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Là où le bât blesse.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

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√ Localisation : Site Alpha

Jeu 11 Fév - 23:48

Karola Frei

Là où le bât blesse.
 Karola se trouvait à l'infirmerie au moment où elle reçut un message de la part du Docteur Weir lui indiquant que les personnes envoyées sur Alpha étaient sur le point de revenir. S'ensuivit quasi-immédiatement un appel général pour mobiliser toutes les équipes médicales afin qu'elles se tiennent prêtes à prendre en charge les blessés. Afin de ne pas gêner ces dernières, la jeune femme avait attendu que l'infirmerie se vide avant de rejoindre la salle de contrôle de la cité. Elle se dépêcha afin d'être là avant que les premiers rescapés n'arrivent. Elizabeth se tenait déjà sur la passerelle surplombant la salle d'embarquement où s'érigeait fièrement la Porte des Étoiles. Le vortex était déjà établi quand la capitaine rejoint la cheffe de l'expédition. Toutes les deux se contentèrent d'un regard, retenant leur souffle de peur que le cauchemar ne reprenne. De là où elle se trouvait Karola pouvait voir les équipes médicales prêtes à intervenir, civières, trousses médicales, défibrillateurs en mains. Pendant quelques secondes l'immense hall sembla figé, comme si le temps s'était suspendu, tout le monde retenait sa respiration. Et puis, en à peine quelques micro-secondes le personnel médical s'anima. Un jumper venait de sortir du vortex et se gara dans la salle. A son bord Karola ne pu apperçevoir que Lorne et Langford qui étaient aux commandes. Ces derniers ouvrirent le sas arrière afin de laisser sortir ses occupants.
De là où elle était Karola ne voyait rien et cela augmentait le stress. Heureusement, le passage qui menait de la salle d'embarquement aux couloirs était parfaitement dégagé et ainsi elle pu voir les premières civières se faire transporter vers l'infirmerie. Sur la première était allongée Coralie Deltour, une infirmière visiblement inconsciente. Elle était suivie de très près par deux autre civières occupées par deux personnes également inconsciente, le docteur Falcon et le caporal Winkle. Karola fronça les sourcils en le voyant, son visage était couvert de sang et vu la vitesse à laquelle couraient les médecins, son état ne devait rien laisser présager de bon. Ce n'était pas terminé car sur la civière suivante se trouvait Sheppard, Karola sentit Elizabeth soupirer de soulagement et se détendre tandis que Karola se tendait. Son état n'était visiblement pas non plus au beau fixe. La jeune femme pensait que s'en était fini quand ses yeux se posèrent sur la dernière personne transportée à l'infirmerie. Elle sentit ses mâchoires se serrer et ses mains se crispèrent sur la balustrade de la passerelle. Gabriel lui aussi avait été sérieusement blessé et était conduit de toute urgence à l'infirmerie. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser plus car le reste de la troupe qui débarquait à pied ramenant également son lots de blessés, de traumatisés..et de morts. En ayant assez de rester immobile à ne rien faire, Karola décida de descendre en bas afin de prêter assistance aux médicaux et d'accueillir tout ce joli monde.
*Une semaine plus tard*


Le spectre de l'attaque du Site Alpha s'éloignait lentement mais sûrement. Il avait était octroyé une semaine de repos à tout ceux ayant participé au sauvetage et beaucoup d'entre eux se trouvaient encore à l'infirmerie. Cependant, la cité reprenait de jour en jour un peu plus de vie. Karola avait passé beaucoup de temps en réunion ces derniers jours notamment pour remplacer Sheppard toujours convalescent, pour faire des débriefings de la mission, réorganiser la sécurité d'Alpha etc... Elle n'avait d'ailleurs pas encore eu le temps de voir ce dernier à l'infirmerie. Enfin, elle avait essayé de prendre de ses nouvelles mais Beckett ne voulait pas qu'il reçoive de visite pour l'instant. Il avait besoin d'un repos complet, selon les dires du médecin. Très bien, elle prendrait son mal en patience et irait le voire dès que possible, non seulement pour s'enquérir de son état mais surtout mettre deux, trois choses au clair avec lui. Elle se dit aussi que tant qu'à faire elle irait voir Gabriel ensuite, son état au retour d'Alpha lui avait semblé préoccupant et elle voulait savoir comment il se remettait de cette aventure et tant qu'à faire mettre aussi les points sur les i avec lui au sujet de son comportement suicidaire.
Au bout d'une semaine, elle décréta que Sheppard et Gabriel devaient sans doute s'être remis de leurs blessures et seraient tout à fait enclins à la voir. Après le déjeuner elle se dirigea donc vers l'infirmerie, prête à avoir une petite discussion avec son supérieur dans un premier temps, tant pis s'il était toujours sur son lit d'hôpital. Au moins là elle était sûre qu'elle aurait sa totale intention. Avant même qu'elle n'arrive elle sentit l'odeur désagréable du désinfectant lui emplir les narines et la chaleur émanant de la pièce l'envelopper. L'infirmerie était calme, rien à voir avec le chaos de la semaine précédente. Les gens reprenaient lentement mais sûrement des forces, la plupart seraient aptes à reprendre leurs activités bientôt notamment grâce au professionnalisme des soignants. Karola alla se présenter à un aide-soignant et lui demanda de lui indiquer où se trouvait Sheppard. Le jeune homme d'origine italienne lui indiqua le fond de l'infirmerie là où se trouvaient les blessés les plus préoccupants. Elle s'y dirigea puis s'arrêta brusquement, apercevant dans son champ de vision le lit où Gabriel se reposait et était en train de lire quelque chose. Karola eu un instant de réflexion et son instinct la poussa à aller le voir en premier. Le visage fermé, la démarche assurée elle se dirigea vers lui et se posta au pied de son lit. Sans lui adresser un mot elle s'empara de son dossier médical suspendu au pied de lit et le lu en diagonal. Côtes félées, contusions multiples au visage et sur le corps, blessure par balle à la main etc... Elle leva les yeux par dessus le dossier pour lui adresser un regard.
-Bravo, on peut dire que vous ne faites pas les choses à moitié.



