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Des confidences autour d’un cocktail

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 3 - Zone de Restauration et de Loisirs :: Bar athosien
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Mer 28 Sep - 15:52

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Des confidences autours d’un cocktail


Chronologie : samedi 24 septembre
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C'est impressionnant, depuis la Mission Paradiz, qui avait causé sont lots de séquelles et de blessures incongrue, le temps était passé que trop vite. La fatiguée accumulée depuis quelque temps avait été assez élevée. J'avais pris quelques semaines de vacances, partants avec Blanche quelques jours, comme elle désirait qu'on soit « ensemble ». Un couple, bien étrange avec ma vision particulière, surtout que j'étais assez libertine et elle n'était pas la seule à me partager. En tout cas, elle avait exigé qu'on se voie au moins 3 fois par semaine. J'avais peur de ne pas pouvoir m'y tenir, mais au final, cela fut assez facile. Elle me fit bien entendu quelques crises de jalousie, notamment quand j'évoquais Erin. Je ne sais pas pourquoi, mais la belle administrative la rendait folle, alors que nous étions qu'amies.

En parlant d'Erin, depuis son départ de l'infirmerie, je n'avais pas pu la voir, pourtant, j'en avais bien envie pour la soutenir moralement. Pour combler ce fait, je lui envoyai des mails afin de la soutenir dans cette épreuve qu'elle semblait avoir du mal à affronter part moment.

Un jour, je réussis à croiser la belle brune, qui semblait avoir maigrie dans les couloirs vers la salle de repos. J'attendais Blanche, pour sortir danser au bar Athosien et elle attendait un collègue, l'anglais. En la croissant, j'avais sauté sur l'occasion, pour commencer à discuter joyeusement avec elle, lui demandant si elle était disponible un soir pour qu'on se voie. J'étais peut-être un brin trop enjoué je ne sais pas… mais, je n'avais pas vu, que ma « copine » était non loin, en train de nous épier et devant verte de jalousie. En tout cas, le bel anglais, arriva, avec son chat sur les épaules. Je pue voir enfin à quoi ressemblait le fameux fantasme d'Hanz. A vrais dire, je l'avais déjà croisé, mais je n'étais pas sûre que cela soit lui. Il est vrai qu'il n'était pas mal. Peut-être un brin trop guindé à mon goût, il devait avoir un balai dans le cul ce mec… a moins que cela ne soit qu'une image. Enfin bon, il semblait tenir régulièrement compagnie à la jeune femme et vu le caractère de la belle, je ne pense pas qu'elle côtoyerait quelqu'un d'ennuyeux, même s'il est agréable à mirer.

En tout cas, quand le jeune homme arriva et qu'on échangea quelques politesses, Blanche arriva, éblouissante dans une petite robe noire, les cheveux détachés, me prenant par le bras, toisant froidement Erin. Elle avait une posture de « propriétaire », comme si elle voulait montrer à la brune : c'est ma chérie pétasse. Hors, vu ma réaction, stupéfaite, cela pouvait paraitre comme une copine un peu jalouse que son amie parle à d'autre nana et non comme de la possession amoureuse.

En allant vers les digues, elle avait été froide et silencieuse. J'avais fini par lui demander où était son problème, elle avait explosé dans une crise de jalousie, qui m'avait grandement agacé. Et je l'avais laissé sur place. Bien entendu, quelques minutes après elle m'avait couru après pour s'excuser en larme. Je l'avais pardonné et on avait fini le reste de cette journée ensemble.

Quand je repense à ce petit souvenir, qui m'avait prodigieusement énervée, je sentais un brin de tristesse m'envahir. Certes, je n'étais pas amoureuse d'elle, du moins pas à la façon conventionnelle. J'aimais, sa présence, et parler avec elle. Blanche était avant tout, une amie même si nous partageons notre intimité. Une compagne sans être pour autant exclusive ni un plan cul. Au final, dans un sens oui je l'aimai et savoir qu'elle partait m'avais fait un choc. J'avais ressentie de l'amertume et je ne l'avais pas forcément bien pris. Ce n'est pas comme si elle partait dans un autre pays… non elle revenait sur terre.

C'est alors tristement, que nous avions passé notre dernière soirée il y a 5 jours. Elle avait beaucoup pleuré et je m'étais forcé à ne pas la suivre. Même si je ne suis pas une femme émotive, elle avait vu dans mes gestes, que je tenais à elle… et le jour de son départ, je l'avais accompagné jusqu'au Dédale le cœur serrer. On se fut quitté en amie, avec un baiser aux coins des lèvres. Elle allait me manquer et j'étais heureuse d'avoir partagé un bout de chemin avec ma Pestouille.

Mais bon… depuis son départ, mon humeur en avait pâtie un tant soit peu. Elle me manquait et parfois, je me surpris à flâner vers son laboratoire dans l'espoir de la voir. Je trouvais ça triste … je suis humaine après tout et j'avais accepté d'aimer (à ma manière) une autre personne. Et là voilà à des années lumières. Je ne dirai pas que j'avais le cœur brisé… elle me manquait juste, ses rires et ses bêtises.

Alors, lassé, la veille, j'avais envoyé un mail à Erin, j'avais besoin de m'éclater dans une soirée un peu tumultueuse et de parler avec quelqu'un que j'appréciais et surtout quelqu'un de féminin.

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> Émetteur : Isia Taylor Laurence


> Destinataire : Erin Steele

> Date & Heure : vendredi 23/09/2016 à 15h00

> Objet : Du rhum des femmes et des cocktails samedi ?


Coucou Erin,
Ça te dit qu’on sorte ensemble samedi pour une soirée entre fille ?
À moins que ton bel anglais te monopolise, remarque la présence de son chat ne serait pas de refus ! (Chipe lui wink).

Je t’avoue, que j’ai besoin de me changer les idées. Si tu es Ok, on se dit Samedi à 19h00, pour un remake de tapas et de danse (en espérant qu’on n’aura pas la bande à Pète et à notre grande folle blonde)

Je t’embrasse

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Elle m'avait répondu par l'affirmatif et c'est avec une certaine allégresse que j'attendais le samedi avec une vive impatience.

D'ailleurs nous sommes le 24 au soir, apprêtée et rayonnante comme j'aimais, je l'attendais accouder à une table. Une sorte d'îlot intime, avec une banquette ronde (moelleuse et confortable) et la table assortie. Les couleurs violettes allaient avec le cadre de cette couleur prédominante dans cette pièce. J'avais commandé une assiette d'assortissent de tapas et autres mets qui constitueraient un bon repas. Apprêtée, j'avais une robe rouge en dentelle blanche fleurage avec un voile blanc en dessous, des escarpins rouges et le maquillage discret avec les lèvres carmin.

Mon regard bleu azure parcourait la salle, assez animée en attendant ma compagne de soirée, pour passer une soirée toute aussi bien que la précédente, j'en avais besoin moralement.

roller coaster

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Ven 28 Oct - 6:55

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Cela faisait un mois, voir deux, qu’Erin était rentrée de la mission Paradize qui s’était révélée être un enfer. Les équipes médicales d’Atlantis avaient été au petit soin avec elle, tant sur le plan physique que sur celui moralement. La jeune femme avait du mal à accepter ce qu’on lui avait fait. Certes, ce n’était pas une grande naïve au point de penser que le monde était tout rose, mais elle estimait qu’elle n’aurait pas dû vivre ce genre d’évènement dans sa petite vie. Elle avait perdu du poids, c’était laissé aller à vivoter en craignant le lendemain, mais elle avait gardé une certaine forme de combativité au fond de son âme et chaque jour, elle remontait un peu plus la pente. Elle n’effacerait jamais complètement le traumatisme, mais elle pourrait en atténuer l’impact sur sa vie. D’ailleurs, c’était là tout l’enjeu. Elle ne comptait pas se pourrir la vie avec ça, ses bourreaux ne méritaient pas qu’elle leur rende hommage de la sorte. Au final, elle n’avait vu Isia qu’à un moment, moment qu’elle avait du mal à dater précisément dans sa petite tête bien faite, avant de sombrer dans un sommeil profond, à l’issu duquel elle s’était réveillée et où elle s’était retrouvée avec Alexander. Elle gardait encore un vif sentiment de honte à l’évocation de se souvenir. Elle ne comprenait pas comment elle avait pu se comporter de la sorte.

Isia lui avait envoyé une tonne de mail pour prendre des nouvelles. Erin était bien contente que la doctoresse ne se déplace pas personnellement, préférant se remettre loin de tout le monde. Elle avait son image en horreur et elle se sentait mal d’avoir été un boulet. Elle ne voulait pas voir dans le regard des autres de la pitié, ou toute autre forme de sentiment, ressentiment. Et puis, Alexander passait du temps avec elle, ça lui suffisait amplement. Elle avait croisé Isia une fois quand même, quand elle s’autorisait à sortir de nouveau. Il était toujours conseillé dans les phases dépressives d’aller voir du monde, de restaurer le lien social et affectif, bref, de se mélanger à ses pairs humains, pour diminuer les effets dévastateurs de cette maladie. Et Erin faisait des efforts, parce que c’était aussi dans sa nature. Bref, elle avait croisé Isia dans les couloirs, et elles avaient discuté. Erin attendait l’anglais, quant à Isia, elle sortait au bar athosien. Bien entendu, elle avait accepté sa demande de se voir un soir pour sortir. Elle en avait envie. Et puis, le docteur Philips était arrivée, cette jeune femme blonde, ravissante mais bizarre. Sans trop savoir pourquoi, Erin sentait qu’elle était la cible d’une forme de ressentiment de la part de Blanche.

Les deux jeunes femmes s’étaient croisées sur Alpha, cette même mission où Erin s’était rapprochée de la doctoresse au nom égyptien (enfin elle n’en savait rien de l’origine de ce prénom, mais ça sonnait comme ça à son oreille). A contrario de son homologue chirurgienne, l’épidémiologiste n’avait pas fait d’effort pour se rapprocher de ses semblables pendant la mission. Erin en était navrée, mais il est vrai qu’elle semblait plus apeurée qu’autre chose, ce qu’elle pouvait comprendre aisément. Il n’empêche qu’elle ne comprenait pas bien pourquoi elle lui avait lancé un regard assassin de la sorte même si elle soupçonnait ces deux là de former un couple. Peut-être qu’elle trouvait l’amitié d’Isia et d’Erin comme tendancieuse, pouvant déboucher sur une histoire entre elles. La brune n’en savait fichtre rien et elle ne comptait pas demander à son amie, qui avait la mine stupéfaite de par l’attitude possessive de Blanche. Qui plus est, elle ne se sentait pas d’affronter une « rivale » jalouse. Si elle n’arrivait pas à gérer ses émotions, qu’elle se débrouille avec sa copine pour régler ça, ce n’était pas Erin qui agissait en tant qu’amie qui allait se charger de ça. Connaissant Isia, la consultante était certaine qu’elle mettrait les pieds dans le plat, sans soupçonner que c’était quelque chose de récurrent dans leur union. De toute façon, Erin leur souhaita une bonne soirée et s’éloigna avec Alexander qui était arrivé juste avant Blanche. Chacun des deux « couples » s’éloigna dans un sens opposé. Erin passa une excellente soirée, contribuant certainement à sa résilience psychique.

