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 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 4 - Quartiers du Personnel
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Mer 25 Mar - 11:22

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Keith avait passé les derniers jours dans ses quartiers. Sa dernière escapade pour vérifier l'alerte émise par un capteur s'était soldée par un nouveau presque drame. Le jeune homme les enchaînait et avait démontré une fâcheuse tendance à se mettre dans de fâcheuses situations, généralement à son grand dam. L'histoire du four puis celle de la gardienne endormie avaient eu raison de son envie d'arpenter les murs de la Cité pour vérifier si les capteurs disaient vrai. Désormais, l'américain avait pris la résolution de passer les alertes au personnel de garde et de lui laisser le bon soin d'inspecter tout futur incident. Quelle perte cela représenterait s'il venait à périr sous prétexte qu'il pensait ne pouvoir être bien servi que par lui-même. Et tant pis si les militaires abîmaient quelque chose, son boulot, c'était l'informatique !

Bon, en y repensant, il arrivait à se sortir de ces situations avec un certain talent. Malgré la présence de son amie et de la très compétente Pedge Allen, il aurait pu se débrouiller tout seul car il avait solutionner l'épisode tout seul, avec une insouciance mal placée. Il n'avait eu son salut qu'au fait que la jeune inconnue eu été mise sous pression par le personnel armée mais cela, il se garderait bien de le reconnaître. Sa prise d'otage n'avait laissé aucune marque et pour lui, c'était passé, il se concentrait sur autre chose. Alors l'injonction de la gradé quant à passer une évaluation psychologique lui était passé carrément au-dessus. Il se jugeait lui-même parfaitement apte à travailler et il estimait son temps trop précieux pour accepter d'être analysé. Il y avait déjà Marie pour cela ! Il n'avait pas recroisée la britannique depuis le fameux incident et prenait parfaitement conscience qu'elle avait désapprouvé sa méthode pour sortir des griffes de la gardienne au corps d'enfant mais aux cheveux blancs. Quant à la demande de débriefing d'Elizabeth Weir, le geek avait jugé que sa version des faits n'apporterait rien de plus que celle des deux autres femmes. Il n'avait pas conscience qu'il prenait un peu trop de liberté, certainement à cause d'une implication toujours plus grandissante dans son projet. Le temps était incompressible et il courait après.

Il regrettait par contre que son amie ne soit pas venue converser avec son Cortana comme elle en avait émis le souhait. Elle devait avoir d'autres chats à fouetter songea-t-il alors qu'il s'était interrompu pour penser à la britannique. Au même instant, quelqu'un toqua à la porte. Il se leva alors d'un pas non-chaland pour voir qui osait bien l'importuner. Un sourire radieux se peignit sur son visage de jeune homme lorsqu’apparut Marie après que la porte s'ouvrit. Il déchanta immédiatement en voyant les lèvres pincées, un regard dur et des traits sévères qui accueillaient son chaleureux accueil. Il déglutit, inquiet et l'invita à entrer dans ses quartiers. Elle ne venait certainement pas pour manger du chocolat songea-t-il.

« Qu'est-ce qu'il y a Marie ? »

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Dim 29 Mar - 21:33

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Lorsque Marie frappa à la porte de geek, elle se rendit compte qu'elle bouillonnait. En fait, ces derniers jours elle avait passé son temps à faire des rapports et des debriefing sur l'incident du laboratoire. Or, à force de ressasser ce qu'il s'était passé, elle avait entretenu un désagréable sentiment paradoxale d'inquiétude et de soulagement. Elle était si heureuse qu'il s'en soit sorti indemne mais en même temps, le voir soudain prit dans un tel danger avait quelque chose de violent. Ils étaient dans une galaxie inconnu mais Atlantis était leur maison, elle se sentait plus ou moins en sécurité dedans. L'habitude avait finit par dissiper cette tension constante de se dire « chacune personne ici peut mourir à chaque instant. » L'incident du laboratoire, avait ravivait ce bruit au fond de son cœur et cela la rendait mal à l'aise. Parce que maintenant, dans chaque personne ici, il y avait Keith.

Réalisant sa propre colère intérieur, elle s'efforça de prendre une profonde inspiration mais elle n'arrivait pas à se détendre, ni à dissimuler se mélange de colère et de détermination qui durcissait les traits de son visage.

Toutefois, la question innocente du geek et son sourire radieux apaisèrent un peu la britannique qui se rendit compte une nouvelle fois de l'irrationalité de son énervement. Cela dit, il méritait bien une petite remontrance pour avoir fait son malin auprès de la dangereuse inconnue qui le menaçait.

« Je suis ici pour ton évaluation psychologique. Et puis, en fait, je n'arrive pas à me sortir de la tête ce qu'il s'est passé au laboratoire ! Tu ne te rends pas compte tu... je... Ne pas savoir tenir ta langue aurait pu te tuer ! » S'exclama-t-elle beaucoup plus vivement qu'elle ne l'aurait souhaité. Pour être honnête, elle avait prévu une entrée en matière un peu plus douce, mais ces mots avaient été plus vif que son esprit.

En tout cas, elle était soulager de voir que Keith semblait aller bien. Son attitude ne détonnait aucun stress post-traumatique ou autre joyeuseté psychologique. Cette pensée lui permis d'adoucir un peu son visage, mais elle n'ajouta aucun commentaire, attendant de voir son explication.

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Mar 31 Mar - 14:22

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Malgré que ses traits se détendirent, Keith restait suspendu à ses lèvres, inquiet quant à cette mine fermée qui contrastait tant avec la britannique qu'il avait l'habitude de côtoyer. Il grimaça à peine eut-elle commencé à parler. Elle était là pour le travail, pour son travail à elle. Même s'ils s'étaient rencontrés grâce à lui, il détestait être analysé de la sorte et se sentait à chaque fois mal à l'aise d'être ainsi passé au peigne fin comme le lieu d'un crime. Et malgré que son amie fasse part de son inquiétude, le geek restait sur les premiers mots de la belle femme aux cheveux noirs.

Comme à son habitude, il répondit d'un air détaché qui n'était pas feint une seule seconde. C'était passé, il n'avait rien, cela ne l'intéressait plus. Il haussa donc des épaules en tournant les talons, avec cet air désinvolte qui agaçait tant.

« Ca a marché non ? Elle a fini par me lâcher. »

Keith s'installa alors sur son fauteuil et tourna sur celui-ci pour refaire face à son amie britannique. Il avait deviné qu'elle le fusillait du regard devant son comportement. Il amoindrissait bien trop une situation qui aurait pu déraper facilement et en venir à de plus graves conséquences. Mais il gardait l'insouciance de la jeunesse. Ne l'avait-il pas toujours conservé malgré tout ce qui lui était arrivé ? Quelque part, le monde adulte devait l'effrayer, à être si sérieux, si ampli de contraintes et d'impératifs. Son innocence contrastait tant avec le sérieux de son amie. Il la regardait, avec ses yeux sombres, ses longs cheveux noirs et ses lèvres roses. Il soupira alors qu'elle le fixait toujours.

« J'ai vu une possibilité, j'en ai profité. Voilà tout. Je suis pas certain qu'arriver avec tout ce peloton et la menacer ainsi était la meilleure des solutions pour me secourir les miches. Et puis, après tout, je n'ai mis personne d'autre en danger que moi… Et je vais bien, l'incident devrait être clos »

L'américain croyait fermement qu'il aurait pu être sermonné de la sorte s'il avait mis d'autres personnes en danger. Mais certainement pas à se faire réprimander pour s'être sortis lui-même de la situation en tentant un pari osé. Et il savait Marie et Pedge capables de l'y en sortir si son idée ne fonctionnait pas. Non vraiment, il n'y avait plus rien à redire de cette mauvaise rencontre. Le visage éclairé de son sourire en voyant la britannique avait laissé place à une expression plus froide, plus distante. Il ne parlait pas à son amie, il parlait à celle chargée de son évaluation psychologique, d'où le fait qu'il ne lui ait pas proposé de s’asseoir.

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Ven 3 Avr - 22:28

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Comme elle s'y attendait l'ambiance était quelque peu morose depuis qu'elle avait lancé ce sujet de conversation. Ce dernier s'assit même sans lui proposer un siège mais Marie ne s'en formalisa pas. Elle était là pour son évaluation psychologique après tout. Pourtant, malgré cette posture elle savait pertinemment qu'elle n'avait jamais été aussi loin de l'objectivité et de la déontologie. Ce fait se vérifia d'ailleurs quand Keith argumenta qu'il avait seulement mit sa vie en danger et que venir en force n'était peut-être pas la meilleure des idées. Sans trop réfléchir Marie répliqua aussitôt en élevant le voix plus que de coutume.

« Comment peut tu dire des choses des pareils ! Pourquoi tu n'arrives pas à comprendre que tu n'es pas le seul affecté lorsque tu mets ta vie en danger ! », s'exclama-t-elle passablement énervée.

Définitivement, Keith avait besoin de retourner dans son bureau, cette attitude égocentrique était sans conteste un des symptômes de son asociabilité qu'elle avait tenté de combattre avec plus ou moins de succès.

Dans un cas comme ça, elle savait qu'elle aurait du développer sa pensée mais étrangement, terminé son argumentaire avec quelque chose d'assez angoissant. Elle savait qu'il y avait un morceau d'elle dans cette vérité, une part qu'elle voulait cacher à elle aussi bien qu'aux autres. Le dire à voix haute, c'était comme admettre cette réalité et elle n'était pas sûre que cela soit très sain. Cela dit, maintenant qu'elle était lancée sur le sujet il aurait sans doute était plus suspect de ne rien dire.

« J'étais si inquiète pour toi... Imaginer que tu puisses mourir c'est... c'est... ne fait plus des choses comme ça Keith », finit-elle par avouer d'une voix plus basse mais toujours drapée dans sa colère irrationnelle.

Difficile d'exprimer mieux ce qu'elle avait ressenti à ce moment là. Cette peur indescriptible qui lui était tombée dessus une fois la tension retombée. Keith était entré dans sa vie, elle savait qu'elle pouvait compter sur lui si elle se sentait mélancolique, elle aimait leurs discussions et elle parvenait presque à être naturelle en sa présence. Malgré leur différence d'âge qui lui sauter parfois au visage, elle ne s'était pas sentie aussi proche de quelqu'un depuis... depuis jamais en fait. Alors il ne pouvait pas mourir, il n'avait pas le droit d'être aussi insouciant à propos de sa propre vie.