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Ven 12 Fév - 3:43

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Là où le bât blesse
Avec Karola Frei

¤ Infirmerie, une semaine auparavant ¤


Lorsque le jumper eut atterri dans la salle d'embarquement, au retour de la mission de sauvetage pour récupérer le site Alpha, je fus rapidement pris en charge par une équipe médicale. Dernier blessé du périple contre les Geniis évacué du vaisseau, je fus emmené jusqu'à l'infirmerie pour recevoir des soins adaptés à mes blessures. Les médecins me firent passer des radios, des scanners, des bilans sanguins et autres joyeusetés médicales. Puis, je passa au bloc pour soigner correctement ma main. Rien d'irréversible, heureusement, il faudrait juste du temps pour que l'os, les nerfs, les muscles et les tissus se guérissent d'eux même. Même chose pour les côtes qui devaient se réparer seules. Heureusement, elles n'avaient fait aucun dégât. Pas de perforation de poumon ou autre complication. Quant aux autres blessures et hématomes, là encore, il me fallait du temps. Sous traitement médical, je devais patienter, mais cela risquait de me rendre inapte au travail pendant plusieurs semaines. Du moins, jusqu'à mon rétablissement total.

Au début, je fus résigné à rester cloué sur un lit de l'infirmerie, à souffrir un peu malgré les anti douleurs. La douleur était supportable, cela dit. Ce qui était le plus dérangeant, c'était ce tiraillement désagréable à chaque respiration, ainsi que les fourmillements qui envahissaient ma main gauche, entièrement bandée. Seuls mes doigts n'étaient pas cachés sous l'épais tissu. Quant à l'ouverture de mon arcade sourcilière, ainsi que l'entaille profonde de ma lèvre, ces plaies avaient été nettoyées et traitées après l'opération. Un simple pansement et du désinfectant me permettaient de guérir ces stigmates. Malgré ce que je venais de vivre, et les diverses blessures que j'avais reçu, je fus considéré comme l'une des victimes grièvement blessées les plus chanceuses. En fait, si quelques Atlantes ayant effectué la mission de sauvetage s'en étaient sortis avec quelques égratignures, d'autres en revanche, comme le Colonel Sheppard, étaient arrivés en bien mauvais état, et leur pronostic vital était toujours engagé. Cependant, les médecins et infirmiers s'afféraient à tout faire pour les sauver. Certains ne s'en sortirent hélas pas. D'autres au contraire s'accrochèrent à la vie, et furent en voie de rétablissement. Il y avait eu tellement de pertes lors de cette mission. Un vrai gâchis. Quant au traumatisme psychologique qui en avait résulté, beaucoup d'entre nous avaient été touché. Je n'en fis hélas pas exception, cette aventure m'avait profondément marqué, même si je m'étais douté dès le début de ce qui allait se passer.


¤ Infirmerie, aujourd'hui ¤


Cela faisait une semaine que j'étais allongé sur le lit de l'infirmerie. Et si au début, c'était un soulagement d'être ici, je devins rapidement fou à rester ici sans rien faire. Je n'étais pas habitué à rester inactif aussi longtemps. Un jour, Karola m'avait dit qu'elle n'était pas du tout envieuse de ma situation, à savoir être enfermé souvent dans un laboratoire, sans faire de mission, ou même simplement quitter la cité d'Atlantis. Malgré ce qu'elle avait dit, mon laboratoire me manquait beaucoup, et il était plus ... vivant qu'ici. Au moins là bas, je pouvais travailler, me lever, marcher, passer d'un microscope à mon ordinateur, et inversement. A l'infirmerie, je ne pouvais rien faire d'autre que me retourner dans mon lit, et me lever pour aller me soulager ou faire un brin de toilette. Une véritable horreur à vivre, j'avais hâte de sortir. Cependant, je savais que ce n'était pas encore pour tout de suite. J'avais toujours mal à en respirant, mes côtes étaient loin d'être guéries. Quant à ma main, n'en parlons pas, il faudrait plus de temps. Mes blessures au visage commençaient en revanche à disparaître, même si j'avais encore les pansements. Et les hématomes n'étaient bientôt qu'un simple souvenir. Physiquement, j'allais de mieux en mieux, avec le temps. Psychologiquement, c'était autre chose. J'étais moins atteint que certaines personnes, mais ce que j'avais vécu m'avait quand même marqué. Surtout certains détails.

Comme je ne faisais rien de mes journées, la vision de la mission de sauvetage revenait sans cesse me hanter. Et pas seulement à cause de nombre de morts et de blessés que j'avais vu, mais simplement à cause de deux passages. Celui où je m'étais fait torturer, et où j'avais livré des informations malgré moi. Et l'autre, à cause de ce jeune technicien qui avait été abattu comme un chien. Je n'étais pas parvenu à le sauver. En ayant appris que Kolya était parvenu à s'enfuir, j'étais devenu furieux. Ce fils de pute avait causé tant de souffrance, et il était toujours quelque part, en liberté. Il devait payer. Mais en attendant, j'avais l'impression que c'était moi qui payait. Je n'étais qu'une victime, les gens qui venaient me voir m'affirmaient que je n'étais en rien responsable de ce qui s'était passé. Toutefois, je ne pouvais pas m'empêcher du contraire. J'aurais pu faire quelque chose, je le savais. J'aurais pu tenir plus longtemps sous la torture, et ne pas craqué. Et j'aurais pu sauver le technicien si je l'avais voulu. Ma conscience en moi me soufflait que je n'aurais rien pu faire, mais je ne l'écoutais pas. Je me contentais de broyer mes idées noires. Je n'avais vraiment pas besoin de ça.

Au bout du cinquième jour, j'en eu assez. Je voulus quitter l'infirmerie, quitte à passer mon temps dans mes quartiers. Mais, les infirmiers m'en empêchèrent, bien sûr. Je fus alors autorisé à avoir quelques distractions, comme de la lecture, ou un jeu vidéo. Je demandai un ordinateur pour continuer à travailler, mais un médecin refusa catégoriquement, me disant que j'avais besoin de repos, et donc surtout pas de travail. Je dus alors me contenter des livres et des jeux. Au moins, j'occupai un peu mes journées. Ce fut mieux que de ne rien faire, et penser sans cesse à cette mission.