C’était dans ces pensées là qu’Erin était plongée, devant son ordinateur, à son bureau. Elle venait de terminer une réponse à un mail de la chirurgienne, lui proposant une sortie entre fille le lendemain soir. Elle s’était plongée dans ses souvenirs. C’était la dernière fois qu’elle avait croisé Isia dans les couloirs, et elle se souvenait qu’elle lui avait dit qu’elle était d’accord pour passer une soirée avec elle. C’était là le sens de son message, qu’elle envoya en chassant les diverses impressions qui se noyaient en elle vis-à-vis de Blanche et d’Isia.




> Émetteur : Erin Steele

> Destinataire : Isia Taylor Laurence

> Date & Heure : 23/09/2016 - 15h15

> Objet : Re : Du rhum des femmes et des cocktails samedi ?


Coucou Isia,

Mon anglais se consolera avec un verre de Whisky. Je ne te promets rien pour le chat, mais une chose est sûre, je serai là.
J’espère que tout va bien.
A samedi, 19h00 alors (si tu vois la joyeuse bande, colle leur un laxatif dans leur verre, qu’on soit tranquille).
Je te fais des bisous.


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Un détail du mail de la doctoresse avait attiré l’attention de la fine observatrice qu’elle était : « j’ai besoin de me changer les idées. » Ce n’était pas courant, comme déclaration, chez Isia. Cela pouvait signifier plusieurs choses, dont la plus simple serait que la surcharge de travail l’incite à s’évader un peu, tandis que la plus complexe pourrait sous-entendre des problèmes plus profonds, plus personnels. Quoiqu’il en soit, Erin serait au rendez-vous pour éclaircir tout ça. Cela faisait trop longtemps qu’elles n’étaient pas sorties à deux.

Le 24 au soir, Erin s’apprêta pour se rendre au bar Athosien. Elle opta pour une robe couleur bordeau clair, moulante, et assez courte pour s’arrêter au milieu de ses cuisses, où elle s’évasait légèrement pour donner un effet de flottement. Le vêtement avait des manches longues, qui s’arrêtaient à la jonction de sa main et de son poignet. Par-dessous, elle enfila des bas d’un noir de jais, et elle glissa ses petons dans des chaussures fermées à talon, bordeau elles aussi. Elle opta pour un maquillage soft, une touche de rouge bordeau sur les lèvres pour rappeler sa robe et ses chaussures, une paire de boucles d’oreilles tombantes, et elle laissa ses cheveux se promener gentiment sur ses épaules. Elle ne les avait pas lissés, les laissant onduler quelque peu. C’était dans cette tenue qu’elle pénétra dans le bar, à la recherche de son amie. A croire que ses yeux bleus étaient aimantés, Erin la repéra rapidement, là, toute seule, sur sa banquette, accoudée à une table. La brune lui fit un sourire, tout en prenant la tangente pour la rejoindre.

- Coucou ma belle, lui dit-elle en arrivant à la table pour lui faire la bise. Tu es sublime, ajouta-t-elle en la détaillant du regard. Erin prit place en face d’Isia, trouvant la banquette vraiment moelleuse.

Le barman arriva avec ce qu’avait commandé Isia, et il déposa l’ensemble sur la table, un beau plateau garni de tapas ainsi qu’un autre plat de différents assortiments. Si avec ça, elles ne tenaient pas la soirée. Pendant qu’il était là, il leur demanda si elles désiraient boire quelque chose. Erin laissa Isia répondre la première avant de demander la même chose que la dernière fois, à savoir un Daikiri. La jeune femme n’était pas spécialement curieuse des autres boissons, de peur d’être déçue, alors qu’elle s’était régalée avec celle-ci lors de leur précédent passage dans le bar athosien.

Erin posa ses avant-bras sur la table, et regarda son amie avec une lueur pétillante dans le regard. Elle semblait vraiment contente d’être là avec elle ce soir. La doctoresse pouvait tout de suite remarquer qu’elle avait repris du poil de la bête par rapport à la dernière fois, et déjà, ses joues alors creusées par son amincissement, se comblaient petit à petit, lui donnant moins l’air d’un cadavre ou d’un squelette.

- Comment est-ce que tu vas ?

Après tout, la jeune femme s’était enquis de son état de santé de nombreuses fois et Erin, par politesse sûrement, lui demandait si elle allait bien elle aussi, mais elle n’était pas dans une position d’écoute suffisamment claire pour y prêter une oreille attentive. Hors, ce soir, elle était là pour changer les idées de la chirurgienne, demande plus ou moins implicite dans son mail, demande qu’Erin n’avait pas oubliée.

- J'ai une surprise pour toi dans mes quartiers, je te la montrerai toute à l'heure, dit-elle d'un air mutin de celle qui est déjà contente d'avance de l'effet qu'elle va produire.

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Ven 28 Oct - 17:20

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❝Des confidences autour d’un cocktail❞
Erin Steele & Isia Taylor Laurence

Erin arriva quelques minutes après, elle était superbe dans sa petite robe bordeaux aux bottines assorties. Elle était seule, pas de petit minet à l'horizon… faut dire qu'elle n'avait peut-être pas réussi à le soustraire à son bel anglais. Enfin, je l'avoue je n'y croyais pas trop donc je n'y portai pas vraiment attention… n'empêche un rien ne l'habille et elle n'avait pas besoin de trois tonnes de maquillage, bien au contraire. Pas comme l'autre idiote de Dr Louisiana, je ne sais pas ce que je lui aie fait (enfin avant qu'on devienne ennemies bien entendue), mais elle m'a toujours eue dans le pif et j'avoue que la raison ne m'intéresse pas spécialement au final. Des rumeurs, disaient que nous étions dans la même promo en médecine… elle ne m'avait pas suffisamment marquée pour que je me souvienne de sa trogne de débile. M'enfin bon qu'importe. Cette connasse était venue ce matin, m'asticoter au sujet de Blanche, faut dire que cela était parfois, visible que la belle blonde soit possessif envers moi, surtout quand elle débarquait pour qu'on aille manger ensemble au mess ou quand elle m'attendait après le travail. Mais, peu de personnes, voir personne en réalité de mon entourage savait que nous étions ensemble. On ne se cachait pas vraiment et je me fichais qu'on me voie avec elle, mon orientation sexuelle ne regardait personne. Et de toute façon, j'aimais tous les sexes donc qu'importe, si les gens proclament que la grande tombeuse de Taylor Laurence, « broute du minou » au lieu de « s'enfiler un mât », cela ne changeait rien au nombre croissant de mes admirateurs. La seule, qui en souffrait était Blanche, qui avait refusé de savoir avec qui elle me partageait. Et il valait mieux, car j'entretenais un filtre avec un technicien en nanotechnologie, avec qui je travaillai en étroite collaboration sur le sujet des nanites. Rien ne s'était vraiment passé entre nous, mais il me plaisait beaucoup et j'espérais bien qu'un jour, il me rejoigne dans mes quartiers. Bref, l'autre conne était venue me bisquer me disant que j'avais perdue ma copine et que je faisais fuir tout le monde de la base. Si elle savait que Blanche, n'était pas qu'une simple copine, elle aurait fermé sa gueule et accepté de me laisser faire le deuil de cette relation terminée brusquement. Enfin, bon, je l'avais envoyé chier d'une manière agressive et humiliante. La renvoyant à son bureau après cette douche froide.

Enfin pourquoi je pense à ça ? Je chassai ce souvenir irritant d'un revers de la tête, me concentrant sur la venue de mon amie. J'étais heureuse de la voir, tout comme elle apparemment. Faut dire, que cela faisait longtemps, qu'on n'avait pas pu se retrouver toutes les deux. Et sur ce point j'en voulais un peu à la jalousie monstrueuse de Blanche et mon manque de temps. Mais bon, au final, cela n'était peut-être pas plus mal, que je n'ai apporté du soutien que par mail à Erin, j'avais entendue qu'elle avait du mal à vivre avec cette épreuve, chose normal. Et en toute franchise, je suis ravie de constater qu'elle reprenait du poil de la bête !

Une fois à mes côtés je lui fis la bise chaleureusement avec un sourire radieux.
« Merci, tu es magnifique en bordeaux toi aussi » nous étions assorties, avec des tonalités de rouges différents. Mon regard la détailla aussi quelques instants, avant de se reporter sur le serveur qui prenait nos commandes. Pour ma part, je choisie un autre cocktail que la fois dernière, un Blue lagon, pour essayer d'autres saveurs. J'aimais changer, c'est peut-être pour ça, que je n'arrive pas à me contenter d'une seule relation…

« Je suis ravie de te voir aussi rayonnante » dit-je sans aucune introduction, le « rayonnante » était une manière de dire « tu rassembles à une humaine », aussi direct qu'est ma phrase, elle n'avait rien de méchant au contraire et la consultante devait le savoir. Ma main avait touché son épaule affectueusement. Étant tactile de base, je me laissais souvent emporter par mes gestes quand j'aimais bien une personne.

