On est moins intimidant maintenant

√ Arrivée le : 01/07/2014

Voilà un moment que j'attends de pouvoir déjeuner ce midi. Mon petit-déjeuner est loin derrière. Normalement, je mange suffisamment pour pouvoir tenir jusqu'à l'heure du midi, mais aujourd'hui je n'ai pas eu très faim. Durant toute l'avant-midi je l'ai regretté. J'ai eu du mal à me concentrer sur la précision de mon tir lorsque je suis allé pratiquer un peu. Le pire dans tout cela est probablement le tour de garde. J'ai dû attendre jusqu'à ce qu'il soit terminé. Je ne peux quand même pas m'arrêter et manger un peu. Il faut le terminer. C'est à moi de faire en sorte que je mange convenablement le matin en me levant. Plus jamais, non plus jamais je ferai la même erreur.

Je prends un petit plateau avec un plat principal, un breuvage, juste de l'eau, un petit gâteau aux fruits et des légumes. Quoi, c'est bon les légumes. Aujourd'hui, il y a des pâtes au menu. C'est un de mes plats préférés alors je n'ai pas hésité à les prendre. Des spaghettis en plus. Mes préférés. Lorsque je me retourne pour trouver une place où m'asseoir, je remarque qu'il n'y en a presque plus avec tout ce beau monde au mess. C'est l'heure du déjeuner, normal qu'il n'y en a presque plus. Pour avoir une place, il faut arriver assez tôt. La seule qui reste est aux côtés d'une femme blonde. Elle me dit quelque chose. J'ai déjà vu son visage quelque part. Je sais que je l'ai déjà vu, mais j'ignore où.

Alors que je marche vers elle, je peux mieux distinguer son visage. Mais c'est Héloïse ! C'est l'extraterrestre que j'ai rencontré à l'infirmerie. Notre rencontre a été assez mouvementée. Disons qu'elle a bu un verre de trop. Voilà ce que ça donne quand quelqu'un qui n'a jamais pris de l'alcool de sa vie en prend. Zelda, en bon chien de travail qu'elle est, a suivi son odeur et m'a mené jusqu'à elle. La surprise passée, Héloïse m'a expliqué, ou bien tenté d'expliqué, qu'elle est la dernière survivante de son peuple. Si elle n'aurait pas été bourrée, peut-être que je m'aurais bien entendu avec elle. Elle a l'air sympathique et elle semble être sobre maintenant. C'est bon signe. Au moins si on a une conversation on va pouvoir se comprendre. Essayez de comprendre quelqu'un qui a pris un verre de trop. Ouais, moi non plus je comprends rien à ce qu'il ou elle raconte.

« Salut. » Je lui offre un sourire. « Est-ce que je peux m'asseoir avec toi ? Il n'y a plus d'autre place de libre. »

Je me permets de la tutoyer, on s'est déjà rencontré de toute façon.

C'était un midi, où... Il y avait beaucoup, beaucoup de monde au mess... Trop de monde pour Héloïse, même si elle n'était pas timide, n'empêche que ce n'était tout de même pas agréable. D'ailleurs, ce n'est jamais agréable de manger dans un endroit bruyant et blindé même pour les gens sociables. D'un autre côté, c'était comme si elle mangeait seule car elle ne connaissait personne autour d'elle. Elle avait commencé à manger mais elle venait limite seulement d'arriver. C'est alors qu'une personne qu'elle connaissait déjà arriva sur les lieux et demanda à se joindre à elle.

"Salut"

Elle lui rendit son sourire, normal en même temps.... Puis lui répondit :

"Bien évidemment ! Assied-toi, je t'en prie ! Je suis vraiment désolée que notre première rencontre ne s'est pas passé... Dans de bonnes circonstances... J'espère que tu sauras tout de même oublier cette mauvaise expérience que j'ai vécu. Comme tu peux le constater, je vais maintenant beaucoup mieux. En réalité, l'alcool n'existe pas sur ma planète, j'ignorais donc ces effets très, spéciaux et étranges..."