Une semaine après mon arrivée à l'infirmerie, mon état s'était amélioré, mais je devais rester en convalescence un moment. Pour l'instant, tant que mes côtes ne seraient pas guéries, je ne pourrais pas quitter cet endroit. Ce ne fut qu'une question de jours avant de pouvoir sortir d'ici. Il me fallait encore patienter. En attendant, je m'occupai comme je pus. Je venais de terminer mon plateau repas, une infirmière avait eu pitié de moi et avait coupé mon steak, étant donné que je ne pouvais pas tenir de couverts dans ma main gauche sans gémir de douleur, et risquer d'endommager les fils de suture. Une fois mon "délicieux" repas englouti, je pris un des livres qui se trouvaient à ma disposition et que j'avais commencé, et continuai ma lecture. Je fus tellement plongé dans ma lecture que je ne remarquai pas la visite que j'étais sur le point de recevoir. Sentant quelqu'un s'approcher et me fixer, je quittai le livre du regard en levant les yeux. Je fus d'ailleurs surpris par la personne qui se trouvait au pied de mon lit. Karola Frei en personne. Cela faisait une semaine que je ne lui avais pas parlé, avant la mission de sauvetage. Et la voilà. C'était gentil pour elle de venir prendre de mes nouvelles, j'en fus touché. Cependant, je déchantai bien vite en observant la jeune femme qui, sans m'adresser la parole, se contenta de lire mon dossier médical. Elle aurait pu me demander, je lui aurais dit ce que j'avais. Que cherchait-elle ?

Au moment où elle délaissa la tablette, elle me regarda à nouveau, et me lança une réplique un peu froide à mon goût. Pas de "bonjour" ou de "est ce que vous allez bien", non. Elle me lança ce qui pouvait être considéré comme un reproche. Pourquoi un reproche ? J'étais sur un lit d'infirmerie, blessé. Ce n'était vraiment pas le moment de me faire des reproches, si ? Posant mon livre sur la couverture, encore ouvert, je ne pus m'empêcher de regarder mon amie en lui souriant de manière cynique, et en faisant preuve d'ironie flagrante.


"Tiens, bonjour Karola. Vous ici ? Ca me fait plaisir de vous voir. Je vais bien, merci, c'est gentil de demander. Et vous, comment allez-vous ?"

Vous pensez que Karola allait voir que je me moquais un peu d'elle ? En même temps, elle se montrait agressive. Ma réaction était donc normale. Certes, je n'avais pas vraiment l'habitude de m'accrocher avec la militaire, excepté lors de nos entraînements, ça nous était arrivé quelques fois. Mais en dehors de ça, notre relation était sereine et calme. Je ne compris donc pas pourquoi elle réagissait ainsi. J'étais pourtant un malade qui avait besoin de soutien. Je ne me rendis pas encore compte qu'en réalité, j'avais beaucoup inquiété Karola. Je fermai mon livre, et le posai sur la table située à côté du lit, décidé à répondre à la jeune femme. J'abandonnai bien sûr toute trace de cynisme dans ma voix, ainsi que mon sourire, bien que le comportement de mon amie m'avait un peu refroidi concernant sa visite.

"Que voulez-vous, j'aime faire mon travail jusqu'au bout".

Bon d'accord, l'humour n'était peut être pas de mise en ce moment. J'agitai ma main blessée.

"Je vais bien. Il me faut juste un peu de temps pour me rétablir. Mais, qu'est ce qui vous arrive ? Pourquoi êtes-vous si ... froide ?"

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Karola Frei
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Ven 12 Fév - 13:12

Karola Frei

Là où le bât blesse.


La réaction de Gabriel après sa réplique dénuée de tout sentiments ne surprit pas Karola. Elle reconnaissait qu'elle y avait été peut-être un peu trop franchement pour un début de conversation mais ce n'était pas sa faute. Si elle agissait ainsi ce n'était pas sans raison. En effet, lors de la mise en alerte de toute la cité lors de l'attaque du site Alpha, Gabriel s'était porté volontaire pour partir sur place combattre les Geniis. Or, Gabriel était scientifique c'est à dire un civil et donc, il n'était pas entraîné pour ce genre de choses. Beaucoup de civils d'ailleurs s'étaient proposés et nombre d'entre eux était revenus en piteux état quand ce n'était pas mort. Le microbiologiste avait eu de la chance de s'en sortir vivant mais à quel prix. Karola venait tout juste de prendre connaissance de son dossier médical et si aujourd'hui les choses allaient mieux au départ ce n'était pas forcément le cas. Non pas que sa vie soit en danger mais que ses blessures auraient pu lui laisser de graves séquelles.

-Une chose est sûre je vais mieux que vous.

Mais visiblement le scientifique semblait tout de même très bien se remettre. Il n'avait pas trop l'air épuisé, les marques sur son visage avaient pris une teinte jaune/dorée signe que les hématomes commençaient à disparaître et puis surtout il avait l'air d'être d'humeur à faire de l'humour, malheureusement pour lui ce n'était pas le cas de Karola qui remit son dossier médical à sa place avant de le regarder lui montrer sa main bandée en l'agitant comme s'il s'agissait d'un trophée de guerre.

- Je ne suis pas froide. Je suis mécontente c'est tout.

Si Karola était d'habitude quelqu'un de très direct et qui ne s'embarrassait pas de chercher par quel moyen faire savoir quelque chose à quelqu'un là ce n'était pas le cas. En fait elle savait très bien ce qu'elle voulait dire à Gabriel ou plutôt le reprocher, le problème c'était plutôt la manière de le faire. Bien malgré elle, la jeune femme s'était inquiétée pour son ami pendant qu'il était sur Alpha. Le retour des premiers blessés appartenant à Bravo l'avait beaucoup inquiétée sur les capacités du scientifique à rester en vie. Si des soldats avaient succombé aux balles de l'ennemi comment en aurait-il été autrement pour des civils ?

Elle avait donc craint pour la vie des personnels non militaires et donc pour Gabriel, mais en aucun cas elle ne voulait que ce dernier le sache ou se doute de quoi que ce soit. D'ailleurs elle voulait que personne ne le sache. C'est pour cela qu'elle se montrait froide et inexpressive face à Gabriel, afin de mieux cacher ce qu'elle penser. D'ailleurs cela n'échappa pas au jeune homme qui s'était empressée de l'interroger au sujet de son comportement. Avant de lui donner de plus amples explications elle jeta un regard autour d'eux. Les lits d'hôpital des patients étaient situés l'un à côté de l'autre et comme l'infirmerie était relativement pleine il n'y aurait que très peu de place pour une discussion « intime ». Heureusement, les lits étaient séparés par des rideaux afin de laisser un peu d'espace personnel aux patients. Ceux de Gabriel n'étaient pas tirés aussi il pouvait voir tout ce qui se passait dans la pièce, Karola décida que pendant le temps de leur discussion ils auraient besoin de tranquillité et de discrétion. Aussi elle tira les rideaux tout autour du lit puis elle se tourna à nouveau vers Gabriel et croisa les bras, sans quitter son masque de dureté.