Elle me questionna tout aussi rapidement sur comment j’allais. Naturellement, je comptais lui dire : oui ça va… mais au final cela n’est qu’un message hypocrite. Oui, dans un sens, j’allais bien niveau santé, mais j’avais un poids sur le cœur. Je lui fis une petite moue choisissant mes mots, même si cela me paraissait toujours un peu trop maladroit.
« Globalement je vais bien, une petite baisse de morale mais ça passera et toi ? » enfin ça passe toujours… oui, j'étais attristé de ne plus voir Blanche, qui me manquait bien plus que je ne l'aurais pensée, finalement, je m'attache bien plus que je l'aurais voulue et puis ce fut si brusque. Du jour au lendemain, ce fut un choc, pour l'une et l'autre. Je crois, que ce qui m'avait le plus affectée, fut de voir les ravages de cette nouvelle sur Blanche… et après son départ, que personne ne m'attendait, même si parfois cela m'agaçait, que personne, ne venait me lancer quelques piques, avec des sous-entendus. De ne pas passer une soirée sur les digues à raconter tout et n'importe quoi avec les rires mutins de Blanche et de ne pas débarquer dans son labo, pour l’entraîner faire une chose interdite, historie de faire monter l'adrénaline. J'aimais ce petit côté fou, elle me suivait toujours en toute confiance, sans avoir peur, alors qu'en toute franchise mon côté délurer pouvait être dangereux…oui, au final c'est toutes ces petits choses qui me manques atrocement à cet instant. Cela me rendit morose quelques secondes, mais je me forçais à ne pas trop le montrer.
Hors, mes prunelles parlaient pour moi.

Elle m’annonça une surprise, mes deux mains se rejoignirent en tapotant énergiquement entre mes doigts à la manière d’une gamine. J’aimais bien ce genre de nouvelle. « Ah chouette ! J’ai hâte de voir ! Mais surtout tu ne me dis rien comme indice ! Je n’aime pas deviner à l’avance ! » Proclame-je excitée comme une puce. « On y va après le repas ? » oui par contre je suis curieuse…

Le serveur arriva avec nos boissons, on trinqua à différentes choses. Je sortis de mon sac, un petit récipient avec un emboue en forme de mini tétine.
« J’ai pris du laxatif au cas où … surtout que celui-ci il a effet immédiat et il est très efficace. » dit-je amusée, oui autant se prémunir d’un répulsif à gros lourdos. Et faut dire, que j’en venais presque à espérer de les rencontrer pour leur jouer un petit tour. Je suis quand même garce, de jubiler d’avance de ce mauvais tour.

Inspirée par notre repas, je commençai à grignoter des beignets de fleurs de courgette, j'aimais bien, pour de la friture, ils sont plutôt fin et pas lourd sur l'estomac. Je ramenai ma jambe droite sous moi, me tourna vers Erin, pour discuter. Je ne voulais pas l'ennuyer directement, avec ma petite baisse de forme sentimentale, ni lui faire parler de ce qui était arrivé sur Paradize…et pis, nous en avions longuement parlé via mail. D’ailleurs, ça n'allait peut-être lui faire un « choc » d'apprendre que sa copine aime les femmes… enfin, je ne vois pas vraiment Erin, se formaliser de ce genre de choses et observatrice comme elle était, elle pouvait commencer à se douter de quelques choses, avec notre rencontre dans le couloir.

« Alors, quoi de nouveau ? Tu as fait rencontrer ton anglais à notre grande blonde ? » Malgré son état mental fatiguée et traumatisée, elle avait dû faire bonne figure et continuer sa vie sur Atlantis, avec son lot d’événement et de mission et j'espérais qu'elle avait pleins de choses à me raconter. Et autant parler d'un sujet amusant et léger que celui-ci. Je bue une gorgée de mon cocktail. J'avais tendance à dire « ton anglais », car ils étaient fourrés régulièrement ensemble et qu'il n'était pas choquant d'évoquer cette appartenance, j'ignorai leur relation si elle avait évolué depuis la dernière fois.
« Maintenant que je sais à quoi il ressemble, je peux visualiser encore mieux » dis-je en pouffant. Je voyais bien Hanz, faire du rendre dedans à cet homme guindé. Cela me fit rire un peu.



© Pando

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Dim 13 Nov - 8:21

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Le sourire de la jeune femme était toujours un accueil à lui tout seul. Les hommes devaient se damner pour l’obtenir, tandis que les femmes devaient le jalouser, et les annonceurs publicitaires pour du dentifrice devaient se l’arracher pour coller cette belle dentition dans un spot publicitaire. Pour sa part, la journée était déjà derrière elle, et ce n’était pas plus mal. Ca n’avait pas été folichon, entre gérer les ennuis des uns et des autres et arbitrer des coupes budgétaires, elle avait connu plus intéressant et plus valorisant. Elle était bien contente de déconnecter un moment du boulot, même si c’était pour accompagner une amie qui n’allait pas spécialement bien. Erin accompagna le compliment par un sourire radieux, tout en opinant de la tête sur la seconde constatation de la doctoresse. Effectivement, la brune reprenait du poil de la bête et cela se voyait. Néanmoins, elle ne comptait pas s’épancher la dessus, par pudeur surement, ou parce que l’essentiel du travail avait été fait et qu’elle était sur la pente remontante.

- Merci, répondit-elle sur un ton chaleureux en prenant place sur la banquette.

Erin n’était pas très tactile, mais elle ne s’offusqua pas que son amie lui pose une main sur son épaule. C’était affectif, voilà tout. Et puis ce n’était pas pareil qu’une femme se permette ce genre de chose plutôt qu’un homme, bon, si l’on mettait à part Alexander avec qui elle devenait de plus en plus tactile, les observateurs pouvant se demander légitimement jusqu’à où ça irait d’ailleurs. Isia répondit à sa question, en étant plutôt franche. La brune apprécia, non pas la réponse, mais le fait qu’elle ne se montre pas hypocrite. Certes, la fois dernière, Erin allait bien avant de se monter le chou avec cette foutu bague de fiançailles. Chacune son tour.

- Rien de telle qu’une soirée entre filles pour se remonter le moral alors, lança Erin sans se douter qu’Isia pratiquait des soirées entre filles un peu plus sensuelles, ainsi que sans savoir que c’était justement une histoire de la sorte qui lui plombait le moral. Ce n’était pas une boulette en soi, simplement de l’ignorance, en plus d’être une phrase assez bateau, mais qui illustrait bien l’état d’esprit de la brune vis-à-vis de sa comparse de soirée blonde.

Isia essayait de donner le change, mais son attitude pendant quelques petites secondes, suffit à la trahir. Ses yeux avaient moins d’éclat, nota Erin, qui estimait maintenant être au bon endroit, au bon moment, tout comme son amie l’avait été en des temps plus difficiles pour elle, notamment au retour de l’enfer. L’évocation de la surprise eut tôt fait de la sortir de sa torpeur et elle semblait soudainement excitée comme une enfant à l’idée d’en recevoir une. Erin accueillit cette attitude avec un grand sourire, contente de son effet. Elle mima un geste de fermeture éclair au niveau de la bouche, signifiant par là qu’elle resterait motus et bouche cousue. Quand les boissons arrivèrent, les deux jeunes femmes trinquèrent ensemble et Isia extirpa un récipient dans lequel se trouvait du laxatif, selon ses dires.

- J’espère qu’on les croisera alors, répliqua Erin avec une pointe de cynisme et d’aigreur dans la voix, faisant écho aux pensées de la doctoresse. Après-tout, cela pourrait se révéler être très amusant pour la suite de la soirée. Enfin, du point de vue des deux jeunes femmes, surement pas de celui de la victime. Néanmoins, elle était amusée qu’Isia ait pris cette « précaution » contre la bande des lourds, comme elle lui avait suggéré dans son mail. Et Erin était persuadée qu’elle n’hésiterait pas une seconde à s’en servir. Cette jeune femme était imprévisible et c’était une des facettes de la belle blonde qui plaisait bien à Erin.

Naturellement, la discussion s’orienta sur Hanz et sa rencontre (fameuse), avec son ami anglais, Alexander. Un fin sourire illumina le visage de la consultante quand elle se remémora cette journée sur le site Alpha. Effectivement, elle avait pas mal de chose à raconter à Isia, notamment la dessus. Erin reposa son verre dans lequel elle venait de prendre une gorgée de son coktail, et elle croisa les mains sur les tables, se rapprochant un peu du bord de ladite table pour parler à Isia sur le ton de la confidence :

