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L'art de sauver des vies

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Ven 20 Oct - 16:05

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00






« C’est une blague ? » Cela était sortie tout seul… nous étions en réunion avec Carson et Dale. Il manquait Skyler, mais je ne sais pas où elle était encore passée la petite nouvelle, surement en train de faire des bisous magiques à des primitifs.
« Non pas du tout Isia… »
« Donner des cours de premiers secours ? Moi ? Mais vous voulez que j’en éborgne combien ? »
« Rho voyons, tu es très pédagogue »
« Oh Oui… Aussi pédagogue qu’un loup garou durant la pleine lune, face à une jeune vierge ! »

Je croisai les bras, ce n’est pas possible, le major Frei était venue me voir hier pour me faire une demande de ce type pour ses hommes. Je lui avais rit au nez, avant de partir au bloc opératoire. Mais téméraire comme elle est, elle avait dû passer voir Carson et bonne patte comme il est, il a dû lui dire oui. Je regardais mes deux collègues, qui se tournaient les pouces de gêne, tout en soupirant.

« Ce n’est pas parce que miss Frei est venue vous le demandez ? Par le plus grand des hasards ? »
Carson se racla la gorge. « Elle souhaite que ça soit toi »
« Bah tiens ! Elle a jugée que vous serez moins sexy en blouse que moi pour motiver les soldats ! On va attendre Skyler, avec sa bouille de poupée, elle va attirer tous les mâles qui ne savent pas se bander le bras ! » Oui, il y avait un autre sous-entendu.
« J’ai dit oui et puis… je ne peux pas faire ces cours, je suis inscrit sur les prochaines missions du mois. C’est mieux que cela soit la seconde responsable. Tu es la plus compétente en soins et tu as l’habitude des militaires … sans parler du fait que tu avais émis l’idée de faire des groupes d’échange de compétences »
Je soupirai, je n’avais pas le choix, cette major… elle n’a pas intérêt à se plaindre de mes méthodes.

« Oui, mais avec d’autres soignants. Enfin bref, ok » Je n'acceptais pas pour la gloire, je ne suis pas une très bonne prof, je pense, mais nous verrons ce que ça donne au final. Et puis, avec un peu de chance, je vais pouvoir les avoir mes cours de corps à corps ou de tir d'arme ? Car partir en mission et se faire rouer de coup : plus jamais ! La planète Ovidae m'avait vacciné !! Et jamais, je me suis sentie aussi faible et inutile de toute ma vie ! Enfin j'exagère un tantinet, mais bon, savoir se démerder sans avoir de nourrice c'est bien aussi. De plus c'est moi qui dit oui et non sous la demande de la seconde responsable militaire. Faut pas déconner non plus !

Et chose que je ne savais pas et qui pouvait facilement deviner et au vu de la tête soulagée de Carson, était que notre belle major des glaces, avait ajoutée une petite phrase pleine de sous-entendu disant que : « Si cela pose un problème au Dr Taylor Laurence, qu'elle vienne me voir ». Et que s'il me l'avait dit, par simple principe je serais venue lui faire un petit coucou… bon cela aurait transformée Atlantis en Antarctique mais qu'importe, pour le principe de ne pas se faire recevoir d'ordre ! Je suis assez contraignante oui ! Et j'assume.

Bref, la réunion continua sur d'autres sujets. La journée passa et le lendemain, je pris mon poste de travail à 08h30, je fus étonnée de ne voir aucuns rendez-vous médicaux, alors que je suis en consultation d'habitude le vendredi matin. Un peu décontenancée, par cette soudaine manque d'activité, je me rendis en salle de coupure, pour prendre un café vanille. En sortant, je vis des infirmières s'afférer dans l'une des salles de repos. Intriguée, je me rendis dans celle-ci, m'adossant au chambranle de la porte.

« Eh bien, vous nous préparez un séminaire les filles ? »
Elles sursautèrent toutes. Et j’eue l’impression d’avoir dit la plus grosse connerie du monde, vu leurs têtes déconfites.
« Euh non Docteur c’est pour …vos cours … »
« Pardon ? »

Leurs regards allèrent sur la porte avec une liste et des horaires… non sérieusement il y a déjà des participants ? La feuille était vide, à ce fut donc en préparation, mais vu les jours marqués, on avait adapté mon emploi du temps. Eh bien ça ne traîne pas.

« Les mails ont été faits quand ? »
« Ça fait deux jours que le mail a été envoyé aux militaires… » Deux jours ? Non mais… sans même que je dise oui ? Eh bah ils aiment le risque.
Je soupirai, regagnant mon bureau agacée, je n'avais rien préparées ! Même si cela ne demande rien de bien extraordinaire, je voulais faire un cours de qualité ! Faute d'être emballée pour faire ce genre de choses.

Il était 08h40… une liste des soins courants à enseigner pour les aider en mission fut établie et je commençais à me creuser la tête pour illustrer tout cela. Pff …. Bon au moins, le point positif, c'est que je peux faire mon échange de compétence dans le lot de volontaire, si volontaire il y a, je pourrais trouver quelqu'un qui sait se battre et tirer pas trop mal. Puisque Panda, ne s'estimait pas suffisamment fort, pour m'enseigner l'art du corps à corps ou du pistolet ! Alala super le pote !


▲ Isia & Mike
(c) AMIANTE



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Ven 20 Oct - 20:40

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Avoir été soigné par une pommade artisanale en mission avait suscité une nouvelle vocation au Sergent McPherson : celle de savoir se débrouiller avec le minimum vital pour pallier à ce genre de désagrément en mission. La chance lui avait souri une fois de plus lorsqu’il découvrit sur l’intranet l’annonce du début de session de sensibilisation aux premiers secours. Le titre un peu pompeux du cours annonçait un rappel des premiers gestes à adopter et l’utilisation des éléments de base pour panser une plaie, faire une attelle, un garrot et autres joyeusetés qui pourraient lui sauver les fesses un jour ou l’autre.

Que le message d’annonce soit envoyé par Karola ne l’étonna guère après le petit incident qu’ils avaient vécu chez les Cimmériens. Rapidement, le Sergent décida de s’inscrire pour profiter du cours proposé. Il était dispensé par le docteur Taylor-Laurence. Mike l’avait déjà vue, de loin. Il fallait dire que la jolie blonde passait difficilement inaperçue lorsqu’elle entrait dans une pièce et les rumeurs à son sujet allaient aussi vites que le Dédale se déplaçait en vitesse subluminique. C’était dire si ça ne trainait pas !
Le cours ne pouvait être que plus agréable, pensa-t-il sans se douter à quel point la doctoresse rechignait à l’idée de le dispenser.