-Qu'est ce qui vous a prit de vous porter volontaire ?



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Ven 12 Fév - 17:56

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Là où le bât blesse
Avec Karola Frei

Karola n'était visiblement pas d'humeur à plaisanter, et à la voir si glaciale, j'avais le sentiment d'être comme un enfant qui venait de faire une bêtise, et qui s'était fait prendre en flagrant délit. Mais, qu'avais-je fait, au juste ? Je ne comprenais vraiment pas sa réaction, c'était bien la première fois qu'elle réagissait comme ça. Certes, la dernière fois qu'elle s'était montrée aussi froide, c'était le jour de notre premier combat, mais c'était différent. J'avais mis en place un pari pour gagner contre elle, et la jeune femme n'avait pas du tout apprécier. Quoi de plus normal d'être exaspéré, voir énervé. Mais cette fois-ci, je ne voyais pas du tout ce que j'avais fait pour m'attirer les foudres de Karola. J'étais vraiment perdu. La militaire me répondit qu'elle allait mieux que moi. Etant donné qu'elle avait du rester sur la cité, c'était normal qu'elle soit saine et sauve, et en parfaite santé, contrairement à moi. Cependant, le ton qu'elle continuait d'employer ne me plut pas du tout. Je croisai les bras, ignorant sur quel pied danser avec mon amie.

"Vous étiez ici, et moi sur une planète assiégée par des ennemis qui voulaient nous anéantir, et qui m'ont torturé pour avoir des informations. C'est donc normal si vous allez mieux que moi. Le contraire m'aurait étonné".

J'ignorais que je venais de dire quelque chose qui allait probablement inquiéter davantage Karola, mais comme je ne savais pas qu'elle s'en était fait pour moi pendant cette mission, je trouvais que mes paroles étaient censées. La jeune femme m'agressait, je lui répondais, quoi de plus normal. Alors que cette dernière reposait le dossier médical, elle m'affirma être mécontente. Mécontente ? Mais pour quelle raison ? Je fronçai les sourcils en la fixant, à nouveau perdu.

"Vous êtes ... mécontente ? Après moi ? Mais pourquoi ? Je ne vous ai rien fait. Attendez, j'espère que vous ne me reprochez pas d'être allé sur cette planète, alors que vous, vous étiez obligée de rester ici sans pouvoir participer à cette mission ? Si c'est ça, vous vous énervez contre la mauvaise personne".

Alors ça, c'était la meilleure si j'avais vu juste. C'était pour ça que Karola se montrait froide à mon égard ? Parce qu'elle n'avait pas pu aller sur le site Alpha pour effectuer la mission de sauvetage, alors que tant d'autres avaient pu y aller ? Si elle avait quelque chose à reprocher à quelqu'un, il fallait qu'elle aille voir la personne qui lui avait ordonné de rester, et non passer ses nerfs sur moi. J'aimais beaucoup Karola, je m'étais rapproché peu à peu d'elle ces derniers temps, et j'avais appris un peu à la connaitre. Cependant, cette fois-ci, je ressentis moi même de l'énervement à son égard. Surtout ci cette raison était la bonne. Karola nous permit alors d'avoir un peu plus d'intimité en tirant le rideau autour de mon lit. De quoi nous isoler un peu. Mais, vu le contexte, est ce que c'était une bonne chose ? La jeune femme me posa alors une question qui me déstabilisa sur le coup, sans perdre son attitude froide et dure. Ce qui m'avait prit de me porter volontaire ? Etait-elle sérieuse, là ? Sous la surprise, je ne pus m'empêcher de me montrer ironique, quitte à me moquer d'elle. Sans même y réfléchir, je lui répondis sur un ton empli de cynisme.

"Heu ... je ne sais pas ... peut être parce que le Docteur Weir a demandé des volontaires. C'est une bonne réponse ?"

Voyant la réaction de Karola à ma réplique, je sus que ce n'était peut être pas la meilleure chose à dire en ce moment. Je repris mon sérieux, et je soupirai, décidé à lui expliquer pourquoi j'avais pris cette décision. A vrai dire, je ne comprenais pas pourquoi elle me demandait une telle chose. Ou plutôt, me reprochait une telle chose.

"Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Des membres de la cité étaient en danger de mort. Il fallait aller les sauver. Et comme il fallait des volontaires, je me suis proposé pour aller donner un coup de main. Ce n'est pas mon genre de rester sans rien faire, planqué dans mon coin, pendant que d'autres risquent leur vie. Je ne vois pas en quoi cela vous dérange que je me sois porté volontaire. J'avais quand même le droit d'aller aider ceux qui en avaient besoin, non ?"

Karola put lire sur mon visage que j'étais perdu au sujet de son exaspération. L'ironie et le cynisme me reprirent, et j'agitai la main, balayant autour de moi pour montrer le reste de l'infirmerie, malgré la présence du rideau.

"Vous comptez aller voir chaque membre de l'équipe de sauvetage pour leur faire le même discours ? J'espère que vous avez pris vos trois prochains jours, il y a pas mal de monde".