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Sam 4 Avr - 19:03

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Le jeune homme eut un mouvement de recul sur sa chaise quand il vit Marie lui répondre en haussant la voix comme jamais il ne l’avait entendue faire auparavant. Il fronça les sourcils, mais c’est bien l’incompréhension qui se peignit sur les traits de son visage, surpris de voir la britannique réagir ainsi. Les yeux fixés sur le visage de la femme aux cheveux noirs comme la nuit, Keith déglutit mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Ses traits reprirent une expression impassible malgré que son amie lui ait hurlé, avec ses propres mots, qu’elle serait affectée aussi s’il lui arrivait malheur.

Devant son silence, Marie reprit en lui interdisant d’être à nouveau inconscient de la sorte avec une affliction qui le surprenait de la même façon que lorsqu’elle lui avait hurlé dessus un instant avant. Il sentit sa respiration s’accélérer légèrement alors qu’il fixait désormais le sol devant lui. Son impassibilité avait laissé place à une sorte de honte, gêné qu’il était malgré qu’il ne comprenne pas tout à fait pourquoi elle lui en voulait autant. Il tournait légèrement sa chaise, sans rien dire. Keith réfléchissait à ce qu’il avait fait. Son amie voulait-elle dire que l’inconnue aurait pu s’en prendre à d’autres si son subterfuge n’avait pas fonctionné ? Ou bien était-ce autre chose. Lorsqu’il releva la tête pour regarder Marie, il perçut autre chose que la colère sur les traits de son amie. Et la culpabilité l’accabla au même instant. En imaginant la situation inversée, il comprit ce qu’elle voulait dire sans se l’avouer totalement. Elle restait la quadragénaire bien conservée, son amie avec laquelle il aimait partager une discussion, son projet, un morceau de chocolat. Mais elle était plus que ça en réalité. Il peinait simplement à le réaliser.

Mais ce sentiment coupable d’avoir pu l’inquiéter ainsi réveilla le gamin qui se leva de sa chaise pour s’approcher de la britannique. Il avait les lèvres pincées, le regard légèrement fuyant. Il hésita un instant et tendit une main vers le bras de son amie. Keith lui caressa l’épaule du bout des doigts et afficha un maigre sourire.

« D’accord. Je ne le ferais plus, Marie. »

Il ne promit pas. Il en serait incapable. Sa curiosité, sa soif de comprendre, d’apprendre, de découvrir, tout cela l’empêcherait de tenir sa promesse. Il ne pouvait que prendre la résolution de ne plus la tenir informée de cela, de lui cacher pour toujours s’il se mettait en danger. Il ne pouvait en faire autrement car il restait persuadé qu’il n’y avait presque personne de plus capable que lui dans certains domaines clés. Et même s’il chérissait son antre, il lui serait nécessaire d’en sortir pour aider Atlantis contre ses ennemis. Car les vaincre signifiait aussi la protéger elle. Il s’efforça de lui sourire, étrangement attiré par ce faible contact qu’il avait initié.

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Dim 5 Avr - 21:27

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Au final son discours fit un certain effet au geek. Manifestement désolé ce dernier se leva et s'approcha d'elle légèrement penaud. Marie se calma aussitôt, attendrie mais également navrée de s'être emportée. Elle avait fait preuve d'un sérieux manque de professionnalisme qu'elle ne se pardonnait pas. Toutefois, lorsqu'il posa délicatement sa main sur son épaule, elle se demanda si l'heure était à l'évaluation psychologique. Ni lui, ni elle ne semblait être dans l'état d'esprit adéquat pour ce rapide entretien. D'autant plus qu'il allait clairement bien. Sa conscience lui demandait d'être rigoureuse mais elle ne pensait vraiment pas que cet événement l'ai traumatisé le moins du monde.

« D’accord. Je ne le ferais plus, Marie. » , dit il en souriant.

Marie répondit à son sourire, complètement apaisée. Elle était heureuse d'entendre ça. Même si elle savait que sur Atlantis personne n'était à l’abri du danger, ça la rassurait de savoir qu'il allait faire attention. Car pour l'instant rien dans son attitude n'indiquait qu'il mentait ou disait ça sans conviction.

« Merci, Keith »
,
répondit-elle sur un ton tranquille qui représentait bien sa sérénité retrouvée. Puis, lentement elle se pencha vers lui et l'enlaça, posant délicatement sa tête sur son épaule.

Pour une fois, elle n'avait pas hésité, n'avait pas tergiversait pendant des heures. Étreindre ses amis était une chose naturel, surtout après un moment aussi intense et riche en émotion. C'est ce qu'elle aurait voulu faire quand il avait été libérée par sa preneuse d'otage mais la situation ne s'y prêtait pas. Aujourd'hui rien ne l'en empêchait. En fait, elle se demandait même pourquoi elle se posait tant de questions à ce sujet. Il n'y avait rien de malséant dans son geste, pas de quoi être troublée... Pourtant, bien qu'elle apprécia ce moment, elle avait la légère impression que tout les membres en contacte avec lui la brûlait. Tout en pensait qu'elle l'avait peut-être un peu choqué, elle s'empêcha cependant de s'éloigner brusquement. Sautée comme une sorcière exorcisée n'aurait pas vraiment été bien vu. Le mieux étant sans doute d'attendre sa réaction. Même si les visages et les phrases étaient son outil de prédilection, elle savait qu'elle sentirait tout de suite s'il était mal à l'aise.

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Jeu 9 Avr - 14:23

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La main réconfortante qu’il avait posée sur l’épaule de son amie lui donnait une étrange impression d’en vouloir plus. Il est une chose de le souhaiter, il en est une autre d’y être confronté. Sans s’y atteindre la britannique l’enlaça contre lui en posant sa tête contre son épaule. Il en avait été surpris et sentir son corps collé au sien pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient le tétanisait. Keith se sentit pris de panique et se raidit alors que les bras de la jolie femme l’entourait et le plaquait contre elle. Les bras écartés, le jeune homme déglutit et resta figé un instant.

Le contact de son corps contre le sien, sa tête sur son épaule, tout cela fut d’un réconfort tel que même un roc y aurait succombé. Malgré les palpitations qu’il ressentit à sentir toutes ses formes contre son propre corps, Keith sentait un bien être incroyable le gagner et son corps de lui murmurer de ne pas s’en détacher. Ses mains vinrent à leur tour se poser sur le dos de la britannique et la maintenir contre lui. Il tremblait légèrement, incertain de comment les positionner pour ne pas la choquer, pour ne pas la repousser ou qu’elle brise ce contact si tendre qu’ils avaient. Keith déglutit à nouveau et, laissant une main au creux de ses reins, il plaça l’autre sur la nuque de son amie, les doigts dans ses longs cheveux noirs et colla sa joue contre la tête de son amie. Il ferma les yeux un bref instant, sentant son cœur tonner dans sa poitrine et résonner dans tout son corps, puis laissa échapper un petit soupir.

Quelques secondes s’écoulèrent lorsque l’américain décida de se reculer légèrement. Il se détacha du corps de son amie pour la dévisager du regard, la main posée dans son dos ayant glissé sur sa taille alors qu’il retirait sa main des cheveux de la britannique. Il croisa ses petits yeux noirs et lui sourit, tant gêné qu’agréablement surpris de cette petite preuve d’affection entre eux. Son cœur continuait de battre à tout rompre dans sa cage thoracique alors qu’il déployait des trésors de self-control pour ne pas laisser glisser ses yeux sur ses lèvres roses, qu’il trouvait incroyablement attirante sur le moment.

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Ven 10 Avr - 19:44

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Keith était tendu. Elle sentait la tension de ses muscles et elle avait même l'impression qu'il tremblait légèrement. Pourtant, il répondit à son étreinte en l'enlaçant à son tour. Dans la mesure où il n'était pas du genre à le faire par pure politesse Marie sourit, plutôt heureuse de cette constatation. Au final qu'il soit mal à l'aise était normal après tout elle ne devait pas oublier qu'il restait un solitaire. Si ça se trouve elle était la première femme en dehors de sa famille à lui faire un câlin. Étrangement cette idée complètement inutile et stupide lui plaisait beaucoup, cela aurait signifiée qu'elle était spéciale.

Les yeux toujours clos, elle savoura d'autant plus le moment qu'elle n'était plus habitué par le doute. Elle ne se rappelait pas de la dernière fois qu'elle s'était abandonnée comme cela, et de toute manière, ce souvenir là aurait effacé tous les autres.

Finalement, il rompit leur étreinte en se décalant un peu, laissant à Marie un arrière gout de pas assez, mais la rassurant définitivement. En effet, l'expression du visage de Keith corroborait tout à fait ses prédictions. Toutefois, il subsistait dans l'atmosphère une étrange gêne qu'elle n'arrivait pas à briser. Leur échange de regard se prolongeait, intense et fascinant. Inconsciemment elle se mit à triturer une mèche de cheveux, cherchant désespérément ses mots. Elle avait l'impression qu'elle devait revenir sur ce qui venait de se passer sans pour autant trouver ça logique du tout. Changer de sujet lui paraissait être la meilleure solution et pourtant quelque chose la bloquait, elle avait cette vague impression d'avoir une grande opportunité sans saisir laquelle.

« Je peux m'asseoir ? », finit-elle par demander à cours d'inspiration, grattant quelques instants supplémentaires de réflexion.

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Lun 13 Avr - 21:30

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Le jeune homme resta, aussi silencieux que son amie, debout face à elle. Il n’avait rien à ajouter à propos de la requête de la britannique et de la promesse qu’elle lui avait finalement arrachée. Il sentit une certaine gêne, du moins le perçut-il ainsi, à la suite de leur tendre étreinte. Il fallait passer à autre chose car il se sentirait encore plus ridicule à la dévisager ainsi, aussi muet que pouvait l’être le mur de ses quartiers. Le salut vint de Marie qui demanda de s’asseoir. L’américain avait enlacé son amie, la femme qu’il connaissait plus intimement et non plus celle analytique qui venait initialement pour une évaluation psychologique ridicule. Il hocha la tête en lui indiquant le lit ou une chaise d’une main.