Le jour venu -un jour de repos en plus-, Mike se leva aux aurores et s’habilla décontracté pour se rendre à sa formation. Il avait pris le parti de le prendre en dehors de sa perme pour obtenir une place dans les premiers groupes et profiter d’une instructrice fraîche. Le temps -et les boulets- avait tôt fait de mettre à mal les plus endurants et rien n’était pire qu’un formateur lassé de se répéter ou de répondre aux mêmes questions idiotes. Là, elle serait en pleine forme !

Le Sergent se pointa et signa le formulaire avant de remarquer que seul son nom figurait sur la fiche.
- Y a personne d’autre ? se surprit-il à demander à l’infirmière qui l’avait accueilli.
- Ce sont des cours en tête-à-tête, Sergent.
Il fronça les sourcils. Ça, il ne s’y était pas attendu. Et pour le coup, ça l’enchantait beaucoup moins de se retrouver pour un cours particulier.
- Profitez-en, lui lança-t-elle avec un clin d’œil moqueur.

Pas certain d’avoir saisi le sous-entendu, Mike entra dans la pièce à neuf heures pétantes. La doctoresse fit son apparition aussitôt et le soldat lui serra la main en se présentant. Pour le coup, elle lui semblait moins souriante que dans son souvenir. Peut-être même un peu sèche dans son ton. Mais il pouvait aussi bien se tromper et se méprendre sur son interprétation de l’humeur du Docteur.

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Lun 23 Oct - 16:56

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00





En regardant mes notes, j’avais une idée de ce que j’allais enseigner aux militaires. Cela ne serait pas bien difficile et au pire, je réajusterais selon les questions. Oui, ça allait le faire. Je n’étais pas particulièrement stressée, plutôt inquiète de ne pas réussir à enseigner à d’autre. Je n’ai jamais été prof et je ne suis pas certaine d’en avoir la patience. Enfin bon, c’est un bon exercice au final, même si je ne le désirais pas. Mouai… faut bien trouver quelque chose pour garder la tête haute. Et je suis certaine, que plus ça va, plus j’aurais des partages de ce type à faire. Après tout ? N’avais-je pas proposé un échange de compétence dans le pôle médicale ?

En regardant mon horloge il était grand temps de partir, souhaitant avoir quelques minutes de rab. Mais, cela me fut refusé, puisque Katty, m’alpagua avec son petit sourire mutin et ses grands yeux bleu délavés.

« Oui Katty ? »
« Votre premier élève vous attend ! Le sergent Mike MCpherson » Parfois, je me disais que Katty m’était tout bonnement indispensable ! Bien mieux qu’une infirmière elle combinait tous les avantages d’une secrétaire, d’une infirmière et de la majordome. Un super Alfred en somme. Elle allait au-delà de ce qu’on lui demandait professionnellement pour une infirmière en cheffe du secteur chirurgie et cela m’allait que trop bien. Parfois, j’avais quand même l’impression de faire de l’esclavage moderne, mais bon, elle le fait naturellement sans que je lui demande. Donc au final…

« Il est seul ? »
« Ce sont des cours en tête à tête, pour éviter la dispersion des soldats et la bonne assimilation… »
« Hum… je vais devoir répéter sans cesse alors. »
« Euh… voulez-vous que je change ? »
« Non, ça ira et ça m’obligera à améliorer mes cours. Et puis bon au moins en tête à tête on retient mieux que quand les copains sont là. Niveau efficacité ce n’est pas plus mal » Enfin nous verrons si c’est si bien que ça… je sens que la major elle va en entendre du pays.

Je lui fis un rictus et elle s'éclipsa. Enfin, certain disait que je la traitais mal, mais à la fin de l'année celle qui avait les plus grosses primes c'est elle. Comme le fait que je ne disais jamais non à ces demandes de congés ou quand elle avait besoin de son après-midi. Je sentais que ma journée allait être longue. Je n'aime pas répéter quinze fois la même chose…

Dans un soupire, j'arrivai devant la porte et l'ouvris, il était neuf heures pile. Mon élève du jour était là. Et autant son nom ne me disait absolument …son visage m'était vaguement familier. J'avais dû le croiser dans les couloirs de l'infirmerie a son arrivée sur Atlantis, ou dans d'autres circonstances. Mais, à mes yeux, il était le parfait inconnu et ne devait pas être là depuis longtemps, ou de n'avoir pas fait beaucoup de mission. Généralement, les militaires sont très vite connus de mon service pour le nombre de blessures qu'ils rapportent de leurs aventures. Ils pourraient innover et rapporter des fleurs mais bon…

Enfin bon, tout était en place pour le premier cours ! La ronde du clown qui apprend à bander une plaie ! Youyou, dans la joie et la bonne humeur s'il vous plaît !

« Bonjour sergent Mcpherson. Vous allez bien ? » Je lui serrai la main d'une manière ferme comme à chaque fois avec un petit rictus. Étant encore agacée, je ne lui fis pas un grand rictus pétillant et jovial. Mais cela allait arriver s'il n'est pas pénible et bête.
« Je suis le Dr Taylor Laurence » Il devait le savoir, mais c'est la formalité des conventions humaines que de se présenter.

Il portait le même prénom que « minou », le botaniste, cela me faisait bizarre de dire Mike, donc je m'abstenue. Enfin vu le visage de l'homme, s'il se rend sur Frozen, il pourrait écoper de la part des Püntas du même surnom que ce brave Femens : « mâchoire carrée ». Mais bon, la ressemble s'arrêtait là. Entre le scientifique timide qui a tendance à rougir dès que j'ouvre la bouche et ce fier militaire qui transpire le code martial et l'homme, le vrai… il y avait un gouffre. En parlant de ça, je n'aimerais pas me battre contre lui. C'est un coup à se prendre une châtaigne et avoir le nez tordu a jamais ! En parlant de ça tiens !

« Vous êtes bon en corps à corps ou en tir ? »

Pendant qu'il réfléchissait sur ses compétences de militaire de choc, je pris le sac et lui fis signe de s'installer sur l'un des coussins de sol. Je me mis en face de lui, déballant le premier atelier : se faire un garrot !