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Karola Frei
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Ven 12 Fév - 20:36

Karola Frei

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Karola aurait du se douter quand allant parler à Gabriel ou plutôt quand allant lui reprocher son volontariat les choses ne se dérouleraient pas comme elle le souhaitait. Pourtant elle aurait dû s'en douter, elle commençait à bien connaître le scientifique et savait qu'il était une tête de mule comme elle. Etant donné la manière dont il se battait sur le tatami et surtout avec quelle ténacité il était évident qu'il en serait de même en dehors. Même si elle ne s'y attendait pas Karola ne fut cependant pas surprise de la réaction de Gabriel. Après avoir rendu l'endroit un peu plus intime et lui avoir posé la question qui la faisait hésiter, la jeune femme vit le visage de son ami changer d'expression. Il abandonna son sourire pour adopter un air renfrogné et croisa les bras pour indiquer que cette question ne lui plaisait pas. Karola resta stoïque jusqu'au moment où il lui appris dans quelles conditions ses blessures lui avaient été données. Elle savait comment les événements s'étaient déroulés puisqu'elle avait assisté aux réunions de debriefing et avait commencé à lire certains rapports. Elle connaissait donc le rôle que Gabriel avait joué lors de la prise d'otage cependant sur le papier les choses n'avaient pas la même dimension. Sortis de sa bouche, les mots rendaient les choses différentes, ça lui déplut fortement d'entendre ça car elle se rendit compte que Gabriel aurait pu mourir. Elle pinça les lèvres en l'écoutant lui débiter la suite, elle devait se contenir devant lui.

Elle sentait au ton et aux mots que Gabriel employait que ce dernier se sentait agressé par elle et elle ne pouvait pas lui donner tort. Après tout le pauvre se trouvait sur un lit d'hôpital au milieu d'une infirmerie avec l'injonction de rester allongé depuis des jours et voilà qu'elle débarquait sur ses grands chevaux en lui demandant de se justifier d'être allé se jeter tout droit dans la gueule du loup. Il lui expliqua pourquoi il avait choisi d'y aller, ses raisons étaient parfaitement nobles et acceptables. Enfin elles l'auraient été si il avait été un militaire entraîné pour ça, là Karola considérait ça comme de l'inconscience. En tout cas, s'il n'avait pas l'air de saisir pourquoi la jeune femme se trouvait là, au moins ne se laissait-il pas faire. Là où d'autres notamment des militaires n'auraient pipé mot devant ses paroles lui s’octroyait le droit de se moquer ouvertement d'elle. Piquée au vif elle n'entendait pas le laisser lui parler sur ce ton, quitte à monter à l'affrontement et à se montrer hautaine avec lui, comme elle le faisait parfois avec ses subalternes.

-Votre rôle est d'aider en faisant ce pourquoi on vous à embauché et que je sache ce n'est pas pour vos talents de guerrier. D'ailleurs on voit bien le résultat, c'est justement pour éviter ce genre de choses que vous auriez du vous abstenir d'y aller. Ce que je vous reproche c'est votre inconscience.

Elle regretta d'avoir à lui montrer cette facette d'elle-même, en même temps il l'avait cherchée. A quoi s'attendait-il après tout ? Qu'elle lui saute au cou en pleurant ? Hors de question !
Elle se doutait que tout cela mettrait très certainement leur amitié toute nouvelle en péril mais à tout le moins, Gabriel était toujours en vie, elle se contenterait de ça. Sa dernière remarque la vexa, instinctivement elle tourna la tête pour ne pas avoir à faire face à son regard l'espace de quelques secondes, le temps de trouver une réplique. En réalité il venait de la clouer sur place, heureusement elle avait du répondant.





''Vous étiez sur mon chemin, peut-être auriez-vous préféré que je vous ignore ? Si c'est le cas, aucun problème, je suis experte dans ce domaine.''



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Dim 14 Fév - 10:56

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Là où le bât blesse
Avec Karola Frei

La tournure de cette conversation ne me plaisait pas du tout. Les quelques personnes qui étaient venues me voir ces derniers jours, même les infirmiers et les médecins, m'avaient demandé comment j'allais, et m'avaient souhaité un bon rétablissement. C'était ce que que faisaient les amis, non ? Mais Karola, c'était différent. Elle ne réagissait pas de la même façon, elle m'accusait presque d'avoir commis l'erreur la plus impardonnable de tout l'Univers. J'eus beaucoup de mal à comprendre ce qu'elle me reprochait. Jusqu'à ce qu'elle me dévoile tout ce à quoi elle pensait en réalité. Elle me reprochait d'avoir participé à une mission très risquée, moi un scientifique qui aurait du se trouver derrière un microscope, et non avec une arme dans la main, sur un champs de bataille, à jouer à l'inconscient. Etait-elle vraiment sérieuse ? A voir son regard, oui, elle l'était. Et je n'arrivais toujours pas à croire ses paroles. D'ailleurs, la jeune femme put lire une grande surprise sur mon visage. Puis, de la colère. Karola jouait avec le feu, et heureusement pour elle que ce n'était pas suffisant pour que je mette fin à notre amitié naissante. Enfin, cela dépendait bien sûr du résultat de ce tête à tête, qui était très mal parti, je devais l'avouer. Mais, à qui la faute ? Certainement pas la mienne.

"Je vous demande pardon ? Mon inconscience ? Vous êtes vraiment sérieuse quand vous dites ça ? Alors, je vous rappelle les termes de mon contrat : je suis un scientifique, c'est vrai. Mon boulot est d'étudier les micro organismes. Et où ? Dans une autre Galaxie infestée d'ennemis qui peuvent me tuer à tout moment. Et avais-je eu l'impression que j'allais rester enfermé 24 heures sur 24 entre quatre murs quand j'ai signé le contrat ? Et bien non, j'étais au courant que j'allais devoir faire des expéditions périlleuses. Alors, oui, je ne suis qu'un simple scientifique. Mais un scientifique qui côtoie le danger en permanence parce qu'il fait son job".

Inconsciemment, le ton de ma voix devint plus dur, et montait peu à peu. Je ne comprenais vraiment pas Karola, mais je n'avais pas l'intention de me laisser faire. Sur le même ton, je continuai.

"Mais, allons-y, parlons de mon inconscience. Où étiez-vous lors de cette expédition que j'ai mené sur une planète inhospitalière, qui a bien failli me coûté la vie ? Ah oui, je m'en souviens : vous étiez à mes côtés. Et étrangement, vous ne teniez pas le même discours, à cette époque. Et les autres missions dangereuses que j'ai fait entre temps ? Elle était où, votre moral ? Ma présence sur cette cité est en soit périlleuse pour moi, quoi que je fasse. Et ce n'est pas une mission de sauvetage où j'ai été volontairement envoyé pour sauver mes camarades qui va changer quoi que ce soit".

L'ambiance était électrique entre Karola et moi, et vu que nous étions aussi têtu l'un que l'autre, cela n'allait pas arranger mes affaires. Nous avions sans le vouloir haussé la voix, dans un tel endroit, si bien qu'une infirmière vint nous surprendre en tirant le rideau violemment, nous regardant à tour de rôle.