Il tourna les talons et s’installa sur la chaise pivotante qui faisait face à son bureau et sur laquelle il avait posé ses fesses un peu plus tôt. Il tourna dessus en s’asseyant puis fit face à son amie et lui sourit légèrement.

« Bon, maintenant que tu sais que je vais bien et que je ne ferais plus rien d’idiot, peut-être pouvons passer à quelque chose de plus agréable, non ? Tu sais que je n’aime pas quand tu décortiques ma façon d’être ou ce que je dis. Et je suis capable de devenir aussi impassible qu’une porte verrouillée et dont tu n’as pas le mot de passe ! »
fit-il en plaisantant à demi-mots.

« Tu n’as pas de chocolat, moi non plus. Soit il va nous falloir partir en expédition pour en dégoter, soit nous en passer. Je ne sais pas si tu vas y arriver… »
ajouta le jeune homme un brin moqueur.

Il continua ensuite sur un ton plus sérieux, ne sachant si elle accepterait de parler détente ou de continuer sur un ton plus professionnel.

« Sinon, il y a Cortana avec qui tu dois échanger. Comme tu veux. »

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Mar 14 Avr - 22:36

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Sa requête semblait avoir désamorçait la situation car Keith se remit aussitôt à bavarder. Il évoqua d'abord le fait qu'il n'aimait pas être analysé ce qui fit sourire Marie. Oui, les gens n'aimaient pas être analyser même si parfois ça les arrangeait bien. C'est d'ailleurs ce sentiment d'être percé à jour qui avait fait fuir tous ces prétendants pendant presque toute sa vie, alors elle comprenait. Toutefois, elle ne pouvait pas s'en empêcher, même si elle le montrait moins. C'est d'ailleurs par cette envie de ne pas le contrarier qu'elle ne releva pas son défit. Maintenant qu'elle le connaissait bien, elle se sentait capable de le comprendre derrière sa placidité. Peut-être qu'elle tenterait un de ses jours cela dit.

Il la taquina ensuite sur l'absence de chocolat, ce à quoi elle se contenta de faire une moue boudeuse et hautaine qui signifiait plus ou moins « la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. »

« Sinon, il y a Cortana avec qui tu dois échanger. Comme tu veux. »

L'évocation de Cortana illumina immédiatement le visage de la jeune femme. Effectivement, avec toutes ces péripéties elle avait oubliée l'intelligence artificielle qui avait pourtant été au cœur de ses pensées ces derniers temps. L'idée lui plaisait beaucoup en réalité, elle avait hâte de tester la réussite de sa « personnalité ».

« J'aimerai beaucoup,, répondit-elle en s'asseyant sur la chaise à côté de lui. Elle attendit sagement qu'il lui dise que c'était bon, et lança la conversation, en s'efforçant de faire comme si elle parlait avec un vrai humain.

« Bonjour, Cortana, je suis le Docteur Marie Abeles »,dit-t-elle avec beaucoup de politesse. La réponse ne se fit pas attendre, donnant une impressionnante impression de spontanéité.
«  Bonjour Docteur Abeles. Enchantée ».
Bien qu'elle n'en montre rien, Marie analysait tout ce que Cortana lui disait, comme elle l'aurait fait avec une vrai personne. A la différence près qu'elle n'avait aucun langage corporel ni intonation à étudier pour argumenter ses interprétations. En une phrase elle pouvait déjà dire que l'IA avait saisit le principe de sociabilité de part sa marque de politesse, impression qu'elle confirma rapidement.
« Moi de même. Est-ce que je peux te poser des questions ?
- Je vous en prie, Docteur.
- Tu peux m'appeler Marie. Alors... combien font 15*8 ?

-Très bien. 15*8=120. Vous insultez mon potentiel avec une opération si facile, Marie. »

Marie sourit, jusque là les choses se présentaient très bien. L'IA était bien entendu capable de répondre à des question factuelles, mais elle avait également adapté son nom selon ses désirs, et, dire qu'elle l'insultait était une marque de personnalité. Après tout, elle ne faisait pas que répondre à sa question, elle portait un jugement de valeur dessus.

« J'en suis navrée, répondit-elle néanmoins en prenant une voix désolée malgré sa jubilation intérieure. J'essaie d'évaluer l'ampleur de ton potentiel, donc je suis obliger d'en passait par là. D'ailleurs j'ai une deuxième question facile avant de passer aux choses sérieuses: quelle est la capitale de la France.
- Je comprends. Il s'agit de Paris, c'est aussi la capitale la plus prisée des touristes du monde entier. »

Marie opina, désormais prête à passer aux choses sérieuses.

« Merci pour ses informations Cortana. Maintenant, est-ce que tu peux me dire ce que tu penses de Keith ? », demanda-t-elle avec un brin de malice dans les yeux, en jetant un regard oblique au concerné.

La réponse qui fusa arracha un petit rire à Marie. Tout cet orgueil, cela ressemblait tellement Keith. Ce qui signifiait par la même occasion que Cortana lui restait également très liée. Ce qu'elle ne tarda d'ailleurs pas à expliciter :

« Il est mon Dieu, dit-elle avant de faire une pause pour ajouter : Keith est mon créateur et, même si je jouis du libre arbitre, il a façonné les grandes lignes de mon caractère pour que je sois compatible avec le sien. Il m'est donc difficile de prétendre ne pas l'apprécier. »
Opinant, en souriant toujours, Marie poussa son raisonnement plus loin, essayant de tester ses limites.
« Je vois... Dans ce cas, qu'est-ce que tu penses de moi. Est-ce que tu m'aimes bien ?
- Les informations que j'ai à ma disposition sont impersonnelles. Elle se base uniquement sur des caractéristiques physiques ou de brefs événements de votre vie. Il me faudrait un échange plus intime pour me permettre de définir quel genre de sentiments je puis éprouver -bien que le terme reste encore flou pour moi- à votre égard. »

Marie hocha la tête à nouveau, analysant toutes ses informations. Elle était à la fois satisfaite de cette réponse et un peu déçue car elle commençait là à apercevoir les limites de sa sociabilité. Une vrai personne n'aurait jamais dit ça, la plupart des gens répondraient oui, par simple convenance. En fait, de manière générale les gens adoraient donner leur avis. C'était un phénomène qu'elle avait beaucoup observait à la télé notamment, hors là, Cortana avait tendance à plus ou moins éluder ces questions en se rapatriant sur des faits.

Toutefois, pour être honnête, Marie s'amusait beaucoup. C'est pourquoi, elle décida de pousser le vice jusqu'au bout. Malgré le fait que cette question s'inscrivait totalement dans la logique, elle ne pouvait s'empêchait d’éprouver un étrange sentiment en la posant. Comme si elle avait un peu peur et à la fois très envie d'entendre la réponse.

« Je comprends... Dans ce cas..., commença-t-elle en laissant la question légèrement en suspend. Est-ce que tu peux me dire ce que Keith pense de moi ?
-  Il m'est impossible de savoir ce que mon créateur pense réellement de vous. Je ne suis pas -encore- dans sa tête. »

Évidemment. D'un autre côté elle ne s'attendait pas à grand chose d'autre... A moins que Keith lui est déversé son journal intime il n'était pas aisé de deviner les rapports entre les individus. Même elle pour qui s'était toute sa vie était bien incapable de savoir ce que le jeune homme pensait d'elle. Et pourtant, qu'est-ce qu'elle aurait aimé savoir....

Toutefois, elle ne pouvait pas s'empêcher de remarquer qu'elle s'avançait là sur un terrain glissant. C'est pourquoi, elle s'empressa de s'orienter vers des questions de moralité, changeant l'exercice.

« Ne serais-ce pas violé son intimité que d'entré dans sa tête ?
- Très certainement.
- Mais tu le ferais quand même ?
- Si cela m'est possible et qu'il s'avère nécessaire d'arriver à telles fins pour s'assurer de l'atteinte des objectifs, oui. »

Marie asquieça, réfléchissant à ce qui venait d'être dit. En réalité, elle ne savait pas trop quoi en penser. On attaquait là des questions qui touchaient à la philosophie et sur lesquels elle n'avait présentement pas le temps de se pencher. C'est pourquoi, elle décida que pour l'heure, la conversation devait toucher à sa fin. Même si elle était déjà en train de réfléchir aux futures questions qu'elle pourrait bien poser. C'était juste obliger qu'elle vienne lui parler à nouveau.

« Je vois, merci pour cette conversation Cortana. Est-ce que tu as une question pour moi avant que l'on s'arrête ? », demanda-t-elle plus par politesse qu'autre chose, pourtant Cortana la surpris en lui posant véritablement une question. Marie ne réussit toutefois pas à déterminer si la réponse l'intéressait vraiment ou si elle la posait par simple convenance.

« Et vous, Marie, m'appréciez-vous ? 
- Oui Cortana, je vous apprécie beaucoup pour l'instant. J'ai voulu aider Keith à vous créer, et je trouve qu'il vous a très bien réussit. », répondit-t-elle après un léger temps de réflexion qui lui permis de choisir précisément ses mots.
« Merci. Tout l'honneur lui revient. D'ailleurs, l'appréciez-vous également ? ».

Marie resta silencieuse un moment, réalisant deux choses. La première Cortana manquait d'orgueil dans le sens où elle avait elle même éluder sa question sans que l'IA ne le réalise. En disant qu'elle était bien réussie, elle complimentait Keith, pas elle. Hors, aucun enfant n'apprécierait qu'on dise plus ou moins, « oui je t'aime bien, tes parents t'ont donné un bon gêne ». C'était là une faille à combler.
La deuxième chose qu'elle réalisa, c'est qu'elle venait de se faire prendre à son propre jeu. Pour une raison pas vraiment mystérieuse elle se sentait gênée de donner son avis sur le geek. Pourtant, quelque chose l'empêchait de mentir ou d'éluder. C'est pourquoi, après un instant d'hésitation, elle répondit de manière très catégorique.

