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Personne ne demande à devenir un Héros [Isia]

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Mer 6 Sep - 20:14

Matt Eversman

Personne ne demande à devenir un Héros



Un petit sourire accompagné d’un petit signe de tête en guise de salutations aux deux gardes en faction. L’un d’eux répondit à Anderson avant de passer son badge devant le commutateur activant l’ouverture de la porte. Ce n’était pourtant pas un trésor qui était étroitement surveillé à l’intérieur de cette pièce mais un humain, ou plutôt un ex-hybride. C’était là la principale menace. Cet homme avait été changé en wraith dans l’un des laboratoires ennemis. Il avait tué pour une souveraine qui n’était pourtant pas la sienne. Il aurait pu être perdu pour l’expédition. C’était sans compter sur la détermination des Atlantes pour le ramener jusqu’à la base. On ne laissait personne derrière, même une espèce d’hybride. Chacun gardait en tête qu’un jour avait pu être un membre de l’expédition. Cela aurait pu arriver à chacun d’entre eux.

L’infirmière Anderson ne possédait pas tous les informations concernant cette mission. Les détails étaient assez flous. L’équipe étant revenue dans un état sévère d’épuisement et des blessures graves, l’accent avait été mis sur les soins et la récupération. Comprendre n’était pas le plus important pour le moment. Personne ne savait encore qu’elles seraient les conséquences de cette transformation génétique sur l’esprit du Sergent Maître. Allait-il rester à jamais un ennemi ? Pouvait-il revenir de leur côté ? Personne n’osait se prononcer. D’après les quelques témoignages, il semblerait que des gestes traduisaient un retour de son humanité. Pouvait-on rester humain après avoir enduré ces épreuves ? Anderson ne cessait d’y penser en massant le dos de la main du militaire, inerte. Ce n’était jamais plaisant de voir une personne dans cet état.

Après un soupir destiné à se donner un peu de courage, la jeune femme se lança dans les diverses vérifications de routine. Il ne réagissait pas à ses stimulations, même à ses redoutables chatouilles ou même à cette fameuse réaction pupillaire. Rien. Elle en fut rassurée. C’était un fait tout à fait normal lorsqu’une personne était plongé et maintenue dans un coma artificiel. Le réveil n’était programmé que pour le lendemain en fin d’après. Ces quarante-huit heures de repos forcé ne serait pas de trop pour son corps. Cette « pause » de l’esprit assurait un confort physique et psychique pour le patient. Le corps était mis au repos. Seules les fonctions vitales étaient assurées, le reste était facilité notamment avec la mise en place d’une intubation permettant une respiration plus aisée. Cette sédation facilitait aussi les soins. Le soin primaire Natus lui avait sauvé la vie en limitant fortement la perte sanguine. Les perforations demeuraient importantes d’où l’intervention chirurgicale en début de matinée. Anderson effectua un changement de pansements vérifiant l’état des plaies, le ventre puis la main gauche. Le corps du militaire réagissait, sa température étant un peu plus élevée.

Quelques morceaux de peau wraith furent retirées à l’aide d’une compresse imbibée de désinfectants. Un sourire apparut sur ses lèvres en passant sur son crâne remarquant cette chevelure inhabituelle chez lui. Cela lui allait pas mal, adoucissant un peu les traits de son visage. Un petit souvenir de cette planète. Quelques poils avaient fait leur apparition ici et là, loin de former une barbe correcte. Un appareil bipa attirant son attention. Un sachet de soluté arrivait à son terme. Elle procéda à son changement avant de vérifier les autres produits injectés. Entre les divers médicaments, les transfusions et les solutions énergétiques à injecter, deux perfusions n’étaient pas de trop. L’infirmière nota les différentes constantes sur un bloc-notes destiné aux soignants.

La fin de sédation d’Eversman fut évoquée de nouveau lors d’une réunion du corps médical. Les analyses sanguines étaient plutôt rassurantes, l’étude de son ADN n’était pas terminé et certains tests pas achevés. Le réveil n’eut lieu qu’en fin d’après-midi, 48h après son arrivée, sous très étroite surveillance. En plus des deux gardes à l’extérieur, deux autres étaient armés de pistolets zat. Personne ne savait si ce n’était pas un wraith qui se réveillerait dans ce lit. Ils se tenaient prêt à réagir en cas de réaction hostile de l’individu. Ce dernier avait fini par ouvrir les yeux. Il n’était pas très alerte, l’esprit embrumé avec toutes les cochonneries en lui. Bon point, il réagissait aux différentes sollicitations. Une personne lui prit la main, focalisant son attention. Certainement une femme mais il ne parvenait pas à la reconnaître.

« Quel est votre prénom ? »
« Matt. »
« Quel jour sommes-nous ? »
« J’en sais rien… » Le Ranger n’avait pas perdu de sa nonchalance. Il ne fit aucun effort passant une main sur son visage frottant son front puis ses yeux.
« Savez-vous où nous sommes ? »
« Atlantis ? » tenta-t-il après une bonne minute à regarder vaguement autour de lui. La vision était floue. Il y avait trop de monde autour de lui, trop de choses à prendre en compte. Vint enfin la question sur la manière dont il se sentait.