- Oh oui il l’a rencontré, dit-elle en riant un peu, sans vraiment faire attention à l’usage du pronom possessif qu’usité la doctoresse pour parler de « son » anglais. Tu te souviens de comment était Hanz j’imagine, et bien dit toi que c’était dix fois pire avec Alexander. Je suis heureuse qu’il s’intéresse aux mecs et pas aux nanas, ce serait flippant.
Naturellement Isia se rapprocha à son tour de son amie, pour mieux entendre ces paroles. Faut dire que le bar était animé mine de rien.
- Dix fois pire ? C’est possible ? dit-elle sur le ton de l’humour en commençant à tergiverser dans des idées farfelues. C'est possible oui, répondit Erin en riant. Elle voyait clairement que son amie moulinait, et elle se demandait bien à quoi elle pensait.
- Il s’est passé quoi ? Je sens bien la chute sur une bonne galoche tiens, renchérit la doctoresse en pouffant de plus belle.
- Oh je pense que Hanz aurait aimé ! Je ne sais pas comment te décrire tout ça, mais je vais essayer. Elle prit une gorgée avant de poursuivre. Hanz n'a pas arrêté de lui faire du rentre dedans, mais bien lourd, et Alexander pensait qu'il en avait après moi ! Je n'ai rien fait pour éclaircir la situation tout de suite.
La doctoresse ouvrit de grands yeux, imaginant sans peine quelques tripotage. Isia éclata de rire à plusieurs reprises, la situation devait être ubuesque, l’anglais et l’allemand… avec Erin au milieu. Comment ça se fait qu’il a pensé que Hanz en avait après toi ? Car si c’est aussi lourd, il a dû le voir quand même … tu as fait ta chipie n’empêche, dit-elle avec un petit clin d’œil.
Erin lui fit un grand sourire, fière d’elle-même : Il ne pensait pas une minute que Hanz était homosexuel, du coup, il pensait que toute la lubricité qui émanait de lui était orientée vers la gente féminine. Et comme Alexander était souvent à côté de moi, à chaque fois qu’il le surprenait avec les yeux vraiment dirigé vers le bas, il pensait qu’il matait mon postérieur, mais c’était le sien en vérité qu’il reluquait. Rolalala, tu aurais vu la façon dont il matait son cul. C'était limite obscène. Erin balaya ça de la main avant d'ajouter : Enfin c'est pour tous les mecs qui nous vois comme des bouts de viande.
- Il n’a pas du aimé le mister chat. À moins qu’il soit attiré par les grandes blondes, rajouta Isia sur le ton de l’humour, confirmant d’un haussement de tête les propos d’Erin, sur les regards peu valorisant des mecs… Ah ça… mais bon je connais quelques nanas qui ont ce genre de regard, mais ça passe toujours mieux socialement quand c’est des filles. Car elles sont « coquines » alors que les mecs sont des « porcs » mais cela ne change pas le regard.
Erin était contente de la faire rire, retrouvant la Isia qu’elle connaissait habituellement. Oui c’est la même chose. Et franchement, ça ne me déplait pas de regarder un joli cul quand il passe, lança Erin amusée. Et moi donc, je m’en prive pas, répliqua entre deux rire la belle blonde.
- Enfin oui, reprit Erin d’un ton plus sérieux, il n’a pas vraiment aimé, et comme je le pensais, les hommes, ce n’est pas son truc. Isia continua de rire, imaginant la tête de cet homme froid et guindé. Ohh il a pas aimer qu’on le reluque ? si ça avait été un nana ça aurait été autre chose ! Elle bue quelques gorgées de son cocktail : J’aurais donné cher pour voir ce spectacle tiens.
Erin rigolait bien, même si cela lui faisait bizarre de parler d’Alexander avec quelqu’un. Elle n’en avait pas souvent l’occasion. Je ne sais pas, il y avait une nana justement, Perrine, elle n’était pas en reste non plus. Une Hanz au féminin. Franchement, on aurait dit qu’on était tombé un samedi soir très tard dans une boite échangiste quand tout le monde est chaud comme la braise.
Isia avait grand mal à se contenir de rire. Il avait eu la totale décidément. Elle en pleurait presque. Mais, ils avaient abusé des plantes fortifiantes des Püntas où quoi ? Dit-elle en pouffant, ne sachant pas si Erin, connaissait ce peuple ou en avait entendu parler.
Erin avait lu un ou deux rapports sur les Püntas, mais elle ne connaissait pas plus que ça. Peut-être, je ne sais pas du tout ce que ça fait, répondit-elle en riant. Une plante anti fatigue, qui donne des envies euphoriques voir aphrodisiaques sur certaines personnes. Pour le peu qu’un des collègues qui t’entoure te plait, c’est certain que tu deviens soudainement plus encline à lui faire des câlins, répliqua la doctoresse amusée. Mais bon, les Püntas sont très orientés câlinou et bisous.
- Je vois, répliqua Erin. Ça peut avoir des propriétés intéressantes, faudra que tu m’en mettes de côté.
Isia pouffa un peu : Je note, passe à mon bureau demain dit-elle sur un ton amusée, immédiatement la doctoresse pensant plus au côté câlin que les côté anti fatigue. Elle s’imaginait déjà lui demander si cela avait marcher.
- Et l’avantage c’est que tu peux en abuser, car c’est naturel.
- Chouette, merci beaucoup Isia.
Erin fit une pause, avant de reprendre : Enfin, il n’a pas apprécié les remarques de cette femme, ni son comportement. Mais bon, ça valait son pesant de cacahouète.
Cependant, la doctoresse arqua un sourcil intrigué à la suite de ses propos. Ah bon ? ça existe vraiment un mec qui n’apprécie pas qu’une nana le chauffe ? Elle était si hideuse que ça ? Oui dans le monde d’Isia Taylor Laurence, il était que fort rare qu’un homme puisse résister à ce genre de « comportement » mais faut dire qui pouvait lui résister ? J’avoue. Sacré Hanz !
- Non Perrine est mignonne, mais Alexander est un homme guindé avec une certaine classe, si tu vois ce que je veux dire. Ce serait laisser libre court à ses instincts primaires de se laisser convaincre par une femme qui lui fait du rentre dedans ouvertement. Il est tellement dans le contrôle de son image. Erin marqua une pause, avant d’ajouter, avec l’air de celle qui réfléchit et qui pose des hypothèses : Ou alors, il a tellement les femmes aux basques qu’il préfère être sélectif. Je ne sais pas.
Bien entendu, dans la conversation, Erin évitait soigneusement de considérer la situation de son propre point de vue.
Isia toisa son amie et eu une petite moue étrange quand elle parla de cet homme, étrangement se voyant elle-même avec le nombre affolant de prétendant à ces pieds. Il doit être ennuyant à mourir, s’il se contrôle toujours. Cela fut sortie tout seul, elle ne le connaissait pas, mais peut-être qu’Erin lui confirmerait ou non cette phrase dit d’un ton un peu rapide.
- On pourrait le penser, argumenta Erin, mais en fait, il est surprenant. Et ça doit venir de moi, mais on dirait qu’il se déride en ma présence. Bon je l’embête pas mal aussi.
La doctoresse, lança un petit regard évocateur à son amie, en plus de sous-entendu : Mouai mouai. La plante te sera utile dans tous les cas, oui fallait bien qu’elle lui sorte au final.
- En effet, je compte en glisser dans la boisson de l'assistante d'Alexander. Ça va être rigolo, répliqua-t-elle avec un air espiègle.
Isia ria de plus belle, son amie était incroyablement chipie, pire qu’elle ! Tu es horriblement diabolique !
- Je cache bien mon jeu n'est ce pas ? Répliqua Erin en riant de plus belle.
- Oh oui, tu es une vraie peste, j’adore !
- Hehe, il subira les avances de son assistante comme ça.
- Où alors, il préfère les avances d’un membre du CIS. Tu sais la brune affolante... dit-elle avec un clin d'oeil, dans le but de la taquiner un peu. Cela faisait du bien à la doctoresse de parler d'autre chose (de Blanche) et de se changer les idées.
- On a une brune affolante à la CIS ? Va falloir que je la rencontre, je n’ai que des copines super canons, lança Erin avec un retour de clin d’œil à son amie.
La doctoresse pouffa de plus belle : Tu es bien entourée.
- Ah ça, je te ne te le fais pas dire, répondit-elle avec un sourire. Elle avait réussi à éviter la question sous-jacente de son amie.
- Ça n’aide pas pour séduire, dit-elle d’un petit sourire espiègle, elle ne comptait pas lâcher le morceaux, après elle n’insistera pas si elle voyait qu’Erin était trop gênée. Et donc tu penses qu’il est intéressé par le jolie minois de la consultante ?
Erin lui fit un petit sourire. Discuter de tout cela avec Isia ne la gênée nullement.
- Je ne sais pas. Je sens que j'ai une relation privilégiée avec lui. Il me fait passer des messages quand on se taquine, mais à savoir ce qu'il pense vraiment.
- Je vois, une belle complicité. Il ne semble pas facile à décrypter. Et toi tu aimerais plus ?
- Je décode pas mal le Hoffmanien mais je pense que pas mal de subtilités m'échappent. Erin sembla méditer la question de son amie. Finalement, elle décida d'être franche. Pourquoi pas, je laisse venir, et je verrai comment ça évolue.
Une nouvelle fois, elle ria à l’évocation de cette nouvelle langue. Elle lui fit un petit sourire amusée et espiègle. D’accord, mademoiselle la traductrice. Enfin, si tu veux pousser les choses je ne pense pas qu’il puisse te résister longtemps. Elle le pensait vraiment, Erin était très belle et avec une tête bien faite.
- Merci, répondit-elle avec un fin sourire énigmatique avant de reporter son attention sur son cocktail et d’en avaler quelques gorgées. La brune avait encore le teint rosi par les rires et peut-être un peu par le sujet de la conversation. Après, elle ne comptait pas laisser Isia s’en tirer comme ça.

- Et toi alors, côté cœur ?

C’était peut-être le sujet de sa baisse de moral, et si tel était le cas, il allait falloir en parler à un moment ou à un autre. Erin glissa une main sous son menton, avec le poignet cassé, paume vers le bas, les yeux fixés sur le faciès avenant de la doctoresse.

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Dim 20 Nov - 21:18

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❝Des confidences autour d’un cocktail❞
Erin Steele & Isia Taylor Laurence


L'épisode paradize était derrière « elle » et je ne comptais pas m'épancher sur ce traumatisme, surtout avec les progrès flagrants sur son morale et santé. Je trouve, que cela ne sert à rien de s'épancher trop longtemps sur certaines choses. Faut savoir avancer de l'avant. Même si le passé ne s'efface pas et qu'il détruit, il ne faut pas se laisser faire et j'en savais quelque chose. J'avais trop souffert et je m'étais trop détruite pour une chose qui n'en valait pas la peine. Et puis, soyons franc entre nous, nous vivons dans une autre galaxie, plus sauvage et moins civilisé avec des prédateurs qui veulent notre énergie vitale… nous allons sûrement connaitre encore moult aventures traumatisantes. Alors, autant y faire face et rester bien droit face à l'adversité.

Elle avait raison, rien de telle qu'une entre fille… entre copine plus précisément. Je n'y voyais aucune autre sous-entendue, pas venant d'Erin en tout cas. Rien que de la voir aussi pimpante et rayonnante me faisait du bien au moral. J'ai beau ne pas être si empathique, je ressens quand même ce sentiment pour les personnes qui me sont proche. Et puis, c'est humain de ressentir les ondes positives des autres ou les négatives. Une expérience toute simple, il suffit que quelqu'un soit suffisamment en colère près de vous, pour qu'il vous mine le morale en ne disant rien de spéciale. Cela va de même avec la gaieté.
« Parfaitement » répliquais-je en levant mon verre joyeusement.

La surprise me rendit guillerette, m'imaginant pleins d'élément assez farfelus. J'avais beaucoup d'imagination et je l'avoue pas souvent très terre à terre. Erin, mima une fermeture éclair et je lui offris un sourire radieux.
« Tu ne me fais pas le coup d'avoir proposé au top 10 des plus beaux mecs de la cité de faire un streap tease » dis-je ironiquement
« Katty, mon infirmière m'avait proposé cette éventualité un jour. Sauf que bon, je suis moyennement d'accord avec l'ordre de son top 10 » dis-je en rigolant.

Elle eut une pointe d'aigreur en mentionnant son espoir de croiser la petite troupe de lourdos. Je ricanai, oh oui, il serait drôle tiens. En plus, je suis curieuse de voir comment ils vont réagir en se rendant compte qu'ils sont incontinent ! Cette idée me faisait jubiler par avance ! C'est mon côté sadique. Je rangeais le petit flacon dans mon petit sac rouge, en attendant son heure.

J’avais orienté la discussion sur un élément qui m’intéressai et qui m’avais fait beaucoup mouliné l’esprit aiguillant un peu mes soirées ternes. Faut dire qu’il y avait matière avec l’Allemand de bien rire. Et puis c’est un peu une vengeance de le voir se faire envoyer chier par son fantasme. Et puis c’est drôle tout simplement. En tout cas, le visage de la consultante s’illumina d’un grand sourire qui présageai une narration extraordinairement cocasse ! J’avais hâte et je la toisai avec un intérêt non dissimulé, pendant qu’elle se rapprochait à son tour.