« Oui, je l'aime beaucoup ». Le choix du verbe bien que polysémique était tout à fait volontaire. Justement parce qu'il ne constituait pas une déclaration à proprement parlé, mais qu'elle trouvait qu'il y avait dans sa réplique un air de défis. A elle même, à Keith. Au fond, c'était peut être aussi une manière de tester la température. Elle aurait bien aimé qu'il dise quelque chose, mais seul Cortana lui répondit.

« Cela doit certainement lui être plaisant de l'entendre.
- Ah vraiment ? », demanda-t-elle testant par la même occasion sa reconnaissance des questions indirectes formulées par l'intention de la voix.
«  Je le pense, oui »

Cette réponse laissa Marie songeuse qui ne savait pas trop comment l'interpréter. Il ne fallait pas qu'elle s'aventure trop loin dans les déductions, après tout les humains aiment être aimé, c'était un comportement fondamental. N'ayant rien à ajouter, elle décida de clore pour de bon cette conversation :
« Au revoir, Cortana 
- Au revoir, Marie ».
C'est sur cette échange de banalité, qu'elle laissa Keith faire le nécessaire pour « débrancher » l'IA. Plutôt souriante elle se tourna vers le geek.

« C'était impressionnant, dit-elle avec une emphase qui donnait du poids à ses propos. « Elle n'est pas encore parfaite mais elle est déjà bien plus avancé que ce que j'avais imaginé ! Tu es un génie ! »

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Sam 18 Avr - 13:16

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Comme il s’y attendait, mentionner Cortana avait immédiatement attisé la curiosité de Marie. Cette dernière avait grandement contribué à la création de l’IA, et même s’il restait un travail colossal à abattre, il avait progressé sur de nombreux points grâce à l’aide de la britannique. Il était d’ailleurs prévu qu’elle jauge les progrès du projet en échangeant avec la création du jeune homme. Mais les évènements en avaient décidé autrement et avaient repoussé d’autant cette petite discussion. La femme aux cheveux noirs accepta avec enthousiasme et Keith pianota quelques commandes pour que l’échange puisse débuter.

Marie et l’IA échangèrent des banalités avant que son amie ne teste le potentiel de Cortana. Elle débuta par des questions relativement faciles, qui ne nécessitaient pas beaucoup de traitement hormis de comprendre la question. Même sur Terre, c’était une étape déjà atteinte avec succès par de nombreux projets dont le grand public pouvait en profiter. Aussi, les premières questions furent un succès. La gestionnaire d’Atlantis augmenta les difficultés d’un cran en posant une question sur son créateur. Une réponse un brin narcissique que le gamin avait codé « en dur », surtout dans le but de faire une blague, lui arracha un sourire lorsqu’il entendit la réponse de son IA. Il lui avait indiqué de toujours répondre à cette question par « il est mon Dieu » avant de lui autoriser de continuer et de répondre plus « franchement ».

Les questions sur le ressenti de Cortana s’enchaînèrent et, comme il restait un travail monstre à abattre à ce sujet, il vit l’IA détourner toutes ses réponses pour éviter de devoir y répondre car, en l’état, elle en était toujours incapable. Toutefois, il observait son amie du regard afin d’essayer de discerner si cette dernière se rendait compte du subterfuge qu’il employait pour pallier à cette incapacité de Cortana d’y répondre. Une question qui paraissait réellement attestait du libre arbitre de l’IA attira l’attention du jeune américain alors que Marie s’enquérait de la capacité de l’IA à tout mettre en œuvre, quitte à aller à l’encontre de certains principes chers aux hommes, afin d’attendre son objectif. Il ne doutait pas qu’une telle réponse pourrait choquer et qu’elle posait encore des problèmes de moralité, mais c’était là la raison d’être de son projet : prendre une décision impossible pour un individu normal. Puis la discussion continua, et pour faussement faire preuve d’intelligence, Cortana retourna les questions à son interlocutrice. Lorsque Marie révéla être très attachée au jeune garçon, son cœur s’arrêta un instant de battre, agréablement surpris, quoi qu’un peu déçu que l’adverbe vienne compléter la réponse de la femme que lui-même appréciait tant, bien plus qu’il ne se l’avouait. Puis l’échange se conclut et Keith éteignit le module de voix de l’IA, bien que cette dernière reste activée pour écouter la suite de l’échange. Cela permettait à son projet d’engranger des données sur les discussions humaines, pour capter les nuances dans la voix et tout un tas d’autres choses pour mieux appréhender les interactions des hommes.

L’entrain de son amie lui arracha un large sourire, mais il lui fallut lui avouer.

« Merci ! Mais Cortana n’a pas franchement répondu à bon nombre de tes questions. Les sentiments sont encore trop abstraits pour elle, alors je l’ai programmée pour qu’elle essaye d’esquiver les questions sans que ça ne soit trop visible. Pour le moment, elle ne se base que sur des probabilités, des statistiques, et des calculs, il n’y a aucune part de libre arbitre. Typiquement, si tu lui avais demandé de choisir entre le rose et le bleu, elle en aurait été incapable. Mais au moins arrive-t-elle à suivre une conversation. »

« Il reste tant à faire encore pour qu’elle ressente les choses par elle-même ! »
fit-il, à la fois enthousiaste et un peu décourage devant l’ampleur du travail.

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Sam 18 Avr - 21:16

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Keith aussi avait l'air enthousiaste même s'il jouait les modeste en mettant en avant les défauts de Cortana qu'elle avait elle même relevait durant l'entretient. En fait, elle se sentit même un peu vexait qu'il suggère qu'elle n'avait pas remarqué.
« J'avais remarqué. Je trouvais ça impressionnant quand même. », répliqua-t-elle beaucoup plus sèchement qu'elle ne l'aurait dû.

Bien entendu il n'avait pas réagit au sujet de l'échange en lui même, il n'avait pas relever son demi aveux indirecte. Il n'avait pas répondu à sa question. Au fond d'elle, elle voulait vraiment savoir ce qu'il pensait d'elle, mais ce n'était pas d'une IA – aussi intelligente soit-t-elle - qu'elle voulait l'entendre.

Sa propre amertume la surpris et elle se demanda pourquoi elle se sentait soudain de mauvaise humeur. C'était normal que Keith soit obnubilé par Cortana, et puis, ce n'était pas juste une petite contrariété parce qu'il pouvait éventuellement la sous estimé. C'était plus profond que ça. Pourtant elle n'était pas spécialement lunatique habituellement.

D'un côté, elle aurait voulu reprendre la conversation normalement, mais d'un autre côté, sa personnalité l'empêchait de passer à côté de sa saute d'humeur. Elle voulait comprendre, elle ne supportait pas quand ses propres sentiments lui échappaient. Surtout de manière aussi violente et incongrue.

Les yeux fixaient sur le bureau, elle repassait la scène en boucle dans sa tête, en se demandant qu'est-ce qui avait bien pu la froisser à ce point. Alors qu'elle revivait mentalement les paroles de Keith et sa discussion avec l'IA, elle réalisa assez brutalement ce qui l'avait mis dans cet état. Parmi tous ses mots qui dansaient dans son esprit, la dernière réplique de Keith faisait écho. Ressentir.

Sans trop réfléchir, après cette interminable séquence de blanc, elle répondit enfin à sa dernière réplique, les yeux toujours fixés dans le vague, loin des siens.

« Si tu lui donnes la capacité de ressentir, tu n'as pas peur qu'elle souffre ? », demanda-t-elle d'une voix un tantinet mélancolique.

Il voulait créait une IA capable d'aider l'humanité en prenant des décisions efficientes et difficiles. Mais à ce moment précis elle se demandait si les émotions n'étaient pas plutôt un cadeau empoisonné. Après tout, c'était ces petites choses qui la rendait ridiculement aigrie parce que, particulièrement aujourd'hui, elle n'avait pas cessé d'exprimer de l'affection à Keith sans avoir l'impression qu'elle lui était rendue. Et ce, malgré le fait que cela soit totalement justifié de sa part. Après tout, il y avait un tel fossé qui les séparait, elle avait elle même eu tant de mal à réaliser, à admettre. Comment pouvait-elle en vouloir à Keith, il n'y était pour rien. C'est pour ça qu'elle n'était plus de mauvaise humeur, elle était juste triste. Triste de ne pas avoir le droit de prononcer cette réalité qui s'était petit à petit immiscer dans son esprit. Peut-être que dans une dimension parallèle elle n'était pas si vieille, elle n'était pas si bizarre. Mais en tout cas, dans celle-ci, elle était triste de ne pas pouvoir le dire. Maintenant qu'elle savait exactement ce qu'elle ressentait, elle avait un peu peur que ses mots lui échappent, qu'ils s'envolent un par un : Je t'aime.

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Lun 20 Avr - 15:42

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L’entrain du gamin fut rapidement terni par l’air piqué au vif que prit Marie en lui répondant. Elle avait bien remarqué et, étant donné le domaine d’expertise de la jeune femme, il était certain que le subterfuge ne l’aurait pas dupée. Non, il avait dit cela tout haut simplement pour échanger à propos de son projet. Le sourire qui s’était affiché sur son propre visage s’était donc enfuit aussi tôt que la britannique lui eut répondu. Keith s’affaissa sur son siège alors qu’un lourd silence s’installa, son amie ayant l’air perdue dans de mystérieuses pensées. Le jeune homme l’observa du coin de l’œil pour ne pas donner l’impression de la dévisager, et il déglutit, patientant une éventuelle sentence ou une réflexion qui pourrait amener à un échange plus vif et certainement moins agréable que celui auquel il s’était attendu après cette brève étreinte.

Comme pour occuper l’américain pendant qu’elle restait pensive, Marie questionna à propos des risques de laisser l’IA ressentir. A son tour, le jeune homme rumina sa réponse, réfléchissant à tout ce que cela pouvait entraîner.