"Que se passe-t-il, ici ? On vous entend presque jusqu'à l'autre bout de la pièce. Vous êtes dans une infirmerie, dois-je vous le rappeler ?"

"Excusez-nous, on va baisser d'un ton, c'est promis".

L'infirmière me dévisagea quelques secondes, sceptique. Puis, après s'être tournée vers Karola, elle referma le rideau et partit. Son intervention eut au moins le mérite de me calmer. Enfin, de calmer le ton de ma voix. J'étais toujours en colère contre la jeune femme, mais je n'avais pas envie que tout le monde écoute notre conversation. Aussi, je repris la parole sur un ton bien plus bas pour éviter d'être entendu par d'autres personnes que mon amie.

"Vous n'êtes pas ma mère, vous n'avez pas à me chaperonner comme si j'étais un gosse. Et une dernière chose : si je dois donner ma vie pour sauver celle de quelqu'un d'autre, ce n'est pas vous qui allez m'en empêcher. Même si c'est vous que je dois sauver".

J'étais loin de me douter que mes dernières paroles pouvaient ne pas plaire du tout à Karola, voir même la blesser, car j'ignorais la véritable raison pour laquelle elle était furieuse contre moi, à savoir qu'elle s'était inquiétée pour moi. Après lui avoir répondu de façon effrontée, je vis la jeune femme se tourner un peu pendant quelques secondes, comme si elle cherchait à fuir mon regard. Ce qui me fit froncer les sourcils. L'avais-je vexé ? Non, impossible. On ne pouvait pas se vexer pour si peu. Elle me rétorqua alors que j'étais la première personne visible dans son champs de vision, et que si j'avais préféré ne pas la voir, elle ne serait pas venue du tout. Je me mordis la lèvre en secouant la tête, toujours aussi énervé.

"Quand vous êtes arrivée au pied de mon lit, j'ai été ravi de vous voir. Et je ne plaisante pas. Mais effectivement, si j'avais su que vous seriez venue me voir uniquement dans le but de me gueuler dessus et de me reprocher quelque chose, vous auriez du vous abstenir. Pourquoi ne pas revenir me voir lorsque vous serez plus aimable, et que vous vous comporterez comme tout ami qui se respecte ?"

Le ton de ma voix était toujours bas pour ne pas être entendu, mais la colère qu'on pouvait y entendre n'avait pas faibli. Cela faisait plusieurs jours que j'étais obligé de rester alité, j'étais déjà énervé à cause de ça, et cette conversation ne m'aidait pas du tout à me calmer. Et ce qui devait arriver arriva malheureusement. A force de parler avec mécontentement, je fis un faux mouvement, cela réveilla le tiraillement de mes côtes encore endommagées. Ce qui m'arracha un rictus et un gémissement de douleur. Alors que je m'étais redressé pour parler à Karola, je me reposai sur l'oreiller, en position semi assise, attendant que la douleur se calme d'elle même, respirant lentement. Au moins, cela me permis de me calmer un peu. Je patientai un peu, avant de continuer à parler à la jeune femme.

"Ce que j'essaie de vous dire, c'est que ça me fait réellement plaisir de vous voir. Mais pas quand vous vous comportez comme ça, alors que vous m'agressez dans mon lit au lieu de m'apporter du réconfort, comme tous les malades et blessés ont le droit d'avoir dans cette infirmerie".

La douleur passa enfin, et je pus retrouver une respiration normale. Je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire en coin, détendu, tout en plaisantant.

"A ce rythme là, je ne suis pas prêt de sortir d'ici".

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Karola Frei
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Dim 14 Fév - 15:54

Karola Frei

Là où le bât blesse.
Karola qui était d'habitude si froide et aussi neutre que possible lorsqu'elle s'adressait à quelqu'un se sentait bouillir de colère et avait du mal à le cacher sur son visage. Les sourcils froncés et les lèvres pincées elle s'efforçait tant bien que mal d'écouter Gabriel qui s'énervait de plus en plus contre elle. Le fait que la jeune femme soit venue lui faire des reproches ne lui plaisait pas et il ne se priva pas pour le lui faire savoir. Il n'hésita pas à être dur dans ses paroles, contre-attaquant à la hauteur de l'agression. La discussion avait tourné à l'affrontement et comme sur le tatami il était encore à ce stade impossible de savoir lequel des deux remporteraient le round. En tout cas Karola était bien décidée à perdre de nouveau la face, une fois c'était acceptable, une seconde ça ne l'était plus. Ses paroles la figèrent sur place et la glacèrent, elle ne pouvait pas tolérer qu'on lui parle sur ce ton. De la part de ses hommes elle n'aurait pas hésité une seule seconde à le sanctionner lourdement mais Gabriel n'était pas un militaire elle se retrouvait donc le bec dans l'eau, obligée d'affronter ses répliques.
A présent, c'était le scientifique qui lui faisait des reproches notamment par rapport à la mission sur Frozen où la elle n'avait pas refusé sa participation. Elle n'avait pas prononcé quoique ce soit depuis quelques minutes mais là ce qu'il disait lui semblait injuste et ne put s'empêcher de répliquer sur le même ton.

-Ça n'a rien à voir, vous confondez tout. Partir en exploration sur une planète inhabitée n'a rien à voir avec une expédition sur un site Alpha attaqué par nos ennemis. Ce n'était pas une mission dangereuse mais une mission suicidaire !

Heureusement, à moins qu'il ne soit télépathe, Gabriel ne pouvait pas voir le combat intérieur que Karola menait dans sa tête. Elle se sentait tiraillée entre deux envies : la première c'était de lui coller une baffe pour lui avoir parlé aussi effrontément, la seconde de s'aplatir en excuses pour l'avoir ainsi malmené. Il s'agissait de deux solutions diamétralement opposées et après mûre réflexion il lui semblait plutôt plus sage de faire un compromis entre les deux. Le frapper aller très certainement lui poser des problèmes, elle ne pouvait décemment pas mettre une claque à quelqu'un de blessé, venant tout juste d'échapper à la mort et sans défense de surcroît. Même à elle ça lui semblait trop excessif et elle se demanda bien d'où diable pouvait bien lui venir cette idée. Quant à lui faire des excuses, c'était tout simplement hors de question, elle était trop fière et bornée pour ça. 