Il était en tenue décontracte, cela ne me posait pas de problème, en treillis ou en jogging, la tenue n’a pas d’importance pour cet atelier. Pour ma part, j’étais avec ma longue blouse blanche m’arrivant mi-cuisse et d’une tenue civil en dessous. Pas d’uniforme du corps militaire j’avais horreur. Un chemiser rose pale, avec un pantalon crème et des escarpins bleu marin à talon en bois pas très haut.

▲ Isia & Mike
(c) AMIANTE



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Ven 27 Oct - 8:18

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- Ca va, je vous remercie. Et vous ? répondit-il pour compléter les formalités d’usage alors que la doctoresse se présenter. Comme elle l’avait appelé par son prénom, il ne vit rien de plus à ajouter qu’un simple « Enchanté » tout aussi banal.
Sans même crier gare, il eut l’impression d’être pris à la gorge lorsqu’elle lui posa une question sur ses compétences comme un clown qui sort de sa boîte. Enfin, elle lui donnait l’impression d’être un chaton, comparée aux tigresses qu’il avait affronté ces derniers temps.

Il répondit par un sourire.

- Je me débrouille dans les deux domaines, mais je tire beaucoup mieux que je ne donne des coups de poings, fit-il avec un clin d’œil.

A son invitation, il s’agenouilla sur l’un des coussins à disposition, les mains sur ses cuisses et les écoutilles grandes ouvertes pour son premier cours. Sa demande n’avait rien d’innocente et il savait déjà où elle allait en venir. Il était d’usage que les civils requièrent l’aide des militaires pour parfaire leur formation en vue de participer à une mission. Il fallait dire qu’à part la promenade champêtre au bar athosien du continent, les activités intéressantes n’étaient pas légion. Et comme les soldats étaient toujours frileux à l’idée de prendre un poids mort en cas d’échange musclé, la sélection était très stricte. Nul doute que le Docteur souhaitait améliorer ses compétences pour les faire valoir à qui de droit.

- Je sais qu’il y a un meilleur prof que moi pour le combat,
ajouta-t-il en amont de sa demande. Je crois que le Major Frei est l’instructeur officiel pour le corps-à-corps.
- Mais en ce qui concerne le maniement d’armes à feu, je peux m’occuper de vous.


Il avait un air avenant et la perspective de lui rendre la pareille ne le dérangeait guère. Même si elle n’était pas aussi souriante que la pétillante Norah, Isia n’était pas en reste.

- Ce sera un échange de bon procédé, je pense.

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Mar 7 Nov - 19:26

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00




« Je vais bien aussi » Mise à part cette annonce impromptue de faire des cours, le reste de ma santé et de mon mental allait très bien. Mais ce genre d'information, il n'avait pas à la connaitre. De toute manière, d'ici quelques minutes, je serais à nouveau joyeuse et pimpante comme toujours.

Ah il tirait mieux qu'il se bat. Je ne dois être pas câbler comme les autres, mais avec le clin d'œil qu'il me fit… J'eue une seconde lecture avec mon cerveau un tantinet plus cochonne. M'enfin, c'est moi, parfois, j'ai des beugs de neurone, comme tout bon médecin. Bref. Le tir, ça me va très bien, comme tout le monde j'ai une sorte d'initiation, qui consistait à nous dire de ne pas tirer en bas sur nos pieds, mais devant nous… Voilà très rudimentaire mais pas non plus le truc de dingue du moment !

J'avais déjà eu un pistolet en main, pour les missions, ustensile ou accessoire puisqu'il avait cette seule fonction, je ne le sortais que rarement et je crois que j'ai dû tirer quoi ? Deux fois avec et je ne suis même pas certaine que les balles aient eu la gentillesse d'atteindre leur cible. Je suis plus arme blanche, le scalpel je sais parfaitement l'utiliser. M'enfin. Autant avoir des notions en tir, car un jour, je vais abattre un membre de mon équipe involontairement.

La mention du major, me donna une autre idée. J’irais la voir pour réclamer un échange, histoire qu’elle puisse voir réellement mes talents de professeur. Et puis, la major, c’est plutôt wonder woman niveau corps à corps de ce que j’ai compris. Donc très bien. L’idée me plaisait doublement. Surtout que le militaire en face de moi semblait réceptif à me donner un cours. Parfait !

« Oui c’est parfait ! Merci. » Fis-je avec un superbe sourire ravie « En tout cas j'irais voir le major, pour le corps à corps » Je lui fis un beau sourire.
« Par contre, sur un pistolet, les gros calibres, je ne suis pas certaine de réussir à tirer droit avec… » Ni même à le soulever…Au cas où, car bon, je voyais certain civil prendre des P90…Et je ne voulais pas me retrouver avec plus que ça entre les mains, même si ça doit être impressionnant d'avoir une grosse arme qui rafale la façade d'un ennemi !

Je pris place en face de lui, commençant à prendre un garrot. Mes explications se voulaient être le plus synthétique possible. Pas de broderie autour, sauf un peu d'humour. Je lui installai sur le bras, histoire qu'il sente bien la pression qu'il fallait mettre sur le membre d'autrui. Puis lui montra la technique de « la bouche qui sert de main » pour faire un garrot seul avec les astuces du Dr Taylor Laurence, reine de la débrouille, pour ce faire ce genre d'accessoire très à la mode, pour survivre, avec trois fois rien. Consistant, à prendre, un bout de tissus, ou de la végétation type liane (si en forêt) ou même l'assemblage de plusieurs lacets de ranger. Je répétai plusieurs fois geste, ou ajustant les siens, pour qu'il maitrise, avant de lui demander de le faire sur moi. J'avais retiré ma blouse et ma chemise était à manche courte, pour faciliter les exercices pratiques.

« Bon à vous ! Et je vous préviens, s'il est trop serré, je vous mors ! » Dis-je ironiquement en attendant qu'il vienne faire son exercice.



▲ Isia & Mike
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Mar 7 Nov - 21:50

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Le marché que le Sergent lui avait proposé la satisfaisait. Il ne fallait pas non plus avoir fait de longues études pour comprendre ce qu’avait signifié sa question précédente et, en faisant preuve de bon sens et d’un peu de volontarisme, Mike s’attendait à rendre l’échange plus agréable. Ou au moins que la contrainte en soit allégée.