« A peu près aussi bien que si un jumper venait de me foncer dessus. »

Pas de douleur mais l’impression de ne pas avoir de forces, d’être littéralement crevé. D’autres questions lui furent posées mais il n’ écoutait plus, ne parvenant plus à focaliser ses pensées sur la voix. Avec l’aide de ses bras, il chercha bien à se redresser un peu mais n’y parvint pas et finit par s’abandonner au sommeil. Les phases de réveil alternèrent avec des phases de repos nécessaires à l’organisme. La plupart du temps, le militaire restait allongé sur son lit, silencieux. Son regard était vide, fixant un point invisible du plafond tout en fouillant dans les méandres de son esprit essayant de retracer cette mission. Il avait des flashs à certains moments : parfois des images, des scènes que son esprit lui jouait, parfois il s’agissait de sensations. Il ne parvenait pas à dissocier le vrai, du faux. C’était des plus dérangeants. Le Ranger avait beaucoup de mal à assembler les différentes pièces du puzzle, il y avait des espaces vides. Une sensation de mal être grandissait en lui. Les questionnements des différents membres du personnel médical ne l’aidait pas. Qui aurait envie de raconter la manière dont il avait été torturé ? les méthodes utilisées pour torturer sa sœur d’arme ? Matt demeurait très vague donnant très peu de détails et se cloitrant peu à peu dans le silence. Quelques nouvelles lui été parvenues de ses coéquipiers. Tous étaient revenus de cet enfer mais il n’avait pas obtenu beaucoup de détails quant à leur état actuel.

Deux jours après le réveil, Matt subissait une nouvelle vérification des plaies. Le t-shirt était relevé, le bandage défait pour permettre l’observation des perforations. Le front enfoui dans son coude, le militaire était dans ses pensées laissant la chirurgienne faire son travail. Une pression un peu plus forte fit exploser sa bulle mentale.

« Ouch. Oui c’est là. Là ça fait mal. » dit-il en soupirant.


@ pyphi(lia)

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Jeu 7 Sep - 19:04

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Personne ne demande à devenir un Héros
Mattou & Isia



Comme tout médecin et corps du pôle soignant, j’avais été mobilisé pour les soins sur l’équipe, l’équipage du dédale et des Natus. J'avais fait de la chirurgie à la chaîne, enchaînant les heures pour sauver des vies. De l’équipe « cougar Natus » je n’avais suivis qu’Eversman, puisque son cas était particulier et demandais des soins plus particuliers qui rentraient dans mes compétences de chirurgienne émérite. Il avait été plongé dans un coma et impossible de l’opérer sans qu’il ait plus de force. Notamment lui tirer les trois balles dans l’estomac qui n'avaient pas traversé son corps. Ce fut le second jour tard dans la soirée qu’on avait pu l’emmener au bloc, pour lui retirer. J’avoue, que j’avais poussé un cri de surprise et de rage en voyant le bordel qu’on lui avait fait subir dans son ventre !

Un travail de putain de barbare ! Et le pire c’est qu’il avait dû hurler à la mort. On m’avait raconté plus tard la manière dont il avait été traité et j’ai fait des bonds. Bon, certes cela a permis d’éviter qu’il fasse une hémorragie, mais bordel, du fil et une aiguille ! Pas une explosion dans le bide ! Par chance, les organes n’avaient été sévèrement touchés, mais ce fut moins une, puisque la paroi de l’estomac avait été fragilisée. De sa torture, il ne restait rien, il avait été régénéré par la reine des psychopathes et surtout par les bains de matière Wraith pour le transformer en affreux jojo !

Par contre, les blessures de son combat avec Sheppard étaient présentes, du moins, les plus profondes qui n’avaient pas été régénéré par son métabolisme. La balle qu’il avait au poignet fut bien entendu enlever, je ne l’avais pas laissé là en mode « coucou tu as un petit souvenir ». Outre les sons du corps, il allait avoir un sacré suivit psy, en tant que victime de torture d’une violence sans nom, tout le monde craignait ici (plus qu’il ne soit resté Wraith) une dépression et un acte d’espérer de suicide du jeune homme. Après concernant son état de Wraith, à ce jour, on avait pu observer qu’il était totalement humain, ne restant de la mentalité Wraith que les souvenirs de ses actes et peut-être même les sensations de satisfaction de prédateur.

Les gardes étaient là, non plus pour préserver la sécurité du personnel soignant, mais aussi de la sienne au cas où qu’il tente de s’ouvrir les veines.

Ainsi, deux jours après son réveil, je passai le voir. Je n’avais pas beaucoup d’amour pour cet homme, mais cela ne m'empêchait pas d’avoir de la compassion pour ce qu’il avait vécu. Après, je ne le montrais pas forcément. Et ma relation avec ce soldat était conflictuelle généralement et je ne le haïssais pas, c’est un peu comme chien et chat. Lui étant le clébard bien puant et relou et moi le chat distingué et élégant. En pénétrant dans la pièce, il avait l’air « ailleurs », un peu stone et profondément fatigué. La belle au bois dormant n’avait pas bonne mine.

« Bonjour princesse. Comment vous sentez-vous ? » Cela n’était pas nouveau que je le surnommais. Je m’approchai du lit, mon ton était calme et agréable. Je pris la fiche de suivis derrière le pied de son lit, pour vérifier les confirmations et la médicamentation qu’on lui a avait fournis.

Matt Eversman


Cette voix criarde l'interrompit dans ses pensées, le forçant à observer son interlocutrice et suivit ses mouvements du regard. « Fatigué. » annonça-t-il d'une voix morne, ne s'offensant même pas du petit surnom donné.

Isia Taylor Laurence


Je lui fis un petit rictus, il était vraiment dans les vaps « Cela va être le cas, durant plusieurs jours. Bon allez soulève ton haut, je vais voir l’étendu des dégâts. Sinon je le fais »

Matt Eversman


Il acquiesça d'un signe de tête. Ses doigts attrapèrent le bas de son t-shirt le remontant suffisamment pour laisser le bandage bien apparent. Il retroussa un peu le bas du vêtement pour lui éviter de retomber. Le fait de la vanner sur le fait qu'elle lui demande de se dévoiler aurait dû lui venir à l'esprit en temps normal. Même pas. Il se contenta d'obéir tout en modifiant sa position pour lui faciliter l'accès.