« Hm.. oui. Je n’avais pas pensé à tout ça. Peut-être que c’est allé trop loin que de la laisser avoir des sentiments, sachant qu’ils pourraient altérer son jugement.. »

Et aller à l’encontre du but initial de Cortana : proposer une solution en faisant fi de l’une des faiblesses de l’homme : l’affect. Mais il était tellement important pour lui qu’elle puisse ressentir, s’attacher, qu’elle soit humaine, pour devenir ce qu’il avait toujours cherché sans se l’avouer. Que Cortana soit une amie, avec laquelle il pourrait discuter, échanger, plaisanter afin de combler un vide qu’il avait toujours eu. Marie le complétait, mais d’une manière qui ne correspondait pas à l’idée qu’il avait de l’amitié. Il n’arrivait pas à comprendre cette différence et donc à expliquer ce que la femme aux cheveux noirs et au regard sombre représentait pour lui. Et dès que l’on en venait aux sentiments, Keith devenait incapable de s’exprimer, ou de comprendre quoi que ce soit. C’était en grande partie pour cela qu’il avait choisi quelque chose d’aussi binaire que l’informatique. Il ne s’agissait donc que de un ou de zéro. Et c’était en grande partie pour cela que les relations humaines n’étaient que des échecs pour lui. Il n’y avait bien qu’elle qui était différente.
Perdus dans leurs pensées sans savoir qu’ils réfléchissaient à la même chose, Keith s’éclaircit la gorge. Il s’apprêta à expliquer qu’il allait revenir en arrière sur certains points de son projet alors qu’il vit la mine préoccupée de la jolie britannique. Il prit une mine plus grave.

« Marie ? » fit-elle pour qu’elle relève la tête vers lui. Ils échangèrent alors un regard puis Keith reprit.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

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Dim 26 Avr - 14:14

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Loin de se douter des émois qui agitaient Marie, Keith répondit très littéralement à sa remarque sur les sentiments. Effectivement c'est le genre de chose qui pouvaient altérer le jugement d'une personne. Combien de crime passionnels étaient recensés chaque jour après tout ? C'est pourquoi elle se contenta d'approuver d'un hochement de tête, pensant que ça rajouterait de la complexité à la réalisation de leur objectif. Comment lui donner une véritable personnalité en occultant la subjectivité... Enfin, pour l'heure elle n'avais pas tellement envie d'entrer dans ce genre de considération philosophique, ses propres pensées étaient déjà assez complexes et perturbantes comme ça.

D'ailleurs, elle ne sut pas quoi dire, quand Keith l'interpella. Par réflexe elle releva la tête vers lui et se retrouva à le fixer stupidement. Son regard dans le sien avait quelque chose d'insoutenable. Comment la simple formulation de quelque chose qu'elle savait depuis longtemps pouvait la crucifier à ce point. Maintenant qu'elle savait qu'elle était amoureuse, elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir terriblement mal à l'aise par sa proximité. Un peu comme si elle avait peu qu'il voit dans ses yeux ses véritables sentiments. Marie savait parfaitement contrôler son attitude, mais il y avait des choses sur lesquels elle n'avait aucun pouvoir. C'est pourquoi malgré tous ses efforts elle ne pu s'empêcher de rougir violemment.

La question qu'elle redoutait ne tarda pas à se faire attendre.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Que répondre à ça... Dans d'autre circonstance elle aurait pu exagérer le trait pour rebondir sur une saute d'humour qui aurait tout dédramatisé mais là, il s'agissait de Keith. Pourquoi avait-il fallut qu'elle s'éprenne de la personne la plus jeune qu'il y avait sur cette base. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir penser s'il comprenait la vérité ? Même si elle relativisait en se disant que les couples à forte différence d'âge existaient, elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver qu'il y avait quelque chose de peu correct là dedans... Elle savait d'ailleurs que cette idée était liée à des valeurs, à la société dans laquelle avait grandit mais c'est difficile de luter contre ce genre d'impulsion. Et même si elle parvenait à passer outre, à accepter cette idée en toute sérénité... Et si elle même parvenait à se convaincre, rien ne dit que Keith lui ne trouverait pas ça malsain, sans parler d'être avec lui...

Finalement, elle décida d'être à moitié sincère dans sa réponse. Il lui fallait du temps pour réfléchir et elle ne voulait pas l'inquiéter trop non plus...
« C'est juste que toutes ses histoires de ressentis, de sentiments... ça m'a fait trop réfléchir. », répondit-elle en prenant le ton le plus calme possible et en forçant un petit sourire qui semblait assez réussit. Le tout en évitant soigneusement de croiser son regard, elle commençait tout juste à récupérer une couleur normale, ce n'était pas le moment de redevenir écrevisse...

En fait, présentement, elle avait très envie de s'enfuir en courant, mais disons que ce n'était pas la meilleure des idées au monde.

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Dim 26 Avr - 17:46

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Etait-ce la mélancolie que Keith perçut dans le regard de la belle femme lorsque ses yeux fixèrent les siens ? Le jeune homme ne sut trop comment l’interpréter mais il reconnut l’expression qu’avait affiché la britannique lorsqu’ils avaient parlé de son petit chalet, coincé dans les montagnes enneigées. Sauf que là, le geek peinait à comprendre ce qui avait pu lui valoir un tel regard. Il avait accepté de ne plus prendre de risques inutiles, et Cortana s’était montré à son avantage dans leur échange. L’entrain de découvrir l’avancement du projet s’était mué en quelque chose qui pesait à la femme aux cheveux noirs qu’il aimait tant.

Et lorsqu’il lui demanda ce qu’il y avait, un nouveau silence s’installa. Marie, celle qui analysait tout, avait refait surface. L’américain savait que la réponse qu’elle lui donnerait serait teintée d’une certaine retenue. La spontanéité empêchait la réflexion, mais également la franchise. Ce qui perturbait son vis-à-vis ne lui serait pas si facilement avoué. Keith garda son regard sur elle, il plissa les yeux comme pour la sonder et découvrir ce qui n’allait pas. Devait-il la bousculer pour qu’elle lui révèle la raison de ce mutisme soudain ? Non, il ne le ferait pas. Il était du genre à accepter que tout ne lui soit pas dit. Mais il était aussi quelqu’un de têtu, et il s’agissait de Marie.

Aussi, sa curieuse explication n’était pas vraiment suffisante, et elle aiguisa, malgré elle, la curiosité du jeune homme. Pour détendre l’atmosphère, il lui répondit avec légèreté :

« Tu imagines, si tu dis que ça t’a fait trop réfléchir alors que tu réfléchis déjà trop à mon goût ? Tu dois devenir folle là-haut ! » fit-il en tapotant sa tête avec l’index.

Il reprit alors, plus sérieusement :

« Je ne pensais pas que parler avec Cortana te rendrait ainsi muette. Qu’est-ce qui te fait réfléchir à ce point et t’embrumer ainsi le cerveau ? Tu es sûre que tout va bien, Marie ? » demanda-t-il sincèrement, inquiet que l’habituelle joie de vivre de son amie ne soit éclipsée par quelques mauvais songes. A sa manière un peu gauche, il essaya de la réconforter.

« Tu te poses trop de questions ! Bien souvent, les choses sont aussi simples que des uns et des zéros. Je suis certain que tu te tracasses pour un détail ! Ne m’oblige pas à aller chercher du chocolat pour te tirer les vers du nez ! »

Le geek afficha un large sourire, avenant, pour encourager la magnifique femme qui lui faisait face. La voir ainsi était une torture qu’il se sentait prêt à remuer ciel et terre pour ne plus voir ce voile de mélancolie se peindre sur son visage harmonieux, dans ses yeux sombres. Dieu qu’il préférait que ses lèvres lui sourissent, à défaut de quelque chose de plus agréable qu’il se surprenait parfois à souhaiter lorsqu’il posait le regard sur elles un bref instant, comme un interdit qu’il bravait lors de ces courts instants où ses yeux s’égaraient malgré lui.

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Dim 26 Avr - 19:15

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Évidement. Keith ne pouvait pas se contenter d'une réponse aussi brumeuse. C'était dans sa personnalité de la harceler jusqu'à savoir ce qui la tracassait. Elle ne pouvait pas dire que cela ne la rendait pas heureuse cela dit. Même si en l’occurrence elle ne savait pas quoi faire, elle était touchée par son attention envers elle. Comment aurait-elle pu lui en vouloir de s'inquiéter pour elle et de vouloir la réconforté ? Parce que derrière son insistance, elle savait qu'il n'y avait pas que de la curiosité, c'était certain. Peut-être était-ce d'ailleurs l'une des raisons de son charme. Il se souciait d'elle. Malgré son caractère asociale il se souciait vraiment d'elle, en outre ils avaient tous les deux une réelle complicité. Complicité qui s'était forgé en un clin d’œil. Quoi de plus agréable que cette flatteuse impression d'être unique et en parfaite synergie avec quelqu'un.

Sa blague avait arraché un sourire, et elle s'efforçait de garder sur les lèvres, mais elle n'arrivait toujours pas à lui faire vraiment face.

« Si seulement c'était aussi simple, finit-elle par répondre. Les humains ne sont pas aussi binaire que la plupart des programmes que tu écris, je le crains. »
,
dit-elle en relevant un tout petit peu la tête vers lui, en fuyant toutefois son regard.

Elle ne savait vraiment pas quoi faire. Éluder ne mènerait à rien, alors elle avait le choix entre mentir pour avoir la paix ou lui dire la vérité. D'un côté elle aurait eu l'impression de le trahir, de l'autre elle risquait de le perdre à tout jamais. Si ça ce n'était pas la définition du dilemme cornélien... Aucune de ses options ne lui plaisait vraiment.... Elle aurait aimé trouvé quelque chose qui ne soit pas aussi manichéens, comment ne pas lui mentir sans vraiment avouer ce qui la tracassait tout en le rassurant.

« Désolée d'être de si mauvaise compagnie, c'est juste que... »,
elle marqua une pause, cherchant ses mots avec une grande difficulté. Elle détestait quand son esprit devenait désespérément vide comme ça.

Et puis enfin, elle réalisa que ce qui la bloquait c'est qu'elle avait l'impression que si elle avouait ses sentiments il comprendrait tout de suite. Parce qu'elle était tellement focalisée sur lui, que ça lui semblent évident qu'elle pensait à lui. Mais au final, rien ne permettait de le faire deviner.

« En fait j'ai une peine de cœur, tout simplement. C'est bête hein ? C'est juste que j'ai tellement pas l'habitude que je crois que j'ai un peu perdu mes moyens, pardon. », finit-elle par dire, beaucoup plus légère maintenant qu'elle avait trouvé la solution. La pudeur l'autorisait à ne pas révéler le nom de la personne en question, et cette affirmation lui semblait suffisante pour satisfaire sa curiosité immédiate.