Isia accepta d’un large sourire, non sans faire remarquer qu’elle était au moins aussi débutante que lui l’était en matière de premiers secours. Sorti des maigres bases qu’il avait reçues, le soldat se trouvait en plein désarroi s’il devait porter quelconque assistance à une personne. Aussi comprenait-il ce qu’elle voulait et se fit-il rassurant.

- Ne vous inquiétez pas pour ça, Docteur. On commencera par du petit et maniable, et on montera en puissance à mesure que vous progresserez et vous améliorerez à leur maniement ! lâcha-t-il d’un hochement de tête entendu. Il fallait bien commencer quelque part et personne n’avait à rougir de se sentir mal à l’aise face à une arme à feu. Une fois les bases concernant la position du corps et des mains ainsi que la respiration acquises, atteindre la cible devenait un jeu d’enfant. Il s’assurerait en tous les cas que cela le devienne pour la jeune femme.

Le cours particulier débuta alors par l’enseignement d’un garrot. Il s’agissait d’une astuce bien originale que la doctoresse lui partagea en s’aidant de sa bouche pour faire le nœud qui permettrait d’interrompre l’afflux de sang dans le bras sectionné ou blessé. Les soldats disposaient généralement d’une sangle bien particulière qui faisait office de garrot rapide lorsqu’ils étaient envoyés en opération à risque. Mais si on se retrouvait dans une fâcheuse posture et que plusieurs parties du corps étaient atteintes, la méthode d’Isia avait le mérite de fonctionner avec un morceau de tissu ou presque n’importe quoi qui pouvait tomber sous la main.
Mike l’observa avec attention s’affairer sur son bras, à répéter les gestes avec minutie sans être avare en explication. Lorsqu’il essaya à son tour, elle le corrigea à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il acquiert le bon geste. Pour vérifier qu’il était également capable de faire le garrot sur quelqu’un d’autre, la jeune femme retira sa blouse pour se mettre à disposition du soldat, non sans l’avertir de possibles représailles s’il serrait trop fort. Dans un autre contexte, cela aurait pu s’avérer bien alléchant.

- Bien, m’dame ! A vos ordres ! fit-il l’air faussement craintif.

L’Américain s’avança donc de son professeur d’un jour et se saisit de l’épais morceau d’élastique qui faisait office de garrot d’entraînement et releva la manche de la jeune femme, constatant au passage la douceur de sa peau sous ses doigts. Lentement, il le passa sous son bras et fit le nœud en serrant avec ses dents comme elle le lui avait expliqué juste avant. Il serra juste ce qu’il fallait sous le regard inquisiteur d’Isia, cherchant sur les traits fins de son visage lorsqu’il approcherait de la limite.
Un instant, il hésita à serrer davantage pour voir si elle mettrait sa menace à exécution mais il se résolut à ne rien en faire. Sans la connaître, il s’agissait d’un jeu auquel il pourrait se brûler les ailes.

- Ca va comme ça ? s’enquit-il pour s’assurer d’avoir réussi le premier examen si tôt qu’il lâcha sa prise en regardant la jeune femme blonde du coin de l’œil.

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Sam 11 Nov - 16:03

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00






Bêtement, j'eue en tête une image cocasse… moi avec l'un des fusils d'assauts. Je crains, que je n'ai pas assez de force dans les bras pour le tenir braquer sur une cible. Parfois, je pense à des choses étranges. Enfin bon, il avait l'air rassurant. Je ne suis pas spécialement fan des armes à feux, comme beaucoup de civils… Mais je n'en ai pas peur. Ne redoutant pas d'en avoir une ou bien même de m'en servir. Il serait stupide, de faire sa princesse et refuser le port d'arme, dans une galaxie, où tout peut vous tuer.

« Parfait ! » Fis-je avec un fort enthousiasme « J'épargnerais enfin, les pâquerettes de mes balles ! » j'allais dire « McKay » sinon, mais je ne suis pas certaine que le sergent connaisse encore l'énergumène de scientifique. Et je ne lui souhaite pas de partir en mission avec lui. Personnellement, ses hurlements, me donnaient des envies de meurtres à chaque fois.

Bon, le jeune homme était plus qu'attentif ! Très bien, il semblait réellement intéressé et rien que cet état de fait, m'encourageait à relativiser sur ces cours non désirés. Après, des corrections de ces postures ou bien même de la pression, il put se vanter de savoir-faire un garrot d'une manière conventionnelle et d'une autre façon. Il était tant qu'il s'essai sur une tierce personne et j'étais la seule volontaire dans cette pièce.

Son petit air faussement craintif, ne trompait personne et j'eue un rictus au coin de mes lèvres carmin. Il était évidant que ma menace serait réelle s'il venait à faire son bourrin. Je lui tendis donc mon bras sans aucune crainte. Mon regard ne le quittait pas, histoire de vérifier les mouvements et d'éventuellement le corriger si besoin. Mais Mike, fit cela très bien, je regrettai presque qu'il n'ait pas osé serrer. Mais cela serait se brûlé les ailes pour cet homme, qui aurait été surpris d'avoir une morsure quelque part. Quoique, avec ma réputation…

« Parfait la pression est bonne, donc pas de morsure » Mon ton était espiègle. Et ce fut réellement le cas. Ce n'est jamais agréable un garrot, surtout quand on en pas besoin. « Ôtez-le-moi, je vais vous enseigner la suite ».

Dès que je fus libre de mon bras, un peu engourdis. Je me relevai pour prendre un demi mannequin et le mettre devant nous. La texture de celui-ci était étrange, ce n'est pas pour s'entraîné à faire un massage cardiaque, cela arrivera après. Mais pour les blessures types tranchantes. En effet, il était fait d'une mousse, qui se reconstitue quand on la déchire.

« Bien, je vous présente Boris. Notre petit mannequin troncs maso » Fit-je avec un peu d'humour.
« Sur Boris, je vais vous montrer comment utiliser des straps à la place de points de suture : longs et chiants surtout en situation de stress. Ainsi que le fonctionnement de la seringue anti hémorragie ».

Je sortie donc mon scalpel, une plaque de straps en plastiques et la fameuse seringue, qui avait un bout rond et un corps de quatre centimètres de diamètre. Celle-ci contenait des algues blanches qui gonfles au contact d’un liquide.