Héloïse se souvint de leur rencontre, disons plutôt, non conventionnelle... Et aussi et surtout, de sa boule de poils !

"Et sinon, ton quatre pâtes à poils va bien ? Enfin, je veux dire, ton .... Animal ! Comment ça s'appelle ça déjà ? Il a un nom déjà ? Je ne sais plus ..."

Les chiens étaient encore inconnus pour Miss Héloïse, d'ailleurs, tous les animaux terriens étaient encore un mystère pour la jeune extra-terrestre. Elle lui sourit et attendit avec impatience sa réponse, Cody avait l'air d'être un jeune homme plutôt sympathique, tendre, sociable, agréable, enfin je ne vais pas sortir tous les compliments possibles ! Il fallait de toute façon voir la suite pour confirmer les hypothèses de la serglienne... Concernant le repas, c'était plutôt bon, très bon même... C'était cool de découvrir de nouvelles choses en cuisine. La blonde avait pris de l'eau, des spaghettis, des légumes, et un fruit, plus précisément une pomme.

√ Arrivée le : 01/07/2014

Je n'attends pas longtemps avant d'avoir son autorisation pour m'asseoir avec elle à la table. Alors que je place le plateau devant moi pour commencer à manger ce repas que j'ai attendu avec impatience, Héloïse dit qu'elle espère que j'ai oublié notre rencontre peu conventionnelle. Oui, je ne m'attendais pas à rencontrer un extraterrestre et encore moins un bourré ! Mais bon, l'alcool coule dans la famille. Disons que je suis habitué. Je lève la tête pour la regarder et la secoue avec un faible sourire.

« C'est déjà de l'histoire ancienne. Je ne m'attendais juste pas à... disons à rencontrer un... un extraterrestre ? »

Le dernier mot utilisé semble plus être une question qu'autre chose. Ben oui, Héloïse ne vient pas de la planète Terre. J'hésite à utiliser ce terme. Certains êtres n'apprécient pas de se faire appeler de cette façon. J'espère ne pas l'avoir blessé en utilisant ce terme. Je suis tellement maladroit à m'exprimer parfois. C'est facile blesser quelqu'un. Il suffit juste d'un mot, un tout petit mot et le tour est joué. Disons que c'est subjectif. Un mot utilisé peut être blessant pour quelqu'un tandis que pour quelqu'un d'autre il ne l'est pas du tout.

Alors que nous discutons, je commence à manger mon repas et l'écoute attentivement. Vient un sujet de conversation bien intéressant. Les chiens. J'adore ces animaux. Leurs races sont magnifiques, certaines beaucoup plus majestueuses que d'autres. Je pense aux grandes races. Chacun on leur caractère bien à eux. Chacun on une fonction précise et c'est ce qui les rendent intéressants. D'après ce que je peux en déduire, ces animaux sont inconnus de son espèce. Voilà quelque chose d'intéressant. D'ailleurs, je me demande quel genre d'animaux il y a eu sur sa planète. Enfin, s'Il y en a eu avant. Je lui offre un sourire et un faible rire amusé s'échappe de mes lèvres suite à sa dernière phrase.

« Un chien. Elle s'appelle Zelda. »

Alors que je viens pour prendre une gorgée de mon verre d'eau, le contenant glisse de ma main et vient s'écraser contre la table et le sol. Un morceau vient couper ma peau et je souffle de douleur. Je regarde ma main pour voir les dégâts. Il y a un peu de sang. J'espère que ce n'est rien de grave.

« Et merde, manquait plus que ça... »

Un gros mot s'échappe. Je suppose qu'elle peut entendre ce mot, ce n'est rien de bien trop vulgaire. Juste assez pour montrer mon mécontentement. Je secoue la tête et me dépèche de ramasser les morceaux de vitre brisés au sol. Heureusement qu'il n'y en a pas beaucoup. Le verre que j'ai utilisé était petit.