Isia Taylor Laurence


Sans surprise il était docile comme un petit agneau. Franchement, cela ressemblait à rien tellement son ventre ressemblait à une boucherie. Tous les jours, on allait lui tarder de la crème cicatrisante pour limité les cicatrices disgracieuses, mais la technique Natus avait fait un massacre. Je commençai mes palpations, avec douceur puis appuyant à certain endroit pour déceler un éventuel hématome. Une pression vers le trou de balle le plus en hauteur, le fit réagir. Cela était proche de son estomac et sans aucun doute que sa paroi était encore bien trop fragile.

« Bon… c’est mieux mais ta paroi gastrique est légèrement endommagée, on va te donner quelque chose d’horrible à manger avec ton repas. ». Je soupirai, notant sur la liste. Je devais lui annoncer une mauvaise nouvelle et il n’aurait jamais de bon moment pour lui dire de toute façon.

Je pris place sur le bord du lit, lui refaisant les bandage en appliquant une crème dessous. Je ne lui demandais pas de remettre son haut, il semblait vraiment à côté de la plaque.

« On m’a reporté que tu avais dû mal à t’endormir. Souhaite-tu que je te prescrive un somnifère ? » cela était limite une question rhétorique, mais après il avait des patients qui souhait combattre leurs cauchemars avant de céder à la faciliter. J’attendis sa réponse, puis commença à écrire sur ma tablette.

Mon regard alla sur son visage. Avant de commencer à lui raconter de comment se portait les autres membres de son équipe. Tout le monde savait que Matt était un homme très sociable avec ses camarades. Il portait beaucoup d’intérêt a ce fameux sens d’esprit d’équipe si chère à la grande famille des grisouille. Il était donc normal, que je lui donne des nouvelles des autres. Comme d’habitude, je ne dressais pas un tableau négatif ni trop joyeux, juste neutre et factuelle. Il était le plus mal en point.

©junne.

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Matt Eversman
Caporal
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Ven 8 Sep - 18:25

Matt Eversman

Personne ne demande à devenir un Héros



Les paroles de la chirurgienne n’étaient pas des plus rassurantes concernant l’état de son abdomen et en plus elle en rajouta une mauvaise nouvelle : un traitement horrible à avaler. Super…Un long soupir s’échappa des lèvres du militaire. Il se refusait à jeter un coup d’œil à son ventre, trouvant quelque chose de bien passionnant à observer sur le plafond de la pièce. Ce n’était pas la même peine de se faire mal. Il imaginait déjà une surface ravagée. Une blessure par balles, ce n’était pas très beau alors trois dans une même zone. Normal que l’intérieur soit aussi dans un triste état même avec un passage sur le billard. Quant au traitement Natus, il n’en avait parlé avec personne se remémorant uniquement d’une douleur horrible, très forte et la vision de flammes sur son ventre. Complétement irréel et pourtant… Les images et sensations lui revenaient en tête.

Eversman fit de son mieux pour les repousser, pour se focaliser sur les caresses prodiguaient sur son abdomen pour tenter de faire pénétrer la crème. La douceur de Taylor Laurence n’était pas une de ses qualités premières, il afficha de nombreux rictus mais garda les lèvres pincées. Un mal pour un bien. Cela dura un temps certain, minutes qu’il mit à profit pour repartir dans ses pensées noires.

Isia reprit la parole attirant son attention. Il ne prit même pas conscience que les soins étaient terminés gardant la même position allongée, le bras soutenant désormais sa nuque. Le sommeil. Un sujet hautement sensible. Il aurait préféré garder cela pour lui mais étant placé sous observations, rien ne pouvait échapper au corps médical.

« C’est pas ça… enfin pas vraiment ça… »

Matt scrutait le visage de la chirurgienne. Il avait peur de sa réaction, ne sachant pas vraiment s’il devait lui parler ou si cela risquait de se retourner contre lui. Les nuits étaient devenues redoutées.

« C’est pas s’endormir qui pose problème… C’est dormir. J’y arrive pas…. Chaque fois que je m’endors, je revis… tout ça… »

Tout ça… Le militaire n’avait aucune envie d’évoquer ses cauchemars, ses moments nocturnes où il se réveille en sursaut couvert de sueurs froides maltraitant au passage ses plaies ventrales. Il n’était pas prêt à évoquer ce qui se passait dans son crâne, de ses scènes qu’il avait vécu, des douleurs ressenties et des émotions qui l’avaient traversé. Comment expliquer cette satisfaction ressentie lorsqu’il s’était nourri d’Allen ? Comment exprimer ce qu’il avait ressenti lorsque la reine l’avait ponctionné encore et encore, le ramenant toujours à la vie ? Non, il ne voulait vraiment pas l’évoquer et s’enferma dans le silence.

Peut-être la chirurgienne l’avait-elle compris en se mettant à faire la conversation lui donnant des nouvelles des membres de l’équipe. Cela aurait dû l’intéresser de connaître l’état de ses coéquipiers, leur évolution mais non. Une fois de plus, il décrocha la laissant parler. Le militaire ne parvenait pas à se concentrer. Il multiplia les gestes de lassitude. La main gauche, bandée et maintenue par une attelle passa sur son visage, le frottant à plusieurs reprises. La fatigue était présente, encore et toujours. Il ne désirait pourtant pas dormir. Sommeiller lui faisait peur. Il ne souhaitait pas être confronté de nouveau à tout ça. Une tape sur la main le ramena à la dure réalité. Un soupir s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne détourne les yeux dans sa direction essayant de se focaliser sur ses propos. Mine de rien, il était soulagé de savoir qu’ils allaient bien. Certainement bien touchés mais vivants. Entendre parler de Pedge provoqua une certaine tension mais aussi pas mal de culpabilité. Il l’avait maltraité à plusieurs reprises. Certes c’était le wraith mais il semblait capable de ressentir encore l’envie de se nourrir d’elle en fermant les yeux. Vite rouvrir les yeux pour ne pas revivre cette scène.