« Je voulais pas t'embêter avec ça, c'est tellement barbant les histoires d'amour impossible de toute façon. », ajouta-t-elle avec un certain entrain pour le pousser à changer de conversation, sans réaliser qu'elle venait de lui donner un indice quelque peu important...

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Dim 3 Mai - 15:40

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C’était vrai. Tout ne pouvait pas être ramené à quelque chose d’aussi simple que des uns et des zéros. Rien n’était totalement binaire, et dès lors, devenait d’un compliqué qui avait tendance à mettre le jeune homme face à des situations qu’il n’arrivait pas à gérer. Un ordinateur, ça fonctionne ou ça ne fonctionne pas. Et il y a toujours un algorithme pour répondre à un besoin. Les humains… ils sont si compliqués. Un simple « oui » correspond parfois à un « non ». Tant de nuances à assimiler, et qui changent d’une personne à l’autre. Ce qui est programmé sur un ordinateur fonctionne toujours sur un autre ordinateur, sans nuance. Un zéro reste un zéro.

De fait, interagir avec les gens devenait compliqué, encore plus avec Marie qui avait le don de trouver toutes les nuances d’une discussion, et qui perçait tous les secrets. Mais c’était sa compagnie qu’il cherchait le plus souvent. Elle l’aidait à avancer à propos de Cortana, elle était la plus agréable pour les moments de détente. Malgré qu’il fut toujours sur ses gardes quant à ce qu’il lui disait, la britannique restait celle qu’il appréciait le plus, sur qui il comptait le plus. Et elle ne l’embêtait jamais. Sauf quand elle l’analysait.

« Mais non ! » fit-il en se levant puis en prenant place à ses côtés, penché vers elle. Elle réfléchit un moment, puis finit par s’ouvrir à son ami. Son cœur s’arrêta un instant de battre en entendant qu’elle pouvait avoir une peine amoureuse. Etait-ce parce que quelqu’un lui faisait du mal ? Ou parce que ce n’était pas lui ? Il déglutit, le regard dans le vague alors que la jolie femme assise à ses côtés lui révélait que c’était un amour impossible.

« Il est sur Terre ? » se surprit-il à énoncer tout haut alors qu’il aurait préféré garder cette interrogation pour lui-même. C’était la seule raison qu’il voyait pour que cette union ne soit pas réalisable. Marie n’était pas militaire, elle pouvait donc entamer une relation avec un gradé sans aller à l’encontre du règlement. Et les civils n’avaient pas à s’encombrer avec de telles considérations. Et puis, « vivons heureux, vivons cachés » disait le dicton, et certains l’avaient bien compris sur Atlantis…

Non, Keith réfléchissait et il ne voyait que cela. Il imaginait la belle britannique, lovée dans les bras d’un inconnu dans son havre de paix de chalet enneigé. Et ce fut une torture. Son cœur s’accélérait à cette idée.
La mélancolie de son amie le gagna à son tour, déçu qu’il était de ne pas avoir droit de la serrer contre lui, dans ce chalet coincé dans les montagnes, loin de tout, loin d’Atlantis. Le jeune américain était toujours penché vers elle, mais cette proximité lui sembla tout à coup oppressante, trop difficile à gérer sans succomber à cette envie qui le rongeait de l’intérieur maintenant qu’elle lui avait dit avoir une peine de cœur. Avec un autre.

Keith était jaloux.

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Dim 3 Mai - 18:02

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Marie fut ennuyée mais également touchée de voir que Keith s'inquiétait pour elle. Elle ne voulait pas le voir triste, mais ça avait quand même quelque chose de plaisant de savoir que c'est parce qu'il compatissait... Toutefois, la question qui fusa aussitôt après sa déclaration la pris au dépourvu. Elle s'était attendu à des suppositions plus ou moins abracadabrantesque mais elle n'avait pas pensé à ça. Encore une fois elle se trouvait face à un dilemme entre mensonge et vérité. Enfin, pas tant que ça au final, elle ne s'était pas attendu à ce qu'il voit si large après tout...

Marie soupira intérieurement. Elle avait envenimée la situation plus qu'autre chose au final. Comme si ses sentiments n'étaient déjà pas assez compliqués comme ça... Sans compter le fait qu'elle n'avait pas tellement le temps de réfléchir, son silence était aussi éloquent que suspect. Au final, si quelque chose comme ça se reproduisait, c'était peut-être mieux de garder son excuse au chaud. C'est pourquoi elle répondit maladroitement :

« Non... Enfin... Je n'ai personne d'important sur Terre à part ma famille... »

Son malaise était d'autant plus grand que le geek s'était rapproché d'elle et ne bougeait toujours pas. Elle évitait toujours de le regarder dans les yeux mais elle se sentait de plus en plus gênée. D'une part à cause de leur proximité, d'autre part parce qu'il semblait toujours mélancolique lui aussi, et un peu énervé également.

Pensant que c'était tout simplement de l'empathie envers elle, elle prit la décision de le rassurait un peu.

« Mais je vais bien rassure toi... Je ne sais pas trop ce qui m'a pris tout d'un coup mais ça va. C'est un peu étrange mais ça va. », dit-elle sans trop savoir si elle le pensait vraiment, même si en l’occurrence elle trouvait réellement la situation bizarre.

Après cette soudaine illumination elle avait été passablement bouleversée mais maintenant c'est vrai qu'elle se sentait déjà un peu plus sereine. Elle avait l'habitude des déceptions, elle faisait toujours peur à ses prétendants avec ses analyses. Ce n'était pas la première fois qu'elle était rejetée, elle savait faire face. Rejeter. Un bien grand mot au final, étant donné que Keith n'avait strictement rien fait dans ce sens. C'était elle qui rejetait son propre amour par l'inverse. Elle avait d'autant moins le droit de jouer les pauvres victimes.

C'était étrange comme parfois il est difficile d'appliquer ses propres conseils. Marie savait que les bases d'une bonne relation était basée sur l'honnêteté et la communication. Même si elle avait un talent certain pour cela, elle restait incapables de vraiment deviner ce que les autres penser. Ces problèmes d'échanges aboutissaient toujours à d'horribles quiproquos, des malentendus qui s'envenimaient et qui étaient à l'origine de beaucoup de conflits qu'elle traitait. Même en sachant cela, elle se rendait compte qu'elle était bien incapable de s'ouvrir à Keith plus qu'elle ne l'avait déjà fait.

Marie soupira, et commença à triturer maladroitement une de ses mèches de cheveux. Elle avait l'impression qu'il fallait qu'elle s'en aille mais quelque chose la maintenait clouée sur sa chaise. En fait, elle avait à la fois terriblement peur et envie de céder à sa petite voix de l'honnêteté qui lui disait de tout avouer tout comme elle lui avait dit de ne pas mentir. Cela dit, sa conscience lui livrait une bataille farouche soutenu par sa peur d'être vraiment rejeté pour de bon. Plus elle restait là, plus elle risquait de voir gagner l'honnêteté et elle était vraiment inquiète de savoir comment il réagirait.

En attendant de prendre une décision, il lui parut nécessaire de lancer la conversation histoire de pas rendre la situation plus oppressante qu'elle ne l'était déjà.

« Mais parlons un peu de toi tient. Est-ce que toi aussi, tu as une personne qui a une place spéciale dans ton cœur ? »,
demanda-t-elle en sachant pertinemment qu'il n'avait pas de petite amie officielle, mais sachant aussi il était facile d'avoir des amours non réciproques.



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Mar 5 Mai - 22:41

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A l’inverse de qu’il s’était attendu d’entendre, son amour impossible n’était pas sur Terre. Où alors ? Ici, sur Atlantis ? L’esprit vif du jeune homme parcourut mentalement les dossiers de tous les hommes de la base. De qui Marie avait-elle bien pu s’enticher ? Pas d’un militaire, c’était sûr. Ils avaient l’esprit bien trop limité pour une femme intelligente comme elle. Il ne restait que les civils, mais là encore, aucun ne semblait représenter un bon compagnon pour la jolie britannique. McKay ? se mit-il à imaginer un brin moqueur, incapable de dissimuler ce sourire mesquin sur son visage.

Mais il ne put s’empêcher de souhaiter intérieurement avoir ses chances. Après tout, il n’avait non plus une chance sur presque sept milliards, mais une sur quelques centaines. Cortana en conviendrait, c’était statistiquement plus probable ! Son imagination fit le reste, à tel point qu’il n’entendit pas son amie le rassurer sur son état mélancolique. Son esprit le tortura, lui martelant sans cesse à chaque fois qu’il posait son regard sur son visage ou qu’il l’imaginait les yeux clos que la jolie femme avait le double de son âge. Un tel écart dans une relation faisait déjà jaser pas mal de monde sur Terre, qu’en serait-il ici, dans un espace si confiné et à l’atmosphère si machiste imposée par de trop nombreux militaires masculins ? Et sa mère ? Elle avait presque le même âge que Marie. Et lorsqu’il s’imaginait s’amouracher d’une femme qui pourrait être sa mère, il revenait brusquement à la réalité. Pour découvrir ce si doux visage, ces yeux sombres, ces cheveux noirs, cette beauté. Elle était magnifique s’avoua-t-il enfin en l’observant.

Qu’elle puisse souhaiter une relation avec quelqu’un fut un déclic pour le jeune américain qui réalisa à quel point il serait ennuyé de la voir avec un autre. Il n’eut pas un seul instant en tête que l’amour impossible, ce pouvait être lui. Ce serait visible comme le nez au milieu de la figure que cet imbécile passerait à côté, incompétent qu’il était dans tout ce qui avait attrait aux relations humaines. Marie représentait d’ailleurs ce qu’il avait de plus long en termes de relation continu. Cela représentait déjà un record pour lui. Toutes ses rencontres avaient été éphémères jusqu’alors. Alors penser que cette complicité se soit mue en un tendre amour, c’était trop complexe pour lui. La jolie britannique le tira de ses réflexions en lui retournant sa question.