Alors comme ça Héloïse était une extraterrestre ? Et oui, c'était vrai. Cody avait peur d'avoir froissé la blonde via ce mot, mais en réalité, ce mot fit plutôt, sourire la blonde. Était-ce si rare de trouver des aliens dans les environs ? Franchement, ils devaient être habitués depuis le temps non ? Et puis il en fallait quand même beaucoup plus pour froisser la demoiselle. En soit, en disant extraterrestre il ne l'avait pas insulté, il ne lui avait pas manqué de respect... Où était le problème ? Il ne faisait que constater et dire la vérité. Concernant la boule de poils, elle eut très rapidement sa réponse... : Un chien ! Ah oui c'était ça ! Et il s'appelait Zelda ! Plein de poils partout ce machin... Et cette espèce animale était assez particulière dans la mesure où elle ne ressemblait pas à grand chose de vraiment attirant.

"Ah oui ! C'est ça ! Il faut que je retienne..."

Héloïse était en train de manger petit à petit avec Cody, mais, malheureusement pour lui, il se coupa avec du verre... Mais quelle maladresse ?! Bon, ce n'est pas grave, heureusement qu'il était avec une fille en médecine. Sur le coup, cela ne semblait pas être une grosse coupure, la blondinette regarda Cody:

"Montre moi, je vais voir..."

*J'espère qu'il n'est pas trop coupé... Je pense que dans l'idéal il faudrait l'amener à l'infirmerie. Aller op, mon premier patient c'est parti !*

Héloïse regarda dans les assiettes, de toute façon il ne fallait plus manger... Du verre s'était introduit dans les assiettes. Et zut ! Elle posa ses couverts et regarda la main de Cody.

"Je pense que tu devrais faire un petit tour à l'infirmerie... Et surtout ne mange plus dans ton assiette, il y en a partout. Du heu.... ? Comment ça s'appelle ? On dit verre aussi pour les morceaux ?"

√ Arrivée le : 01/07/2014

Il est vrai que nous devons être habitué de voir des extraterrestres. J'ai eu la chance d'en rencontrer sur d'autres planètes, mais pas sur Atlantis. La plupart des gens que j'ai rencontré ici sont des humains et j'ignore comment appeler Héloïse. Le seul mot qui me vient en tête est extraterrestre. Ce dernier ne semble pas l'avoir offusqué alors je suppose que je peux continuer à l'utiliser. Être un alien est subjectif. Je suis également un extraterrestre aux yeux d'Héloïse. Pour elle, être originaire de sa planète est tout à fait normal, tout comme être humain l'est pour moi.

Un sourire a apparu sur mes lèvres lorsqu'elle a dit devoir se souvenir du terme utilisé pour désigner les chiens. Je ne peux pas lui en vouloir, elle ne connait pas cet animal terrestre. Pour elle ils n'ont rien d'attirant, mais pour nous, les humains, ils sont des animaux doux, affectueux, enjoués, loyaux, tout ce qu'un humain recherche chez un ami. Et n'oublions pas que ces animaux aident les gens, que ce soit dans l'armée ou les handicapés. C'est fascinant comment un animal peut être utile.

Mon verre a glissé de ma main et m'a coupé. Je jète un coup d'oeil à nos plats et vois quelques morceaux de verre dedans. On peut oublier notre repas. Je m'en veux un peu de l'avoir gâché, mais des accidents peuvent se produire. Tout pleins de morceaux se sont retrouvés dans nos assiettes. Il y a également de l'eau sur la table et le sol, mais elle peut sécher, ce n'est rien de bien grave. Ce sont les morceaux dans la sauce et les spagethis qui posent problème.