« Quand est-ce que je pourrais les voir ? »

Il avait bien conscience qu'il ne risquait pas de partir de suite de l'infirmerie. Impossible pour lui de se mettre en position assise tant cela appuyait sur ses plaies ventrales mais voir quelqu'un d'autres qu'un membre du staff médical lui ferait plaisir.

@ pyphi(lia)

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Lun 11 Sep - 18:35

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Mattou & Isia


J'étais contrainte de lui faire mal par moment, cela n'était nullement volontaire et fort heureusement, sinon je ne serais qu'une sadique un tantinet perverse. N'étant pas d'une grande douceur, je m'appliquai cependant à ne pas lui faire trop mal, du moins dans la mesure du possible. Son ventre était tellement sensible à cause de cette immonde blessure qu'il devait déguster malgré tout. Il était complètement déconnecté, ailleurs et je ne pense pas que son autre monde soit bien joyeux. J'allais demander à un psy de venir plus tôt que prévu, entre ses insomnies qui le maintenant dans l'horreur des actes subis ou perpétrées, il allait s'entailler les veines à un moment ou un autre. Surtout qu'il allait devoir rester ici, pas mal de temps et vu l'amour d'Eversman pour les hôpitaux… le petit rebelle de la forêt va finir par jouer avec du feu pour cramer tout cela joyeusement !

Mon regard soutenu le siens alors qu'il m'avait toisé directement comme pour essayer de trouver quelque chose dans mon minois. Il ne devait pas avoir peur d'en parler avec moi du moins qu'il avait du mal à dormir a cause de ses cauchemars), je suis une professionnelle et je le soigne. Je conçois qu'il n'est pas aisé de s'ouvrir là-dessus, mais pas besoin de tortiller avec un membre du corps médical. Cela reste confidentiel.

« Je vois… je vais te donner des somnifères, cela t’empêchera de rêver et de revoir "tout ça" » Je lui fis un rictus rassurant « Tu auras la visite d’un psychologue rapidement aussi. Prend au sérieux ton suivi psy sinon ça sera un allé simple pour la terre » cela pouvait être dur dit ainsi, mais au moins il savait l’importance de sa thérapie. De toute manière, je ne tenais pas à ce qu’il m’évoque tous ses traumatismes, il pouvait en parler pour que je l’aide, mais entendre toutes les histoires non. Je ne suis pas psy et cela ne me regarde pas. Histoire de changer de sujet, j’évoquais les autres membres de l’équipe, le sachant très copains et porté sur l’esprit d’équipe. Cependant, il était aussi moue qu’une île flottante et semblait éreinté d’une grande fatigue. Je crois qu’avant de partir je vais demander à une infirmière de lui apporter un somnifère adapté et dosé pour qu’il sombre dans un sommeil réparateur. Il a la tête d’un zombie en mal de cervelle.

Pour le maintenir éveillé, je dis-lui taper sur la main…il avait besoin certes de sommeil mais de force, j’ajouterais des vitamines à son repas par perfusion histoire de redynamiser un peu son corps encore las.

« Non, ils viendront te voir. Toi tu restes bien sagement ici. Peut-être que je t'accorderai une sortie sous surveillance pour te dégourdir les jambes, mais quand tu ressembleras à autre chose qu'un zombie. » J'avais déjà eu des demandes de certains collègues d'infanterie et de son chef préféré notamment. Maintenant qu'il était plus dans le coma, il aurait le droit à ses petites visites.

Je me levai du lit, pour procéder à d'autre vérification concernant une fièvre possible, il avait descendu en température, mais ce n'était pas encore ça. Les questions basiques sur son état et surtout les vérifications des fonctions vitales. De temps à autre je le stimulai en lui parlant ou en lui posant des questions. Au bout de dix minutes, je reviens m'asseoir près de lui, posant une main sur la sienne. Je ne suis pas d'un naturel compatissant, mais je comprenais son état et sa souffrance.

Mon autre main sortie de ma poche une enveloppe fermée. « Matt, tu liras son contenu quand tu te sentir prêt, tu peux être accompagné, il vaut peut-être mieux. Cette enveloppe n'est pas une bonne nouvelle. Ne t'inquiète pas tu n'es pas sur le point de mourir ni rien… cela concerne ta génétique. » Je lui tapotais la main avec un petit rictus de côté. Je ne me voyais pas lui dire maintenant, il était trop sensible et à côté de la plaque complet.



©junne.

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Matt Eversman
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Mer 13 Sep - 20:01

Matt Eversman

Personne ne demande à devenir un Héros



Rester bien sagement sur ce lit. L’idée qu’il puisse quitter la pièce pour rendre visite à ses potes ne s’était même pas imposé à son esprit. Non pas que sa haine des univers médicaux s’était atténué quoique il était aussi docile qu’un agneau depuis son réveil. A croire que ce n’était plus le même qui avait ouvert les yeux. C’était peut être le cas. Le militaire avait plutôt conscience de ses limites physiques actuelles. S’il ne parvenait pas à se tenir en position assise, il n’allait certainement pas enchainé les pas jusqu’aux différents quartiers. Il s’était déjà imaginé l’état de son abdomen mais la réalité était certainement plus ignoble. Quitter cette pièce ne faisait pas partie de ses envies actuelles. Il ne l’envisageait même pas. La chirurgienne se lança dans d’autres vérifications le laissant imaginer un peu sa sortie. Croiser des membres de l’expédition, certains comme Sheppard ou Pedge qu’il avait massacré au nom d’une souveraine, soutenir leur regard, entendre leurs questions. Il ne s’en sentait pas capable là maintenant. Quelque chose avait changé en lui, il n’était plus le même. Cette triste réalité, cette mission l’avait changé.