J’ai du mal à concevoir que Hanz pouvait être « dix fois pire », une donnée qui méritait d’être filmé tellement cela paraissait inimaginable. Car il y avait du level à la base …10 fois pire ? Il a direct sauter sur l’anglais en lui roulant une pelle ? Il l’a tripoté ? Il lui a lécher les pompes ? Des allusions graveuleusement dégelasse ? Je partais loin, ricanant toute seule.

Mais finalement, ce fut encore plus comique que ce que je m'étais imaginé ! Un quiproquo énorme. Je riai beaucoup, j'admirai le calme qu'avait dû avoir Erin, pour ne pas rire à chaque fois qu'elle croisait le regard lubrique de Hanz. Sans m'imaginer que l'anglais devait mouliner sec et grogner auprès de l'autre obsédé, pensant qu'il reluquait sa Erin. La discussion, s'orienta sur le fait que les femmes aussi ont ce genre de regard… et que bon on est comme les mecs, on les mâtent. La seule différence vient du regard, on peut très bien apprécier les callipyges d'un beau derrière sans pour autant y mettre toute sa perversion dans son regard.

On ria beaucoup et naturellement, elle me confirma que les hommes n'intéressaient pas vraiment l'anglais. J'eue une petite moue, sous entant que cela aurait été autre chose si une belle nana avait fait le comportement d'Hanz. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraitre Erin, contredit ce fait en argumentant qu'il y avait justement une jeune femme du même acabit qu'Hanz. Cela entraîna de nouveaux rire de ma part, mais ils avaient chopé le gros lot en allant sur Alpha. À croire qu'il y avait des hormones distillées de partout ! La comparaison avec une boite échangiste était un peu plus réaliste, où simplement une boite gay masculine ! Car là aussi c'est juste flippant ! Naturellement, ce taux d'excitation me fit parler des Püntas, ces grandes peluches adorables, mais très portées sur le tactile et la reproduction. Leurs pharmaco thèque de plantes étaient composées en majorité d'éléments fortifiant et euphorie. Enfin cela déclenchait ce genre de choses chez les humains. À moins qu'ils soient habitués. Mais bon, faut bien que le mâle reproducteur puisse assumer une bonne descendance et les avances d'une reine qui ne pense qu'à la reproduction !

Même si ce fut de l'humour, je ne savais pas ce qu'elle voulait en faire de ce fortifiant, mais si en effet elle en voulait… je désirai être dans les petits secrets pour en rire après. Elle m'en apprit son usage, véritablement cela risquait d'être très drôle. Je ne savais pas qui était l'assistante de l'anglais… mais dans tous les cas, elle va finir par le traumatiser si toutes personnes qui croise lui saute dessus. Je ne pus m'empêcher de la taquiner sur une potentielle relation qu'elle aurait avec ce jeune homme. Car, outre qu'ils soient proches, les taquineries souvent de plus en plus grandes finissaient parfois (pour ne pas dire toujours) au lit. Enfin, personnellement, je n'ai connu que ce genre de finalité dans mes expériences passées. Surtout si les deux amis, son plaisant physiquement et qu'il peut y avoir une certaine attirance. Car, quand l'autre ne vous plait pas, aucun souci que ça dérape. J'aurais bien poussé plus, mais Erin me répondait avec tellement de franchise, qu'il n'y n'avait rien à pousser. Le temps nous dira et j'avoue que cela m'amusa un peu. Cela ne serait pas plus mal que la belle brune du CIS, qui fou les pétoches a pas mal de monde, entretienne une jolie relation amoureuse, qui lui ferait définitivement oublier cette histoire de bague de fiançailles morbide.

Je bue quelques gorgées de mon cocktail, quand elle me renvoya l'ascenseur. Hum, je devais bien me jeter à mon tour à l'eau, cela serait très malsain de ne pas me montrer aussi franche qu'elle. Surtout après les confidences qu'elle m'avait faites sur Marc (pour la bague) et maintenant sur toute cette folle aventure avec l'anglais. Je reposai doucement ma boisson, prenant conscience, que je m'étais montré un peu plus distante dans mon regard moins joyeux. Je passai ma langue sur mes lèvres carmin, levant les yeux vers la gauche signe que je réfléchissais à la meilleure façon de lui décrire mes « mœurs ».

« Eh bien. Je vais être franche, je ne suis pas une demoiselle très fidèle. Et je ne conçois plus, pour mon cas, l’exclusivité avec une autre personne. Ni même la notion de couple a vrais dire. » Je me tue, souriant bêtement dans le vent
« C’est un peu compliqué et complexe à comprendre, je pense que le mot juste serait de me dire libertine, mais cela n’est qu’un mot bien pauvre en réalité ». Je voulais d’abord lui parler de cet élément, pour qu’elle comprenne mieux mon état d’esprit. Je plongeai mes yeux dans les siens, lui laissant sous-entendre que je n’avais pas finie. « Ça pose problème a certaines personnes, mais bon ils sont tous au courant de ce fait. Mais bon, actuellement, je n’avais qu’une personne avec qui je formais une relation proche d’un « couple ». Puisque les autres ne sont que des flirts et rien de bien concret. Faut dire que sa présence était suffisamment forte pour ne pas laisser place à beaucoup d’autre aventure ». Je toisai Erin, appréciant qu’elle me laisse m’exprimer sans me couper. « Tu l’as croisé déjà. C’est Blanche. » dis-je dans un ton un peu morose.

Erin laissa venir Isia, qui cherchait sans doute comment répondre. Et quand elle se lança, la jeune femme ne pouvait pas lui en vouloir de chercher les mots pour exprimer au mieux sa façon de vivre sa sexualité et ses relations avec autrui. La consultante la laissait parler sans la couper. La teneur de ses propos était pour le moins originaux, loin du cliché très occidentale de la notion de couple. Elle termina par lui avouer qu’il s’agissait de Blanche.
« Je comprends mieux son comportement, l’autre fois devant le bar », lâcha Erin, sans quitter des yeux la doctoresse, comme si les baisser serait une preuve de gêne ou un aveu implicite d’être dérangée par le fond des propos de son amie. Elle avait dit ça d’un ton neutre, tout en concluant sa phrase par un sourire jovial, preuve s’il en est qu’elle ne lui en tenait pas rigueur. Mais le problème n’était pas là, l’américaine le sentait bien, aussi ajoute-t-elle : « Et ça ne va pas avec Blanche en ce moment ? » Erin n’était manifestement pas au courant que le docteur Philips était repartie sur Terre. La question était purement rhétorique puisque l’attitude d’Isia et le début de sa confidence le laissait sous-entendre. Mais cela devait l’inciter à poursuivre.

Sans aucun doute, je pouvais la remercier de ne pas juger et de ne pas aller dans le cliché de dire que je ne suis qu’une bisexuelle mal baisée qui ne sait pas ce qu’elle veut. En plus d’être une grosse salope qui baise tous ce qui bouge. Élément encore faux, mais la nuance est parfois bien difficile à faire comprendre aux autres, sans avoir ce genre de propos négatif et humiliant.
« Oui est-elle te jalouse à un point… depuis la recherche d’alpha en fait et j’ai eue beau lui expliquer. Elle t’a toujours vue comme une rivale » dis-je en haussant les épaules, comme lasse de cette bêtise. Je n’avais jamais vraiment compris ses doutes envers Erin, même quand elle l’avait vu au bras d’un homme. Je me tortillai sur mon séant, avant de trouver enfin une place convenable sur le sofa. Mes prunelles bleues se figèrent sur l’émeraudes des yeux de mon amie. « Elle est retournée sur terre. » fis-je brusquement, avant de continuer sur un ton plus âpre.
« Un problème familial, du jour au lendemain, elle a dû faire ses valises et mettre un terme à tout ça. Je ne pouvais pas dire que j’étais folle amoureuse, ni même amoureuse… oui je l’aimai à ma façon… elle me manque. C’est horrible, je ne pensais pas qu’elle allait autant me manquer » j’eue un sourire tendre. « Dès notre rencontre ont à « jouer » à se séduire. Je savais qu’elle craquerait avant moi. On est devenue amie, je l’ai tentée par jeu et parce qu’elle m’intéressait. Au bal, on a dansé ensemble, je la sentais bouillonner et jalouser mes autres partenaires… dans un sens, elle avait déjà perdue…et je crois que moi aussi un peu. Elle a eu un flirt ridicule avec un autre homme, pendant qu’elle flirtait avec moi… elle l’a finalement plaqué salement pour moi, alors qu’à l’entendre il était le prince charmant. » Je ria légèrement « Pas assez pour la garder en tout cas… C’est elle qui est venue me voir, qui voulait qu’on soit ensemble, qu’on forme une sorte de petit couple… elle… elle était très amoureuse, parfois ça me faisait peur. Elle a été dévastée … » Je parlais beaucoup, mais à croire que pour une fois, j’avais besoin de l’évoquer. De parler de tout ça… cela était mine de rien étrange que moi… je parle ainsi… cela me faisait tout drôle et m’inquiétai un peu.

Erin l'écoutait avec patience et intérêt, essayant de comprendre les tenants et les aboutissants, tout en ne rebondissant pas sur la jalousie latente de Blanche. « Et toi, comment tu le prends ? » Blanche était dévastée, mais Isia ? Après tout elle était là pour elle, surtout.

Je regardai mon amie, qui soulevait une question bien juste… oui comment je le prenais… j’avala ma salive, réfléchissant deux minutes, avant de hausser les épaules et parcourir du regard la salle. « Je ne sais pas trop. Oui, ça m’a embêté qu’elle parte… mais je pensais que cela ne m’impactera pas plus que ça. Que je ferais comme d’habitude, ne gardant que les bons souvenirs sans me soucier de la perte. Mais, depuis qu’elle est partie, mon humeur en bâtit un peu. Elle me manque plus que je ne l’aurais voulue. Ce n’est plus habituelle chez moi ». Oui j’avais bien dit « plus » et non pas « pas ». Je jouais sur des nuances depuis le début. Je tournai la tête souriante vers Erin. « Je suis compliqué. Ça passera dans quelques jours. Je ne suis jamais triste longtemps ».