J'inspire et expire lentement pour me calmer et me distraire du picotement que je ressens au niveau de ma paume. C'est pas agréable du tout. C'est pas une vilaine coupure qui va me tuer. J'ai eu bien plus pire que ça. Je lui offre ma main lorsqu'elle me le demande. Elle semble s'y connaître en médecine. D'ailleurs, quelle genre de médecine pratiquait son peuple ?

« Oui, on dit verre pour les morceaux. »

Lorsqu'elle a terminé d'examiner ma main, je me lève et prends mon assiette pour aller jeter le repas à peine mangé, invitant Héloïse à faire de même. Il reste quelques nouilles et plein de sauce. La nourriture est encore bonne, mais à cause de la vitre, on doit la jeter. Quelle maladresse ! Je me retourne ensuite vers elle.

« Je suis désolé. Ce que je peux être maladroit des fois. ». Je ris nerveusement. « Allons-y à l'infirmerie. On ne me coupera pas la main, j'espère ? »

Je sais bien qu'on ne le fera pas. C'est juste une vilaine coupure, mais on peut bien rire, non ?

Décidément, Cody avait de l'humour... Bien sûr qu'elle allait lui couper la main ! Même le bras à l'occasion ! Et ils allaient tous les deux sûrement manger le bras maintenant que ce dernier avait ruiné le repas ! Ah non mais franchement, il en sortait des bonnes parfois... Héloïse vida son assiette en même temps que lui, et sincèrement, quel gâchis ! Tout ça, à cause d'un verre en plus ! Cela pouvait être limite considéré comme "l'effet papillon"... Sur ce, elle lui répondit en souriant :

"Bien sûr que non, on ne va pas te couper la main !"

Héloïse vit un torchon pas trop loin d'elle, elle le regarda avec le torchon à la main afin qu'il comprenne qu'il fallait qu'il lui tende la main. Elle fit le tour de sa main avec le torchon et l'attacha du mieux qu'elle pouvait.

"Hé voilà ! Presque momifiée ta main !"

C'était bien évidemment de l'humour... Bah quoi ? Il fallait bien lui renvoyer la balle aussi non ?

"Je t'amène à l'infirmerie. Tu me suis ?"

Héloïse allait s'occuper de lui, il n'avait rien à craindre...

"Bon, et une fois que je t'aurai soigné, on revient ici et on reprend un repas après ? Je vais essayer d'être assez rapide, parce que sinon il n'y aura soit plus rien à manger, soit le mess sera fermé."

Cody était vraiment super sympa, la serglienne l'appréciait beaucoup.

"Je ne sais plus ce que tu sais sur moi... Sur mon peuple... Tu sais quoi exactement ?"

√ Arrivée le : 01/07/2014

Je lui offre un large sourire lorsqu'elle confirme qu'elle ne va pas me couper la main. Le sourire sur les lèvres laisse croire qu'elle comprend mon humour. Au moins elle le sait que je ne fais que plaisanter. Je lui tends ensuite ma main pour qu'elle l'enroule avec le torchon qu'elle tient dans sa main. C'est alors qu'elle dit que ma main est presque momifiée. Ouais, elle l'est presque. Ce torchon a une couleur étrange, qui rappelle les lambeaux des momies. Je ris doucement et secoue la tête.

« C'est pas une coupure de ce genre qui va tuer quelqu'un. »

Quoi ? Les momies sont des morts. À moins qu'on a à faire à un mort vivant, mais je suis bien présent moi.

Je lève une main pour montrer la sortie.

« Après toi. »

Je ferme la marche et me place à ses côtés alors que nous nous rendons vers l'aile médicale. Héloïse dit ensuite qu'elle va faire vite. On a intérêt parce que je n'ai pas envie de ne pas manger quoi que ce soit aujourd'hui. Je dois avaler quelque chose. Elle me demande ensuite ce que je sais d'elle. En fait, je sais pas vraiment beaucoup de chose à son sujet, jusqu'elle est la dernière survivante de sa planète. Enfin, c'est ce que j'ai compris lorsqu'elle a tenté de m'expliquer sa situation le dernière fois que nous nous sommes vus. Elle était bourrée la première fois que nous nous sommes rencontrés. Normal que je n'ai pas trop compris ce qu'elle a dis.