Les vérifications terminées, Isia attira son attention en lui présentant une enveloppe. Même s’il ne saisit pas toute l’ampleur de ses paroles, celles-ci l’inquiétèrent. Il saisit le bout de papier observant ses deux faces comme cherchant des indices quant à son contenu avant de lever les yeux vers son interlocutrice. Que pouvait-il y avoir à l’intérieur ? Un fait suffisamment grave pour qu’elle ne désire pas en parler avec lui. Plusieurs possibilités lui vinrent en tête, toutes moins rassurantes l’une que l’autre.

« je pourrais plus marcher ? »

Isia le toisa de manière neutre, il n’était pas l’heure de rigoler. « Non, tu pourras même utiliser ton oiseau sans soucis ». Elle lui retira le papier pour le poser sur la table de nuit « Quand tu auras lu, on en parlera"

« Je quitte l’expédition ? »

Elle leva les yeux aux ciels, voilà qu’il allait lui faire le coup du « oui ou non »… « Je t’ai dit quoi juste avant ? Je t’ai donné le thème du contenue. Si tu étais viré, je te l’aurais dit clairement. Histoire que tu n’espères rien »

Les sourcils se froncèrent en toisant la chirurgienne, Matt déploya de gros efforts pour essayer de se remémorer ses propos. Ce fut vain. Il n'y parvint pas. La main droite passa puis repassa une deuxième fois sur son visage. "J'en sais rien' dit-il d'un ton las.

Elle le regarda puis lui fit un bisou sur le front « Allez ce n’est pas grave petit poisson rouge. » Puis elle se leva, pour réajuster la dose d’anti douleur et commencer à écrie les ajouts pour sa poche de nourriture.

L'attitude d'Isia le déconcerta, le laissant sans réaction. Non mais elle était sérieuse là ? Son regard la quitta pour se poser sur la lettre. Que pouvait-il y avoir là dedans pour qu'on ne lui dise pas de vive voix ? La tentation d'ouvrir cette fichue enveloppe fut des plus prenantes. il finit même par tendre les doigts pour s'en saisir.

Elle retenu un rire au vu de sa tête ! S’il voulait la lire, elle ne l’empêchera pas. « Sérieusement Matt… ouvre là avec quelqu’un qui pourra te soutenir. Vu ton état mental tu auras besoin d’un soutien autre que psy»

Pourquoi ne pouvait-elle pas parler simplement plutôt qu'en messages pseudos-codés ? L'esprit embrumé du Ranger tentait de faire la part des choses. Il ne sentait pas capable d'encaisser une autre mauvaise nouvelle et en même temps il était tiraillé par l'envie d'en découvrir le contenu. Il prit quelques instants de reflexion. Un soupir séchappa de ses lèvres avant qu'il n'envoie la lettre un peu plus loin. Au moins maintenant il ne pourrait plus la lire. "Problème réglé...pour le moment."

Isia hocha la tête, la laissant par terre. De toute façon, le coup de la lettre c’est aussi pour le protéger lui … enfin pour lui surtout. « Oui. Je t’ai ajouté des vitamines, tu seras moins loque demain »

"Cool..." dit-il d'un ton las en s'affaissant sur l'oreiller. Il aurait très bien pu dire qu'il n'en avait rien à faire que cela aurait été pareil. La main continuait de masser son front, se perdant parfois sur les quelques cheveux qu'il avait pu garder. "Tu peux me raser ça s'il te plait ?

« Je vais te mettre des carottes aussi » Fit-elle en levant les yeux au ciel. Cela était de l’ironie et pas sûr qu’il comprenne l’utilisation des carottes autre pour les cuisses roses. Elle toisa ses longs cheveux blancs… « Je peux. Mais ça va être moche, je ne suis pas coiffeuse »..... elle mit un temps de réflexion... "quoique ça ne changera pas de d'habitude"

"Hein ?" questionna-t-il ayant du mal à comprendre l'ironie de ses propos. "Juste fais-le".

@ pyphi(lia)

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Dim 17 Sep - 14:52

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Mattou & Isia


Sans surprise, il joua au petit jeu du « oui ou du non » afin de savoir son contenu. Il risquait de perdre. En toute franchise, j'aurais pu lui dire, mais je craignais que son état de santé mentale n'y survive tout bonnement pas. Loin d'être une psychologue, j’avais eu quelques cours sur les rouages cérébraux et après ce genre de traumatisme, il valait mieux, parler d'une quelconque appartenance à l'ennemi. Même si, avoir le gène Wraith, pouvait avoir un sacré avantage stratégique à court et long terme. Et cela donnerai un autre rôle à ce petit sergent bougon. Enfin vu son amour pour les expériences, il risque de déchanter, après il pourra se dire que le SGC a plus confiance dans un soldat de l'oncle Sam que dans une Athosienne aussi cheffe soit-elle. Enfin, nous en n'étions pas là.

J'aurais été odieuse en lui faisant remarquer : que faute d'avoir eu le gène ATA il avait eu la chance d'être positif au Wraith… mais pas certaine que cet humour passe. À dire vrais, cela était limite. Il avait quoi ? Une chance sur cent ? Même Aiden, n'avait pas eu cette veine avec son enzyme ! Et puis est-ce de la chance au final ? Franchement, non ce n'est qu'un bien maigre butin face aux épreuves qu'il a pu subir… son corps allait être un petit peu plus résistant à cause de l'enzyme qui lui avait permis de faire les yoyos et de la biomasse Wraith mais rien de fantastique. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il sera un X-Men.