Erin hésitait à lui attraper la main par compassion et pour la soutenir. Les réactions d'Isia ne lui indiquaient pas vraiment la conduite qu'elle devait tenir.
« C'est normal de s'attacher à quelqu'un. Même si on a décidé que ce ne serait plus le cas. » Elle insista sur le plus, faisant la même distinction que son amie.

Je lui fis un petit sourire, elle avait compris la nuance. « Nous sommes bêtes, tu ne trouves pas ? On se fait du mal pour rien »
« Si on ne se faisait pas du mal, on ne verra pas les bénéfices à se faire du bien », répondit Erin avec un sourire.
Je me mis soudainement à rire. Elle n’avait pas tors tiens ! « Merci » dis-je en l’embrassant sur la joue.
Erin se mit à rire elle aussi et lança sur le ton de l'humour : « Pas plus sinon je vais encore faire des jalouses ! » élément qui ‘m’arrachant de nouveau rire. « Ou des jaloux » précisait-je fortement amusée. Je continuai à sortir quelques blague, prête à lui raconter un autre événement assez amusant, quand je sentie une masse s’asseoir juste à côté de moi. En tournant la tête vers la personne, je fus effaré de voir une tête blonde bien connue. Je toisai Erin d’un œil moqueur… comme quoi il avait dû avoir les oreilles qui sifflent et il avait débarquer. Je me redressai le mirant, il tenait une sorte de petit paquet entre les mains.

« Bonsoir Hanz, que peux-ton faire pour toi ? Si ce n’est que de la reconnaissance, prend toi un verre » dis-je joyeusement, comptant bien lui glisser quelques gouttes de laxatif dans sa boisson. Mais le jeune homme me surprit. Il avait l’air tout timide et bien peu sûr de lui. Il finit par nous regarder et surtout Erin, dans une lueur d’espoir.
« Salut les filles… euh bah j’ai surtout besoin d’Erin »
« Je ne comptes pas bouger » répliquait-je fermement ! Non mais manquerait plus qui me dise de me casser tiens !
« Ah mais non reste » et il tendit le paquet à la demoiselle brune, il était souple. On voyait bien que s’est lui qui avait fait l’emballage … il avait du grandement s’appliquer pour le faire car il était presque nickel. Chose surprenante pour un homme aussi brute.
« Tu peux le donner à Mrs Hoffman stp ? Mais dis pas que c’est moi, sinon il va le jeter direct à la poubelle ! Si c’est toi qui lui donne, il le prendra bien » il semblait très hésitant et cela le travaillait, j’en serais presque toucher. « Je n’ose pas lui donner, j’ai peur qu’il m’envoie chier » il se toucha les doigts « Pourtant, j’ai essayé … mais j’ose pas. Un grand gaillard comme moi qui a peur d’un rosbif … c’est con !. J’ai essayé encore ce matin et je l’ai croisé, il ma lancer un regard… froid… … et puis il n’était pas seul, il y avait une sorte de mini femme à côté de lui. Bref, je suis parti comme un enfoiré de voleur, on aurait dit une tapette tiens !» il se leva, ne voulant pas montré sa détresse encore plus, jugeant qu’il avait suffisamment fait le bébé comme ça. En tout cas, il devait avoir confiance en Erin. « Merci Erin » même si elle n’avait guère eu le temps de lui répondre, il disparue prestement dans la foule du bar.

Ahurie… j’étais complètement ahurie ! En clignant des yeux, je toisai le petit paquet fait avec autant d’amour… on parle du même homme-là ? Le gros lourdos un brin concon ? il était à fond l’allemand… « On l’ouvre ? Ou va réveiller jolie cœur pour qu’il ouvre son cadeau ? » Oh oui j’avais bien envie de savoir ce qu’il y avait dedans… « ça se trouve c’est un string banane ! » dis-je pour rire, mais je ne savais pas trop quoi en pensée de tout ça…




© Pando

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Mer 25 Jan - 16:11

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« Oh, je te consulterai sur le top 10 pour te faire un coup comme-ça », répondit Erin avec un sourire. C’était une idée mais ce n’était pas là sa surprise, qui était bien plus simple que ça, même si côté poil, elle n’avait rien à envier à certains hommes de la cité. « Mais ne te désole pas trop… » Elle n’en dit pas plus, mais Isia aurait droit à son mâle viril ce soir, si elle était sage bien entendu. La jeune femme ne voulait pas que son amie soit sur une quelconque piste… Peut-être qu’elle allait se douter de quelque chose, mais rien n’était moins sûr car cela pouvait être tout et n’importe quoi.

Elles s’attardèrent surtout sur les péripéties que Alexander avait dû endurer en la douce et très lourde compagnie de Hanz. Cela les occupa un très large moment où elles rirent beaucoup. La discussion dévia sur Alexander et sur la relation amicale qu’Erin entretenait avec lui, ainsi que sur ses sentiments et ses attentes futures. La consultante s’était confiée franchement à son amie, n’y allant pas par quatre chemins. En même temps, elle avait confiance en la belle blonde, même si d’aucun dans la cité lui dirait que c’était une folle. Certes, elle était un peu excentrique, et il y avait un petit côté bizarre liée à l’inconscience qu’elle semblait dégager, mais Erin aimait bien sa personnalité et sa façon d’être.
Naturellement, Erin fit poursuivre cette conversation en retournant la question à Isia, s’enquérant de savoir si côté cœur, ça allait. La consultante était plus ou moins certaine que c’était cet aspect là de sa vie qui la rendait moins guillerette que d’habitude, et qui avait motivé son envie de s’amuser ce soir avec son amie. Et Erin sut qu’elle avait fait mouche dès l’instant où les yeux bleus de la doctoresse se firent plus distant, et qu’elle se mettait à réfléchir. Elle ne la brusqua pas en lui posant une question pendant ce laps de temps intermédiaire où elle ordonnait ses pensées pour les lui exposer de façon précise. Elle aurait pu tout aussi bien lui dire qu’elle ne voulait pas lui faire ressasser de sombres pensées, ou qu’elle était désolée d’avoir posé la question et passer à autre chose, mais elle serait une bien piètre amie si elle se comportait de la sorte. Il fallait savoir parler de tout et de rien avec une amie, des choses dures comme des choses vexantes ou difficiles à dire, sinon l’amitié n’était qu’une relation cordiale et vaguement investie.

Isia se lança à l’eau. Ses propos surprirent Erin, et cela dû peut-être se voir. En fait, elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle lui explique comment elle vivait sa vie et sa sexualité, comment elle percevait la notion de couple, de fidélité, d’amour, tout simplement. Mais au fur et à mesure de ses propos, Erin comprenait que pour lui parler de la suite, elle avait besoin de passer par ce chemin, pour que la consultante puisse comprendre son état d’esprit et donc, ce qui l’affectait réellement et qui la bouleversait dans son osmose quotidienne. L’américaine était suffisamment ouverte d’esprit pour comprendre et assimiler les idées de la française. Quelque part, Erin l’enviait un petit peu. Isia ne se souciait pas de barrières ou d’entrave dans sa vie. Elle sortait avec quelqu’un qui lui plaisait, mais elle ne lui donnait pas son exclusivité, si bien que si elle rencontrait quelqu’un d’autre qui lui plaisait aussi, elle pouvait bénéficier des deux sans avoir à se restreindre à l’un ou l’autre, ce qui était malheureux et triste au final. Erin le comprenait, et elle l’enviait tout simplement car même si elle pouvait adhérer à ce comportement, elle savait qu’elle avait été trop longtemps éduquée dans la notion de fidélité, que la société prônait cette notion comme étant une valeur, une qualité, et qu’elle n’arriverait pas à s’en défaire. Qui plus est, quand elle donnait son cœur à quelqu’un, c’était uniquement à lui, et les autres disparaissaient totalement de l’équation. Alors oui, c’était difficile quand on s’était engagée, à rompre ou bien à laisser filer une potentielle histoire d’amour qui serait peut-être « meilleure » que celle actuelle. Isia n’avait pas ce problème, mais quelque part, c’était triste de ne pas réussir à éprouver l’amour avec un grand A. Celui de l’exclusivité la plus totale à un autre être.

Finalement, elle vint à lui dire qu’il s’agissait de Blanche. Erin n’était pas vraiment surprise. Le regard de tueuse qu’elle lui avait lancé l’autre fois à l’entrée du bar était un aveu en soi, conforté par le fait qu’elle avait attrapé par le bras la belle blonde, comme-ci elle affirmait sa prise sur sa possession. Cela voulait dire qu’elle pensait qu’Erin et Isia vivaient quelque chose ensemble ou que ce serait susceptible d’arriver. Erin ne s’en offusqua pas le moins du monde. Après tout, un jour ou l’autre dans la vie, nous étions tous la cible de potentielle jalousie. Qui plus est, la consultante n’avait rien à se reprocher, n’ayant pas de vue particulière sur la plantureuse blonde. Elle fit néanmoins la remarque à son amie, rappelant l’évènement devant le bar pendant qu’elle attendait son ami anglais. Forcément, le problème devait venir de là, et c’est pourquoi Erin la relança doucement, afin qu’elle continue d’exprimer ce qui l’embêtait. Isia lui confirma qu’elle était maladivement jalouse d’elle, et Erin espérait simplement qu’elle n’aurait pas problème avec cette autre blonde. L’hystérie des fois, ça craint. Isia se lança, elle exposa sa relation avec Blanche, expliquant à Erin les tenants et les aboutissants, sa façon de la charmer par jeu. Tout ce résumé à un jeu avec elle, à l’entendre, sauf qu’elle semblait s’être brûler ses propres ailes en titillant la belle épidémiologiste. Elle lui parlait surtout d’elle, de ses sentiments, de sa façon de prendre les choses, mais jamais elle n’entrait vraiment à lui expliquer ce qu’elle ressentait elle-même. D’où le sens de la question d’Erin à son propos, et Isia se livra un petit peu. Elle essayait, comme tous les humains, de bâtir une carapace autour de sa personne pour ne plus avoir à subir la violence d’une rupture amoureuse, surtout quand on en était pas à l’origine, mais l’humain était programmé pour avoir des relations sociales, dont certaines étaient plus abouties que d’autre.