Alors que nous marchons, je secoue doucement la tête en réponse à sa question.

« Juste que tu es la dernière survivante de ton peuple. Enfin, c'est ce que j'ai compris. Tu viens de quelle planète déjà ? »

C'est sûr, sa coupure n'était pas grande, mais il fallait la guérir pour ne pas qu'elle s'infecte car elle aurait pu très vite dégénérer en catastrophe sa plaie. Héloïse passa alors devant et partit en direction de l'infirmerie, tout en regardant derrière elle régulièrement pour s'assurer que Cody la suivait bien.

"Tu sais, une plaie qui s'infecte, ça va vite. Tu as une petite plaie, tu te dis que ce n'est pas grave, et après tu as une grosse infection et on est obligé de procéder à des pratiques de médecine un peu plus efficace..."

Cody expliqua à la jeune alien ce qu'il savait d'elle, en fait, il ne savait vraiment rien sur la culture de peuple, son extinction, son sérum, son arrivée, etc. Héloïse ne savait pas grand chose non plus sur lui en réalité... Cette nouvelle rencontre pourrait permettre aux deux individus de boucher les trous sur ce qu'ils ne savent pas mutuellement ?

"Je viens de la planète Sergle. Mon peuple était avancé technologiquement, il a inventé un sérum qui permet de modifier quelques traits de l'ADN et c'est simplement en ce sens que je suis une extra-terrestre. Sinon, d'après ce que j'ai appris en venant ici, on est identique en tout point. Ce sérum m'apporte donc quelques avantages mais aussi inconvénients... Un peuple, appelé les Tarsiens, planète Tarse, a voulu s'emparer du sérum, ils nous ont fait la guerre mais on a perdu. Et toi, dis-donc, tu veux bien me parler un peu de toi ?"

Héloïse ignorait si l'histoire allait lui intéresser, elle a donc tenté de faire au plus bref et s'il voulait plus de détails, il suffisait de demander : elle n'avait rien à cacher après tout.

*J'espère que je vais apprendre pas mal de choses de sa vie... Peut-être même ce qu'il aime, ce qu'il n'aime pas. On va dire que Cody n'est pas un homme déplaisant, non, non, pas vraiment...*

√ Arrivée le : 01/07/2014

Ma main picote encore. Bordel, c'est agaçant. Au moins il n'y a plus de sang qui coule. Ouais, Héloïse n'a pas tort. Une plaie peut vite s'infecter. Juste désinfecter celle-ci aidera beaucoup. J'en ai déjà eu qui ont guéri toutes seules, sauf qu'elles étaient seulement superficielles, rien de bien grave. Si la blessure est petite, je m'assure toujours qu'elle ne s'infecte pas et la laisse guérir toute seule.

Je jette un coup d'oeil à mon bandage improvisé et vois qu'il y a quelques petites taches de sang rouge, mais rien d'énorme, juste assez pour dire que je me suis blessé. Les tâches ne s'élargissent pas. C'est rassurant.

« Je dois admettre que tu as raison » dis-je.

Puis elle mentionne des pratiques de médecine un peu plus efficaces. Je n'ose même pas penser à ce qui peut arriver. J'avais mentionné couper la main un peu avant de quitter le mess. J'espère qu'elle ne fait pas référence à ce genre de pratique... Je frissonne juste à y penser.

Alors que nous marchons, je peux entendre nos pas sur le plancher se répercuter sur les murs de la cité. Je peux entendre mon souffle régulier et faible, à peine audible, sauf pour moi. Puis, la blonde à mes côtés m'explique qu'elle vient de la planète Sergle. Je lui jette quelques regards pour lui démontrer que j'écoute ce qu'elle raconte. Alors elle n'est pas si différente des humains. Son peuple a inventé un sérum, mais un autre peuple leur a fait la guerre. Voilà ce qui explique pourquoi elle est la seule survivante de son peuple. Pour moi elle reste quand même un extraterrestre, car elle n'est pas née sur la planète Terre.