Il commençait à m'agacer à vouloir savoir. Je ne pouvais pas lui dire maintenant point et je poussai le vice jusqu'à lui coller un bisou sur le front. Bien entendu, il n'a guère apprécié et je ne lui demandai pas d'estimer sa chance du jour ! Finalement, même en dépression Matt avait une mémoire et une patience aussi limité qu'avant. Cela n'avait pas impacté son QI, pourtant les Wraiths auraient pu régler ce petit problème au lieu de lui filer un gène sérieusement… enfin qu'importe il fallait faire avec.

Constatant son état proche d'une larve sous-nourrie, je préconisai alors, diverses vitamines et de commencer à lui donner de la véritable nourriture. Son état comateux l'avait complètement vidé. Un bon coup de fouet va l'aider physiquement, mais aussi mentalement à se sentir mieux. Même si, le gros du travail sur ce dernier serait pour les psys. Je ne pouvais rien faire de plus, son corps devait faire la suite et je verrai demain les améliorations.

Il envoya la lettre baladée au loin, oui le problème et donc réglé et elle y restera bien sagement. Et voilà qui me demande de jouer à la poupée coiffeuse de Barbie… il m'a prise pour une coiffeuse ? Il ne veut pas aussi que je fasse l'esthéticienne et lui épile les sourcils ? Enfin bref, je peux bien lui retirer ses pousses brunes en rab. Histoire de lui redonner un visage véritablement humain.

Le pauvre, quand il était arrivé ici, il était encore en phase de régression, il faisait réellement flipper. Enfin bon… je pris donc des ciseaux et je débusquai un peigne pour commencer à lui faire une coupe. De préférence courte histoire de retirer tout ça !! Cela ressemblait à rien… Je ne ferais pas carrière dans la coiffure ! Il avait l'air tout bonnement ridicule avec ses cheveux courts à la Justin beber !

« Bon tu ressembles à un chanteur pour gamine de 15 piges… je vais demander une tondeuse » soufflait-je agacée par le résultat déplorable. Je reposai mes outils sur le plateau de la desserte, en activant mon oreillette.

// Katy ? Apporter moi une tondeuse. Il en a une dans le bloc opératoire 16. //
// Bien docteur, je vous amène cela vous êtes où ? //
// En cellule d'isolement chambre d'Eversman //

Il ne fallut pas longtemps dix minutes à tout casser quand mon infirmière débarqua avec la tondeuse. Branché et armée de celle-ci je lui fis une coupe « militaire » celle qu'il avait tout le temps. Il reprenait un visage connu et plus rassurant. Les cheveux longs, ça ne lui va pas ! Les mèches furent retirées et jeter sans aucun égard particulier.

« Tu veux autre chose ? Pendant que je suis dans ma phase de bonté » Cela était de l'humour, de toute manière je n'allais pas lui montrer de la pitié. Puisque cela n'est pas mon genre et il en avait pas besoin. Quoi de pire que de voir des visages navrés et tristes face à son état ? Il devait remonter la pente et non se lover dans la simplicité évidente d'un mal-être qu'il allait explorer. Me comporter normalement, montrait tout bonnement que la vie continue et qu'il devait aussi faire de même. Cela le changera surement, cela le blessera surement… mais cette expérience, il ne peut la modifier.


©junne.

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 20 Sep - 11:47

Matt Eversman

Personne ne demande à devenir un Héros


La patience n’était pas une qualités premières du Ranger. Fallait-il qu’il soit confronter à l’horreur pour la lui apprendre ? Il semblait bien que ce soit le cas à moins que ce ne soit la conséquences des nombreux produits injectés. Seul le temps le dirait. Les doigts se perdaient dans ses quelques mèches de cheveux, comme s’il les caressait une dernière fois avant de voir disparaitre à jamais les derniers restes de sa condition wraith. C’était bien là le seul élément qui lui restait de sa conversion wraith, il avait des plus hâtes de s’en disparaître, espérant bien que cela permettrait aussi à son esprit de tirer un trait sur cette période. C’était très mal connaître son esprit qui n’en avait pas fini de le torturer. Eversman se laissa aller, laissant Isia procéder aux différentes manipulations se contentant de tourner ou d’incliner la tête lorsqu’elle le lui ordonnait. La lame passait, repassait sur son crâne pour lui faire une coupe nette. Il y aurait bien quelques accrocs, quelques petits trous à certains endroits mais peu importe.

La fin de la tonte fut accueilli avec un soupir de satisfaction, il pourrait quitter cette position semi-assise qui lui causait une forte douleur dans l’abdomen, s’empressa de se rallonger dans ce lit. Qu’il était loin le soldat incapable de rester sagement allongé dans un lit de l’infirmerie ! Celui qui tentait par tous les moyens de s’enfuir de cette pièce ! Cela semblait un autre temps. Les mains passaient et repassaient sur son crâne lisse, en appréciant la douceur et surtout la place nette. Ce retour à la normale était des plus aimés. Au moins une chose qui revenait à la normale. Une qui faisait espérer le retour prochain d’autres éléments : sa forme physique, son envie d’aller de l’avant, son mental, sa sortie de l’infirmerie… Il en était loin, si loin. Isia le sortit de sa rêverie en lui proposant ses services.

« J’ai l’air si pathétique pour que tu sois gentil avec moi ? »

Isia sympa, ça tenait presque du miracle. Bon ok ça marchait mieux avec les gens quand on ne tentait pas de leur péter le nez…

« Je veux bien une de tes balles antistress… ça me permettra de passer mes nerfs.» Valait mieux se défouler sur cette petite balle plutôt que de s’ouvrir les veines pour tenter d’en finir. L’idée lui était déjà venu plusieurs fois à l’esprit, tout comme le retrait des perfusions pour faire cesser les soins mais il n’avait encore trouvé le courage, la folie de passer à l’acte.