La diversion vint de Hanz qui rappliqua sans rien dire, pour s’asseoir à côté d’Isia. Il s’expliqua rapidement, donnant un paquet à Erin avant de repartir. Forcément, Isia se montra tout de suite fortement intéressée. Erin remua le paquet entre ses doigts.
« Franchement, ce serait dommage de l’ouvrir, il l’a si bien fait. »
« Rho on le refera tout aussi bien, voir même mieux » on aurait dit une gamine.
« Isia, ça ne se fait pas », ajouta Erin après une gorgée de son cocktail.
« Rabat joie ! » soupira Isia
« Salut les filles ! Alors on invite Hanz et pas nous ? », lança un Gregory armé d’un Pète. Pas de trace de Jimmy.
La doctoresse leva les yeux vers Gregory et son affreux copain Pète. « Ah vous êtes intéressés par une soirée vernis ? »
« Tu as des ongles magnifiques. Je verrai bien du bleu paillette pour toi », dit Erin à Grégory, « et du jaune moutarde pour toi », rajouta-t-elle à l’adresse de Pète. « Tu en penses quoi Isia ? »
« Je pense que tu as de très bon goûts Erin » La jeune femme se leva de sa prestance naturelle « Vous voulez boire quoi ? J’invite » elle pris son petit sac attendant la réponse des deux hommes un peu éberlués. Du rhum coca pour l’un et un cocktail pina colata pour l’autre. la jeune femme blonde, partie donc vers le bar, réceptionnant les commande ajoutant quelques gouttes de sa fiole laxatifs de manière très discrète et repartie vers la table donnant les boissons aux deux hommes, avec un sourire ravageur.

Ils profitèrent qu’Isia s'éloigne pour s’attabler avec Erin. Cette dernière sentait le coup des laxatifs arriver gros comme un vaisseau ruche.
« Je passe mon tour pour le vernis, si ça ne te dérange pas. », dit Grégory. Pète grogna dans ce sens là avec un geste de la main comme pour dire rien à foutre.
« Dommage, ça aurait fait une activité ludique et marrante. »
« Je comprends mieux ton intérêt pour Hoffman », rajouta Pète, plein de sous entendu.
« On est là pour parler de ça ? », répliqua Erin pas très commode.
« Oula calme, Pète s’en bas les oeufs, pas vrai vieux ? »
« Carrément. C'était une blague. »
« Bah ouais faut savoir passer à autre chose. »

Isia revint sur ce moment là avec les commandes. Ils la remercierent chaleureusement, enfin surtout Grégory.
« Qu'est ce qu'il voulez Hanz ? »
La jeune femme fit un autre rictus à Gregory ignorant Pète qui était aussi aimable qu’une porte de prison. Elle se mit aux côtés d’Erin, un peu trop près même.
« Transmettre un présent. Mais vous devenez en savoir plus que nous sur son contenu non ? C’est votre ami après tout » répondit nonchalamment la doctoresse, qui regarda sa montre. 10 minutes pour que ça agisse vu la quantité.

« Aucune idée », répondit Grégory en haussant des épaules, manifestement pas intéressé par la nouvelle.
« On traine moins avec lui, il est lourd avec Hof… avec l’autre là. »
« L’autre il s’appelle Alexander Hoffman » répliqua la jeune femme avec un ton cassant, histoire de le faire chier. Pète lui jeta un coup d’oeil, mais son regard préférait rester sur Erin. Il n’ajouta rien, se contentant de hausser ses épaules.

« Dommage hein ? » lança Erin à l'adresse d’Isia avec un clin d’oeil et un petit coup de hanche sur la banquette pour la pousser gentiment par taquinerie. Mine de rien, elle se sentait rassurer de la sentir contre elle. La présence de Pète ne l'enchantait vraiment pas depuis qu'il s'était montré un peu possessif à leur dernière soirée, qui remontait un peu. En plus il dégageait une sale impression.

Isia suivait les échanges tranquillement, lançant un regard taquin à Erin quand elle la poussa. « Oui, j’aurais bien aimé savoir. » Elle bougea légèrement, mais ne s’éloigna pas trop d’Erin quand même, le regarde Pete ne lui inspirait pas confiance.
« Pas trop jalouse Erin de le partager avec lui ? »
La susnommée porta son regard sur Grégory, snobant Pète qui avait manifestement envie d'être chiant. « Il est vraiment passé à autre chose ou je me fais des films ? » Vivement que le laxatif fasse effet. Finalement elle ne put s'empêcher de se tourner vers le texan.
« Et en quoi ça te regarde sérieusement, nous ne sommes pas ensemble et tu n'es jamais venu me parler après cette soirée. »
Pète fit le même petit geste de la main pour dire de laisser tomber.
« Si c'est pour nous prendre la tête vous pouvez dégager, on s'amusera mieux à deux » crut elle bon de rajouter.
Isia leva les yeux au ciel « Mais tu es amoureux ou quoi ? Il te traumatise l’anglais ma parole ! » Elle regarda Pète.

Grégory ne savait plus trop où se mettre. Il n’avait manifestement pas envie de s’embrouiller, contrairement à son pote. Du coup, il ne répondit pas, ni à Erin, ni à Isia. Pète lui, ne se démonta pas.
« Bah peut-être, après de là à traumatisé, y a quand même des gars plus virils pour tenir la distance avec moi. Enfin c’est bon, je ne dis plus rien. Je vois que Madame est susceptible ce soir. »
Erin jeta un coup d’œil à son amie. Elle vraiment envie de l’envoyer chier lui et ses sous entendus de merde. Mais la perspective de le voir partir en courant vers les toilettes était plus alléchante, fallait le reconnaître.
« Pète sérieux, va faire un tour mec. », lui dit un Grégory pas assuré. Il préféra boire un coup, tandis que Pète, histoire, d’assurer le côté viril du bonhomme, descendit sa consommation d’une traite. C’est ça mon gars, boit rapidement, ce sera d’autant plus marrant.
« C’est bon, j’ai peut-être pris la mouche un peu trop vite », déclara Erin soucieuse de le garder dans les environs, juste pour rire. Bon ce n’était peut-être pas le genre de phrase à dire à un gars comme Pète qui confondait une simple remarque avec du rentre dedans.

Isia avait bien envie de jouer encore plus avec cet allumé, elle avait hâte de le voir mettre toute sa virilité dans les toilettes. Elle en aurait presque eue de la pitié pour Grégory qui n’avait rien demandé.
« Ah car il faut quoi pour être viril mister Pète ? »

Typiquement le genre de conversation que Pète aimait. « Bah tu vois, faut avoir du muscle, des poils, bref, qu’il y ait de la testostérone qui circule dans le sang quoi. »
Gégory ricanna : « Ouais c’est tout toi, les centimètres en moins. » Il parlait sûrement de sa taille, Pète étant petit, mais avec les militaires et leur humour, rien n’était jamais moins sur.
« Je t’emmerde », dit-il en rigolant lui aussi. « Alors ça te va comme réponse ? », rajouta-t-il en lorgnant sur Erin et pas sur Isia, qui avait posé la question.
Erin soupira et haussa des épaules. « Chacun sa conception des choses»

Il avait un petit côté malsain et vexant que le militaire soit totalement obnubilé par Erin. Isia n’aimait pas trop son regard, en mode propriétaire. Elle ricana quand Grégory charia Pète sur ses centimètres, elle aimait croire que ce fut ce qu’il avait dans le pantalon qui était sacrément petit.
« Et toi tu vois comment la virilité ma belle ? » Elle regarda Erin, espérant qu’elle donne le change pour comparer avec Pète.

Erin avait envie de s’amuser et elle décida de jouer sur un tableau qu’Alexander aimait utiliser de temps en temps, comme il avait pu le démontrer sur le site Alpha avec Hanz et Herra.
« Et bien, avec de longues jambes bien épilées, rien dans le paquet, une paire de seins à faire bander un mort, et de longs cheveux. », dit-elle avec un regard mi sérieux vers Isia, mais que les deux mecs auraient du mal à interpréter.

Isia se mordit le creux de la bouche, pour ne pas rigoler. « Hum, je vois, je ne peux être que d’accord avec toi. » Elle tourna la tête vers pète comme pour l’évaluer « Mouai, tout ce qui n’est pas toi en somme. »

Erin se contenait pour ne pas rire elle non plus. Pète la regardait d’un drôle d’air, tandis que Grégory affichait un air niais, certainement en train d’imaginer des choses pas très saines, surtout avec les deux plantureuses jeunes femmes qui se tenaient devant lui.
« Je ne sais pas pourquoi, je n’y crois pas une seconde. »
« Pourtant à chaque fois qu’on se croise ici, je ne suis pas en compagnie d’un mâle. »
« Et alors ? On peut y remédier. »
« Non merci, tu manques de gloss. »
« Laisse tomber Pète. Et toi Isia, c’est quoi ta notion de la virilité ? », ajouta Grégory, qui se massa le ventre avec un drôle d’air.
Une nouvelle fois les yeux bleue azure de la jeune femme se levèrent au ciel, ce pète était intenable. Elle se demandait même si elle ne devait pas rouler une pelle à Erin, pour les convaincre. Ce n’est pas une si mauvaise idée finalement. Elle se rapprocha encore plus d’Erin, posant son bras sur l’épaule de l’américaine en équerre rapprochant sa tête de celle d’Erin, la toisant d’un air lasse.
« Il ne manque pas que le gloss … je m’ennuie on va pas tarder ... »
Bien entendue, elle remarqua le petit mouvement de Gregory, enfin…
« Hum… je pense que tu as une bonne représentante en face de toi » donc Erin, puisque les jeunes hommes étaient en miroir avec les femmes.

Erin commençait vraiment à s’amuser. Leurs réactions étaient prévisibles et tellement pathétiques. Ils ne pouvaient pas lâcher l’affaire, tout simplement ? La manoeuvre d’Isia ne surprit pas vraiment la consultante. Elle commençait suffisamment à la connaître pour ne plus être étonnée de ce genre d’initiative. Erin la toisa elle aussi, poussant le vice jusqu’à lui toucher son nez avec le sien. « Oui bien sur. Je t’ai promis une surprise si tu te souviens bien », dit-elle avec un petit air aguicheur.
Isia, lui rendit son sourire séducteur « Oh oui, j’ai hâte !»

