même très bien, qui la força à relâcher sa seringue. Vadrielle l’empoigna alors en rugissant d’une sourde colère pour la placer sur la trajectoire de Christenson qui tentait de l’aider. Mais c’était trop tard. Elle bazarda Isia de toutes ses forces, lui montrant par surprise qu’elle n’était pas si affaiblie que ça, une aberration médicale en somme, pour ensuite se jeter sur un Christenson complètement exposé. L’homme vit la matraque lui arriver droit dessus et il n'eut pas le temps de se défendre.

BAM !!!

L’homme s’écroula en se tenant le nez. Un flot de sang impressionnant jaillissait de ses narines ouvertes alors qu’il criait dans un gargouilli informe :
« Sortez doc, ne restez pas là ! »

Isia était prêt de lui et le tirait vers la porte. Elle n’en revenait pas de tout ce bordel et de cette femme qui devrait être complètement à l’ouest ! Elle pestait intérieurement de s’être faite avoir et surtout d’avoir un danger vivant ! Il faudrait gazer la chambre ! Mais cela, ils ne pouvaient pas. La doctoresse glissa sur le sang que répandait le soldat. Elle lâcha un beau “putain” typiquement français. Puis se releva prestement.

Vadrielle considéra Isia avec colère. Sa main lâcha l’une des matraques pour se porter sur son ventre, là où le tissu était maintenant rouge sombre, puis elle considéra ses doigts rouge avec un regard embrumé. Elle secoua alors la tête tout en psalmodiant :

« Je porte la flamme d’Andriélus, le grand guerrier. Agissant en son honneur et âme, je n’aurais de cesse qu’à l’extinction de mon être ! »

La détermination de la Vertueuse était sans faille. Elle se baissa en se tenant le ventre et ramassa la seringue d’Isia.

« Arme abjecte que d’altérer mon sang ! Mon corps ! Vous n’avez pas l’honneur du combat singulier, traîtresse. » Un regard haineux se posa sur Isia qui se trouvait face à elle. « Il n’y a de paix qu’à l’anéantissement de l’ennemi ! »

« Oh ça va ! Tu vas te la fermer un peu avec tes phrases idiotes ! Quand je pense que pour ton peuple Matt et Pedge se sont fait torturer ! Alors tu vas sagement te calmer et être moins conne ! » Isia était d’une autorité à faire vibrer les murs… Elle pointa du doigt le lit, furieuse. Elle regrettait de ne pas pouvoir se battre, puisqu’elle rêvait de lui donner la raclée de sa vie à cette nana histoire de lui remettre les neurones dans le bon sens ! C’est décidé ! Elle va demander à quelqu’un de lui apprendre à se battre, car elle en avait sa claque de servir à rien !

« Mon peuple ! » Répéta vaguement Vadrielle. Elle toisa Isia d’un air mauvais. « Nul appartenance à celui-ci. La persévérance des subterfuges n’amènera que la ruine. C’est trop tard ! »

Bref, ça sert à rien de parler … ça craint quand même ...« Si tu continue on va devoir te faire du mal ! Réfléchie un peu ! Pourquoi on te garderai en vie et dans le coma si c’est pour te faire du mal ! On est plus dans ta grotte de Magna ! La guerre est finie ! Tu es chez les Atlantes !! » Pendant ce temps, Christenson, de son côté, commençait à reprendre ses esprits malgré une perte de sang toujours aussi abondante. Elle avait frappé si fort ! Il rampait à reculons pour s’écarter de quelques mètres et activa sa radio pour alerter le colonel Sheppard. Il aurait pu lancer son message sur les ondes d’urgences mais il savait qu’elles n’étaient parfois pas très suivies. Le colonel, en l'occurrence, ne loupait jamais les appels.

//A...Alerte à l’infirmerie. Patient...violent. Docteur Taylor-Laurence menacée...chambre trois. Plusieurs...blessés...//

En plus de la matraque, Vadrielle empoignait maintenant la seringue dans l’évidente intention de planter la toubib. Une vengeance pour lui renvoyer la monnaie. L’appel du militaire déclencha les nouvelles hostilités et la Vertueuse envoya sa dernière matraque dans un jet violent en direction du militaire qui l’a reçu dans la gorge. Il râla à la fin de son message pour le colonel.

« MENSONGE ! Mon corps ne vous servira plus !!! » Puis elle se jeta sur Isia.

Isia regarda l’homme s’écrouler… mais c’est une dingue… en plus d’être débile. Bref, elle n’eut pas le temps de réagir plus, que la Natus se jeta sur elle. Machinalement, elle protégea son visage, pour donner des coups de pieds et se défendre. Contrairement aux autres personnes civile, Isia ne cherchaient pas à être « humaine », elle se défendait et donc frappait, là où elle pouvait quitte à mordre sauvagement la peau de Vadrielle, de la griffer et d’essayer de fourrer sa main dans sa poche pour prendre l’autre seringue. En somme, elle se démenait du mieux qu’elle pouvait. Ne ressentant pas vraiment, la peur elle ne tremblait pas, elle n’hurlait point, elle restait silencieuse, quoique des grognements se faisait dans sa gorge. Cela contrastait avec les autres humains, vu jusqu'à maintenant.

Vadrielle défit la défense d’Isia sans la moindre peine. Elle enragea tout en psalmodiant une prière de combat sur la détermination et alla chercher le bas ventre d’un coup de poing bien traître. De quoi surprendre suffisamment Isia dans une crispation de douleur lui amenant son visage dans une position des plus adéquates. Et la Vertueuse Pugiliste lança son poing dans une droite très sèche et brutale en pleine mâchoire. La pointe de chaque phalanges percutèrent durement ses lèvres et les éffilèrent sous la brutale pression entre dents et os.
Le coup jeta Isia en arrière, dos au mur, et elle fût prise dans une paire de bras puissant. Ce n’était pas Vadrielle mais Christenson. Il s’était relevé avec peine et ne cherchait même plus à s’opposer à la Vertueuse. Il voulait simplement attirer la toubib hors de cette foutue chambre en la bousculant vers la porte.

Vadrielle hésita sur l’instant à lui porter un coup monstrueux. A séparer cet homme affaibli pour détruire la vie, ou briser quelques os, à l’effrontée qui avait voulu altérer son sang avec l’étrange pointe fine qu’était la seringue. Mais malgré son esprit embrumé et ses nombreuses quantiques religieuse, elle se ravisa.
Elle s’interrompit dans son geste et se contenta de poignarder Christenson dans le dos avec la pointe juste avant qu’ils ne franchissent ensemble les portes et que tout se referme laissant Vadrielle dans une chambre pleine de sang et de débris.

Christenson gémissait et eut un mal fou à verrouiller la porte par la simple pression des cristaux de contrôles. Il demeura à genoux, une main timide tâtant la seringue plantée dans son omoplate. Le piston n’avait pas été poussé.

« Docteur... » Murmura-t-il, déboussolé, en regardant si elle n’était pas trop blessée. « Rien de cassé ? ... »
McArthy était toujours allongé au pied de la porte, inconscient, une énorme bosse sur le front.

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Dim 22 Oct - 18:24

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Isia Taylor Laurence


La vache, cela faisait mal ! Isia fut un tantinet assommée mine de rien et se laissa faire par le soldat. Elle avait du mal à prendre pied avec la réalité et son sang perlait de sa bouche. Elle essaya de ne pas être un poids mort, malgré les chandelles qui tournaient autour de sa tête. Panda avait raison… pas besoin de se taper une reine Wraith, pour qu’elle ne fasse pas le poids. Elle s’écroula contre le soldat. Le sol tournait et elle perdait pas mal de sang, c’est toujours la zone délicate la lèvre et la lèvre inférieure était entaillée sur plusieurs centimètres. Elle respira un bon coup, essayant de canaliser la colère qui la prenait. Elle sera capable d’y retourner, mais cela serait con. Fallait qu’elle calme ses ardeurs.
Le murmure du soldat lui fit relever la tête. Elle se tourna et toisa la seringue. D’une main tremblante par la colère elle lui retira et la déposa au sol.
« Je suis désolé Christenson… » Fit t’elle en le toisant dans les yeux. Elle essaya de se relever. Mais en vain, fallait qu’elle se calme, avant de tenter quoique ce soit.
« Non...c’est moi. Je vous ai servi à que dalle ! » Maugréa-t-il en s’adossant contre le mur. Il tenta vainement de juguler la perte de sang qui n’en finissait pas. « Elle ne m’a pas loupé la garce. Putain...doc...qu’est ce que c’est que cette...cette chose ?!? »
« Pas grave, au moins vous êtes mignon, c’est déjà ça » Fit-elle avec son humour décalé, pour dédramatiser la situation. Elle soupira en pouffant un peu nerveusement. « C’est une guerrière extrémiste Natus. Une sorte de chevalier des templiers qui vénèrent les Tairis… Pour ça qu’elle nous défonce. Elle a eu un enseignement des ancêtres des tigres. » Fit-elle en s’adossant aussi contre le mur, à côté de l’homme.
« Prévenez-moi la prochaine fois, docteur...la vache, je ne savais pas que le sang vous attirait autant miss. »
« Je suis une vampirette… Fit-elle en lui montrant ses dents ensanglantées et celui lui arracha un petit gémissement, puisque sa lèvre lui faisait mal… qu’elle conne ! « Je pensais pas qu’elle serait en forme en sortant de son coma. Normalement… enfin humainement parlant elle aurait été dans votre état là… si ce n’est pire » Isia tapota le rouquin, qui dormait complètement inconscient.
Le militaire secoua la tête.
« Vos infirmières se sont plantées doc, elles lui ont filé des amphets ! »
Isia ricana « Elles se sont plantées ouais… et nous ont s’est fait planter c’est beau tiens... » Elle soupira, regardant le plafond. Elle avait encore la tête qui tourne. « Bon, super Sheppard il arrive … Je sens que je vais pas pouvoir marcher ! Contrainte de faire ma princesse » Elle ne perdait pas son humour, même à l’ouest.

Pile à ce moment-là, des coups commencèrent à raisonner contre la porte métallique. Vadrielle abattait visiblement quelque chose dessus dans l’espoir de briser l’obstacle pour sortir. Et vu le boucan, elle n’y allait pas de main morte.
« Cette bourrine… elle va se faire mal toute seule cette idiote. »
« Bordel, le chef n’a pas intérêt d’ouvrir cette porte où on va galérer à la courser dans toute la cité... »
« On prendra les fusils à flèches comme pour les éléphants. On donnera ça à Aiden, il se défoulera pour la chasse... » répliqua Isia naturellement.