« et un de tes somnifères stp. J’en peux plus… » Le Ranger se sentait faible, son corps lui réclamait un sommeil que son esprit refusait de lui accorder. On ne pouvait lutter indéfinitivement contre le manque de sommeil, contre la fatigue. Le corps l’emportait mais l’esprit était le plus fort, ne cessant de lui revivre encore et encore les scènes de torture. Il fallait vraiment que le militaire soit au bout du rouleau pour demander ce genre de remèdes. C’était une manière de ne plus affronter cette dure réalité, de la fuir. Juste dormir. Ne plus rêver. Un blackout total et peut être qu’en se réveillant ce fichu cauchemar aura disparu.



@ pyphi(lia)

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Lun 2 Oct - 14:29

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Personne ne demande à devenir un Héros
Mattou & Isia


J'étais quand même surprise de la voir si docile. Même sévèrement blessé Eversman avait toujours été un patient des plus vindicatif et difficile à tenir en place. J'avais l'impression, que j'aurais pu lui faire tout ce que je désirais qu'il aurait été aussi placide. Pendant que je m'embêtais à lui redonner une tête humaine, ce constat était de plus en plus évidant. Et il ne faudrait pas tarder à lui imposer un suivis psy des plus drastiques et surtout avec un rythme régulier. Je n'aimais pas voir cet état larvaire chez lui. Même s'il m'agaçait prodigieusement quand il refusait de se faire soigner, cet état était alarmant. Si sous trois jours s'il est toujours aussi moue, j'envoie de force un thérapeute. De toute façon, je vais faire un rapport.

Je l'observai quelques instants, alors qu'il se caressait le crane se perdant dans des pensées que j'ignorai. Je ne dis rien pendant quelques minutes, avant de l'extirper dans cette réalité avec un peu d'humour… Je ricanai légèrement à sa remarque. On me voyait définitivement, comme une grosse vilaine. Pourtant, je soigne et reste humaine. Enfin bon, je sais dire les choses sans détour et je ne me montre pas au petit soin en dorlotant les patients. Ça, c'est le rôle des infirmières ! De toute façon, elles servent à ça, faire des bisous et appliquer les directives des médecins.

« Oui tu es affreux même. Mais je ne suis pas sympa pour cette raison. C'est dans mes fonctions de le faire. Je ne suis pas qu'une sadique tortionnaire, je sais être humaine parfois » Je lui fis un clin d'œil.

Les deux autres demandes furent accordées. D'un hochement de tête, je pris ma tablette pour compléter le dossier de Matt, écrivant rapidement mes consignes et en ajoutant d'autre. Une infirmière viendrait lui appliquer tout ça, dans une quarantaine de minutes « Je vais te chercher ce qu'il te faut, je reviens ». Je manquais de lui dire : ne fais pas de bêtise, mais bon, il était pas bien réceptif aux piques.

Je disparue de la chambre laissant le soldat avec lui-même. En parcourant le couloir direction mon bureau et la pharmacie, pour prendre le nécessaire. Le somnifère fut dosé par les laborantines, afin d'apporter le repos suffisant au soldat sans lui donner l'espoir de rêver ou de cauchemarder. Cette prescription, fut ajouté au dossier du jeune homme. Afin, qu'il puisse réellement récupérer. Un coma, de ne repose pas le corps. Seul le véritable sommeil le fait.
En allant dans mon bureau, pour prendre une des balles, je tombai sur un petit groupe de soldat. Des proches à Matt. Il en avait quatre et apparemment, ils s'étaient cotisés avec d'autre pour lui apporter une petite caisse en carton d'objet pour tuer le temps. Petite attention charmante, dedans, il y avait une console PSVita, j'ignore si c'est à Matt ou celle de l'un de ses potes qui lui filent bien gentiment, mais c'est sympa. Il y avait quelques jeux et des revues diverses.

« Des revues ? J’espère que ce n’est pas des magazines de cul, puisqu’il ne pourra pas vraiment hisser le mât dans son état. »
Des ricanements « Oh non, que de l’utile » Mouai… enfin il tuera le temps ainsi. C’est chiant de regarder le plafond.
« Bien, vous avez de l’espoir quand même… je ne suis pas certaine qu’il sache lire. Mais c’est gentil de votre part. je vais lui donner. Il ne peut pas recevoir de visite pour le moment »

Je leur fis un immense sourire, mettant ma balle dans la caisse pour la prendre. Ils avaient l'air déçut de ne pas pouvoir rendre une petite visite familière à leur grand copain de soirée. Mais c'est ainsi. En tout cas, ce genre de marque d'affection était assez sympa. Et j'étais certaine, que dans la petite carte de bon rétablissement, il devait avoir eu tous les soldats qui ont participés à ce cadeau. Comme le colonel, panda, ou même Pedge.

Je poussai la porte de la chambre de Matt, déposant, sur une chaise le carton. Je le mis vers le lit, afin qu'il puisse y accéder sans se tortiller et se faire mal bêtement au bidou.

« J’ai croisé des amis à toi. Ils ton fait un « tue temps » très pratique. La balle est dedans » Je sortis le somnifère et lui remplir un verre d’eau, le déposant sur sa table de nuit « Quand tu voudras le prendre, compte 5 minutes avant de sombrer dans les bras de Morphée ». J’attendis quelques minutes, histoire de l’observer de voir s’il avait autre chose à dire. Sinon, je le laisserais tranquille. Je repasserais le voir demain matin, dans l’espoir que les vitamines et autres ajouts lui file un peu plus la pêche.