Lorsque l'infirmière vint les interrompre dans leur dispute, Karola ne se donna même pas la peine de lui répondre, à la place elle se contenta de la fusiller du regard au moment où elle refermait le rideau pour de nouveau les laisser tranquilles. La capitaine ne s'était pas rendue compte qu'ils faisaient autant de bruit. Karola s'en voulu un peu de constater qu'elle en était venue à hausser le ton avec Gabriel, ce n'était pas son genre de céder ainsi à la colère ou même de crier. Elle était passée maîtresse dans l'art de se contenir et de se contrôler mais là avec Gabriel elle avait beaucoup de mal alors soit elle se ramollissait soit elle avait atteint un point de rupture à force de trop réprimer les choses.

Mais ce n'était ni l'un ni l'autre, le seul problème de Karola c'était qu'elle appréciait Gabriel en tant qu'ami et qu'elle s'était attachée à lui et qu'elle ne voulait pas qu'il le sache. Effrayée à l'idée d'en venir à un point de non retour avec Gabriel et de finir par dire des choses qu'elle ne pensait pas et qu'elle finirait par regretter elle préféra en finir brusquement avec cet entretien. Elle n'avait pas répondu à ses remarques emplies de cynisme et de colère, de toutes façons à quoi bon, le ton n'aurait fait que continué à monter. Si elle prenait les choses autant à cœur c'était parce qu'elle avait du mal à accepter tout cela. Les dernières paroles de son ami la touchèrent, elle se rendit compte qu'elle lui en voulait pour pas grand chose en fait. Pire encore, la raison était purement égoïste. Ce sentiment s'amplifia lorsqu'elle perçut des grimaces de douleurs s'étirer sur son visage lorsqu'il effectua un mouvement. Elle lui tourna alors le dos pour sortir de l'espace créé par la fermeture des rideaux et puis son comportement lui sembla soudainement très stupide et puéril. Elle n'agissait pas du tout comme une adulte mais comme une gamine beaucoup trop fière. Alors dans un effort surhumain elle ferma les yeux et serra les poings et toujours dos à Gabriel, comme si elle voulait se cacher de lui et se cacher d'elle même elle finit par lui dire calmement :

-Je me suis inquiétée pour vous, espèce d'imbécile. C'est pourtant si dur à comprendre ?



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Jeu 18 Fév - 4:17

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Là où le bât blesse
Avec Karola Frei

Le ton montait de plus en plus entre Karola et moi, et cela ne risquait pas de s'arranger. Ni elle ni moi ne voulions abdiquer dans ce combat qui, selon moi, avait été commencé par la jeune femme. C'était de sa faute, après tout. J'étais tranquillement installé sur mon lit, entrain de me remettre de mes blessures, jusqu'à ce que cette sérénité soit brisée par la tigresse qui venait me faire un sermon, et non me parler doucement comme une personne normale le faisait. Notre amitié n'était pas en péril de mon point de vue, mais à continuer de cette façon, elle pouvait être en danger.

J'expliquai à Karola que ses dires n'avaient aucun fondement, car quelque soit la mission que j'effectuais, je prenais toujours un risque d'avoir des ennuis, de revenir blessé, voir même entre quatre planches. Cependant, la jeune femme n'eut pas l'air de comprendre, et elle me reprocha par exemple d'avoir participé à une mission suicide sur la base Alpha. Certes, d'un certain point de vue, on pouvait considérer cette mission de sauvetage comme suicidaire, mais en même temps, si personne ne s'était porté volontaire à cause du danger qu'il y avait, comment aurait tourné la mission ? Les paroles de Karola m'exaspérèrent, tout comme moi je devais l'exaspérer. Et visiblement, nous étions dans une impasse. La jeune femme était tout aussi énervée que moi, mais pas pour les mêmes raisons. Et aucun de nous ne semblaient vouloir se calmer et renoncer. Jusqu'à ce qu'un tiraillement me fit grimacer de douleur, ce qui me calma un peu. Cette conversation était stupide, surtout cet agacement injustifié.

Karola décida de partir sans un mot, et son comportement me fit lever les yeux au ciel. Voilà que maintenant, elle s'enfuyait comme une gamine qui échappait à ses responsabilités. Elle était venue me voir et m'avait engueulé sans la moindre raison, et là, elle cherchait à s'éclipser sans une seule explication. Que lui prenait-elle ? Avait-elle compris qu'elle était allée trop loin, et donc qu'elle préférait fuir plutôt que de s'excuser ou expliquer son attitude à mon égard ? Aucune idée, mais lorsque la jeune femme prit la parole, ce ne fut pas pour dire ce à quoi je pensais quelques secondes auparavant. Certes, elle me traita d'imbécile, mais elle m'avoua s'être inquiétée pour moi pendant cette mission. Karola n'osait pas me regarder, elle continuait à me tourner le dos. Elle ne put donc pas lire l'incompréhension puis la surprise sur mon visage.


"Oh !" fut le seul mot qui sortit de ma bouche.

Je dus reconnaître que je ne m'étais pas du tout attendu à ça. Nous étions amis, c'était vrai, mais de là à éprouver un telle inquiétude qui visiblement expliquait ce comportement agressif à mon égard, j'étais très loin de me douter de ça. Surtout que depuis le début de notre amitié, nous étions partis en expédition sur d'autres planètes. Pourquoi penser à une inquiétude maintenant ? Ma bouche s'ouvrit à plusieurs reprises, mais aucun son ne sortit. Je réfléchis à ce que je devais dire, mais, je ne n'en avais aucune idée. Comment réagir face à un tel aveu ? D'un côté, je fus touché par ce que je venais d'entendre. Je commençai doucement à comprendre où elle avait voulu en venir avec son comportement quelque peu agressif. Même si elle aurait pu aborder le sujet d'une autre façon. Après un soupir, je finis par retrouver la parole.

"Vous ... vous êtes inquiétée ? Pour moi ? Mais, pourquoi ne pas me l'avoir dit en arrivant ici ? Pourquoi m'avez-vous sauté dessus de cette façon brutale, au lieu de tout m'expliquer ?"

