Mathea Young

Groupe sanguin :

Gène des Anciens :

Innoculation du gène des Anciens :

Pathologie :

Antécédents médicaux:

Caractère :

Langues :

Phobies :

Objet choisi :

Compétences Primaires	Compétences Secondaires
Corps à corps : 3 Précision du tir : 2 Infiltration : Pilotage : 8 Esprit d'équipe : 6	Explosif : Résistance à la douleur: 3 Influence : Sang Froid : 3 Soins : 1 Technologies : Mécanique : 2

Données d'un passé chargé

1992 : naissance
2010 : début de formation de pilote de l'USAF
début 2013 : fin de formation, assignement à l'Edwards Air Force Military Base, Californie
mi-2014 : effectue quelques missions en Iraq
fin 2014 : intégration de l'USAF Weapons School sur recommandations ; début de sa formation au combat aérien
fin 2015 : participation à un Red Flag
mi-2016 : proposition & entretien pour participer à l'expédition SGA
février 2017 : arrivée sur Atlantis




Une certaine matinée d'automne à San Francisco, alors que les feuilles brunissaient, tantôt rougeoyantes tantôt dorées sous les reflets du lointain soleil, alors que les jours cédaient plus facilement leur place aux nuits, vaincus pour les six prochains mois, et que le temps se faisait plus froid et agressif, naissait Mathea, entourée déjà d'une grande et dévouée famille.

Trois frères et une sœur la précédaient, d'une à neuf années de différence; plusieurs tantes et oncles et de nombreux cousins, futurs complices d’aventure, des grands-parents émerveillés, futurs conteurs et créateurs de rêves, et d'aimants parents, l'une maitre de conférence dans l'histoire de l'aéronautique et l'autre libraire (souvent) et écrivain (rarement).

Mathea grandit dans un heureux cocon, enfance dorée, que rien ne venait troubler, sinon quelques misères quotidiennes et mineures: amitiés brisées, rapidement rabibochées, prétendants à dédaigner et amoureux à courir après, premières colères, chagrins, peurs, premiers échecs, aussi. Très tôt, elle développa les mêmes intérêts et passion que sa fratrie; en effet, à force d'histoires et de récits, de héros et d'héroïnes, les jeunes Young s'étaient (presque) tous promis d'être pilote, comme leur mère avait failli l'être, comme leur grand-père l'avait été, et comme son père avant lui (et comme leur sœur, Mace, ne serait jamais (on ne citera que : « stupide besoin de faire la guerre et d'être violent, incapable de réfléchir et de parler calmement, bien des futurs militaires ça »)).

Elle suivit un parcous scolaire plus que correct, même si en peine pour trouver un équlibre entre profiter de sa jeunesse et préparer son avenir, et obtint son diplôme aisément. Jamais ni elle ni ses frères n'avaient perdu la motivation ou la détermination de poursuivre le chemin ouvert par la lignée maternelle, malgré le fait que Mathea se soit heurtée à quelques réticences et remises en question de son projet, notamment par des camarades étonnés qu'une fille puisse et vouloir et avoir les capacités pour être militaire. Influençable à cette époque, elle s'était mise à douter de sa légitimité: c'est dans ces moments d'indécision que les femmes de sa famille, ô douces et fortes personnes admirées par Mathea, lui racontèrent leurs combats, à elles, à toutes: elle venait de découvrir le féminisme, et de gagner assez de confiance en elle pour reprendre son but là où elle l'avait laissée.
Alors qu'elle décidait d'intégrer les forces aériennes des Etats-Unis et de débuter sa formation, ses aînés commençaient leur carrière (tout en gardant un œil sur leur jeune sœur, autant pour elle que pour les autres.).

Ainsi commencèrent trois longues années de travail, autant physique qu'intellectuel, de théorie, beaucoup, puis de plus en plus de pratique. L'adaptation fut rude, mais la jeune femme était animée d'une foi inébranlable. Elle développa un intérêt certain pour les manœuvres groupées et une tendance à agir instinctivement et à écouter ses intuitions plutôt que la logique, doublée d'une aversion aigue pour l'injuste. Devenue beaucoup plus apte à travailler en équipe, elle se distinguait dans les exercices collectifs et devait donner un bien plus grand effort pour obtenir de pareils résultats ailleurs.