« Je veux bien croire que l'on est identique, mais, tu vois, pour moi les extraterrestres ne viennent pas de la Terre. Tu permet que je te considère toujours comme tel ? »

Des inconvénients, quel genre d'inconvénients ? Qu'est-ce que ce sérum leur a apporté ? Je dois admettre que son peuple a l'air d'être plutôt intéressant. Bon, ça c'était avant qu'il ne disparaisse. Je tourne un couloir pour que l'on se rende à un téléporter tout près, invitant Héloïse à me suivre. On ne peut quand même pas se rendre à l'infirmerie sans téléporter. Je me tourne ensuite vers elle pour lui poser une question à propos de ce sérum.

« Tu as mentionné un sérum... Qu'est-ce qu'il vous a apporté autant niveau inconvénients qu'avantages ? »

Puis elle me demande si je veux bien lui parler de moi. Je ne suis pas du genre à parler énormément à propos de moi-même. Je suis plutôt du genre réservé, mais si elle veut bien le savoir...

« Comme tu le sais déjà, je viens de la planète Terre. Je suis né en Amérique du Nord, aux États-Unis. La Terre est faite de continents et de pays. Je me suis engagée dans le Corps de l'Armée de Terre à... J'avais 17 ans à l'époque... J'ai 25 ans. »

Je lui explique la base, ce qu'il faut qu'elle sache, mais pour le reste il faudrait qu'elle me le demande, car j'ignore ce qu'elle a envie de savoir.

« Je crois que pour le reste il faudra que tu me demandes ce que tu veux savoir. Je ne sais pas trop quoi te répondre. » Je ris doucement, nerveusement alors que nous continuons de marcher dans les couloirs.

Cory semblait ~~intéressé~~ très intéressé par les Sergliens, et surtout leur sérum. Pouvait-elle lui faire confiance ? Bien évidemment ! Étant donné que les terriens l'avaient sauvé, c'était normal de ne rien leur cacher, et en plus, toutes les traces du sérum ou de sa recette avaient été effacées... Les terriens semblaient assez pacifiques et du genre à ne pas faire la guerre pour le plaisir, mais plutôt en cas de menace, c'était donc bien plus que des alliés: des sauveurs et de l'espoir. En effet, si Héloïse trouvait quelqu'un dans sa vie, son peuple pourrait bien renaître...

"Ne t'inquiète pas, tu peux m'appeler l'alien, cela ne me dérange pas !", moment de silence puis,"Je vais te parler dans ce cas du sérum, des avantages et des inconvénients qu'il confère. J'ai une espérance de vie réduite par rapport à toi et je ne peux pas porter de très lourdes charges... J'ai beaucoup moins de force que toi, je suis donc très vulnérable au corps-à-corps. Je suis incapable de mentir, si je mens ma bouche se bloque, mon corps m'en empêche. Par exemple, si je te dis que je ne .... "

Étant donné qu'elle avait essayé de mentir devant lui, se bouche se paralysa, elle ne pouvait pas mentir.

"Tu vois ! Bon, c'est un inconvénient mais parfois c'est un sacré avantage car quand l'ennemi ne nous croit pas, sachant ça, il est bien obligé de nous croire donc quand on fait par exemple un pacte avec lui, en général, ça le rassure..."