Christenson rigola en regardant ses doigts moins ensanglantés, ça avait l’air de se calmer. La porte tonna comme si Vadrielle avait trouvé quelque chose de plus lourd pour faire bélier. Heureusement, des bruits de pas précipités résonnèrent dans le couloir.

« Ok. Je prendrais les paris alors. On se fera un paquet : La croisée contre l’hybride ! »
« J’adore l’idée ! » Elle lui tapota la cuisse.

Cinq soldats arrivèrent quelques instants après avec Sheppard qui toisa les deux loustics. Les bidasses prirent McArthy avec eux. L’officier entendait encore les bruits contre la porte… il fit une drôle de tête.
Eh bah… vous l’avez drogué ou quoi ?
« Vous m’excuserez si je ne vous salue pas chef. » Fit Christenson en montrant ses mains ensanglantées. « C’est un char d’assaut qui se trouve là-dedans. On s’est fait rouler dessus... »
Je vois ça… elle n’était pas censée être dans le coma …?
« Bah elle s’est réveillée et pas contente du tout la grognasse… et je sais pas ce qu’ils leur donnent à leurs chevaliers Natus, mais j’en veux pour vous en filer en intraveineuses quand vous me revenez tout blessé et à l'article de la mort ! »
John pouffa. Très vite suivit par Christenson qui ne pu s’empêcher de se détendre à sa manière.
« Ca pourra faire des merveilles pendant le devoir conjugal, chef. On doit trouver la source de son eau bénite ! »
John ricana de plus belle « On demandera aux Natus… ils nous ont pas tout dit... »
Isia leva les mains dans sa direction, il lui attrapa.
« Tu es en état de marcher ? » Il regarda aussi le soldat pour avoir son bilan. « Et vous soldat ? »
« Paré mon colonel, comme toujours. » Répondit-il en se redressant.
Les impacts contre la porte reprirent de plus belle.
« Je n’ai pas peur mais...la porte va tenir ? »
« La porte est blindée, elle peut contenir un Wraith en furie… alors une Natus… »

Isia se tracta avec les bras de John. « Oui… je peux marcher, même si j’ai envie de faire ma capricieuse et de te demander de me porter. »
« Si ça t’amuse … la zombie. »
« Pfff...quel dragueur ! » Elle prit quelques instant pour calmer sa tête qui tournait.

Les soldats emmenèrent Christenson et la chirurgienne se faire soigner. Isia demanda qu’on appelle le CODIR au plus vite. De toute façon, ils avaient dû être déjà au courant. Dale, arriva et soigna sa consœur. Isia bouillonnait et quand le CODIR arriva à l’infirmerie les échanges furent houleux et heureusement qu’Erin était là, pour calmer la doctoresse qui était contre la diplomatie. Elle voulait balancer un flash bang ou autre connerie dans ce genre, pour calmer la Natus. Du grand Isia : efficace et sans emmerde ! Et puis mince, l’autre Natus, elle avait défoncé des Atlantes, alors pas de quartiers, faut arrêter d’être gentil ! Si seulement, elle avait des compétences en corps à corps, elle te lui aurait fait bouffer ses canines ! Mais pas par la bouche ! Bref, elle était d’accord, qu’elle devait se calmer intérieurement. Malgré sa colère, elle restait plutôt soft dans ses propos face au CODIR. Elle savait se tenir, même en rage. bref, la méthode barbare est bien, mais, cela foirerait l’alliance et il valait mieux choisir la méthode douce.

« C’est la copine à Panda … Il peut venir. Je vais l’appeler si vous voulez. Oui, je veux le faire. » Fit-elle. Finalement ce fut la meilleure solution pour garder la paix et calmer la jeune femme qui martyrisait toujours la porte de sa chambre. La porte des Étoiles s’activa vite sur Magna.

Isia avait un pansement sur la partie basse de son visage et elle n’avait pas changé de blouse maculé de son sang. Elle le ferait plus tard cela n’avait pas d’importance. Elle activa la radio.

// Panda, c’est ta blonde préférée. On a besoin de toi et de ta diplomatie…ouai c’est bizarre dit ainsi. Mais on a un problème avec Vadrielle, elle casse tout et dégomme mes infirmières. Tu es la seule solution pour la calmer sinon on envoie l’artillerie // Sa voix était calme. Elle se tenait à quelques mètres devant la porte.

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Dim 22 Oct - 18:36

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Alek Hamilton


J’avais attendu patiemment les blouses blanches d’Atlantis pour qu’ils interviennent avec cette Natus. A leur arrivée je leur avais fais le topo de ce que je savais et que j’avais observé en étant face à elle. J’avais hésité à re entrer avec eux pour assurer leur sécurité mais on m’avait déconseillé de le faire. Un truc sur le fait d’associer les militaires aux sévices ou je sais pas quoi bref un jargon de psy que je n’avais pas écouté. Et comme je laissais les pros faire leur travail je n’avais pas insisté. Madnel était toujours occupé à faire la cuisine et à discuter avec les soldats. Je patientais dons tranquillement quand je reçu un message radio de Blondie.

// Elle est réveillée ? j’arrive le plus vite possible. Et normalement tu devrais dire “merci Obi Wan Kenobi vous êtes mon seul espoir” mais pas grave je te pardonne Blondie. //
// Panda Kenobi tu es mon seul espoir face à l’empire ! // renchérit la blonde amusée.


J’allais voir Madnel pour qu’il me prête super Pascal afin que j’arrive le plus vite possible à la porte. Il accepta tout content de savoir que leur papesse était encore en vie, seule consigne lui renvoyer le schumacher des lézards. Il fallait que je fasse vite car les Atlantes ne savaient pas à quel point elle pouvait être puissante et elle ne savait pas où elle était...ma claque des femmes et leurs humeurs sérieux.

Super Pascal fut des plus heureux de pouvoir courir très très ….très vite. Je me cramponnais très fort car sinon j’allais voler et il allait m’oublier en chemin. Une fois arrivé devant la porte je lui disais de retourner vers Madnel et il partit encore plus vite. Je passais la porte pour me retrouver face à Blondie.

« Oh bon sang ta sale tronche...tu as pris une Natus en pleine gueule non ? »

Isia Taylor Laurence


Isia accueillie Panda avec un grand sourire, enfin à la version vampire, puisque ce n’est pas très folichon son bandage et sa lèvre ouverte. Elle émit un faible ricanement aux aimabilitées du jeune homme.
« Je suis plus sexy que jamais avec le relookage Vadrielle oui ... » Un soupir un peu lasse « C’est une furie, elle démonte tout dans sa chambre et elle m’a fait pleins de nouveaux clients... »

Alek Hamilton


Je la regardais et ouais, elle avait bien morflé, sa lèvre avait laissé du sang de partout. On va dire que c’était un look assez spécial. Vadrielle ne l’avait pas loupé et encore elle avait dû se retenir car Isia pouvait encore marcher.

« Je l’ai vu tuer des Wraiths comme nous on tuerait des mouches...je doute que ma diplomatie suffise à la calmer. Et je garanti pas qu’elle se rappelle de moi non plus. »
Je me mis à marcher à côté d’Isia avec une idée à la con qu’il fallait bien sur que je dise.

« Le prochain combat que vous ferez, merci de le faire dans la boue, et en petite tenue.»

Isia Taylor Laurence

« On verra bien, elle nous prend pour des traîtres… Une tête connue va peut-être la rassurer. Sinon, je te recoudrais » Fit la doctoresse en prenant les devants. Elle lui donna un petit coup de coude amical dans les côtes pour le charrier. Ils progressaient jusqu’au téléporteur quand Panda, fit du Panda et Isia éclata de rire, imaginant très bien la scène.
« D’accord, mais avant tu me donneras des cours de corps à corps, pour tenir plus longtemps qu’une minute. »

Alek Hamilton


J’écoutais Isia décrire dans quel état mental était Vadrielle. Bon fallait espérer qu’elle se rappelle de moi sinon j’allais me faire démonter. Je n’avais pas du tout le niveau de combat de la Natus.

« J’aime pas les aiguilles je te rappelle...par contre j’ai un service à te demander, faudrait aller chercher Kalash là c’est sûr que sa vue lui fera tilt.»

Je la suivis dans le téléporteur pour rejoindre l’infirmerie. et là Blondie me sortit un truc qui était très space. Euh elle se rendait compte de ce qu’elle me disait? Vadrielle avait dû taper trop fort sur sa tête de blonde.

« Tu es ok ? Et précise la nature du corps à corps que tu veux que je t’enseigne...»

On arriva devant l’infirmerie et des gris étaient présents. Là je perdis mon sourire et mon regard devint froid.

« Euh ils font quoi les gorilles là ? C’est juste une personne et c’est pas fait pour la rassurer de nos intentions….»

Isia Taylor Laurence


« Je te collerai des straps ! Bibiche » Fit-elle d’un air naturel. Il lui demandiat de chercher le chien, celui-ci devait dormir bien tranquillement dans le bureau de la doctoresse. Durant l’absence de Panda, elle gardait son “super chien”. La journée, il était soit dans son bureau quand elle avait des auscultations ou un emploi du temps fixe et dès qu’elle devait bouger, il allait dans la zone vétérinaire. Le soir, bien entendu, il dormait dans ses quartiers...les soirées bouquin ou film était avec une bonne grosse peluche chaude et ravie de n’avoir que des papouilles pour lui tout seul. Elle se fichait d’avoir pleins de poil après, de toute manière les femmes de ménages sont là pour faire leur boulot non ? Bah voilà !

« Il est dans mon bureau on passe le prendre avant de voir la Natus »
En entrant dans le téléporteur il lui demanda si elle était bel et bien d’accord avec son étrange proposition. Juste pour surenchère elle fit une moue angélique. « Oh celui que tu veux » Intérieurement, elle se marrait. Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas taquiné un peu.

Une fois dans le hall, Panda ne semblait pas apprécier de voir des copains à lui.
« C’est dans le cas, où tu n’arrives pas à la calmer, ils interviendront, mais ils vont rester derrière la porte sagement » Elle lui fit signe, pour marcher jusqu'à son bureau. En l’ouvrant, Kalash était allongé ...avachi dans son panier et releva immédiatement la tête pour se lever et voir son maître.
Alek Hamilton


Je résistais à l’envie de lui dire que la bibiche l’emmerdait profond, mais j’étais devenu presque un adulte donc je me taisais. Je la suivais pour qu’on aille récupérer Kalash, je savais qu’elle avait dû le gater pendant que je n’étais pas là mais pas grave. Au moins il était resté avec quelqu’un qu’il connaissait et appréciait. Il aura eu droit à sa dose de papouilles et de poulet. Sa réponse au corps à corps aurait pu m’étonner encore plus si je ne la connaissais pas déjà..