Finalement, elle vint à bout de trois ans d'entraînements et d'études intensifs, et finit dans les quinze meilleurs de sa promotion. Elle fut envoyée, à sa demande, sur une base militaire en Californie, pour se rapprocher de sa famille (chose si sacré chez les Young) qu'elle avait, durant sa formation, peu vue, tout en s'adonnant pleinement à sa nouvelle habilitation, rêve enfin réalité.

Après un an et quelques mois en poste, elle fût envoyée sur quelques missions en Iraq, qui bouleversèrent fortement sa façon de voir les choses, les autres, l'armée. Si ses seules volontés n'avait été alors que de servir son pays, de la manière qui lui correspondait le plus, c’est-à-dire en volant, se retrouver véritablement sur le terrain, en face d'ennemis mais également de civils, avait changé sa vocation: ce n'était pas les Etats-Unis seuls qu'elle voulait protéger et défendre, mais l'Humain, celui qui mérite l'espoir, celui qui ne prétend qu'à vivre. La peur de blesser ceux sur qui elle était censée veiller était trop importante, et, tout juste promue premier soldat de première classe à son retour, elle postula pour l'US Air Force Weapons School, afin de se spécialiser dans le combat aérien, où elle serait sûre de se battre contre de véritables ennemis (et, en plus, ambitieuse, désireuse de s'élever dans la hiérarchie). Thomas, son frère le plus âgé, accessoirement Capitaine et officier, y était toujours affecté après en être sorti et y avoir été brillament reconnu, aussi intercéda-t-il en sa faveur auprès de ses supérieurs afin d'obtenir leurs recommendations (indispensables à l'intégration de la célèbre école).





(extrait d'un entretien privé entre le capitaine Young et son supérieur, le colonel Janssen)
-J'ai étudié votre demande par rapport au soldat de première Classe Mathea Young. Rien dans son dossier ne me semble s'opposer à son admission, mais vous-même connaissez les nombreuses difficultés pour parvenir au bout de cette formation, et la force d'esprit nécessaire. Donc je vous repose la question une dernière fois, êtes-vous sûr de vous ?
-Monsieur, je comprends que mon lien au soldat de première classe Young puisse prêter à confusion, mais c'est en toute objectivité que je l'ai proposée : je ne fais confiance à personne pour être assez bornée pour penser en être capable, et assez déterminée pour en être réellement capable.
-Certes. (court silence) Mais vous ne pouvez nier son manque d'expérience.
-Sauf votre respect, mon colonel, j'étais moi-même peu expérimenté à mon arrivée, j'avais un, peut-être deux ans de métier de plus qu'elle, et on m'a tout de même donné ma chance. Elle le mérite, Monsieur, et elle saura vous le prouver.
-Vos arguments sont convaincaints, Young, même si l'assurance y est moindre. J'imagine que vous assumerez les conséquences de son possible échec ?
-Oui monsieur.
-Bien.
-Monsieur ?
-Oui capitaine ?
-Permettez-moi, mais il n'y aura pas d'échec. Ma sœur est une teigne, une vraie.



Après quelques mois de préparations, Mathea passa le concours et, malgré la compétition avec des personnes autrement plus expérimentés qu’elle (qu’elle s’était promis d’un jour surpasser en voyant les résultats), elle le réussit, intégrant ainsi, à vingt-trois ans, l’US Air Force Weapons School, une prestigieuse école militaire aérienne des Etats-Unis.

Durant un an, elle vécut un enfer : jamais ses capacités intellectuelles et physiques n’avaient été autant sollicités, poussées à bout, obligées à dépasser leurs limites les plus strictes ; de nombreuses fois, elle songea à abandonner, à refuser cet entrainement terrible, à simplement s’en aller, trouver un autre moyen de forger carrière et respect. Sa fierté et son ego devinrent alors ses plus doux alliés, empêchant de regrettés choix et d’inutiles actes. Elle tiendrait, et personne ne saurait l’en détourner, jamais (c’est alors ce qu’elle croyait fervemment).
A la fin de cette première année et sur ordre d’un de ses supérieurs, elle participa à un des célèbres Red Flag, organisés sur la base militaire de Nellis, là où se trouve l’USAF Weapons School. Des « débutants » y était parfois conviés : dans un exercice pareil, à une telle échelle, gérer et travailler avec des pilotes de guerre en formation étaient autant un exercice qu’être un pilote avec peu d’expériences de ce genre de situations.
C’est à peu près à cette période là qu’un de ses instructeurs, le major Weiss, homme et pilote apprécié et estimé, qui, fait rare, prenait en compte chaque paramètre qui différenciait un élève d’un autre, allant de son physique à son caractère et ses aspirations, nuançant ainsi les résultats de certains au profit d’autres, reçut la visite d’agents gouvernementaux qui lui proposèrent de participer à l’expédition Atlantis en rejoignant la cité à bord du Dédale. Refusant de quitter son pays, sa femme et ses enfants, il refusa, mais recommanda vivement quelques-uns de ses élèves, dont Mathea.