Ce n'était pas tout, cela n'était qu'une partie des avantages et inconvénients de ce qu'apportait le sérum :

"Je peux voir quelques instants dans le noir, je possède la vision nocturne. Par contre mes yeux fatiguent, je dois les laisser se reposer régulièrement quand je cherche à voir dans le noir, et je suis plus facilement éblouie que toi, un rien peu m'éblouir... Je dispose aussi qu'un QI un peu plus évolué, mais vraiment pas grand chose, on peut donc apprendre un peu plus rapidement.", repos puis ,"Les globules rouges sont en forme de bille, j'ai donc une meilleure oxygénation mais je peux faire une hémorragie plus rapidement. Je pense que je t'ai tout dit, dis-moi Cody, qu'est-ce qui t'impressionne le plus là-dedans ? Après ce n'est pas grand chose, ce sont des facultés mineures et sans importances je trouve. J'hésite même parfois à faire des recherches pour redevenir comme vous... J'imagine que tu souhaites probablement, désormais, en savoir plus sur les sergliens en tant que tels, et pas sur le sérum ? Et sinon, cest comment l'Amérique ?"

À force de parler, ils étaient limite presque arrivé à l'infirmerie. Héloïse était vraiment contente de bien s'entendre avec un terrien. Cody était vraiment très sympathique.

√ Arrivée le : 01/07/2014

Heureusement pour Héloïse, je suis quelqu'un digne de confiance. Elle peut me dire tout ce qu'elle veut. Si elle raconte un truc personnel, je n'irai pas le dire à tout le monde. Je ne suis pas ce genre de personne. Oui, la plupart des humains sont bons, mais pas tous le sont. Certains prennent plaisir à faire le mal autour d'eux. La guerre ? J'en ai vu tout un tas... Oui, la plupart du temps les humains combattent en cas de menace, mais certains le font pour s'approprier plus de biens et de pouvoir. À mon avis, tout n'est pas blanc ou noir, bon ou mauvais. Il y a des nuances.

Alors que nous arrivons tout près de l'aile médicale, Héloïse m'explique les avantages et les inconvénients du sérum que son peuple a créé. Elle dit que ses aptitudes ne sont rien de bien spéciales et qu'elle hésite à faire des recherches pour être comme nous, les terriens. Mais les avantages et inconvénients sont fascinants ! Ils semblent assez balancés les uns les autres. Et là elle me demande ce qui m'impressionne le plus ? Dur de choisir avec toutes ces informations !

Je ris doucement en réponse à sa question et secoue la tête.

« C'est dur de choisir avec toutes ces informations, mais je dois admettre que ne pas pouvoir mentir est assez intéressant. Je veux dire, si quelqu'un te crois pas, ben il sera vite fixé ! »

Elle avait raison. Il avait tout plein de questions à son sujet et pas just sur le sérum. Il se demandait quelle genre de culture ils avaient, leurs coutumes, leur médecine, leurs faune et flore. Mais ce qui l'intéressait le plus était le genre de civilisation que son peuple était. Pour une fois qu'il avait la chance de parler avec quelqu'un qui venait d'une autre planète !

« J'ai tout pleins de question à ton sujet ! Je sais pas par où commencer. » je ris nerveusement tout en massant ma nuque par réflexe.

Mes lèvres forment une ligne fine et je secoue la tête. Je l'entends me poser une autre question et je tourne la tête vers elle.

« Hum ? »

L'Amérique. C'est énorme. Je n'ai aucune idée comment la décrire. Je ferai de mon mieux pour le faire. La géographie n'a pas été mon truc à l'école, mais au moins je connais mes continents. C'est déjà l'essentiel. Je fronce les sourcils alors que j'essaie de penser à ce que je peux lui répondre puis je plante mes yeux dans les siens.

« C'est grand. Énorme. Comme je l'ai dis, les continents sont formés de pays. Il y a le nord, le centre et le sud. » dis-je tout en utilisant ma main pour lui faire visualiser ce que j'explique. Pour le nord, elle monte au-dessus de ma tête, pour le centre elle descend vers mon torse et pour le sud elle va au niveau de mon abdomen. Disons que j'utilise pas mal mes mains pour communiquer. « Au nord, il y a trois pays. Au centre et au sud, il y en a plusieurs. Moi je viens du nord. Les États-Unis. Je viens d'une ville qu'on appelle Washington. Il y a plusieurs quartiers. Les riches, les pauvres, les branchés, les ghettos, les tout ce que tu veux. »

Bordel de merde, j'espère ne pas l'avoir perdu avec mon explication ! Je secoue la tête d'un air un peu exaspérée et tourne le coin d'un mur.