« On va éviter je veux pas que tu deviennes fan de mon corps et donc reloue. »
« Tssss tu n’es pas joueur » fit-elle pour l'embêter

Non je n’aimais pas voir ces mecs là et d’ailleurs je passais devant eux sans un regard. Je sais qu’ils ne faisaient que leur boulot mais ça me dérangeait. Fallait pas tenter de comprendre les rouages de mon cerveau. En entrant dans le bureau de Blondie je vis ma carpette de chien de combat.

« Allez feignasse, on va voir ta sauveuse de Magna, tu te rappelles de Vadrielle ? Elle est ici. »

Mon chien se leva et marcha vers moi l’air tout content de me voir. Je lui grattais la tête. En sortant du bureau je jetais un coup d’oeil aux gris et l’un des deux me dit quelque chose. Ah merde Christenson s’était lui aussi fait amocher par Vadrielle. Elle avait fait un carnage.

Christenson tenait une tablette dans sa main. Il consultait la caméra de sécurité de la chambre dans laquelle la Vertueuse restait enfermée. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle était sacrément productive. Elle s’était confectionnée des lances en arrachant les barreaux des lits et avait déchirés les draps pour bander son ventre qui saignait.
Le nez de Christenson avait été recousu et l’homme n’était vraiment pas du genre à se laisser abattre. Il avait promis au colonel que ce n’était pas une histoire de vengeance et était retourné à la garde de cette fameuse porte...mais avec un zat cette fois. Juste au cas où.
Du coup, quand il releva la tête et croisa le regard d’Alek qui se trouvait un peu plus loin, il lui fît un clin d’oeil en sachant bien qu’il exhibait un pif complètement dévasté.

« Hé camarade. T’es venu à la rescousse ? Tu as pris ton temps, mon salaud. » Plaisanta-t-il.

« Moi qui pensais que tu serais capable de gérer une femme de ce gabarit...elle ne t’a pas loupé mon gars...ta fierté va survivre ?»

Je prenais sa tablette pour regarder Vadrielle en train de se préparer au combat...et merde j’allais vraiment galérer. C’était mon karma que de devoir gerer les femmes hystériques ?
On ouvrit la porte pour que je puisse entrer. Le rodéo pouvait commencer et le taureau en face de moi devait peser 45 kilos toute mouillée et j’étais pas des plus rassuré.
Christenson eut la délicatesse de prévenir qu’il ne valait mieux pas être en face de la porte au moment de l’ouverture. Et effectivement, dès que les battants s’écartèrent, une lance de fortune arrachée du lit s’envola directement jusqu’au mur d’en face.

Isia les accompagna et attendit avec les autres soldat elle fit un geste à Panda
« Bon courage Panda » Lui lança-t’elle avec un mime de baiser. Elle t’en ficherait du “reloue” ! Puis se tourna vers Christenson pour lui faire remarquer qu’il était dur à abattre ou maso… au choix.

« Mes armes sont prêtes, ravisseurs ! Entrez, vous êtes attendus par une Vertueuse déterminée ! Pour les Tairius !!! »

Je prenais en compte le conseil de Christenson et bonne idée car je vis passer une lance. Eh merde ça allait vraiment être long et pénible. Je montrais les mains dans l’ouverture pour montrer que j’étais pas armé et Kalash montra sa truffe.

« Se serait bête que tu tues quelqu’un que tu as sauvé sur Magna non ? »

Je me montrais devant la porte, Kalash à côté de moi pour qu’elle me voit. Là je faisais une belle cible mais tant pis.

Sœur Vertueuse Pugiliste Vadrielle



Vadrielle tournait comme un lion en cage. Plus rien ne tenait debout dans sa chambre et elle avait visiblement aggloméré une partie des débris pour se faire un rempart, de quoi résister le plus longtemps possibles à une attaque massive. Finalement, avec ce couvert de fortune, la flash bang aurait peut-être pas eut un effet optimal mais limité.
Dans le peu qui restait du matelas, elle y avait sauvagement planté les quelques barreaux qu’elle était parvenu à arracher. C’était devenu un carquois de lance de fortune. Pour le reste, c’était des bandages rougis autour de son ventre. La jeune femme s’était arrachée ses points dans la brutalité de ses gestes et la cicatrisation était encore beaucoup trop récente pour tenir. Elle continuait de saigner, et donc, de s’affaiblir.
Il n’y a rien de plus dangereux que quelqu’un dans l’agonie non ? Alors imaginez Vadrielle ?

Une lance dans sa main, un tabouret dans l’autre qui lui servirait de masse, elle attendait impatiemment son ennemi avec la ferme intention de vendre chèrement sa peau. C’est la première fois de sa vie qu’elle se sentait aussi affaiblie, qu’elle était contrainte d’économiser ses mouvements. Elle n’arrivait pas à concevoir le fait que tout était lié à ses blessures et qu’elle revenait de loin. Non, pour elle, c’était ses ravisseurs qui lui avaient volé sa force. Ces gens étranges qui l’avaient arraché à sa terre pour l’étudier et l’enfermer dans cet endroit pour prendre tout ce qu’ils pouvaient d’elle. D’ailleurs, la crieuse n’avait-elle pas tenté de la corrompre en insérant un fluide en elle ?
Ils étaient intelligent, dangereux, astucieux. Vadrielle en avait la certitude et avait fixé ses objectifs. Elle surpasserait ses adversaires, retrouverait l’endroit où ils gardaient prisonnier sa vitalité, puis elle retournerait ensuite en Magna après avoir tout détruit sur son passage.

De ce fait, lorsqu’une main se montra à travers la porte ouverte, la Vertueuse ne lança pas son trait. Elle n’était pas capable de pulvériser ce morceau de chair à cette distance et son regard se troublait par moment. Il fallait économiser les munitions. Mais son regard déterminé s’écarquilla alors en découvrant les traits de l’Atlante qui avait partagé son combat.

« Alek... » Lâcha-t-elle en retombant dans ses souvenirs. Le cliché lui vint de cet homme étrange et impulsif qui avait retourné l’explosif du Dévoreur contre lui. Le même qui n’hésitait pas à se battre et ne se sauvait pas. Celui qui se faisait accompagner d’un curieux familier à pelage. D’ailleurs, il était là lui aussi.

Mais voilà. Vadrielle se souvenait aussi de sa chute dans l’eau avant le néant. Elle avait bien vu cet ami demeurer dans la machine volante avec le dévoreur noir qui l’avait défait. L’ennemi était resté en vie au milieu de toutes les personnes de son quartier. Tous les gens qu’elle affectionnait étaient donc forcément morts et celui qui se tenait là...alors...ne pouvait être qu’une pâle copie dans le but de la perdre.
Cela intensifia brutalement la colère de la jeune femme qui s’avança directement sur lui sans la moindre hésitation. Elle avait abandonné le tabouret.

« Par la Magna ! L’illusion ne suffira pas à m’égarer, pleutre !!! » Elle chercha l’épaule d’Alek pour l’attirer brutalement dans la chambre en ruine. Elle le balança sans ménagement contre un meuble brisé en ignorant le chien. « Cela ne se peut. Ce n’est point Alek, imposteur ! Je vais te détruire ! Tu vas payer l’offense de la substitution !!! »

Et Vadrielle arma son bras avec l’intention de lui défoncer la boite crânienne à coup de barre de fer.

Alek Hamilton


Je l’entendis dire mon prénom...bon elle me remettait c’était cool. Je regardais la chambre et elle avait transformé ça en terrain de guerre qu’elle maîtrisait. Comment un si petit gabarit pouvait mettre un bordel pareil en aussi peu de temps ? Et puis ce regard...un animal sauvage...encore un. Mais celui là je le craignais car elle avait les capacités de me tuer en un clin d’oeil.

Mais alors que je pensais que finalement ça allait être facile, un truc changea dans son attitude et elle m’attaqua. Et bon dieu ce qu’elle pouvait être pénible avec sa façon de parler du seizième siècle..Elle m’attrappa l’épaule et oh joie et allégresse je fis un vol plané contre un meuble. Elle était vraiment en furie et Kalash réagit en entrant dans la chambre en grognant un peu. Ca me laissa quelques secondes pour parler.

« Je suis la version originale Vadrielle...le fou ou je sais plus quel mot tu m’avais affublé. Tu sais bien que Kalash va attaquer et il ne veut pas car tu l’as sauvé et il s’en rappelle. Grâce à toi il est encore là et grâce à moi tu es encore là. Je t’ai sorti de l’eau et demandé à ce que tu sois soigné sur Atlantis. »

Je savais que si elle baissait son bras Kalash lui sauterait dessus et j’aurais encore pris un gros coup sur la tête.

Sœur Vertueuse Pugiliste Vadrielle

Vadrielle s’était préparé à le démolir. Elle avait même posé son pied bien à plat contre son torse pour que son corps ne s’effondre pas sur le côté quand elle aurait réduit son crâne en miettes. Sa mâchoire se contracta puis trembla alors qu’il parlait. Elle hésitait visiblement à porter le premier coup.

Son regard dévia sur Kalash durant un instant. C’était le même familier qui se mettait dans cette position étrange d’attaque, le grondement menaçant sortant de sa gorge. Elle n’avait pas peur. Elle savait comment elle pourrait le tuer à coup de barre juste avant qu’il ne l’atteigne. C’était un animal intelligent, il visait soit les bras ou la gorge, elle l’avait remarqué. Mais il ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui qui accompagnait tout le temps Alek.

D’ailleurs, lui aussi, avait les mêmes similitudes. Il agissait de la même manière, montrait les mêmes mimiques d’agacements sur son visage lorsqu’elle parlait. C’était comme se retrouver en face du vrai et comprendre soudainement que cette idée de subterfuge n’était qu’une invention. C’était à si perdre et Vadrielle hésitait de plus en plus.

« Non ! Je sais que c’est faux ! » S’écria-t-elle dans une pleine mauvaise foi. Comme une pathétique résistance face à des arguments qu’elle ne pouvait pas contrer.

Alek avait sauté à l’eau ? Il avait fait ça pour la sauver ?
La Vertueuse se rappela ses derniers mots. Elle l’avait appelé à l’aide au moment où elle avait compris que ses prières pour les Trois ne suffiraient plus à la maintenir en vie, qu’il était temps pour elle de les rejoindre. Mais son âme s’était subtilement tourné vers le vif désir de survivre et elle l’avait appelé à l’aide. Oui...elle avait bien crié le nom d’Alek avant de sombrer dans les flots.