Quelques mois après étude des dossiers proposés par le major, Mathea fut convoquée, en juin, à un rendez-vous avec ces mêmes personnes qui, précédemment, avaient tenté d’enrôler son supérieur. On lui expliqua la situation une première fois, l’existence et les fonctions du SGC, puis ce qui la concernait : l’expédition Atlantis. Quelques jours plus tard, elle pourrait, lors d’un entretien, poser ses questions, et devrait sa réponse.




La jeune femme entra dans une pièce à l’éclairage tamisée, parmi les hauts étages d’un bâtiment de la base. Au milieu se trouvait une malheureuse table métallique et trois chaises. Elle jeta un coup d’œil par la seule fenêtre dont le rideau n’était pas fermé et fronça les sourcils. Elle n’était jamais venue. Elle admettait qu’elle ne connaissait pas les moindres recoins de l’école, mais même la vue ne lui disait rien. Sous l’indication implicite d’un des hommes, qui lui était totalement inconnu,, elle s’assit sur une chaise, et lui en face d’elle. L’autre qui les accompagnait resta debout, adossé à un mur. Il sembla à Mathea qu’elle l’avait déjà vu quelque part, peut-être même sur la base. Il la dévisagea d’un regard scrutateur, qu’elle lui rendit dans un haussement de sourcil. Le premier brisa le silence :

-Avant de commencer, premier soldat de première classe Mathea Young, acceptez-vous que cet échange soit enregistré ?
-Oui.
-Bien. Avez-vous bien pris connaissance du dossier qui vous a été présenté il y a quelques jours ?
-Oui.
-Vous savez donc que votre dossier et votre profil nous intéressent.
-Oui monsieur. Même si cet intérêt m’étonne.
-Précisez ?
-Eh bien, c’est une mission confidentielle qui, comment dire, ne peut pas être confiée à n’importe qui, qui demande des gens qualifiés, qui connaissent leur métier.
-Vous ne connaissez pas votre métier, soldat de première classe Young ?
-Vous m’avez comprise, monsieur. Je connais mon métier mais je suis encore loin d’être la meilleure. En cela, j’ai été surprise d’être choisie.

L’homme adossa au mur esquissa un sourire narquois et lui glissa d’un ton faussement désolée :

-Vous n’avez pas vraiment été choisie, si cela peut vous rassurer.
-Je vous demande pardon ?

Son collègue lui jeta un regard noir et reprit, sans laisser le temps à l’autre de répondre :

-En fait, c’est le dossier de votre supérieur, le major Weiss, qui nous intéressait. Mais il a refusé notre offre, et vous a très fortement recommandée.

Mathea resta un instant silencieuse, juste assez pour que celui qui ne semblait pas l’aimer puisse intervenir et en rajouter :

-Et encore, vous n’étiez pas en haut de notre liste, mais il se trouve que celui avant vous ne s’en sentait pas capable., comme s'il la mettait au défi de l'être.

Elle ravala quelques répliques cinglantes, piquée dans son ego, et s’interrogea elle-même sur la possibilité d’aller là-bas. Elle doutait fortement. Quel y serait son intérêt ? Pour elle, personnellement, et pour sa carrière ? Allait-elle vraiment arrêté sa formation à la Weapons School ? Après tout ce qu’elle avait sacrifié et enduré pour y entrer et y rester ? Etait-elle seulement prête ? Comment ferait-elle, loin de ses frères, de sa sœur, de ses amis, de ses camarades ? Loin de sa vie ?

-La vérité, fut-elle interrompu dans sa réflexion, c’est que si nous ne pensions pas que vous étiez au moins assez compétente et utile, vous ne seriez pas là aujourd’hui. Certaines de vos qualités ont su se faire remarquer : votre aptitude à travailler en groupe, que ce soit en tant que leader ou membre, votre persévérance, notamment, et le gène des Anciens, que vous possédez et dont l’utilité vous a été expliquée. Ces choses là sont notées dans votre dossier.
-Ce n’est pas une mission facile, comme ce que tu as connu jusque là, reprit l’autre homme devant sa moue dubitative. L’Iraq, le Red Flag, tous tes exercices : oublie-les. Tu vas faire face à des choses dont tu n’as même pas idée. Personne ne peut dire si tu reviendras ou pas. Ta formation sera amplement complétée si tu sers là-bas, crois-moi. Et puis, ce n’est pas comme si tu n’en avais pas bavé et comme si tu ne t’en étais pas sortie.