Il rumina un long moment, le regard fuyant, cherchant la réponse qu’il pourrait lui donner. Dire qu’il l’aimait, il en était incapable, trop effrayé par l’idée qu’elle le rejette également. Le mur de l’âge s’était épaissi à la faveur de leur incapacité à s’ouvrir l’un à l’autre.

« Oui » fit-il simplement en plongeant ses yeux noisette dans les siens.

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Mar 12 Mai - 16:36

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« Oui »

Son affirmation résonnait comme un écho bouleversant dans le cœur de Marie. Elle aurait dû être peinée, jalouse même, de savoir qu'une femme avait une place dans son cœur et pourtant il n'en était rien. Parce qu'en disant ce simple mot avec force de conviction il la regardait. Il la regardait vraiment. Quelqu'un qui pense à quelque chose à toujours les yeux dans le vague, quand on réfléchit, quand on cherche dans notre mémoire on lève les yeux ou on regarde sur le côté, c'est un réflexe naturel bien connu. Mais il n'avait pas sourcillé. Il n'avait pas fuit son regard pour s'abandonner au souvenir d'une potentielle bien aimée, il la regardait elle.

Pour une fois, Marie bénissait sa faculté de tout analyser, et de ne pas être trop spontanée. Elle l'aurait sans doute fait fuir si elle avait exposé aussi abruptement ses déductions. Mais même si elle était décidée à peser ses mots, elle ne pouvait pas rester dans le doute. Pour une fois dans sa vie, elle ne voulait pas que l'homme qu'elle convoitait s'enfuit en courant (surtout de sa propre chambre soit dit en passant), et elle ne voulait pas juste observer. Elle avait besoin de savoir.

Là question était comment lui avouer sans trop lui faire peur. A ce stade, elle voulait simplement croire qu'elle ne se trompait pas, elle occultait donc les possibilités de rejets mais une certaine appréhension subsistait malgré tout. De la finesse, il lui faudrait beaucoup de subtilité dans cet affaire.

« Keith... »
Et voilà... Subtilité, finesse... et tout ce qu'elle trouvait à faire c'était de murmurer son prénom avec un air un tantinet désemparé. Pour peu on se serait cru dans un shojo.

Marie secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place. Son cœur battait beaucoup trop vite, elle avait besoin de se détendre si elle ne voulait pas passer pour une cruche ou une psychopathe. Ou les deux.

Au final, elle décida de prendre le problème à l'envers, et de sonder les obstacles un par un. En se mettant au centre de la discussion pour ne pas qu'il est l'impression d'être analysé.

« Je sais que je suis un peu protectrice et autoritaire par moment. Je suis quelqu'un de sérieux par nature c'est pour ça que des fois je peux materner un peu les gens mais ça ne veut en aucun cas dire que je me considère comme leur mère. Ce que je veux dire, c'est que, malgré notre différence d'âge, je t'ai toujours vu comme un homme, je n'ai jamais eu envie de infantilisée, je ne veux pas que tu penses le contraire. Et d'ailleurs, je me demandais comment toi tu me voyais. »
, dit-elle avec un air beaucoup plus convaincu que précédemment, retrouvant dans le niveau de langage plutôt recherché un peu de sérénité. C'était son domaine de prédilection les relations humaines après tout.

En fait, elle était presque sûre de ce qu'il pensait à ce niveau là, elle n'avait jamais vraiment eu l'impression qu'il recherchait de l'amour maternel auprès d'elle. Mais elle voulait entendre ce qu'il allait dire. A travers cette question très ciblée c'est leur différence d'âge toute entière qu'elle mettait en question.

En outre, vu l'absence totale de transition entre leurs deux conversations, commencer à parler de ses sentiments envers lui tout en s’enquérant sur les siens, avait de quoi lui mettre la puce à l'oreille.

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Dim 31 Mai - 19:48

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Sa timidité maladive s’était pratiquement évaporée lorsqu’il avait répondu à sa question. Mais il reste Keith Latimer, jeune adulte pour qui les relations sociales avaient autant de mystères que l’origine du Big Bang pour les scientifiques. Le simple fait d’avoir pu lui répondre, aussi succinctement mais avec autant de sens, était un véritable exploit en soi. Lui avouer clairement ses sentiments relevait de l’impossible. Il s’agissait là d’une difficulté au moins aussi importante que semblait l’être celle de leur différence d’âge. Ainsi, avec ce simple mot, il comptait sur l’esprit analytique de la britannique, qui irait jusqu’à décortiquer l’intonation, la gestuelle et les traits de visage, pour comprendre sa signification.

Le jeune homme perçut que la femme aux cheveux d’ébène avait compris bien qu’elle reste pratiquement impassible. Il la savait en train d’analyser, de comprendre, et peut-être de lui répondre quelque chose qui calmerait ses sentiments à son encontre. C’était ce à quoi il s’attendait tant les secondes s’écoulaient avant qu’elle ne s’exprime. Une déception commençait lentement à prendre le pas sur l’excitation de lui avoir avoué, même à demi-mots. Ce sentiment coula comme un torrent lorsqu’elle murmura son nom comme un regret. Marie fit bouger sa tête comme pour se remettre les idées en place, comme pour reprendre contenance et détachement après une telle révélation. Qu’il était curieux de voir qu’un simple « oui » avait suffi à les chambouler tous les deux. Les mots possédaient une force mystérieuse que les hommes, même s’ils la soupçonnaient, peinaient à en comprendre la portée.

Keith écouta la jolie brune exprimer un curieux point de vue. Il avait d’abord l’impression qu’elle essayait de s’excuser de cette proximité qui s’était instaurée entre eux, et qu’elle avait eu l’impression de se comporter comme une mère. C’était une vision qui contrastait énormément avec celle qu’il avait de la britannique. Oui, à la première rencontre, elle l’avait materné avant qu’un jeu innocent de séduction n’en découle. Mais les fois suivantes furent des discussions amicales, puis passionnées à propos de Cortana. Il y avait bien entendu cette tension qui persistait, sans qu’il n’en ait conscience, lorsqu’ils étaient proches, mais il ne lui avait jamais semblé parler à une femme qui le prenait pour un enfant. Qu’elle précise sa pensée en s’estimant contrainte de préciser de l’avoir toujours considéré comme un homme le piqua au vif. Le jeune homme fronça les sourcils, pratiquement prêt à bondir pour lui rétorquer ce qui pouvait bien lui avoir fait penser un instant qu’il avait besoin d’entendre qu’elle le considère comme tel. C’était donc un Keith un brin blessé dans son égo de mâle qui lui répondit à sa question.

« Pas comme une mère en tout cas. Et encore moins comme la mienne » fit-il sur un ton plus sec qu’il ne l’aurait souhaité.

« Ce que tu fais là, c’est exactement ce que tu prétends ne pas faire. Materner. Tu dis me considérer comme un homme, et tu me parles comme à un enfant. T’ai-je jamais donné l’impression de m’adresser à toi, ou d’agir envers toi, comme je le ferais avec ma mère ? La réponse est non. Comme toi tu n’as jamais agi envers moi, à l’exception de cet instant, comme si j’étais un enfant. En fait, ici, tu étais la seule à ne pas l’avoir fait. Et là, parce que je me découvre un peu à toi, tu me sers ce discours presque moralisateur ? »

La tension était montée d’un cran au fur et à mesure qu’il s’exprimait sur son mécontentement d’être traité ainsi, alors que Marie ne l’avait jamais fait auparavant. Reculait-elle maintenant qu’elle avait obtenu ce qu’elle avait voulu savoir ? Il était trop tard, songea-t-il.

« Lève-toi, allez. »


L’américain attendit qu’elle s’exécute à reculons, et une fois debout il plongea ses yeux noisette dans le regard sombre de la femme qui lui faisait face. Un air résolu apparut sur son visage, se mêlant à une curieuse détermination. Une expression qui, d’ordinaire, ne disait rien qui vaille.

« Voilà comment se comporte un homme. »


Et sans crier gare, Keith attrapa celle qu’il désirait par la taille et déposa ses lèvres sur celles rosées de la britannique, entamant un langoureux baiser, qu’il désirait depuis un moment sans s’en être rendu compte.

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Dim 31 Mai - 23:40

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Marie se mordit légèrement la lèvre embarrassée par la situation qu'elle avait créé. Par son petit discours elle avait juste voulu tester son impression sur leur différence d'âge qui était toujours apparut comme un obstacle monumental sur leur route, elle ne s'attendait pas à ce qu'il le prenne si mal. Or là, il était vraiment très contrarié. Elle le sentit avant même qu'il n'ouvre la bouche et ne lui réponde sur un ton sec avant de lui exprimer sans ambages comment il avait reçu son message.

Elle n'eut même pas le temps de bafouiller quelques vaines protestations pour calmer sa colère qu'il lui intimait d'un ton encore plus sec de se lever.

Complètement abasourdie, Marie resta immobile pendant une petite seconde avant de se lever d'un mouvement brusque. Trop bouleversée pour réaliser qu'elle n'était pas vraiment énervée.

Ça faisait trop d'un coup. Cette tension grandissante alors qu'elle réalisait qu'elle était amoureuse, ce petit jeu de non dits qui semblaient s'éterniser, puis cette soudaine contrariété qu'elle n'avait nullement désirée et maintenant il lui disait de se lever sous entendant qu'il souhaitait qu'elle parte ? Après tout ce qu'ils venaient de traverser, alors qu'elle entendait des paroles encourageantes sur la façon dont il la voyait, il la jetait dehors ?

« Voilà comment se comporte un homme. »

Elle allait lui rétorquer qu'ironiquement sa réaction était tout à fait puérile, mais elle n'en eut pas vraiment la possibilité. Au moment où elle ouvrait la bouche pour répliquer, il l'attrapa par la taille avant de la gratifier d'un baiser passionné. Tétanisée par la surprise, il aurait fallut une bonne minute à la Marie analytique pour trouver la réaction appropriée. Heureusement pour eux, elle semblait avoir prit des vacances anticipées, et c'est sans trop réfléchir qu'elle répondit à ses avances. D'abord en fermant simplement les yeux, puis en plongeant ses mains dans les cheveux de Keith afin d'avoir une prise suffisante pour répondre à sa langoureuse embrassade.