La jeune femme était partagée, luttait entre ces deux théories tout en gardant son arme levée, prête à frapper. Elle amorça le mouvement, comme pour se forcer à ne pas réfléchir, à faire ça sans la moindre réflexion. Elle se fichait bien du chien. Mais à mi-chemin son geste perdit en force et elle s’interrompit en criant.
Elle n’arrivait pas à le faire. Les Wraiths, elle les démolissait. Les intrus, les menteurs, elle les molestait. Mais lui...ils avaient partagé le combat ensemble. Le doute ne lui était pas permis dans son coeur et elle préférait ne pas tuer. Car cela pouvait bien être Alek. Tout comme elle pouvait bien être sur Atlantis.

« Je ne sais plus ! Diable ! » Maugréa-t-elle en s’écartant de lui.

Elle balança nonchalamment son arme dans son rempart de fortune et fit les milles pas.

« Ils m’ont volé ma vitalité ! Ils ont voulu corrompre ma chair par la pointe de fer. Alek n’aurait jamais permis tel traitement de la part des siens à mon encontre ! Jamais ! » Elle dépassa le chien, l’air colérique, tournant en bourrique dans sa chambre. « Que croire si tu es bien lui ? Que croire si ce n’est les Trois ? »
Alek Hamilton


Je pouvais presque voir les rouages du cerveau de Vadrielle travailler devant moi. Je la regardais et je la voyais hésiter à m’écraser le crâne. Je ne bougeais pas, je laissais son pied sur mon torse même si je pouvais l’enlever. Franchement j’étais mauvais en diplomatie et là j’avais épuisé mes cartouches pour la convaincre.

Par contre, ce que je savais c’est qu’il fallait qu’elle se calme car l’énervement faisait circuler le sang plus vite et donc les taches rouges s’agrandiraient. Si elle continuait elle allait se vider de son sang sous mes yeux et ça : il n’en était pas question.

Je soufflais de soulagement quand elle balança son arme de fortune. Bon zou une emmerde en moins mais tout n’était pas gagné pour autant car l’arme la plus dangereuse c’était elle même.

« Quand je t’ai sorti de l’eau, tu ne respirais plus...j’ai fait repartir ton coeur mais tu avais d’autres blessures graves. Je t’ai fait envoyer ici car tu ne pouvais pas être soigné sur place et la guerre continuait. Ce que tu dis, vol de vitalité, s’appelle le coma...on a endormi ton corps et ton esprit pour pouvoir te soigner et que tu ne souffres pas. Les pointes de fer c’est fait pour refermer tes blessures comme quand tu couds un vêtement. Et m’en demande pas plus car je suis un soldat fou pas un médicastre comme disent les Natus. »

Je me relevais doucement.

« Les Wraiths ont été chassé de Magna et ton peuple est en train de reconstruire. Ils seront heureux de savoir que tu es vivante et de te voir...mais pour ça, il faut que tu te calmes et que tu nous laisse te soigner. Regarde ton ventre tu te fais du mal. »

Alek Hamilton


La jeune femme s’était immobilisé en écoutant sa version.
Cela tenait la route, même si l’explication concernant les soins Atlantes lui semblait vaseuse et incertaine.

Quand Alek l’informa que la guerre avait été gagné, son regard s’écarquilla et elle eut du mal à le croire. Non pas qu’elle doutait de la détermination des Natus et de leur victoire. Mais elle se demandait comment ils avaient réussi et en quelle circonstance. Elle hocha la tête, le coeur léger.

« Alors nous avons fait honneur à l’enseignement des Trois. J’espère qu’ils sont satisfaits de nos valeurs ! »

Mais Alek parla ensuite de ses blessures. Instinctivement, elle porta sa main sur l’une des auréole rouge sombre et considéra le sang qui teintait le bout de ses doigts. Elle ne saignait pas beaucoup, mais depuis le début de son combat, ça ne voulait pas s’arrêter. Sans l’enseignement des Trois, elle serait sûrement tombée au sol, mortifiée par la douleur ou la faiblesse.

« Je ne serais pas la honte des Hauts-Seigneurs, Alek. Mon corps tiendra ou il s’éteindra ! » Elle appuya cela d’un regard déterminé, pleinement religieux.

Elle considéra l’état dans lequel elle avait mis la chambre et surtout les personnes qu’elle avait blessée précédemment. Un sentiment de honte, une colère dirigée contre soi-même, l’envahit peu à peu. Elle avait probablement eu tort d’agir de la sorte. En se calmant petit à petit, elle comprenait maintenant que les personnes lui faisaient face n’étaient pas des guerriers. Ils avaient été faibles, désorganisés et apeurés. Ce n’était ni des Wraiths ni des adversaires. Sauf une, qui lui revenait en mémoire.

« Je m’excuserai pour le mal que j’ai répandu autour de moi. Je réparerai l’offense accidentelle, j’en fais serment. Mais pas pour cette infâme traitresse aux cheveux de feu. La crieuse ! Elle voulait percer ma peau pour y insinuer la corruption ! »

Alek Hamilton


Vadrielle semblait s’être enfin calmée. La question à deux dollars était...combien de temps ça allait durer ? Kalash s’était calmé du moment où elle avait lâché son arme. Je ne savais pas quoi répondre quand elle parla des trois car je n’étais vraiment pas toujours calé sur leur religion. Et j’étais allergique aux religions donc bon.

Je m’approchais d’elle car son discours religieux me gonflait en fait. Je respectais mais pas quand ça risquait de tuer la personne. Je posais ma main sur les bandages et appuyais dessus doucement, la faisant grimacer.

« Un guerrier survie pour affronter la prochaine épreuve. Les tiens ont besoin de toi. On peut t’aider pour ça donc, s’il te plaît, laisse toi te faire soigner. »

Vadrielle se laissa faire et demeura droite, refusant de montrer à Alek la moindre faiblesse. Mais il était clair que sans son exaltation religieuse, elle serait en train de crier de douleur.

« Non » Répondit-elle par pure fierté. « J’ai blessé les tiens. Je dois réparer l’offense avant... »

Je la regardais avec un regard las.

« Mais pourquoi les femmes vous êtes autant têtues ? »
« La détermination infaillible est force de progrès. »

Kalash s’avança vers elle pour lui donner des petite coups de truffes en signe de bonjour. Il montrait qu’il ne lui en voulait pas et qu’il était content de la revoir. Vadrielle pencha la tête dans un élan de curiosité. Tout en laissant Alek inspecter ses blessures, elle avança sa main en direction de la truffe de l’animal et le vit passer sous le creux de la main pour entamer une première caresse. Même si la Vertueuse ne connaissait pas du tout le principe, elle apprécia le contact duveteux du pelage et répéta ensuite des caresses plus douces sur le sommet du crâne de Kalash.

« Il m’est agréable de voir ce familier en vie. Mes souvenirs le dessinaient à l’appréhension, lorsque je le retenais au-dessus de l’eau de ma main. »
« D’ailleurs je peux enfin te remercier de l’avoir sauvé. »
« Je ressens une étrange attirance amicale pour cette créature...je ne sais pourquoi. Le charme qu’il dispense est-il quelconque piège pour ses ennemis ? »
Je lui souris amusé.
« Oui comme moi en fait...on a la même technique d’attaque. »

Je restais proche d’elle et éclatait de rire quand je compris qu’elle parlait ensuite d’Isia..même si j’avais déliré avec Blondie sur un combat de boue, jamais je n’aimerais voir les deux dans la même pièce.

« Personne ne t’en veut ici pour ta réaction car on la comprend. Et la traitresse aux cheveux de feu est une médicastre de chez nous. Elle ne faisait que son travail et tu l’as bien amoché, ça lui fera les pieds. »

Elle soupira.

« Non, Alek. Il n’y a pas de satisfaction à blesser un être qui dispense le soin. Je vais devoir me racheter pour les coups portés si maladroitement. Je le regrette... »

Elle fit un silence avant de le fixer dans les yeux, changeant de sujet.

« Je t’ai songé mort... »

Je soutenais son regard sans soucis en souriant.

« La Reine Wraith a essayé plusieurs fois que je le sois mais je suis coriace donc...me voilà face à toi. »
« Alors te voilà devenu aussi têtu qu’une femme... » Répliqua-t-elle dans une tentative d’humour.
« Un homme doit assumer sa part de féminité. »

Le timbre de sa voix vacilla légèrement.

« Combien en reste-t-il, Alek... » Fit-elle avec une voix inquiète. « Combien des miens ont survécu ? Et les réfugiés, sont-ils en sécurité, le sais-tu ? »

Je me tus ne sachant pas trop quoi lui répondre. Enfin pour les Wraiths je pouvais mais pour le reste je ne savais pas comment elle allait réagir. Mais si elle découvrait que je lui avais menti là j’en prendrais plein la tronche.

« Il reste très peu de Wraiths, Ils sont contenus dans un lieu reculé ils en sont réduits à s’entretuer. Il reste à peu près 20% des tiens, et ...les réfugiés ont été attrapés par les Wraiths. »

J’avais tenté de dire la vérité avec les mots justes, mais au final le résultat était le même je venais de lui dire que son peuple avait presque été décimé.

« Qu...quoi ? » Fit-elle simplement.

Son regard de religieuse guerrière déterminée s’était soudainement renversé, comme si celui d’une jeune adulte de vingt deux ans, perdue et déboussolée, prenait le relais en trahissant un début de panique et de profond chagrin. La Vertueuse quitta Alek et s’éloigna vers le mur, lui tournant le dos pour se dissimuler de sa vue. Quelques spasmes parcoururent son corps, surement de la rage, de la colère, ou des pleurs, impossible de savoir. Vadrielle avait fait exprès de s’en cacher. Puis la Vertueuse revint en premier plan, chaque muscles courbés et oppressés de raffermissant sous la crispation perpétuelle de sa détermination et de son abnégation.
Elle se retourna pour fixer son ami.

« Je dois retourner auprès des miens, rapidement ! » Fît-elle avec beaucoup trop d’empressements. Comme si son état discutable avait soudainement disparu. Elle arracha l’une des lances de fortune du matelas et s’approcha de lui, sans menace cette fois. « Conduis-moi Alek, je t’en prie. Il me faut regagner la Magna pour poursuivre le Dévoreur. Il y a forcément un moyen de savoir où sont nos familles...nos... »
Sa voix se cassa. Son regard se faisait humide malgré des efforts terribles.
« Je ne dois pas rester ici..je...j’ai échoué…Par les Trois, il faut que je les retrouve...que je les récupère...ne me dit pas que... »
S’en était trop pour elle. Sa défaite ne lui avait pas permit de continuer la guerre et elle apprenait maintenant que la pseudo-victoire avait eu un coût terrible.

Je n’allais pas vers elle quand je la vis s’éloigner. Je comprenais parfaitement qu’elle ai besoin d’être seule. J’avais posé ma main sur la tête de Kalash qui s’était assis à mes pieds. Je la vis prendre une lance et se diriger vers la sortie, je comprenais son état car j’aurais été dans le même si j’avais été à sa place mais là il était hors de question de la laisser faire.