Ainsi, je lui expliquai le fonctionnement des straps, sorte de bandelettes autocollantes, qui permettent de refermer une plaie au même titre que les points de suture. Un peu moins résistants, ils avaient l'avantage d'être indolore et d'être facile d'utilisation en mission. La seule difficulté était de bien les mettre pour refermer la peau. Et quand on ne sait pas les mettre, on galère un peu. Mais bon, c'est toujours mieux que de percer la peau. Afin qu'il puisse s'exercer je tranchai plusieurs plaies d'un geste dextre le bras de ce brave Boris ! Puis lui fit une démonstration avant de le laisser faire.

« A vous ! Faites attention à ne pas trop les resserrer et éviter la formation d'un bourrelet »
Il put ajuster ses mouvements pendant une dizaine de minutes, avant de lui faire un cas particulier d'urgence, où il n'avait que cinq minutes, (chronométrés) pour « recoudre » trois petites plaies. Par moment j'agitais Boris, pour qu'il soit en difficulté. Oui, les patients bougent aussi… et ce n’est pas toujours évidant de faire son travail. Cela déclencha quelques railleries pas bien méchante de ma part pour le taquiner.




▲ Isia & Mike
(c) AMIANTE



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Jeu 14 Déc - 21:59

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La doctoresse valida le premier exercice et, lorsqu’elle le lui ordonna avec malice, Mike libéra l’étreinte qui enserrait son bras avec un air narquois sur les lèvres. Il avait bien noté le sous-entendu mais au jeu du chat et de la souris qui se dessinait, la proie n’était pas forcément celle que l’on croyait. La jeune femme se releva pour aller chercher un mannequin qu’elle positionna entre eux. Les présentations faites avec Boris, elle lui expliqua que l’individu était d’un genre un peu particulier à aimer les lacérations. Le masochisme du sujet de torture noté, le Sergent se dit qu’ils allaient pouvoir s’en donner à cœur-joie pour ce nouvel exercice.

- Enchanté Boris, moi c’est Mike, fit-il en avançant son poing fermé pour faire un check. Sans réponse, il fit une moue. Pas très poli votre petit ami.

Le soldat reporta son attention sur son instructrice qui expliqua à quelles fins le mannequin allait leur être utile. Isia dégaina avec conviction et assurance un attirail similaire à ceux des interrogatoires musclés comme s’il avait sorti son arme de son holster. Chaque instrument avait une utilité précise et la jeune femme les détailla avant de lacérer le mannequin et empresser son attentif élève d’user des outils à disposition pour éviter que Boris ne se vide de son sang !

Le premier essai lui permit d’évaluer le fonctionnement des straps, la manière de les disposer sur une plaie. Lorsque le Sergent pinça la peau pour y apposer la bande autocollante, il fut repris par son professeur. Effectivement, un bourrelet s’était formé et laisserait une vilaine cicatrice en l’état. Il n’était pas chirurgien esthétique (quoi qu’il réajustait certains nez en leur mettant des pains quand cela s’avérait nécessaire) mais ce n’était pas une raison pour ravager le corps de ses camarades.

- Vous avez raison. Boris doit pouvoir encore séduire avec son joli minois, prenons-en soin.

Il suivit alors les conseils de la doctoresse et réajusta ses mouvements pour prendre soin de son patient avant davantage d’attention. Une fois satisfaite du résultat, le véritable exercice commença alors qu’elle lacéra à nouveau le pauvre mannequin non sans exprimer une certaine satisfaction en le torturant.

- On aime ça, hein ? Lâcha-t-il avec espièglerie.

Isia lui indiqua qu’il avait alors un temps limité pour le sauver de ces teeeeeeeerriiiiiiiiiiiiiiibles coupures et qu’il serait noté sur sa performance. Alors qu’il se pencha sur son camarade, la jeune femme se mit à faire bouger le mannequin dans tous les sens pour rendre le travail de son élève plus difficile et plus proche de la réalité. Lorsqu’il se calmait, Mike essayait d’en profiter mais il s’agitait aussitôt, agaçant celui qui essayait de l’aider. La jeune femme en profita pour se moquer du rodéo qu’elle lui imposait et se gaussa de sa réussite plus qu’approximative. Il avait réussi à lui panser ses plaies mais il n’était pas dit qu’il s’en sortirait sans aucune marque. L’essentiel était qu’il ne pissait plus le sang -imaginaire- sur le plancher du bureau de la jeune femme.


Le soldat releva la tête vers son professeur et le détailla du regard.
- Je ne suis pas violent devant une dame. Mais en réalité, il aurait probablement pris un pain pour se déstresser. Ou j’aurais peut-être utilisé la technique du garrot pour l’attacher.

Il lui offrit un sourire carnassier en l’observant et se risqua à un peu de provocation.
- On essaye pas sur vous ça, non ?

Il fit claquer ses lèvres en signe de déception.
- Dommage, je suis certain que je me serais certainement plus appliqué pour ne pas vous abîmer, Docteur, sourit-il ensuite en attendant sa réaction.

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Dim 17 Déc - 16:44

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00






Regardez-moi ce petit sourire narquois, une vraie fouine version gueule carrée ! Il m'a l'air joueur ce soldat ! Tant mieux, le cours ne passera que plus vite et avec une bonne humeur !

La présentation de notre petit souffre-douleur fait, il voulut lui faire un check… Je le toisai d'un air dubitatif mais amusé.
« Bah… faut dire qu'il est frustré… le pauvre il ne peut pas manger de chocolat… » Oui, il n'avait pas de bras le brave homme-tronc. Je n'étais pas certaine qu'il comprenne la blague, je crois que c'est français ce genre de référence un peu conne. Mais bon, au pire, il fera les gros yeux et je lui expliquerais. N'empêche … ne pas manger de chocolat, c'est quand même une vie bien triste ! Je ne comprends jamais, les gens qui osent dire « je n'aime pas le chocolat » c'est la base ! C'est la drogue légale la meilleure de tous les temps ! Enfin bon, trêve de pensées gourmandes, sinon je vais avoir faim.

La leçon commença, sans surprise et à chaque fois c'est pareil, même pour les infirmières, il y a un petit bourrelet. Je lui tapotai sur la main, pour lui montrer l'affreux plie disgracieux, afin qu'il recommence.