Il esquissa un sourire, et une sensation étrange s’empara de Mathea. L’autre, à côté, acquiesçait silencieusement.

-On a un jeu ici, à l’USAFWS, s’expliqua-t-il. On parie en début d’année sur la nouvelle promo, qui tiendra combien de temps avant d’abandonner. Toi, quand on t’as vu arriver, une des plus jeunes, l’air sûre de toi alors que tu ne savais pas où tu venais de mettre les pieds ah, on a bien rigolé. J’ai parié sur un mois, mes hommes deux.
-Vous pariez sur les nouveaux ? s’exclama-t-elle, encore plus vexée. J’espère que vous avez perdu la masse d'argent là-dedans, c’est ridicule.
-Ah, on m'avait prévenue de ça. Il va falloir y faire attention la bleue : tu t’adresses toujours à un supérieur, pari ou pas, sourit victorieusement l’homme, un faux air choqué et blessée flottant sur le visage, puis il se pencha sur son collègue et dit, sur un ton moralisateur et fatigué : Dis moi, on n'en fait plus rien de nos jours, côté respect.

Elle le regarda d’un air mauvais, sans répliquer toutefois. En face d’elle, celui qui était assis, ses larges bras croisés sur son torses, semblait beaucoup s’amuser de la situation, posant successivement son regard sur l’homme puis sur elle.

-Toujours est-il que nous avons besoin d’une réponse. C’est bon pour nous, pour moi en tout cas, vous avez les capacités nécessaires et ce manque d’expérience peut être comblé. Il me semble que vous avez votre place là-bas, et je fais confiance aux responsables de l’expédition pour utiliser votre potentiel sans vous mettre, vous et les autres, en danger. Il fit une légère pause pour marque ce qui allait suivre. Et vous, soldat de première classe Young, que voulez-vous ?

La jeune femme resta interdite, s’étant pourtant longuement préparée à avoir à répondre à cette question. Elle n’y avait toujours pas de réponse, et sans réfléchir, elle lança :

-J’accepte.
-Bien. Les dates de votre départ ainsi que les dernières recommandations vous seront transmises très prochainement. Rompez.

Comment votre personnage a-t-il vécu le moment il a pu poser les pieds sur Atlantis ? Ses premiers pas sur la Cité des Anciens ? :

Enfin, elle y était. Après ces longs jours passés sur le Dédale, elle venait de passer la porte des Etoiles. Elle se trouvait dans l’endroit même qui avait bouleversé le cours de sa vie, entourée des gens qui continuerait de le bouleverser, assurément. Plusieurs sentiments contradictoires bataillaient en elle : c’était tout ce dont l’enfant qu’elle était avait toujours rêvé, la raison pour laquelle elle s’était engagée : l’aventure et la découverte. Mais elle avait l’impression d’abandonner la seule chose qu’elle considérait comme sacré : sa famille, ses frères et sœur. Même si elle avait fait promettre à chacun de veiller sur les autres (au risque, s'ils ne le faisaient pas, qu'elle revienne leur faire regretter, amèrement), qu’elle leur avait dit qu’elle les aimait et qu’elle était fière d’eux, que ces deux choses étaient inconditionnelles, elle se sentait égoïste d’être partie.
-Les militaires, présentez-vous devant le lieutenant-colonel Sheppard !
Elle leva la tête et s’avança vers le désigné Sheppard, tournant sur elle-même, impressionnée, incapable de détourner les yeux du spectacle d’architecture qui jouait devant ses yeux. A sa vue, le lieutenant-colonel leva les bras vers le ciel et s’exclama, visiblement agacé, ou désespéré, ou les deux à la fois, peut-être :
-Mais c’est pas vrai ! On m’envoie des gosses maintenant !
Pour une fois, la jeune femme sentit sa susceptibilité s'éveiller doucement, mais ne put réprimer un véritable sourire : ses preuves restaient à faire, la confiance, plus tard, s’acquerrait, elle en était sûre. Sa nouvelle vie commençait.

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