Je m’approchais pour lui faire face et la pris doucement dans mes bras. Un guerrier avait parfois besoin de pleurer, d’être réconforté. J’avais vu pendant un court instant la jeune femme qu’elle était réellement. Vadrielle avait exercé une pression, dans sa détermination extrême habituelle, mais n’avait pas pu aller plus loin. Elle trembla dans les bras d’Alek et eut un mal fou à maintenir une respiration normale.

« Ne me retiens pas, ne m’oblige pas à te blesser. Je dois...je dois... »

« Je vais t’y amener mais soigne toi d’abord car ils ont besoin de toi en pleine forme. La nouvelle de ta survie va se propager et les réjouir tous. Mais il y a beaucoup à faire là bas tu seras sollicitée en permanence, donc repose toi avant, ce n’est pas une marque de faiblesse. »

Je marquais une pause en la relachant.

« En ce qui concerne les Wraiths nous sommes aussi sur le coup car ils se sont joués de nous en torturant deux de nos soldats et en attaquant nos vaisseaux. On les aura mais pas maintenant. »

Vadrielle écarta ses larmes d’un geste de colère. Elle détestait se montrer vulnérable. Une Vertueuse n’est pas faible. Une Vertueuse, c’est la force, la puissance de conviction et la détermination. La réussite ou la mort.
La jeune femme parvint à se calmer et hocha la tête. Elle regarda son arme ridicule et la laissa retomber sur le sol, le bruit métallique étant le seul à interrompre ce silence morbide.

« Dès qu’il sera temps. Je me présenterai devant le Haut-Cercle des Vertueuses. Je prie les Trois que ses sages aient survécu à la guerre pour me porter leurs nobles conseils. Tu viendras avec moi ? »

Bon elle reprenait le dessus c’est cool. Sacrée force de caractère. Gné ? Le haut cercle de quoi ? Raaaah j’y piquerait un beignet au chocolat à leur organisation.

« Oui, j’ai encore du temps de repos devant moi avant de reprendre les missions. Et j’étais sur Magna quand on m’a appelé pour venir te voir, j’étais parti là-bas pour aider. »
Vadrielle apprécia.
« Soit. Puisses-tu m’en conter l’histoire devant un verre d’eau fraîche. J’accepte les soins, Alek. J’userai de ce temps pour réparer mes offenses auprès des tiens. Puis-je leur obtenir audience ? »

« Vendu pour le verre d’eau fraîche et je vais avertir que tu acceptes les soins ainsi que présenter des excuses. Je te laisse Kalash, si tu te sens énervée caresse-le. Tu verras, ça calme... »

Vadrielle demeura silencieuse et interdite. Son regard tomba sur Kalash alors qu’elle devenait seule dans la ruine qu’était sa chambre. Se pensant à l’abri des regards, elle se pencha et entama des caresses sans conserver l’aspect “Vertueuse”. Elle adorait ça, le chien aussi apparemment.
Je sortis de la chambre pour aller chercher Blondie, je croisais Christenson.

« La zone est sécurisée, si tu pouvais faire venir de nouveaux meubles ce serait cool moi je vais prévenir la furie numéro 2 qu’elle peut venir faire son boulot. » Je commençais à m’éloigner, puis je me retournais : « Si tu racontes à quelqu’un ce que tu as vu ou entendu sur ta tablette, je te ferais amicalement rentrer le nez dans ton visage. »
« Je ne vois pas de quel câlin tu parles... » Répondit-il en levant les deux mains. « Mais vu la gueule de sa chambre, je crois bien que tu vas être obligé d’en demander une autre au docteur Taylor-Laurence. Ca devrait pas être trop dur pour un tombeur comme toi... »
« J’en ai par dessus les rangers des humeurs des femmes, je vais me faire moine je crois. Allez, souhaite-moi bonne chance car là je vais en avoir besoin. »
« Y’a une bière de réservée à ta réussite. Ca devrait mieux convenir mon pote. »

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Dim 22 Oct - 18:41

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Entre temps et malgré sa curiosité, Isia ne resta pas. Elle avait d’autres choses à faire et faire d’autres soins. Elle était agacée en son for intérieur et maudissait l’autre Natus d’avoir deux neurones fanatiques et attaquer sans vergogne. Après, cela pouvait se comprendre, mais bon. Mais bon fait chier quoi ! Ainsi, après avoir ricaner avec le soldat elle était donc partie rejoindre Dale en salle de soin. Une nouvelle équipe était rentrée en sale état et elle avait de quoi faire pour panser des bras ou des jambes. Parfois, elle avait l’impression d’être plus médecin généraliste que chirurgienne mais passons.

Une silhouette connue arriva vers elle, machinalement elle releva la tête vers Panda, un petit rictus sur les lèvres, enfin une moitié de lèvre. Elle l'ausculta de la tête au pied, il semblait aller bien. Tant mieux, elle aurait détesté devoir utiliser une méthode forte contre une “alliée” et soigner une nouvelle fois Panda.
« Ton charme a fait ces preuves ? Ou je m’en vais lui coller un gaz dans son champ de bataille ? » Dit-elle simplement.

J’avais trouvé Isia facilement, elle s’était remise au travail comme si de rien n'était.

« Mon charme fait toujours effet Blondie tu devrais le savoir. Elle accepte les soins et veut s’excuser auprès de vous...enfin peut être pas vis à vis de toi en fait. »

Je sortais de son bureau reprenant le chemin de la chambre de Vadrielle. Elle était calme mais je ne voulais pas la laisser seule trop longtemps.

Isia suivit Alek d’un hochement de tête. « J’avais un doute sur une chatte sauvage quand même » Dit-elle ironiquement, oui il y avait un sous entendu cochon là dessous. « Bien. J’espère qu’elle va pas me sortir de prières. »

Oui alors là je n’avais pas compris sa réponse donc je ne disais rien au risque de passer pour un con. Les militaires étaient encore devant la chambre mais ils semblaient plus détendu donc Vadrielle n’avait pas dû refaire encore une fois la déco de la pièce.

« Pas de prières je pense mais un langage genre des Rois du moyen age ça c’est sûr et certain. Je lui ai laissé Kalash car il a un pouvoir magique calmant sur les femmes à fort caractère. »
Isia hocha la tête en ricanant doucement « En effet »

J’entrais dans la chambre, et tout était comme quand je l’avais laissé.

« Je suis revenu avec la méchante blouse blanche aux cheveux de feu, c’est elle qui fera tes soins car c’est la meilleure de nos médicastres. Son talent est proportionnel à son sale caractère. »

Vadrielle se redressa dès que la porte s’ouvrit et se plaça de trois quart, la position de combat classique pour tout le monde. C’était plus un réflexe qu’autre chose. Son visage était détendu, bien moins colérique, elle s’était surprise à s’amuser des réactions de l’animal sous ses caresses. Mais maintenant qu’elle n’était plus seule, elle redevenait pleinement sérieuse. Son regard passa d’Alek à la médicastre tout en ayant l’air ennuyé. Elle avait blessé des innocents en évoquant les Trois. Elle avait honte de s’être trompé de la sorte.
Elle ne lui répondit pas tout de suite pour s’adresser directement à Isia.

« Crieuse. Je n’ai pas aimé vos méthodes mais Alek gage de votre intégrité. S’il vous fait confiance, alors la mienne devrait vous en revenir également. »

Elle s’était approchée pour lui faire face, parlant avec sincérité.

« Mon esprit était embrumé et égaré. Je regrette d’avoir porté brutalité sur vous et vos acolytes. Je veux m’en excuser et réparer l’offense. »

Crieuse ? Isia nota intérieurement ce sobriquet ridicule qui lui redonna des pointes d’agacement envers cette furie. Mais, elle décida de ne rien laisser paraître pour cet affront d’une primitive à moitié à l’ouest. Elle resta stoïque, laissant Vadrielle venir et lui présenter ses excuses et Panda avait raison, on aurait vraiment dû un langage issu du moyen âge avec les politesses qui vont avec. S’en était assez amusant. Isia, se fichait bien qu’elle n’aimait pas ses méthodes, dans le cas inverse les Natus auraient aussi essayer de calmer (ou assommer…) l'impudente furie.
« Chieuse, j’accepte vos excuses. Mais je ne vois pas en quoi vous pourrez réparer quoique ce soit. » Pas de raison qu’elle soit la seule à donner des surnoms. Elle s’approcha de la jeune femme, voyant bien le bandage de fortune sur son ventre. Il fallait soigner cela, avant qu’elle ne perdre trop de sang... « Hum… enfin si, en vous laissant soigner sans me bourrer l’autre côté de mon visage »

Un malaise vint immédiatement. Vadrielle éluda sa demande de se laisser soigner pour lui demander, l’air perplexe :

« Vous m’affublez d’un étrange qualificatif. Quel rapport de mes actes avec la défécation ? Est-ce...une injure ? »

Isia la regarda étrangement, avant de pouffer un peu. Bah tiens elle aurait dû la nommer “grognasse” cela aurait pas eu de liens avec le caca… alala faut vraiment qu’elle fasse gaffe. « Non, cela n’a pas de rapport avec la défécation » Enfin plus maintenant, mais l’origine du nom en avait un grand … de rapport.
« C’est un qualificatif, pour répondre au mien. Vous m’avez trouvez “crieuse” moi je vais ait trouvé … casse pied… pénible ? A vous débattre comme une furie et ne rien entendre de nos paroles » Elle secoua la main. « Enfin passons ce n’était que de l’humour »

Bon ça allait continuer longtemps le ping pong ? On aurait dit deux fauves attendant le faux pas de l’autre et en grand courageux que j’étais, je ne voulais pas me retrouver au milieu. Donc j’embarquais Kalash et sortit de la chambre pour les laisser s’envoyer des vacheries. Là j’aurais VRAIMENT besoin d’une bière.

Isia toisa Panda qui fuyait courageusement, elle haussa les épaules retenant une remarque, elle avait un autre chat à fouetter. Ou un combat à faire, même si celui-ci ne serait pas dans la boue et en petite tenue. Vadrielle, de son côté, s’était apprêtée à répondre lorsqu’elle suivit du regard le maître chien. Elle se demandait pourquoi il partait et dévia ensuite son regard vers Isia d’un air interrogatif.

« Je pense comprendre. Mais la culture Atlante m’est très mystérieuse, notamment sur les subtilités de l’attachement émotif. Aurais-je vexé Alek par mon interrogation ? Ou votre réponse lui aurait-elle déplu ? »
« Non du tout. Il doit estimer que ce n’est pas sa place, c’est tout . » Isia s’approcha « Vous me laissez regarder ? »

Vadrielle hésita un instant ne la voyant s’approcher. Elle écarta finalement ses bandages pour lui laisser le champ libre.