« Tatata Borris aimerait n'avoir que ces poignées d'amour … »

Il est toujours impressionnant, de voir que des gestes qu'on fait chaque jour avec automatisme et précision, sont si difficiles à faire la première fois. Malgré, l'usage assez simple des straps, il avait une condition à cette simplicité, savoir les poser. Quand je pense, que ce n'est que mon premier élève… J'espère que les autres seront tout aussi débrouillard, puisque mise à part le reprendre une ou deux fois maximum, il était appliqué et ne faisait pas trop d'erreurs. Pour cela je suis plutôt contente, je n'ai pas l'impression de perdre mon temps.

Sa petite remarque sur Boris, me fit rire, oui ce brave homme était la coqueluche des infirmières pour les séances d’apprentissage, on ne va pas leur enlever leur mascotte !

Une fois fini, je repris mon scalpel et continua à lacérer le pauvre objet, mon regard se leva sur celui du soldat qui laissait sous-entendre que j'aimais ça. En réponse, mes lèvres formèrent un rictus ravageur.

« J'aime bien griffer oui … » Je soutenue son regard quelques secondes de manière outrageante avant de me décaler pour qu'il continu son œuvre de rafistolage.

De toute manière il avait un petit challenge comme j'animai le mannequin de divers soubresauts. Il réussit, cela n'était pas nickel, mais bon l'essentiel était là et Boris, ne saignerait plus et pourrait rentrer à la base avec fierté !

« Oh mais vous aurez pu le faire ! Sur le terrain, il faut parfois calmer les victimes et si vous avez un Mckay qui hurle quand il a une écharde au doigt, imaginé avec une entaille de dix centimètre… On ne peut pas toujours endormir avec une seringue… » Dit-je sans aucune gêne, il aurait pu mettre KO le mannequin, cela ne m'aurait pas gênée, surprise oui. En tout cas, le coup de la droite me fit sourire. Parfois, je rêvais de faire ça, notamment à Mckay ou à ses copains bleus, que des bichettes !

Eh puis bon, il ne faut pas se donner des principes (frapper devant une dame, nous sommes grandes pour supporter l’horrible violence de ce monde) comme ça, devant une dame ou non, je n'aurais pas tremblé, j'aurais peut-être même ri en toute franchise… Qu’importe, c’est un principe stéréotypé au final.

Voilà qui m'offrait un rictus carnassier, je sens la connerie arrivée… Il me fit rire. « Non, je n'ai pas envie d'être détressé par votre méthode. » Fis-je avec aplomb et accessoirement, me blesser volontairement non merci.

« Oh ! Eh bien priez pour qu'on parte en mission ensemble et que je tombe dans un buisson de vilaines ronces aux épines tranchantes et vous pourrez me montrer vos talents … d'apprentis guérisseurs… » Je lui rendis son sourire carnassier avec une pointe d'espièglerie dans la voix.

Enfin passons à la suite, je pris la seringue anti hémorragie. Le fonctionnement était simple et je lui expliquais, ainsi que l'effet produit. Des algues en poudre qui gonflait pour prendre toute la place dans une plaie et empêcher l'hémorragie et l'absorber.

« La seule petite difficulté est de bien le placer dans la plaie, quitte à l'agrandir un peu, pour que le bout rond passe. Ce n'est pas agréable, pour le patient et il risque de vous insulter » fit-je avec une note d'humour sur la fin. Je lui montrai en simulant le déclenchement de la seringue et sur la taille appropriée pour l'enfoncer. Il dut reproduire le mouvement, sur plusieurs plaies, que je lui fis sur Boris. Certaines devaient être ouvertes un peu plus et cela se faisait au scalpel, par ces soins.

Une fois, l'exercice réalisé, chose pas bien dure, je lui parlais des différents types de blessures, il devait savoir se mettre un pansement donc le bénignes on s'en tamponne. Je lui évoquais plus les blessures importantes comme les fractures et comment mettre une attèle avec le kit de leur nécessaire. Boris avait été repoussé dans son coin.

« Sinon deux bouts de bois, le long de la jambe avec le garrot et hop ! » Je lui donnais toujours une astuce de terrain, quand le matériel manque, cela m'était arrivé de nombreuse fois et je devais faire avec les moyens du bord.

Pour la mise en place de l'attèle ce fut sur moi. Je lui montrai la marche à suivre, notamment sur une jambe. Je lui avais expliquée et montré les gestes précédemment, pour celle du bras, avec la technique de l'écharpe, le prenant lui comme cobaye. Et aussi, pour lui apprendre à le faire sur lui-même, cela était plus aisé que sur une jambe, surtout brisée…

La démonstration faite sur ma jambe, je la défaisais pour qu'il fasse de même. Je n'avais pas de mannequin avec des membres, de disponible.

« La condition et la même que pour le garrot … » Ce fut mes derniers mots, avec un regard innocent avec un rictus angélique.

▲ Isia & Mike
(c) AMIANTE



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Mer 27 Déc - 11:31

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Comme elle avait refusé qu’ils essayent ses nouvelles compétences et qu’il avait été déçu, la doctoresse le rassura en déclarant qu’au détour d’une mission, tout était possible. Il répondit en riant.

- Si j’étais en mission, que je m’écorchais le visage avec des ronces, qu’il faudrait me rafistoler en urgence et que je tenais un tant soit peu à mon joli minois, ce n’est certainement pas à moi que je ferais confiance ! Aussi bon professeur vous êtes ! déclara-t-il.

Il ajouta avec la même bonne humeur et un peu de provocation.

- Mais je note l’idée. Vous ferez attention où vous mettrez les pieds quand on partira ensemble. Il se pourrait bien que je vous prenne au sérieux et décide de tester mes redoutables compétences médicales en situation réelle. Promis, je vous abîmerai pas pour vous calmer.

La formation continua avec cette fois-ci, la démonstration du fonctionnement de la seringue. Isia en détailla la composition et les effets avant d’en montrer l’utilisation. Son efficacité était liée à sa bonne application et parfois, il fallait souffrir, non pas pour être beau, mais pour rester en vie, quitte à subir des insultes, comme elle le précisa. Ce cher Boris fut à nouveau mis à contribution en étant lacéré à plusieurs reprises et rafistolé en usant du contenu de la seringue. Comme lors des exemples précédents, la doctoresse blonde agissait avec précision, rapidité et assurance avant d’exiger de son élève qu’il reproduise ses gestes. Mike s’y appliqua, avec largement moins de dextérité. Il hésita d’ailleurs à plusieurs reprises lorsqu’il fallait en agrandir la plaie pour y insérer la seringue. D’ailleurs, il jaugea qu’en situation de crise, « ça rentrerait », avec ou sans élargissement du passage. Après tout, le produit boucherait la plaie.