©️junne.

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 4 Oct - 15:43

Matt Eversman

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Les demandes furent accordées. Il n’y avait rien d’extraordinaire là dedans : juste un boule pour lui permettre de passer ses nerfs et un produit pour l’aider à dormir. Il aurait très bien pu avoir des demandes extravagantes en n’ayant qu’en ête le fait de l’embêter comme sortir de suite, repeindre la pièce dans laquelle il était, changer la couleur des draps ou de lui trouver de charmants magazines pour adultes. Il n’y avait rien de cela. Matt n’était plus dans cet optique. L’embêtter ne lui venait même pas à l’esprit. Elle lui avait proposé son aide, il avait saisi la perche pour lui demander de l’aide à sa manière. Ce n’était pas ça qui l’aiderait à remonter la pente mais c’était déjà ça. Le militaire laissa échapper à un soupir après qu’elle soit partie. Il pensa enfin à descendre son tshirt avant de rechercher une position plus confortable sur son lit calant une main derrière sa nuque. L’autre main écarta doucement les quelques cheveux qui pouvaient trainer sur ses épaules. L’esprit était déjà ailleurs, à plusieurs millions de kilomètres, sur la Magna… La fatigue était pourtant bien là. Les yeux ne cessaient de s’ouvrir, de se fermer, parfois frottés pour tenter de tenir un peu plus le coup.

La tranquillité des lieux fut troublé par des bruits de pas puis l’arrivée d’Isia dans la pièce avec un gros carton. Cela attira forcément son attention et surtout sa curiosité. Isia lâcha bien rapidement le morceau et mine de rien, il ressentit un certain bonheur s’emparait de lui. Un petit sourire apparut même sur ses lèvres en constatant la petite douceur préparée avec soin par les copains.

«Tu les remercieras pour moi. »

La doctoresse ayant eu la bonne intention de le mettre à sa portée, il se mit à en fouiller le contenu. A première vue, il y avait de tout, aussi bien de gros objets comme des boites dont il ignorait le contenu, de gros paquets de bonbons, des peluches, un ballon de foot américain, une PSVita ou même de plus petits comme un ipad, un ipod ou même des cartes, des magazines, des figurines, des petits mots, des photos, cette fameuse balle antistress… Et encore plein d’autres choses à découvrir. Il cessa là l’exploration en entendant la medecin poser quelque chose à proximité. Un verre avec un comprimé qui frémissait à l’intérieur. Ça s’apparentait presque à un graal pour lui tant il espérait dormir.

« Merci Isia. Et merci aussi pour ça.. » d’un signe de la main, il indiqua son abdomen massacré. Il n’avait pas vraiment idée à quel point elle lui avait arrangé le ventre et préférait pour le moment ne pas y jeter un coup d’œil mais Matt avait conscience qu’elle l’avait soigné. "et aussi ça" dit il en montrant le carton. Les doigts se refermèrent autour du verre, il leva les yeux vers elle comme attendant son aval avant d’avaler le contenu d’une traite manifestant un rictus devant le goût immonde avant de le reposer. Bon ça c’était fait. Il n’y avait plus qu’à attendre, se détendre. L’effet était autant désiré que redouté. Il priait intérieurement pour ne pas revivre les horreurs des autres nuits. La tête posée sur l’oreiller, Matt ferma les yeux attendant d’être transporté dans les bras de morphée.



@ pyphi(lia)

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Mer 4 Oct - 16:22

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Mattou & Isia



Par curiosité, je suivis le déballage du carton, il en avait des choses… il n’allait pas s’ennuyer le bougre. Et fallait avouer que c’est quand même touchant de voir autant de solidarité dans l’armée. Il y a quand même deux mondes, celui des civils et des soldats. Autant généralement, je trouvais qu’on ne pouvaient rien leur envier à se battre et se sacrifier pour les autres. Mais, cette forme de seconde famille est un véritable plus. Surtout loin de la terre et de tous ses proches.

« Je les aient remerciées déjà. Et de rien, profite en ! » Je lui fis un clin d’œil.

Je lui fis un petit rictus, je devais marquer sur un calendrier cette date, le jour où Eversman m’a dit merci ! Mais bon, pour avoir ce petit mot tout simple, il a quand même fallu qu’il se fasse torturer et à moitié transformé en Wraith originel. Donc bon. On va éviter de graver quoique ce soit dans le marbre.

Si cela pouvait lui faire oublier quelques instants ses malheurs et lui redonner des ondes positives, c’est que du mieux. Et il allait en avoir besoin avec cette fichue lettre qui reposait dans un coin de la pièce. Il n’y aurait jamais de bon moment pour lui apprendre. Certains diront, d’attendre la fin de la thérapie mais avec le risque qu’il replonge… d’autre diront de le faire maintenant ou d’autre trouverons encore des conseils sans valeurs. Il avait ainsi, le choix de quand il voulait lire cette lettre. De toute manière la chambre était surveillée.

« Je vais te laisser. On se revois demain pour ton suivi. Dors bien » Fis-je en le voyant avaler le cachet après mon accord silencieux. Vu l’heure, il allait sombrer une dizaine d’heure voir même plus, de quoi récupérer doucement. De toute manière, je crains qu’il doive s’aider de ce genre de médicament pendant encore longtemps, avant de ne plus avoir les images perverses de ses traumatismes.

Je quittai la pièce doucement, après avoir constaté son endormissement et vigiler ses constantes afin d’être certaine qu’il ne rejette pas la dose. Une fois, partie dans les bras d Morphée, je rejoignis mon cabinet, pour continuer ma journée bien remplie voir même un peu trop.

END 04/10/2017

©️junne.

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