« J’ai cru votre volonté bien plus malveillante. Mes forces ne sont plus ce qu’elles étaient et ma vitalité semble m’avoir abandonné. Ma détermination pour les Trois n’a pourtant pas diminué. Alors peut-être...suis-je punie pour avoir failli à mon serment. Cette décadence serait mon fardeau ? Ma malédiction ? »

Oula mais c’est qu’elle allait loin la petite… Isia releva un regard vers elle, puis toisa la blessure… tout avait foutu le camp ! Il allait falloir la déplacer, puisque l’état de la chambre était une cata !
« En rapport avec la seringue je suppose… Non je voulais juste vous endormir, pour vous calmer et éviter que vous ne vous blessez encore plus… ou bien nous. » Elle remit le bandage. Elle n’avait pas cherché à lui mentir sur son attention.
« C’est normal, que vous soyez plus faible. Votre corps a subi de graves blessures et vous sortez d’un coma profond. Il est d'ailleurs exceptionnel que vous soyez là aussi forte et combative. Alors que normalement, un humain standard serait allongé sur son lit à gémir. » Isia se releva toisant la jeune femme dans les yeux
« Vous pouvez marcher donc je vais vous emmener dans une autre chambre, pour vous soigner. » Elle lui fit signe de la suivre, tout en surveillant le moindre faits et geste de la demoiselle.

« Je ressens cela. Mon corps hurle une damnation des Tréfonds. Comme du feu qui consume ma chair, ou un état au-delà, qui me déchire, arrache, au moindre de mes mouvements. » Admit Vadrielle en regardant Isia. « Mais il est de l’enseignement d’une Vertueuse d’ignorer ces faiblesses, de trouver la puissance, la force, là où elle se cache. Sous les entraves de ces contractions, au recoin d’une inspiration, le tout par l’ultime volonté, la détermination infaillible, pour poursuivre la lutte jusqu’à l’extinction. » [/color]
Elle posa une main sur son ventre et suivit Isia.
« Je ne vous connais pas. Mais vos connaissances semblent louables. »

Au début ce fut drôle de l’entendre dire toute ses conneries, mais là… s’en est flippant et chiant. Isia ne dit rien hochant la tête. Les fanatiques religieux elle n’a jamais été patiente avec eux. Mais, elle respectait sa force et sa vitalité issue de cette dévotion un peu grave !
« Elles ne sont pas louables. Elles sont véritables... »

Vadrielle ne répondit pas. Elle intégrait les informations en décortiquant les propos d’Isia, se demandant ce qu’elle voulait vraiment dire par “véritable”.
En tout cas, elles sortirent et Isia emmena directement Vadrielle dehors, elle jeta un petit regard aux deux hommes. Elle montra du doigt la chambre d'à côté et cela devait suffire à faire tilt aux deux autres mâles. Enfin qu’importe, elle installa Vadrielle dans sa nouvelle chambre, lui demandant de s’allonger sur le lit. Il y avait une desserte de soins comme à chaque fois et elle en sortit le nécessaire, pour soigner ce bidou endommagé. Elle ne prit point de points traditionnels, mais des straps, bien plus efficace et indolore, laissant une cicatrice bien moins marquée. Une technologie récente de la terre. Et puis vu comment Vadrielle avait réagi à l’aiguille autant éviter une autre scène ! En soulevant le haut, elle appliqua les petits bouts de plastiques transparents, après avoir désinfecter toute la zone. Puis les resserra pour refermer la chair correctement. Elle appliqua ensuite une crème et remit un bandage correct sur le tout.
La Vertueuse s’était laissée faire, très docile, en regardant un point fixe sur le plafond. Son corps s’était contracté sous les élans de douleur mais pas un seul son n’avait franchi ses lèvres.

« Voilà ! Un chevalier Natus tout réparé. Vous n’avez plus qu’à vous reposer, nous allons continuer vos soins et quand vous serez guérie, on vous ramènera chez vous. » Isia lui sourit. Mais pas Vadrielle, elle semblait attristée. Elle lui agrippa le bras sans violence.
« Combien de temps, médicastre ? Je suis séparée des miens et je me dois de repartir au combat. Le Dévoreur s’est emparé de nos familles, je ne peux rester en ces lieux trop longtemps. »
Elle relâcha son bras et soupira en regardant le plafond.
« Il n’y a rien de pire que la perdition... »

Isia fut surprise de ce geste, mais ne broncha pas. Observant la jeune femme…
« Encore trois bonne semaines. Tout dépendra de la vaillance qu’aura votre corps à vous régénérer. » Elle utilisait les mêmes mots pour qu’elle comprenne bien. « Oui, les Wraiths ont vos civils… mais en toute franchise, vous ne pourrez rien faire pour le moment. Tant que les vaisseaux sont dans l’espace et qu’on ne les a pas repérés personne ne peut enclencher de combat. On ne peut pas se battre contre du vent » Voilà qu’elle faisait de la diplomatie maintenant !
Isia retira son bras, pour vérifier l’état des autres blessures et due en panser plusieurs. Alala pire qu’un soldat Atlante. « Actuellement ni votre peuple n’a péri dans sa totalité ni vos forces. Soyez un peu plus optimiste. »
« J’accepte vos conseils...mais que ferais-je de tout ce temps. J’en serais ivre d’impatience...trois semaines... »
« Eh bien, on va vous faire découvrir notre culture, on va vous montrer notre belle cité… et puis vous verrez peut-être des choses impensables. » Elle pensa à la venue de Vilma, qui avait été mouvementé. Elle avait eu vent de la réaction des Natus via Erin, quand elles s’étaient vues dans la semaine pour boire un verre et surtout pour revoir l’immense tigresse qui profitait de quelques jours sur la cité avant de repartir sur ses terres. Et puis le CODIR était en train d'organiser une rencontre, il y aurait des visites de tigres, surtout qu’Aya ne voulait pas traverser directement la porte de chez elle à chez les Natus. Elle voulait se faire un intermédiaire sur Atlantis, histoire de calmer la peur “non avoué” de reprendre les voyages à travers la porte. Et puis, surement pour se retrouver en terre alliée et où elle avait pleinement confiance. Enfin qu’importe, peut-être que la jeune femme, verrait un Tairis.

Vadrielle eut un sourire ironique, presque narquois. Elle voulait plaisanter.
« Comptez-vous vous faire guide ? Après l’offense que je vous ai porté au visage ? » Elle reprit sérieusement. « Il y a tant de curiosité ici que les questions harcèlent mon esprit. J’aimerai apprendre...peut-être pourrais-je échanger avec vous, médicastre. Alek semble s’être évadé bien rapidement pour fuir cette tâche. »
Isia eut un rictus taquin « Non, je ne suis pas nourrice » Fit-elle en espérant qu’elle comprenne l’humour. « A voir, si vous me donnez des cours de combat en échange, je veux bien vous réserver de mon temps pour découvrir la cité. » Elle allait les avoir ses cours ! Vu l'humiliation qu’elle a eue, elle ne voulait se défendre un minima et là c’est quand même du lourd !
« Vous enseigner le combat ? » Elle semblait réfléchir. « Si cela rachète mon offense et permet d’assouvir ma curiosité, je le ferais. J’en fais promesse. »
Isia hocha la tête, oui le combat pas la religion ! « Parfait ! » Fit-elle en finissant ses derniers soins ! « Finalement, me faire casser la figure fut productif ! » Elle lui fit un immense sourire radieux. Mais Vadrielle ne comprit visiblement pas.
« Troublante allégresse qu’est la vôtre, médicastre. Est-ce Atlante que d’apprécier la blessure qui a été subie ? »
« Non pas vraiment. Mais faut dire, que j'apprécie qu’un événement négatif se transforme en positif. Cela me permet de relativiser. »

Vadrielle ne répondit pas. Elle restait allongée, ce qu’elle détestait faire en demeurant éveillée, et fixa Isia d’un regard étrange. Elle ne comprenait pas tout de ses propos, c’est d’ailleurs ce qui agaçait Alek quand elle posait parfois des questions sur ce qui semblait être l’évidence. Mais elle trouvait l’Atlante plutôt drôle, amusante. C’était tout un trait de personnalité que la Vertueuse ignorait littéralement. L’humour était très peu présent en elle. Et elle avait envie d’apprendre, d’expérimenter, au contact de ceux qu’elle rencontrait.
« Je ne connais pas votre nom, médicastre... »

Isia ne sut si elle avait compris ou non et au pire cela n’était pas très grave. Enfin, il y a des chances qu’elle ne comprenne pas au vu de ce regard qu’elle lui lançait. Qu’importe, elle avait fini avec elle et elle n’allait pas tarder à la laisser se reposer et envoyer une infirmière lui montrer des vidéos et autre trucs pour l’occuper. « Isia Taylor Laurence. »

Vadrielle acquiesça en répétant le prénom dans un murmure.
« Isia. Bien, je le grave en ma mémoire. J’attendrai vos futures visites pour nos échanges. »

Isia hocha la tête et partie de la chambre finire sa journée. Les deux hommes étaient partie… et avec sa bière en plus. Bon, tant pis, elle les retrouverait bien plus tard. Au pire, elle avait une manière de taquiner Panda et Chris’ en même temps. Si ce n’est pas beau. Sur ce elle rejoignit son collègue favori : Dale, pour la suite des autres examens.