La suite fut dédiée aux fractures et aux attèles, notamment à la façon d’en réaliser une avec les moyens du bord. Le mannequin était remis au placard car le patient serait tour à tour le Sergent puis la doctoresse. Il y avait un kit dédié à ça, mais qu’il n’aurait probablement jamais sous la main et dans ce cas, du bois bien droit ou une longue tige de métal attaché solidement ferait l’affaire. Les entorses et fractures du bras étaient les plus simples à soigner. Comme elle le lui montra, il suffisait de mettre le bras en écharpe et d’en limiter les mouvements en attendant de rentrer. Pour la jambe, c’était plus compliqué. Là, il fallait impérativement immobiliser le membre pour éviter d’endommager les ligaments ou d’aggraver la fracture. Après tout, on avait facilement tendance à s’en servir pour marcher, même si la jambe ou la cheville était meurtrie.

Isia fit la première démonstration avant d’inviter le soldat à s’exercer sur elle, comme pour le garrot, non sans un avertissement provocateur.

- C’est quoi déjà la sanction ? Vous mordez, c’est ça ? Il y avait plus dissuasif quand même, surtout quand on était une si jolie plante, se garda-t-il d’ajouter.

L’Américain s’empara du kit d’attèle et la passa sous la jambe en prenant soin de la maintenir tendue. Puis, il la positionna comme il fallait et entreprit de serrer les velcros qui devaient la maintenir. Toutefois, il se sentit un brin séditieux et les serra plus qu’il ne le fallait, histoire de voir si elle liait les gestes à la parole. Après tout, elle s’était montrée un peu aguicheuse dans certains propos et certaines mimiques et lui aussi avait envie de la provoquer. Et puis, elle lui avait expliqué comment panser des plaies alors, si elle lui imprégnait la marque de ses crocs, il avait de quoi se soigner. Et il était vacciné contre le tétanos.

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Ven 5 Jan - 20:00

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00






Je pouffai doucement à sa réponse. Au moins, il avait pleinement conscience de ces capacités de soin. Même si ce n'est pas des ronces qui allaient le défigurer. Quoique sur pégase on peu être sacrément surpris… des ronces avec des épines aussi grosses que des griffes de tigre ! Là, ça serait de la ronce de compet' !

Mike avait un ton tout aussi jovial et provocateur, que j'aimais bien. Faut dire que sa phrase était une belle perche. Et heureusement qu'il n'oserait pas m'abîmer avec sa technique de tueur !! Manquerait plus que ça ! J'y tiens à ma belle plastique ! Je pense, que si un jour, je me fais frapper de cette manière pour soi-disant me calmer… La personne ne survit pas à ma colère. Enfin bon, je ne suis pas le genre de personne douillette (enfin ça dépend, je ne suis pas entraînée pour résister longtemps non plus. Tout dépend de la souffrance en fait) ni à hurler sous la panique.

« Surtout qu'il y a pleins d'autres techniques pour calmer autrui » Fit-je, à lui de la prendre comme il le désirait. Et de toute manière je continuais à lui enseigner la suite du « module de soin pour débutant ». J’allai me faire passer pour la chaudasse de service, enfin s’il pense ça, c’est qu’il n’est pas futé, entre provocation séductrice et la pétasse qui montre son cul, il y a un fossé. Et séduire est naturel chez moi, je ne lutte pas vraiment contre ce défaut, c’est vrai.

Je l'observais faire ces exercices, il est évident qu'en situation réelle, cela prenne moins de temps et que sous la pression, la seringue soit enfoncée comme une bourrine dans la plaie. J'avais déjà vu ça et franchement vu la tête de la victime, cela devait piquer. Après, il faut être réaliste, situation angoissante et d'urgence, la douceur repasse.

Il recommença plusieurs fois, pour préciser son geste et éviter qu'il pénètre Boris et aggrave la blessure en étant aussi doux qu'un rhinocéros en pleine charge. Avec un geste assuré, il réduisait la douleur de son potentiel collègue. Et aussi, parce que j'aime les choses bien faites et tant que ce n'est pas réalisé comme il faut, on recommence la danse ! Je suis intransigeante !

On passa à la suite pour les fractures, la chose après les coupures, la plus courante en mission. Faut dire que soigner en urgence un membre brisé est assez pénible, entre la victime qui gueule et l'angle de l'os … Quand on ne connait pas les bons gestes, il est facile d'empirer la blessure encore plus. Après une démonstration, je le laissai faire ces preuves sur ma jambe, avec à la clé une énième provocation. Le soldat, fit mine de ne pas se souvenir de la terrible sentence qu'il pouvait l'attendre. En seule réponse je lui fis un rictus carnassier.

Allait-il le faire ou se dégonfler ? Je verrai bien. J'aime bien jouer avec le feu et McPherson n'était pas en reste pour me répondre, donc j'en profitai clairement. Et il ne serait pas déplaisant à mordre. Ce n’est pas un affreux bonhomme comme Mckay par exemple.

En tout cas, le temps passait assez vite et ma journée ma matinée allait filer à vitesse grand V. le jeune homme, pouvait s'estimer heureux, que je porte des slims niveau pantalon. Avec l'uniforme standard, cela aurait fait des bourrelets et des plis douloureux et insupportables sous l'attelle. Tout en l'observant faire, je n'avais rien à lui dire, depuis le début, il démontrait une belle capacité d'écoute et retranscrivait mes gestes, parfois de manière moins dextre, mais jamais à côté de la plaque. Sans aucun doute, qu'il doit être un soldat méticuleux et des plus sérieux sur le terrain. Au moins, j'avais l'impression, que ce que je m'échinais à lui apprendre, allait lui servir et non une perte de temps.

Lors du serrage des bandes de velcros, il y mit plus de force que nécessaire, serrant ma jambe d'une certaine façon, parfaitement inutile et qui m'aurait arrachée quelques cris, si elle avait été brisée. Mon regard azure se leva sur le visage de l'homme, qui sans aucun doute l'avait fait exprès. Je suis une femme de parole et qui n'a peur de pas grande chose, même pas du ridicule ou du rejet. Donc, il allait avoir sa punition. Étant proche de moi, je l'attrapai pour planter mes dents au seul endroit avec de la peau accessible : le cou. Je ne le mordis pas à sang, mais la pression fut là.
Ne restant pas longtemps sur la proie je repris ne contenance, le toisant dans les yeux.