« Il y a quelques monuments et endroits historiques là-bas. C'est également là-bas que le pays est dirigé. Il y a pas mal de technologies. Un peu moins avancées qu'ici, par contre. »

C'est alors que nous nous arrêtons devant l'entrée de l'infirmerie. Je jette un coup d'oeil à ma main et remarque qu'elle ne saigne plus. J'ai peut-être pas vraiment besoin d'y aller après tout. Normalement, les blessures superficielles guérissent toutes seules.

Cody et Héloïse étaient, à ce moment là, tous les deux encore en chemin vers l'infirmerie. Visiblement, Cody semblait fasciné par le peuple Serglien ce qui plaisait énormément à la serglienne. Malheureusement, sans questions, la jeune Héloïse ne pouvait pas lui répondre et Cody semblait en avoir, vraiment, vraiment, beaucoup... Héloïse était assez patiente et était prête à lui donner toutes les informations qu'il voulait, à part bien sûr les ingrédients du sérum. Avais-he besoin de le repréciser ? Héloïse lui sourit alors et lui dit :

"Surtout si tu as des questions, n'hésite pas, je veillerai à répondre à la plupart de tes interrogations. La seule chose éventuellement que je ne te donnerai jamais c'est la recette du sérum."

Elle trouvait Cody super sympathique, c'était vraiment une bonne personne à ses yeux. Quand Cody donna des explications à Héloïse concernant l'Amérique, cette dernière était à moitié perdue mais cela ne faisait rien, c'était un peu normal étant donné qu'elle ne venait pas de son monde mais, avec le temps, elle savait qu'elle allait finir par rattraper le temps. Le fait d'être avec Cody la rendait plutôt joyeuse, c'était l'un des seuls qu'elle connaissait pour le moment, et il était vraiment cool.

"Wow ! Cela m'a l'air assez complexe, et j'imagine que votre planète ne se résume pas qu'à l'Amérique ?"

Petit à petit, les deux êtres vivants, puisqu'on ne pouvait pas ici parler de deux humains à cause d'Héloïse..., Quoi que, car un véritable débat aurait été à mener en fait...., se retrouvèrent face à la porte de l'infirmerie. Héloïse s'apprêta à ouvrir la porte mais elle s'aperçut de Cody commençait à regarder sa blessure qui ne saignait plus. En vue de l'expression facile de Cody, la jeune femme se dit, étant donné qu'il s'agissait d'un militaire et que la blessure était superficielle, qu'il allait commencer à négocier son non-passage à l'infirmerie. Malheureusement, bien que petite, sa blessure était susceptible de s'infecter et de devenir bien plus grave. Il fallait donc trouver un moment de le forcer à rejoindre l'infirmerie, si ce n'est que pour nettoyer et désinfecter au moins la plaie. Elle décida alors de lui prendre sa main non blessée, d'ouvrir la porte de l'infirmerie et de le tirer légèrement en espérant qu'il suive la cadence tout en lui disant :

"Cody, je sais que ta plaie ne saigne plus mais on doit au moins nettoyer et désinfecter, c'est la base. Tu veux bien rentrer et me laisser s'occuper de toi ?"

Sur le coup, Héloïse lâcha la main de Cody, elle n'avait pas remarqué qu'elle lui avait prit la main et ne savait pas comment Cody allait réagir.

"Oh désolée... J'ai tendance à être un peu trop sociable, donc quand je souhaite amener quelqu'un quelque part ça m'arrive de lui prendre sa main sans m'en rendre compte... Cela t'a dérangé ?"