Alek Hamilton


Pendant ce temps, je m’étais assis dans le couloir avec Kalash à mes côtés. Christenson était toujours là mais sa veste était un peu plus grosse que d’habitude. Il me connaissait un peu et, en voyant qu’il n’y avait plus de danger, il était allé chercher la bière qu’il m’avait promis. Il l’a fit donc sortir de sa veste comme d’un chapeau magique avant de me la tendre. Elle était fraîche en plus et je la buvais avec grand plaisir. Mais surtout je sentais arriver un mal de crâne carabiné. Bon je soignerais ça plus tard. Pour le moment nous n’entendions pas de bruits de chocs ni rien donc les deux fauves étaient calmes.
« Tu t’améliores en prenant de l’âge mon vieux. » Ironisa-t-il en se plaçant à côté de lui. « J’en connais un qui aurait été beaucoup moins patient à l’époque de ses débuts sur Atlantis. »
« Ouais...je m’étonne moi même, j’ai du prendre trop de coups sur la tête pendant cette guerre, je dois avoir un traumatisme crânien non découvert encore. » Je le saluais avec ma bière « Et merci pour ça j’en avais grandement besoin. »
Christenson rigola.
« Il y a pas de quoi. Une vieille carne comme toi est difficile à éliminer, t’as pas à t’inquiéter. D’ailleurs le bruit court que tu t’es confronté à une reine Wraith. »
Il sortit la deuxième bière planquée dans sa veste et l’ouvrit. Il trinqua sur celle d’Alek sans lui demander son avis et but une gorgée. Il grimaça tout de suite aux contact du liquide sur sa peau abimée.
« Tu sais quoi ? Tu devrais lui faire découvrir ce genre de moment à ta folledingue. Ca la déridera surement... »
« Ouais j’ai eu l’immense honneur de me faire dérouiller par une Reine des abeilles pas belles…» Je bus une nouvelle gorgée que je savourais. J’allais la boire lentement celle là. Je souris amusé « Tu parles de qui là ? De Taylor Laurence ou de Vadrielle ? ...remarque l’une comme l’autre sont agitées du bocal et une bonne bière leur ferait pas de mal. Je pense que Vadrielle trouverait cet alcool trop gentil, là bas ils boivent un tord boyaux à te réveiller un mort. »
« Faudrait que j’aille faire un tour chez eux. Il paraît que t’es accueilli comme un pape. » Il regarda la porte de la chambre avant d’ajouter. « Enfin ils ont pas l’air commode quand je vois comment je me suis fait vitrifier par cette...Vadrielle ? C’est comme ça qu’elle s’appelle ? On dirait une enfant à qui on aurait retourné le ciboulot... »
« C’est un peuple très accueillant qui a beaucoup souffert à cause des Wraiths. Alors je pense pas que le pape a le droit aux mêmes...plaisirs que ce que nous ont proposé les Natus. » Je faisais une pause dans ma bière et caressais la tête de Kalash « Ce sont des guerriers redoutables et ce bout de femme est la meilleure de tous...normal que tu ais pris une raclée. Elle a 22 ans. »
« Là tu te fous de moi… » Christenson fixa Alek et vit qu’il ne déconnait pas. « Vingt-deux ans...et ben ça alors... »
« Ouais comme tu dis, ça laisse sur le cul… »
C’est là que les deux femmes sortirent de la chambre en ruine.
Christenson se redressa aussitôt pour faire face à la combattante, ne sachant trop comment réagir. Elle s’entendait peut-être avec Alek et le docteur. Mais si elle lui sautait dessus, il préférait éviter de faire une cible facile.
Finalement, tout se passa bien. Christenson sorti la dernière bière de sa veste et la donna à Isia, en chemin, tout expliquant :
« Vous n’aurez rien contre ce remède n’est ce pas ?...quand vous aurez fini votre boulot, ce sera grandement mérité. »
Isia regarda la bière « Merci c’est gentil. Mais gardez là, je la boirais après les soins » Elle lui fis un beau sourire éclatant, avant de disparaître dans la chambre.

Puis l’homme retourna auprès d’Alek.

Je m’étais relevé quand elles étaient sorties attendant de voir ce qu’on voulait que je fasse. Pour le moment j’étais à la disposition des deux furies. Par contre je souris en coin en voyant le petit jeu de Christenson. J’attendais qu’il revienne vers moi.
[color=DarkTurquoise] « Tu aurais pas un petit faible pour Taylor Laurence par hasard ou tu lui as donné cette bière juste par bonté d’âme ? » [color]
Il éclata de rire en bourrant l’épaule du camarade.
« Tu charries ? Je vais pas me mettre à draguer une nana qui a la moitié d’Atlantis aux fesses. Ma femme me convient parfaitement. » Lui rappela-t-il en lui montrant l’alliance qu’il prévoyait d’offrir. « D’ailleurs tu m’as toujours pas dis si t’acceptais de venir à mon mariage, espèce de con. Je veux bien croire que ça t’intéresse pas mais j’en ai marre de me poser la question ! »
J’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que cet abruti allait se marier….mais quelle connerie, m’enfin c’était sa vie pas la mienne. Si la corde au cou lui plaisait chacun son trip après tout.

« Une seule femme te convient ? Mais comment tu fais ? Toujours le même corps c’est pas lassant ? »
« Non, elle me convient bien ma petite femme. Elle a ses avantages et ses défauts, j’ai pas envie d’en changer. Et comment on maintient la flamme ? Ben avec le courrier à distance. Et je peux te dire que c’est parfois très très très chaud...ça vaut le coup d’attendre. C’est autre chose que toi : aligner les paires de fesses rien que pour le besoin physique, je ne pourrais pas. » Fit-il dans la confidence.
« Tant que tu es heureux, tout roule. Je dis pas que ça me plaît tout le temps mais ais-je le choix au final ? A la dernière mission j’ai failli mourir trois fois donc m’attacher c’est hors de question. »
« Alors tu vas te priver de vivre les plus beaux moments parce que tu as le meilleur boulot de l’univers ? »
« C’est ça. »
Ca restait un mystère pour moi même si j’avais été fiancé mais ça personne ne le savait et avec le recul je n’aurais pas pu aller jusqu’au mariage. « Si la seule question que tu te poses c’est “est-ce qu’Alek va venir ?” Alors tu te trompes de question mon vieux. Je viendrais car il parait que c’est un terrain rêvée pour choper des femmes facilement. »
« Parfait. Tant que tu ne prends pas ma femme par erreur dans les toilettes le jour de mon mariage, on restera bons potes !!! »
« Ta femme ça sera celle en blanc et surement la plus belle donc je pourrais pas me tromper t’inquiètes pas. Mais j’avoue que ta confiance en moi est basse, ça pourrait presque blesser mon petit coeur. »
« Pauvre bichon. » Ironisa Christenson. « Je reconnaissais surtout ton capital séduction. Si je n’avais pas confiance, je ne te demanderai pas ensuite de devenir mon témoin de mariage... »
Il le fixa.
« Je suis sérieux. Tu sais bien que ça me tient à coeur, ce mariage, et que je compte faire ça en Italie. Je vois personne d’autre. »
Je m’arrêtais de marcher...il était tombé sur la tête ou bien ?
« Tu me demandes à moi d’être témoin ? A moi, le mec qui ne croit pas au mariage...t’es vraiment cintré mon pauvre vieux. Tu en as parlé à ta femme avant ? Tu sais bien que pour elle je suis un abruti inconscient. »
Ce mec faisait parfois des choix qui m’échappaient...et là ça en était un. Christenson s’immobilisa à son tour et répliqua de la même manière.
« Ouais, enfin. T’as pas besoin d’être le dernier des cathos convaincus pour être le témoin. Et oui ma femme est au courant. Elle pense toujours que tu es le dernier des connards. Mais en même temps, tu pouvais pas la fermer sur la vidéo qu’on lui a envoyé ? Je te présente pour la première fois et tu peux pas t’empêcher de faire de la prod spéciale Hamilton en charriant mon gamin. » Il soupira. « En fait, elle t’invite à manger à la prochaine perm qu’on a sur Terre. Tu es toujours le représentant commercial en chaleur pour elle. Secret Défense oblige. Mais elle m’a dit qu’on ne pouvait jauger quelqu’un qu’en l’aillant en face, pas sur une vidéo. Donc, si tu fais pas le con sous mon toit : ouais, ouais et re-ouais, je veux que tu sois mon témoin ! »
Arf oui j’avais oublié avoir charrié son gosse...bah après tout c’était qu’un gosse.
« Si on devait faire mon CV en conneries on y passerait la semaine...je ne suis pas sérieux c’est comme ça. Ok je viendrais manger chez vous et ok pour être ton témoin et promis je serais un bon témoin et je ne ferais pas de conneries. Par contre, c’est pas dur de mentir à la femme que tu aimes sur ton vrai boulot ? Perso je ne pourrais pas. Je suis trop entier pour ça. »
« J’ai deux grandes aventures dans ma vie : ma femme et Atlantis ! Il faut accepter de concilier les deux. Et puis...si je lui disais : “coucou, chérie. Je voyage dans d’autres galaxies, je rencontre d’autres peuples, et je risque d’y mourir mais j’aime ça” ; elle prendrait mon gamin et me ferait une interdiction d’approcher de la Voie Lactée. » Répondit-il en ironisant.

Il l’attira ensuite vers le bar Athosien.

« Allez, on va fêter ça, c’est ma tournée. On va trouver un bon alcool et du poulet pour Kalash. De toutes façons, si les tigresses s’arrachent les tifs, on le saura bien vite. »

[color=DarkTurquoise] « Je t’avoue que si un jour je me fais avoir par une femme j’aimerais ne pas lui mentir sur mon travail. Seulement pour ça faut pécho sur la cité et là c’est même pas en rêve. En tout cas je te tire mon chapeau pour arriver à gérer vie perso et vie sur Atlantis. » [color]
« Tu n’as qu’à chasser de l’alien. Tu as l’air d’avoir la côte avec la nonne qui casse les Wraiths. » Il le fixait puis haussa des épaules. « Oui, c’est petit comme remarque. Mais avoue que c’est tentant ! »

Isia était partie avec Vadrielle pour lui terminer les soins. J’espérais vraiment que ça n’allait pas terminer en bagarre et devoir être encore appelé en urgence pour calmer une des deux, voir les deux. L’idée du bar me plaisait beaucoup.

« J’espère vraiment qu’elles vont pas se sauter à la gorge, je suis un soldat moi pas un psy ou un dresseur de fauves. »
« Je pense que tu as réglé l’affaire. Tiens, regarde... » Fit-il en lui sortant une enveloppe abîmée. Un marquage de l’armée indiquait que le pli avait passé la censure administrative sans encombre. Dedans, il y avait une photo de sa femme et de son petit garçon. Une autre uniquement de sa femme qui s’était habillée en mode secrétaire. Elle coinçait un stylo entre ses dents. « Bon après, il y a les vêtements qui ont tendance à s’envoler. Tu les verras pas celles-là. »

On s’installait à une table et je commandais du poulet pour Kalash avec une gamelle d’eau et je laisse Christenson nous commander à boire. Le serveur avait l’habitude que je vienne avec mon chien et je lui commandais toujours la même chose.

« T’es con, elle a 22 ans et comme tu dis c’est une nonne...Elle serait plus âgée et pas nonne j’aurais pas dis non. »
« Et ben ? Ce n’est peut-être pas comme sur Terre, elles sont peut-être pas forcément chastes. Et puis si elle fait aussi bien l’amour qu’elle casse les gueules, tu as plus de questions à te poser. » Ajouta Christenson en parfait imbécile. Il lui fit un dernier clin d’oeil pour quitter la blague qui devenait un peu lourdingue.

J’eus un léger bug mental à imaginer Vadrielle en situation intime..ouais non pas bonne idée ça. Elle a 22 ans c’est une bonne soeur très dangereuse et une amie c’est tout. Sur le coup je maudissais un peu Christenson, car il savait que j’avais l’imagination débordante à ce sujet et il en avait joué. Ca devait même se voir que j’étais partie dans mes pensées.