« Heureusement, que je n’ai pas la jambe brisée… » fis-je avec une petite moue faussement courroucée. On arrivait à la fin du module de connaissance.


▲ Isia & Mike
(c) AMIANTE



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Lun 15 Jan - 22:15

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La jeune femme comprit parfaitement sa provocation et le toisa de son immense regard océan. Il découvrit alors que Isia n'avait qu'une parole lorsqu'elle l'attira pour mordre gentiment son cou comme un vampire l'aurait fait pour épancher sa soif. Elle n'y resta qu'un bref instant et sa morsure fut sans douleur. La sentence ne l'avait pas tout à faire laissé indifférent mais Mike n'était pas un animal et savait se tenir Comme ni le lieu ni le moment ne s'y prêtaient, le soldat resta parfaitement stoïque aux dents de la jolie doctoresse. Aussitôt qu'elle eut lâché sa proie, elle reprit une expression neutre et jaugea de la qualité de son travail. Effectivement, il avait trop serré l’attelle et aurait fait plus de mal que de bien s'ils avaient été dans une situation réelle. Mais comme c'était intentionnel, aucun des deux ne s'attarda sur ce sujet.

Mike lui répondit ironiquement, un sourire en coin : Heureusement que vous n'êtes pas un vampire. Vous mourriez de faim, Docteur.

Nul doute qu'elle l'avait ménagé et saurait se montrer plus vorace à d'autres occasions. Sa réputation la précédait à ce sujet et Mike en avait eu un bref aperçu. Elle n'était pas allumeuse mais jouait facilement de se charmes et flirtait volontiers. Il n'y avait pas de mal à ça lorsque les limites n'étaient pas franchies et cela faisait toujours du bien de séduire ou d'être sujet à de subtiles avances. Tant que ça ne débordait pas et ne virait pas au harcèlement, c'était un petit jeu auquel McPherson se prêtait facilement, sans même chercher davantage. En réalité, il aurait même oublié le lendemain que ses crocs avaient touché sa chair et, par extension, il ne ferait pas partie de ceux qui se gaussait d'être tombé dans les filets de la séduisante blonde. Elle était magnifique, ça ne faisait aucun doute, mais il n'était pas intéressé par les femmes convoitées par de trop nombreux partis. Il risquait de justifier sa réputation de Punisher si trop de monde tournait autour de sa dame. Et le Docteur Taylor-Laurence avec une cour aussi longue que son... Bref ! C'était dire si elle avait des prétendants !

Le cours de premiers secours prenait fin avec l'exercice de l'attelle et la jeune femme remit tout en ordre alors qu'elle faisait un rappel des notions vues durant les dernières dizaines de minutes. Il n'y avait rien de très compliqué mais Mike n'était pas certain d'être aussi délicat et appliqué qu'il l'avait été durant les exercices. A dire vrai, seul lui importait de ramener vivante la personne blessée. Qu'elle souffre, grogne ou finisse avec une balafre était le cadet de ses soucis mais au moins, elle ne se viderait plus de son sang sous son regard impuissant. Le Sergent remercia la jeune femme pour ses services : Et bien, c'était très formateur, vous remercierez Boris pour son assistance, c'est un chic type mais allez-y mollo avec lui, il a une petite mine je trouve. Si d'occasion vous avez besoin d'un cours pour le maniement d'armes à feu, vous savez où me trouver !
Là-dessus, il lui serra la main en la gratifiant d'un sourire et déguerpit bien rapidement. Les blouses blanches, il ne les appréciait pas tant que ça, fut-elle portée par une charmante doctoresse.

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Mer 17 Jan - 13:18

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L'art de sauver des vies
Chrono : 20 octobre 2017 -9h00






Eh bien quelle maîtrise de soi ! Tout ce qu'on attend d'un militaire ! Et tant mieux, je m'attendais soit à aucunes réactions du moins visible sur le visage ou une petite phrase dans le pur jus de ce qu'il avait eu juste avant.

Après avoir jaugé son travail, volontairement mal fait, j'eue le droit à la fameuse phrase qui m'arracha un petit rictus au coin des lèvres. « Je n'ai pas déjeuné ce matin » Dit-je de manière innocente. Ce qui était complètement faux, je suis du genre à manger un peu, sinon mon ventre joue une symphonie peu mélodieuse. Et généralement à 10h, je me prends un complément.

Il doit faire partie des rares militaires à jouer aussi facilement de cet art ingrat et difficile qu'est le maintien du filtre sans chercher plus. Je note, ça dans un coin de ma tête, de toute façon, j'aurais très vite un retour avec radio Atlantis, si monsieur est du genre à séduire ou à se vanter outrageusement du moindre petit truc.
Un petit rappel des notions et la phase de rangement. Du moins, remettre en place les kits et Boris, pour le prochain volontaire.

Je regardai ma montre et il était l'heure de mettre fin à ce cours. Au moins, il avait les bases pour se démerder un peu et limité les impacts trop importants sur une blessure. Un médecin n'était pas toujours en mission avec les militaires. J'espère que ça lui servira. En tout cas, le premier cours de la journée était plutôt bien, cela me rassurait de ne pas avoir (trop) perdu de temps. J'espère que les prochains élèves seront aussi attentifs. Après c'est sur le volontariats, s'ils n'ont pas envie de faire des efforts, ce n'est pas la peine de venir. Mais bon, on ne sait jamais.

Je ricanai doucement à sa petite phrase de fin, tout en lui serrant la main. Bon au moins, il semblait avoir apprécié, j'aurais une bonne note sur mon carnet scolaire de professeur !
« Je vais lui faire une cure de vitamine. » ça doit être humain, de nommer des objets et de parler d'eux comme s'ils sont vivants. « Oui, bonne journée sergent » Je le trouverai surement aux gymnases ou dans les zones de loisirs ou de repos qu'affectionne les militaires. Généralement, quand je cherche l'un d'entre eux, je me pointe dans le grand complexe sportif de la base. Je l'accompagnai jusqu'à la porte, pour sortir boire ma drogue : un café vanille et enchaîner avec une nouvelle personne.

END 17/01/2018

▲ Isia & Mike
(c) AMIANTE



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