Erin reporta son attention sur les deux hommes, ne changeant rien dans sa position, afin de permettre à Isia de conserver son bras sur son épaule. Elle fit un sourire à Grégory comme pour appuyer la réponse de son amie.
« Bon et bien, ce n’est pas ce soir qu’on va ramener une nenette dans notre plumard, hein Pète », lança Grégory au susnommé. Ce dernier s'agrippa les intestins et se leva subitement.
« Me sens pas bien putain. » Il s’éloigna alors que son copain grimaça en se frottant à nouveau le ventre.
« Je vous conseille pas les tacos, ça me reste sur le bide aussi… »

Isia se mit à rire au moment où les deux hommes se levèrent et disparurent dans les toilette, elle se décala un peu et toisa Erin hilare. « Avec la dose aussi petite soit-elle ils en ont pour au moins une heure. Le régime express gastro. »

Erin éclata de rire elle aussi quand Grégory s'éloigna au pas de course. Dommage que Pète se soit sauvé si vite, elle aurait aimé le retenir un peu jusqu'à ce qu'il se fasse dessus. La honte suprême. « C'était franchement une bonne idée ! » Quel genre de médecin irait droguer des personnes pour leur filer des envies de se vider incontrôlables ? Du genre d’Isia et Erin ne lui en voulait absolument, mais absolument pas. Puis elle était mal placée pour dire quoique ce soit, c'était elle qui l’avait suggéré à son amie. « Je pense qu'on devrait filer avant qu'ils ne leur viennent l'idée de revenir entre deux pour taper la discute… » L'image était marrante à évoquer et Erin se doutait qu'après leur petit numéro consistant à se faire passer pour lesbiennes et les envies intestinales, elles ne le reverraient plus de la soirée. Elle readopta son ton aguicheur et d'un doigt, l’index, elle fit signe à Isia de la suivre. « Je t’avais promis une surprise. » Elle se mit à rire à nouveau de sa connerie.

La belle blonde redoubla son rire. Oui, ce n’est pas très déontologique de faire ce genre de chose surtout en tant que médecin. Mais bon, hin ce n’est pas parce qu’on est prête qu’on est aussi blanc que les colombes. Carson était le stéréotype du médecin bon et gentil. Elle était son inverse, elle n’en avait rien à battre tout simplement.
« Oui, on va prendre un truc à emporter et se retirer avant qu’ils reviennent de leur aventure gastrique » elle plongea ses grands yeux bleus dans ceux d’Erin avec un petit rictus complice. « Oui, en plus coquine ! » elle lui donna un coup de coude, avant de se lever tel une tigresse, pour se rendre vers le bar et commander à manger selon l’envie du jour et celui de son amie.

Erin suivit son amie au bar. Mine de rien, cette soirée était encore en train de renforcer leur lien d’amitié. C’était une bonne chose. Erin avait hâte que cette dernière découvre sa surprise, même si elle n’avait rien de coquine. N’empêche, ces deux nigauds avaient dû y croire dur comme fer, et elle espérait qu’ils n’étaient pas en train de se palucher ensemble en imaginant les deux jeunes femmes s’envoyer en l’air. De quoi faire fantasmer plus d’un garçon. Quoiqu’à la rélfexion, à part tirer des mètres de rouleau de PQ, leurs mains ne devaient pas faire grand chose d’autre que de s’accrocher à leurs cuisses quand ils étaient pris d’un spasme.
Une fois les mets empaqueté, Erin entraina sa copine vers ses quartiers. Il n’y avait pas loin et elles traversèrent les couloirs rapidement. Elles discutèrent de tout et de rien sur le trajet, surtout de Pète et de Grégory qui devaient être en train de se vider. Cela les faisait beaucoup rire de les imaginer, ces deux cons. Bon il est vrai que Grégory était agréable ce soir, contrairement à son pote, mais c’était pour la dernière fois où ils s’étaient montrés chiants.

Une fois devant la porte, Erin fit « chut » du bout des lèvres, et elle actionna l’ouverture. Quand elles pénétrèrent dans la chambre, Erin entraina Isia vers son lit en la prenant par les mains. Pas de proposition cachée pour une folle nuit, loin de là, car quand elle la lâcha et qu’elle s’écarta de son chant de vision, une petite boule de poil dormait paisiblement. « J’ai la garde toute la nuit jusquà demain matin, alors tu peux en profiter tant que tu veux pour la ronron thérapie. Je te ferai une place dans mon lit si tu veux rester là. » Sous entendu que si elle voulait passer la nuit dans sa chambre pour se changer les idées entres amies, il n’y avait pas de soucis pour qu’elle s’éternise jusqu’au petit matin, pour profiter du chat et de la présence d’Erin, au cas où le moral tendait à rechuter un peu.

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Mar 28 Fév - 18:23

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❝Des confidences autour d’un cocktail❞
Erin Steele & Isia Taylor Laurence


Une fois qu'Hanz fut partie, il fut que trop vite remplacé par ces deux copains…. Grégory et Pète. Autant le premier était plutôt sympa, mais le second était désagréable. Franchement, il y a quelque chose de malsain qui s'émane de lui, sûrement son regard quand il le pose sur Erin. En mode « propriétaire ». Enfin bon, c'est sans aucune hésitation que je pris dans mon porte-monnaie de quoi payer leurs boissons pour leur glisser des gouttes de laxatif. Je n'en avais rien à faire des conséquences et de leur colère s'ils comprennent que c'est moi. Enfin vu les QI de moule, pas certaine qu'il pipe quelque chose avec leur déficient de neurone.

Quand je revenue, Pète venait de faire une petite référence sympas sur le « chéri » d'Erin, disant qu'il serait homo. Oh, j'étais certaine que s'il l'homme entend ça sur lui, qu'il en jouerait avec une certaine allégresse. Je me retenue de répliquer, Erin était passée en mode « hargneuse » et il avait de quoi. En tout cas, les deux hommes étaient curieux du pourquoi Hanz était venu nous voir. Comme s'ils avaient peur qu'il nous séduise avant eux… Lalala quitte à choisir je préfère Hanz, comme ça je suis certaine qu'il aurait autant d'intérêt pour moi, qu'une salade verte ! Et qu'il ne me fera pas chier avec sa petite saucisse pour la tremper dans la mayonnaise !

Bon le sujet dériva encore sur Hoffman, mais Pète avait un sérieux problème avec l'anglais lui aussi. Il en attire des frapadingues mine de rien. Pète venait de relancer le sujet de l'anglais trois fois en 5 minutes un exploit. Il est amoureux ce n'est pas possible. Erin répliqua envoyant chier le pilote qui prit la mouche, alala maintenant il nous parle de virilité, mais il s’est regardé l'autre petite bite ? Je suis certaine que son calibre est tellement décevant qu'il compense sur sa musculature. Ce qui faisait pitié était Gregory qui était plutôt gentil et qui allait subir les effets du laxatif alors qu'il n'avait rien fait. Enfin bon tant pis. En tout cas, Pète avait une certaine conception de la virilité, qui n'était pas en accord avec notre conception. En plus, il n'en savait rien du corps de l'anglais. Comme il est engoncé dans ses costards et non en petit marcel à ce pavaner comme un paon comme une kéké des plages…enfin bon, on aurait dit ça, que l'autre aurait été vexé.

Heureusement, Erin lança un jeu qui me convenait bien, nous faire passer pour deux lesbiennes. Enfin pour ma part je n'avais pas de soucis particuliers. Et je jubilais d'avance, en voyant Grégory se masser le bidou. Eh bien mon petit tu vas refaire les toilettes sous peu. Je due me mordre la joue, pour ne pas sourire en voyant la finalité des deux hommes qui se sentaient mal. Bon, les tacos seront la raison de leur bonne diarrhée. Je ris énormément en les voyant fuir.

Enfin bon, je fus ravie de pourvoir partir, j’espère que la prochaine fois qu’on reviendra on ne se fera pas emmerder par la bande des lourdos. Sinon, je prends un chien de garde avec moi pour leur bouffer les couilles ! Je glissai mon bras sous celui de ma copine, pour rejoindre ses quartiers, une fois que la nourriture fut empaquetée. On rigola beaucoup, comme deux folles, en sommes comme deux copines qui se racontent des potins et les deux militaires en prenaient pour leur grade.

Devant la porte elle me demanda de me taire… elle avait mis quoi dans sa chambre ? Un Tairis ? Elle m’entraina vers le lit voilé de différents voiles pastels pour découvrir un Harry enroulé et somnolent ! « Ohhhhhh Erin ! Tu l’as chipé ! Trop bien ! » Je la pris dans les bras pour l’embrasser sur la joue. « Eh bien pourquoi pas ! Soirée pyjama alors ! Je vais chercher le miens et un bon film ! Tu as une préférence de style ? » J’étais tellement enjoué que je sautillais presque !

Erin n'eut que le temps d’acquiescer qu'effectivement, elle l’avait chipé, qu'elle se retrouva dans les bras de son amie qui exultait de contentement. Elle se contenta de rire comme une gamine.
« Pour le pyjama, je dirai rose avec des points blancs… », dit-elle taquine, sachant très bien qu'elle parlait du film.

Je ria de plus belle en l’entendant parler du pyjama « tsss tu es bête ! Bon je file t’aura la surprise aussi ! » Je filai dans mes propres quartiers pour revenir 15 minutes après, ma tablette en main et mon « pyjama » qui était une robe de nuit rose perle. J’agitai le vêtement
« Navré pas de petit point blanc » pour le film, ce fut un film d’animation : Kobo, fait entièrement en stop motion, sur un compte japonais, un très beau film très esthétique et assez sympas.

« A toute à l’heure ma belle », dit Erin, qui profita de l’absence de son amie pour se dégoter un pyjama elle aussi. C’était un kimono en soie, comme elle affectionnait, rose pâle lui aussi. C’était en la taquinant que l’idée de prendre celui-là lui vint, et finalement, elles seraient assorties. Elle se changea et Isia revint à ce moment-là. « Dommage ! », dit-elle amusée. « Je ferai avec, tu as le droit de rester là quand même. », fit elle en minaudant. « Si tu veux te changer, je te prête ma salle de bain. »

Finalement ma copine était assortie avec moi, comme quoi les grands esprits se rencontrent. Je lui fis un compliment sur ce Kimono qui lui allait fort bien, avant de partir me changer dans la salle de bain et déposer mes affaires près du canapé. Je m’installai à ses côtés, sans avoir omis de prendre le chat sur moi, qui s’enroula sur mes longues jambes blanches.
« Bon, les Barbie sont prêtes pour la soirée pyjama ! » dit-je en pouffant, allumant la tablette pour regarder le film tout en discutant avec Erin. La soirée passa très vite et je ne sais plus vraiment à quel moment on décida de ce coucher, mais ce fut une très bonne soirée entre rire, taquinerie et potin. De quoi, me faire oublier toute baisse de moral passagère.
« Merci ! » dit-je avant de m’endormir avec Erin.

END 28/02/2017


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