Etrangement, le ton de ma voix n'était plus aussi dur qu'avant, je m'étais un peu calmé. Grâce à la douleur que je ressentais dans mes côtes, mais également grâce à la surprise que cet aveu avait provoqué. Je n'étais plus vraiment en colère, mais plutôt déconcerté. La regardant toujours, je me mordis la lèvre, et décidai de dire quelque chose de gentil pour tenter d'apaiser la tension qu'il y avait entre nous.

"Je suis désolé de vous avoir inquiété, je ne pensais pas que ça vous aurais autant préoccupée. J'ai seulement pensé à la mission qu'il fallait faire, et aux gens qui avaient besoin de toute l'aide possible. Excusez-moi".

Je m'interrompis quelques secondes, avant de reprendre, un peu hésitant de dire une telle chose dont je n'avais pas l'habitude.

"En tout cas, je suis touché que vous vous soyez inquiétée pour moi. Je dois avouer que si les rôles avaient été inversés, si j'étais resté ici pendant que vous, vous étiez allée sur cette planète, je me serais aussi inquiété pour vous".

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Karola Frei
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Jeu 18 Fév - 21:21

Karola Frei
 

Là où le bât blesse.

Maintenant qu'elle avait mis des mots sur ce qu'elle ressentait et surtout qu'elle les avaient prononcés oralement, Karola n'en menait pas large et se sentait mal. Elle avait horreur de devoir exprimer ses sentiments et pire encore elle ne supportait pas d'en ressentir certains. S'inquiéter beaucoup trop pour quelqu'un en faisait partie surtout quand cette personne ne faisait pas partie du contingent militaire. Il lui arrivait de s'inquiéter pour ses hommes, en tant que chef c'était tout à fait normal et cela ne lui posait absolument aucun problème, mais Gabriel n'était pas un de ses hommes. Vue de l'extérieur la phrase qu'elle avait fini par prononcer n'avait pas bien l'air méchante bien au contraire mais pour elle c'était pire que d'avoir à affronter une armada de Wraiths. En disant ces mots elle avait l'impression d'avoir fissurer la carapace qu'elle avait passé des années à former. 

Elle était toujours plantée sur place, le dos tourné à Gabriel. Que fallait-il qu'elle fasse à présent ? Elle ne pouvait quand même pas partir comme ça, le laisser tout seul après lui avoir dit ça. Elle passerait à coup sûr pour une poule mouillée. Déjà qu'en ayant débarqué comme une furie elle était très certainement passée pour une folle furieuse, si maintenant elle prenait ses jambes à son cou, Gabriel regretterait à coup sûr d'avoir fait sa connaissance. Et puis quant à rester avec lui et reprendre la conversation comme si de rien n'était.. Non c'en était trop pour elle, elle n'arriverait pas à avoir une discussion normale avec lui en tout cas pour l'instant. Il allait lui falloir du temps pour assumer. Cependant, elle ne pouvait pas non plus se résoudre à partir comme ça, c'était mal poli.

Trop plongée dans ses pensées elle n'avait même pas envisagé l'éventualité que Gabriel puisse lui répondre, en fait elle avait secrètement espéré qu'il ne l'entende pas. Évidemment ce ne fut pas le cas et il fut visiblement aussi surpris qu'elle par cette déclaration. D'ailleurs on pouvait dire que cela avait eu le don de calmer la tension entre eux deux, même si Karola se sentait mal d'avoir eu à avouer cela, elle n'était plus aussi en colère et Gabriel avait réagit en prenant la parole sur un ton beaucoup plus doux. Pourquoi ne l'avait-elle pas dit plus tôt ? Très bonne question, elle même se le demandait. Peut-être parce qu'elle aimait faire compliqué ? Ou sûrement parce qu'elle était trop fière ?

Elle ne savait toujours pas trop comment agir à présent. Gabriel s'excusa alors de l'avoir inquiétée, en silence elle écouta ses paroles qui avaient tendance à la calmer. Elle fini enfin par se retourner vers lui, prêt à affronter son regard. Peut-être que s'excuser était finalement la solution la plus judicieuse à adopter. Elle n'aimait pas beaucoup ça mais au point où elle en était, ça ne ferait pas une grande différence. Elle se félicita alors d'avoir pensé à tirer les rideaux plus tôt. Au moins n'y aurait-il pas d'autre témoins à cette scène pitoyable. Comme Gabriel avait baissé le ton et que l'orage semblait être passé, elle eut plus de facilité à reprendre un visage stoïque et une voix sûre.
-Vous n'avez pas à vous excuser, c'est moi.

Elle s'avança de nouveau vers lui, revenant se placer devant son lit, instinctivement elle croisa les bras comme pour se protéger et après quelques secondes de silence et de réflexion elle déglutit difficilement avant de lâcher en fuyant son regard.

-Vous avez raison je n'aurais pas du m'en prendre à vous comme ça... Je m'excuse... Et d'ailleurs, je crois que .. que je vais vous laisser vous reposer. Je vous ai suffisamment importuné comme ça.


Voilà, elle avait dit ce qu'elle avait à dire, elle ne voyait pas d'autres raisons de s'éterniser ici. Enfin, elle voulait surtout s'empresser de s'éloigner de Gabriel pour reprendre pleine possession de ses moyens et surtout en finir avec toutes ces bêtises de sentiments et d'émotions. Elle allait finir par croire que Gabriel était dangereux pour elle et surtout pour ses nerfs. Ses paroles avaient eu bien trop d'effet sur elle, surtout parce qu'elles indiquaient que lui aussi l'appréciait et pourrait être enclin à s'inquiéter pour elle. S'il ressentait la même chose qu'elle ça ne pouvait qu'être que dangereux. Mais en même pas temps ce n'était pas si désagréable que ça. Et c'était justement ça le piège. Bref, il fallait qu'elle parte et vite, de toutes façons elle avait d'autres choses à faire. Elle devait aussi aller voir Sheppard.

-Je vous souhaite un bon rétablissement.

Sur ces mots prononcés très neutralement elle tourna les talons, repoussa les rideaux afin d'ouvrir l'espace puis quitta Gabriel, un peu trop précipitamment sûrement mais il valait mieux ne pas trop réfléchir. L'entretien l'avait cognitivement beaucoup coûté mais elle était toujours décidée à aller voir son supérieur. Ça lui changerait très certainement les idées, mais avant ça elle alla s'isoler dans un petit coin pour aller souffler un bon coup.

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