S'abandonner ainsi à ses désirs en laissant de côté ses doutes, ses angoisses et ses leçons de morales avait quelque chose de magique et elle se promit d'essayer plus souvent.

Quand finalement il fallut rompre le baiser, Marie ne s'éloigna pas tout à fait, comme si elle risquait de briser la magie si elle reculait d'un pas. Le visage encore très proche du sien, elle laissa échapper un très léger rire un peu nerveux qui ressemblait presque à un hoquet. Il était difficile de contenir tant de tensions, de surprises et de bonheur.

« C'est très romanesque tout ça tu ne trouves pas », finit-elle par dire avec un sourire amusé mais un ton qui ne parvenait pas à chasser son léger état de béatitude.

C'était tellement étrange pour elle qu'elle n'arrivait pas à faire autre chose que de plaisanter un peu. Elle se sentait grisée et elle n'avait pas du tout envie de redescendre sur terre. Dès qu'elle y poserait les pieds elle serait immédiatement accablée par tout un tas de considérations peu agréables et elle ne voulait pas.

Alors, les yeux fermés, elle posa juste son front contre le siens et tandis que ses mèches de cheveux glissaient pour former comme un rideau autour d'eux. Ses lèvres frémirent désireuses de laisser échapper les mots qui ratifieraient son aveux.

« Je t'... »
, commença-t-elle avant de s'interrompre. Réfléchir aux nuances était définitivement dans sa nature, elle le faisait sans s'en rendre compte. Mais quoi qu'il en soit, elle ne voulait aucune ambiguïté, surtout vu sa précédente réaction. Après tout, encore une fois, il avait montré à quel point il pouvait se montrait tatillon sur son âge, et imprévisible, la surprendre. Elle détestait et adorait ça en même temps.
« Je suis amoureuse de toi, Keith Latimer. », finit-elle par murmurer avant de prendre son visage dans la paume de ses mains pour déposer un baiser beaucoup plus tendre sur ses lèvres.

Bon... elle se trouvait un peu ridicule avec sa déclaration à l'eau de rose mais, après son baiser enflammé elle avait bien le droit de laisser couler un peu son romantisme latent.

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Lun 15 Juin - 11:57

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Un rire et une petite boutade, ce n’était pas tout à fait ce qu’avait imaginé le jeune homme en embrassant avec fougue la britannique. Surpris, Keith lui lança un regard interrogatif, levant un sourcil incompréhensif. De manière générale –et même s’il ne s’agissait pas d’un expert en la matière- ce n’était pas ce à quoi on pouvait s’attendre en se dévoilant ainsi. Un baiser, un regard langoureux, une petite phrase. Mais clairement pas une petite moquerie ! L’américain ne s’en offusqua pas car, il le savait, Marie était singulière et la plupart de ses réactions étaient posées et réfléchies quand elle en avait le temps et, au contraire, presque farfelues lorsqu’elle était surprise ou sous le coup de l’émotion.

Le petit moment de flottement qui s’ensuivit, ponctué par une atmosphère intime qui le mettait un brin mal à l’aise –bien que très agréable- fut interrompu par sa très bavarde Marie. Il se retint d’avoir un mouvement de recul lorsqu’elle ouvrit sa bouche pour lui dire des mots qui, s’il les ressentait, se voyait bien mal lui dire à son tour. Il avait déjà fait de remarquables efforts pour l’embrasser et s’avouer à lui-même les sentiments très forts qu’il avait pour elle était déjà un énorme pas en avait. Dire tout haut tout cela lui faisait craindre que cela ne disparaisse. Mais par chance, elle s’interrompit, Keith se détendit instantanément, sans s’en rendre compte. Mais en réalité, elle reprit avec une nuance qu’il peinait à discerner malgré lui. Elle ne lui laissa par l’occasion de répondre en déposant un tendre baiser sur ses lèvres. Baiser qu’il lui rendit avec une étreinte un peu plus forte et en plaquant la femme aux cheveux d’ébène contre lui. C’était une manière de lui répondre, de profiter de ce moment, et surtout de lui laisser réfléchir à la réponse qu’il pourrait formuler.

Bien souvent, les actes sont meilleurs que les mots pour attester d’un sentiment ou d’une envie.

Mais dans d’autres cas, il est nécessaire de parler.

Deux domaines dans lesquelles Keith Latimer est un véritable boulet. Et si jusqu’à maintenant, il s’en satisfaisait grandement, Marie risquait d’avoir plus d’exigences à ce sujet. Il se retint de soupirer, préférant s’imaginer dans le chalet enneigé qu’elle lui avait dépeint. Loin d’Atlantis, un endroit juste à elle qu’elle partagerait avec lui, il en avait la conviction. Il se surprit alors à craindre les regards des autres, et les remarques qui pourraient être faites à leur encontre. Mais l’heure n’était pas aux doutes. Il s’en voudrait de faire redescendre sa belle de son petit nuage. Sa belle. Il peinait à s’imaginer romantique avec une femme du double de son âge. Non vraiment, il s’agissait là d’une difficulté qui revenait sans cesse. Mais, dès qu’il posait les yeux sur elle, tout s’évanouissait. Il glissa une main dans ses cheveux, l’autre posée dans le creux de ses reins. Ne pas parler. Ne pas savoir quoi dire. Juste l’embrasser. Telles étaient ses résolutions pour le moment.

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Lun 22 Juin - 21:58

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Pour l'instant Marie savourait les baisers que lui offrait Keith et qu'elle prenait en retour, toutefois, son esprit commençait déjà à s'agiter. Il ne fallait guère en demander trop à sa pauvre conscience qui était de nouveau sur le pied de guerre, prête à analyser tous les problèmes et les appréhensions qu'allait poser cette relation. Car oui, Marie espérait que le soudain excès de virilité de Keith soit motivé par autre chose qu'une pulsion masculine. Romantique dans l'âme elle était tout simplement incapable de concevoir qu'il puisse se jouer de ses sentiments... Pourtant, son absence de réponse à sa très simple mais sincère déclaration l'inquiétait. Marie rêvait vraiment d'une relation sur le long terme, d'un échange complice tourné vers l'avenir et cela n'avait pas l'air d'être le cas de Keith. Elle pouvait comprendre qu'à son âge – c'était définitivement bizarre de songer à ça – il ne se projette pas plus loin que l'instant présent mais tout de même...

Maintenant qu'elle était dégrisée les questions et les doutes se bousculaient dans son esprit, amplifié par son silence qu'elle trouvait bien trop éloquent. Et s'il ne l'aimait pas ? S'il avait trop peur de s'engager avec elle ? Après tout, au delà de leur propre complicité, elle n'ignorait pas que le regard des autres pouvait s'avérer pesant... Elle même avait du mal à s'imaginer en train de se planter devant ses parents pour leur présenter Keith...

Pour une fois toutefois elle ne savait pas du tout quoi dire. Comment aborder ce sujet sans le vexer ? Elle était bien trop troublée pour tenter de discerner quoi que se soit dans son comportement, elle ne voyait que lui, elle ne ressentait que son souffle chaud près de ses lèvres. En fait, elle voulait beaucoup trop voir de la sincérité et de la passion dans ses baisers pour que ses analyses ne soient pas biaisés.. Pour le coup, elle était vraiment trop impliquée émotionnellement que réussir à réfléchir correctement...

Elle fut tenter de sortir pour réfléchir posément à la situation et lui laisser le temps de faire de même, mais c'était plus fort qu'elle, pour une fois elle avait besoin de spontanéité, d'immédiateté.

« Keith, je t'en pris dis quelque chose... »
finit-elle par déclarer en s'éloignant assez pour qu'il ne soit pas tenter d'esquiver sa supplique par un baiser.

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Ven 17 Juil - 16:46

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Le temps lui aurait permis de sentir la tension qui s’installait peu à peu chez la britannique. Complices, la connaissant par cœur avec le temps, le relâchement de ses muscles suite à ses baisers et la crispation qui s’en suivait car il demeurait muet lui auraient été perceptibles. Mais la jeunesse de leurs sentiments empêchait le jeune homme déjà très maladroit avec ces choses-là de discerner le trouble qui s’installait peu à peu chez la belle Marie. Mais si son corps ne lui parlait pas, l’absence de paroles d’une femme pourtant si appliquée à tout comprendre lui éveilla quelques soupçons. Quelque chose n’allait pas pour qu’elle s’abandonne totalement à son étreinte et à ses baisers enflammés. Son esprit devait lui jouer des tours comme Keith s’en doutait. Même si d’un point de vue plus intime, ils se découvraient tous les deux, l’américain avait fini par comprendre –sans pour autant trouver cela comme l’un de ses traits séduisants- cette manie qu’avait la gestionnaire d’Atlantis de tout décortiquer pour que son esprit puisse faire les connexions.

Ses lèvres pincées continuaient de trahir ce combat intérieur qu’elle menait. Que voulait-elle dire ? Objecter ? Keith était pendu à ses lèvres, mais non pas pour les embrasser à nouveau, mais parce qu’il s’inquiétait de ce qu’elle avait à dire désormais. Soufflerait-elle sur le château de cartes de leurs sentiments alors même qu’ils l’érigeaient peu à peu ? Il s’en inquiétait car au-delà du trouble qui l’habitait lui, ç’aurait été un véritable poignard dans le cœur qu’il en soit de même pour elle. Douter seul est plus facile qu’à deux. Mais alors qu’il s’attendait à ce qu’elle batte en retraite, Marie Abeles le pria de dire quelque chose. Son silence incroyable lorsqu’elle lui avait avoué ressentir de l’amour pour lui était la raison de ses tensions. Il avait espéré la rassurer en déposant ses lèvres sur celles de roses de la belle femme aux cheveux noirs de jais, mais il avait échoué. Il le savait désormais, cette femme qu’il désirait tant l’aimait au moins autant que les paroles qu’il dirait.

Elle fit un pas en arrière, mais il l’emprisonna en agrippant son poignet et en l’attirant à lui. Il ne se voyait pas le lui annoncer à voix haute. Il craignait qu’autre chose qu’un murmure le fasse disparaître. Il reprit son étreinte en la collant à lui, et il appuya son front contre le sien avant d’ajouter à voix basse :

« Moi aussi, Marie, je suis amoureux de toi. »

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