Le serveur arriva avec nos commandes et ahh alcool, doux breuvage que j’aimais. Je regardais les photos qu’il me montrait. La vraie petite famille parfaite, le papa, la maman et le fiston. Je ne lui avais jamais raconté que ma famille m’avait tourné le dos, entres hommes on ne parlait pas de ça. J’explosais de rire sur les dernières photos et sa remarque.

« J’en connais un qui va faire une belle lettre de réponse et de beaux rêves cochons ce soir...tu penseras à faire laver tes draps hein. »
« C’est ça d’avoir une petite femme qui pense à moi même séparé par des quantités astronomique de kilomètres. Va falloir que je lui trouve un cadeau au retour, j’ai pas le droit de me balader avec de l’Athosien et les roses, c’est déjà le minimum. Tu aurais pas une idée dans ton cerveau de célibataire irréductible ? »
Je pris mon cocktail pour boire un peu tout en réfléchissant.
« Je dirais le classique, bon restaurant, super hotel ou alors votre chambre décorée pour elle en son absence tu sais genre pétales de rose etc. Et être à ses petits soins...même au pieu. Faire d’elle la Reine de la soirée, en général, elles aiment ça. »
Il secoua la tête en consommant son verre.
« Déjà fait. Faut que je sois original. Ca fait cinq mois qu’on ne s’est pas vu, j’attaque, le sixième. »
« Ah….ben je sais pas j’ai jamais été dans ce cas...ou alors tu fais garder ton gosse et vous sortez pas de la chambre pendant des jours. Ou vous allez à Disney en famille »

Finalement, elle ne put s'empêcher de lancer une petite phrase à son soldat favoris.
// Pandinou, j’ai finie avec ta princesse. Tu vas être content, pour s’excuser elle va me donner des cours de corps à corps // Elle avait pris exprès une voix mielleuse.

J’étais en train de terminer mon cocktail tranquille quand une voix suave s’exprima à ma radio. J’étais dépité mais vraiment, jamais elle ne lâchait l’affaire ? mouais question con dont je connaissais parfaitement la réponse.

//J’en suis ravi Blondie et n’oublie pas hein...boue et tenue légère. Et donc marraine la bonne fée, tu l’as installé où la princesse guerrière ? //
Si Isia voulait jouer, pas de soucis pour moi.

// Je te laisserai trouver la boue. Je me charge des tenue légère. Elle est dans la chambre d'à côté la B102. Si tu veux lui rendre visite, tu peux, elle s’ennuie toute seule //

En coupant la communication je me dis qu’Isia était vraiment atteinte du bocal. Mais en même temps que de la gueule pour faire ce fameux combat. Et en plus à mon avis elle ne savait pas trop dans quoi elle avait mis les pieds pour apprendre le combat face à une Natus aussi douée que Vadrielle...Blondie allait avoir beaucoup de bleus. Et moi j’allais bien me marrer à ses dépends. Je terminais mon verre et le reposait sur la table.

« Allez le devoir m’appelle l’ami, je vais faire baby sitter…. On se capte pour aller se boire un verre à l’occas. »

Je me levais et pris donc la direction de la chambre B102, Kalash me suivant toujours. Il avait dévoré son poulet. Je ne mis pas longtemps pour arriver à la chambre, mais sur le trajet j’avais eu du temps pour réfléchir. Ben ouais j’y allais pour quoi au juste? elle devait sûrement se reposer et moi je n’allais pas faire le garde du corps. En arrivant devant la chambre, je vis que la porte était ouverte et je toquais contre le mur pour m’annoncer avant d’entrer.

« Isia m’a dit que... »

Pas de Vadrielle, le lit était vide, les draps défaits.
Elle avait dû profiter de la porte restée ouverte pour s’éclipser juste après le passage d’Isia. Mais elle n’avait pas dû aller bien loin.

« Pitié ne me dites pas que je vais devoir lui courir après dans toute la cité…»

Je demandais à Kalash d’approcher et de sentir l’odeur de Vadrielle dans la chambre pour la chercher après. Je n’avais pas trouvé d’objet à elle mais tant pis on allait faire avec les moyens du bord. Je ressortis de la chambre, prenant à gauche, hors de l’infirmerie. Dieu sait ce qu’elle était capable de faire comme dégâts dans la cité. Kalash reniflait le sol, les murs et continuait à avancer. Parfois il s'arrêtait, humait l’air et repartait. J’aurais surement besoin d’une autre bière encore. Mais la crainte fût de courte durée. Vadrielle n’était effectivement pas allée bien loin. Elle était en bordure de l’infirmerie, près de la salle de repos des médecins. Quand Alek parvint à cet endroit avec un Kalash fier d’avoir fait son devoir, il vit la Vertueuse envoyer un coup de pied mécontent dans la porte du balcon.
Elle n’avait pas le gène, l’accès ne s’ouvrirait pas pour elle. Son regard tomba sur le chien venu la renifler et elle chercha automatiquement la présence d’Alek.

« L’inaction harcèle mon esprit. Je préfère songer face à la légende de la voûte bleue, sentir l’air du grand monde, que de demeurer oisive dans la couche... » Déclara-t-elle doucement, une main sur le ventre.

Kalash était décidément beaucoup plus utile que moi sur cette cité. Il trouva Vadrielle rapidement et s’approcha d’elle directement. Bon c’était censé être un chien de combat mais tout comme son maître, il était charmant avec la gente féminine. Bon maintenant que je l’avais retrouvé je devais aussi déchiffrer ce qu’elle voulait.

Je ne me souvenais pas que Madnel parlait d’une manière aussi tordue ou alors c’était propre au rang de la miss Natus. Bon quoi qu’il en soit si j’avais tout compris elle voulait aller à l’air libre. J’activais la porte pour qu’on aille sur les digues. Pendant qu’on montait je ne disais rien, j’étais dans mes pensées et elles étaient bordéliques comme d’habitude.

La porte s’ouvrit et l’air marin vint nous chatouiller les narines, Kalash sortit en premier et je le suivais. Je souris en sortant, en tentant un trait d’humour.

« Les désirs de madame étant des ordres, je te présente l’air du grand monde et la voûte bleue d’atlantis »

Vadrielle allait répliquer que le maître chien n’était pas un serviteur, qu’il était considéré comme un égal. Mais la brise marine et le ciel coupèrent directement sa parole. Elle écarquilla les yeux en considérant l’immensité du ciel. En pleine surprise, elle sentit la chaleur de l’astre sur sa peau, le vent qui caressait ses cheveux et la beauté de la cité, vue de l’extérieur.

« Par les Trois. Quel foyer admirable... »

Elle observa le chien s’éloigner quelque peu, il semblait apprécier se balader dehors et, à vrai dire, elle aussi. Vadrielle regardait partout, tout était source de curiosité, d’étonnement, de question. Mais elle connaissait de mieux en mieux Alek et, même si Isia avait parlé d’une quelconque nourrice sans qu’elle ne comprenne, elle lui réservait lesdites questions. La jeune femme s’attarda sur la mer.

« C’est la première fois que je vois telle étendue d’eau. Cette terre de métal flotte par dessus sans s’y enfoncer...c’est magie des Anciens... » Mais Vadrielle cessa d’être aussi radieuse en examinant le visage d’Alek. Elle fronça légèrement des sourcils. « Ton visage trahit le tracas, Alek. Quelque chose t’inquiète ? »
J’aimais beaucoup venir ici car j’avais autant besoin d’air frais que Kalash. Être une taupe et vivre comme ça n’était pas trop mon délire. Je laissais Vadrielle marcher sur les digues et découvrir le lieu, regarder la mer. Je sortis la balle rouge de Kalash que j’avais toujours sur moi et la lançait vers le chien, il partit au quart de tour pour aller l’attrapper et me la ramener.

« Je ne connais pas grand chose aux Anciens, mais ce lieu est vraiment quelque chose de spécial. » Je la regardais étant étonné de cette question. « Non, tu as accepté de te faire soigner donc ça va. »
Je n’allais quand même pas lui dire ce que j’avais en tête, enfin c’est pas vraiment ce que j’avais en tête mais...raaaahh Christenson je te hais. J’optais pour un bon gros mensonge en espérant qu’elle ne le décèle pas.
« Je suis frustré avec les Wraiths, la Reine m’a vaincu si facilement...et on s’est tous fait avoir, ça me met hors de moi. »

Vadrielle demeura silencieuse en gardant son regard planté dans celui d’Alek. Elle s’était apprêtée à répondre mais elle débusqua quelque chose. Ce n’était pas là le fond du problème, ou du moins, de son malaise actuel. Ce n’était pas facile de se faire une idée étant donné qu’ils n’étaient pas issus de la même civilisation. Mais en cherchant directement son regard, la Vertueuse comprenait. Le mensonge ne prit même pas une seconde et elle décida de ne pas insister.

« Quand tu seras en de meilleures dispositions, en ce cas. » Fit-elle pour toute conclusion.

J’avais un peu de mal à soutenir le regard de Vadrielle. Si je voulais le soutenir je devais me mettre en monde Alek que rien n'atteint sauf que ce mec là c’était fait déboiter la tronche par des Wraiths. Et je ne voulais plus être lui. Par contre un jour une femme devrait me dire comment elles font pour débusquer les mensonges à mille lieux. Un genre de sixième sens?

« Je suis juste vraiment soulagé que tu ailles bien et je n’ai pas pour habitude de m'inquiéter pour quelqu’un. Je dois apprendre à gérer ces sentiments ou émotions. »

La jeune femme dévia son regard pour considérer l’animal qui pourchassait gaiement sa balle. Les mots d’Alek semblait l’avoir géné.

« C’est une expérience qui m’est inconnue...nul ne s’est jamais enquis de mon état ou de mon bien-être auparavant. C’est curieux. Cela a quelque chose...d’agréable... »

Sa voix avait été un peu plus abrupte, comme si elle voulait dissimuler le fait que cet élément nouveau lui faisait peur. Ou que cela lui avait plu.
Un malaise palpable s’était installé. Mais il fut heureusement de courte durée. Vadrielle se promena un certain temps avec le maître-chien. A vrai dire, elle resta sur les berges jusqu’à ce que les signes de fatigue traversent littéralement son visage. Ce fut ensuite une lutte intense pour la convaincre de retourner dans sa chambre. Ils discutèrent encore un petit moment jusqu’à ce que, surprise par une éprouvante vague d’épuisement, elle ne sombre dans un sommeil sans rêve. Vadrielle ne s’était même pas sentie partir et elle donnait l’air d’être profondément endormie. Le maître-chien allait avoir la paix pour quelques heures. Une chose certaine : les trois semaines de convalescence de la jeune femme allaient être très longue.

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